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 A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE

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Katharina E. Heisenberg
A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Rangpsy
Katharina E. Heisenberg

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MessageSujet: A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE   A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Icon_minitimeLun 15 Oct - 23:31



A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Tumblr_mbydfkjpjD1r6sfkto1_500
«On the edge of our wound,
Dawn has given me a room,
Where I can crumble. »
Son souffle est encore là, sur mes lèvres. Ça pique. Je passe ma langue dessus. Depuis ce baiser arraché, ma bouche était une friandise. Le sucre de l'allégresse pendait, mais, contrebalance, l'amertume des regrets dans ma gorge. Parce que je fuyais. Depuis, son image me renvoyait à la gueule ce "nous" qui n'a jamais vraiment existé. Petit mot qui s'effondre sur mon dos à m'en faire courber l'échine. Elle est ma délicieuse, mon péché, la tâche de ma toile que je voudrais vierge de défaut. Elle est ce qui me fait respirer.

Vivre.

Mais je pars, disparais. Et ça ne doit rien lui faire. Je ne suis qu'une patiente, qui apporte dans ses bras ses problèmes pour simplement repartir un peu moins chargée. Alors mon absence n'est rien. Rien.

Néant.

L'allégresse du moment s'est évanouie au creux de son cou. Je palpe ma poitrine à la recherche de mon coeur mais il n'est plus qu'un pauvre objet sans vie, empli de regrets. Ne plus la voir, ne plus entendre sa voix chanter mon nom au début d'une séance me fait pleurer la nostalgie des beaux jours. Elle m'a offert l'espoir. Moi qui ne voulais pas tourner la page, je voudrais désormais en écrire une autre avec elle. Écrire sur mes cahiers son nom, sans avoir la honte qui me serre l'estomac.

C'est une fille. Une femme. C'est une poitrine et de la douceur. C'est un elle qui te trouble et chamboule toute ta conception du monde. Ta conception de l'amour.
J'ai soufflé son prénom contre ses lèvres, croqué le fruit interdit qu'est son corps. Puis j'ai disparu. Égoïste fille qui ne veut pas affronter la vérité, je ne suis plus là pour lui offrir quelques mots pouvant expliquer ce geste. Ce baiser.

Je froisse le papier que j'ai entre les doigts. Je l'écrase, puis le jette. Geste prompt, qui se veut ferme. Ma frustration se dissémine peu à peu dans mon quotidien, m'offrant de nombreux gestes vifs, inhabituels. Quelques tics de langage, beaucoup de colère dans les yeux. L'hypocrisie s'effondre peu à peu. Car j'ai beau essayer, je ne suis pas forte. Je ne suis pas le personnage inébranlable qui arrive à berner tout son entourage. Depuis qu'elle m'a redonné vie, les afflictions de celle-ci se font plus fortes, plus difficiles à supporter. Car petit à petit tout s'écrase par terre, tout ce que j'aurais aimé être, tout ce que je m'étais construis. Je devenais quelqu'un de banal, quelqu'un qui ressent, qui est agité par les sentiments sans se retourner sur son passé.

L'amnésie oubliée.

« ...'Tain... » Étouffé entre mes dents. Je me lève, la fin du cours a sonné, je ne parle pas à mes "amis", factices. Mon regard se pose simplement sur le sol, il s'effondre et avec lui toute cette honte. C'est comme un réveil, une bonne dose de bonheur dans la gueule et le courage dans le sang. Mes pas me guident instinctivement, là bas. Là où je vis. Là où le monde devient mon monde.
Notre monde.
Ma main s'échoue sur le bois de la porte. Trois légers coups, le troisième moins puissant. Car la détermination repart aussi vite qu'elle m'avait saisie. Je veux disparaître, lui tourner le dos, fuir de nouveau, loin. Loin de ces bizarreries, plus près de la norme. Plus près des larmes.

Mais elle était déjà là.
Et avec son visage, ma voix qui tremble. Fausse perfection qui périt à ses pieds.

« Sara... Pardon... » J'inspire un grand coup, me reprends : « Je veux dire. Pardon, Madame Monroe... Je voulais juste m'excuser avant de... » Tant de déficiences chez l'excellence en devient risible. Puis, en un soupir est exprimé toute la morosité: celle de ne pas croire en ses propres paroles. « Avant de disparaître. »


(Ps: Le début du post est potable, la fin non.)
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Sara E. Monroe
Sara E. Monroe

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MessageSujet: Re: A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE   A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Icon_minitimeMar 16 Oct - 3:30

A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Tumblr_m9lv7970M51ru0hz5o1_500
« et mes rêves s'accrochent à tes phalanges
je t'aime trop fort, ça te dérange
»





Tu n'avais pas tout compris lorsque c'est arrivé. Tu avais simplement su ce qu'était vivre. Tu respirais. C'était un moment hors du temps, hors de tout, hors de vous. C'était vous. Ça avait duré quelques secondes, mais peut être une infinité pour vous. Tu avais quelque peu serré son poignet plus fort. C'était le seul signe physique que tu laissais transparaître. A l'intérieur c'était ton coeur qui battait trop vite, bien trop vite, le monde qui part, comme tout qui partait en fumée d'un éclat de doigt, de ses lèvres qui effleurent les tiennes. Tu l'avais su dès la première seconde, dès l'instant où dans ce couloir vos regards se sont croisés.
Quand tu étais avec elle, à la regarder, assise en face de toi, à te raconter sa vie comme une histoire, ses creux, ses doutes, son être, et que tu te contentais d'avaler une gorgée de ton thé sans la lâcher du regard, comme tu buvais ses paroles, quand ces séances te paraissaient infini, quand tu attendais cet instant dans la journée comme une libération.

Et puis voilà, c'était un jour parmi ceux qui suivirent, dans le ciel qui peu à peu se teintait de couleurs orangées, avec un soleil qui se cache derrière des nuages, comme pour fuir cette réalité. Tu venais de mettre une veste en laine sur tes épaules après avoir frissonné. Il faisait trop froid. Tu te levais pour aller te faire un thé, lorsque ces trois coups retentirent à la porte. Et alors que ton coeur battait plus fort, tu t'étais dirigée pour aller ouvrir la porte. Et si c'était elle ? Cette pensée te fit légèrement rougir, avant que tu n'ouvres. Et elle était là.
Tu te sentais libérée. Pour retomber quelques secondes après, en voyant les traits de son visage esquissés en une terrible tristesse.


    ▬ Que se passe t il...?



Tu n'eus pas à attendre longtemps avant d'en avoir la réponse. C'était comme si tu avais reçu un aller simple au fin fond de toi même, brutalement. T'avais envie de la supplier d'arrêter. « Sara... Pardon... Je veux dire. Pardon, Madame Monroe... Je voulais juste m'excuser avant de... » Et intérieurement, tu priais pour ne pas entendre la fin de sa phrase.


    ▬ Avant de disparaître.



Tu préféras avaler ta salive avant de répondre, la gorge nouée.


    ▬ Disparaitre... Je vois. De toutes manières, c'est impossible, nous n'avons pas fini notre travail au cours des séances.



Puis tu la fais entrer, lui tournant le dos, avant de retourner faire du thé. Ces mots résonnent dans ta tête. Disparaitre. Partir. Naturellement, tu n'en voulais pas, tu ne voulais pas de ça. Tu ne voulais pas qu'elle parte. Tu ne voyais pas l'intérêt du reste sinon. L'intérêt sans elle. C'était comme rien. Tu n'en voulais pas. Tu ne voulais qu'elle. Et rien d'autre.
Le temps que l'eau chauffe, tu te retournes, pour la regarder. Comment lui dire, comment la retenir ? Et pourtant, rassurer, donner les solutions, comprendre, c'était bien ce que tu faisais à longueur de journées, non ? Tu ne comprenais pas. Tu ne voulais pas comprendre.


    ▬ J'insiste sur ce point. Vous ne pouvez pas repartir... Encore. Vous n'êtes pas prête. Vous souffrez encore trop. Il y a encore du chemin à faire... Alors laissez moi vous aider. Vous prendrez bien une tasse de thé ? Asseyez vous donc.



Tu détournes péniblement ton regard du sien.


    ▬ Nous avons à discuter. A propos de vos raisons. Je me demande pourquoi cette décision. Du sucre ?



Puis tu reviens vers ton bureau, pour y poser deux tasses, l'eau, le sucrier, le thé. Lentement, tu entreprends de vous servir, et décide finalement de t'asseoir en face d'elle. Tu croises les jambes. Et avale une gorgée. D'un signe de main, enfin, tu lui fais signe de boire également. Un silence passe. Le jour disparait un peu plus encore. Comme elle s'apprêtait à disparaitre. Mais sans revenir.
Tu soupires, puis relève le regard vers elle. C'était presque beau, cette contradiction de vous. Tes yeux bleus qui fixent les siens, aussi sombres qu'une nuit fuyante. Tes cheveux clairs entre tes doigts, alors que les siens chevauchent ses épaules. Ta bouche maquillée alors que la sienne est nue. Tu fermes tes paupières durant quelques instants. C'en était presque indécent.

Enfin tu relèves la tête vers elle. Et tu murmures, comme un secret.


    ▬ Crois tu qu'il existe un endroit pour les gens comme nous ?




« de mille saveurs, une seule me touche
lorsque tes lèvres, effleurent ma bouche
»


(omg omg mais je aaah tu me tues. et après dix mille écoutes de la chanson d'aaron je préfère définitivement la tienne, faudra que tu me la passes :< ♥)







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Katharina E. Heisenberg
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MessageSujet: Re: A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE   A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Icon_minitimeJeu 18 Oct - 18:14

J'veux dire: https://www.youtube.com/watch?v=d1JD9z78h_w (Sinon ouais j'ai changé les couleurs de mon code mdr.)




A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Tumblr_mbziqdPRDU1rihdp1o1_500
« You're tearing me apart
Crushing me inside
You used to lift me up
Now you get me down »
J'ai toujours couru après la perfection, et te voilà. Ton visage ne trahis pas tes sentiments. Pas un rictus, pas un trait difforme qui vient déformer ta mâchoire. Rien. Néant. Tandis que moi, ma vue est brouillée par quelques larmes qui reposent au bord de mes paupières, prêtes à s'effondrer dès le moindre choc. T'es belle Sara. Horriblement belle. Ignoble beauté qui, malgré l'état de son interlocuteur, restait placide, stoïque, imperturbable. Je tremble, jusqu'à la moelle, jusqu'aux 21 grammes, jusque dans mes pensées. Je suis divisée, je ne sais plus. Pulsion de vie et de mort se battent.

Te serrer contre moi ou embrasser la solitude.

« Disparaitre... Je vois. De toutes manières, c'est impossible, nous n'avons pas fini notre travail au cours des séances. » Et j’atterris. A l'intérieur de ce bureau que j'avais si souvent voulu oublier. Mais tout revenait. L'embrasement de mon être avait laissé des traces et mes doigts brûlent lorsque je les pose sur le mur où elle avait collé son dos. L'amour, lui, infini, m'offre d'affreux frissons sous la douce torture de son parfum qui flottait dans la pièce. « J'insiste sur ce point. Vous ne pouvez pas repartir... Encore. Vous n'êtes pas prête. Vous souffrez encore trop. Il y a encore du chemin à faire... Alors laissez moi vous aider. Vous prendrez bien une tasse de thé ? Asseyez vous donc. » Elle impose une distance. C'est comme naturel chez elle mais exécrable pour moi. Je voudrais avoir un stylo, puis tout ré-écrire. Effacer ce « vous », mettre un « tu » ou pourquoi pas un « nous ». J'aimerais qu'elle me prenne la main et non qu'elle invoque ce besoin de psychothérapie. J'aimerais qu'elle m'aime. « Nous avons à discuter. A propos de vos raisons. Je me demande pourquoi cette décision. Du sucre ? » Je lève le bras, serre le poing, essaye d'articuler une quelconque réponse. Il n'en sort qu'une voix essoufflée, perdue, effritée par l'existence. « N-No... Je ne veux p-. » Et tout s’évanouit dans le silence, mon regard glisse sur le sol puis j'inspire un grand coup. Mes pas me dirigent vers le siège en face du bureau, je m'installe, muette.

Puis arrive la question, tant redoutée, qui pendait déjà dans mon esprit, glissait sur mes lèvres sans jamais parvenir à sortir. Elle, exprimait ce tout avec une simplicité que j'aurais pu jalouser.
Mais, au lieu de désirer sa place, je désirais son être. Son tout. Ses bras.
Son cœur.
« Crois tu qu'il existe un endroit pour les gens comme nous ? » C'est un doux murmure, comme une confession faite à son amie. Comme l'acceptation d'une partie de notre vie qui n'appartenait qu'à nous deux, sans aucun étranger pour aller chambouler nos pensées. Aucun sauf elle, sauf moi. Nous deux.

Je croise les bras, soutiens son regard. Toute la panique s'était dissipée, j'étais de nouveau moi. Ou plutôt, de nouveau celle qui se regardait jouer sa propre vie. Superficielle demoiselle aux artifices aussi grands que sa peur incessante du rejet. Je parle mais ce n'est pas moi. J'en suis ridicule. Essayer de mentir à sa psychologue en ayant les bras tremblants. Pauvre essai qui n'aboutira pas. Même moi, je le sais. Et pourtant, je souille ma langue en répondant, le ton se voulant détaché. « Je ne vois pas de quoi vous voulez parler madame. Du moins, si il faut soigner quelqu'un ici, ce n'est pas moi mais bien vous. D'ailleurs, je ne comprend pas pourquoi vous me demandez de rester. J'ai pris un autre psychologue à l'extérieur du bâtiment, depuis, je vais mieux. » Je me détruis, masochisme pervers qui contrôle mon corps, mes mots sont cassants, mes mots ne sont pas miens. « Vous devriez aussi prendre un psychologue si vous voulez mon avis. Tout d'abord, parce que vous n'êtes pas normale et très malade. Il faut vous apprendre à aimer de nouveau, aimer bien. Mais aussi parce que vous faites mal votre métier. J'étais tellement triste lorsque je venais vous voir, vous savez... Maintenant, j'ai arrêté. Maintenant, je vais beaucoup mieux. »

Puis je continue. Flot horrible de mensonges, de rancune, rancune envers moi-même. « Si je veux partir, si je vous évite, c'est parce que vous me rappelez tout ce que je ne veux pas être. Vous me répugnez. » Puis enfin, les derniers mots. Je plonge mon regard dans le sien, essaye de lui montrer ma -fausse- détermination. Car ces derniers mots sont pénibles à dire, mais se veulent pensés. « J'aime mon copain. Je suis amoureuse de Kalvin. Et vous, je ne vous aime pas. Arrêtez de vous obstiner, vous n'êtes qu'une connaissance. Moi, je suis en bonne santé. »

Seulement, Katharina.
Si tu dis tout ça, ce n'est pas pour elle.
Tu essayes simplement de te convaincre.

Et c'est pathétique.
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Sara E. Monroe
Sara E. Monroe

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MessageSujet: Re: A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE   A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Icon_minitimeJeu 25 Oct - 11:38

A quiver rushes in your blood, we’re the heartbeat of the world. - MONROE Tumblr_m8cy32PHVf1qamx07o1_500
« hold my breath as you're moving in
taste your lips and feel your skin
»





C'était presque aussi dur que la réalité.
On te félicitait souvent de ta gentillesse, de ta douceur. Au fond quelque peu naive. Mais ça plaisait, ça avait un certain succès. De ne pas être aussi désabusée que les autres, sans espoirs, toujours à regarder en noir et blanc, non, tu préférais une vie avec des couleurs pastel, accompagné d'un sourire. Seulement, ce n'était pas toujours le cas de tout le monde. Les gens n'aiment pas forcément les gentils, les bons. Alors à ce moment, tu prenais une grande inspiration, tu buvais une gorgée de ta tasse de thé, et tu souriais, malgré tout.
Aussi, en femme avisée, tu pris une profonde bouffée d'air avant de l'écouter te répondre.


    ▬ Je ne vois pas de quoi vous voulez parler madame. Du moins, si il faut soigner quelqu'un ici, ce n'est pas moi mais bien vous. D'ailleurs, je ne comprend pas pourquoi vous me demandez de rester. J'ai pris un autre psychologue à l'extérieur du bâtiment, depuis, je vais mieux.



C'était l'heure de boire ton thé.


    ▬ Vous devriez aussi prendre un psychologue si vous voulez mon avis. Tout d'abord, parce que vous n'êtes pas normale et très malade. Il faut vous apprendre à aimer de nouveau, aimer bien. Mais aussi parce que vous faites mal votre métier. J'étais tellement triste lorsque je venais vous voir, vous savez... Maintenant, j'ai arrêté. Maintenant, je vais beaucoup mieux.



Et de sourire.


    ▬ Si je veux partir, si je vous évite, c'est parce que vous me rappelez tout ce que je ne veux pas être. Vous me répugnez. J'aime mon copain. Je suis amoureuse de Kalvin. Et vous, je ne vous aime pas. Arrêtez de vous obstiner, vous n'êtes qu'une connaissance. Moi, je suis en bonne santé.

    ▬ Ça suffit, Katharina.



A nouveau, tu prends une gorgée. Restes silencieuse un instant, qui parait interminable. Puis tu lèves les yeux vers elle, croisant tes mains sur ton bureau, refusant de détourner le regard. Ton sourire s'efface, pour laisser place à une froideur voulue sans égale. Aussi froide que la logique que tu allais employer, puisque c'était ta seule solution.


    ▬ Premièrement, qui êtes vous pour dire que je suis malade ? Qui est la psychologue dans cette pièce ? Pas vous, il me semble. C'est drôle, de vous voir clamer une quelconque maladie que j'ai, uniquement pour vous rassurer. Vous préférez rejeter la faute de la réalité sur l'autre, sur le premier venu ? Faites vous cela également avec vos amis ? Si c'est le cas, je les plains, et je vous plains, Katharina, car cela n'est rien d'autre qu'un énorme déni. Se faire passer en victime, voilà qui est malheureux. Vous voulez la vérité ?



Tu te penches vers elle, étirant tes lèvres en un léger sourire.


    ▬ La vérité est qu'on a besoin du regard d'autrui pour se juger. Si ce regard ne vous plait pas, libre à vous de le dénigrer. De même, lorsque quelque chose nous atteint, on cherche en autrui un signe, une faiblesse similaire pour se rassurer, pour comprendre. Or, dans votre cas, vous n'avez rien trouvé. Vous n'avez rien trouvé de plus qu'un sourire. Aussi, vous refusez votre propre maladie, en tentant de me la mettre sur le dos. Ce qui est dommage, c'est que mes années de psychothérapie soient déjà finies, et que je sois déjà soignée. Je suis navrée Katharina, mais dans cette pièce, la seule malade présente, c'est vous. Et vous le serez tant que vous vous fuirez.



Puis tu hausses les épaules.


    ▬ Mais puisque apparemment vous vous sentez mieux chez un autre psychologue, allez y. Peut être que lui changera vraiment quelque chose en vous.



Enfin, tu te lèves, terminant ta tasse, et te tournes vers la fenêtre. En silence, tu regardes le paysage, comme si tu portais le deuil, le deuil de vous, de ce qui n'avait pu être, de ces balades sous les arbres couverts de neige que vous ne ferez pas. De ce baiser trop rapide un soir qui n'aurait jamais pu porter les promesses à réaliser d'un amour. Tu inspires, doucement. Ta tête vient s'appuyer contre la vitre, toujours sans dire un mot. Tu penses. Tu aimes penser à elle. Enfin, tu aimais. Maintenant ça te fait plus mal qu'autre chose. Tu aimerais voir en elle la douleur également, voir dans autrui une réalité inacceptable pour soi. Mais tu n'as pas le courage, pas la force de la regarder dans les yeux en cet instant. Tu ne veux pas y voir du vide. Tu dis de belles choses, pour te défendre, mais au fond, tu l'aimes. Et c'est quelque chose que tu ne pourras lui avouer. Puisque cet amour n'a pas lieu d'être, puisque au fond de son regard l'indifférence feinte te touche quand même.

Puis tu te décides à regarder en sa direction. Tu déglutis péniblement. Ca laisse un gout amer au fond de ta bouche.


    ▬ Je n'ai rien de plus à ajouter. Cette conversation est finie. A présent, sortez de mon bureau. Puisque vous avez trouvé quelqu'un d'autre.



Immédiatement, tu retournes ton regard vers la fenêtre. Au final, cette conversation n'était qu'un tissu de mensonges. Et il fallait encore s'écorcher pour qui sait, un jour, parvenir à la vérité.




« when the time comes baby don't run
just kiss me slowly
»




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