Lancelot retira son t-shirt avant de sortir sa tenue de travaux d'intérêts généraux de son casier. À peine le temps d'utiliser son déodorant qu'il entendit derrière lui un sifflement qui, honnêtement, ne pouvait provenir que d'une seule personne.
▬ Eh bien, retenez moi.Oui Leif, eh bien qu'on retienne aussi Lance de poser ta tête contre son casier ouvert et d'en fermer violemment la porte. En attendant le blond fit preuve de self-control et laissa simplement échapper un grognement avant de faire mine de le cogner quand l'autre passa derrière lui et lui déposa une tape en bas du dos. Pédale de mes deux. C'était déjà difficile de supporter Leif Karlstrøm, alors quand ce dernier était à voile et à vapeur et, devant le peu de disponibilité entre Aelys, Clyde – tous deux en couple – Nearheart et Sandy – tous deux en ce qu'on supposait être un couple mystérieux – retombait sur vous, ça ne facilitait pas forcément la tache.
Le plus vieux ferma durement la porte du vestiaire qui résonna, et l'autre sourit.
▬ De mauvaise humeur mon grand ?Non vraiment, la voile peut-être, mais où était la vapeur dans ce gars-là ? (Pour ce qui était de Lancelot, elle avait l'air de plutôt sortir par les oreilles)
▬ M'approche pas.Apparemment il n'était pas d'humeur à gérer la présence trop formelle de son camarade. Aussi crétin que fut ce dernier, il n'eut pas l'air de comprendre le message quand il s'approcha de lui malgré tout, un charmant sourire vicieux au coin des lèvres. « Dégage. » En dépit de l'avertissement, Leif avança encore de quelques pas, les mains dans le dos, selon toute vraisemblance désireux de simplement énerver l'autre. « Ne me touche. Pas. » Mais ultime bravade, le sourire du brun s'agrandit encore un peu quand il posa simplement son doigt sur son bras, par pure provocation.
Quand sa tête rejoint la surface plane et solide la plus proche une milli-seconde plus tard, tout ce qu'il put se dire c'était que Lancelot n'était pas du matin.
*-*-*
Comme quoi, le constat ne s'appliquait pas à tout le monde. Ce matin-là, si vous croisiez Aelys sur le chemin, rien ne portait à croire qu'elle allait s'acquitter de ses travaux d'intérêt. Trottinant presque sur ses ballerines à nœuds, les mains dans les poches de sa jupe, elle était à deux doigts de pousser la chansonnette. Après tout pourquoi pas. Aujourd'hui était une belle journée, et puis ce soir, elle comptait rentrer avec un certain brun, peut-être iraient-ils boire un verre quelque part et ferait-elle semblant d'être soul pour rire un petit peu.
Elle pénétra dans le hall du centre communautaire toute à ses pensées, apparemment encore vide au vu du silence qui y régnait. Bande de mecs peu ponctuels (Sandy ? Sandy ne comptait pas, pour elle, elle avait pu se perdre sur le chemin de chez elle). Qu'importe, si elle pouvait avoir le vestiaire pour elle seule, avant même que ces derniers ne l'ait empesté de sueurs et déodorant, elle ne broncherait pas.
Seulement quand elle poussa la porte, elle y trouva bien plus que l'odeur d'un vieux Axe. D'un coup, le beau ciel bleu est troqué contre quelques belles flaques de rouges sur le métal des casiers et sur le sol carrelé. Surtout, ne pas vomir. Ne même pas essayer de deviner à qui pouvait appartenir la main qui dépassait d'un coin – si elle était bien reliée à quelque chose.
Avant d'avoir l'idée de s'évanouir, la rousse referma la porte et s'y plaqua les jambes flageolantes. Qu'est-ce que. Qu'est-ce qu'il s'était passé ici ?
▬ Je te jure ce. C'est pas moi c'est. Bonnie sursauta quand elle entendit la voix de Lancelot à sa droite, et son allure en soi ne la rassura pas davantage ; Il n'y avait aucun doute de son passage dans la boucherie qui se tenait derrière elle, au vu de ses mains et son t-shirt rouges, et ses diverses taches sur les bras ou au coin de son menton, sa joue. Ceci dit, la seule réflexion qui lui vint à l'esprit fut la suivante :
▬ Oh bon sang. Si c'est toi ça veut dire que. Elle pointa la porte de son pouce.
Le blond avait l'air totalement perdu, à côté de lui-même, à la limite de faire les cent pas ou de la folie-même. Il lui fallut un certain temps avant d'avouer.
▬ C'est Leif.Le corps de la jeune fille glissa d'elle-même contre la porte pour se laisser tomber au sol, dans un mouvement que Lancelot interpréta d'abord comme de la frayeur mais qui, après écoute de son soupir, ressemblait plus à … du soulagement ?
▬ Je t'assure que pendant un moment j'ai cru que ça pouvait être Clyde. ▬ On parle de moi ? Pile au bon moment, le concerné débarqua avec les deux autres, et s'approcha de sa petite amie au sol l'air de lui demander ce qu'elle y fichait ou si tout allait bien et pour toute réponse, celle-ci s'accrocha à la jambe de son jean, l'air de s'y frotter comme une gamine effrayée. L'air de seulement, car elle ne semblait pas être dépassée par les évènements, contrairement au plus grand derrière qui se retenait de s'envoyer la tête contre le mur le plus proche.
La situation ayant l'air d'en plonger plus d'un dans l'embarras, Clyde crut bon de demander un résumé, d'un ton doucereux.
▬ Quelqu'un aurait-il l'amabilité de m'expliquer ce qu'il se passe, putain de merde ?▬ Lancelot a mis Leif en pièce, répondit calmement Aelys toujours assise par terre accrochée à son genou sans aucune raison.
▬ … Je te demande pardon ? Ce fut à peu près la réaction de tout le monde dans la seconde qui suivit, mais après une vague observation de l'allure du berseker, Nearheart se détacha du groupe avec l'intention d'ouvrir la porte.
▬ Je te déconseille de faire ça. J'ai failli rendre mes pancakes tout à l'heure.▬ Alors c'est vrai ? Fit-il à l'adresse du blond.
▬ Tu as buté Leif ? Renchérit l'unique brun restant.
▬ C'était. Putain je. C'est juste mon don qui s'est déclenché et. Merde. Il y eut comme qui dirait un silence de mort qui pesa sur le petit groupe, sans mauvais jeu de mots, tout de même encore loin des crises de larmes ou de panique auxquelles on aurait pu s'attendre ceci dit. Tout de même avait l'air de plutôt gérer la situation. Certes, ils avaient déjà réservé ce sort à un ancien surveillant, mais c'était par pure erreur, de là à ce que ça devienne une routine... Oserait-on juste dire que l'idée que ce soit simplement Leif était plutôt, de une, logique, et de deux, pas une grosse perte ?
La seule personne qui ne s'était pas manifestée jusque là trancha le silence pas si tendu.
▬ Qui va nettoyer le bordel ?Vous tous, Sandy, vu que le nouveau surveillant se ramènerait d'ici une heure.
*-*-*
Pour information, le corps de Leif avait été planqué le temps d'un brin de ménage dans les douches des vestiaires, ce qui permettait de dissimuler l'élément compromettant derrière un mur pour l'instant. Nulle doute que l'endroit ne suffirait pas longtemps, pour peu que les femmes de ménages passent le soir, par exemple – malgré le soin particulier qu'avaient eu les adolescents à nettoyer l'endroit dans un état catastrophique pour le rendre plutôt clean.
Clyde essora sa serpillière dans l'évier, répandant un charmant flot d'un rose assez prononcé tandis que sa petite amie à côté chouinait d'en avoir sous les ongles – même mort Leif faisait emmerdait donc définitivement. Vraiment, ils n'étaient pas en travaux d'intérêts généraux pour nettoyer des endroits de fond en comble de cette façon !
… Attendez.
Bref, une fois que la pièce fut rendue de la façon dont on l'avait trouvée – très honnêtement on pensait même qu'elle était plus propre qu'à l'origine, il aurait fallu des meurtres un peu plus régulier s'ils étaient signe d'une telle hygiène – les trois sortirent à l'entrée du bâtiment. Quand une bonne partie alluma une cigarette, Sandy crut tout de même bon de demander, définitivement voix de la raison en ce jour :
▬ Et maintenant. On fait quoi ?
▬ La douche c'est pas très malin. On peut pas l'enfermer dans un casier ? Il est assez petit pour.
▬ On l'a aussi mis là parce qu'il coulait de partout, fit Bonnie en jouant avec une de ses mèches de cheveux, créant un contraste pour le moins déconcertant.
▬ C'est dégueulasse, crut bon de remarquer Near.Bien vu Captain Obvious. D'ailleurs qui avait du trainer la chose vaguement assisté par l'autre ex-catho, le blond n'étant apparemment pas d'humeur à faire quoi que ce soit ? Devinez.
D'ailleurs, ce dernier avait remonté son habit de travail histoire de cacher l'allure de son t-shirt, et lâchait difficilement le moindre mot depuis l'arrivée des autres. Enfin, disons encore moins que d'habitude. Pour ce qui était de discuter de ce qu'on allait faire de sa victime autour d'un café, il y avait tout de même des limites.
Ceci dit, en laissant passer les évènements de cette façon, ça risquait de mal tourner pour lui. Il tira sur sa cigarette et tira une mèche de cheveux de Bonnie – la vérité de ce geste était qu'il n'arrivait pas encore à retenir son nom et que c'était là une façon plutôt efficace de l'appeler.
▬ Tu peux pas utiliser ton don, toi ?Elle fit la moue.
▬ Je le contrôle pas. Il s'active quand. Enfin c'est souvent quand je suis.
▬ … Choquée, à tout hasard ?Quel charmant couple, à compléter les paroles de l'autre.
▬ Il te faudrait quoi de plus ? Insister sur l'hémoglobine ? Peut-être que c'était simplement le facteur Leif qui n'était pas suffisamment efficace comme stimuli, on ne pouvait pas la blâmer, pauvre d'elle.
▬ Peu importe. On a pas le choix. On le jette à l'eau aussi ?
▬ On va éviter de remettre un autre corps avec l'autre... remarqua Near, qui se souvenait encore bien avoir du ramer de nuit pour atteindre l'endroit où ils avaient jeté la pauvre personne.
▬ On aurait peut-être un congélateur ?
▬ Lys, je tiens pas à garder ça, personnellement.
▬ Vous avez encore buté un surveillant ? Tout à coup, l'ensemble du groupe sursauta.
Cette voix nasillarde ne faisait aucun doute. Le temps qu'il se retourne, au bord de la crise cardiaque, et Leif se tenait derrière eux, une serviette autour du coup signe d'une douche récente – peut-être pour enlever le sang qui coulait de son oreille droite un peu plus tôt ?
Sur le coup, personne n'osa dire quoi que ce soit et Lancelot en laissa même tomber sa cigarette, les yeux aussi ronds que le reste de la bande. Le plus petit brun lui semblait pour le moins perplexe et se gratta la nuque.
▬ Quoi. Expliquez moi le problème.
▬ Leif. Bordel mais tu étais.
▬ Du lac venait de t'éclater contre un casier !La nouvelle fit tilt chez le revenant, qui pointa le concerné du doigt.
▬ Eh, c'est vrai ! Apprends à te contrôler, mec. Clyde leva ses deux paumes vers la source de tant d'incompréhension.
▬ C'est. Putain mais qu'est-ce que tu fais là ? Pourtant, l'instant qui suivit, ils furent coupés par la porte qui s'ouvrit derrière eux. En sortit un jeune garçon, pas bien grand lui non plus, un petit peu moins que Leif, châtain, et l'air plutôt stone. Il se posta à côté de ce dernier, lui demandant son état, ce à quoi Leif répondit en hochant la tête, et si l'on faisait attention, on pouvait voir le plus jeune garder comme une distance avec lui.
Il finit par s'adresser aux autres.
▬ Je vous ai entendu parler. C'est moi qui l'ai trouvé, et je l'ai remis sur pied. Si ça vous dérange pas.Chacun échangea un regard, sauf Lance, qui avait toujours l'air de voir un fantôme, et pour cause.
▬ Mais. Tu es qui exactement ?
▬ Ron. Je suis là pour la semaine. Salut ?*-*-*
Ronald, puisqu'apparemment, c'était son vrai nom – on était pas tous gâtés par les goûts de ses parents – était un gamin plutôt bizarre. Déjà, parce que justement, il était un gamin. Avec minimum deux ou trois ans de moins que le reste de la bande, il faisait un peu tâche, même si niveau maturité il pouvait valoir à peu près deux fois Bonnie et Leif réunis (était-ce difficile ? Laissons la question entière). Peu de temps après l'incident avec ce dernier, d'ailleurs, on avait hésité à lui annoncer la nouvelle, quelque chose comme « Lol devine quoi, tu es mort », même si ça en faisait rire plus d'un. Le fait était que Ron avait du le mettre au courant de la chose, puisque son don contenait quelques conditions d'utilisation plutôt particulière : S'il croisait sur son chemin un type mort – ne riez pas, c'était commun par les temps qui couraient – et qu'il le touchait, ce dernier revenait à la vie ; néanmoins, pour peu qu'il y ait un nouveau contact, il repartait et ce à jamais. Ce qui était relativement moins cool.
Leif avait plutôt bien pris la nouvelle d'être mort une fois. Il prenait ça comme un échantillon d'invincibilité et avait relevé le défi de Sandy d'essayer de se la jouer Jésus en marchant sur l'eau dans l'heure, bien que le tout fut couronné d'un fiasco.
Pour revenir à la description de la nouvelle recrue, il était plutôt calme et ne disait pas grand chose sur sa personne, même quand on lui laissait en placer une. Tout ce qu'on savait, c'était son âge, très vaguement son lycée à quelques quartiers d'ici, quelque chose qui craignait de façon correcte, mais rien d'autres. Par rapport à son don, les autres lui devant bien la chandelle de ne pas avoir à enterrer quelqu'un dans la cour du centre, ils avaient fini par avouer les leurs.
Mais pour certains, il restait encore certaines choses à tirer au clair. Et pour ce genre de curiosité, étonnamment, Clyde et Nearheart se rejoignaient bien, pour une fois. L'air de rien, ils firent un bout de chemin ensembles un soir, le plus grand allant jusqu'à gentiment lui proposer une cigarette qu'il accepta en haussant les épaules, et puis il en vint au sujet.
▬ Et donc qu'est-ce que tu as fait pour arriver là ? L'adolescent ne réagit pas plus que ça, mis à part un sourire en coin après avoir tiré sur le petit bâtonnet de cancer. Il regarda pendant quelques secondes dans un coin, les yeux en l'air, et les deux autres le soupçonnèrent d'hésiter à dire la vérité ou de chercher ses mots.
▬ Ma prof d'italien.
▬ Eh bien ?
▬ Quelques ennuis. Surtout elle. Je suis mineur, ils ont du trouver quelque chose d'autre.
▬ Quel genre d'ennuis ?Quoi, il l'avait menacée, frappée, quelque chose ? Ça ne lui ressemblait pas vraiment. Et pourtant, Ron semblait déterminé à faire durer le suspens, décidément dans le service minimum en matière de discussion. Tout ce qu'ils eurent, c'était un regard lourd de sous-entendus, assorti à un sourire, quand ils arrivèrent à croiser son regard.
Finalement, il souffla son dernier nuage de fumée, et écrasa le mégot sous sa chaussure.
▬ Je passe par le cimetière. À demain.Et il disposa, laissant les deux aînés sur place, un peu hébétés. Lentement ils finirent par se regarder.
▬ … Il bluff.
▬ C'est du vent.
▬ Sa prof d'italien.
▬ C'est. Tout ça pour pas nous raconter ses conneries.
▬ C'est juste un gamin. *-*-*
Finalement, les dix jours en compagnie de Ronald passèrent plutôt vite. Principalement parce qu'ils ne durèrent que dix jours, au grand étonnement de tout le monde. On ignorait si c'était comme en prison, pour bonne conduite, ou quoi, mais comme à chaque fois, le concerné avait l'air d'en savoir plus que tout le monde, mais pas l'envie de mettre ses amis au courant. En attendant, Nearheart et Clyde restaient tout à fait suspicieux et attendaient patiemment la vérité de toute cette histoire.
Mais rien à faire, à croire qu'il allait partir comme il était venu, sauf peut-être avec en prime Bonnie, prise d'une affection qu'elle adorait qualifier de maternelle qui s'accrochait à ses épaules comme si elle n'avait pas voulu le laisser partir.
▬ Reeeste. Tu peux même prendre la place de Leif si tu veux.
▬ … Je crois que je devrais être vexé, mais en soi, l'idée ne me déplairait pas.Le plus jeune laissa échapper un faible rire.
▬ Je repasserai vous voir. En civil. Ou si vous tuez encore quelqu'un. Il attrapa son sac de sport et en posa la hanse sur son épaule, avant de se tourner vers Clyde en lui tendant la main.
▬ Tu as la copie de don, c'est ça ? Ça peut toujours servir. Le brun regarda la main qui lui était offerte, intérieurement peut-être un petit peu impressionné de ce qu'elle représentait – comment un gamin arrivait-il à dealer avec la vie et la mort si simplement, d'ailleurs ? C'était quel genre d'activité extra-scolaire ?
En tout cas, il la serra volontiers, marquant par la même occasion son adieu, sans doutes temporaire, quand le nouveau surveillant sortit de son bureau pour lui tendre une enveloppe.
▬ Ah. Tiens. Voilà pour toi, pour tout régler.
▬ Merci.
▬ Ça fera moins tache dans ton dossier d'être disculpé de cette connerie, quand même.
▬ Disculpé ? Répéta Leif et son oreille qui trainait.
Le type acquiesça et Ron fit la grimace en regardant ailleurs.
▬ Il me paraissait bien pour un petit vandale. Quelqu'un est venu se dénoncer à sa place, il viendra vous rejoindre, et doit passer tout à l'heure.Oh le petit c...
Quel beau bobard il avait monté, juste pour ne pas parler de deux trois bagnoles cassées, ou simplement pour se la jouer un peu. Les deux garçons enfin au courant de la vérité se regardèrent, et s'apprêtèrent à alpaguer le jeune menteur, mais celui-ci avait déjà pris la fuite, suivi par le reste du groupe, et ils durent en faire autant.
Ronald poussa la porte du hall d'entrée.
▬ Tu rentres à pieds ?
▬ Hm non.Il désigna d'un signe de tête une voiture garée dans l'allée. Au volant, une superbe femme blonde, qui tapotait le volant de ses ongles manucurés. Quand elle remarqua le jeune homme, son regard s'éclaira et elle lui adressa un petit signe de la main auquel il ressortir à peine. Finalement, un ultime salut, et il disposa pour se diriger vers le véhicule.
▬ J'en étais sûr.
▬ C'était obligé. Se faire sa prof d'italien... raya le brun.
▬ On y croit.Oui enfin on y avait un petit peu cru quand même, hein, Clyde ? Devant l'incompréhension de leurs camarades, et non contents de pouvoir exprimer la façon dont ils étaient venus à bout de la vérité, ils voulurent expliquer tout le topo quand quelque chose leur ôta tout mot.
À l'avant de la voiture, Ronald venait de rentrer et embrassait largement la belle blonde qui s'y trouvait, ne faisant aucun doutes sur, disons, l'étendu de leur relation. Ils bloquèrent dessus cinq secondes, et même sans être au courant, le reste du groupe en fit du même, et puis le véhicule démarra et quitta les lieux.
Laissant derrière lui un silence parfait.
La seule chose qui le brisa fut l'ouverture simultanée des deux portes derrière eux, en fanfare, par un grand brun qui avait l'air plutôt content d'être là et s'attendait à une entrée remarquée.
▬ BOOM BEBE. Mais les seules réactions qu'il obtint furent quelques regards perdus, incompréhensibles voire frustrés pour certains, ou un mix des trois. Le nouvel arrivant croisa les bras, plutôt déçu d'un accueil d'une si pitoyable qualité, et lâcha un soupir qui en témoignait.
▬ Eh ben vous êtes pas très drôles.
▬ Et tu es... ?Le grand brun en question réajusta le col de sa chemise.
▬ Moi ? Samaël. Dieu, pour les demoiselles. Vous allez m'adorer, bonsoir.Ah, et que vous le vouliez ou non.
And that's all folk.
Bon. Et je devais poster plus mais. Ce truc fait déjà sept pages, on va dire que ça ira pour aujourd'hui, ou ça va être indigeste D: