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 As your world's falling down... [Adriel]

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Elizabeth A. McQueen
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Elizabeth A. McQueen

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MessageSujet: As your world's falling down... [Adriel]   As your world's falling down... [Adriel] Icon_minitimeMer 2 Juin - 23:48

Si tu suis mon regard tu verras des doutes
Des gens qui partent tard, tard au bord de la route,
Tu verras le soleil qui recule d’un pas.

(Benjamin Biolay)


Et il faut courir. Courir, courir, pour ne plus entendre les cris, courir au milieu de la confusion, sans comprendre, alors que la peur brûle les entrailles, courir, trébucher, se relever, mais à peine quelques pas, et l’air manque, tandis que la main enragée serre son cou, et il n’y a plus rien, vide, horreur, tandis que les os craquent et que la douleur déferle, atroce. Douleur, terreur, incompréhension, tandis que son corps se soulève avant de retomber avec violence, contre le mur. Rien que ce cri de douleur qu’elle pousse, rien que l’horreur qui défile derrière ses paupières fermées, fermer les yeux, fermer les yeux, dans une ultime tentative de faire disparaitre la vision de cauchemar, de se protéger de cette bête inconnue qui l’assaille. Yeux fermés, corps brisés, goût de sang dans sa bouche. Et c’est le noir.

Et dans un cri elle se réveille. Le corps en sueur, encore tremblant de s’être débattu contre ce monstre qui revient chaque nuit déverser son poison dans les méandres de son esprit, pauvre gamine terrorisée, tremblant entre ses draps, pauvre gamine aux os de verre, qu’il a brisé d’une pichenette, gamine si vulnérable, et à présent il est toujours là en toi, ce souvenir brûlant qui te torture, cette peur qui te prends aux tripes, si présente encore dans ton corps à peine rétabli, prête à se réveiller à chaque instant. Quelle était ta faute ?

Quelle était ta faute ? Si ce n’était d’exister. D’avoir crut aux illusions qu’on te faisait miroiter. Déferlement de violence et de rage, contre ton âme de fillette, violence qui te terrorise, que tu ne comprends pas, quel était ton crime ? Et l’horreur en toi est bien là, teintée du goût amer de l’amertume, et c’est si beau ce monde qui se brise tu ne trouve pas, ce monde qu’une simple pichenette à suffit à détruire, petite fille intouchable que tu croyais être. Mais non, tu es faible. Misérablement faible. Oh, il est beau le monde n’est ce pas ? Cet univers dont tu croyais être le centre, l’astre adoré, et tout les voulait tant, leurs regards, leurs admiration. Leur amour. Mais l’amour n’existe plus petite, tout comme tes mensonges, et ils transpercent, ces regards de mépris et de haine que tu prenais tant de soin à te masquer.

Se mordre la langue douloureusement, pour oublier le cœur qui cogne et les larmes brûlantes inondant ses paupières, pour oublier ses membres tremblants, ce je-ne-sais-quoi de brisé en elle, ces illusions perdues, qu’elle feint toujours d’avoir, où est donc passé ta couronne, petite reine déchue au milieu de ton monde qui s’effondre ? Où est passé ton prince, celui que tu attendais tant, où sont passés tes rêves ? Pourquoi cette boule dans ta poitrine, cette bile amère au fond de ta gorge lorsqu’il prononce les paroles maudites, non il ne t’a jamais aimé, et pourtant tu y as crut, tu veux encore y croire, mais… Et la vérité s’infiltre peu à peu en toi, entre les parois de ta cage scintillante, qu’il est doux ce poison brûlant dans tes veines, quand verras-tu, quand accepteras-tu ? Car à présent, que te reste-t-il ?

Tu avais toujours crut pouvoir avoir le monde à tes pieds en un claquement de doigt. Les autres devaient t’aimer, parce ce qu’il en était ainsi. Offrir quelque chose en retour, ne t’étais jamais venu à l’esprit, après tout n’était tu pas au dessus d’eux, belle statue au socle fauché, que tu es à présent, tandis que ton corps brisé git sur le sol froid. En miettes. Aurait-ils suffit les coups colériques de ton pied contre le sol, ou tes trombes d’eau, face à…cela ? Et tu es seule à présent, si seule, dans l’obscurité de cette chambre, personne pour te consoler, personne pour essuyer ces larmes qui coulent à l’intérieur de toi, personne pour recoller les morceaux de tes illusions brisées. Gamine égoïste et égocentrique que tu es, croyant être le monde à toi seule. Oh, il est beau ton monde à présent…

Alors elle se lève, enfile une paire de sandales, et sort dans le couloir à peine éclairé, juste une envie de prendre l’air, de se libérer de cette sensation opressante à l’intérieur d’elle, de ce danger permanant qui la guette, alors que dans les couloirs elle sursaute au moindre bruit, oh elle est belle la petite reine, tandis que ses yeux cernés et perdus scrutent la pénombre, tandis que sa chevelure emmêlée se balance sur sa chemise de nuit. Où est passée ta splendeur d’antan ?

Et soudain, un « plop » subit rompt le silence du lieu, alors que poussant un cri effrayé, avant de faire un bon en arrière. Et de reconnaître l’intrus. Adriel.
Et c’est trop. Trop de choses qui s’accumulent en elle et débordent, trop de peurs et d’incertitudes, trop de choses qui se brisent, alors que, ne pouvant retenir les larmes qui lui montent aux yeux, elle s’accroche à sa chemise.

-Adriel… j’ai peur.

Peu importe le reste, si ce n’est cette chaleur humaine, cette bouée de secours, à laquelle elle accroche désespérément ses doigts ensanglantés. S’accrocher, en oubliant toute fierté, redevenir la petite fille perdue et effrayée qu’elle est. S’accrocher. Sans songer aux conséquences.
Pauvre petite. Qui compatira à tes souffrances si ce n’est cette voix qui murmures au fond de toi, et que tu ne peux entendre ?

[C’est terriblement niais, pardon u_u]
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Adriel Stratford
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MessageSujet: Re: As your world's falling down... [Adriel]   As your world's falling down... [Adriel] Icon_minitimeDim 6 Juin - 7:39

As your world's falling down... [Adriel] Ffdf As your world's falling down... [Adriel] Dinoy10

UNDER MY THUMB
THE GIRL WHO ONCE HAD ME DOWN
UNDER MY THUMB
THE GIRL WHO ONCE PUSHED ME AROUND

The Rolling Stones • Under my thumb

Les bras croisés derrière sa tête, il admirait le plafond de sa chambre. Ce plafond dur, froid et glacé… Les draps étaient défaits ; un corps était étendu, là. Tout contre lui, assoupi, tout chaud, nu. Il ne lui accorda pas même un regard. Il avait joué le jeu, comme d’habitude. Elle s’était jetée à corps perdu dans ses bras. Avait retiré ses vêtements, et… Comment s’appelait-elle déjà ?

Il avait oublié.

Il fixait le plafond de ses yeux d’ambre. Il avait apprécié, ce soir. Comme tous les soirs. Il s’était amusé, ce soir. Comme tous les soirs. Il s’était pris au jeu de l’amour. Ce jeu inlassable, excitant. Voir un amour pur, brillant, miroiter dans les iris sombres de celle qu’il avait aimé pour une nuit. Voir ce désir scintillant, sincère amener de petites connes à se dévêtir, à rêver contre lui. D’un certain côté, il les rendaient heureuses. Pour une soirée, elles effleuraient le Paradis du bout des lèvres… lorsque ses mains frôlaient leur peau brûlante… quand des soupirs s’échappaient de la chaleurs des draps… une foison de frissons dévalait leur dos… ses cheveux blonds caressaient leur joue rose… sa bouche embrassait leur sein blanc…

Un sourire narquois se dessina sur sa bouche.

Comme si elles pouvaient l'aimer. Haha. Personne n'aime Arsenic, parce que personne n'aime un salaud.

Il fixait le plafond blanc, faiblement éclairé par un rayon de lune, qui filtrait par la fenêtre. Il avait l’air ailleurs, distrait. Ses yeux étaient cernés, un peu. Il jeta un coup d’œil furtif vers sa voisine. Il devrait attendre demain, avant de s’en débarrasser. Sinon, ça gâcherait tout le plaisir. Le plaisir de la briser, de brûler son âme. D’exploser son coeur. Son putain de coeur. Pour qu'il ressemble au sien. Il devrait donc la garder jusqu’à l’aube… L’aube. En attendant, il la regarderait dormir à poings fermés, tandis que lui, serait victime de ses insomnies perpétuelles. Adriel soupira, et un voile d’impatience couvrit son regard. Il se redressa sur le coude, puis se tourna vers sa compagne, profondément endormie ; son paisible visage couché sur l’oreiller. Un sourire tendre s’étirait sur les lèvres rondes de l’adolescente.

Adriel eut l’irrémédiable envie de la frapper. D’effacer violemment cet petit air innocent. Comment faisait-elle ? Ces derniers mois, il lui arrivait fréquemment de se réveiller au milieu de la nuit, sans pouvoir se rendormir… ce qu’il essayait d’oublier, d’effacer de sa mémoire, les évènements des dernières semaines… ce qu’il coinçait, cachait, placardait dans un recoin caché de ses pensées avec le soleil, s’évadait avec la lune… Tant de questions qui demeuraient sans réponse.
Et… si Lys révélait ce qu’elle savait ? Et qu‘avait ce… ce truc tout pourri, tout mort dans sa poitrine, a se remettre en marche ? Qu’avait-il à… battre pour des conneries ? Et… Pourquoi avait-il fallut que ce putain d’après-midi vienne tout gâcher ? Controverser tous ses plans… ses prévisions si ingénieuses, si détaillées… Personne ne devait savoir. Et Lys et Clyde… pourquoi les voir tous les deux le foutait en rogne ? Pourquoi ?

Il avait envie de tout péter. Et ça lui ressemblait si peu.

Ce quelque chose qui remuait, battait bizarrement au fond de lui. Il le ferait taire. Il le tuerait. Il se démerderait pour l’écraser. Comme si, lui pouvait croire aux sentiments. Peuh. N’importe quoi.

Quand on voit à huit ans sa mère se faire baiser par un flic, et cinq semaines plus tard, son vieux se taper la meilleure amie de sa mère, sur le canapé en cuir du grand salon du manoir familial, on croit pas aux sentiments. C'est un truc pour les cons. Parce que ça existe, les crétins qui y croient. Et lui, il n'était pas un crétin. Encore moins un con. Et s’il fallait, il irait faire un p’tit tour chez papa-maman, dans la semaine pour faire une piqûre de rappel.

L’adolescent eut un sourire mauvais.

Puis, il se leva. Ses pieds nus cherchèrent le parquet froid. Il avait quitté la tiédeur d’un lit à deux, pour la fraîcheur d‘une pièce noire. Il était nu, à marche doucement dans la chambre silencieuse. Il ne pouvait pas rester ici. Il en était incapable. Sinon, il démonterait la jolie petite figure de miss belle aux bois dormants à côté. Trop de choses se bousculaient dans sa tête. Trop de visages illuminaient ses pensées. Celui de Aelys, tout d’abord. Comme toujours depuis cet enfoiré d’après-midi. Ses mèches rousses, son visage en cœur, son sourire d’autrefois. Puis, celui de Mohsen, qui continuait à ignorer ses avances. Et qui semblait on ne peut trop lorgner sur le prof de physiques-chimie. Puis, Seth. Qui à défaut de cheveux bleus criards et de trente piges passées, possédait un putain d’charme. Et yavait Queen, et Karlstrom son crétin de majordome qui le remplaçait... Et… Et Clyde. Clyde…

Il n’aimait pas ça.
Il avait envie de tout péter.

Depuis quand pensait-il à autre chose que lui-même ?

Pourquoi tout allait si mal ? On aurait dit que tout se liguait contre lui en ce moment. Tout. Et lui en tête. Mais il lutterait. Il lutterait. Hors de question qu’il devienne un enfant d’cœur tout mignon. Il aimait trop être un salaud. Le vice et la haine avaient tous deux quelque chose de tellement plus excitant, attrayant que la vertu et l’amoûûûr.

Il n’était pas faible.

Adriel s’approcha de son armoire, aux pas lents. Il attrapa une chemise, un caleçon, et un jean à l’aveuglette. Il avait besoin d’une douche froide. D’une douche glacée. Il avait juste besoin d’oublier. Ses affaires au bras, l’adolescent se téléporta immédiatement dans une douche, de la salle de bain. Il se plongea le visage sous l’eau froide, puis tout entier. Comme pour se laver de ses pensées indignes.

Il y resta plusieurs minutes, et en ressorti trempé et un peu rasséréné. Il enfila sa chemise, ses sous-vêtements, et son Levis. Il s'approcha du miroir et admira son reflet. Satisfait de se découvrir un visage toujours aussi irrésistible malgré ses traits fatigués, le gallois passa une main indolente dans ses cheveux mouillés. Il décocha un clin d'oeil complice à l'Adriel du miroir, et se détourna, un léger sourire aux lèvres. Il était vraiment trop sexy, kufufu.

Quelle heure était-il ? Deux, trois, quatre ans heures peut être. Il l’ignorait. Et au fond, il s’en foutait.

Il se planta les mains dans les poches, et se téléporta devant les dortoirs... Il retint un cri de surprise lorsqu'il découvrit cette silhouette lutine face à lui, dans le silence du couloir endormi. Il plissa les yeux, et demeura pantois quand il reconnu le petit bout de femme. Cependant, d'une certaine façon, cette rencontre inattendue le rassura ; alors comme ça, même la reine de Aisling avait des insomnies, c'était bon à savoir, uhu. Il lui restait peut être... une place dans son lit ?

Pourtant, l'adolescente était à des années lumières des idées lubriques du gallois. Il s'en rendit compte à ses dépends quand chancelante, elle. Elle s'ancra brusquement à sa chemise.

    ELIZABETH - Adriel… j’ai peur.

Hein ? Le concerné fronça les sourcils. Alors là. C'était pas le genre de l'aristocrate que de montrer ses faiblesses, et encore moins à lui, Adriel Stratford avec qui elle avait pratiquement coupé les ponts depuis... depuis l'accident. Qu'avait-elle ? En réalité, il se foutait royalement des petits soucis d'une gosse pourrie gâtée. La gamine qui avait légué la séduction de Lys à un autre. Une gamine qui s'était débarassé de lui, un peu trop facilement. Ne savait-elle donc pas qu'il était indispensable ? Il faisait nuit, et le blond n'avait pas spécialement envie de s'apitoyer sur autrui. Comme de jour d'ailleurs. Il avait déjà suffisament de problèmes comme ça. Surtout sur une chieuse de base. Et puis, il avait déjà tellement à faire avec lui-même. Il occupait déjà toute sa attention. Pourtant, l'occasion était trop belle. Il ne pouvait pas la laisser s'échapper.

    ADRIEL - Liz, je. T'en fais pas, je suis là.

Il la serra contre lui, enlaça le petit corps fébrile dans ses bras. Lui offrant une étreinte chaude et rassurante. Ses longs cheveux bleus étaient lâchés, et retombaient en cascade sur ses épaules. Elle tremblait de tous ses membres. Elle semblait avoir perdu toute dignité. Adriel retint de justesse un sourire sardonique. Malgré lui, il ne pouvait s'empêcher de savourer la peur panique de l'irlandaise. Il ne pouvait s'empêcher de voir la scène de l'oeil moqueur de la vengeance.
Il plongea son visage dans les cheveux bleus de la petite reine, et apprécia la caresse de ces derniers contre sa joue.

    ADRIEL - T'inquiète... ça va aller.

Il accrocha le regard de l'aristocrate, et lui offrit un gentil sourire. Doux, tendre. Comme il savait si bien faire.

    ADRIEL - Dis. Qu'est-ce qui t'arrive ?

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Elizabeth A. McQueen
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MessageSujet: Re: As your world's falling down... [Adriel]   As your world's falling down... [Adriel] Icon_minitimeDim 20 Juin - 20:46

Et il faut oublier. S’accrocher à ces bras qui l’enserrent, se repaître de cette chaleur inespérée, oublier la peur glacée qui transperce ses membres, la vulnérabilité, la solitude, petite reine déchue, perdue entre les bras d’un autre prince charmant au sourire charmeur, prête à se laisser briser à chaque instant, ne vois tu donc pas que tu répètes les mêmes erreurs, mais non, il n’y a que cette chaleur, cette douceur qui l’envahit, s’accrocher, et oublier tout le reste. Pour ne pas voir.

Car qui pourrait donc t’aimer, petite ? Qui parmi ceux que tu harcèle, abandonne, méprise, qui pourrais daignerai seulement poser un regard de pitié sur toi ? Tout s’est effrontée, et ne reste que la réalité douloureuse, le prince charmant s’est enfuit, prisonnier des bras d’une soubrette aux cheveux de feux, le preux chevalier, a soulevé son casque dévoilant ainsi son vrai visage, le château s’est effondré, la couronne de verre est tombée, brisée comme ses frêles os entre les mains du monstre, où est passé le Prince, qui la sauvera ? Et même ce sourire qu’il lui offre, est menteur et faux, cruel et manipulateur, mais cela elle ne le voit plus, petite fille coupée d’un monde dans lequel elle n’a jamais su s’intégrer, persuadée que c’était le monde qui devait s’adapter à elle, petite fille trop fière ne sachant ni mentir, ni manipuler, qui s’était offerte comme une fille des rues pour un rêve qu’on lui avait fait miroiter, qui s’était offerte, nue et vulnérable, qui avait dévoilé son cœur, simplement désireuse d’être aimée. Pauvre cœur frêle et superficiel.

Elle avait osé croire que tout pouvait être si simple. Osé s’ouvrir, faire confiance. Et son cœur qu’il avait piétiné sous ses pieds, le preux chevalier, ce cœur acide qu’il avait attaché à jamais au sien, lien cruel et destructeur, qui la rongeait de l’intérieur, petite fille qui n’est plus rien, juste un jouet entre ses mains, juste une catin au creux de ses jambes, et le miroir brisé de ses pupilles qui continue à te refléter des rêves faux et menteurs, après tout tu n’as plus que lui, que diraient les autres si ce n’est des mots de mépris, et les rêves restent des rêves, des mots qui tombent en poussière entre les doigts, jamais le Prince au cœur de pierre ne te sourira.

Alors il faut fermer les yeux, se laisser bercer, la chaleur d’Adriel, les mots d’Adriel, le sourire d’Adriel, oui serre mon corps tremblant contre le tien, oui vends moi du rêve, des beaux mensonges aussi brillants que tes cheveux d’or, ne me lâche pas, protège moi contre les démons, contre les yeux de la bête qui me dévore pendant mon sommeil, était ce vraiment ma faute ? Serre moi, protège moi, et peut importe la laideur de ton vrai visage, que je ne veux plus voir, et cette voix au fond de moi-même qui me dit que je suis seule, seule, seule, et je ne comprends plus rien, serre moi, protège moi, ne détruis pas ce cœur que je t’offre naïvement. Car elle ne le voit pas la petite fille naïve qu’elle est, que depuis toujours elle ne vit que pour cela.
Le regard des autres.
Leur amour.

Petite fille, désirant simplement être aimée mais qui n’a pas les mots pour cela, alors il faut détruire, martyriser, s’attirer la haine sans comprendre, plonger toute entière, bornée, incompréhensive dans cette mascarade, et malgré la douleur préserver les apparences, se donner des airs de souveraine, pour ne pas laisser percer la vérité, préserver les apparences, car que pourrait-elle faire d’autre ?

- Dis. Qu'est-ce qui t'arrive ?

Dis Adriel, il est beau ton sourire. Chaud et doux. Il est si beau ton sourire tu sais, et tes yeux tendres qui plongent dans les miens. Et c’est beau, si agréable, si apaisant cette sensation, qu’elle oublie tout, jusqu’à la cruauté de ce beau blond, juste une envie, celle d’ouvrir son cœur, de dire ses mots qui lui ont si longtemps échappés, mais les mots elle ne les as pas, tandis que les larmes lui montent aux yeux, et que d’une voix hésitante, de plus en plus tremblante, elle tente de parler.

-Je… la bête, c’est la bête qui me fait peur… j’ai peur qu’elle revienne, qu’elle me dévore… j’ai si peur…

Mais non, ce n’est pas assez, il faut aller jusqu’au bout, dévoiler tout les maux du bout des lèvres, s’accrocher à cette chimère, oui lui la comprendra, lui la sauvera, lui lui offrira ce qu’elle souhaite…

-Et Leif… il m’avait promis… il m’avait promis, je croyais qu’il m’aimait… un cadeau digne de ma valeur… dans sa chambre… son lit...mais je ne comprends plus… pourquoi me détestent-ils ?

Et s’accrocher encore plus fort à sa chemise, enfouir son visage dedans, s’ennivrer de son odeur, et murmurer d’une voix faible.

-Je ne comprends pas…

Serre moi, emprisonne moi, étouffe moi entre tes bras, recolle les morceaux du cœur brisé que je t’offre.
Ne m’abandonne pas.
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Adriel Stratford
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MessageSujet: Re: As your world's falling down... [Adriel]   As your world's falling down... [Adriel] Icon_minitimeSam 28 Aoû - 8:45

Mon retard est inadmissible. Pardonne-moi ;;
et méchantAdri est lâché ! o/



As your world's falling down... [Adriel] Thicon185 As your world's falling down... [Adriel] Queend
30 seconds to Mars • Beautiful Lie
    bonnie
It's a beautiful lie
It's a perfect denial


Un drôle de sourire fendit ses lèvres.

Il aimait bien ces moments-là. Quand une demoiselle tremblotante se réfugiait naïvement dans ses bras. Quand elle plongeait son adorable minois au creux de son cou, et l’enlaçait avec tendresse. Il aimait bien ces moments-là. Beaucoup. Ils avaient le goût capiteux de la victoire, grisant de la revanche. Et le délice prenait des proportions démesurées lorsque la demoiselle en question se prénommait Elizabeth McQueen. Pour Adriel, quand ce dernier nom flirtait avec ses baisers, il répondait au doux nom de Vengeance.

Arsenic et Queen s’étaient beaucoup croisés à une époque. Ils avaient été ce qu’on aurait pu qualifier de « collègues de travail ». Ils avaient même éprouvé, durant une courte période, une sorte d’affection amicale l’un pour l’autre -même s‘ils ne l‘auraient jamais avoué-. Entre grands méchants, une sorte de lien tacite s’était noué. Mais c’était une page tournée ; un temps qui était révolu désormais. Un temps qui lui semblait remonter à des siècles plus tôt. L’héritier ne se souvenait même plus des détails avec exactitude. Sa mémoire était embrumée, comme s’il revivait les scènes derrière le voile opaque des ans. La période de sa coopération au plan machiavélique de la jeune aristocrate lui paraissait bien lointaine ; comme floue, et embrouillée. Dénuée de tout sens. Telle un songe ébauché. C’était… il y a si longtemps. Avant que sa vie bascule et ne devienne qu'un enchaînement désordonné d’actes obsolètes et de paroles insensées. C’était avant l’évènement, avant que Eris et Aelys sachent tout de sa vie, et lui tout des leurs. Avant qu’il ne découvre avec horreur l’importance vitale qu’occupait Clyde dans l’existence de Lys ; avant même qu’il ne se doute des sentiments qu’il vouait malgré lui à la rouquine. Ça semblait remonter à des millénaires plus tôt, des décennies en arrière… Il n’arrivait même plus à se remémorer l’insouciance provocante qu’il ressentait alors.

Revoir Elizabeth, à l’improviste de surcroit, rappela beaucoup de choses au gallois. Il fronça les sourcils. Il aurait aimé disposer du don d’Aelys et revenir à cette époque ; Ces doux souvenirs, qui semblaient tenir de l’enfance. Quand il était encore propriétaire et détenteur de cette saleté d’organe qui palpitait dans sa poitrine. Il aurait aimé revenir à cette ère ; avant qu’il devienne un sentimental pathétique, et qu’il réalise avec une lucidité terrifiante le pouvoir dévastateur que Aelys O’Brien avait pris sur lui, et rompe le marché avec McQueen ; laquelle ne s’était pas gênée pour l’évincer purement et simplement. Un éclair s’embrasa dans les prunelles dorées de l‘héritier.
Il n’avait jamais supporté que cette gamine se débarrasse de lui avec tant d’aisance et sans le moindre remord. Surtout. Surtout pour le remplacer par… par. Leif Karlstrom.

Adriel grinça des dents.
C’était juste impensable. Blessant. Vulgaire. Comment avait-elle osé le troquer ? C’était une insulte à son rang. Il se rembrunit.
La reine le lui payerai cher.

Cependant, Elizabeth n’avait plus rien de royal. Elle ressemblait à une fleur de cave, un peu livide, anémiée, triste comme un jour gris de novembre. Ses grands yeux, d’ordinaire incandescents, s‘éteignirent. Ses membres étaient glacés, et il pouvait sentir sa silhouette fragile frissonner contre lui. Le gallois resserra son étreinte, tentant de lui inculquer un peu de sa chaleur, dans un élan de réconfort. Puis, il déposa un léger baiser sur sa tempe, à la naissance des mèches bleutées. Elle s‘accrocha un peu plus à sa chemise. Ils se dévisagèrent un moment sans un mot. La peur panique de l’irlandaise le surprenait, mais il n’allait pas s’en plaindre.

Adriel réprima un sourire sardonique. Depuis combien de temps attendait-il cet instant ? Où Queen daignerait se préoccuper de lui à nouveau. Quand elle comprendrait enfin qu’il lui était indispensable, et qu’elle avait un besoin vital de lui, de ses caresses, de sa présence, de son amour... Et qu’aucun sbire de seconde catégorie ne pourrait jamais le remplacer à ses côtés. Depuis combien de temps attendait-il d’enlacer cette taille, de fourrager dans ces cheveux azurés, et d‘embrasser cette bouche rosée ? Trop longtemps, sûrement. Ses lèvres frôlèrent la frange bleue qui balayait négligemment son front clair. Il passa un doigt tendre sur la joue pâle, qui glissa avec lenteur jusqu‘à la pointe de son menton, puis redessina la courbe de son cou. Les yeux céruléens de Queen croisèrent l’ambre de son regard, son nez effleura le sien… Adriel se pencha en avant, scella ses lèvres aux siennes.

Le baiser ne dura que quelques secondes, à peine. Mais il fut empreint d’une douceur particulière. La bouche de la reine avait un goût acidulé qui plut à Adriel. Il aurait été prêt à poursuivre -laisser sa main se balader sous la robe de nuit par exemple- mais un regard le stoppa dans son élan. Queen avait les yeux mouillés de larmes. Sa frayeur parut prendre des proportions titanesques. Douché, le blond fronça les sourcils.

Je… la bête, c’est la bête qui me fait peur… j’ai peur qu’elle revienne, qu’elle me dévore… j’ai si peur…

Adriel cilla. Pendant un bref instant, il se demanda ce qu’avait bien pu prendre Queen pour débiter des stupidités pareilles. La reine n’était pourtant pas connue pour consommer des substances illicites. Mais, ce qu’elle disait n’avait aucun sens. L’heure tardive pouvait peut être expliquer cet état de paralysie intellectuelle. Ses phrases étaient hachées, et apeurées. Pour le Spécial, il était évident que l'élémentaire avait fait un cauchemar. Adriel se rappela alors que l’adolescente n’avait en tout et pour tout que quinze ans, et par conséquent elle n’était qu’une gamine. A cet âge, les filles devaient toujours mélanger mauvais rêves et réalité. Stratford ravala un rire moqueur et adopta une voix basse, et chaude. La bête passait en second dans ses priorités. Pour l'instant il avait une fille -détraquée certes- mais peu vêtue, effarée et avide de caresses dans les bras. Au vue de l'heure, et de ses instincts de jeune homme en parfaite santé, il lui était difficile de maîtriser son imagination.

La bête ? Mais de quoi parles-tu ? murmura-t-il d'une voix absente

Il lâcha un bref baiser dans son cou glacé.

Et Leif… il m’avait promis… il m’avait promis, je croyais qu’il m’aimait… un cadeau digne de ma valeur… dans sa chambre… son lit...mais je ne comprends plus… pourquoi me détestent-ils ?

La prunelle d'Adriel se dilata dans son bain d'ambre.
Et le charme fut rompu.

... QUOI ?

Il se détacha violemment d'elle, et la repoussa avec dégoût. Le blond fulminait, et sa colère était palpable. Sa voix puissante résonnait en écho contre les parois des dortoirs endormis.

Ca veut dire quoi dans son lit, Queen ?!

La vérité lui éclata au visage, comme une bombe.

Putain Liz ! Tu t'es faite baiser par Karlstrom !

Cavil ! Le salaud, il m'a damé le pion ! Elle était à MOI !

Il l'attrapa brutalement par le haut de sa chemise, la souleva presque, puis la plaqua avec violence contre le mur. Son visage frôlait le sien, mais il avait perdu toute sa douceur. La fureur déformait ses traits presque parfaits. Il détailla l'adolescente d'un air furibond. Pour la première fois en sa présence, le véritable Adriel montrait les crocs.

Comment t'as pu être aussi conne ?! Et c'est quoi cette histoire de bête, hein ? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, bordel ?

Sa voix était tranchante. Son souffle, haletant. Et il la maintenait si fort contre le mur, qu'il lui sembla que s'il ne relâchait pas son étreinte, il allait la blesser. Tant pis. Elle n'avait qu'à pas laisser un imbécile la déflorer.
Elizabeth avait dit pourquoi me détestent-ils, Karlstrom n'était donc pas le seul concerné. Et Adriel venait de comprendre que cette histoire ne relevait pas du simple cauchemar. La bête d'Elizabeth n'était peut être pas aussi fictive qu'il le pensait. Dans quel merdier cette gamine s'était-elle fourrée ?


Such a beautiful lie to believe in
So beautiful, beautiful it makes me





Dernière édition par Adriel Stratford le Ven 22 Avr - 13:42, édité 1 fois
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Elizabeth A. McQueen
Sweet Little Nuisance
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It's a kind of magic.
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MessageSujet: Re: As your world's falling down... [Adriel]   As your world's falling down... [Adriel] Icon_minitimeSam 4 Sep - 18:19

As your world's falling down... [Adriel] Adri21 As your world's falling down... [Adriel] Bnr11voca008

Tell me who will save you
When there’s no one else around.

(Three doors down)


Mais les mensonges sont faits pour être beaux, ne crois tu pas ? Quitte à masquer une triste réalité, autant couvrir le gris d’un fade réseau de couleur. Destiné à oublier la défaite. La douleur. Se bercer de mots doux, de pensées qui apaisent. Se croire aimée, désirée. Pour ne pas être rien. Pour oublier l’aigreur au fond de sa poitrine. Douce et triste obsession que celle d’exister. De s’accrocher aux autres dans l’espoir d’un regard, d’un sourire, d’un peu d’estime, d’une place dans un cœur. A défaut de s’aimer soi même. Depuis toujours, Queen était dépendante des autres. De leurs regards, de leur admiration. De leur aide, petite reine incapable d’affirmer son autorité seule, de faire venir à elle l’élu de son cœur, celui choisit sur le coup de tête d’une petite fille capricieuse, personnage de plus dans sa mise en scène parfaitement orchestrée, parodie grotesque du monde parfait qu’elle s’était imaginé. Jusqu’à ce que le rideau s’effondre, que les acteurs s’enfuient. Et la voilà seule sur scène, sans même la force de jouer. Et toujours ce mot qui la hante. Seule. Abandonnée. Seule. Depuis le début. Car qui pourrait se vanter de t’avoir sincèrement aimé Elizabeth ? Qui aurait put avoir la patience et la force de porter en lui seul l’amour que tu ne savais pas offrir, de supporter et de comprendre tes caprices, sans rien attendre en retour ? Doux impossibles. Même Adriel, ce blond qui t’étais autrefois si utile, n’était là que par fierté. Fierté et intérêt qui vous avaient autrefois réunis, avant que tu n’aie plus besoin de lui. Avant que tu le quitte.

Et pourtant tu t’accroche encore, suppliant l’oubli de venir à ton secours. Oubli des fautes, des douleurs, que tout s’efface, un grand néant pour tout reconstruire, que ses mains t’enveloppent et te protègent. Et tout recommencer. Etre aimée de nouveau. Sans même qu’il ne te vienne à l’esprit que cela aussi n’est peut être qu’un mensonge de plus. Triste scène d’affection, tandis que les rancœurs rejaillissent à la surface, et que les sourires tombent en poussière. Peut être n’y a-t-il que tes larmes qui soient vraies. Ces larmes qui dégoulinent tandis que tu t’accroche à lui, gonflent tes paupières, brûlent tes yeux rougis, tandis que la beauté s’effritent, et elle n’est rien, si ce n’est une petite fille dénudée, échevelée, au lendemain d’un cauchemar. Et qu’elle est douce cette chaleur qu’il t’offre et dans laquelle tu te perds, oublier, oublier, te laisser aller entre ses bras, car toi tu ne m’abandonneras pas Adriel, n’est pas, plus à présent… Oh, dis le moi, laisse moi y croire, murmure moi que les autres n’étaient que des menteurs, des vils traîtres, qu’ils ne méritaient pas mon amour, mais nous, nous sommes différents, tu vois Liza, moi je t’aime… Si seulement.

Elle frissonne doucement tandis que les lèvres du jeune homme viennent se poser contre son visage, puis sur ses lèvres. Baiser empreint de douceur, tendre caresse qui la rassure, tandis que son cœur se met à battre plus fort. Ainsi, il l’aime ! ainsi, ne le lui abandonnera pas ! Pauvre Queen. Et pourtant, tu sais. Tu connais sa cruauté, et son véritable visage, tu sais ce que deviennent les conquêtes d’un soir, dévorées puis abandonnées au petit matin, et pourtant tu n’en as cure. Ne compte que la chaleur d’Adriel, la douceur d’Adriel. Les baisers d’Adriel. Et se mentir sans cesse, dans l’espoir de toucher le ciel, un instant encore. Tout pour un instant de plus.
Jusqu’à ce que le rêve prenne fin.

Que les mots se bousculent au bord de ses lèvres, hachées, effrayés de voir le jour, comme conscients de leur pouvoir destructeur, les mots qu’elle ne peut retenir, besoin de se confier, d’alléger ce poids à l’intérieur, lui la comprendra, lui la rassurera elle en est sûre, après tout, tout cela ne pouvait être faux… n’est ce pas ? N’est ce pas ?
N’est ce pas ?

L’exclamation du SPE surgit comme un éclair, tranchant, cruel, tandis qu’elle sursaute, effarée par cette réaction démesurée, tandis qu’il se détache d’elle. Et de nouveau, le charme se rompt. Mais il est déjà trop tard.

▬ Putain Liz ! Tu t'es faite baiser par Karlstrom !

Tentant de se reculer, elle pousse un hoquet entre terreur et horreur, tandis que surgit la vérité, la laide, la crue, la dure, celle qui détruit tout sur son passage, tandis que les douces illusions tombent sur son passage, pas un triste amour ni un abandon, une fille des rues, une catin, de celles qu’on saisit un soir avant de rejeter sur le trottoir, une putain. Rien qu’une putain. Et les larmes qui se mettent à couler plus fort, et qu’elle est horrible à voir la petite Liza dans sa douleur trop encombrante, de celle qui prend toute la place et qu’on rejette d’un revers de main, agacé par cette démonstration de douleur oh combien puérile. Seule Queen, seule. Seule avec l’horreur qui se bouscule au fond de toi.

Déferlement de violence et de rage, tandis que poussant un cri de terreur, elle se sent soulevée et plaquée contre le mur, et qu’une douleur fulgurante vient lanciner son épaule blessée. Et de nouveau le souvenir de la bête l’assaille, face au visage défiguré du blond, et fermer les yeux, serrer les paupières fort, fort, fort, prier pour se réveiller, pour que tout cela se termine, peur, peur, peur, lui aussi te dévorera, douleur, douleur, peur… Mais seule la voix bouillonnante de rage du gallois vient répondre à ses supplications muettes, tandis que ses lèvres brassent l’air, suffoquent, incapables de se raccrocher au moindre mot.

▬Comment t'as pu être aussi conne ?! Et c'est quoi cette histoire de bête, hein ? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, bordel ?

Oh qu’elle est belle la vérité, ne trouve tu pas ?
Le corps saisit de tremblements, elle tente d’articuler une réponse claire. En vain.

-La bête… Lancelot… enragé… frappée… contre le mur…

Et elle tremble, elle pleure, tandis qu’il finit par s’exclamer, d’une voix aux accents hystériques, misérable supplication d’une enfant terrifiée.

-Lâ.. Lâche moi ! J’ai mal !

Un cauchemar. Un cauchemar. Mais où est-il donc passé le réveil salvateur ?

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