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 Tommy Tom, le petit Tommy.

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Tommy B. Wayne
Tommy Tom, le petit Tommy. Rangpsy
Tommy B. Wayne

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It's a kind of magic.
Age du personnage : 17
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Tommy Tom, le petit Tommy. Vide
MessageSujet: Tommy Tom, le petit Tommy.   Tommy Tom, le petit Tommy. Icon_minitimeMar 7 Aoû - 1:13

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TOMMY BORISLAV WAYNE. 17 ANS. 6EME ANNÉE. NOUVEL ÉLÈVE. AMERICANO-RUSSE. PSYCHIQUE. SCANNER D’IDENTITÉ.


Tommy. C’était le surnom de votre ours en peluche, j’imagine ? Ou alors celui de votre ami d’enfance. Tommy, ça vous rappelle des jours clairs et bienheureux, ça vous fait penser à l’enfance, vous donne envie de courir dans les champs de blé sans se soucier du reste du monde, de voler, rire, jouer dans l’insouciance la plus totale. Tommy, Tommy. Vous imaginez la douceur, la tendresse. Un grand sourire perché sur les lèvres de ce gamin, qui vous regarde avec ses grands yeux clairs remplis d’espoir et de joie. Vous prenez alors la main de cet enfant, et vous courez avec lui. Où ? Vous-même vous ne savez pas. Vous avez juste envie de fuir subitement toutes vos emmerdes, d’aller dans ce pays merveilleux qui semble être le sien, où il fait toujours beau, où le printemps et l’été ne laisseront jamais place à l’automne déprimant et l’hiver glacial. Vous vous dites que Tommy, c’est inné chez lui. Une maladie, la maladie de la joie de vivre qui, contagieuse et perfide, s’insinue lentement dans vos veines, vos gestes, votre visage, et vous colle cette envie de bouger, de plaisanter, et d’arrêter de broyer du noir. Parce que, quand vous pensez au nom Tommy, vous ne pouvez pas continuer de vous morfondre dans votre vie pathétique. Et quand vous le connaissez, Tommy, vous savez que vous devriez faire comme lui.

Alors, quand un pote va vous dire « Ouais j’ai un Tommy dans ma classe ! », vous avez du mal à imaginer quel genre de personne ça peut être. Et vous le voyez arriver. Au début, vous ne comprenez pas vraiment pourquoi il s’appelle comme ça. Frôlant les 1m80, grand, élancé et surtout bien bâti. Sportif, vous le savez au premier regard. Vous le voyez passer d’un geste superficiel sa main dans ses courts cheveux sombres, poser avec nonchalance son sac sur la table, et partir voir ses potes. Une grande claque dans le dos en salutation. Vous regardez votre pote, en vous imaginant qu’il va vous dire « Ah non je me suis trompé, c’est celui qui fait 30cm de moins, à côté, et qui a l’air d’une grosse victime. » mais non, il fixe son soi-disant Tommy, un sourire éclaire son visage, et il se met à rire. Vous ne comprenez plus grand-chose, alors vous vous retournez vers l’inconnu, et vous l’observez. Tous vos préjugés de beau gosse sombre tombent d’un coup en voyant le soleil illuminer ses traits, le bonheur faire rayonner son corps. Vos lèvres s’étirent, et vous ne pouvez vous empêcher de soupirer, content que votre journée débute si bien. « On l’appelle Sunshine, entre nous. » vous jetez un bref coup d’œil à votre ami. Et cette fois, vous êtes nullement surpris. Il lui correspond parfaitement, ce surnom.

Tommy, vous avez subitement envie d’aller lui parler. Il est super sympa parait-il. Il sourit, il rit, tout le temps. Ça lui donne un air un peu bête, mais il est tellement mignon que vous lui pardonnez immédiatement. Vous vous êtes renseignés sur lui. Les filles rougissent, balbutient, puis commencent à vous sortir sa biographie complètement –fruit de nombreuses heures de stalkage, vous comprenez aisément- en ayant l’air de parfaites idiots bercées par l’illusion de l’amour. Elles vous rajoutent d’un air confident que Tommy possède un petit côté mystérieux lié à l’arrêt brutal du baseball et le fait qu’il n’en parle jamais sérieusement. Vous vous retenez de lever les yeux au ciel et soupirez intérieurement. Les garçons simples ne conviennent décidément pas à la gente féminine, il faut qu’elles aillent leur inventer des secrets et des passés traumatisants pour les rendre encore plus attrayant. Toujours est-il que la quasi-totalité du lycée est unanime sur leur Sunshine. C’est un peu leur grande mascotte, qui illumine votre journée d’un simple regard, le mec classe qui va parler à tout le monde sans distinction et se comporte de la même façon avec le lycée entier, même les professeurs. Alors, bien sûr, vous en avez rencontré, des personnes qui ça agace. Des gens vraiment grognons qui le trouvent détestables, ou d’autres qui pensent qu’on ne peut jamais parler sérieusement avec lui. Et peut-être que, finalement, ils n’ont pas tort. Peut-être qu’on ne peut pas être sérieux avec Sunshine.

Parce que, parfois, son pouvoir ne marche pas. Parfois vous arrivez le matin d’une humeur tellement morose que même lui, s’avançant gracieusement et vous saluant avec son sourire éclatant, ne peut rien changer à cela. Vous essayez de lui faire comprendre. Il ne comprend pas. Vous commencez à vous énerver. Il rit en se passant la main derrière la nuque, parce que vous le mettez mal-à-l’aise sans le savoir. Vous serrez les poings. Finalement, il s’excuse et vous dit qu’il reviendra quand vous irez mieux. Il fuit, Tommy, il fuit les gens malheureux. Il ne veut pas entendre parler de vos problèmes parce qu’il les trouve complètement superficiel. Dans cette vie, on ne devrait pas avoir à se plaindre, on devrait juste profiter. Il ne vous dit pas, mais il n’est pas hypocrite, alors il s’en va. Ce n’est pas l’homme de la situation quand vous avez décidé d’être malheureux, quand vous voulez du réconfort. Il n’est pas doué pour ça Tommy. Il est doué pour vous faire sourire, rire, pour vous donner envie de balancer vos problèmes par la fenêtre pour courir avec lui dans les champs. En revanche, quand il s’agit de les affronter, il ne sera pas à vos côtés. Il ne peut pas, tout simplement. La phobie de la tristesse presque.

Le seul cas de figure où vous verrez Sunshine sérieux, c’est quand il s’agit du harcèlement ou de la bagarre. C’est un pacifiste convaincu, vous ne le verrez jamais lever la main contre une seule personne, quoique cette dernière puisse faire. Si vous l’énervez, il se contentera de vous ignorer. Le pacifisme, vous pensez que c’est mignon. C’est toujours mignon un pacifiste, c’est gentil et ça ne fait pas de mal, c’est un petit enfant qui croit que la vie est rose. C’est juste se tromper complètement. Ne pensez jamais que Tommy croit que le monde est adorable. Il en a vu assez dans sa vie pour comprendre que les hommes n’étaient pas des anges. Et pourtant, il refuse de voir la menace et la violence comme une solution.

L’autre cas de figure où vous pourriez voir Tommy sérieux est quand il joue au baseball, ou pratique du kendo. Sauf que cela n’arrivera plus jamais. Vous ne savez pas pourquoi, et il en est de même pour tout le reste du lycée. Les rumeurs vont bon train sur ce sujet. Pourquoi leur Sunshine a arrêté le baseball alors qu’il semblait destiné à une carrière presque internationale, avec des demandes de recrutement de club à sa sortie de lycée ? Pourquoi est-ce que le garçon qui parvenait à faire inverser les scores lors des rencontres inter-écoles de sport ne pratique plus aucune activité physique, et ce du jour au lendemain ? Vous lui avez posé la question. Il vous a répondu en riant que ça ne l’intéressait plus. Vous avez insisté. Il a continué de rire. Vous vous êtes énervé. Et là, vous avez vu son visage se figer, son sourire disparaitre. Ses yeux se sont teintés d’une certaine tristesse, et il vous a répondu que cela ne vous concernait pas, avant de tourner les talons et de s’enfuir presque. La curiosité est un mauvais défaut.

Ce que vous ne saurez jamais, ce que la plupart de ses amis ne savent même pas, c’est que Sunshine a une faiblesse cardiaque. Une malformation que personne n’a vu à la naissance, héréditaire, et qui s’est développé en grandissant. Lui qui s’amusait bien en sport a vu sa vie changer du jour au lendemain où il a atterri à l’hôpital. Mais il ne vous en parlera jamais. Il ne veut pas de compassion, de tristesse, de peine pour lui. Il en a déjà assez eu de la part de ses parents. Ces deux-là, rongés par la culpabilité de ne pas avoir su avant et le sentiment d’avoir été mauvais, qui ont totalement paniqué, se sont mis à lui interdire toute activité requérant le moindre effort physique, comme s’ils l’enfermaient dans un cocon. Face à leur panique, Tommy ne pouvait que sourire. Il ne pouvait pas être plus triste qu’ils ne l’étaient déjà. Il ne pouvait pas s’enfermer dans une bulle de terreur comme ils le faisaient. Sinon la vie n’aurait plus aucun sens, autant terminer enfermé chez soi. C’est pour ça que Sunshine a continué de rire sans s’en préoccuper. Ne soyez pas en colère après lui parce qu’il vous cache des choses. Il a juste peur de votre réaction, que cela vous peine. Qu’à chaque chose qu’il fasse, vous lui disiez « T’es sûr que ça va aller ? ». Il n’en a pas besoin. Il préfère vous voir sourire. C’est tellement plus beau.





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• Don : Scanner d'Identité.
• En détail : Le scanner d'identité permet en temps normal d'accéder aux informations personnelles de la personne. Pour cela, il faut que Tommy regarde la personne dans les yeux. Les informations arriveront dans son cerveau directement, entrainant par la même occasion une migraine.
• Maitrise : Tommy ne maitrise pas du tout son pouvoir. Il est à Aisling depuis quelques semaines seulement, et ce dernier ne s'est manifesté que quelques fois de manière totalement imprévue, avec des migraines. Tommy a peur de son pouvoir car il le trouve incontrôlable. Il ne peut accéder qu'aux informations basiques de la personne, comme le nom et prénom, âge et sexe de la personne, ainsi que la classe d'appartenance. Il ne souhaite pas apprendre à le développer plus, car il trouve cela dérangeant pour ses interlocuteurs, mais il est décidé à apprendre à le contrôler.
• Lui & les ELEM : Tommy aime tout le monde. Les ELEM le trouvent surement beaucoup trop simplet à leur goût.
• Lui & les SPE : Tommy aime tout le monde. Il s'entend bien avec les SPE car il partage leur côté rêveur, et dort souvent en classe avec eux.
• Lui et les PHY : Tommy aime tout le monde. Peu de personnes comprennent pourquoi il est PSY au lieu de PHY. Ce sont les personnes avec qui il traine le plus, car il partage énormément de leur personnalité.
• Lui et les PSY : Tommy aime tout le monde. Il ne s'intègre pas très bien dans sa classe, vu qu'il est arrivé au cours d'année et n'est pas assez intelligent, en plus d'être trop désinvolte pour le niveau demandé. Il arrive quand même à leur parler, c'est un peu la distraction du cours.



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Bon. J’ai cru comprendre qu’il fallait que je vous raconte ma vie, hein ? Haha. Alors, prenez une boite de mouchoirs et mettez là à coté de vous. Non, je plaisante, surtout pas. Vous avez plutôt intérêt à sourire parce que ça sert à rien de pleurer franchement. La vie est belle, et si vous ne le croyez pas, alors je vous ferais penser comme ça. Mais vous n’avez pas le droit d’imaginer des choses tristes ou d’avoir de la peine pendant que je vous déballe ma vie, d’accord ? Considérez ça comme un deal, entre nous, de celui qui raconte à celui qui entend. De toute façon, il n’y a pas grand-chose à plaindre dans ce que je peux vous raconter. J’ai eu une vie assez normale, vous savez. Quoique j’ai failli me faire enlever par des extraterrestres une fois. Mais ça, c’est une autre histoire.
Ha, oui, moi c’est Tommy, Tommy…Borislav Wayne. Je. Vais vous expliquer.
Commençons par mes origines. Genre, on est russo-chinois du côté de mon père. Oui, vous avez du mal à voir la gueule du mélange, vous vous imaginez surement un chinois alcoolique, mais pas du tout, il a des traits parfaitement européens. Parfois j’me dis que le côté chinois c’est un peu du pipeau. Vous comprenez le sens de mon deuxième prénom maintenant. Arrêtez de vous foutre de ma gueule, personne n’emploie jamais ce prénom, mais sachez qu’il veut dire « gloire » en russe. Ah, vous faites moins les malins. Bref, et ma mère est américaine, issu d’une famille qui a immigré de l’Italie deux générations auparavant. C’est de la dont je tiens ma peau méditerranéenne. Bref, la seule chose que vous avez besoin de retenir est que je suis né aux Etats-Unis, aux alentours de Portland, et que je ne suis pas enfant unique. On était trois dans la famille, il y avait Jim, mon grand frère, et Lindsy, ma petite sœur.
La côte ouest des Etats-Unis est parfois réputée pour ses problèmes de drogue et de violence. Je peux vous confirmer que dans l’endroit où j’étais, c’était pas la joie. Enfin nos parents avaient déménagé à ma naissance à l’intérieur même de la ville pour éviter que je ne grandisse dans ce genre d’environnement, que mon frère avait déjà trop côtoyé selon eux. On était pas très riches, mais ils nous avaient inscrit dans une école privée pour nous assurer un bon enseignement. J’aimais énormément mes parents, je savais qu’ils galéraient, et je ne pouvais pas faire grand-chose. J’aurais bien aimé aller voir tous ces gens qui se droguaient et leur proposer une partie de foot pour se réconcilier. Mais, aussi naïf que vous pensiez que je puisse être, je ne l’ai jamais fait. Enfin j’ai attendu d’être un peu plus grand, plutôt.

« Je lance la balle, tu l’attrapes avec ta main qui porte le gant, et tu me la renvoies de l’autre, compris ? »
« Ouuii ! »

J’ai toujours adoré le base-ball. Mon père m’a appris dès que j’ai su marcher, et c’est un sport passionnant. Enfin, de manière générale je faisais n’importe quel sport. Quand j’avais un peu de temps libre, je me précipitais sur les terrains de foot, basket, tennis, rugby. Je voulais devenir un grand sportif plus tard, alors je m’entrainais dur. Et puis, j’aimais cette interaction crée entre les gens pendant une partie. Tout le monde dit que le sport divise, mais je pense plutôt qu’il rassemble. Enfin moi, ça me faisait sourire, ça me faisait rire, ça me faisait vouloir progresser. Le petit terrain de base-ball de la ville restait cependant mon endroit favori, celui où vous étiez sûr de pouvoir me trouver quand je n’étais pas à l’école. Parfois je ne jouais même pas, je me promenais juste dans les gradins. Je m’imaginais, dans quinze ans, dans un stade cinq plus grand, débordant de monde, et moi au milieu, dans l’une des équipes les plus primées du pays, me préparant à faire un superbe home run. J’allais même jusqu’à inventer à haute voix les propos du commentateur et les bruits de la foule. Oui, il ne me fallait pas grand-chose pour m’amuser, tout seul dans cet élément qui semblait être déjà ma maison. Je courrais, sautais, me ramassais la gueule puis riais. Mes potes me rejoignaient, on faisait des parties de cache-cache dans les gradins. J’avais hâte de grandir pour leur prouver que j’étais capable de réussir.

« Ho mais c’est Sunshine ! Qu’est-ce qui t’amène petit ? »
« M’sieur, vouus jouuez avec moi ? Alleeeeeez. »
« Pas cette fois, Sunshine. Tu d’vrais pas venir ici d’ailleurs. »
« Allez M’sieuuur. Vous m’aviez promis la dernière fois ! »
« La prochaine fois Tommy. Maintenant déguerpis avant qu’il t’arrive quelque chose. Et arrête de proposer une partie de base-ball aux inconnus. »

Sunshine, c’était mon surnom. Du haut de mes dix ans, j’illuminais les gens avec mon sourire radieux, je leur donnais envie de vivre et d’oublier leurs problèmes. Sauf que ça ne marchait pas toujours, loin de là. J’avais pris la mauvaise habitude de trainer dans les quartiers un peu « chaud », à la recherche de nouveaux partenaires. M’avançant d’un pas léger avec un grand sourire sur mes lèvres, les yeux plein d’espoir, un gant d’une main et une balle dans l’autre, ma casquette enfoncée sur mon crâne. Mon père avait moins de temps à me consacrer et Jim était parti faire ses études je-ne-sais-pas-où. J’avais tous mes amis habituels, bien sûr, mais je voulais montrer aux autres que le sport pouvait rassembler les gens. Là-bas, ils ne souriaient pas. Et ce n’était pas la peur qui me faisait finalement retourner chez moi, parce que je ne les trouvais pas terrifiants, petit inconscient que j’étais. C’était juste la tristesse omniprésente des lieux contre laquelle mon sourire ne pouvait pas lutter. Je ne pouvais que m’incliner et fuir, espérant que la prochaine fois je parviendrai à vaincre la rancœur et le chagrin des habitants. De toute manière, il y avait toujours ce vieux pour me sourire, me tapoter la tête gentiment comme si j’avais cinq ans et me dire de revenir un autre jour. Personne ne me prenait au sérieux. Ça m’énervait un peu, quand même.

« Tommy…Tu dois mettre la langue quand tu embrasses. »
« Ah-Ah désolée….c-c-c’est la première fois que j’embrasse quelqu’un. »
« Oh c’est ton premier baiser ? C’est miiignon ! Oh tu rougis. »
« A-A-Arrête. »
« …Je t’aime mon Tommy. »

Treize ans pour découvrir son homosexualité, c’est tôt à votre avis ? Vous savez, je ne faisais pas parti de ces ados qui l’assument pleinement comme dans les séries, les livres et les mangas. Moi j’avais peur, je craignais qu’on me rejette parce que j’étais différent, surtout dans cette ville. Alors je ne l’ai pas dit à mes parents, je ne l’ai confié qu’à quelques rares amis, et j’ai fait en sorte que cela ne se voit pas. J’étais la panoplie du parfait hétéro et je me comportais comme tel. Il faut dire que j’avais pas mal de succès avec les filles, haha. Elles aimaient bien les sportifs dans ma ville, et je m’étais déjà fait un petit nom en raison de mon don pour le base-ball. Et puis, j’étais assez…romantique, peut-être. Dans le sens où je croyais en l’amour, celui avec un grand A, que je ne donnerai qu’à mon futur petit copain seul. Je savais déjà que je ne serais jamais capable d’avoir des coups d’un soir. Et mon petit ami sera génial. Qu’importe que les autres les trouvent nul, ce sera toujours la plus belle personne de la Terre pour moi, ma préférée. Elle viendra me voir pendant que je jouerai à l’international, ou regardera le match à la télé parce qu’elle aura un empêchement. Je ne la forcerai jamais à rien. Je la ferai rire, je l’emmènerai dans le stade de mon enfance, et on jouera à cache-cache, tous les deux, quand je n’aurai pas de match important. J’avais hâte du futur. J’avais hâte de pouvoir devenir un joueur pro et reconnu nationalement. J’avais hâte de rencontrer cette personne.

« Il s’agit d’une malformation cardiaque de naissance, madame, que nous n’avons pas vu à l’origine parce qu’elle était trop petite. Elle a grandi en même temps que votre enfant et obstrue une partie du cœur…Il n’y a pas de traitement, il lui faut un nouveau cœur. En attendant qu’on en ait un…Priez. »

Je ne crois pas en Dieu. Je crois à la vie et au bonheur simple et magnifique qu’elle procure, même de la chambre d’hôpital, à quinze ans. J’étais en train de jouer au basket, avec des amis, et me voilà ici. Il faut voir le bon côté des choses, j’aurais pu mourir, c’est un miracle que les pompiers soient arrivés aussi vite. Mes parents paniquent complètement. Ils vont tout m’interdire. Ils s’en veuillent de ne rien avoir vu avant. Ils se disent qu’ils auraient pu faire plus attention. Maintenant que je suis à la maison, je n’ai plus le droit de faire le moindre mouvement. Toutes mes sorties sont contrôlées. Je n’ai le droit à aucun sport, bien évidemment. C’est à peine s’ils acceptent que je mette la table. Ils me regardent d’un œil inquiet quand je monte les escaliers pour aller à ma chambre. J’ai rangé mes affaires de base-ball dans un carton, me retenant de pleurer sur le moment. Vous savez, mon sourire est authentique. Alors quand je n’ai pas envie de le faire, je ne le fais pas. Devant mes parents, je souriais tout le temps, parce que je le voulais. Eux croyaient qu’il était faux, se trouvaient peiné de me voir me forcer, mais j’étais juste heureux, à ma façon. Heureux d’avoir des parents qui m’aimaient tant, heureux d’être encore en vie pour pouvoir profiter. Peut-être que je ne pouvais plus faire de sport. Et alors, mon existence n’allait pas se terminer pour autant.

« Regarde Tommy chéri, c’est bien comme maison ici ? Et le coin est sympa non ? Oh, et on t’a acheté une guitare. Ça te va mon Sunshine ? L’Irlande c’est beau hein ? »

Tous ces traitements aux Etats-Unis et ces allers retours fréquents à l’hôpital pour surveiller mon cœur coutaient beaucoup trop cher à mes parents. Vous savez comment on est assuré là-bas, c’est la misère, et seuls les riches peuvent accéder aux meilleurs traitements. Nous n’étions pas riches. Et puis, je pense que mes parents perdaient espoir de voir un jour se présenter l’occasion d’une greffe. Alors on a déménagé en Irlande, dans un coin un peu paumé, pleine campagne, tranquille, comme si j’étais un petit vieux qui avait besoin de calme pour finir sa vie. Enfin, je ne l’ai pas pris comme ça. J’étais content moi, de voyager. Et les paysages étaient magnifique, ma nouvelle chambre était plus grande que l’ancienne. Et puis, mon frère avait lui aussi déménagé en Irlande, pour y enseigner le russe dans un établissement spécialisé, donc je pouvais le voir beaucoup plus souvent. J’aimais ma nouvelle vie. Ça me changeait complètement de l’Amérique.

« Hum, Jimmy, je peux te poser une question ? »
« Oui, bien sûr. »
« Euh…E-Est-ce que tu as couché avec Chris ? »
« …Oui, désolé mon Tommy…Il me draguait ouvertement. Je suis encore désolé chéri. »
« Haha, t’inquiète. J’ai cassé avec lui hier. »

Ça, c’est mon frère, Jim, neuf ans de plus que moi. Il est génial, c’est mon modèle. J’ai construit ma vie en voulant lui ressembler, être exactement le même. Physiquement, c’est assez réussi, même si je suis un peu plus petit, et qu’il sourit pas énormément, comme moi. Mais lui, il a vraiment réussi sa vie. Il a fait les études qu’il voulait, a eu le métier dont il rêvait. Et puis, c’est un Don Juan et…il a la faculté de coucher avec tous mes petits copains pendant que je suis en couple avec eux. Enfin, je ne lui en veux pas du tout, après tout, s’ils me trompent, c’est qu’ils ne m’aimaient pas vraiment. C’est vrai que j’ai une sorte de complexe d’infériorité par rapport à Jimmy, mais je le trouve tellement cool et classe. Je l’adore, je sais que je ne serais jamais comme lui.

« …Tommy mon chéri, pourquoi tu as fait ça ? Tu sais très bien que…tu ne peux pas. »

C’est encore moi, à l’hôpital, regardant ma mère sans sourire, honteux. Moi je voulais juste profiter de la vie. Je ne supportais pas de rester enfermé dans ma chambre. J’allais souvent à l’Eglise. C’était juste à côté, et c’était bien la seule chose que mes parents me laissaient faire. Ils pensaient que j’allais prier pour mon salut. Je devais leur faire vraiment pitié quand même, avec mon sourire et mes après-midis là-bas. En fait, c’était juste parce que j’adorais l’architecture, et je me sentais vraiment reposé, dans cet endroit. Je ne crois pas en Dieu, comme je vous l’ai déjà dit mais le lieu qu’est l’Eglise est tellement agréable. Bref, toujours est-il que ça me servait aussi d’alibi, et que parfois je n’y mettais pas les pieds. J’allais…faire un peu de base-ball, avec les gens d’ici qui souvent n’avaient même jamais pratiqué ce sport. Sinon…j’allais chez mes petits copains. Enfin, je mets un pluriel, mais j’en ai eu trois pendant mes deux années ici. Et le dernier en date m’a envoyé à l’hôpital, sans faire exprès le pauvre. Ma malformation devenait de plus en plus compliquée à gérer, je prenais de plus en plus de médocs, je devais dormir au moins douze heures dans une journée pour être sûr d’être bien reposé, et la moindre fatigue m’empêchait de me concentrer. Je le savais, je faisais en sorte que les autres ne le sachent pas parce que j’avais pas envie qu’ils se mettent à me demander toutes les trente secondes si ça allait. Je voulais vivre ma vie normalement, en profiter, à quoi cela pouvait servir de me tenir éveillé, si au fond je n’étais plus capable de rien ? Je ne me sentais normal que quand j’étais à l’école, avec des gens qui me considéraient comme leurs égaux, et qui n’avaient pas à se soucier de ma santé puisqu’ils se savaient pas. Enfin, je suis passé chez mon petit copain une après-midi et…on a commencé à se chauffer quoi, normal. J’étais pas puceau non plus, je l’avais fait avant mes problèmes cardiaques, et deux/trois fois après. Sauf que…mon cœur s’est mis à battre trop vite, et j’ai fait une attaque. Maintenant que j’y pense, je ris en me disant que j’étais un peu con quand même, de faire une attaque à moitié à poil dans le lit de mon copain qui me tripotait. Mais sur le coup, c’était tout sauf drôle, parce que je l’ai fait paniquer comme pas possible. Et que mes parents ont appris, et étaient vraiment triste.

« Il y a eu un décès d’un donneur dans le voisinage, un cœur est disponible. »

Ce n’était pas le meilleur cœur que je puisse avoir parait-il, mais il me suffisait amplement. Et bordel ce que je l’aimais déjà. Tout chaud dans ma poitrine, qui battait normalement, régulièrement, avec qui je me sentais parfaitement bien. Bon, il fallait quand même que j’y aille mollo. Surement ne serais-je jamais capable de reprendre le sport à haut niveau, et puis je devais prendre des cachets anti-rejets tout le temps. Mais en fait, je crois que j’en avais rien à foutre de ça, parce que j’étais juste tellement heureux. Je n’avais jamais cessé de sourire, mais j’étais content de voir que les gens considéraient que je souriais à nouveau comme leur Sunshine. Bizarrement, il a commencé à m’arriver des trucs étranges. En croisant le regard d’un infirmier –tout mignon d’ailleurs-, des…informations sur lui me sont arrivés dans ma tête. Je suis resté complètement stupéfait devant tout ce qui défilait sur lui. Il a fallu que je ferme les yeux pour que ça s’arrête, ce bordel. J’me demandais si je virais pas un taré, mais mes parents ont reçu une lettre d’un établissement juste à côté qui disait que j’étais doté d’un…don. Et qui m’invitaient à venir étudier là-bas. Ils ont accepté, avec difficulté, parce que j’ai dû insister en les rassurant. Faut dire que le docteur aidait pas, à dire que je pouvais faire des rechutes, des rejets, qu’il fallait que je me ménage, que je ne pouvais pas reprendre le sport. J’avais un peu envie de lui dire « Ta gueule laisse-moi vivre. », mais je suis poli, vous comprenez. J’ai utilisé le combo tête de chien battu + argument du fait que je vais mieux + grand sourire à la fin. C’est le grand sourire qui les a convaincus. J’aurais dû commencer par là en fait.

« C’toi le greffé cardiaque ? Ha t’inquiète, j’suis le seul au courant. J’m’appelle Nathan Strauss. »

La dernière chose que je m’étais dite en m’endormant, la veille, c’est que je ne dirais jamais à personne que j’étais greffé, pour ne pas qu’on commence à me plaindre. Et la première personne que je croisais dans l’établissement le premier jour me sortait ça comme phrase, alors j’peux vous dire que j’ai vite remballé mon sourire pour le fixer d’un air interrogateur. Mais il m’a expliqué pourquoi, et m’a rassuré sur le fait que personne d’autre n’était au courant. Entre nous, même si je l’ai remercié pour ça, il avait l’air d’un connard. Il s’est barré en me laissant me démerder comme un grand. Bref, je suis allé m’installer dans ma chambre, vide de monde, avec un seul lit, provisoire à ce qu’on m’avait dit puisque j’allais bientôt être transféré autre part, en attente de voir avec qui. Je comprenais pas trop pourquoi, elle me plaisait bien cette chambre, même si c’est clair que j’aurais préféré avoir des colocataires, l’ambiance est vachement plus sympa.

« Qu’est-ce que tu fous là toi ? »
« Hum, moi ? Je viens apporter des fleurs sur sa tombe. »
« T’es qui ? D’où tu connais Jace ? »
« Haha, oui, désolé, je m’appelle Tommy. Et, euh, c’est un peu compliqué, mais je ne le connais pas vraiment. »

Je souriais face à ce mec complètement inexpressif et d’une tristesse que j’avais du mal à supporter. Dans un cimetière, normal me direz-vous, mais on est pas obligé de transmettre sa peine aux gens bordel. Faut montrer qu’on est heureux aux gens qui ne sont plus là pour partager ce bonheur avec nous. Juste pour eux, on a pas le droit de paraitre aussi minable que ce mec –qui s’appelait Teodor au passage- devant la tombe de ceux qu’on aime. Je trouve ça d’un irrespect total. Mais j’ai fermé ma gueule, parce qu’après j’ai appris que ça avait été son petit copain. Un sacré choc, effectivement. Enfin, cela le n’excusait pas quand il disait que Jace l’avait abandonné. Mon cœur se serrait et j’avais envie de pleurer –et de lui en mettre une au passage-. Ce type arrivait à me rendre triste. Alors je suis parti, en riant, parce que je n’étais toujours pas guéri de cette phobie de la tristesse. Enfin, je l’aimais bien quand même, ce Teo.

« Si tu deviens mon coloc’ je te baiserais tous les soirs. »
« Haha, ça ira, je risquerais de fatiguer vite. »
« Dans ce cas, deviens mon coloc et interdiction de se toucher. Et tu me laisses me branler quand je veux. »
« Haha. Bon, si tu veux alors. »

Le soir même, j’avais trouvé Teo dans ma piaule, qui était en fait l’ancienne chambre de son petit copain. Je me demandais combien de temps ce mec allait me hanter, parce que ça partait mal pour un premier jour ici. Bref, j’ai laissé le lit à Teo pour dormir par terre, et il a rien trouvé de mieux à faire que de se branler en sachant que j’étais là. Je devais être franchement maudit. Mais cela me rendait plus triste qu’autre chose, parce que je me rendais compte que Jace devait terriblement lui manquer. Enfin, j’avais du mal à m’imaginer à quoi ce dernier avait pu ressembler, peu de gens semblaient l’avoir connu, et je me voyais mal faire l’interrogatoire à ce Teo. Bref, il ne voulait pas que je reste dans cette chambre, et j’ai accepté de devenir son colocataire pour éviter qu’il ne me pète une durite. Puis, avouons-le, je l’aimais bien et j’étais content de l’avoir comme coloc’. Il m’avait déjà renommé Sunshine et chacun de ses propos me faisaient lever les yeux au ciel tellement j’étais désespéré. Irrécupérable. Il me traumatisait en plus, heureusement que j’avais Gloria et Art à côté pour rire, Sally pour animer ma vie, Monsieur Kharmaz pour jouer au base-ball avec moi, Rhéda pour avoir des conversations posées et tenter de le sortir un peu de sa misanthropie, Charles pour… C’était compliqué ça, mais Charles quand même.





Tommy Tom, le petit Tommy. 01-happyTommy Tom, le petit Tommy. 26-acTommy Tom, le petit Tommy. 18-busy




Hey moi c'est Evance qui retape son 1er compte pour transformer un dépressif inexpressif en dépressif expressif (non jdec). Pour le pouvoir, normalement j'en avais parlé trèèèès rapidement à Scarlett, et elle m'avait dit que c'était ok si ça collait, je pouvais garder Scanner d'Identité, le pouvoir de Jace (mon précédent compte). Mais vais envoyer un mp à Lucan en lui expliquant pour voir si c'est ok.
Donc j'attends que ce soit confirmé/infirmé pour poster la suite. Si c'est plus possible, je poste quand même "Psychique" comme classe de préférence :3 VOILA LUV ON YOU.
Edit by Luce : À mon sens, le caractère colle suffisamment pour le scanner d'identité.



Dernière édition par Tommy B. Wayne le Sam 11 Aoû - 11:57, édité 2 fois
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Scarlett A. Reed
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MessageSujet: Re: Tommy Tom, le petit Tommy.   Tommy Tom, le petit Tommy. Icon_minitimeSam 11 Aoû - 10:42

Bon je ne sais pas si tu avais vu l'edit de Luce qui confirmait pour le scanner d'identité, mais en tout cas après relecture du caractère moi-même je ne vois en effet pas de contre-indication à ce que Tommy garde le don.
À vu de nez tu as fini ton histoire, tu peux donc t’atteler à la description du don /o/
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MessageSujet: Re: Tommy Tom, le petit Tommy.   Tommy Tom, le petit Tommy. Icon_minitimeSam 11 Aoû - 11:58

Hiiiiiii.
Yep j'avais vu, et Lucan l'avait aussi rèp en mp mais merci beaucoup. <3 (Moi j'ai l'aval de 3 modos et pas vous AHAHAHA)
J'ai fini, au passage. J'vous nem. <3
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MessageSujet: Re: Tommy Tom, le petit Tommy.   Tommy Tom, le petit Tommy. Icon_minitimeDim 12 Aoû - 0:13

Alors voilà, j'ai lu l'histoire et c'est très bien, je valide, je suppose que tu sais qu'il te faut envoyer ton secret hehe.
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MessageSujet: Re: Tommy Tom, le petit Tommy.   Tommy Tom, le petit Tommy. Icon_minitime

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