surnom : lieu de naissance : irlande, dublin né le 18 décembre arrivé en première année maintenant ? sixième année classe : psy ♥

don : contrôle du son
en détail :
maîtrise :

Il soupire las de voir les gens s’éclipser dans l’espoir vain d’échapper à la pluie glacée dans un amas de cris et de rire agaçant. Ils ont tous désertés les jardins à la première annonce d’orage, laissant l’endroit sans vie, étouffé dans un silence gênant. Il s’étire un vague sourire sur sa bouche. Le bonheur d’avoir la solitude sur le bout de la langue et l’horreur du froid qui lui bouleverse les côtes. Il regarde la première goutte de pluie s’accrochée au tissu de son sweatshirt, la seconde glissé entre ses doigts. Les engrenages dans son oreille cliquent dans un tic-tac effréné arrachant à sa gorge une plainte de protestation. Il déteste la pluie – les nuages noirs et opaques qui vomissent partout, l’arôme humide que crache le ciel et qui colle à la peau et le bruit régulier qui tombe à la surface provoquant dans son cerveau une hémorragie d’hémoglobine. Il déteste le silence qui s’exhale de vacarme dans sa tête et les éclats de rires de gens débiles qui éclaboussent leurs illusions de bonheurs à la gueule des autres. Il déteste les langues qui claquent sur les lèvres et les baisers mouillés de connes qui gloussent sous ses draps. Nathanaël déteste par mécanisme de haine. Il transpire de cette sueur âcre qui pue l’arrogance, cet ectoplasme gluant de colère, putride et sale. Il ne connaît que les coups violents qu’on porte au ventre et les ecchymoses qu’on peint sous les paupières. Il est de ceux qui ne connaissent que l’exquise douleur du poing sur la mâchoire et la brûlure des os qu’on casse. Il dissimule son nez et sa bouche entre ses mains crachant un souffle chaud dans ses paumes. Les tons sucrés et acide d’été ont disparus, laissant leurs places à un autonome joviales, éclatant de couleurs brillantes. Les sanglots longs des violons de l’automne de Verlaine récité sans faute. Les équations de Lucan apprises par cœur. Les intonations de Weather su sur le bout des doigts. Les notes écrites au fusain au-dessus du piano. Les mots de théâtre de Shakespeare. Les coordonnées de longitude et latitude de la parallèle du Cancer. Celle du Capricorne. Mais, pas Alice. Il s’amuse, se moque de la naïveté laide de ses amours éphémères, suggère leurs courbes sous le tissu vulgaire habillant leurs corps et ignore si elles gémissent son nom. Lui entend sa voix gangréner son épiderme, son pâle fantôme se nourrir de ses entrailles, ses doigts pressés contre sa gorge. Ça se voit, ça s’entend parfois. Il ne se supporterait plus à ses côtés. Comme un défaut dans sa manière de se tenir, dans sa façon d’utiliser les mots, d’être un naufragé dans le bleu de ses grands yeux. Il se déteste, à la regarder sur ses pupilles, à la voir danser sur ses joues ; une tumeur qui névrose les tissus, qui encrasse les chairs et bouche les artères ; une seringue d’adrénaline qu’on agite frénétiquement et qu’on regarde tangué mais, tant qu’on refuse. Qu’on ne cède pas. Il se lance corps et âmes dans d’interminables guerres, contre son monde à l’agonie qui démange, qui brûle sous sa peau. Il se borne à regarder les ténèbres se languir sous ses pieds, à basculer le corps au bord du monde.

À attendre qu’on le précipite dans le vide.

- Nathanaël ! Tu vas attraper une pneumonie ; viens, on rentre !

Il l’examine de haut en bas détaillant ses bottes en caoutchouc rose et le parapluie qui tangue dangereusement au-dessus de sa tête, les huit boutons nacrés de son imperméable. Il décortique tout des gens, du monde qui détone autour de lui. Les reflets ambrés sous leurs paupières. Leurs bouches tordues dans un sourire. Le nombre de boutons de rose dans une roseraie. Celui de synonyme dans un livre. Les méfaits derrière les rires étouffés. Et les mensonges dans les bras tendus.
Il ment dans ses gestes, dans ses discours, dans ses mouvements de vérité. Il ment dans l’espoir de se survivre, de ne pas s’effacer. Il s’invente des idées banales, des instants de bonheur, des éclats de consciences. Il se décide à bouger, ne pas s’enliser dans cette morosité qui le mettra à cran. Il se bouge, clopine vers son utopie enlaçant sa taille et pressant son nez contre sa mâchoire. Il la sent fondre dans son corps, se désarticulé entre ses bras. Il rigole contre sa peau, finit par se perdre dans l’ambre de ses yeux.

- Tu savais toi que les girafes n'existaient pas ?

Il lui décroche un sourire dégoulinant de moquerie et pose un doigt sur son nez. Il rêve de route de campagne éclairé de lumière blafarde, de grande ville étouffé par la circulation, de moteur toussant et vrombissant de fumée, crachant leurs rébellions dans l’atmosphère, de baisers brûlants sur ses lèvres, d’un air de guitare crissant sous le soleil mais il n’ose pas rêvé de plus.

- C'est un coup monté.

Il a encore du mal Nathanaël après tout ce temps à être lui, un sourire perfide sur les lèvres et des conneries sur l’estomac.

pseudo : mirmoz âge : c’est quoi ça, ça se mange ? sexe : promis, pas de blague. avatar : noctis, de final fantasy. ♥ et autre garçon brun.

- Je suis absolument certaine que tu n’oseras pas le faire. Ce n’est pas si grave tu sais.

Les gamins construisent des bonhommes de neige difformes en leur affublant des tissus en guise d’écharpes et des raisins ou des noix concassée comme sourire. Ils faisaient ça parfois avant. Aujourd’hui, ils ont d’autres jeux, plus violent et traumatisant qu’autrefois                        elle l’admettait. Leurs derniers jeux de neige dégoulinent encor dans ses mèches blondes et collent comme de la glue sur la laine de ses gants et une ecchymose sur sa joue peut                   jouer de témoin de la violence du coup. Elle lui lance un regard de défi par-dessous ses longs cils. Cap ou pas cap. Elle arrête de sourire à l’éventualité d’un Cap et baisse                          le regard sur ses bottines.

- Tu vas être morte de jalousie Pépite, rigole-t-il en crachant de la fumée grise de ses poumons.

Son cœur se serre entre ses côtes. Cap. Nathanaël envoie valser son mégot, marquant de cendres la neige irisé et éclatante faisant valdingué sa balançoire en arrière. Elle relève                   la tête, son visage près du siens. Il fait papillonné un sourire acide sur sa bouche et l’adrénaline idiot de leurs jeux stupides qui palpite dans ses veines ; comme le fil rouge de leurs amitiés.

- Un baiser sur ses lèvres, souffle-t-il sur son visage en faisant tourner le sablier entre ses doigts, je m’en damne déjà de plaisir.

Il étire une grimace dégeulasse sur ses lèvres, un rictus provocant qui lui fait vibrer les côtes. Nathanaël tire sur le médaillon d’un geste sec cassant le cordon qui le retient à son cou.       Il lui adresse un regard malin en lâchant sa balançoire et s’éloigne. Il attache d’un nœud simple le totem à son poignet. Elle le regarde partir, encor et encor plus loin d’elle à chacun de ses pas puis, se relève brusquement.

- Tu ne sais même pas se que veut dire damnés, lui hurle-t-elle.

Il lui se tourne à sa vue à l’autre bout du chemin en s’esclaffant.

- Tu sais combien de fois est répété le mot ‘’damnés’’ dans les Fleurs du Mal de Baudelaire ? Deux fois *, Pépite !

Alice&Nathanaël - pilot à 11 ans

Nathanaël ne dis jamais Je t’aime, même si ça peut lui permettre de se taper une fille.
La mère de Nathanaël était prostituée.
Avant de venir à Aisling, il vivait dans une banlieue de Dublin.
Uliove, une brute de son quartier, prenait plaisir à le frapper et en savourait chaque occasion.
Alice est lui avait un pacte : elle ne devait jamais mettre les pieds dans sa cité.
Nathanaël ne connait pas son père, il sait juste que c’était un client de sa mère.
La mère de Nathanaël s’appelle Anaïs.
Alice a brisé leur pacte, Nathanaël l’a très mal pris.
Son don s’est manifesté vers ses 8 ans.
Anaïs à très mal vécut cette découverte.
Aujourd’hui, elle est internée dans un asile psychiatrique.
Nathanaël ne prend pas beaucoup de nouvelle d’elle.
Il essaie de pouvoir rester à Aisling durant les vacances scolaires.
Il a appris plus tard qu’Uliove était battu par son père. Il s’en est amusé.
Il allait souvent passé les vacances avec Alice.
Les activités professionnelles de sa mère l’ont isolé.
Il garde toujours leur sablier autour du poignet.
Le soir il va souvent voler des cornflakes dans les cuisines.