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 adriel • time of my life

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Mohsen Ljubomir
adriel • time of my life Rangphy
Mohsen Ljubomir

Messages : 1505
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It's a kind of magic.
Age du personnage : 17 ans
Nationalité: Saoudienne naturalisée anglaise
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adriel • time of my life Vide
MessageSujet: adriel • time of my life   adriel • time of my life Icon_minitimeDim 25 Nov - 23:55

( oui alors je suis pas très douée pour mettre en place l'action ahahaha )

adriel • time of my life Tumblr_mdy7gpd5C61r7wuhyo1_500


I've been meaning to tell you, I've got this feelin' that won't subside. I look at you and I fantasize, You're mine tonight, now I've got you in my sights.


C'était le plein été de 1963, avant l'assassinat du président John F. Kennedy, avant l'avènement des Beatles. Frankie Valli était au sommet de la célébrité et faisait swinguer toutes les donzelles en short taille haute et aux permanentes blondes à coup de big girls don't cry, et Elvis Presley était toujours aussi beau. Il planait dans la région des montagnes de Catskill un doux parfum d'insouciance et d'opulence. Cette année, comme une fois de plus, la pension Kellerman recevait les petites bourgeoisies venues se perdre dans les bois denses et verts de l'état de New-York en quête de tranquillité et sérénité. Médecins, psychologues, hauts fonctionnaires... Déjà la pension si reconnue pour son service impeccable et ses animations fines et distinguées voyait se presser entre ses allées verdoyantes et ses couloirs mirobolants les familles en pull cachemire et parures étincelantes en ce début de mois de juin. La vie n'allait pas si mal; le ciel était bleu, les oiseaux gazouillaient des cimes des arbres et l'eau du lac n'avait jamais paru aussi cristalline aux clients. Il fallait avouer que Max Kellerman n'avait pas lésiné sur les moyens cette année, braillant à tout va aux membres du personnel que tout se devait d'être parfait, les menaçant même de licenciement s'ils ne parvenaient pas à combler son appétence gargantuesque.

Mohsen avait vingt ans, et on l'appelait bébé.
Loin de l’effervescence estivale, deux corps suants s'animaient sous le grésillement de la radio.

Et un, deux, trois, et un deux trois... non ! non non non ! ça va pas du tout !

Elle repoussa soudainement le corps musclé contre lequel elle était serrée quelques instants plus tôt dans un geste vif et violent. La frustration suintait de tout ses pores, et son corps luisait de colère, si ce n'était de transpiration. De sa bouche épaisse et rouge filait un long souffle rauque et bas, tandis que ses pieds vêtus de talons aiguilles argentés tapaient nerveusement les lattes en bois. Elle se précipita sur le vieux lecteur de cassettes, perdue dans des grommellements peu élogieux et surtout peu élégants pour la jeune fille affable qu'elle se revendiquait être, et appuya du bout de l'index sur un gros bouton rouge, stoppant immédiatement la musique. Elle se retourna alors face à son opposant, et posa ses mains sur ses hanches rondes, foudroyant d'une oeillade acide le misérable. Mohsen occupait un poste de professeur de danse dans la prestigieuse pension Kellerman, et en ce moment même, l'incompétence de son élève réveillait dans le creux de se reins le désir furieux de mettre à feu et à sang tous ces petits vieux qui traînaient sur le domaine des Kellerman en fourrure et mocassins, babillant des tas d'inepties loin de la misère qu'elle supportait. Si ses yeux étaient des revolvers, son corps aurait été criblé de trous béants sanguinolents. Elle soupira longuement.

écoute, je sais que tout ce bordel dépasse ta royale personne, mais pour moi, c'est une question de vie ou de mort. Si je foire le spectacle de lundi, le patron me vire. C'est ma dernière chance. Tu comprends ? elle marqua une pause, et reprit du plus belle alors fais un effort Adriel, tu seras mignon !

Si elle se relevait être un professeur de danse talentueux et prometteur, il s’avérait que le contact social était un de ces concepts dont elle ne s’embarrassait point, le reléguant volontiers au rang de ces institutions érigées par des pantouflards frustrés et ennuyants qui n'avaient rien de mieux à faire d'autre dans leur vie toute aussi mouvementée qu'un épisode de chasse et pêche. Mohsen manquait cruellement de patience et de subtilité, et ce fut par la seule force de ses poings noirs qu'elle fit comprendre à son partenaire, ou plutôt ex-partenaire, qu'elle ne supporterait pas un jour de plus sa flemmardise et son infidélité. Tabasser son coéquipier, et de surcroît son petit ami. Quelle merveilleuse idée. Max Kellerman n'avait pas attendu bien longtemps avant de lui tomber sur le dos. Elle n'était pas reconnue comme étant l'employée modèle du mois, elle faisait partie de ces jeunes dont l'insolence juvénile prenait le pas sur les règles de bonne conduite. Ce spectacle de danse était sa dernière chance, et elle ne pouvait se permettre de perdre son emploi actuel. Hors de question qu'elle retourne chez maman et qu'elle passe le reste de sa vie fringuée d'une blouse informe, à torcher le cul de ces vieux incontinents ! De plus, elle portait très mal l'uniforme et avait une sainte horreur des hôpitaux.

Lewis, son ex-partenaire, avait refusé de danser ce mambo avec elle, le goût ferreux du sang - et de l’humiliation - encore ancré profondément dans sa bouche. Ce fut d'ailleurs ainsi que leur amourette se termina, ce qui ne lui fit ni chaud ni froid : Lewis était un idiot dont elle s'était amourachée plus par désespoir que par désir. Elle ne le regretterait pas. En revanche, elle pleurait la perte de son partenaire : il lui fallait reconnaître que Lewis était un des meilleurs danseurs de ce foutu camp de vacances. Découragée, Mohsen avait déjà commencé à faire ses valises, résolue à partir d'elle-même, le coeur gros. Ce fut alors que Penny, son éternelle et fidèle amie, lui glissa à l'oreille qu'un charmant vacancier blond pourrait éventuellement la sortir de ce pétrin, un certain Adriel Stratford, un fils de. Peut-être de pute et d'enfoiré véreux, qu"importe, lui-même détenait la clé de son salut.

Leur première leçon avait fini en une violente bagarre dont elle était ressortie avec un énorme bleu sur la cuisse, et lui un joli cocard violacé. Allez donc apprendre à danser le mambo a un de ces gamins né une cuillère en or dans le bec, qui n'aurait même pas pu enfiler tout seul son propre pantalon ! Elle se demandait bien où se terrait le fameux potentiel de ce jeune homme que Penny lui avait tant loué, elle ne voyait qu'un petit garçon incapable de faire un pied devant l'autre sans l'aide de sa maman. Sa confiance était sans limite, mais pas aveugle ; Peggy avait un sérieux problème, ou encore avait-elle était victime d'une hallucination due à une insolation. Elle ne pensait pas revoir le blond de sitôt.

Pourtant, il était revenu le lendemain, l'oeil droit encore un peu gonflé. Elle fut soulagée malgré elle, à la vue de ce sourire un peu narquois qu'il lui jeta en pénétrant dans la salle de dance, et peut-être le trouva-t-elle plus agréable que la veille. Tout n'était pas encore perdu.

S'il daignait y mettre un peu du sien. Adriel Stratford n'était pas vraiment ce qu'on appelait un prodige, ni un acharné.

Elle soupira une nouvelle fois, essuya de sa paume les gouttes de sueur qui perlaient de son front, et tapa dans ses mains, sans attendre une quelconque contestation.

Bon, on recommence !

La musique se remit doucement en marche, en même temps qu'elle s'approchait du blond. Tenue toute droite devant lui, elle attrapa fermement la main gauche du garçon, puis de son autre membre libre, dirigea celle de l'autre sur ses côtés marquées, la laissant glisser le long de ses hanches.

Met ta main là. elle tiqua Non pas comme ça ! tiens moi fermement ! bon sang t'as des spaghettis à la place des doigts, c'est pas croyable !

Tout se devait d'être parfait. Kellerman l'avait assez répété. L'intransigeance étant maître-mot, elle ne laisserait passer aucune erreur, chaque détail sera finement travaillé, minutieusement analysé; rien n'était à laisser au hasard. Elle écrasa sa propre main sur celle du blond, toujours tenue sur ses côtes. Ce fut étrange à quel point cette main lui parut subitement chaude et puissante. L'habitude de la prise de l'Autre sur son corps l'avait comme qui dirait anesthésiée, rares étaient les fois où son corps frissonnait sous le contact doux et voluptueux d'une caresse. Inconsciemment, elle flatta du pouce la main masculine qu'elle pressait contre elle.

Voilà, comme ça...

Elle releva la tête, et le sommet de son crâne effleura le menton du blond. Il était grand, bien plus grand que Lewis ce qui constituait en soit un avantage - c'était à peine si ce dernier dépassait bébé quand elle enfilait ses escarpins -, c'était la première fois qu'elle le constatait. C'en était troublant. Un large sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle releva à l'aide de son pouce et de son index le menton blanc de son partenaire improvisé, le forçant à la regarder. Elle planta ses pupilles dans l'ambre de ses yeux.

Bébé, regarde moi dans les yeux.

Sa voix se fit plus douce, plus sensuelle, plus taquine. Bébé avait relégué son surnom, Bébé pour sa gueule d'angelot tombé de son balcon, Bébé pour la blondeur des blés de sa chevelure, Bébé pour ses dix-sept ans, Bébé pour cet enfant là, en face d'elle, qui ne savait pas quoi faire de ses pieds. Elle échoua sa main brune sur son épaule large et musclée et enquilla quelques pas basiques, l'invitant à la suivre. Ses yeux ne décrochaient pas de l'autre, l'esprit concentré sur cette main agrippée à ses côtes. Bébé, c'était pourtant un véritable petit homme qu'elle avait en face d'elle, elle s'en rendait compte un peu tard. Peut-être ses yeux bleus s'animèrent d'un étrange éclat.

Now did I take you by surprise ? with my hungry eyes


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adriel • time of my life

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