TIBER B. Layla A. Jackson

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Et que si tu bats trop fort, c'est pour mieux leur montrer, que toi et moi ne connaissons qu'une façon d'exister..

✂ Surnom : Lay / Rock mais la plus part l'appellent Jackson ✂ Age : 18 ans ✂ Année : 7eme ✂ Année d'arrivée : 7eme année ✂ Classe : PHY

Et sentir des caillots de rage venir boucher ma carotide.

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Avant d'être étendu par terre, je veux que pètent mes artères.

« Layla Jackson.... Retourne toi, les jambes écartées et les mains sur la voiture...
-Vous savez que ce que vous dite ça fait vraiment tendancieux ? »

Et voila, j'ai encore merdé, encore et toujours, et pendant que les menottes se referment sèchement sur mes poignets ma bouche dessine un rictus satisfait, comme si la douleur n'était qu'un plaisir parmi les autres.
C'est pas ma faute si j'arrive pas, si à chaque fois mes mots ne suivent pas le fil de mes pensées, c'est pas ma faute si j'ai une langue bien trop pendue et une tête bien trop dure. J'apprendrais jamais de toute façon et je suis là, toujours à faire la même bêtise, à revivre les mêmes emmerdes, sans savoir quoi faire pour améliorer ça. C'est dingue non ? Cette capacité à se foutre totalement de ce que le cerveau pense ! Je veux aller à droite et mes jambes vont à gauche, je veux reculer et moi j'avance comme une folle droit dans le danger. C'est tout. Je suis foutue. De toute façon ça se finit toujours pareil moi contre les autres, moi contre le monde, moi et mes poings contre votre face hideuse. Ca finit toujours pareil de toute façon : moi en sang et pleine de regret, d'avoir frappé jusqu'à ne plus pouvoir. C'est ça mon problème (enfin si y avait que ça, ça serait déjà bien ! ) : cette manie de frapper pour un oui pour un non, d'insulter et de se barrer en faisant un geste du majeur. Pas ma faute si mon corps réagit plus vite que ma tête, si l’instinct de survit prends le dessus. Sauf que moi il m'en faut peut pour me sentir menacé, un regard un peu trop insistant, un rictus méprisant et bam je frappe, encore et encore et encore. Chui foutue de toute façon...

« Cette fois ci Lay t'as vraiment merdé...
-Je sais Gab, je sais...
-Non tu sais pas je crois, cette fois ça sera pas la correctionnelle...
-Oh chouette j'en avais assez des fessées un peu trop gentilles !
-C'est des claques que tu vas prendre cette fois Lay, des claques...Tu t'en sortiras pas là bas !
-Je sais Gab.... Je sais...
-Non tu sais pas Lay...Là bas elles sont pires que toi... »

C'est drôle, cette sensation que plus rien n'a d'importance quand on a tout foutu en l'air, ce regard vide que j'aperçois dans mon reflet tandis que celui de Gabriel s'affole...Désolé Gab, désolé d'avoir encore tout fait foiré. Mais c'est pas ma faute si à chaque fois j'ai besoin de me rendre intéressante...Je me sens seule tu sais, je me sens vraiment seule dans ce trou à rats qu'est Londres ! J'ai besoin de prouver au monde que j'existe sinon j'ai l'impression que je finirais par me faire bouffer toute crue.
Peut être que je devrais avoir peur ? Demain je serais jugée ? Demains je serais déclarée coupable ? Et pourtant non, ce n'est qu'un frisson d'excitation qui me parcourt et je me demande ça sera quoi la prochaine fois hein ? Quand je sortirais pour tout recommencer... Ca sera quoi ? La peine de mort ? La perpétuité pour avoir tabassé un pauvre gosse dans la rue parce qu'il m'a craché dessus ? Mon dieu... Faut vraiment que j'aille voir un psy pas vrai ? Non ? Sûrement.

« T'as de la chance Lay, deux ans c'est pas grand chose, t'aurais pu avoir plus
-Je sais Gab, mais franchement tu crois que le juge pouvait me refuser quelque chose ? A moi et mes beaux yeux ?
-Déconne pas avec ça merde !
-Rooooh le petit Gabriel est frustré que je le trompe avec le juge tout rabougrit ?
-...Tu fais chier Jackson, pense ce que tu veux moi je me barre et compte pas sur moi pour te chercher dans deux ans...
-Je te demanderais jamais ça Gab, m'attends pas ça sert à rien. »

Et le voilà qui me tourne le dos, comme tout le monde, comme toujours. J'ai parlé trop vite encore et je l'ai blessé, je l'ai toujours blessé, moi mes mots et mes actes, je sais pas me taire, fermer ma bouche ou dire des choses qui plaisent, je sais pas rassurer avec des gestes, le prendre dans mes bras et le supplier de m'attendre. parce que j'en crève moi ! J'en crève de me dire que dans deux ans, je sortirais et qu'il sera pas là, surement autre part avec une autre fille, loin, loin, loin...Encore une fois j'ai tout merdé et pour une fois mon cerveau est d'accord avec mon corps : une larme puis deux ou trois, j'explose. C'est rare ces moments où je montre ce que mon cœur ressent, c'est rare que le sourire prenne la fuite pour laisser place à une moue dévastée, que mon rire se transforme en sanglot et que la dureté laisse place à la faiblesse. Je hais la faiblesse et je hais les larmes. Partout. Sur n'importe quel visage. Mais surtout sur le miens. Ca fait vraiment pitié. Et de la pitié est-ce que j'en ai moi ? Hein ? ...Je sais pas, je sais plus. Je sais juste que je suis foutue.

« Bienvenue en enfer Jackson, ici c'est moi qui fait la loi, rentre ça bien toi dans le crâne pour les deux années qu'on va passer ensemble mon chou...J'ordonne et t'exécute
-Oh merde je savais pas que j’atterrissais dans un trip SM moi... Mais si tu kiffe ça ma belle je préfère tenir le fouet hein... »

Nous des coups du sort on en a connu cent

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T'as une cage d'où t'échapper, des trippes à m'arracher,

✎ Don : Necromancie
✎ En détail : Bon en gros c'est simple, Layla maitrise les cadavres (glauque ? Non... )
✎ Maitrise : Layla ne maitrise pas son don, mais vraiment pas. Elle vient juste d'arriver à Aisling donc bon c'est pas comme si elle avait des années de maîtrise non plus hein ? Grace au bracelet qu'elle porte, son don est vraiment canalisé et du coup elle fait des conneries du genre : oooh un cimetière cool, allons faire un remix de Thriller, je ferais Michael Jackson, on a le même don en plus !
Sinon elle arrive pour le moment a maîtriser les petits cadavres, genre oiseau ou insectes ou petits rats, mais seulement pour une très courte durée, sinon elle s'épuise très vite. Après quand elle est en colère, joyeuse, bref des émotions forte et tout son don a tendance à se déclencher assez facilement, donc vous étonnez pas si vous voyez l'araignée que vous venez d'écraser se mettre à danser la gigue quelques secondes après ! Enfin son don l'épuise très rapidement puisqu'elle le maitrise pas vraiment et qu'elle a tendance à mettre toute son énergie dedans.
✎ Layla & les AUTRES : Layla ne fait pas vraiment de différence entre les 4 classes, elle comprend pa =s vraiment le principe et ces pseudo guerres. Bon c'est vrai, elle a tendance a frapper facilement les PSY ou les ELEM a cause de leur grande gueule et de leurs airs dédaigneux mais bon. Pour elle c'est l'individu qui l'intéresse, pas son don ou sa classe, juste sa personne.
Après elle aime bien sa classe, quoi qu'un peu trop fouteur de merde de temps en temps ! Les SPE quant à eux ? Elle adore leurs fêtes, heureusement qu'ils sont là pour apporter l'alcool !

Et j'ai gardé dans la gorge le gout du Sans.

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Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira...

GABRIEL

Jackson, encore une nouvelle famille a débarquer dans le quartier, encore une famille complètement paumée sans rien, sans avenir ni assurance...Comme nous. Je me souviens de leur voiture brinquebalante et de leur visage fatigué, je me souviens de ce bébé que la femme serrait si fort dans ses bras. Layla. Oh Layla si j'avais su, si j'avais seulement su ce qui aller nous arriver, j'aurais forcé tes parents, là, maintenant, à retourner chez eux, vite , très vite, de là d'où ils venaient. Mais je le savais pas.

Les Jackson étaient une famille banale, silencieuse, aussi pouilleuse que les autres. Une mère qui enchaînait les petits ménages et le père bossant d'arrache pieds dans un garage auto, pas des savants quoi mais c'était déjà mieux que mon père en prison et ma mère inexistante non ? Je sais pas comment tout a commencé mais petit à petit je suis devenu un peu comme leur deuxième enfant, le fils qu'ils n'avaient jamais eu et qu'ils n'auraient jamais eu. Et c'est là que j'ai rencontré Layla. Un beau bébé, braillard comme pas deux mais qui se calmait étrangement lorsque je la serrais dans mes maigres bras. Layla. Je me suis dis que toujours, toujours je la protégerais. Mais j'ai échoué.
On a mené une vie tranquille les premières années, j'ai vu Layla marcher, j'ai vu Layla parler, j'ai vu Layla rire et sourire, l'innocence même qui me donnait envie de survivre. C'était la gosse qui rigolait tout le temps, toujours heureuse et légèrement surexcité, le genre de gamin qu'on a bourré de vitamine C sans s'en rendre compte quoi ! Elle était la, le soir, à caresser mes joues mal rasées et déchirées, à me demander pourquoi est-ce que je saignais du nez ou autre. Pourquoi ? Pourquoi... Oh Layla, je voulais pas que tu grandisse, je voulais pas que tu découvre que le monde dans lequel on vivait n'était pas rose mais bien trop noir. Je voulais pas que toi aussi tu prenne des coups, pour ton sourire, pour ta couleur. J'ai décidé de devenir flic pour toi Layla. Pour pouvoir enfermer toute cette vermine qui pourrie dans les rues, pour que jamais, jamais, jamais quelqu'un lève un jour la main sur toi ou bien t'embarque dans la spirale de la drogue, je voulais que tu reste pure Layla, blanche comme la neige d'hiver. Mais j'ai raté pas vrai ?

Dix ans déjà et moi je fête ma vingtaine. Jfais vieux par rapport à toi, et ça me rend tout drôle. Et ça me rend triste parce que traîner avec moi ça fait ringard, enfin c'est ce que tu dis. Et tu t'éloigne pour te rapprocher de ce petit groupe de gamin, tes potes de l'école comme tu dis, tes potes un peu plus vieux aussi, un gang, un groupe, beaucoup qui tourneront mal en fait. Et ça me fait peur. Tu traine le soir tard dans la rue, une fois même je t'ai surprise avec une cigarette entre les lèvres. Mais merde Layla, merde.... T'as que dix ans...Mais j'arrive pas, parce que le soir tu reviens toujours vers moi, dans mes bras, à caresser mes joues déjà mieux rasées et à me demander pourquoi est-ce que le frère du gros Tony s'est fait arrêter, que devrais pouvoir faire quelque chose pour ça non ? Mais non, non, moi chui qu'un étudiant encore, un bleu, un débutant, je peux rien Lay, je peux rien...Juste te serrer contre moi pour que tu t'endorme enfin.

« Lay...Pourquoi tu traîne encore avec Tony hein ? Pourquoi tu traîne toujours du côté du club de free fight ? »

Elle me regarde, ses grands yeux bleus rieurs et la bouche amusée, allongée sur le canapé, la jupe mal ajustée.

« Voyons Gab t'es pas mon père ! Je te demande pas avec qui tu couche le soir moi non ? »

Douze ans et déjà ce langage. Ça me tue. Je la vois moi, le soir quand elle enlève son pull, ces marques sur les bras, ces coups qu'elle camoufle un peu maladroitement avec du fond de teint. Pourquoi est-ce que j'arrive pas à lui demander d'arrêter de traîner avec la bande de Tony hein ? Pourquoi est-ce que je peux pas lui demander d'arrêter de fréquenter ce club pourris ? Elle me raconte plus rien depuis que chaque jour je serre mon holster autour de ma taille. Pourquoi est-ce qu'elle comprends pas que je fais ça pour elle hein ? C'est juste pour elle et uniquement pour elle que j'ai décidé de coffrer les enfoirés dans le genre de ceux avec qui elle traine...

Lay elle grandit vite, beaucoup trop vite, jla reconnais de moins en moins chaque jour, la petite fille que je connaissais a disparut pour laisser place a cette femme/enfant, et ça me tord de la voir chaque soir rentrer un peu plus tard, un peu plus amoché. Hier je l'ai récupéré au poste à minuit, arrêtée pour avoir volé de l'alcool dans l'épicerie du coin avec ses amis, ses parents étaient fous mais j'ai promis d'étouffer cette histoire, ça ne se reproduira pas de toute façon. Pas vrai Lay ?

« Dis Gab....Embrasse moi....
-Pardon ? »

Ses lèvres contre les miennes, son corps chaud pressé tout contre moi et je frissonne. Pourquoi ? Pourquoi je peux pas empêcher mes mains de la toucher, pourquoi je peux pas réussir à me détacher de ses yeux trop gris ? Et ce baiser me laisse un goût amer de tabac froid entre la gorge.

LAYLA

Je sais pas ce qui m'a pris, je sais pas pourquoi jl'ai provoqué, tout va trop vite, tout va trop loin, et bon dieu ce que j'aime ça. Papa serait fou. Maman pleurerait sûrement. Serais-je amoureuse ? Est-ce ça le désir ? La passion ? Ca fait mal, un peu, beaucoup, ça me fait pleurer, et il pleure lui aussi. C'est idiot pas vrai ? On sait qu'on ne pourra jamais vivre ensemble, on est trop différents, trop, éloignés, lui le bien et moi le mal, lui la justice et moi la coupable....Oh Gab, serre moi un peu plus fort, j'ai peur pour toutes les conneries que je fais, toute cette drogue, ces bagarres, ces règlements de comptes. Mais c'est plus fort que moi ! A chaque fois je reviens encore et encore, avide d'un peu plus de sang, de violence et de haine. Quand mon poing s'écrase sur leur visage si tu savais comme je me sens forte !

« ….Lay.......
-Oh commence pas à me faire la leçon Gab ok ? C'est moi qui t'ai sauté dessus pas l'inverse...
-...Je..C'est pas possible Layla, j'ai dix ans de trop.
-Eh bien on a qu'à arrêter ? Non ? Tu sais on a fait que coucher ensemble c'est pas comme si on était lié non plus ? 
-Arrête. »

Il est fort, trop fort. Un homme déjà, tandis que moi je suis qu'une gamine qui joue dans la cour des grands. Et cette fois ci c'est lui qui m'embrasse, incapable de bouger je me contente d'accepter. On est foutu pas vrai ? On est foutu.... Oh Gab... Gab....Demain la mauvaise surprise que tu auras en te levant...

Gabriel est fou, mes parents sont fous, tout le monde est fou. Mais j'ai merdé. C'est con hein ? Prise la main dans le sac comme une débile, j'ai volé encore une fois. Et cette fois ci on a retrouvé, en plus de mon butin, la came que je devait vendre dans la soirée. Bien, bien bien... Et me voilà, devant le juge. Délinquante juvénile, ça sonne bien non ? Et pendant que Gabriel me passe les menottes aux poignets et m'enferme dans ma cellule en attendant ma peine je rigole doucement. Je vais passer un an loin de tout, un an dans une foutue prison pour gosses, un an... Et bon dieu ce que j'ai peur, je flippe tellement...
Je pars pour revenir quelques mois après, je replonge, encore et encore. Mes parents n'en peuvent plus, mon père me gifle, ma mère m'insulte. J'ai tout fait foiré, leur douce utopie Irlandaise....

« Lay ! Mon dieu... T'as encore grandis !
-Tu dois être contente, y a plus de matière à tripoter comme ça !
-...Bon sang Layla, arrête de sortir des trucs comme ça s'il te plaît ! T'as 15 ans ! »

Et c'est toujours la même rengaine, dès que je rentre il me critique, on s'engueule et on finit par s'embrasser jusqu'à ne plus en pouvoir. Au club de free fight on me reproche cette relation, on dit que ça n'apporte rien de bon de fréquenter un flic. Je pense que Tony est juste jaloux...Mais bon. Du moment que je continue à vendre sa came de merde, à venir boxer au club et puis que je règle deux ou trois affaires pour lui avec mes poings il a rien a dire. J'aime bien l'ambiance du club, y a pas beaucoup de filles, ils rechignent à les faire bosser, ils préfèrent les garder pour la nuit. Enfin voilà les mecs sont cool, on rigole bien. Mais Gab veut plus, il veut m'arracher cet endroit, il dit qu'il en peut plus de me protéger, qu'il souffre quand il m'arrête la nuit en soirée, quand il me voit en train de fumer, entrain de boire, entrain de frapper. Je crois qu'il connaît pas le terme liberté.


Et puis j'ai tout foiré. Comme une idiote. On était trois, un peu bourrés, un peu énervés, à faire la fête un peu trop tard. Tony a commencé à frapper le mec parce qu'ils nous avait mal regardé dans la rue. Le gars a voulu se défendre et puis Tony à continuer à frapper, encore et encore et encore. Jack et moi on rigolait, on encourageait, on sifflait ce connard qui savait même pas frapper. Et le sang coulait. Coulait beaucoup trop vite. Le lendemain Gabriel me passait les menottes aux poignets, c'était pas un jeu cette fois ci. Étrangement y avait que Jack et moi au poste, plus Oscar. Pourquoi est-ce qu'il était là ? J'en savais rien. Sûrement pour une de ses conneries habituelles...Bref. On nous a fait tout un topo, on nous a demandé de tout raconter et Jack a craqué. Je dois avouer que j'en menais pas large non plus.Et puis tout s'est enchaîné très vite, très très vite.

« T'as été jugé comme une adulte Layla, pour l'exemple. Tu comprends ? 5 ans pour non assistance à personne en danger...Le mec aurait pu crever et t'en aurais pris pour plus ! Aux Etats Unis on t'aurait éxécuté...
-Gabriel...
-Laisse moi finir ! Tu prends 2 ans fermes, et si, je dis bien si, tu te comporte bien, si jamais on a rien a te reprocher, si tu survis sans faire vague....Tu pourras sortir. 2 ans c'est long mais c'est moins que 5. Fais pas tout foirer Layla. »

J'avais tellement peur de la prison, de tout ce qu'on pouvait raconter sur là bas, sur la violence, sur les personnes enfermées....J'étais pas comme eux... J'étais pas comme eux... Mon dieu mais merde...J'étais comme eux.
J'étais pas la seule à tomber, y avait Jack aussi, et Tony qu'on venait de rattraper. Lui par contre... hahahaha qu'est-ce qu'il avait pris...Et enfin Oscar, je lui avait bien dit que la drogue finirait par le faire plonger...

« Dis Gab...C'est égoiste de te demander de m'attendre ? Je te promets, je te promets Gabriel, je te promets que je ferais pas tout foirer. Tu sais quoi ? Je vais bosser là bas, je vais bosser dur et quand je sortirai... Quand je sortirai tu sera fier de moi !
-Je...D'accord Lay. »

Regard fuyant, mon cœur se sert. Je suis allée trop loin cette fois.

Une année passée derrière les barreau et ça vous change un homme, je vous promets. Moi je me suis fais toute petite. J'ai vu un psy, contrôler ma colère, des trucs de merde dans le genre. J'ai repris les cours et j'ai continuer la boxe. Y avait plus qu'Oscar pour m'écrire encore. Depuis qu'il était sorti, chaque semaine, une lettre, me parlant de tout et de rien mais jamais de Gab....Jamais... Et ça me rendait folle. Où était-il passé hein ? A chaque fois que je lui téléphonais aucune réponse, mes parents restaient vagues et aucune visite. Aucune. Alors qu'il m'avait promis d'attendre....Promis...Et puis un jour cette lettre est arrivée, cette foutue lettre que j'ai déchiré et brulé.

« Hey Calamity.
Tu sais, il ne fais pas vraiment bon dehors. Le monde bouge un peu trop a mon gout, tout change trop vite. Je ne m'y fait pas. Il y a toujours cette odeur de pourri qui infeste mes narines, je n'imagine pas pour toi. Je crois que les gens deviennent fou, vraiment. Lay, il faut que je te dise. J'ai été au commissariat hier. Il était là, avec ses affaires et ses cartons.
J'ai pas compris, encore j'ai joué au con. Je lui ai demandé ce que c'était son problème, ce qu'il comptait faire, si il avait une mutation. Mais c'était pas ça. Et il était la avec sa belle gueule, son sourire forcé, et ses sages décisions. Calamity, il à filer, il s'en va, c'est fini. Il a dit qu'il voulait partir, tout laisser.
. Et tout recommencé, avec sa pétase caché la bas, bien sagement en attendant que je baisse d'un ton. Je te jure, moi non plus j'ai pas comprit je lui aurais bien fait bouffer sa plaque et toutes ses autres conneries entassé dans son carton. Calamity, je suis désolé.
. J'ai rien put faire, j'ai pas put le retenir, retourné son bureau, ça l'a même pas fait réagir. Calamity, le monde est pourri. Il change trop vite. Je l'aime pas. Je suis désolé de t'annoncer ça comme ça.

Je veux bien détruire le monde, le sien, ou le mien si tout pouvais redevenir comme avant. Si tout pouvais aller bien. Mais je ne suis pas assez utopiste pour croire a tout ça. Pardonne moi, et soit forte. Je sais que t'es solide, une Calamity ça ne tremble pas. J'aime pas ce monde. J'aime pas ce qu'il devient. Calamity, j'aime pas quand t'es pas là.

Ne soit pas trop imprudente.
Billy
 »

...Oh Oscar, Oscar, Oscar pourquoi, pourquoi m'infliger ça ? Pourquoi ? J'ai hurlé, j'ai crié, j'ai pleuré, j'ai cru que j'allais crever. Comme si on m'arrachait un truc, au fond de moi...Il pouvait pas me l'annoncer en face ? Venir jusqu'ici ? Me prendre les mains et m'expliquer que nous deux 'était terminé ? Non, mais non...Quel lâche, quel con.... J'ai frappé mes mains contre le sol jusqu'à ne plus rien sentir, j'ai hurlé jusqu'à ne plus avoir de gorge, j'ai pleuré jusqu'à ne plus avoir de larme. Isolement. Pourtant c'était pas moi la fautive ! C'était pas moi...


« Jackson ! Tu vas nous manquer chérie ! Reviens vite nous voir !
-c'est ça les salopes, comptez pas sur moi pour refoutre les pieds ici ! 2 ans c'est beaucoup trop !
-Tain chanceuse.... moi je pourris ici pour 5 ans encore
-Ha bah ça hein ! Fallait pas faire la conne ma vieille !
-Allez casse toi ! »

Mon carton sous le bras, je franchis les grilles. Libre. Enfin. Le soleil sur ma peau, ça me fait rire. Bien sur personne.Sauf mon père peut être. Bon sang ce qu'il a vieillit, et toujours aussi grincheux ! Une accolade, un sourire, bon sang ce que ça fait du bien, j'en pleurerai presque.
A la maison on fait comme si tout allait bien, comme si tout était normal, sauf qu'il manque un truc,une chose, quelqu'un. Sa chaise et vide, sa chambre aussi, juste une écharpe, un reste de son odeur. Je l'aime. Je l'aimais. Je le hais. Et cette nuit dans le jardin, alors que les larmes m'échappent à nouveau, je vois danser autour de moi le corps mort d'un petit oiseau tombé trop tôt du nid. C'est étrange, plus mon sanglot se fait violent et plus la danse est frénétique, comme s'il tentait de me faire rire. J'ai cru être folle, pendant un instant. Et puis le lendemain je recevais une lettre, Aisling, cette école où Oscar avait passé sa scolarité, cette école de fou comme on disait, me demandait de venir. J'avais un don. Quelque chose en moi s'était réveillé. Un peu tard, beaucoup trop tard. Mais qu'importe, c'était là, maintenant.

« Nécromancie ? N'importe quoi... On est pas dans un putain de MMO que je sache !
-Hum..Non mais c'est la vérité. Votre bras s'il vous plait ?
-Pourquoi ?
-Votre don Jackson, votre don... Nécessite un bracelet de protection.
-Pour me protéger ? Pourquoi me protéger ?
-Pas vous. Nous. »

Et le contact froid se fit sentir, rappelant avec douleur l'acier des menottes. C'était parti, Aisling hein ? Pourquoi pas après tout...On m'offrait une nouvelle chance, ma dernière sans doute, j'aurais été idiote de refuser pas vrai?

Reyna

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Respire. Inspire moi

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