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 Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy

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Reeta L. Mattiesko
Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy Rangpsy
Reeta L. Mattiesko

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MessageSujet: Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy   Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy Icon_minitimeJeu 15 Juil - 18:09

You know that I would be a liar if I was to say to you :
« Girl, we couldn't get much higher. »


Jim Morrison fixait de ses yeux "orgasmiquement" profonds et ténébreux le pauvre corps, là et las qui peinait à se tenir debout. D'ailleurs, était-ce vraiment le chanteur des The Doors, immortalisé sur papier glacé qui était obnubilé par cette pauvre carcasse au sourire stupide ? Non, bien sûr que non. Jim Morrison sur poster ne s'était pas soudainement pris d'affection pour la chose qui se tenait face à lui. Enfin voyons, c'était une affiche bon sang ! C'était la chose qui bouffait de ses yeux avides le chanteur décédé. Ah, Reeta. Oui, je sais. Jim Morrison, ce sex-symbol, s'il était encore de ce monde, tu l'aurais bien supplié de te signer un autographe sur ta blanche poitrine. Et accesoirement lui demander de te prendre sauvagemment sur le bureau le plus proche, te kidnapper, et vivre de sexe, de défonce et de concerts, certes. Mais bon, les meilleurs partent les premiers, c'est dur la vie hein etc. Reeta avait décidé d'être pourrie pour rester. Et jusque là, ça marchait plutôt bien ; elle ne s'était pas faite écrasée par un camion, ni frappée à mort par une bande de jeunes déglingués de la cervelle qui après auraient violé son chaste corps. "Chaste", notez bien cela, s'il vous plaît. Non, le seul risque qu'elle prenait, c'était crever d'overdose, comme une chienne. Rien de bien inquiétant, en somme, pas vrai ? Reeta n'était pas vraiment inconsciente du danger. En fait, elle s'en foutait. Comme de tout et comme du reste, la mort ne faisait pas exception. Puis mourir d'overdose telle une vraie rock star undeground trop rebelz, ce serait pas over méga cool ?

Non, Reeta. Juste pronfondément pitoyable. Mais que veux-tu, hein, tu t'en fiches toi, si tu crèves ce soir, eh ben ce sera tant pis pour toi. Mais par pitié, arrête de faire la groupie écervellée qui montre ses seins à tout bon de champs lors des concerts de son idole. Ta connerie, aussi vaste soit elle, a elle aussi ses limites. Enfin j'espère.
Tu voudrais pas prendre exemple sur ta chère Sandy, dès fois ? Regarde là, elle, elle essaye d'arrêter. Tu veux pas essayer à ton tour, Reeta d'amour ? Non ? Non. Evidemment. laisse moi deviner : toi tu t'en fous ?

Reeta soupira bruyamment, manquant au passage de faire tomber sa cigarette qui pronait jusque là au bout de ses lèvres. Elle posa son regard sur la vieille autoradio dont s'échappait des enceintes le célèbre tube des The Doors « Light My Fire ». Oh oui, allume moi Jim, qu'elle aurait pu crier au bord de l'orgasme, la gueuse. Pour une raison inconnue, Reeta aimait particulièrement cette chanson. Mais bon hein, pour une raison tout aussi inconnue, elle vouait un culte à Kuzco, alors bon. Enfin, la prostituée aux tendances actuellement très kikoo ( chut, tout le monde rechute parfois ) tourna le dos à son bien aimé et tira une latte, scrutant d'un oeil torve sa chambre, tel un véritable cowboy sous le soleil brûlant du far-west. Ceci dit, nous étions dans une chambre en bazar, éclairée par la télévision en marche et qui puait le vieux cendrier froid. Mais passons, ne brusquons pas la petite dans ses délires. Les yeux un brin vitreux de Reeta se fixèrent successivement à ladite télévision dont l'écran laissait défiler en boucle, bah tien, le disney Kuzco. Il n'y avait pas le son, juste les images étaient là, le passe-temps favori de Reeta et sa colocataire Sandy étant de... d'imiter Kronk et Kuzco. D'ailleurs, vous ai-je dit que ces deux énergumènes avaient décidé arbitrairement de faire des deux autres trucs qui trainaient dans la chambre leurs compagnons d'imitation ? Ah oui, pauvres humains. Enfin bref. Ses yeux se posèrent sur une masse informe prostrée sur un lit, non, plutôt deux lits collés l'un contre l'autre. Un large sourire béat illumina le visage blafard de la catin, qui s'empressa d'écraser sa cigarette dans le premier cendrier venu et se jeta sans retenue sur les lits, criant tel une possédée avec une voix de mouette.

« SANDY SANDY SANDY SANDY SANDY ! LES GOUGERES AUX EPINARDS ! SANDY SANDY SANDY SANDY ! »

Il était exactement 4h07 du matin et les gens normaux à cette heure-ci dormaient ou se masturbaient, ou faisaient l'amour s'ils avaient un copain de lit. Le tapage nocturne était une notion qui échappait légèrement à Reeta. C'était impressionnant de voir à quelle vitesse reeta pouvait passer de la pseudo femme fatale à la gamine écervellée aux manières d'un chaton trisomique et atteint de schizophrénie. Ouais, c'était du lourd. Innocente, la brune se lova contre Sandy, un doux air candide collé au visage.

« Sandy ! » répéta-t-elle, à croire que son vocabulaire ne se limitait qu'à ce seul et unique nom.

Quand soudainement, Reeta se stoppa dans son effusion de sentiments mièvres et vaseux et se décolla de sa victime pour s'assoir tranquillement en tailleur sur le lit. Elle attrapa une bouteille de rhum qui trainait depuis on ne sait combien de jour sur la table de chevet, et en bu une grande gorgée parce que c'était tellement sexy de boire au goulot vous savez. Reeta était soule, depuis que le crépuscule avait bercé dans sa lumière les terre irlandaises. Elle reposa la bouteille sur le sol, près du lit, puis se releva et partit fouiller dans une commode, jetant par dessus son épaule les vêtements qui entravaient son chemin. Ainsi, elle dévasta pratiquement tout les tiroirs de la pauvre commode, redécorant la chambre de culottes, soutien-gorges et autres vêtements. Ceci s'accordant parfaitement avec les pénis et autres vagins qui étaient dessinés sur les murs. . Cependant, ne trouvant visiblement pas ce qu'elle cherchait dans cette commode, elle repartit en quête, renversant au passage quelques coussins, soulevant les couvertures, meubles et autres décorations.

« SANDY ! » hurla-t-elle.

Allez, ça ne fera que la 36000 fois qu'elle le crie.

« Sandy, oh Sandy. Why you left me ? » commença-t-elle à chantonner.

Grease, un classique.

« Non mais c'est pas ça que je voulais dire en fait. Putaiiiin. Ah oui, tu m'as l'air un peu fatiguée en ce moment. Bref, t'aurais pas vu mon précieux petit sacheeeeeet de poudre magique ? »

Non, sans déconner ? Oui, Reeta savait que Sandy était en sevrage. Elle le savait, elle le savait, elle le savait ! Et elle n'en avait cure ( admirez le jeu de mot ). C'était pas son problème si l'autre avait soudainement décidé de revivre d'eau fraîche et d'air pur. Chacun sa merde, Reeta galérait déjà assez bein avec la sienne, et même si elle aimait énormément Sandy, il était hors de question qu'elle vienne s'incruster dans sa reconquête de pureté. Reeta, c'était une pute, et même si certains venaient chercher du réconfort entre ses cuisses, c'était pas pour autant qu'elle allait se la jouer Mère Thérésa et nettoyer la merde insipide des autres. Non merci.
Elle aurait pu peut-être se la jouer solidaire et accompagner Sandy dans son sevrage. H&las, elle en avait ni l'envie, ni le courage, ni de raison. De raison d'arrêter. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire sans la drogue, à par regarder le temps s'écouler vicieusement ? Reeta, elle avait pas de talent, pas de projet, pas d'avenir, elle avait que dalle, elle était sans ressource, inutile, juste un déchet de plus dans cette société pourrie jusqu'à l'os. La coke, ça avait au moins l'avantage de lui permettre de se sentir utile : elle engrossait un connard toutes les semaines. C'était pas donné à tout le monde d'être le pigeon de quelqu'un.

« Bon, tant pis. On verra ça demain. » conclua-t-elle avec un air comme si elle avait résolu un des mystères du Monde.

Et une fois ces paroles dites, Reeta commença à se déshabiller, sans plus de cérémonie. Elle vira son débardeur noir, son short en jean de pute et son soutif pourpre. Elle garda cependant sa petite culotte, qui contrairement au soutien-gorge, était noir. Reeta ne faisait pas partie de ses maniaques qui achetaient l'ensemble assorti. Elle chopait un string et un soutif au hasard et hop, c'était fait. De toute façon, elle ne les gardait sur elle jamais longtemps et dans le métier, que la culotte aille avec le soutien-gorge, on s'en foutait un peu, on préfèreait largement ce qu'il y avait dessous.
Ainsi, Reeta presque-à-poil se décida à se re-jeter comme un sac à patates sur le lit, riant comme une pintade. Elle se planqua sous les couvertures et en profita pour se coller à Sandy, un air mutin peint sur le visage. Elle posa doucement sa tête sur la poitrine de sa colocataire et posa son index sur son ventre, dessinant des arabesques à travers le vêtement.

« Sandy. Tu es jolie en fait. »

Oh oui, elle était belle Sandy avec ses grands yeux vides, fatigués : éteints.



Dernière édition par Reeta L. Mattiesko le Jeu 9 Aoû - 14:51, édité 1 fois
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Sandy V. Svensson
Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy Rangspepa
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MessageSujet: Re: Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy   Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy Icon_minitimeVen 12 Nov - 18:30

Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy Reetas10
Où vont ces deux petites gouttes bleues
qui coulent doucement de tes yeux ?


J’ai chaud, j’ai froid. Je grimace, je claque des dents. Seule sur le lit dans mes draps blancs froissés, je ne pense qu’à fumer. Je tends le bras, mécaniquement, j’ai du mal et j’ai mal. Mon paquet de cigarettes est vide, je le lance, rageuse. Je n’entends même pas le bruit de sa chute, je n’entends rien. Seulement mon cœur. Qui bat. Fort, un peu trop fort. L’écho se répercute partout dans mon corps. Partout, comme un parasite, ce son tambourinant qui m’écrase les tympans.
Boum boum.
Boum boum.
Et ça fait mal. Ma tête va exploser, je veux une clope. Tout ce que je demande c’est une putain de clope. Je n’entends même pas la musique. Je n’entends rien. Seulement mon cœur. Encore mon cœur. Toujours mon cœur. Et j’ai mal. Mal partout. Je ne peux plus dormir maintenant, le mal est là, il ne me lâchera pas. Pas avant que tout ce poison ne sorte de mon organisme pourri. Je grimace, je n’arrive même plus à bouger mes jambes. Ma respiration est parfois lourde, parfois saccadée, parfois lente et silencieuse. Mon cœur fait des sienne, mon cœur a mal, je le vois, je le sens, je l’entends. Mon corps me crie d’arrêter ce supplice, je vais crever sur ce lit. Je sais qu’il n’y a qu’une chose qui pourrait me faire sentir bien. Qui pourrait me faire oublier tout ce calvaire. C’est une lutte incessante entre le désir et la raison. Et la raison doit l’emporter. Mon cœur, tais-toi. Mon corps, endors-toi. Ne laissez que mon esprit en miette et ma tête pleine de rêves. Mort-nés. Une poupée désarticulée, bonne à jeter. Je tousse un peu. Et ça fait mal. Je tousse. J’ai mal. Je tousse. J’ai mal. Cette quinte de toux je n’en vois pas la fin. J’ai l’impression que je vais vomir. Je ne sais même plus à quoi penser pour me faire oublier ce supplice parce que rien ne pourrait me faire oublier. Tous les maux du monde grésillent dans mon corps, ils me brûlent, me lacèrent, m’écorchent et m’écartèlent. C’est un supplice silencieux, une agonie stoïque mais mortelle. Un putain de malaise qui s’éprend de tout ce qui est à moi. Tout me paraît flou, tangibles, flexibles et violents.
Et encore et toujours mon petit cœur gelé qui ne cesse de battre avec force et véhémence. C’est pire qu’un bad-trip de LSD, pire que la descente du lendemain matin après avoir passé toute la nuit à taper trop de cocaïne. C’est le manque comme je ne l’ai jamais vécu jusque là. Et même Jim Morrison n’y peut rien. Surtout en poster affiché sur un mur dans une chambre d’adolescentes névrosées et droguées. J’ai la nausée, une lourde envie de cracher mes entrailles qui me prend à la gorge, une strangulation continuelle et dégueulasse.

Mais qu’est-ce que tu crois Sandy. Que la vie c’est comme un kiwi ? Qu’un sevrage c’est quelque chose de simple et délicat, comme un petit-déjeuner en terrasse ? Des jours relaxants et calmes peut-être ? Une soirée pop corn avec une copine tout en discutant vernis à ongle, une clope au bec ? Ne sois pas stupide, tu savais très bien ce qu’il allait se passer. Tu les voyais, dans les rues sales de Stockholm, tous ces courageux ou ces fous qui vomissaient leurs tripes sur le trottoir en se grattant le corps de partout comme des possédés ; tu savais qu’ils se sevraient. Mais à l’époque, toi, tu passais à côté d’eux en les regardant d’un air supérieur, ces pauvres larves, ils arrêtaient de se piquer seulement parce qu’ils étaient incapables de continuer à payer leurs doses journalières. Toi, Sandy, tu y arrivais n’est-ce pas ? Alors pas de raison que tu arrêtes.
Mais laisse-moi deviner, aujourd’hui, c’est différent c’est ça ? Tu arrêtes parce que tu sens que tu dois arrêter ? Laisse-moi rire, je parie que d’ici deux semaines, tu seras de nouveau réduit à user de ton don pour t’octroyer un shoot en toute tranquillité. Tu n’es bonne qu’à ça Sandy …

    SANDY !


Sandy. Sandy. Sandy. Et c’est la voix de Reeta qui démolit à coup de mots, de langue qui claque, d’une voix suave propre à elle-même, cet impitoyable mur de silence que mon organisme a construit tout autour de ce qui doit rester de moi. Reeta, avec qui je partage mes nuits, serrée contre elle et son corps fragile. Reeta et sa cocaïne, ses envies, ses cris. Ses rires, ses pleurs et ses désirs. Reeta qui joue avec le cœur des autres, qui joue avec le corps des autres. Reeta qui joue, joue contre joue, elle joue. Reeta, Reeta, Reeta. Ma douce Reeta j’ai envie de tes bras j’ai envie de ton odeur, de ton cœur, quelque chose qui me tienne chaud, qui me tienne froid. Reeta, Reeta, Reeta je t’en prie, reste avec moi, j’ai si mal Reeta, si tu savais comme j’ai mal.

    Reeta. Sauve-moi la vie. File une clope.


Ou alors « prépare moi un fix, je t’en prie, je sens que je vais mourir, j’ai si mal que parler m’arrache une foison de frissons qui, sans vergogne, griffent ma peau pâle avec tellement de rage que j’ai l’impression de saigner, que ces marques sont laissées au fer rouge, que ma peau gardera les séquelles ; des affreuses cicatrices qui longeront mon corps des pieds à la tête. » Mais non. Je n’ajoute rien de plus. Ma gorge est sèche, mes yeux sont lourds. Mon cœur fait boum. Reeta. Colle-toi à moi Reeta. Ta peau pâle qui se confond avec la mienne, nos corps qui s’entremêlent. Reeta. Je sens ton souffle qui balaye mon visage, je sens ta main posée sur mon ventre qui me caresse, je sens tes cuisses nues contre les miennes. Reeta, Reeta. Est-ce que tu te rappelles de nos plaisirs parfumés à la clope, à la coke, à la vodka et aux Doors ? De nos nuits qui n’en finissent pas, de ces matins qui n’existent pas. Reeta, avec tes phrases qui griffent et qui mordent, Reeta avec ta voix douce mais provocante. Reeta et tes déhanchés obscènes, les sourires que tu m’offres, les regards que tu me lances.

    Reeta. Reeta, Reeta. On va passer la soirée à répéter nos prénoms ? Quelle éclate. Reeta.


Et le pire est que je crois bien que nous en serions capables. Mais sûrement dans d’autres circonstances. À l’heure actuelle, je ne pense qu’à me noyer dans la forêt profonde de ses cheveux et à m’oublier dans ses bras blancs. Un soupire s’échappe de mes lèvres et mes yeux se font plus lourds que jamais. Je me redresse légèrement, passe une main maladroite sur mon visage torturé, dans mes cheveux en bataille. Je vois flou, tout bascule, ma vue est bancale et mes yeux me font mal. J’attrape le tube de valium, attrape quelques dragées que j’enfourne dans ma bouche. Retenant un frisson, je me glisse à nouveau aux côtés de Reeta, dans le creux de son cou. Et ma main gauche, comme indépendante, caresse sa mâchoire, dévale sa gorge, effleure les os de ses clavicules qui ressortent, serpente cette petite rue entre ses seins, puis, doucement, ma voix s’élève dans un souffle, un murmure à peine perceptible. Une voix cassée et fatiguée.


    Reeta, promets-moi de doux rêves cette nuit. Mes cauchemars me ronge, je ne dors plus du tout. Je rêve de choses affreuses comme une gamine de douze ans. Je n’en peux plus, Reeta.


Tu en es capable Reeta, c’est l’essence même de ton don. Reeta, fais le pour moi. Tu es le témoin principal de mon malaise, tu assistes à toutes mes nuits, tu es là quand je me réveille subitement. Tu es là quand j’ai mal, quand je suis en manque. Tu es là dans les pires moments. Alors, reste avec moi.
Et dis moi. Dis moi, dans tes yeux de verre, quelle sorte de rêve vois-tu ?


Est-ce que tu m'aimeras encore
Dans cette petite mort ?
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Reeta L. Mattiesko
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MessageSujet: Re: Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy   Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy Icon_minitimeJeu 6 Sep - 17:22

( coucou deux ans de retard, rien que ça c sa la klass ) ( mdr j'ai tellement honte de mon post d'ouverture quelle kikoo NE LISEZ PAS !!!!! )

Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy Kl9hm

combien de jour, de nuit encore, à délirer sans toi la fièvre au corps, la mort dans l'âme.

Je sais les murmures qui gouttent le long des murs après ton passage, Sandy, quand tu traînes ta carcasse dans les couloirs, ta carcasse pourtant si maigre que tu supportes avec peine, ce corps lourd qui te pèse et t’assène d’une terrible rengaine hurlante : tu vas mourir tu vas mourir tu vas mourir, un jour, bientôt, si tu continues à serrer dans les creux de tes bras ecchymosés l’amante des nuits oniriques et sibyllines. C’est comme une symphonie de sirènes d’ambulance dans ton encéphale mol. C’est un coup de théâtre, Sandy qui coupe sa came. C’était pourtant si beau, le vice qui suintait de tes pores dilatés par l’addiction neurasthénique à l’héroïne. Les filles sont si jolies quand elles sont mauvaises.

Ma pauvre enfant, regarde cette existence léthargique que tu mènes, comme anesthésiée de la réalité. Où ce sevrage te mène-t-il, vers la mort des sens ou la résurrection de ton essence d’adolescente ? Regarde toi, Sandy, allongée là comme sur ton lit de mort, voudrais-tu que je t’apporte des chrysanthèmes ? Pourpres, jaunes, violettes, sanglantes et insidieuses, elles iront si bien avec ta peau au goût âcre, pareil aux cendres que ta chair abandonnera. Enveloppons d’un linceul blanc la morte toute entière, jetons là au fleuve, laissons Ophélie la bercer dans les flots tourmentés du creux de ses reins. Regarde toi, Sandy, le visage pâle et les paupières blêmes. La vie ne mène nulle part, à quoi bon ce masochisme, ce goût soudain pour la fin flambante des artifices ? Comment résistes-tu aux héroïnes de notre jeunesse dissolue, celles qui nous ont tant aimé, aveuglé, qui nous ont laissé esseulé au grand matin, nos cadavres énamourés gisant sous les néons grésillant, nos cœurs d’enfant crucifiés sur les trottoirs puant. La vie n’a plus de goût Sandy, quand des héroïnes nous déchirons le voile opaque. La vie est une chienne, quand les héroïnes ne palpitent plus dans nos veines élimées.

Regarde toi, Sandy, le palpitant figé au bout des lèvres. A quoi peut bien rêver un cœur gelé ?

Sandy, Sandy chérie, il faudrait que tu m’expliques, oui, lequel de mes dons tu réclames ? Je fais très bien l‘amour, parait-il. Tu peux demander à Leif, je l’ai pris en levrette hier soir, c’était génial.

Tout autant fantastique que les trois rails de coke que je me suis enfilée hier soir, en pensant à toi et à ce que tu as abandonné, à nos rêves avortés, à nos folies dévastées. Je ne te demanderai pas pourquoi, Sandy, sûrement tes raisons méritent salut. Je vous salue Sandy pleine de vices, le Seigneur vous a définitivement abandonné et vous allez souffrir. Amen. Ô Sandy, Sandy, comme j’aimerai te dire que tout sera facile, que tout va s’arranger, que dans quelques temps tes nuit ne seront plus que sérénité, que dans tes cauchemars il y aura un soleil incandescent, que tout ira bien, bientôt, je te le jure, que mes bras seront toujours là pour étreindre ton corps brisé, mes épaules pour supporter ton esprit tourmenté, mes baisers pour essuyer les maux que tu gerbes comme une bille acide sur nos draps de satin. Mais mes sentences sonneraient comme le songe d'une nuit d'été dans le creux de tes oreilles, il n'y a pas de rédemption pour les drogués. Il n'y a que le glas de l'oubli et de la folie qui tremble. Ô Sandy, Sandy, comme je saigne de te voir ainsi ! j'aimerai faire comme dans les films, me jeter à tes pieds, le visage ravagé par les larmes et te prier de me revenir en bonne santé, comme une mère qui pleure son fils.

Et mes doigts qui n’en peuvent plus de s’user contre ton bassin, ton ventre creux, tes petits seins, ta bouche, tes joues, ton front, tes cheveux ; ton corps tremblant de petit chat. Viens te lover tout près contre mon cœur, puisque le mien bat encore.

Je ne sais pas si je souhaite que tu meures rapidement parce que le spectacle de ta lente agonie me file la gerbe ou que tu retombes rapidement dans la drogue pour m’éviter d’avoir assister à tout ce merdier. Mes tourments me laissent perplexe. Ma langue claque contre mes dents au fond, je crois que je m’inquiète un peu parce que je t’aime bien.

Des rires d’oiseau moqueur dans ma gorge, un baiser d’enfant sur ses lèvres glacées. Je fourre mon nez dans sa chevelure hirsute.
Tu vois, je t’aime même dans la détresse.
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MessageSujet: Re: Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy   Try to set the night on FIRE! ▬ Sandy Icon_minitime

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