dude, you're confusing reality with porn again

Dean, c'est un peu le prof rêvé.
Vous savez, ce jeune prof de sport pas bien méchant, novice encore, celui que l'on surprend souvent à trottiner dans son éternel survêt rouge et blanc ou qui souffle sans arrêt dans l'acier inox de son sifflet. Dean, c'est aussi celui qui accepte (presque) toutes vos excuses sans jamais y croire vraiment et ferme les yeux sur vos absences si vous avez un joli sourire en défense. Il a les yeux qui brillent et le rire facile, et ses "courrez", "plus vite !", "Allez allez allez", sont agrémentés de cet accent grave et puissant, rocailleux, certifié 100% américain, sans colorant ni conservateur, tout droit sorti de son Kansas poussiéreux. Dean, on l'imaginerait bien en jean et veste en cuir, le parfait cow-boy d'un bon vieux western à l'américaine. On le verrait bien affalé au bar d'un saloon, mâchonnant du tabac à chiquer. Vous savez, le type avec un poncho à la Clint Eastwood, un colt à la ceinture, une paire de bottes usées aux pieds, exhibant une étoile métallique si caractéristique à la poitrine. On l'imagine un peu comme un shérif, un vrai.
Hmm, je me le ferai bien, le Whittemore, pourrait-on parfois entendre souffler chez les lycéennes, mais il demeure inatteignable et (presque toujours) parfaitement professionnel ; hormis une ou deux œillades entendues avec quelques-unes, monsieur est sage et bien trop respectueux de ses élèves, et - hm, c'est justement ça le problème.
De toute façon, il n'a que cinq amours dans la vie : sa voiture, Metallica, Led Zeppelin, les apple-pie et le whisky.
Drôle et bon enfant, il a toujours le mot pour rire et répond souvent présent pour rendre service à ses collègues et élèves. Plein de bonnes intentions, il ne cache en vérité qu'une vieille paresse de la vie qui le suit partout. Il a beau apprécier les séances explosives de rugby avec la marmaille hyperactive des PHY ou ces séances à pousser une horde de PSY réticents à s'essayer à l'athlétisme, ce qu'il préfère c'est tout de même bichonner sa petite merveille (une 67 chevy impala please, rien que ça) ou larver toute la journée dans son canapé, à siroter une bière tiède à même le goulot en se laissant gentiment lobotomiser devant une énième télénovéla mexicaine mal doublée.
En fait, on ne vous le cachera pas plus longtemps, Dean Whittemore est un vrai gosse. Il a, à peu de choses près, la même maturité que les bambins surexcités qu'il entraîne à la chaîne (ce qui explique sûrement la connivence adolescente qu'il partage avec beaucoup eux) À trente ans, Dean, c'est un peu le môme des adultes. Malgré son assiduité, il se fait d'ailleurs régulièrement réprimander par une partie du corps professoral pour son manque de sérieux chronique. (ne serait-ce que lorsqu'il fait publiquement du charme à ses collègues féminins) Ce grand gamin pourrait passer sa vie avachi devant la télé ou chantonner derrière le volant de son bébé sans jamais voir le temps filer. Il échange régulièrement avec ses étudiants, notamment avec les férus de musique et cinéma, et n'hésite pas à forger - sans même en être prié - les éducations musicales bancales de quelques ados complexés. Par contre, la technologie c'est pas trop son truc. Il n'a ni facebook ni twitter, et n'a même pris la peine de changer le lecteur cassettes désuet de sa bagnole. Il fronce le nez devant le dernier iPhone et s'émerveille devant les vieux 45tours des Rolling Stones. Dean est old school, and he regrets nothing.
On l'aura compris aussi, Dean n'est pas un intellectuel, c'est bien pour ça qu'il a fini dans l'enseignement sportif. Sinon, il ne faut pas rêver, il serait toubib ou PDG. De la fabuleuse génétique familiale, il a eu les bras, Sam la cervelle. (quoique, Sammy a hérité des muscles aussi, mais ça c'est une autre histoire, vous n'êtes pas censés le savoir) D'ailleurs, on ne sait pas trop comment il a fini prof, lui non plus d'ailleurs. Il voulait devenir mécanicien ou pompier, ce genre de métiers qui, gamin, le faisait rêver. Pour atterrir chez ces irlandais toqués, notre américain s'est un peu perdu, s'est retrouvé là par hasard, a juste du tourner au mauvais endroit au grand croisement professionnel de l'existence. Il n'a jamais eu la fibre paternelle lui, du moins le croyait-il, les gosses ça braille et fait pipi. Ces trucs-là portent sur le dos toute la misère humaine. Mais finalement, il les aime bien les jeunes, au fond - tout au fond. On ne dirait pas, mais on s'y attache à ces petites bêtes-là. L'EPS c'est bien aussi. Surtout sauver une donzelle en détresse de la noyade dans une piscine olympique, ou jouer les arbitres lorsque les jolies filles de septième année débattent au beach volley. Oh ouioui. C'est pas si mal la vie ici.
Puis il y a eu Greenberg.
Et là, les ennuis ont commencé.

i think it's because we're so awesome

don ϟ armure corporelle
détail ϟ permet à son épiderme de revêtir l'apparence et la résistance de la pierre. Sous l'influence de don, sa force se décuple quelque peu ; il est donc littéralement invincible sur le plan physique. Seulement, se pavaner en costume de La Chose toute la sainte journée ça casse un peu son sex-appeal - merci bien - donc autant que possible il évite.
maîtrise ϟ 10/10
dean&ses élèves ϟ il ne fait pas de véritable différence entre les classes. Chacune a ses caractéristiques et ses inconvénients. Il sait simplement qu'en général les psy sont difficiles à motiver, les phy pas aisés à contrôler, les spé complètement largués, et les elem ont un égo peu malléable. Mais hé, on fait avec. Et étant le coach des cheerleaders, cette team est toute particulière à ses yeux mais ce n'est pas pourtant qu'il les favorise en tronc commun, faut pas rêver non plus.
...Puis il y a Greenberg. Greenberg quoi.

... dude, where's the pie ?

Un rire sur-aiguë, typiquement féminin, ricocha doucement dans la petite chambre.

— Deaaan, arrête ! On avait dit qu'on révisait !
— On s'en fouuut. Aller.

Il scella sa bouche humide à la nuque galbée, mordilla faiblement la peau pâle, et glissa une main coquine sous une jupe un peu trop courte. L'adolescente hilare se tortilla entre ses bras.

Elle s'appelait Cassandra, il était Dean. C'était une jolie blonde, lui un châtain craquant. Elle était cheerleader, il était quarterback. Elle se trémoussait en mini-jupe rouge et blanche tandis qu'il jouait des muscles sur le terrain. C'était une gentille fille, Cassie. Une nana pas bien méchante mais pas très intelligente, qui pensait plus souvent à exhiber la couleur de sa culotte qu'à se rendre en cours. Lui était un garçon un brin bourrin, qui collectionnait les filles comme les heures de colle, un de ces mecs en plein dérèglement hormonal qui pensaient un peu trop avec son cerveau méridional. Un couple d'adolescents américains assez banal somme toute. Ils avaient tous deux dix-huit ans et étaient scolarisés à Stallone depuis six environ. Là, - si on écartait toutes leurs petites bavures, l'un ou l'autre allant à l'occasion voir ailleurs - ça faisait bien deux mois qu'ils étaient plus ou moins ensemble.

— Non, nooon. Il faut vraiment qu'on travaille ! Je ne veux pas rester ici un an de plus ! couina Cassie, en se dégageant en partie des lèvres chaudes de son petit-ami.
— Mais-.
— Je le supporterai pas si Tessa a son diplôme et pas moi.
— Mais on s'en fout de Tessa !
— C'est ma meilleure amie !

À la réplique un peu facile, Dean leva les yeux au plafond. Tessa était aussi une cheerleader, une petite brunette adorable qui avait tapé dans l’œil de Dean en cinquième année, mais qui avait le vilain défaut d'être particulièrement coincée. Elle avait déjà dédaigné maintes fois ses avances, et l'avait même claqué quand ses doigts audacieux avaient osé dérapé de la politesse. Depuis Dean la considérait frigide et donc totalement dénuée d'intérêt.

— Pfff.

Cassandra sourit à demi, et le repoussa un peu plus fermement, mais ne quitta pas ses genoux pour autant. Dean poussa un soupir dépité, et malgré ses terribles efforts - qui durèrent une agonisante dizaine de secondes - il ne put contraindre ses faibles pensées à s'attarder sur les pavés de révision qui patientaient sagement alors qu'il avait juste sous les yeux une charmante paire de cuisses qui appelait à la débauche. Et sans prévenir, il attrapa la taille fine, retourna sa copine, et pressa sauvagement sa bouche contre la sienne. Presqu'aussitôt, Cassandra gémit dans le baiser. Elle cintra les épaules masculines de ses bras minces, il la souleva. C'était gagné.

Finalement, Cassie et Dean ne travaillèrent pas beaucoup ce soir-là. Ils se perdirent dans l'appel des draps et d'un corps chaud, et il se révéla qu'ils manquèrent de peu de rater leurs épreuves le lendemain. Fort heureusement - par quel miracle, Dean se le demande encore - ils validèrent tous deux de justesse leurs enseignements et quittèrent la fameuse école de dons le diplôme en poche.

— — —

Si Dean avait toujours été un coureur de première catégorie - que ce soit pour rattraper un ballon ou cueillir de jolies midinettes en fleur - qui pratiquait régulièrement l'école buissonnière depuis sa plus tendre enfance, il n'en était pas de même pour sa cadette. Samantha avait quatre ans de moins que son aîné, elle était aussi appliquée et studieuse son frère était brouillon et ,

Conduire la chevy Impala 67 de papa, une nuit torride avec une fille, et passer du temps avec Sammy prenaient les trois premières places dans son panthéon du bonheur.

— Tu fais du mal à Sam, t'es mort.

Le blond laissa s'échapper un petit rire nerveux.

—

Dean demeura de marbre.

— Je déconne pas. Tu la blesses, je te tue. Littéralement.

La réaction fut instantanée et Dean put voir - avec une certaine satisfaction, il devait l'avouer - la pomme d'Adam de Jesse trembloter sous la peau.

— Je ne blesserai jamais Sam.
...

Il put déceler des esquisses de bouderie sur son visage. Ce petit pincement de lèvres désapprobateur qui n'appartenait qu'à elle. Ça le fit sourire.

— Désolé Sammy, mais il est hors de question que je te cède comme ça. S'il veut ta main, il a intérêt à préparer une sacrée dot.
— ...Dean.

Au regard désespéré de sa benjamine, Dean s'esclaffa.

— Et je t'ai déjà dit que c'est Sam. Sammy c'était la gamine de douze ans !

Elle n'avait même pas fini sa tirade qu'il était déjà parti. Samantha soupira bruyamment.

...

Alors il s'est noyé dans des aventures torrides et passagères.

Il ne touchait qu'aux filles légalement accessibles charnellement. Il ne voulait pas d'ennuis ; et surtout, il préférait les femmes, les vraies, à toute cette pluie un peu touchante de gamines qui entraient sur la pointe des pieds dans leurs corps d'adultes.



— I'M ALL OUT OF LOVE, WHAT AM I WITHOUT YOUUU