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 Donne-moi l'espoir même en morceaux • Adriel

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AuteurMessage
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Alexie S. Decker
Donne-moi l'espoir même en morceaux • Adriel Rangspepa
Alexie S. Decker

Messages : 31
Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 31


It's a kind of magic.
Age du personnage : 18 ans.
Nationalité: Allemande.
Relationship:

Donne-moi l'espoir même en morceaux • Adriel Vide
MessageSujet: Donne-moi l'espoir même en morceaux • Adriel   Donne-moi l'espoir même en morceaux • Adriel Icon_minitimeVen 3 Fév - 13:35

Tell me that I'm special even when I know I'm not.
Make me feel good when i hurt so bad.
BARELY GETTING MAD,
I'M SO GLAD I FOUND YOU.

▬ Allez, à mon tour. Et pourquoi tu t'intéresserais pas à cette PHY sexy, bien roulée, un peu strange tout de même. Bon, le côté binoclarde... Ouais. Mais le reste, si je pouvais, je me la ferais en toute sincérité ~ Elle est brune, elle a les yeux bleus, une bonne poitrine... Putain, Athos. FONCE. FONCE et FONCE.

Quoi ?

Ta main se crispe. Ta bouche se tord. Ton cœur se serre. Quoi ? Tes yeux se ferment. Tu recules contre le mur sur lequel ton dos bute avec force. Ça te fait mal. Mais ce n’est rien à côté de cet étau qui se resserre, qui se compresse. Il a dit quoi ? T’essayes d’avaler ces paroles amères. Ça passe mal. Ça te donne la nausée. Quoi ? Quoi ? Quoi ? Ça se bouscule dans ta tête. Ça éclate dans ton cœur. Ça se vide dans tes poumons. C’était quoi déjà ?
T’aurais dû tout savoir, Alexie. T’aurais dû tout connaître. La moindre de ses relations. La moindre de ses envies. Sur qui il pose son regard, qui éveille les prémisses de ses sentiments, qui se glisse dans ses rêves, dans ses fantasmes. Alors, qui c’est ? Tu l’ignores. Tu ne sais pas. Qui c’est ce « elle » ? L’information t’échappe. Te manque. C’est cette pulsion qui te ronge les os, qui corrode tes muscles, qui érode ta vie. Et cette contingence te bouffe toute entière. Elle te consume. Elle te brûle la peau au dernier degré de l’acceptable. C’est ta peur qui se réveille, qui enserre ton cou furieusement. Non ! Tu t’y refuses. Tu ne veux pas y croire. Malgré ces phrases assassines qui ont ricoché sur toi pour te pénétrer, malgré la voix virulente de ce mec, Kalvin O’Shane, tu ne veux pas y croire. Parce que c’est la seule chose qu’il te reste. Ton unique possession. Celle que tu crois à toi. Que tu espères détenir. Que tu désires séquestrer. Tu aurais aimé être son geôlier, l’enfermer dans sa tour pour ne jamais le laisser en ressortir. Tu te serais faite dragon ou bien prince charmant. Sorcière ou fée. Tout. Tout pour qu’il ne t’abandonne jamais.
Le monde s’affaisse sous toi. C’est ta faute. Ta faute, ta faute, ta faute. T’étais pas assez là. T’étais pas assez présente. Tu as laissé ce détail passer sans l’intercepter. Cette énormité s’est infiltrée sans que tu ne parviennes à la saisir. Tu es nulle, Alexie. Nulle à en pleurer. Nulle à en hurler. Fuis, cours. Sens ta colonne vertébrale se craqueler peu à peu sous le poids de la honte. Le rouge te monte aux joues. Tu étais censée être celle qui devait tout savoir, être celle qui pouvait tout prévoir, tout deviner.

Alors tu détales. Alors tu t’enfuis. Tu es lâche, poltronne. La vérité t’aveugle, te calcine la rétine. T’aimerais crier, mais tes lèvres restent closes, comme pour t’empêcher d’expier. Ton souffle devient erratique. Tu cours, tu cours, tu cours. N’importe où, n’importe comment. Tu zigzagues entre les couloirs. Tu sèmes des bouts d’espoir derrière toi, tu abandonnes des morceaux de vaillance. T’as l’abcès de tes angoisses qui gonfle, qui enfle, qui s’impose et aspire tout. Tu as mal, Alexie.
Tu es souffrance. Tu es passion et déception. Chimères et désillusions. Dans ton monde psychédélique, il n’y avait de la place que pour lui. Il n’y a de la place que pour lui. Il occupe tout. Ton univers gravite autour de cette seule personne. Sans elle, tout se démantèle. Tu es cette pauvre planète désespérément attirée par son soleil, monstrueusement accrochée à ses rayons. Tu es cette créature qui guette dans le noir que l’enfant s’endorme pour avaler tous ses songes, pour les posséder complètement. Pour les ingérer totalement.
Tu cours plus vite. Tu as l’impression que tes poumons vont exploser sous la pression. Tous tes nerfs sont en feu. Les relais neuronales saturés protestent et crissent. Mais tu t’en moques. A quoi bon. Alors tu continues à pousser sur tes muscles, à leur ordonner d’avancer. Tu menaces, tu supplies, tu implores, tu tentes de faire taire cette angoisse qui t’étouffe.

Tu pousses une porte, tu grimpes un escalier, tu pousses à nouveau et tu débarques avec fracas. Tes yeux se lèvent, cherchent. T’es allée partout. T’as retourné toute l’école, tous les recoins. Tu pries. T’espères qu’il sera là. Parce que tu as besoin de lui. Là, maintenant. Tu es cette pauvre gamine perdue qui cherche son ourson. Ce bambin qui hurle à s’en déchirer la voix jusqu’à ce qu’on vienne s’occuper de lui. Tu es incapable d’être seule. Incapable de prendre sur toi. Incapable d’être assez entière pour jouer les filles braves et insensibles.
Pourtant, tu avais tout prévu. Tu avais tout noté. Tu avais tout recensé. Méticuleusement. Avec acharnement. Alors pourquoi ? Tu le vois. De dos. Il est là. Pendant une seconde, un bref laps de temps qui semble s’étirer indéfiniment, tu hésites. Tu te figes. Ton pied reste en suspend, comme si tout allait se briser, comme si tout allait s’effondrer. Mais les pourquoi ? te rattrapent. Mais les minutes qui passent se pressent contre toi ; amantes corrompues.

Tu te précipites. Tu te jettes sur lui. Tu te colles à ce dos qui te semble être telle une muraille imprenable. Tes mains se referment sur ses vêtements et les agrippent avec force. Tu ne pleures pas. Surtout pas. On n’a pas le droit de pleurer ses propres erreurs.


▬ Adri. J’ai perdu.

La partie est finie, Adriel. J’ai tout perdu. J’ai tout corrompu. J’ai tout souillé. Mais, putain, qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Ce sont mes mains ou cette pulsion tentatrice qui s’immisce sans cesse ? Dis, Adriel, si je demande la rédemption, est-ce qu’on me l’accordera ? Si je me jette aux pieds de cet être suprême, est-ce que tout s’arrêtera ? Est-ce que les aiguilles du temps arrêteront de remonter la pente des heures à l’envers ? Est-ce que l’univers reprendra sa place ? Est-ce que tout ira mieux ? Dis-moi, Adriel.
Tu y crois à tout ça, Alexie. Tu y crois désespérément. Parce que l’abandon t’étrangle. Parce que tu ne veux pas être seule. Parce que tu ne peux pas être seule. Tu sens qu’Athos t’échappe. Qu’il s’enfuit. Que tous les gribouillis de ton carnet ne se réaliseront jamais. Que tous ces espoirs jetés pêle-mêle au milieu du dépotoir où éclatent tes sentiments resteront les pauvres brouillons de tes gloires avortées. Le bonheur est dégueulasse. Et le tien, ton bonheur à toi, est anarchique et dépositaire de l’obsession et de la passion sans concessions. Et ça te tue.

Tu te caches contre son dos. Tu sais qu’il n’expiera pas tes péchés, mais tu t’y enfonces quand même. Athos, Athos, Athos, Athos. C’est ce nom invectivé dans la nuit. C’est ce nom qui te hante. C’est ce nom qui te maudit. C’est ce nom qui t’obsède jours et nuits.


▬ J’ai mal joué sur ce coup, pas vrai ?

T’as mal parié. T’as balancé tes cartes avant les enchères. Tu les as jetées sur la table sans même prendre la peine de vérifier. T’es montée dans le bus vers ton bonheur sans demander au chauffeur si la destination te plairait, te conviendrait. T’as foncé à l’aveuglette. Tu t’es précipitée sans réfléchir. Décidément, t’es vraiment trop conne, Alexie. Tu réfléchis pas avant d’agir, et puis tu regrettes.
Tu le serres un peu plus dans tes bras. Tu aimerais que cet instant s’arrête. C’est Adriel. Celui que tu as injurié. Celui qui t’a trompée maintes et maintes fois pendant des mois. Celui qui t’a trahie sans sourciller. Celui qui t’a prise et puis jetée. Celui qui t’a abandonnée. Ce sont ses bras dans lesquels tu t’es totalement abandonnée. C’était bon. Ça te manque, parfois. Ça te fait mal, souvent. Mais, sans lui, tu aurais sûrement sombré. C’est aussi ton Adriel. Un peu. Tu aimerais y croire. Comme tu aurais aimé qu’il ne soit qu’à toi à cette époque. Mais il ne t’a jamais appartenu. On ne le possède pas. Pas lui.

Alors tu te détaches de lui. Tu t’écartes un peu. Pas trop. Tu as peur qu’il ne s’en aille si tu t’éloignes. Tes doigts glissent vers son dos pour s’y accrocher à nouveau.


▬ C’est pas mon truc, le poker.

Un rire traverse sa voix. Elle baisse les yeux vers le sol. Elle sait que ce n’est qu’une impression. Que, dès le lendemain, elle recommencera ce manège cauchemardesque. Qu’elle retournera le guetter dans les couloirs, qu’elle s’acharnera à réaliser tous ses vœux ruinés les uns après les autres. Alors, juste pour cette fois, juste pour cet instant, pour ce moment, mon dieu, je vous en prie, laissez-la avec lui. Laissez-la avec Adriel.

Ne me laisse pas. Ne m’abandonne pas. Ne m’abandonne plus.
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Donne-moi l'espoir même en morceaux • Adriel

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