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 Won't you stop teasing me ?!

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Clyde A. Buckley
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Clyde A. Buckley

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MessageSujet: Won't you stop taking easy ?!   Won't you stop teasing me ?! Icon_minitimeDim 11 Avr - 18:30

Tell me that you want me, Tell me that you need me
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Les dortoirs, quatorze heures. Autant dire, pas un chat. Tout le monde était en cours, sauf évidement les SPE, qui pour changer, n’avait pas vu l’ombre d’un cheveu rouge pointer le bout de son nez sur le bateau pirate. C’est tout naturellement qu’Adriel décida d’aller se faire une petite qui passait dans le coin, que Bélial jugea bon d’aller faire ses comptes et … Clyde et Aelys se retrouvèrent à nouveau seuls, pour leur plus grand plaisir. C’est donc après une partie de carte et quelques vannes qu’ils décidèrent de se caser dans le dortoir, là où il y aurait des lits, du confort, des fruits, de l’eau de source, du fun.

C’est donc dans la chambre de Clyde, que l’on retrouva nos deux comparses, dans leur moment d’intimité tellement rare. Il était allongé, un bras replié derrière sa nuque, et sa main libre se perdant dans la cascade rousse à ses côtés. Parce que pour l’instant, le pauvre Clyde n’osait pas faire grand-chose. Qu’on situe les choses dans leur contexte, histoire que vos jolies têtes blondes ne soient pas trop paumées : Clyde Andrew Buckley était éperdument amoureux de la créature de rêve à ses côtés. Fou amoureux, vous dis-je.

Certes, il s’arrangeait de manière générale pour ne pas trop le montrer, pour ne pas faire briller son regard quand l’adolescente entrait dans la même pièce que lui, pour ne pas avoir l’air trop niais, et étrangement, il s’en sortait très bien, mais Dieu, qu’est-ce qu’il l’aimait, son Aelys. Il l’aimait depuis le premier jour, depuis le moment où son regard mordoré s’était posé sur sa frêle silhouette de gamine de huit ans. Rose-Mary lui avait dit que la fille O’Brien n’était pas bien, qu’elle ne lui attirerait que des ennuis. Elle employa des termes comme démons ou ange déchu.

Mais ça n’avait pas empêché Clyde d’admirer sa candeur naturelle et d’adorer sa voix ingénue. Une gamine comme elle, elle ne pouvait pas être démoniaque. C’était forcément un ange, voilà ce que ses yeux de gamins catholique voyaient en Aelys. Puis le petit Clyde avait grandi, avait renié sa personnalité croyante. Mais son amour pour la rouquine, il ne l’avait définitivement pas oublié. Oui, je sais, ce post vire dans le niais, excusez, mais avec eux, c’est un peu difficile de faire autrement, vous voyez. La SPE avait toujours été pour Clyde un idéal intouchable, une beauté incroyablement pure, à ne surtout pas souiller.

Alors le brun s’était contenté de s’engager dans une relation plutôt platonique, profitant simplement de la présence de la personne la plus chère à ses yeux. Tout en rêvant à des choses rarement très catholiques, à côté. Je ne vous raconte pas les situations embarrassantes, quand au petit matin, il avait droit à une surprise au réveil, puisque son rêve mettait en scène une Aelys en nonne des plus… décadentes, dirons-nous. La grande joie. Comme quoi, son subconscient était parfaitement capable de lier sexe et religion sans aucun problème. Fort heureusement pour la réputation de Clyde, personne n’était au courant de ces petits soucis techniques.

Et à côté de ça, en ce moment même, alors que sa main glissait sur la colonne vertébrale de sa rousse, le brun lança joyeusement, pour plaisanter :

« Dis moi Bonnie, tu voudrais pas t’habiller en nonne un peu dépravée des fois ? Histoire de lâcher deux trois hormones mâles, pour compenser notre niaiserie naturelle ? »

Ahahahaha. Maintenant, si Bonnie se mettait à le faire – mais honnêtement, y’avait combien de pourcentage de chance, qu’elle accepte ? – et bien l’esprit de Clyde hésiterait entre hurler « BLASPHEME ! Aaaaaaah. » ou bien « Oh.Mon.Dieu. Aaaaaaaah. » Mais il n’y croyait pas trop. Clyde ne faisait que s’amuser, de ces jeux un peu dangereux, qui menaient souvent à des bisous dans le cou, des caresses un peu poussées. Mais jamais trop, hein. Il ne faudrait pas souiller leur sacro-sainte amitié qui pourtant n’en était pas.

Oh non, non, non ! Bonnie et Clyde, c’était autre chose. C’était de l’amour purement platonique, mais aussi de la passion quand, parfois, ils se laissaient aller, sans que pourtant ça n’aille trop loin. Parce que si jamais ils commençaient une relation, où est-ce que ça les ménerait ? Les couples, ça s’use et s’abuse. Les couples, ça ne mène à rien. Au final, le quotidien les rattraperait et tuerait sûrement leur amour, non ? Tandis que là, à ne vivre que d’illusion et de sous-entendu, ça laissait la place à l’évolution, à l’imagination. Et jamais cet horrible monstre qu’est la lassitude ne pourrait les rattraper.

Ils pourraient encore longtemps espérer avoir plus. Ils pourraient s’aimer encore longtemps et se l’avouer, à demi-mot. Car entre eux, point de je t’aime. Point de sexe, non plus. Juste des câlins, des moments calmes, comme ceux-là, quand ils ne passaient pas leur quatre heures à se foutre de la gueule du monde. Car quand l’ennui se montrait, il suffisait à l’un d’aller s’amuser avec un autre pour voir sa moitié devenir rouge et aller refaire la face de nem du quidam façon tamagotchi. Et puis de se faire rassurer, par ces « tu es l’unique » qui lui était cher.

Alors au fond, même si Clyde et son paquet d’hormones d’adolescent – ainsi que son pucelage – désiraient toujours plus, désiraient les courbes féminines contre lui, Clyde et son esprit catholique et pragmatique savaient se satisfaire de l’amour candide de la rouquine, sans aller trop loin. Juste profiter de son sourire et de ses coups d’œil espiègle. Juste profiter de son rire amusé. C’était bien aussi.

Quoiqu’il en soit, puisqu’il avait lancé le jeu, autant continuer un peu.

« J’ai vu le costume dans la boutique la dernière fois. Donc tu ne peux pas fuir en espérant que non, non, on a pas ce qu’il faut. » et il joignit un clin d’œil complice à la réplique.
Oui, enfin, c’était lui qui espérait pour sa dignité qu’elle refuse, là.

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Aelys E. O'Brien
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MessageSujet: Re: Won't you stop teasing me ?!   Won't you stop teasing me ?! Icon_minitimeVen 16 Juil - 18:51


Won't you stop teasing me ?! 78586737 Won't you stop teasing me ?! 91869067
No you boys never care how the girl feels.
La docilité. Connaissez-vous ce sentiment de passivité malléable soudaine qui vous prend lorsqu’une certaine personne vous demande un quelconque service ? Ce léger regard inquisiteur, qui vous empêche de prononcer le « non » fatidique qui sonnera comme une aberration dans votre bouche. Peut être qu’une petite partie d’entre vous le connaisse. Mais Aisling renferme bien trop de personnalités fortes pour que tout le monde comprenne de quoi je veux parler.
Il faut savoir que dans ce genre de moment, on peut tout accepter. Pas besoin d’être bourré, pas besoin des menaces de votre mère, pas même besoin d’un pari débile. Juste d’une petite question. Et d’une voix enjôleuse. Et que vous le vouliez ou non, vous savez d’avance que vous n’aurez pas la force de refuser. Et à ce moment la, les limites de cette obéissance aveugle ne se placent que la ou celles de l’imagination de votre bourreau se terminent.
Autant le dire tout de suite, Aelys n’avait vraiment aucun intérêt à ce que Clyde découvre l’emprise qu’il avait sur elle. Surtout lorsqu’il lançait une idée puérile comme celle-ci en l’air. N’importe quelle fille normalement constituée aurait refusé en soulignant le manque de dignité que cela signifiait à son égard, aurait surement claqué la porte pour appuyer ses propos et aurait patiemment boudé dans son coin en attendant de plates excuses. Une fille normalement constituée. Il fallait croire que Bonnie n’en faisait pas partie. Surtout si la demande venait de Clyde. Elle aurait pu simplement refuser par un faible marmonnement et faire semblant de se rendormir en se blottissant un peu plus contre lui. Ou même ne pas répondre du tout, se contenter de relever la tête et lui lancer un regard furibond pour lui faire comprendre l’aberration de cette idée saugrenue.
Elle aurait pu.

Il n’était pas bien, la, simplement allongés cote à cote pour se prélasser nonchalamment alors qu’ils étaient sensés être en cours ? Les SPE avaient la chance d’avoir un professeur complètement irresponsable en charge de leur classe qui ne donnait cours qu’une fois sur dix, les laissant profiter de leurs après-midi entre eux, ou avec de la chance comme aujourd’hui, entre lui et elle. Parce qu’être entre SPE, c’était bien. Mais être seule avec Clyde, c’était mieux.

La rouquine dessina une arabesque paresseuse sur le torse de son cher et tendre, hésitante. Elle était sensée être une gamine, merde. Une gamine déguisée en pute déguisée en nonne, c'était quoi, un appel aux pédophiles refoulés ? ... Ouais, non, on va éviter.
Mais après tout, Clyde devait toujours se contenter de cette enfant, attachante certes, mais en aucun cas mature. Aelys était mignonne, oui. On lui lançait parfois ce plaisant compliment en lui offrant ses sucreries adorées que l’on donne aux adorables petites filles. « Tu es mignonne. » Mais qu’est-ce que cela voulait dire quand on avait 17 ans ? Une fille de cet âge la n’est pas mignonne. Charmante au mieux pour les vieux jeux. Mais sinon ? Elle est canon. Elle est bonne. Mais surement pas mignonne. Mignonne s’arrête au stade des 12 ans. Pas plus loin. Alors pour une fois, pourquoi ne pas montrer que la petite fille aussi peut être canon ? Que toute cette mascarade de sourires enfantins et de rires candides peuvent cacher une réelle femme ? Peut être pas aussi splendide que Carmen, Dahlia ou encore Lucie, non bien sur. Jamais Aelys n’aurait la prétention de se mettre à leur niveau. Mais tout de même. Briser une part de cette image préconçue ne lui déplaisait pas. Surtout avec Clyde. Lui savait, avait déjà découvert depuis belle lurette que l’affectueuse gamine n’était pas si enfantine qu’elle voulait bien le montrer. Pourquoi ne pas le confirmer sur cette voie et lui montrer qu’elle aussi pouvait temporairement se montrer plus mature (quoique mature n’était pas vraiment le terme approprié ici) ? Et puis c’était Clyde. Clyde avait le droit. Clyde avait tous les droits de toute façon. (Vous n’avez jamais lu ca) L’étonner de temps en temps ne lui ferait pas de mal, n’est-ce pas ?

Bonnie se releva soudainement. Un curieux sourire aux lèvres. Il n’était pas espiègle. Il n’était pas mutin. Il n’était même pas malicieux. Elle n’avait surement jamais eu un tel sourire.
Refuser et fuir. Pas pour cette fois.

« Mais je n’ai pas contesté mon cher. Au contraire. »

Et sur ces paroles qu’elle allait surement regretter dans très peu de temps, elle se dirigea vers la penderie du brun en déboutonnant sa chemise. Et trouva presque avec surprise la tenue indiquée. Sérieux. Il l’avait vraiment acheté. Avec les collants et les talons qui allaient avec. Elle allait devoir avoir une sérieuse discussion avec lui sur ses fantasmes. Parce que la. Les réminiscences de son éducation passée donnaient à ses divagations un coté très dépravé.

« Retourne-toi, pervers débauché. »

Se changer dans la salle de bain ? Tss. Il allait en voir presque autant dans quelques minutes de toute façon.
Le temps de se retrouver en sous-vêtement, elle se demanda si elle faisait bien de faire ca. Se montrer moins gamine, d’accord. Mais de la à se découvrir en catin… Parce que le petit col blanc, la tenue noire presque classique (qui n’arrivait pas à mi-cuisse, avouons-le tout de même) et la coiffe pour tenir les cheveux passaient. Mais les collants résilles noires et les escarpins à talons aiguilles….Argh quoi. Whoo, attendez. C’était quoi ce décolleté plongeant, la ? Le col n’était pas sensé cacher cette partie la ? Apparemment, non, au contraire. Ce truc blanc s’arrêtait juste à la naissance de sa poitrine. Complètement inutile en somme. Et cette jupe… Autant ne rien mettre du tout, quitte à faire dans le court, on ne verrait presque pas la différence de toute façon. Et ces talons. Comment pouvait-on marcher décemment perché sur de telles horreurs ? Oh pitié, faites que personne n’ait l’étrange idée d’entrer dans la chambre…
Un jour, elle lui ferait payer tout ca.

Bien, tu as voulu te la jouer osée, pensant pouvoir prendre Clyde à son propre jeu ? Assume ma petite. Montre-toi devant lui avec ce scandaleux décolleté, cette honteuse jupe bien trop courte pour prétendre se nommer ainsi, et ces talons démesurément hauts. Tu ne sautilles pas gaiment, tu ne souries pas naïvement, tes mains ne sont même pas liées dans ton dos pour faire petite fille sage, non. La démarche plus orgueilleuse que jamais, le regard aussi provocateur que possible et la tête haute. Car ta dignité vient de s’envoler en même temps que ton image d’enfant candide. Tu te rapproches lentement de lui, (de toute façon tes escarpins ne te permettent pas d’aller plus vite) tu te penches lascivement vers lui, attrape délicatement son poignet pour lui ôter son chapelet et tu murmures voluptueusement à son oreille.

« J'ai besoin de ca pour compléter le tout. Et profite car je ne recommencerai pas deux fois, mon orgueil n’y survivrait pas. »


No you girls never know how you make a boy feel.


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MessageSujet: Re: Won't you stop teasing me ?!   Won't you stop teasing me ?! Icon_minitimeSam 17 Juil - 3:23

She's walking down the street
Blind to every eye she meets .
Clyde n’avait vu Aelys comme une gamine. Il la considérait plutôt comme une jeune femme assez manipulatrice et rusée pour faire croire au monde qu’elle n’était qu’une gamine de cinq ans d’âge mental quand elle s’avérait être beaucoup plus calculatrice que ça. Bonnie n’était pas une enfant aux yeux de Clyde et jamais, du haut de ses dix-sept le jeune homme l’avait trouvé mignonne. Non, maintenant que sa douce abordait la majorité avec le même sourire naïf que celui d’une gamine de douze ans, Clyde ne pouvait s’empêcher de trouver Aelys belle. Il ne doutait pas que sur ce point, elel devait être aussi chiante que toute les filles de son âge : complexée, contradictoire, et à passer son temps à se comparer, mais aux yeux de Clyde, Bonnie était superbe.

Des longues jambes, des courbes qui le faisaient rêver, car quand ce n’était pas son ventre plat, c’était sa poitrine qui le faisait chanceler. Et pourtant, derrière ces formes féminines que ses hormones mâles avaient du mal à qualifier par un autre mot que « bonne », il y avait encore la candeur enfantine assimilé à ses gestes doux et ses sourires ingénus. Ne parlons pas de ses robes de gamines, qui en dévoilait tout autant qu’elles en suggéraient l’innocence. Comme cette robe bleue, aux couleurs pastelles, enfantines, au décolleté droit et carré, qui s’arrêtait à mi-cuisse mais qui faisait le bonheur des passants en cas de brise légère. Ou alors en cas de pluie, le tissu étant légèrement transparent.

Pour Clyde, c’était ça Bonnie : une femme enfant, qui restait volontairement figée à douze ans, pour pouvoir quémander des câlins en toute candeur alors qu’il y avait derrière un esprit tout de même assez mature. Qui ressortait généralement quand elle était avec lui, car cette Bonnie là, plus grande, plus ferme, plus adolescente, il était le seul à y avoir le droit. Peut-être qu’elle voulait juste tout simplement l’imiter, qu’en savait le brun après tout ? Mais comme il aimait ce paradoxe tout entier chez Bonnie. Comme il aimait combler la gamine autant qu’offrir à l’adolescente tout ce dont elle avait besoin – compliment, cadeau d’anniversaire et autres banalités du genre pour lesquelles les filles vous flinguent si vous osez oublier.

Et pourtant, malgré tout, ils ne sortaient pas ensembles. Bonnie poussait-elle le vice jusqu’à n’avoir aucune envie, un peu plus que ces caresses éphémères et hésitante, dont la passion voilée révélait parfois bien que Clyde ne souhaitait le faire croire. Car oui Monsieur, Clyde est un adolescent normal, autant sujet aux hormones qu’aux surprises matinales que tout autre, même si son ancienne éducation religieuse et révolue lui avait permit de brider un maximum ses désirs. C’était ça non, fermer la gueule à ses passions, ses envies, ses pulsions et sourire, un peu crispé par le désir soudain de l’autre.

Et c’était exactement ce qui allait se passer. Bon Dieu mais quel sale con. Pourquoi avait-il voulu réalisé un fantasme – aussi paradoxal qu’il soit, mais visiblement, l’esprit de l’irlandais arrivait très bien à combiner religion et sexe, allez comprendre l’esprit des hommes, vous – alors qu’il n’aurait sans doute pas le droit de toucher. Parce que forcément, si Bonnie et Clyde sortaient ensembles, tout serait plus simple. Le jeu serait devenu intime et aurait été terminé sous les draps, alors qu’il se serait fait un plaisir de faire descendre les insolents bas en résille avec les dents, avant de remonter ses lèvres le long de ses jambes… Il aurait lentement faire descendre la fermeture éclaire de la robe, en l’embrassant sur ce buste à peine couvert…

AAAAAAAH ! MON DIEU MON DIEU MON DIEU MON DIEU MON DIEU. Vite, virer les images mentales. Penser à quelque chose d’horrible. La mort d’un bébé chat.

Pourquoi souriait-il sadiquement soudainement ? Non. Penser à autre chose. Cette foutue toile du Christ, là.

Ok. Si l’espace d’un instant, il avait eu assez d’hormone pour baiser un meuble random dans sa chambre histoire de calmer ses pulsions, avec cette image traumatisante, il avait de quoi fonder le club des chastes avec Mohsen pour les trente prochaines années.

« Retourne-toi, pervers débauché. »

Clyde eut son rire caractéristique. Et fit mine de se retourner. Sérieusement, qui croyait encore à notre époque qu’un adolescent en pleine santé ne jetterait pas un coup d’œil quand la nana se ses rêves se changeait juste derrière. Ils n’étaient plus à ça près. Même si forcément, quand la rouquine l’autorisa enfin à voir le spectacle.

Et bien comment dire. Il se sentit… plus en forme que d’habitude.

Honnêtement. Mettez-lui une Bonnie comme ça en récompense, et il vous fait tout ce que vous voulez, le pauvre diable qu’il était. Mais quel abrutit, d’avoir voulu jouer avec ça, avec le feu. Quel abrutit, d’avoir voulu pimenter leur relation, de voir jusqu’où il pouvait tenir. Clyde ne pouvait rien tenir du tout, si c’était pour affronter ça. La voir s’approcher, lascive, perchée sur ses escarpins qui lui faisait des jambes à tomber. Ah. Ah. Aaaaaah. Aurait-il été dans un manga que notre bon catholique aurait saigné du nez. Mais non non, Clyde lui n’était pas un personnage de papier. Il était humain.

Et en qualité d’humain, il avait du sang qui coulait dans ses veines ce genre de chose. Allez mon gars, soit fort, résiste à son parfum envoûtant, alors qu’elle saisit ta main qui fait glisser les grains entre tes doigts fins. Car là oui tu pries tous les saints pour que tout cela soit un rêve, une pure chimère et que tu puisses en profiter pleinement.

Mais non, pauvre Clyde. Bonnie est bien là, réelle, collée à toi, qui regrette déjà tes paroles, ton défi stupide. Et voilà le symbole de ta foi déchue arraché. Allez, il n’y a plus rien qui te retienne, pas vrai. Oh pitié que personne n’entre dans la chambre en ce moment-là, c’était trop beau pour qu’on brise l’instant. Et pourtant, comme il aurait aimé qu’on les dérange, qu’on l’empêche de commettre l’irréparable… Car si Bonnie se trouvait habillée comme une catin, elle était aux yeux de Clyde encore plus désirable qu’à l’habitude. Et c’était bien là le problème.

Cette tenue, c’était le meilleur moyen de libérer les ardeurs refoulées depuis six ans. Et si ça faisait rire, tout d’abord, à voir Clyde imiter le poisson rouge devant tant d’indécence et… hum… charme, on pouvait le regretter amèrement. Car cet épisode, nul doute qu’il changerait du tout au tout la relation Bonnie et Clyde.

Mais pour l’instant, le brun se contenta de poser une main sur les hanches de la belle avec un sourire narquois mais crispé. Garder les apparences. Surtout, garder les apparences. Il déglutit et répondit sur un ton joueur.

« Tu prends ton rôle très à cœur. Tu me récite un "je vous salue Marie", pour voir ? »

Mais pourquoi ne pouvait-il pas s’empêcher de l’attirer un peu plus contre à chaque seconde ? Pourquoi tout ce que son esprit trouvait à penser c’était I wanna do real bad things with you ?

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MessageSujet: Re: Won't you stop teasing me ?!   Won't you stop teasing me ?! Icon_minitimeMer 21 Juil - 12:43


Hello little boys, little toys,
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Si l’on demandait à Aelys comment définir sa relation avec Clyde, un mot s’imposerait d’office dans son esprit : Frustrante. Mais jamais elle n’aurait le culot de l’imposer à voix haute, et répondrait surement par un hypocrite mais si rassurant sourire d’enfant satisfaite. Si le plus souvent c’était Clyde qui donnait l’impression de vouloir plus qu’une simple amitié (poussée à son paroxysme, certes,) par son regard, par ses gestes ou encore sa possessivité excessive, Aelys n’en demeurait néanmoins pas en reste. On ne le remarquait surement que lorsque que Queen ou une groupie quelconque de Clyde était dans les parages, mais le brusque changement de comportement de la rouquine, excessivement acerbe et cynique à ce moment la, prouvait bien qu’elle n’avait rien à envier au brun du coté de la jalousie révélatrice.

Oui, Bonnie parvenait à un peu mieux cacher ses envies refoulées que son comparse. Et pourtant, il en fallait de peu pour qu’elle s’empêche de s’empourprer violemment dans certaines situations gênantes (plusieurs moments mettant en scène un Clyde trempé et torse nu lui revint brusquement en tête à ce souvenir) Et être rousse n’arrangeait pas le tout lorsqu’il était question de se reconvertir en écrevisse. Lui cacher son visage alors qu’il demandait naïvement si quelque chose n’allait pas tout en mettant sous son nez sa peau nue et mouillée par la pluie était une véritable torture mentale. Mais jusqu’ici, elle s’était plutôt bien débrouillée pour lui dissimuler ces… faiblesses passagères.

Jamais elle n’oserait prendre les devants. Elle se contentait de sourires sincères, de baisers furtifs et de caresses affectueuses. Point. La seule fois ou elle avait elle-même fait le premier pas, on sait comment tout ca avait fini… Même si elle reconnaissait s’être parfois un peu trop emportée, dévoilant ses intentions avec plus de d’exactitude que n’importe quelle phrase en se laissant aller à des baisers partant de son cou et remontant lentement vers sa mâchoire, parfois même jusqu’à la commissure de ses lèvres. Avant de se réveiller juste à temps pour ne pas commettre l’irréparable et se rendre compte de son emportement révélateur. Alors elle avait souri, innocemment, dans l’espoir qu’il mettrait ceci sur le compte d’une envie passagère insignifiante. Mais avait par la suite mis un point d’honneur à ne plus jamais se laisser aller à une telle impulsivité.

Le regard de Clyde avait changé. Et ses yeux s’étaient un peu plus écarquillés une fois penchée vers lui. Il fallait dire que c’était prévisible : qui n’aurait pas un minimum réagit devant un fantasme réalisé, hum ? Et pourtant, Bonnie trouva qu’il se maitrisait très bien. Elle aurait plutôt imaginé qu’il n’oserait pas la regarder en face, préférant se concentrer sur les grains de son chapelet ou le mur au fond de sa chambre. Pour éviter cela et bloquer toutes ses tentatives de fuites désespérées s’il devait s’y résoudre à un moment ou un autre, elle s’était donc rapprochée au plus près de lui, plaçant un genoux sur le lit et en avait profité pour s’étendre à quelques centimètres au dessus de lui pour retirer son cher chapelet et le passer à son propre poignet. Histoire de compléter sa tenue bien sur. On ne parlait pas du fait qu’il venait d’avoir un joli panorama sur sa poitrine si peu vêtue. Mais Clyde était apparemment passé pro dans l’art de rien laisser paraître. Il posait même une main innocente sur sa hanche, la rapprochant délicatement de lui par une légère pression.

« Tu prends ton rôle très à cœur. Tu me récite un "je vous salue Marie", pour voir ? »

Un Ave Maria. Bien sur. De nos jours, tous les adolescents le connaissaient, c’était évident. Et puis après, il lui demanderait un Gloria Patri, évidemment. Si Aelys se rappelait bien, elle pouvait citer quoi ? Les dix premiers mots peu être. Pas qu’elle fut allée beaucoup à la messe, oh non. Non mais, attendez. Est-ce qu’un adolescent normal demandait de réciter un « Je vous salue Marie » à une fille dont la tenue rappelait plus une catin qu’autre chose et à moitié allongée sur lui ? Son éducation avait du le marquer étant jeune, parce qu’à ce point…
Il fallait faire quelque chose pour détourner son attention. Quelque chose qui l’empêcherait de se concentrer assez sur ce foutu Ave Maria et le ferait perdre ses moyens. Évidemment, notre chère Bonnie ne mit pas longtemps avant d’abattre la carte la plus efficace qui soit. Avant même de réfléchir à ce qu’elle faisait –et surtout ce que cela pouvait engendrer- la demoiselle grimpa sur le lit à quatre pattes aux cotés du brun étendu la, et passa une jambe innocente de l’autre coté de son corps, de manière à se retrouver assise à califourchon sur son ventre. Et si cela ne lui suffisait pas, il ne restait plus qu’à se pencher nonchalamment vers son visage, de sorte à agripper son regard et ne plus le lâcher, et poser délicatement ses mains sur son torse. Pour finalement lui murmurer sa prière d’une voix volontairement lente.

« Je vous salue Marie pleine de grâce, le seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. »


Attendez, c’était déjà beaucoup quand même. Après, il y avait un truc avec la mort de pauvres pêcheurs, ou quelque chose s’y rapprochant. Mais alors la phrase exacte...

« Tu termines peut être ? »

Aelys ne l’avait pas remarqué tout de suite, mais ses belles promesses sur le contrôle de ses impulsivités, ses éternelles résolutions et ses brusques emportements, elle venait de les balancer en l’air avec dédain. Sa seule position, sans même parler de sa tenue, parlait pour elle. C’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle sente Clyde, il fallait qu’elle joue avec ses limites, il fallait qu’elle le pousse à bout. Sans jamais rien faire que suggérer ses pensées par ses actes et paroles. Et elle remarqua enfin que cette fois-ci, elle avait très surement atteint la ligne de non-retour. A moitié allongée sur son ventre, ses jambes plaquées contre les siennes, sa poitrine à seulement quelques centimètres de son torse, à marmonner une prière catholique habillée d’un bout de tissus trop court pour jupe et d’une paire d’escarpins noirs. C’était comme lui lancer au visage ces cinq années d’adolescence oubliée au profit d’une enfance prolongée d’un seul coup. C’était comme vouloir lui faire comprendre que jamais plus il ne la verrait comme une enfant attachante. C’était comme vouloir qu’il brise, lui, cette amitié si chèrement acquise. C’était une lâcheté de plus, le simple désir qu'il décide pour elle. Pour éviter qu’elle n’ait à faire le premier pas et détruise leur relation bercée de sous-entendus et d’ambigüité au profit de désirs qui ne les mèneraient peut être nul part. C’était cette hésitation perpétuelle qui la suivait depuis si longtemps, cette incertitude qui lui collait à la peau dès que Clyde était la, cette réticence à admettre qu’il n’avait plus de rancunes à son égard. Ce flottement à ne jamais savoir s’il avait conscience de sa profonde exclusivité à son égard. Ce sentiment de profiter de quelque chose qu'il ne lui était pas du. Car si Bonnie passait les moindres des caprices de Clyde, si elle se pliait à tous ses désirs jusqu'à ne plus même émettre la possibilité de refuser, c'était pour se donner bonne conscience, tout simplement. L'obéissance, voila la seule chose qu'elle avait trouvé pour faire taire ce sentiment de malaise constant lorsque tout lui revenait en mémoire. Gamine qui pensait que tout se résoudrait par un simple compromis avec elle-même. Résolution enfantine. Parce qu’au fond, Bonnie était une adolescente aussi complexée et contradictoire que les autres.


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Dernière édition par Aelys E. O'Brien le Jeu 18 Nov - 22:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Won't you stop teasing me ?!   Won't you stop teasing me ?! Icon_minitimeLun 6 Sep - 22:20

Cause every breath that I take, I breathe it for you .
Clyde remercia tous les saints du monde entier pour lui avoir laissé ces putains de réminiscences catholiques. Ces réflexes qui faisaient qu’il reniait tout pêché, ce genre de chose, et qu’il lui donnait une maîtrise de soi à faire pâlir Stratford et Esaias réunis. Voilà. VOILA SA SUPERIORITE. Lui, il était totalement maître de ses pulsions, de ses envies, des réactions théoriquement incontrôlées de son corps. Et tout ça parce qu’il suffisait de penser à la mort d’un bébé chat provoqué par la toile du Christ dans son salon. La vie était merveilleuse. Oh certes, Clyde était un adolescent, et ce simple contact frivole, cette main sur la hanche marquée d’Aelys faisait frissonner tout son être, mais bon Dieu, il arrivait encore à garder quelques pensées cohérentes.

Jésus, Marie, Joseph. Aelys était-elle seulement consciente de son corps de rêve, ainsi moulée dans cette tenue indécente ? Est-ce qu’elle était seulement capable de se rendre compte de combien elle était désirable, et encore plus aux yeux de Clyde ? Sérieusement, il en était déjà fou amoureux, c’était un fait qu’il ne pouvait pas se nier – même si on ignorait par quel moyen il arrivait encore à garder l’ambigüité en public. Mais là, là, il y avait tout ce qu’un homme pouvait rêver dans sa vie. Il se sentait comme le héros de Californication dans le premier épisode.

Non. Non. Ne pas penser à la suite, pitié. Bébé chat écrasé. Jesus crucifié. Nonne qui prie. Nonne en tenue sexy qui prie et- OHMONDIEU.

Clyde la regarda faire en prenant énormément sur lui pour ne pas écarquiller les yeux bêtement en la voyant s’installer ainsi sur son ventre. Position que peu stratégique. Vraiment, vraiment peu stratégique. Et ça y’est, le brun ne pouvait plus s’empêcher de rougir légèrement, bien qu’il aurait nié l’évidence même. Il se redressa légèrement sur ses coudes et- asdjfsdjfsdjfsdjfsdjfsdjfsdjf. S’il ne s’abusait, on appelait ce qu’il avait sous les yeux des seins. Enfin, il supposait. Non, c’était très certainement ça. Un beau bonnet B, voire C, bien moulé dans la tenue de fille de joie d’Aelys. Juste sous son nez. Clyde sentait comme son âme quitter son corps, avant qu’il ne détourne violemment la tête. Ça y’est, là, il ne pouvait plus se maîtriser, c’était impossible.

Et pourtant, l’irlandais devait bien. Il se foutait de savoir pourquoi Aelys avait exaucé un vœu aussi farfelu que celui-là. Mais il savait que ce putain de fantasme, il ne pouvait pas le toucher. Et ça le tuait, ça le rongeait de l’intérieur. C’était injuste, vraiment injuste. Pourquoi Adriel avait droit à toutes les attentions lui ? Il claquait des doigts et le monde était à ses pieds. Quand Clyde a dix sept ans était condamné… à regarder. A regarder sans rien pouvoir faire. A devoir se maîtriser totalement, à subir les frustrations et les échecs répétitifs. Tout ça pourquoi ? Tout ça pourquoi ?

Parce qu’il n’était pas sûr.

Qu’est-ce que les adolescents pouvaient être stupides. C’était évident, en voyant la manière langoureuse dont Aelys le regardait, en sentant les caresses passionnées qui s’égaraient de Clyde, que les deux avaient autant envie de l’autre. Et pourtant, il y avait ce foutu doute, qui ravageait leurs esprits, qui imposait une barrière mentale plus puissante encore que le politiquement correct, que la religion, que la peur de décevoir l’autre. S’il y avait juste eu cette foutue certitude, si l’un des deux avaient pris l’initiative une seule fois, ils n’en seraient pas là aujourd’hui, à devoir tout faire dans la demi mesure. A devoir écouter la créature de vos rêves réciter insolemment un Je Vous Salue Marie quand, avouons-le, tout ce que l’on avait en tête était le corps de l’autre.

Clyde prit une profonde inspiration, en prenant bien soin de lever les ye-… mauvaise idée. De regarder à droite plutôt, la porte. Toujours close. Et elle n’était même pas fermée à clé. Mais elle restait indéfiniment close. Personne pour la pousser, pour les déranger, pour les faire rougir ou les humilier. Personne pour les surprendre, les encourager, les vanner. Et elle resterait toujours fermée.

Belle métaphore, vraiment. Maintenant, même les objets inanimés commençaient à se foutre de sa gueule. Bon, au moins, ça lui permettait de gagner un peu de temps, de se concentrer sur autre chose que Bonnie, son idole, son amour, sa vie, son œuvre.

« Tu termines peut être ? »
« Avec plaisir. »

Le brun attrapa la main fine de la rouquine et récupéra son chapelet. Il emmêla doucement ses doigts avec ceux de la spéciale et se redressa un peu mieux pour lui faire face, avant de glisser ses lèvres dans son cou. Clyde adorait autant l’embrasser là, juste sous le menton, faisant courir ses lèvres sur la peau blanche d’Aelys. Il adorait quand elle penchait la tête en arrière, appréciant l’attention. C’était une bien maigre consolation, sachant qu’il n’aurait jamais pu autoriser ses mains à venir s’égarer sur ses jambes. Et pourtant, cette fois-là, c’était différent.

A force de tenter le Diable, on finissait bien par y succomber. Et même le plus pieux des hommes ne pouvait résister à une telle succube, surtout quand elle incarnait à la fois pêché et vertu.

L’irlandais fini par se redresser entièrement, alors que ses baisers se faisaient un peu plus insistants, alors que ses lèvres descendaient dangereusement sur son décolleté. Puis il arrêta soudainement et renversa Aelys pour occuper la position qu’elle avait un peu plutôt sur lui. Il la fixa un instant avec un sourire mutin, et embrassa tendrement sa joue :

« Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pêcheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. »

Il se rapprocha un peu plus des lèvres de Bonnie, et laissa l’instant en suspens. Ce moment où l’on ne sait pas quoi faire, ce moment où le temps s’arrête soudainement, où le cœur bat la chamade, ou on ne sait pas trop comment s'y prendre. L’embrasser ? Glisser ses lèvres à la commissure de sa bouche, la fixer, puis vite détourner le regard. Ces moments qui ne s’arrêtent jamais, indescriptibles. Le temps est figé et il hésite. Il serre un peu plus fort cette main dans la sienne, attendant une impulsion, un mouvement qui n’arrivera jamais, et pour avoir vécu cent situations similaires, Clyde le sait mieux que quiconque.

Il sait que son sourire s’efface un peu, à mesure que ses doutes grandissent. Il ne sait pas s’il en a réellement envie, après tout. Briser cette amitié sacrée, son seul point de repère, son garde-fou ? Est-ce que l’amour vaut vraiment la peine de briser toutes ces routines qui vont probablement lui manquer ? Est-ce que franchir la limite va le faire sombrer dans la lassitude qui engloutit inlassablement tous les couples ? Et s’il l’embrassait, là tout de suite, comme il meurt d’envie, Aelys le repousserait-elle ?

Il ferma les yeux et se promit de ne plus jouer comme ça. Il se promit de ne plus jamais se laisser ainsi tenter. Mais maintenant, mais maintenant qu’était-il censé faire ? Le jeu avait été arrêté, c’était devenu un peu trop sérieux, maintenant. Maintenant qu’il ne souriait plus. Il était là, sur la rousse, les lèvres contre sa mâchoire, et il ne savait pas quoi faire.

Ce n’était plus drôle Bonnie, c’était devenu sérieux, et quelque chose venait de se briser en Clyde. C’était exactement ça leur relation : un fantôme, un fantasme, une chimère. Un jeu dangereux, il fallait sans cesse résister, sans cesse luter, être maître de soi, ne pas toucher, ne pas aller trop loin. Et là, juste comme ça, sans même s’être embrassé, ils étaient allés trop loin. Clyde eut un rire un peu brisé, alors qu’il nicha sa tête dans le cou de l’irlandaise, s’enivrant de ce parfum qu’il connaissait par cœur.

Il embrassa à nouveau légèrement sa gorge avant de murmurer :

« Je ne céderai pas Bonnie. » non, pas cette fois-ci. Il ne serait pas celui qui briserait tout, il ne serait pas celui qui ferait le premier pas. Ce serait à Bonnie de lui donner son feu vert, ce serait à Bonnie de prendre les devants, au lieu de se laisser faire, soumise par la culpabilité.

What am I, if I can't be yours


Dernière édition par Clyde A. Buckley le Jeu 17 Mar - 23:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Won't you stop teasing me ?!   Won't you stop teasing me ?! Icon_minitimeDim 3 Oct - 12:08


Savez-vous ce que cela fait ? Avez-vous déjà ressenti un tel déchirement ? Connaissez-vous le supplice de devoir résister à ce que vous désirez le plus au monde ? Il est la, vous tend les bras. Vous incite, vous perturbe, vous mange du regard. Et vous vous damnerez pour une caresse de plus. Et pourtant vous restez là à ne rien faire. Sans réaction. Sans même savoir quoi faire ou quelle position adopter. Connaissez-vous le supplice de Tantale ? Le fleuve d’eau si tentant et les arbres fruitiers objets de désir éternel. Et pourtant, pourtant. Il fallait réfréner ses pulsions, et oublier tout cela. Passer outre la tentation, faire une croix distincte sur les charmes délicieux qui… QUI ÉTAIENT EN TRAIN DE LUI MANGER SENSUELLEMENT LE COU OHMONDIEU FAITES QUELQUE CHOSE. Quoique. En fait non. Ne bougez pas, elle vivrait avec elle. Et très bien même.

Clyde se laissait aller et cela se sentait.
Et ses doigts s’emmêlaient aux siens avec douceur, liés par le chapelet noué autour de son poignet. Et ses lèvres se perdaient avec délectation dans son cou, égaraient sous une crinière rousse en bataille. Et la victime de cet infernal châtiment ne pouvait que balancer docilement la tête, cherchant l’angle parfait pour profiter au maximum de cet éphémère, futile et dénué de sens, mais si profitable moment. Les frissons qu’elle ne cherchait même plus à réfréner parcouraient son échine aussi nerveusement que des décharges électriques. Ce n’était pourtant rien. De simples baisers dans le cou, sur sa mâchoire. Et pourtant. Il suffisait de cette simple sensation de lèvres contre sa peau pour qu’Aelys se laisse totalement submergée, se morde les lèvres et rende les armes aussi facilement que si l’on proposait un gouter à une enfant un peu trop agité pour le calmer. Et cela marchait à tous les coups. Ou elle était ? Ce qu’elle faisait ? Pourquoi elle le faisait ? Sérieusement, elle n’en avait cure. Elle était avec Clyde. Et c’était largement suffisant comme connaissance. Qu’importe ce qu’il faisait, elle y prenait gout et rien n’avait d’importance à part lui. Qu’il fasse ce qu’il voulait d’elle. Elle ne refuserait plus jamais rien après cela.

Dans son délire fiévreux, elle remarqua à peine que sa torture personnelle se termina prématurément et brutalement. Trop de mots barbares pour une si délectable punition. La rouquine mit plusieurs secondes pour reprendre pied, rassembler ses idées déjà peu claires, et remarquer que son bourreau la dominait maintenant et qu’il était à son tour de se retrouver allongée, coincée sous le corps de l’autre. Ce qui était, soit dit en passant, très peu désagréable. La spéciale enfouit confortablement sa tête dans l’oreiller de son tortionnaire d’un jour en se complaisant un peu plus dans l’odeur caractéristique de Clyde. Et puis il y eut ce qui l’acheva. Ce baiser. Simple, fugace. Aussi naturel et léger que le reste. Contact volage sur sa joue, chaste et spontané. Mais le frisson qui la parcouru de nouveau lui donna la furieuse envie de mettre enfin un terme à ce jeu stupide qui consistait à insinuer sans jamais avouer et de l’embrasser, la tout de suite, ne rendant ses lèvres à son propriétaire que lorsque cela serait vraiment nécessaire. Ou dans le doute, jamais.

C’était étrange. Leur jalousie et leur possessivité se ressemblaient. Il suffisait d’un geste, d’un frôlement, d’un regard pour que nombres de scénarios injouables s’enchevêtrent dans le tourbillonnement incessant de pensées exclusives de leurs cerveaux. Alors ils se pressaient de ramener l’autre contre son corps, se rassurant par des promesses à demi-mots et par la familiarité inégalable de leurs gestes, de leurs étreintes, de leurs odeurs. Et pourtant. Et pourtant. Dès qu’il était question de franchir la ligne inabordable qu’ils convoitaient tant, protégés des menaces extérieures, ni l’un, ni l’autre ne se pressait de montrer de l’intérêt. Ce n’était toutefois pas par manque d’envie. Oh, non. Aller chercher des adolescents plus frustrés que ces deux la, vous aurez du boulot. Aller même chercher des adolescents plus aveugles pour ne pas voir ce qui crève les yeux, vous ne reviendrez jamais. Si les gamins de nos jours ne s’attardaient plus à ce genre de détails et ne semblaient plus connaître que de nom le sens des mots sentiment, délicatesse et affectivité, Clyde et Aelys préféraient se la jouer vieux jeux par obligation plus que par choix.

Bonnie serra doucement ses doigts dans ceux du brun, attendant, attendant toujours, inlassablement. Il était la, ce cher Tantale. Devant ses yeux, pressé sur son ventre, nez à nez. Et l’attente tuait son sourire. L’attente tuait leurs sourires. Parce que tous les deux savaient que le badinage était terminé. On ne badine pas avec cela. Et elle voit avec peine et appréhension ce visage de marbre refaire surface avant que ses yeux ne se ferment. Bravo Clyde. Une fois de plus, tu as prouvé que tu n’abandonnerais pas. Félicitation. Et maintenant ?

La situation était tellement ambigüe. Leur position actuelle même ne pouvait être qu’équivoque. Ca ne rimait à rien, absolument rien. Qu’y avait-il de plaisant à jouer au parfait petit couple s’ils ne pouvaient même pas profiter pleinement de ce statut ? Qu’y avait-il de charmant à réfréner, encore, toujours, ces irrépressibles caprices qui les pousser à vivre frustrer, à se mordre les lèvres assez férocement pour se contenir ?
Et il l’embrassait, imperturbable. Et ses lèvres descendaient de sa mâchoire à son cou, une nouvelle fois, la faisant par la même occasion frissonner de plaisir.

« Je ne céderai pas Bonnie. »


Jet d’eau glacé.
Mords-toi les lèvres.
Que ? Quoi ? Comment ?
De quoi parlait-il ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il voulait dire ?
De ce que vous savez tous les deux, idiote. Tu ne vois rien ? Tu ne comprends rien ? Es-tu bien finalement une véritable enfant comme tu te targues de l’être ?
Parce qu’il tenait bon, comme d’habitude. Parce qu’il avait toujours tenu bon au final. Parce qu’il tiendrait sûrement toujours bon.
Il voulait dire ce qu’aucun de vous n’avez voulu prononcer à voix haute jusqu’à maintenant. Ce que, surtout toi, tu ne voulais jamais avoir à expliquer, ou même entendre.
Mords plus fort.
Bouger. Progresser. Faire avancer. Évoluer. Grandir.
Tant de mots qui te dépassent. Tant de mots que tu ne veux pas comprendre. Tant de mots qui te raidissent mieux qu’aucunes autres délicates déclarations.
Oh, Clyde. Pourquoi fallait-il que tu pointes du doigt ce qu’elle avait déjà du mal à accepter ?
Alors comme ca tu ne cèderais pas. Tu ne la voulais pas. Tu ne la désirais donc pas comme elle pouvait le faire. Ce n’était qu’un jeu pour toi. Elle était mignonne cette tête rousse. Elle était charmante, vraiment. Docile et complaisante avec toi depuis tout ce temps, te donnant le monopole de ses véritables étreintes et baisers. Et bien cela avait au moins le mérite d’être clair.
Gout de sang dans la bouche.
Cette mascarade touchait donc à sa fin. Bien.

Sans réfléchir, Aelys lâcha brusquement la main de Clyde. Elle ne savait même pas comment réagir. Faire comme si de rien n’était ?
L’idée semblait bonne. Il suffisait de sceller les cinq mots qu’il venait de prononcer pour quelques minutes, le temps de trouver une échappatoire pour fuir son regard. Mais elle comprit à la nouvelle sensation de sang dans sa bouche –ses lèvres devaient être dans un sale état maintenant- qu’il lui serrait impossible de contenir toutes réactions liées à la phrase fatidique. Ca lui donnait envie de vomir. Toutes ces années, stupides, frivoles, à faire comme si. Comme si, comme si. Comme s’il lui appartenait, comme s’ils finiraient bien ensemble un jour, comme si tout lui était du, comme si ses rêves de gamine étaient véridiques, comme si, comme si. Ah, il était beau le résultat.

Et c’était pour cela que tu l’agrippais maintenant avec force ? Que tu le pressais contre ton corps avec brusquerie, poussais un peu plus sa tête contre ton cou, embrassais sans y penser son crane en caressant ses cheveux noirs de jais, s’abandonnais comme une dépravée sur son propre oreiller ? Mais rien ne le retiendrait, ma belle. Fais-toi une raison.
La partie est terminée et tu as perdue.
La sens-tu ? Ce sentiment qui te déchire les entrailles avec avidité ? Qui te donne envie de pleurer niaisement. D’arracher ce foutu chapelet et le balancer par terre pour voir les grains se répandre avec violence sur le sol. Oui bien sur. Évidemment que tu le sens. Ravale tes sanglots ma grande. Les enfantillages sont terminés.

« Tu as raison. Ne cède pas à mes caprices. »


Oh, quels séduisants tremblements dans ta voix. C’est qu’elle était niaise cette petite. Ou folle amoureuse.
Attendez.
Cela revenait au même.
Alors continue, embrasse le encore une fois, puisque c’est terminé maintenant. Et cherche une porte de secours. Vite.

Après tout, tu savais bien que tu n’avais absolument rien le droit de lui demander. Loin de la. Au contraire.

Savez-vous ce que cela fait ? Avez-vous déjà ressenti un tel déchirement ? Connaissez-vous le supplice de devoir résister à ce que vous désirez le plus au monde ? Il est la, vous tend les bras. Vous incite, vous perturbe, vous mange du regard. Et vous vous damnerez pour une caresse de plus. Et pourtant vous restez là à ne rien faire. Sans réaction. Sans même savoir quoi faire ou quelle position adopter. Parce que vous savez que tout cela va prendre fin très bientôt. Et que vous ne pourrez rien y faire.
Oh mon amour,
Juste un dernier tour,
Comme au premier jour.


Dernière édition par Aelys E. O'Brien le Dim 26 Déc - 0:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Won't you stop teasing me ?!   Won't you stop teasing me ?! Icon_minitimeMar 16 Nov - 23:14

(pour plus d'intensité. je vous conseille de vous droguer à Mercy d'IAMX durant la lecture de ce post. merci de votre attention)

Mercy...
Are the licks and the lips of temptation, just tricks, not for playing?
Les baisers. Ces caresses brûlantes, ces promesses passionnées qu’Aelys lui octroyait. Ô, Clyde ne s’en lassait jamais. Il ne vivait que pour ça, il ne vivait que pour les moments intenses et rares, où rapidement la passion gangrénait leur raison frustrée, où bientôt, plus rien ne comptait, si ce n’est la présence de l’autre. Le silence régnait, interrompu par leur respiration fébrile, par leur geste tremblant, leurs murmures tendres, parfois même en trop. Le temps suspendu, et le moment qui dure, qui s’éternise. Et la frustration qui grandit, et la passion dévastatrice, qui dévore toute logique, qui dévore toute retenue.

Leur amour n’en était pas moins des plus platoniques. Leur relation, à jamais, ne semblait guider que par l’unique moteur qu’était cette peur qui étreignait leur cœur. Qui s’accrochait à eux, à leur souvenir confus. La peur d’aller trop loin et de perdre à nouveau l’entendement. La peur d’aller trop loin et de tout briser, la peur d’aller trop loin, trop vite. La peur que l’autre ne s’échappe au bras d’un autre toujours plus tentant et charmant, qui le comblera mieux. La peur que cet ailleurs redoutable ne vienne les trouver qu’une fois avoir consumé toute leur passion, tous leur amour.

Pourtant, à force de se perdre ainsi dans la frustration, dans les non-sens, les non-dits, les secrets, la jalousie. A force de se raccrocher à l’incompréhension, de s’aveugler, de refuser l’évidence, la réalité, n’était-ce pas le meilleur moyen de donner à l’autre l’occasion de goûter à la tentation de l’ailleurs ? De cet autre qui comprendra les signes, qui donnera les baisers dévorants tant attendus, les caresses indécentes qu’on n’ose à peine fantasmer ? N’est-ce pas là s’enfermer dans la pire relation qui soit, et poussé par l’ennui, la lassitude, l’envie, le désir, la nouveauté, chercher le corps d’un autre ?

Une évidence. Voilà ce que c’était. Leur relation, leur envie commune, de passer le cap si symbolique, d’embrasser les lèvres de l’autre, les mordre, chercher le corps de celle qu’on désirait tant, chercher ses courbes. Savoir que le cap passé, tout suivrait naturellement, tout irait tellement vite, un peu trop, à force de s’être contenu, à force d’avoir joué avec le feu, l’envie de l’autre, pour tester les limites du désir. C’était une évidence. Qu’ils niaient, qu’ils rejetaient en bloc. Leur prétexte ? Ils étaient bien ainsi. Soi-disant. Alors que les mains s’accrochaient déjà un peu trop au t-shirt.

Quand les caresses n’étaient pas plus osées, la main de Clyde qui s’égare sur la cuisse dévoilée de Bonnie, femme-enfance, qui joue, qui se soumet, qui sourit, rit, feint la naïveté. Les jeux d’adultes, qui ne sont bientôt plus des jeux, ils vont trop loin. Qui, qui réaliserait un tel fantasme sans avoir l’envie d’en profiter pleinement ? La belle rouquine, sa tentatrice, sa succube, celle qui de ses courbes délicieuses et de ses sourires candides le mènerait à la perdition, s’offrait à lui, pour l’amusement, pour le voir rougir. Et dans l’espoir qu’enfin tout avance.

Mais ils stagnaient. Ni l’un ni l’autre ne cédait. Qu’est-ce qui les effrayait autant, qu’est-ce qui les empêchaient de s’accomplir enfin ? Quand tous autour d’eux les pressait, quand tout autour d’eux correspondait. Mais non. Il fallait qu’il y ait ce moment, cet instant horrible, où l’hésitation s’emparait du brun, où il refusait de céder aux caprices de Bonnie. Il voulait juste que ce soit elle, qui fasse le premier pas, qui assume les choses un peu. Il voulait être sûr qu’il ne serait pas seul, s’il fallait assumer les conséquences de cet amour adolescent difforme, qui grandissait à l’aide d’un tuteur mal taillé, pas assez puissant pour soutenir les racines destructrices de leur ferveur.

Mais tout allait de travers. C’est une Aelys bafouée, vexée et confuse qui s’agite sous lui. Une Aelys qui ne comprend pas, qui ne veut pas. L’invitation simple à l’embraser, à coller ces foutues lèvre glosées contre les siennes, étaient devenues une vérité abominable, un coup de théâtre qui n’avait aucun sens. Elle s’accrochait à lui, le cœur au bord des lèvres. Et il n’avait qu’une envie, c’était de le rattraper et de le garder pour lui, et lui seul uniquement. Doucement, il alla caresser la chevelure rousse, embrasser sa tempe. Il alla trouver le creux de son oreiller, pour lui murmurer ce qu’il lui murmurait toujours.

« Pourquoi tu doutes encore ? Je ferais bien tout ce que tu voudras, pour toi. »
Si seulement, juste si seulement cette fois, enfin, elle lui disait ce qu’elle voulait. Si seulement cette fois, sa voix claire et adorable formulait ce désir qu’ils partageaient sans oser y croire. Ô Aelys, comme il regrettait de ne pas simplement pouvoir te dire je t’aime pour tout te faire oublier.

When I smell your skin you just make my whole world weep
I'm at your feet

MWAHAHAHA. C'est fort pathétique et fort court.
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MessageSujet: Re: Won't you stop teasing me ?!   Won't you stop teasing me ?! Icon_minitimeLun 27 Déc - 19:45


It's bugging me, grating me and twisting me around.
Yeah I'm endlessly caving in and turning inside out.


Quand ils étaient enfants, il n’était pas rare que Clyde et Aelys dorment ensemble. On ne comptait plus les nombreux soirs ou la rouquine espérait toujours qu’une tête brune surgisse à sa fenêtre, un large sourire collé sur le visage et un oreiller à la main pour seul affaire. Elle ne manquait jamais de rire en le voyant débarquer ainsi, comme si plus rien ne le retenait chez lui et qu’il pouvait tout y laisser sans regrets pour venir à elle. Dans son égoïsme enfantin, elle était toujours ravie qu’il délaisse ses parents pour elle. Elle prévenait rapidement ses propres parents qu’il faudrait ajouter un couvert en plus demain matin au petit-déjeuner, et remontait en vitesse dans sa chambre pour préparer la pièce à accueillir cet invité inattendu mais tant désiré. Ils passaient alors une bonne partie de la nuit à parler, jouer, rire, et finissaient la plupart du temps par s’endormir d’épuisement. La surprise de se réveiller le lendemain matin à coté de l’autre n’était alors que plus belle. Et la journée qui suivait se passait à une vitesse affolante, les deux enfants oubliant la plupart du temps qu’ils auraient à se quitter le soir. Car ils savaient que si Clyde fuyait régulièrement son foyer, il se devait de revenir vers Marius et Rose-Mary qui alimenteraient un nouveau scandale si leur fils ne revenait pas, possédé ou non.
Lorsqu’elle y repensait, Aelys se rappelait que jamais ses parents à elle n’avaient refusé ou même fait le moindre commentaire sur les visites de Clyde. Elle ne se souvenait même pas avoir entendu un mot sur lui de leurs bouches. Ils se contentaient de soupirer inlassablement, mais la quatrième assiette était toujours présente lorsqu’ils descendaient manger. Comprenaient-ils alors le besoin qu’avaient ces enfants d’être ensemble, ou n’en avaient-ils en réalité strictement rien à faire ?

Toujours était-il qu’à cette époque, tout était d’une simplicité attendrissante. Dormir dans le même lit ne leur donnait pas matière à réfléchir des heures et des heures si cela était convenable ou non, passer la nuit ensemble n’avait aucunes autres significations que rester la soirée entière à s’amuser ensemble. De manière désinvolte exempte de tous sous-entendus. Oui, Aelys donnerait beaucoup pour revenir à cette époque bénite. Et non pas à cet immonde instant où elle se trouvait maintenant, coincée sans savoir quoi faire et comment réagir, allongée sur son lit, sous son corps.

Fuir. Fuir fuir fuir. Comme toujours. Comme une gamine bête et puérile qu’elle était finalement. Trouver une échappatoire, décamper pour ne pas affronter la réalité, déguerpir avant que tout ne s’effondre sur sa tête. Échapper pour éviter d’y penser. Pathétique petit animal pris au piège qui cherche à gagner du temps. Elle ne voulait plus rien entendre, plus rien voir. Et deux sentiments contraires la déchiraient ; la volonté impérieuse de lui lancer enfin tout ce qu’elle retenait depuis tant d’années, briser cette foutue barrière qui subsistait entre leurs deux corps pourtant trop proches, et assumer, définitivement, tout ce qu’elle avait sur le cœur. Quitte à perdre, autant le faire jusqu’au bout et avec décence.
Et celle de ficher le camp de cette chambre qui lui donnait maintenant la nausée le plus rapidement possible, pour tenter d’aller chercher l’épaule réconfortante de celui qu’elle allait toujours voir quand elle ne pouvait plus se confier à Clyde. Elle se força déjà à imaginer la scène pour ne pas penser à l’instant présent : Elle sangloterait comme une enfant dans son tee-shirt, s’accrochant avec force à lui. Et Belial la fixerait d’un regard indéchiffrable, ne sachant pas comment réagir, s’il devait dire ou faire quelque chose en particulier. Puis il finirait simplement par attendre que cela passe, qu’elle se détache d’elle-même. Sans avoir dit un mot. Comme l’avait fait son père dès années plus tôt lorsqu’Aelys se plaignait d’un énième détail importun.
Mais cette fois, elle se doutait que cela n’allait pas passer aussi facilement. Oh non, dès le moment ou elle passerait le pas de la porte, où le regard inquisiteur du spécial ne sera plus posé sur elle, elle craquerait, elle le savait. Comme une enfant. Elle en revenait toujours à ses gamineries de toute façon.

Déjà, elle n’était plus vraiment présente. C’était à peine si elle entendait les douces paroles qui auraient pu relancer un espoir en elle. C’était à peine si elle sentait le baiser volage qu’il lui offrit sur la tempe qui lui aurait donné un nouveau frisson. C’était à peine si elle prêtait attention à son regard qui valait toutes les paroles du monde. Non, elle était déjà bien trop loin. Et l’intention implacable de fuir était trop ancrée en elle.

Alors elle se démène pour bouger, enfin. Elle essaye de ne pas croiser son regard, de faire taire ce sentiment qui lui hurle qu’elle fait n’importe quoi, qu’elle ferrait mieux de réfléchir un peu plus, que rien n’a de sens dans tout ca. Mais rien n’avait de sens depuis le début. Elle repousse presque brusquement son corps à lui, se dégage non sans mal de son étreinte pourtant tant adorée. Mais elle finit par tomber sur son regard. Ses foutus yeux verts. Et l'adrénaline retombe aussi vite qu’elle était montée. Ses pensées sont soudainement freinées par ces prunelles qui l’ont tant de fois couvertes d’un regard attentionné et attentif à tous ses caprices, tendre ou vexé lorsqu’elle s’aventurait vers d’autres que lui.
Et c’est plus fort qu’elle. Elle pose sa main sur son épaule, l’autre passant doucement dans sa tignasse sombre, et l’embrasse, pas assez sur la joue, un peu trop sur les lèvres, assez pour émettre un doute sur ses intentions. Mais maintenant, qu’est-ce que cela valait ?

Alors elle s’éloigne, a encore la bonne idée de prendre d’une mais tremblante sa chemise et sa jupe qui trainent sur une chaine, et se dirige sans un mot vers son échappatoire, sa chère échappatoire. Sans donner d’autres explications qu’un simili de baiser. Elle imagine l’incompréhension se peindre sur son beau visage mais est résolue à ne pas se retourner.

Un détail lui revient en mémoire. Ironiquement. Au final, peut être que c’était Marius et Rose-Mary qui avaient raison. Ils n’auraient jamais du avoir à se rencontrer. Depuis leur première rencontre, elle le savait. Et cet égoïsme enfantin d’antan, qu’elle avait pourtant conservé jusqu’à maintenant, n’était qu’une preuve de plus qu’elle n’avait rien à faire avec Clyde. Qu’à cause d’elle déjà étant enfant elle l’avait poussé à s’éloigner de ses parents. Que toutes ces nuits et journées ensembles n’avaient fait que lui donner toujours un peu plus l’envie irrépressible et répréhensible de le garder pour elle. Oui, c’était eux qui avaient raison.
Et tout en passant le pas de la porte elle chuchote.

▬ Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant, et à l'heure de notre mort.


Amen.
I'll feel my heart implode, I'm breaking out.
Escaping now, feeling my faith erode.




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Won't you stop teasing me ?!

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