phoenix ▬ and we never die

Messages : 52 Date d'inscription : 04/09/2012 Age : 29

i am.

╳ Surnom : Jay parfois, mais son prénom suffit le plus souvent.
╳ Age : Dix-huit.
╳ Année : Septième.
╳ Année d'arrivée : Première.
╳ Classe : PSY

beauty is skin deep.

Phoenix s'ennuie.

C'est un ennui profond, bien loin d'une classique lassitude du quotidien. Elle s'ennuie de la vie, la vie en général, comme si elle avait tout connu, tout vu, tout entendu. Elle s'occupe bien comme elle peut, pourtant. Mais voilà, quand le nombre d'activités qui vous sont interdites ou, comme on dit, "fortement déconseillées" - sports inclus - commence à se rapprocher des trois chiffres, la mission se complique drôlement. Parce qu'elle a le cœur un peu bancal, Phoenix. Mais ça, elle elle fait de son mieux pour le cacher - on l'empêcherait de grimper aux arbres de la cour pour y dormir, on l'empêcherait d'aller faire son jogging dans la forêt maudite en pleine nuit. On l'empêcherait de vivre. C'est pourquoi elle essaie d'éviter de trop se rapprocher des gens. Elle préfère prétendre qu'elle s'en fiche et que les relations sociales c'est trop surfait et pas pour elle, et cacher ses émotions sous une poker face longuement travaillée. Prétendre qu'elle est forte parce qu'on pose moins de questions comme ça.
Ça ne fonctionne pas toujours.

Et pourtant, même tout ça, ça ne lui suffit pas. On dit que c'est dans la peur qu'on se sent le plus vivant - voilà ce qu'elle cherche. Parce que c'est quelque chose qu'elle n'a jamais vraiment connu, du moins pas comme elle le voudrait. Phoenix, elle a jamais trop eu la trouille, même pas de la mort - parce qu'elle a toujours vécu avec une épée de Damoclès au dessus de la tête ou plutôt dans la poitrine, parce qu'elle s'est toujours dit que ça arriverait quand ça devrait arriver. Juste un peu mais pas assez, comme une allumette comparée à un incendie. Alors, elle aimerait bien connaitre ça, pour voir ce que ça fait. C'est pour ça qu'elle s'amuse à se mettre en danger, à essayer de se faire peur. Sentir qu'elle aussi est vivante, cœur en mousse ou pas. Tout est bon à prendre, partir se balader sur le toit, appeler Ludvik "Princesse" ou encore jouer à Slender à quatre heures du matin la lumière éteinte et le son à fond.
Mais ça non plus, ça ne fonctionne pas toujours.

Alors, pour compenser, elle expérimente sur les autres, en se disant que peut être elle finira par comprendre comment ça marche. Elle observe quand c'est possible, et s'en va elle même faire des victimes quand il n'y a rien à observer. Elle note soigneusement les résultats, bien sûr, puis les teste une fois qu'ils sont assez nombreux et recommence si ça ne fonctionne pas sur elle. Et persévère, encore, même après sept ans à Aisling et douze classeurs remplis de notes. Elle continue même si ça a jamais marché, même si au fond elle sait ça a peu de chances de changer.

Elle continue parce qu'elle n'a que ça à faire de toute façon.

crowds make me lonely.

╳ Don : Médium.
╳ En détail : Phoenix voit les fantômes, et est capable de communiquer avec eux dans une certaine mesure, notamment leur parler. Cependant, elle ne les entend pas et ne peut pas les toucher non plus : si ils daignent lui répondre, ce sera par signes. Son don semble également avoir l'effet secondaire de la transformer en mini aimant à esprits - allez savoir pourquoi, ces énergumènes sont souvent plus nombreux autour d'elle qu'ailleurs. Probablement l'instinct.
╳ Maitrise : Après sept ans, la jeune fille possède une bonne maitrise de son don et est capable d'activer ou éteindre sa ghost-o-vision à volonté, mais il lui arrive parfois de la réactiver sans le vouloir, par exemple sous l'effet de la surprise. 95%
╳ Lui & les ELEM : Intéressants, sans plus. Surtout ceux dont le pouvoir est bien dangereux.
╳ Lui & les SPE : Y'en a qui sont amusants, y'en a qui le sont moins, mais globalement elle s'en fiche un peu.
╳ Lui et les PHY : Trop collants pour elle. Beaucoup, beaucoup trop.
╳ Lui et les PSY : Sa classe. Variable selon l'individu.

this is how we live.

Lundi matin, dix heures vingt. L'homme me fait signe de le suivre, tout en marmonnant des excuses pour son retard. Peu importe : c'est habituel. J'entre après lui comme toujours. Échange de politesses. Bah, ça ne change jamais de toute façon. Après quelques minutes, je m'installe sur le divan à sa demande. Divan plutôt confortable, à mon avis. Mais là n'est pas la question. Il m'incite à parler d'un mouvement de tête, prêt à prendre des notes. Je m'exécute.

▬ Alors voilà. Je sais pas trop par où commencer. Par le commencement, peut être que ça serait le plus simple.

Il hoche la tête. Je continue.

▬ Je suis née un 15 novembre aux Pays-Bas, même si je pense que vous savez déjà ça. Ça aurait dû bien se passer, ils disaient. Mais mes parents ont vite remarqué que quelque chose n'allait pas, ce que les médecins ont confirmé. Un défaut congénital rare, mortel sans prise en charge. Il allait falloir opérer. Ha. Je sais pas vraiment pourquoi ils m'ont donné un nom pareil avec ça. Quelle ironie.

Je marque une pause. Ce n'est pas un sujet que j'aime aborder. Pourtant, c'est là. Je n'y peux rien. Personne n'y peut rien.

▬ Je sais pas non plus comment ils ont réagi à l'époque. Connaissant mon père, il a probablement hurlé sur tout le monde en demandant qui gérait ce bordel. Ma mère...elle s'est sans doute dit que c'était sa faute. Ou une connerie comme ça, vous savez ? Elle y était pour rien pourtant. Ça arrive. C'est tout. Enfin. Au final, j'ai passé une bonne partie de mon enfance, là bas, à l'hôpital, à passer sur le billard quand ils jugeaient ça utile. Plusieurs fois. J'avais jamais rien connu d'autre.

Je porte machinalement la main à ma poitrine, frottant la cicatrice toujours sensible sans y penser. Il hoche la tête silencieusement, tout en griffonnant.

▬ Et puis on a fini par me laisser sortir. C'était nouveau. Ca me faisait du bien aussi, de m'éloigner des murs blancs et stériles de là bas. J'ai passé l'année suivante à la maison, avec des cours particuliers régulièrement. Contrairement aux autres enfants, j'avais sept ans quand je suis entrée à l'école. C'était moins marrant que ce qu'on m'en avait dit. Faut pas faire ci, faut pas faire ça. Assied-toi là et regarde pendant que les autres courent, sautent, jouent. Y'avait rien d'amusant à ça. Je regrettais presque la maison.

▬ Mh-hm.

▬ Les années ont passé. Y'avait rien qui changeait vraiment. Sauf mes parents. Petit à petit, je me rendais compte qu'ils s'engueulaient de plus en plus souvent. Ils étaient plus distants aussi. Mon père rentrait plus tard le soir. Ma mère avait l'air sur les nerfs en permanence. Ils s'éloignaient l'un de l'autre. Et puis un jour, ils ont décidé de divorcer. J'avais onze ans quand ils me l'ont annoncé. Ça m'a fait un choc. Plus que je le pensais. J'ai pas tout de suite réalisé ce qui arrivait. Ça faisait mal. De plus en plus mal. Et puis c'est parti, d'un coup. Je me suis sentie partir. Je crois que je suis tombée. C'était ma première crise.

Le voilà qui attaque sa troisième page. Je me demande ce qu'il écrit. Y'en a pas tant que ça à dire.

▬ Je me suis réveillée à l'hôpital. Encore. On m'assurait que ça se passerait bien, que j'en avais que pour quelques semaines. Pour une fois, j'étais pas seule - on était deux dans la chambre. Ça nous a pris quelques jours pour faire connaissance. Anja, elle s'appelait. On était un peu pareilles, elle et moi. Mais elle, elle savait que c'était bientôt fini pour elle. Elle était juste là pour que ça aille moins mal. Rien de plus. Je lui ai demandé quel effet ça faisait. De savoir ça. Elle m'a dit que ça lui faisait rien. Que de toute façon, les gens comme nous, en fait ils vivent pas. Ils sont déjà morts, là, au fond. On devrait pas être là mais on l'est quand même. Je me souviens avoir pensé qu'elle avait pas vraiment tort, à sa manière. Y'avait du vrai là dedans, un peu, même si y'avait une petite voix en moi qui voulait hurler le contraire. Lui hurler qu'elle avait tort. J'aurais voulu croire que je pouvais vivre comme tout le monde. C'était peut-être idiot. Et puis un beau jour, elle est partie, juste comme ça. Elle était plus là, comme si elle l'avait jamais été. Ça a été dur de m'endormir, ce jour là.

Il bâille. Je crois qu'il s'ennuie.

▬ D'abord, j'ai cru que j'avais rêvé, parce qu'elle était de nouveau là au matin. Assise sur son lit, souriante comme toujours. Bien plus pâle, pourtant. Elle a dit quelque chose, que je n'ai pas entendu. Je lui ai demandé de répéter. Toujours rien. Et elle a disparu, encore. Juste comme ça. Les jours suivants, il y en avait plein, comme elle, pâles et silencieux. J'avais jamais cru aux fantômes mais on me laissait pas le choix cette fois. Et leur nombre augmentait, toujours. J'aurais voulu qu'ils s'en aillent. Qu'ils me laissent tranquille. Parfois je me disais que ça aurait pu être pire. Que ça aurait été pire si en plus je les entendais. Parfois ils disparaissaient complètement pour revenir quelques heures après. Ça faisait du bien. C'était encore mieux quand je suis rentrée. J'avais l'impression de pouvoir enfin respirer, d'une certaine façon, même si je pouvais pas nier que quelque chose avait changé. Mon regard sur les choses, principalement. Je crois que c'est là que j'ai commencé à voir les choses un peu comme elle. Pourtant je voulais pas. Je veux pas. J'aimerais me dire que ça va, que tout va bien, que je vis, que je vivrai. Mais c'est là.

Il dessine, maintenant ?

▬ C'est là qu'on a reçu la lettre. Ça disait que j'avais un don et que j'allais devoir aller dans une école spéciale pour y apprendre des trucs. Moi je me disais que ça allait enfin faire un peu de changement. Ma mère était ok pour que j'y aille. Mon père s'y est opposé en disant qu'on avait pas besoin de tarés dans la famille. Finalement c'est lui qui est parti. Il est jamais revenu. Et donc, j'y suis allée, à cette école. J'y retourne bientôt, d'ailleurs. Demain ou un truc comme ça. Enfin bref. Ça aura pas été inutile - au moins, je les vois plus tout le temps, tous. Et y'a plein de gens, là bas. Y'en a qui sont un peu fous et d'autres un peu moins. Je me suis dit que ça serait l'occasion d'y trouver ce que je cherchais, vous voyez ? Mais en fait, je cherche encore. Peut être que j'ai pas encore la bonne méthode. Vous en pensez quoi, vous ? Vous feriez quoi, pour vous sentir vivant ?

▬ Je l'ignore, mademoiselle. Moi, je suis cardiologue, pas psychiatre.

i am.

╳ Age : Hurrrrrrrrr.
╳ Sexe : Seulement le lundi.
╳ Avatar : Je la dessi--OH WAIT comme les deux autres en fait.
╳ Comment avez-vous connu le forum ? Banane flambée. (Après Skyler et Meeka, cas social n°3!)(d'ailleurs, question, ca passe même si la grande majorité des RPs de Skyler ont été archivés pour cause de partenaires morts?)(elle a bien 5 posts et plus de faits hein, ils sont juste. je les vois plus?)
╳ Pensez-vous demander un parrain/une marraine ? ~~JE VEUX KATHA~~non merci ca ira ~
╳ Autre chose ? VOUS AVEZ LE BONJOUR DE KATE.

**MODO |** I wrote this for you.

Plop o/

Je suggère le médium ou l'empathie (qui lui compliquerait peut-être un peu la vie pour ne pas s'attacher aux gens, cela dit) si ça ne correspond pas à Phoenix, viens me poker sans souci (j'ai un peu de mal aujourd'hui).

Messages : 52 Date d'inscription : 04/09/2012 Age : 29

Yo o/

.....médium ça a l'air trobieng, serait-il possible que je fasse ma chieuse d'entrée en demandant quelques précisions dessus?
(genre elle parle aux morts ou. quelque chose comme ca?)

**MODO |** I wrote this for you.

Bien sûr que tu peux. /o/ je te cite Lula :

Citation :: voir les fantômes des morts "récents", ou ceux n'ayant pas encore trouvé le repos

certains peuvent être flous comme certains peuvent être restés comme à leur mort, et elle peut leur parler si elle veut mais eux ne répondent pas, bref de ce côté c'est à toi de voir ce que tu veux en faire !

Messages : 52 Date d'inscription : 04/09/2012 Age : 29

Va pour médium dans ce cas o/
J'essaie de finir ca vite C:

Edit : ge kroi ke jer FINI!!!
(dites moi si y'a un truc qui va pas hein)
(y'a souvent un truc qui va pas)
(désolée d'avance)

Messages : 640 Date d'inscription : 15/05/2010 Age : 31

valide