A letter to my future self.

Bonjour bonsoir ! Moi aussi je m'y met, après HP!Aisling, voici Desesperates Housewives!Aisling (ou aussi DH!Aisling). Alors il y a de l'utilisation abusive d'absolument tous les personnages. Je veux dire, ça se centre certes autour d'un petit noyau pas si petit que ça, mais de part toutes mes possibilités de scénario, mes introductions, les personnages à venir récurrents tout ça. Il y aura forcément un moment où un autre votre personnage, que son apparation soit fugace ou non x3 Je m'excuse donc d'avance pour le massacre, je m'excuse pour ceux qui pourraient ne pas être cités, tout ça. Et je vous aimes, pour réussir à faire de cet univers quelque chose d'aussi exploitables. (Aisling, le futur HP ! 8D)
Enjoy, et commentaires bien sûr évidement les bienvenus.

Chapitre 1 ;
« they might be bad »

Les secrets. C’était bien la commune mesure par ici. Je crois que ça nous aura tous plus ou moins poursuivi jusqu’à la fin de notre vie. Un vieux traumatisme de l’adolescence, peut-être, qui sait ? Mais ici, dans ce charmant voisinage tout vert, tout coloré, tout beau, sous les sourires adorables des voisins, les bonjours aimables des mères de famille, c’était que de l’hypocrisie. Et tout le monde le savait très bien, hein. On n’était pas des naïfs, non, bien au contraire. On savait très bien que parmi nous, il y avait des secrets des plus terribles qui rongeaient les vies de ces pas si honnêtes gens. Mais qui s’en souciait, honnêtement ? Certainement pas moi. On était bien trop égoïste, et on avait bien trop peur des cadavres dans nos placards, sous notre canapé, enterrés dans le jardin, pour oser venir déterrer ceux de nos si plaisants voisins, combien la curiosité était grande.

Mais comme je le disais, les secrets, à force, ça finissait par vous pourrir l’existence. Ca revenait vous sauter à la gueuler. Genre, tranquillement, en train de regarder la télé, il n’y a pas grand-chose ce jour-là, il faut l’avouer. Et d’un seul coup, des bras rachitiques et froids viennent entourer votre cou. Vous sursautez, vous suffoquez, et dans un dernier souffle, vous tentez d’entr’apercevoir votre horrible meurtrier : ah, ce cadavre-là. Celui-ci plus qu’un autre, que vous aviez pourtant tenté d’oublier par tous les moyens possibles et inimaginables. Ce secret-là, venus vous assassiner sans aucun préambule.

Je crois bien que c’était au milieu de janvier, je sais plus, j’ai aucune notion du temps, quand mon plus gros secret, celui-là parmi tant d’autres, est venu me passer la corde. Enfin, il n’a fait que me la tendre, et moi, je l’ai accepté, comme le bon petit chrétien accepte son eucharistie. Mon suicide était froid. Mon suicide était lâche.

Je crois que j’ai dû rester là, pendu à mon lustre pendant deux jours, avant qu’on ne découvre mon corps. Je crois que la pauvre blonde ne s’en remettra jamais. Dommage, je l’aimais bien, moi.

Février.

Y’a quand même un côté bizarre à voir les gens à son propre enterrement. C’est là où on voit l’hypocrisie chronique des gens. Des personnes qui ne se sont jamais, jamais souciés de moi apparaissent soudainement, grappillent deux-trois trucs au buffet et lâchent une larmichette « Oui, Perceval était un type bien. Un grand ami, je le regretterai. » Ouais ouais, c’est ça, merci, au revoir. Enfin, c’était quand même une jolie fête de quartier mon enterrement. Je me souviens que y’avait la jolie mère Brax, Yuui. J’avais mal pour elle, de la voir accroché à Ronald – mari et père de ses enfants de son état. C’était un peu ma faute, si elle se retrouvait si perturbée. Il n’y avait bien qu’une bonne âme comme elle pour venir voir pourquoi je n’étais pas sorti de chez moi depuis si longtemps. Ce ne serait certainement pas les Lag, et leur bulle de bonheur blanc qui viendrait taper à la porte du voisin pour voir s’il allait parfaitement bien. A moins que le voisin soit brun et ne fasse jaser tout le quartier avec son couple homosexuel qui contrastait avec tout le décor parfait de la banlieue résidentielle parfaite.

Enfin, je crache sur eux, mais nos parties poker resteraient à jamais mémorables. Que ce soit Lancelot et son côté mauvais perdant assez flippant mais totalement marrant, Leif, qui n’hésitait pas à tricher de la manière la plus subtile qui soit, souvent couplé au fameux Nearheart. Et Samaël qui passait plus de temps à convaincre Ronald qu’un strip-poker c’était plus mieux – ce à quoi j’appuyais fortement, persuadé que face à Lancelot, on devait tous mourir de complexe – qu’à réellement jouer – d’autant que je ne sais pas combien de fois il a perdu femme et enfant. Et tant qu’à faire, puisque c’est mon secret qui m’a tué, on aura que se concentrer sur les leurs pour avancer notre histoire. Parce qu’eux non plus ne sont pas en rade, oh non pas du tout. Je suis peut-être même la plus blanche colombe de l’histoire — enfin, je fabule, personne n’est aussi blanc qu’un petit Ronald innocent, tout juste pré-pubère, naïf, gentil, et dévoué. Lui c’est sa femme qui ternit l’image de la famille, il faut bien changer un peu.

De là où je suis, il y a bien des choses à voir. Comme cette famille qui emménage, pas si loin du cimetière, et qui ne comprends pas l’agitation du quartier. La ferrarri rouge – en voilà un petit brun qu’il a quelque chose à compenser kufufufu – se gare non loin du corbillard. Le mec, il a le forfait écharpe Burberry, Blackeberry diamond, je bois mon thé le petit doigt levé. Sa nana, ou plutôt, lady, que dis-je, et une Cendrillon au massacre capillaire – à votre avis, ça, c’est vert grenouille ou bleue mer des Seychelles ? J’apprécie déjà ces nouveaux voisins, qui malgré leurs efforts incommensurable pour ce m’as-tu-vas, passeront quand même inaperçus parce qu’aujourd’hui c’est mon jour de gloire, mon enterrement, que diable ! Que vaut le couple de riches aristocrates, face aux crumbles et autres fondants chocolat de Yuui pour la gloire mon cadavre ? Pas grand-chose, à n’en douter.

Mais quand eux s’insurgent qu’on ne vienne pas leur souhaiter une bienvenue des plus hypocrites – au vu du sourire du garçon, je ne doute pas qu’il s’adaptera à l’artifice du quartier – d’autre ne se gênent pas pour profiter du grand jour. En se foutant bien de la décence et des conventions. Je crois avoir toujours apprécié ça chez les Esaias. Baiser sur la tombe d’un mort – et puis j’avoue que la mienne a quand même quelque chose de sexy, mais ça, y’avait bien qu’un Samaël pour savoir que ça me ferait plaisir – ou à proximité, ne les aura sans doute jamais déranger, dans leur furieuse passion destructrice.

Citation :

Baiser sur la tombe d’un mort – et puis j’avoue que la mienne a quand même quelque chose de sexy, mais ça, y’avait bien qu’un Samaël pour savoir que ça me ferait plaisir

J'ai kiffé.
Saez ? Toi ici peut-être ?

TU AS TUE ... !
Tu as osé le ! Il ! Genre !
...
Tu sais tout le bien que je pense de tout ça.

*__*

Citation :

Le mec, il a le forfait écharpe Burberry, Blackeberry diamond, je bois mon thé le petit doigt levé. Sa nana, ou plutôt, lady, que dis-je, et une Cendrillon au massacre capillaire – à votre avis, ça, c’est vert grenouille ou bleue mer des Seychelles ?