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 Beast — Doesn't want any sleeping beauty.

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Bastian Alistiel
Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Rangadulte
Bastian Alistiel

Messages : 39
Date d'inscription : 16/04/2012
Age : 29


It's a kind of magic.
Age du personnage : 31 ans
Nationalité: Français, d'origines norvégienne et américaine
Relationship:

Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Vide
MessageSujet: Beast — Doesn't want any sleeping beauty.   Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Icon_minitimeVen 27 Avr - 22:52

You know my name.

.
Bastian Noctis Alistiel.
Beast — Doesn't want any sleeping beauty. 120427110023850823
✂ Surnom : Beast. Mais amusez-vous à lui en trouver d'autres, si ça vous chante.
✂ Age : 31 ans
✂ Profession : Infirmier
✂ Ancienneté : Une année
✂ Situation amoureuse : Haha.
✂ Ancienne classe : PSY. Ou ELEM, sait-on jamais.
Supernatural Superserious.

.
Demain est un autre jour.

Bastian, c'est le mec qui ne doute de rien. Il se sait capable, il se sait supérieur, il s'en est toujours sorti et il n'y a pas de raison que cela change. Son arrogance n'a d'égal que son cynisme, il se moque bien du monde qui l'entoure et n'hésite pas à le faire savoir une seule seconde. Pas hypocrite pour un rond, il ne craint pas de révéler ce qu'il pense réellement de telle ou telle chose, quitte à être indélicat et blessant. À quoi bon rendre la réalité plus douce par l'usage du mensonge et de l'hypocrisie, alors que l'on peut au contraire la faire plus acérée et désagréable à l'oreille ? Car non seulement il n'hésite pas à balancer ses quatre vérités à la gueule du malheureux être qui aura croisé son chemin, mais en plus il le fait avec ce ton sardonique qu'il maîtrise si bien, et il est rare qu'il ne le fasse pas exprès - après tout, se foutre de la gueule de faits réels et existants est plus vivable que de les pleurer. Lui, il est là pour les rappeler à qui veut et ne veut pas l'entendre, et non pas pour juger, après tout. Parce que ça lui est terriblement égal.

Ce n'est pas à lui qu'il faut aller confier ses problèmes, premièrement parce que ça ne l'intéresse pas forcément, et deuxièmement parce que lui trouvera le moyen de vous rabaisser au possible et pourrait vous descendre le moral plus bas que zéro. Il ne semble avoir aucune compassion ni empathie, et pourtant. Ce n'est pas par méchanceté qu'il se comporte de la sorte, mais il est ce genre d'homme qui au cours de son existence s'est forgé un bouclier de froideur et d'insensibilité vis-à-vis des sales tours de la vie et a décidé de s'en amuser. Pour celui que l'on surnomme Beast, la vie est une putain qui fait payer trop cher ses clients, alors autant profiter de la baiser jusqu'aux limites de la décence. Il ne la veut pas tendre et bien cuite comme le serait un bon steak, non. Il l'aime crue, coriace, et il prend son pied à l'emmerder tout comme il emmerde le reste du monde.

Bastian ne se considère pas comme un dieu, attention. Il n'est qu'un mortel parmi les autres, à la différence que lui s'autorise à faire ce qui lui plaît, où il veut, quand il veut. Sa témérité et sa force de persuasion sont deux atouts qui lui permettent d'entreprendre n'importe quoi, pour tout envoyer balader dès qu'il ressent l'envie de passer à autre chose. Il n'a que faire de l'avis des tiers, de toutes façons rien ne semble lui résister. En réalité, il n'a rien à faire de rien.

Parce que Bastian, il s'en fout. De tout. C'est là l'essence de sa liberté. Il ne s'embarrasse pas de ce que pensent les autres, ni de sentiments qu'il juge inutiles, ni d'attaches qui pourraient l'entraver, ni de relations susceptibles de le gêner d'une façon ou d'une autre. Il n'a pas de temps ni d'attention à accorder aux complications qu'engendrent toutes ces choses. La seule personne à laquelle il concède ses soins est lui-même. Nulle trace de narcissisme, uniquement une fierté et une confiance en soi sans faille car protégées par un je-m'en-foutisme prodigieux.

En parlant de soins. Un jour, Bastian a quand même comprit qu'il y a certaines choses avec lesquelles il vaut mieux rester correct, parce qu'on ne peut pas les vaincre avec seulement du culot, qu'on ne peut pas les acheter peu importe combien on sort de son porte-feuille et qu'en fait, on ne peut rien faire. À part faire gaffe. Justement, il n'a pas su faire assez gaffe pendant qu'il en était encore temps et aujourd'hui, il se retrouve avec un poumon - le droit - en moins et une santé tout à fait pourrie. Puis, il tousse énormément. Fumer, c'est mal. Mais au final ça l'aura décidé de faire quelque chose de concret dans sa vie, à savoir suivre des études de médecine. Pas vraiment pour aider quelqu'un d'autre que sa propre personne à la base, au moins il a un diplôme et un métier.

Oh, et vous vous demandez sûrement pourquoi on le surnomme "Beast". Apparemment, ce serait tout simplement lié à sa façon d'être, à cette passion et cette hargne latentes sous une apparence froide et détachée, ou bien c'est dû au charisme que seuls les hommes dits inaccessibles possèdent - bien qu'il ne le soit pas tant que ça, même si il a tendance à se montrer distant. Peut-être est-ce là une autre raison à son surnom, la réputation qu'il a à enchaîner les aventures d'un soir et d'après ce qu'on dit, au lit, il a cette implacabilité du mâle dominant couplé avec un savoir-faire dû à de longues années d'expérience.

À vous de juger et de faire votre propre interprétation de ce "Beast", et si vous jugerez Bastian comme le dernier des connards ou juste un mec vraiment borné et complètement dans son trip. Quoi qu'il en soit, comme dit précédemment, l'avis des autres, il s'en sert comme PQ et se complaît à vivre comme bon lui semble, seulement guidé par son instinct et ses envies.
It's the end of the world as we know it.

.
♠ ♥ ♣ ♦

✎ Don : Lactokinésie.
✎ En détail : Hahaha. Sérieusement, à quoi est-ce que ça peut bien servir de contrôler le lactose - et par extension, le lait ? La plupart des gens répondront en riant quelque chose comme "à rien du tout", n'est-ce pas ? Que nenni, au contraire, ça peut être vachement utile. ...Bon ok, pas tant que ça mais quand même. Pour pourrir la vie des autres, c'est vraiment pas mal. Le moindre aliment contenant du lait sera soumis à votre volonté, c'est-à-dire outre le lait (cap'tain obvious à votre service), tout ce qui est yaourt, fromage et même le chocolat (à part le noir vraiment noir certes) vous obéira au doigt et à l'oeil. Que ce soit pour s'en nourrir ou pour les faire malmener le système digestif de quelqu'un d'un peu trop chiant. En gros. Et en plus, on peut même générer du lait. Du coup ça fait un peu comme de l'eau, c'est un liquide aussi. À la différence que le lait cru, c'est gras, ça colle et ça pue. On peut aussi en faire un fromage, voire même une grosse meule de 30kg à faire tomber sur la tête des gens. Non, franchement, c'est divertissant et en plus, c'est consommable.
✎ Maitrise : Bastian a largement eu le temps d'explorer et de maîtriser les multiples facettes de son don. Alors on va dire 99%, histoire de laisser une marge de ratés pour éviter que les chevilles ne gonflent trop.
✎ Lui & les ELEM : Il en est lui-même un mais ce n'est pas pour ça qu'il va les préférer aux autres classes. Faut arrêter de croire n'importe quoi.
✎ Lui & les SPE : Euh. Honnêtement il ne sait pas trop quoi en penser non plus, après tout vu son caractère il aurait tout aussi bien pu avoir sa place parmi eux. Presque.
✎ Lui & les PHY : Après tout, on a bien besoin de futurs concierges, techniciens de surface et pousseurs de caddies dans les supermarchés. Ainsi que des hommes-sandwichs aller, c'est un chouette métier.
✎ Lui & les PSY : Être intelligent c'est bien, mais à être aussi sérieux tout le temps c'est crispant. 'tendez, buvez un yoplait et laissez faire Beast, il va vous donner une raison de faire la gueule.
It's all about money.

.
And a bit of laziness.

Tout a commencé par une histoire d'argent. L'argent, toujours l'argent. En monnaie sonnante et trébuchante, en liasses de billets encore chauds, tout droit sortis de l'imprimerie, ou bien cet argent abstrait que l'on s'échange à coups de stylo sur un joli papier bancaire. Rien que ça. Et pourtant, sans argent, pas de Bastian. Pas de Bastian, pas d'histoire. Or il y en a eu, ainsi y a-t-il une histoire à raconter.

Jeune cadre prometteur d'une entreprise américaine, Anthony Alistiel avait été envoyé à Oslo afin de présenter à leur collègues norvégiens les nouveaux projets sur lesquels ils allaient travailler. Les patrons étaient convaincus de leur succès et si leurs attentes n'étaient pas déçues, il y aurait assurément beaucoup d'argent à encaisser et, d'autre part, des promesses d'augmentations au sein du personnel motivaient tout le monde. Cette course à la richesse eut un dénouement grandiose, aussi une grande fête fut organisée dans la salle des fêtes de l'hôtel qu'ils occupaient pour célébrer l'événement. Kjerstin Lunde, également présente à la réception, se trouvait être une jeune secrétaire tout juste embauchée. La jeune femme avait longtemps vécu dans l'ombre des quartiers reculés de la capitale norvégienne, et reprenait à présent sa vie en main, ayant certainement plutôt usé de ses courbes généreuses que de ses diplômes pour trouver un travail. Peu importe les moyens, elle suivait à présent le droit chemin et rien n'aurait dû venir l'en détourner. Pourtant, ce soir-là, Kjerstin se retrouva face à un beau blond, et Anthony se retrouva face à une belle blonde - aucune blague sur les blonds ne sera faite ici.

Toujours est-il que les deux jeunes gens ne se quittèrent pas jusqu'au petit matin, et l'affaire aurait pu se terminer sans complications. Seulement, Anthony s'était marié quelques mois plus tôt à une française répondant au nom de Diane, et Kjerstin n'en savait rien. Ils continuèrent à se voir, dans ou hors des bureaux de l'entreprise, jusqu'à ce qu'un jour la norvégienne n'annonce à son amant qu'elle portait son enfant. Le futur père s'affola et lui révéla tout d'une seule traite - son mariage, sa villa en France, qu'il n'avait pas encore la tête à s'occuper d'un gosse, qu'il avait du travail et qu'il quitterait très bientôt la Norvège. Chacun de ces aveux porta un coup au coeur de la jeune femme qui voyait son avenir, jusqu'alors plein d'espoirs, s'effriter et tomber en miettes. Elle, seule, ne pourra jamais prendre soin de son nouveau-né, elle était de ces femmes fragiles qui avaient besoin de quelqu'un pour les épauler, or elle n'avait à présent plus personne. Au terme d'une longue conversation entrecoupée de cris, de larmes et de supplications, Anthony accepta tout de même de venir chercher le bébé quand il naîtra, et de le ramener en France où Diane, à qui il aura tout expliqué, l'élèvera comme si c'était le sien.

Ainsi, plus tard dans l'année, sa femme les accueillit, lui et son fils qu'on avait nommé Bastian - un nom que sa mère naturelle avait toujours apprécié et lui avait attribué avant de s'en séparer, la mort dans l'âme. Après ça, Kjerstin Lunde disparut définitivement de la vie de la famille Alistiel, laissant derrière elle un petit garçon à la tignasse dorée et aux yeux d'une jolie couleur noisette.


Bastian n'avait jamais réussi à apprécier Diane. Pourtant elle en faisait, des efforts, mais elle ne parvenait qu'à récolter des regards noirs et méprisants de la part de l'enfant. Introverti et plutôt maussade, ce dernier accordait quelques mots et parfois un sourire seulement à son père, alors qu'il ne faisait que de se montrer désagréable envers la femme qui l'avait accepté, lui, enfant adultère et ingrat. C'était ainsi. L'antipathie profonde qu'il éprouvait pour Diane venait peut-être du fait que, bien qu'il ne l'ait jamais demandé, il savait qu'elle n'était pas sa mère. Impression confirmée quand cette dernière, alors qu'il avait 5 ans, mit au monde son propre fils, aux cheveux et aux iris aussi sombres que les siens. Bastian en fut d'autant plus irrité que leur père se montra plutôt enthousiaste.

— Regarde Bastian, ton petit frère. Il s'appelle Travis, et...
— Non, son nom est Raphael, nous en avions déjà discuté pourtant, avait coupé Diane.
— Oui, bon...Raphael alors, grommela Anthony avec un vague haussement d'épaules. Mais tu préfèrerais Travis aussi, non, Bastian ? C'est mieux que Raphael, tu ne trouves pas, pour ton frère ? Donne voir ton avis à ta mère
— J'aime pas les deux. Bastian avait jeté un regard indifférent sur le petit être tout juste né et sa génitrice. Et puis c'est pas ma mère, elle. Lui c'est pas mon frère. Alors je m'en fiche. En plus ils ont la même couleur caca de cheveux.

Et sur ces quelques paroles, le garçon avait tourné les talons puis était monté dans sa chambre, sans rien ajouter. Ses parents furent furieux de sa conduite, mais quand il réapparut devant eux le lendemain, il les ignora si bien qu'ils comprirent rapidement que lui faire des reproches ne l'atteignait aucunement, de plus il leur passa devant comme s'ils n'existaient pas pour aller gentiment saluer le bébé. Ainsi, certains jours il se montrait bienveillant avec lui, mais à d'autres moments il le faisait pleurer, ou n'y faisait aucunement attention. Tout dépendait de son humeur, Bastian cédant à ses propres caprices sans plus se poser de question. Les Alistiel ne savaient pas toujours quoi en penser, mais toujours est-il que leur aîné, en-dehors de la maison, se révéla doué dans ses études malgré son comportement souvent à la limite de l'insupportable. Ils continuèrent donc de s'en occuper comme ils le pouvaient, bien que ce dernier se débrouillait très bien sans eux, acquérant une indépendance précoce et de ce fait, s'éloignant d'eux lentement mais sûrement.

4 ans après Raphael naquit une petite fille. Bastian, ayant alors un peu plus de 9 ans, fut beaucoup plus intéressé par Célestine qu'il ne l'avait été pour son cadet. Peut-être était-il plus enclin à la reconnaître en tant que soeur liée par le sang du fait de sa chevelure aussi blonde que la sienne. En elle il ne voyait nulle trace de Diane, Diane pour qui Anthony avait abandonné sa norvégienne à son sort alors que Kjerstin aurait eu besoin de bien plus de soutien que la française. Oui, Anthony lui avait avoué la vérité une année auparavant, mais le jeune garçon ne fut pas tant surpris par cette révélation. Son père s'inquiétait de l'indifférence qu'il manifestait de plus en plus souvent à l'égard de tout, mais son tracas se réduisit lorsqu'il constata avec joie que Bastian aimait s'occuper de Célestine - au détriment de Raphael qu'il laissa complètement tomber, en apparence du moins. En vérité, il gardait constamment un oeil dessus, discrètement. Au fond de son être subsistait-il sans doute pour lui un semblant d'affection et de devoir fraternel. Qui sait, jamais il n'en dit quoi que ce soit.


L'accident se produisit lors d'un repas de famille. Les parents discutaient une fois de plus de leur travail, entre la promotion de Diane et le futur contrat qu'Anthony espérait décrocher afin de faire avancer le projet sur lequel son équipe et lui stagnaient depuis des mois. Afin d'amuser Célestine, qui avait alors 2 ans, Bastian envoyait des boulettes de pain sur la tête de Raphael, ce dernier ne se donnant même pas la peine de réagir, préférant s'intéresser à la fondue qui trônait au centre de la table. Tous mangeaient, tranquillement, et la conversation finit par dévier sur l'avenir de l'aîné des enfants.

— Je le verrai bien venir travailler dans mon entreprise, il a une certaine aisance à parler avec n'importe qui.
— Peut-être oui, de plus il aime bien les mathématiques, il t'aidera sûrement à calculer. Et se montrera certainement utile dans d'autres domaines, doué comme il est, n'est-ce pas Bastian ?
— Fous-moi la paix avec tes putains de compliments, venant de toi ça craint, t'as rien de mieux à faire que de me su...
— Hem, passons. La vulgarité dont faisait preuve son fils avec Diane les avait blasés depuis longtemps. Qu'est-ce que tu veux faire, au fait ?
— Rien.
— Enfin, Bastian, il y a bien quelque chose qui t'intéresse non ?
— Ok, récupérer l'héritage et me payer une baraque à St-Tropez.
— Tu ne peux pas te montre plus agréable et coopératif, parfois ?

Bastian ne répondit rien. C'était ça d'insister avec lui, il faisait comme s'il n'avait rien entendu et leur mit un vent monumental, créant un lourd silence qui ne sembla le déranger en rien. Enfin, Diane reprit la parole, l'air tout de même fortement contrariée.

— Nous pensions t'envoyer dans une école privée, plutôt que tu ne suives un enseignement basique inadapté à ton niveau.
— Ok.
— Et j'aimerais qu'un jour, tu me répondes autrement que par des grossièretés ou par des monosyllabes.
— « Ok », c'est en deux syllabes je te signale.

Un sourire moqueur s'étala sur son visage et il plongea un autre morceau de pain dans le fromage bouillant du caquelon. Son geste fut interrompu par sa mère d'adoption, et les deux se dévisagèrent sans dire un mot. Lui semblait seulement ennuyé de ne pas pouvoir manger tranquillement, tandis que l'autre sentait la colère accumulée depuis des années contre ce garçon remonter peu à peu.

— Je te préviens, dit-elle avec une voix tremblante, tu viens à bout de ma patience.
— Navré de l'apprendre, maintenant ta gueule et laisse-moi bouffer.

La claque retentit avec violence, mais Bastian ne broncha même pas. Seul un éclat d'énervement passa dans son regard, et on serait attendu à ce qu'il réplique d'une façon ou d'une autre. Cela arriva sans même qu'il ne fasse le moindre mouvement ; Diane ne se serait jamais attendue à se faire attaquer par du fromage. Et pourtant. Le contenu du caquelon à fondue lui sauta dessus, mais fort heureusement pour elle pas assez pour l'atteindre, et la masse jaune et informe s'étala sur la nappe dans un bruit visqueux. Plus personne n'émit le moindre son, mis à part Bastian qui se mit à rire, suivit par sa soeur qui, n'ayant de toutes manières pas la capacité de comprendre l'étrangeté de la situation, trouvait ça très drôle.


Une lettre arrivée quelques jours plus tard après cet événement envoya Bastian dans une école spéciale pour ceux qu'on appelait les « détenteurs ». Ainsi il intégra l'Aurore dès la rentrée suivante, au grand bonheur des Alistiels - Anthony car il avait entendu dire que c'était un établissement très bien, Diane car elle n'osait plus faire face au garçon et son étrange pouvoir. Et puis, le concerné lui-même fut ravi de ce changement d'air. Là-bas, il apprit bien des choses qui avaient le mérite de l'intéresser un tant soit peu, qu'elle soient plaisantes ou pas. Par exemple, certains élèves avaient des dons - puisque c'était ainsi qu'on nommait le pouvoir que chacun présent en ces lieux possédait - bien plus impressionnants que de contrôler le lactose. Qu'à cela ne tienne, plus il apprit à maîtriser ce truc, plus les autres évitaient de se foutre de sa gueule en sa présence. En parallèle, il obtenait des résultats plus que satisfaisants malgré, une nouvelle fois, un comportement décevant ; très vite il prit la mauvaise habitude de fumer un peu, voire beaucoup trop, et quelques années plus tard on racontait qu'au moins la moitié des filles d'Aurore lui étaient passées dessous. Mais Bastian se contrefichait de la réputation qu'on lui mettait sur le dos - et puis, tant qu'à avoir une belle gueule, autant profiter des avantages, après tout il y fit sa scolarité d'une traite et quitta l'école au terme de la septième année, diplôme en poche.

À présent majeur, il ne prit même pas la peine de rentrer une seule fois chez lui. Pour le féliciter de sa réussite, son père lui avait offert un appartement en plein Paris, avant de gonfler son compte en banque d'une somme conséquente lorsque Bastian lui annonça qu'il comptait mener des études en science-politique. Quelle fierté Anthony Alistiel avait dû ressentir à ce moment-là - certainement à la hauteur de la déception survenue deux années après quand son fils avait abandonné l'idée. Il lui avait demandé des explications, mais, n'obtenant aucune réponse et profondément blessé ainsi que consterné, il abandonna, regrettant amèrement et pour la première fois de l'avoir ramené de Norvège il y a de cela 20 ans.

Bastian, quant à lui, profitait tranquillement de la vie quotidienne qu'il menait un peu comme il le voulait, avec ses complications sans lesquelles ce serait bien moins drôle. Il passait le plus clair de ses nuits à l'extérieur, enchaînant les fêtes, les filles et quelques autres choses nocives à sa santé - mais il ne s'en rendait pas compte et ne s'en souciait même pas, se disant simplement que c'étaient quelques problèmes qui lui passeront naturellement. Peut-être n'était-il pas idiot, mais inconscient, très certainement. Le temps filait à une vitesse folle, avant de s'arrêter brutalement au bout de six années. Le jeune homme - à 26 ans on peut encore se considérer comme jeune après tout - dont la toux s'était aggravée ces derniers mois se retrouva brutalement face à une désagréable réalité, lorsqu'au milieu d'un centre commercial il se mit à cracher du sang, pour suffoquer puis perdre conscience, et finir dans un lit d'hôpital.

— Monsieur Noctis Alistiel, je... avait commencé un médecin à l'air désolé.
— Alistiel tout court. Bastian l'interrompit d'une voix caverneuse, se sentant encore plus mal qu'un lendemain de soirée où il aurait consommé un peu trop de tout. Noctis n'existe pas.
— ... Bien, monsieur Alistiel. J'ai le regret de vous annoncer un cancer et nous nous voyons dans l'obligation de vous retirer un poumon. Vous fumez beaucoup trop, votre corps ne pouvait pas le supporter plus longtemps.
— Super. Faites-moi dégager ce connard de poumon alors, j'ai pas envie de rester moisir ici trop longtemps.

Il passa une main dans ses cheveux d'un geste contrarié. Certaines personnes se désolaient de leur sort, d'autres se mettaient même à pleurer quand on leur annonçait une maladie aussi sérieuse. Mais pas lui. Lui, il s'énervait en silence, se disant pour la première fois que revenir sur ses pas serait une idée appréciable. Il ne pouvait absolument rien faire, c'était trop tard, et maintenant qu'il s'était ruiné physiquement parlant, il prit le temps de réfléchir un peu à la suite.

Aussi, quand Bastian quitta l'hôpital, il s'était fixé un objectif : étudier la médecine et ainsi pouvoir subvenir tout seul, du moins dans un premier temps, à ses futurs problèmes de santé qui promettaient de se faire nombreux, d'après ce qu'on lui avait dit. Une fois de retour chez lui, la première chose qu'il fit fut d'aller décrocher le téléphone et d'appeler son père, se surprenant lui-même.

— Allô ?
— C'est moi, Bastian.
— Bast... Qu'est-ce que tu veux ? La voix à l'autre bout du fil semblait partagée entre la réjouissance et la méfiance. Ça fait six ans qu'on n'a pas eu de nouvelles de ta part.
— Je répond aux appels, si vous teniez à me parler. Bon, c'est pas le sujet, écoute, je vais retourner aux études, faire infirmier ou un truc du genre. J'ai besoin de fonds, si tu vois ce que je veux dire.
— Toi, infirmier ? Il y eut un rire. En voilà une nouvelle. Je veux bien te faire confiance une dernière fois, après tout, tu es mon fils. Mais... Ta voix me semble un peu bizarre, tu vas bien au fait ?
— Je me porte comme un charme. Et de votre côté ? Non pas qu'il s'y intéressait vraiment, c'était surtout par politesse qu'il le demandait.
— Diane est morte il y a deux ans, elle a fait un arrêt cardiaque. Et puis, l'année d'avant, il y a eu un accident.
— Ok. Il y eu un instant de silence. Raconte l'accident, sinon ?


Trois années passèrent encore, faite d'aller-retours entre son appartement et les bancs de la faculté de médecine. Intellectuellement, ni le tabac ni l'alcool ne l'avaient beaucoup abîmé et il ne lui fallut qu'une quinzaine de jours pour reprendre le rythme, heureusement. Sans surprise, il obtenu son papier sans mal, avant d'être engagé rapidement dans l'hôpital qu'il avait déjà fréquenté auparavant. Cependant, il s'ennuyait à Paris, et songeait depuis quelques temps à changer les choses, par exemple en faisant des trucs qu'il n'avait jamais fait jusqu'à maintenant, ou du moins pas souvent. L'idée lui vint soudainement des mois plus tard, un soir, il embarqua quelques affaires, ferma sa porte à clé et une fois à l'aéroport, composa un numéro qui, à nouveau, n'avait pas servit depuis longtemps.

— Salut.
— ... Bastian, tu...
— Où est passé Raph' ?
— Raphael ? Il est partit enseigner je ne sais plus quelle matière dans une école en Irlande, son ancienne école, Aisling. Pourquoi tu demandes ça après tant de temps ?
— Ce sera tout, merci, bonne nuit.

Bastian raccrocha sans plus de cérémonie, et prit son billet pour Dublin. Il avait entendu parler d'Aisling durant ses années passées à l'Aurore. Ce sera aussi l'occasion de vérifier si ce qu'on dit à son sujet est fondé. Et puis, un membre du personnel médical supplémentaire ne serait pas de trop. De toutes manières, ils n'auront aucune raison valable de lui refuser un poste.
Mash.

.
Les fiches c'est le mal.
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Dernière édition par Bastian Alistiel le Lun 30 Avr - 23:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Beast — Doesn't want any sleeping beauty.   Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Icon_minitimeDim 29 Avr - 21:24

    (Re) - Bienvenue sur Aisling ♥ !
    Vas-y, j'kiffe les persos comme ça.

    Je te propose PRÉVOIR LE DANGER dont le nom parle de lui-même. Parce que voilà. Ça m'a paru évident en voyant l'histoire du poumon. Sa seule qualité serait son don, hoho. Hem. (par contre, pas la peine de dire à Athos qu'il va se manger un poteau s'il continue à regarder en l'air, thx). Ou alors LACTOKINESIE, pas la peine de te fournir une description hein. Parce que voilà, il se sait supérieur, il est maître de lui-même, mais, entre nous... Maîtriser le lait c'est franchement pourri et ridicule (SAUF si on fait comme dans Misfits ! Ou si on l'utilise pour balancer du lait sur Athos à n'importe quel moment de la journée).

    Enjoy ♥.
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Bastian Alistiel
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MessageSujet: Re: Beast — Doesn't want any sleeping beauty.   Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Icon_minitimeDim 29 Avr - 22:23

Krr krr, merci bien ♥

Bon je connais pas Misfits mais je vais quand même prendre LACTOKINÉSIE. Même que c'est pas si pourri et ridicule que ça en a l'air. Après tout on peut bien tuer quelqu'un avec une cuillère, alors qui sait ce qu'on peut faire avec du lait, hein, QUI SAIT ? /out
WAIT : Pendant que je rédigeais ce message, une amie est venue m'éclairer sur le pourquoi du comment de Misfits et c'est tout à fait le genre d'utilisation auxquelles j'ai pensé. C'est parfait.
Prévoir le danger ça aurait pu être chouette aussi, mais si Bastian avait prévu son cancer il aurait fait attention, il est pas assez bête pour se foutre de sa propre vie, mine de rien. Et puis il défie la vie lui, le danger il l'affronte sur le tas, il a pas envie de le deviner à l'avance sinon c'est pas drôle.

Sur, je m'en vais rédiger l'histoire et tout /o/
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MessageSujet: Re: Beast — Doesn't want any sleeping beauty.   Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Icon_minitimeLun 30 Avr - 23:08

Double-post, pardon *hem*
Et donc, j'ai terminé (désolé si c'est un peu torché sur la fin de l'histoire, j'avais pas la patience d'écrire encore beauuucoup >>) ~
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MessageSujet: Re: Beast — Doesn't want any sleeping beauty.   Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Icon_minitimeSam 5 Mai - 11:01

J'aime beaucoup ton style d'écriture, gniiih. Et je valide donc Bastian, il peut aller rejoindre son frère.
Même chanson que la dernière fois, n'oublie pas d'envoyer ton secret. (♥)
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Nationalité: Français, d'origines norvégienne et américaine
Relationship:

Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Vide
MessageSujet: Re: Beast — Doesn't want any sleeping beauty.   Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Icon_minitimeSam 5 Mai - 17:01

Merci beaucoup Lucaaaan ♥
J'enverrai le secret dès que je me serai décidé sur la nature de celui-ci o/
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Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Vide
MessageSujet: Re: Beast — Doesn't want any sleeping beauty.   Beast — Doesn't want any sleeping beauty. Icon_minitime

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Beast — Doesn't want any sleeping beauty.

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