-Charlie… Elle a beau dire que ça lui est égal ; au fond
ça lui a fait du mal. et ça lui en fait encore, malgré tout ce
qu’elle fait pour l’ignorer passer au-dessus de la haine et l’amour.-

-Elle en a pleuré. Elle l’a crié. Hurler, toute cette haine,
tout cet amour. Elle s’est déchirée face au vide. L’absence
de model masculin. elle s’est auto-convaincu qu’elle n’aurait
pas besoin d’homme dans sa vie. Elle en a peur. Elle n’a
jamais su trouver les mots. Jamais su trouver le bon moment.
Et puis elle ne savait pas ce qu’elle voulait. Voulait-elle plus
d’amour, d’attention ? Pourtant après s’être persuadée de ne
pas avoir besoin de son père chaque geste attendrissant
–aussi rare fussent-ils- lui paraissait faux. ça l’agaçait d’autant
plus. Elle était tétanisée face à son père ; pas très communicatif.
Maladroit dans toute les relations humaine sortant des ‘affaires’
et des nombreuses amantes qu’il avait. Aogustein ou
‘ le grand, vénérable’ disait sa langue. Exactement ce qu’il
paraissait aux yeux des autres. Un grand homme, modeste,
charmeur, agréable, bref un homme ‘plaisant’ aurait dit n’importe qui.-

-Et oui, la Charlie elle N’avait pas compris au début.
Pourtant l’espace d’un instant ce n’était pas le temps qui
s’était arrêté comme elle en avait eu l’impression mais
ses parents. Oui ses parents. Elle les avait pétrifiés. Figés
plutôt ! ce fut la première fois qu’elle utilisait son don et
elle mit du temps à réaliser tellement cela lui paraissait improbable.-

- Sigrid G. O ’Doherty.
Ou celle qui fait du mal aurait traduit de vieux irlandais.
‘‘Un nom qui porte le diable’’ aurait-ils ensuite enchainé. Sigrid
aussi avait pour deuxième prénom Gina. Comme toutes les filles
(a, sans doute, quelques exception près..) de sa famille l’avait
porté, bien que l’on ne sache plus vraiment pourquoi maintenant
mais tout en gardant à l’esprit que cette coutume devait être
respectée telle une vieille lubie perdurant à travers les années
( les siècles qui sait…)-

-La mère de Charlie était une de celle qui réglait
les problèmes des autres pour ne pas voir les siens. Ne
pas voir sa fille en constant désaccord avec elle-même
entretenir un mal être face à son père. Ne pas voir son
mari la tromper avec la première venue. Ne pas voir son
désir d’un deuxième enfant s’éloigner. Ne pas voir …
Non pas qu’elle ne voyait rien, Bien au contraire c’était
l’une des premières au courant, mais elle l’aurait tellement
voulue que c’était comme si.-

-Elle l’avait mal vécue étant enfants mais, dès la
naissance de sa fille, Sigrid savait que pour elle, pour
Charlie, elle pouvait tout endurer. Charlie lui avait tant
apporté. Elle s’était imprégnée de sa fille. De sa naïveté
infantile qu’elle avait avant d’intégrer Asling. Depuis que
sa fille chérie avait quitté la maison il y a de cela cinq
ans Sigrid se demandait bien à quoi rimai sa vie et se
laissait flotter par le flux quotidien de problèmes et
frustrations de ses patients.-

-Pourtant son père il en avait fait souffrir des âmes.
Féminine le plus souvent évidemment. Mais ça n’avait
aucune importance puisque c’était une des choses
que tout le monde savait sans jamais en parler.-

-La onzième année de Charlie fut celle qui resta l’une de ses plus rapide. –

-Cette année-là elle se découvrit dyspraxique au
mois de janvier. Pas une dyspraxie violente, non, mais
juste assez pour qu’elle panique devant l’eau débordant
de la casserole de pattes en se demandant quel bouton
tourner, face à la porte de sa chambre en s’interrogeant
chaque matin sur le geste à faire… Pousser ou tirer ?,
qu’elle se questionne longuement sur laquelle de ses
mains étaient la droite lorsqu’on lui indiquait une direction.
Peu grave mais assez pour que l’on se moque d’elle et
qu’elle reste parfois seule dans la classe à pleurer après
que l’on l’a insultée de
‘ pauvre concombre débile’.
En février Charlie a enfin pu se faire enlever son appareil
dentaire qu’elle avait conservé dans un quart de boite à
chaussure rafistolée.
En mars, avril mai et juin elle avait dû porter un insupportable
appareil de nuit et fêter son anniversaire avec l’insupportable
Jessica que sa mère avait invité sans trop lui demander.
En juillet… et on laissera le reste sous silence parce que rien
de notable ne lui sera arrivé pendant ses trop longues
‘ grandes vacances’ puisqu’elle n’a fait qu’attendre trop
impatiemment d’aller à aisling car depuis la première utilisation
de ses pouvoirs et malgré tous ses efforts elle n’avait rien
obtenu de concluant lors de ses essais...-

-Bien sûr que Charlie un peu trop et toujours naïve
a cette confiance presque spontanée en ses amis.-

-Ça tu t’en seras pris des murs pauvre fille. Il y a un
autre endroit où cette foutu curieuse de Charlie adore
fourrer sont nez ; La caverne d’Ali baba… elle adore les
vieilleries en tout genre, objets magiques ou non, et si vous
cherchez quelque chose dans ce souk’ n’hésitez pas à lui
demander, elle sera toujours ravie de vous aider parce
qu’elle sait déjà au combien cette hologramme a l’accueil
ne vous aideras pas vraiment puisque tout est entassé ici !-

-Charlie, elle est toujours quelque part par là, prête
à aider n’importe qui, pour n’importe quoi et ce n’importe
quand. Charlie vous aimes ! A condition de ne pas lui avoir
fait une quelconque crasse, a elle ou à n’importe qui d’autre d’ailleurs. -