Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 ✝ Vous avez lu l'histoire de Jesse James ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
▬▬▬▬▬▬▬
Aelys E. O'Brien
ADMIN | Give me the chocolate and nobody gets hurt.
ADMIN | Give me the chocolate and nobody gets hurt.
Aelys E. O'Brien

Messages : 2670
Date d'inscription : 07/08/2009
Age : 31


It's a kind of magic.
Age du personnage : 17 ans.
Nationalité: Irlandaise.
Relationship:

✝ Vous avez lu l'histoire de Jesse James ? Vide
MessageSujet: ✝ Vous avez lu l'histoire de Jesse James ?   ✝ Vous avez lu l'histoire de Jesse James ? Icon_minitimeMer 27 Avr - 12:55

✝ Vous avez lu l'histoire de Jesse James ? Bonnieclyde

Vous avez lu l'histoire de Jesse James ?
« ALORS VOILA, CLYDE A UNE PETITE AMIE.
ELLE EST BELLE ET SON PRÉNOM C'EST BONNIE.
A EUX DEUX ILS FORMENT LE GANG BARROW.
LEURS NOMS ; BONNIE PARKER ET CLYDE BARROW. »


.

Le déclic résonna une énième fois à ses oreilles, habituellement suivie de la flamme vacillante. Ce petit bruit si naturel et familier suffit à calmer le faible tremblement agitant ses mains. Maintenant que la Camel retrouvait sa place entre les lèvres, son briquet fut rangé en un claquement sec et rapide dans la poche de sa jupe droite. Tout en recrachant la fumée grisâtre de sa cigarette, Bonnie pensa soudainement en grognant qu'il faisait une putain de chaleur pour une matinée de 23 Mai.
Elle avait trop bu. Beaucoup trop, si on se fiait au batteur qui s'acharnait contre ses tempes. Et pourtant, elle ne se rappelait pas avoir reposé plus de trois verres vides sur la table la veille. En revanche, son paquet de cigarette n'avait pas eu la même chance de survie et avait été durement décimé durant la soirée. Alors pourquoi n'arrivait elle pas à détacher ses cuisses de la voiture, fermement assurée qu'en se relevant ses jambes vacilleraient ? Tout comme ses mains juste avant, et encore avant, son esprit.

Putain de merde. Où est-ce qu'ils en étaient au juste.
2 ans que le grand délire avait commencé. 2 ans qu'ils cavalaient dans tout le pays. 2 ans que le jeu de bandit avait commencé. Bonnie tira une nouvelle fois sur sa cigarette.
Buck était mort.
Blanche était mort.
Bonnie avait été assez salement amochée pour qu'il la force à voir un médecin.
Et elle avait bien vu son regard. Le regard inexpressif pour le reste du monde. Mais pas pour Bonnie Parker. Le regard qui tenait une discussion entière en un quart de seconde. Le regard qui vous donne envie de coller une beigne au monde entier juste pour pouvoir effacer ce sentiment d'impuissance total qui vous tenaille alors.
« On est foutu ma belle. On a bien merdé, on le savait. On est foutu. Mais putain qu'est-ce qu'on s'est éclaté. » Oh oui, qu'est-ce qu'ils s'étaient éclatés tous les deux.

Et dire qu'elle se revoyait encore dans ce café miteux d'une campagne paumée du Texas, petite serveuse au cul trop bien moulée en comparaison des pauvres pecnots du coin pour que plus d'une main ne s'égare dessus. Petite conne de rien du tout, bêtement mariée à un connard qui n'avait pas perdu de temps pour prendre 99 ans de taule pour braquage à main armée. Sérieusement, se marier à 16 ans, il y avait encore de pauvres filles assez naïves pour y croire ? Il fallait pourtant. Il fallait surtout avouer que Ray avait su si bien manier les mots, vendant une vie de péripéties permanentes et de paillettes qui éblouissent pour mieux duper comme on vendait un aspirateur révolutionnaire à la ménagère lambda qui voit en lui toute la réussite de sa vie de couple. Tu m'attends dehors, qu'il avait dit en entrant dans la banque. Et elle l'attendait encore. Quelques minutes plus tard, les flics débarquaient en grande pompe et Ray en prenait pour tous les braqueurs laissés en liberté de l'État. Ray n'était pas fait pour être un criminel. Ray n'était pas fait pour ce qu'il miroitait, Ray n'était pas fait pour ce genre de vie, Ray n'était tout simplement pas du genre à réussir.
Plus jamais Bonnie n'avait pensé à lui depuis ce jour là.
Elle ce qu'elle voulait, c'était vivre. La vie, la vraie vie. Renier les valeurs, les principes, envoyer balader les convenances et ces conneries qui jugulaient notre monde, mais faisaient pourtant battre le cœur exsangue de la société viciée. Ce que Bonnie Parker voulait, c'était cracher à la face des gens. Cracher sur leur jolie petite face de chérubins pétris de vraies fausses intentions, piétiner leur fierté à deux balles qui les drapait de manière si serrée qu'ils n'en ressentaient plus rien, étrangler leurs regards réprobateurs, noyer leurs esprits préconçus préchauffés prêts à servir. Bonnie, elle, tout ce qu'elle demandait c'était de pisser sur la société.

Et elle avait rencontré Clyde Barrow.

Clyde Barrow et son air d'enfant de chœur.
Clyde Barrow et son regard empli de promesses.
Clyde Barrow et ses idées de barge.
Clyde Barrow et son sourire de gosse paumé.
Clyde Barrow et sa voix de gendre idéal.
Clyde Barrow et ses intonations de criminel dératé.
Clyde Barrow et sa volonté d'immoler le monde doucement, très doucement.

Et qu'importe si Ray était une belle connerie, qu'importe si elle s'était promis de plus retomber aussi vite dans les filets de ce genre de type, qu'importe si elle foutait très surement toute sa vie en l'air en montant dans cette voiture sans un mot à sa famille, sans un au revoir, sans un regard en arrière. Qu'importe parce que lui n'avait pas touché à ses fesses. Et que ses yeux d'enfant innocent promettaient toutes les folies possibles et imaginables que le cerveau d'une jeune fille bien élevée comme Bonnie Parker ne devrait décemment jamais envisager. Ou pas.
Qu'importe parce que lui l'avait prise par les hanches et embarqué sans payer la note.

Rien n'avait changé entre eux depuis ce jour là. C'était stupéfiant. Comment une histoire comme la leur pouvait se permettre de toujours raviver ses couleurs sans jamais les laisser ternir ? Jamais, à aucun moment la possibilité de vivre l'un sans l'autre depuis le jour ou le regard de la petite serveuse texanne s'était posé sur le client de la table 9 ne les avait effleurés.
Effleurement de ses cheveux contre son menton.

Le petit gangster du Texas profond, le grand criminel recherché dans toute l'Amérique, lui ce monstre de notoriété acquise en dur labeur braquage après braquage venait de laisser tomber sa tête contre son cou, tel tout son être laissé à la dérive. Le millier de pensée qui avait submergé des tréfonds retords de la cervelle de Bonnie se virent refoulés avec force alors qu'elle ne l'avait même pas senti approcher. Elle perçut son cou attiré par sa bouche adoratrice, les cheveux de jais emmêlés frottaient contre son visage, ses mains plus si assurées enlacer sa taille. Alors Bonnie jeta sa cigarette, alors que jamais on ne pourrait lui déloger sa Camel des lèvres en temps normal, et laissa ses doigts vagabonder dans sa tignasse sombre, ses lèvres appuyer contre son front glacé, et sa jambe remonter contre la sienne.
C'était le nouveau rituel du petit matin, dans un coin sombre et très tôt pour être sûr de n'être vu de personne, qui consistait presque à se dire un adieu jamais formulé si dans la journée il venait à se passer quelque chose. Depuis la mort de Buck Barrow et sa femme Blanche, tous les deux savaient exactement ce que l'autre redoutait le plus.
Peu importe qu'ils meurent, après tout ils le savaient bien maintenant qu'ils finiraient criblés de balles. Non, ce qui terrorisait les grands bandits dont les journaux criés la cruauté si vendeuse mais pas si réelle, c'était de survivre à l'autre. Pas besoin de paroles pour exprimer cela plus clairement.
Front contre front, yeux clos, le gang Barrow ressemblait à ce moment là plus à un jeune couple qu'à des bandits célébrés pour apporter un peu d'action au fonctionnaire de bas étage qui lisait le journal le matin avant de reprendre sa petite vie bien rangée et réglée comme du papier à musique que le monde applaudissait avec emphase. C'est bien, vous vous emmerdez à mourir, chuchotait-il imperceptiblement. Le genre de vie sur laquelle ils gerbaient.

C'était pour cela qu'ils devaient reprendre la route, encore, toujours. Aller, encore une fois, juste une dernière fois ma Bonnie, on s'installe tranquille en Louisiane, dans un petit meublé pour gens sans imagination et on claque tous notre argent si durement arraché dans des conneries illusoires qui nous rappellerons comme le rêve américain a été piétiné et réduit en cendres par le conformisme et les sourires de convenance. Mais avant on s'offre une dernière virée. Une sorte de pot de départ, tu vois. Comme s'ils le pouvaient maintenant.
Mais qu'importe, ils avaient toujours l'espoir, bête, futile, trop maigre pour survivre, mais espoir tout de même d'y arriver.
Alors en route, disait le regard de Bonnie. En route, encore et toujours, vers des flashs de paysages texans qu'ils ne reverraient surement plus. En route vers la fin, Clyde.
Mais moi je m'en fous de plus avoir d'espoir, tu sais. Je m'en fous si toi tu restes mon seul espoir.

.
« JE REVE D'UN KING DU KIDNAPPING, DE QUITTER MON PAUVRE LIVING.
TOI MON TOUT MON LOUBARD, TU SERAIS MON LASCAR SUPERSTAR.
J'AI TELLEMENT BESOIN D'AMOUR, DE TES BRAS, DE TA VOIX DE VELOURS. »
Revenir en haut Aller en bas
https://aisling.forumactif.com
 

✝ Vous avez lu l'histoire de Jesse James ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: « WTF ? :: « WTF ?-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit