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 hey you trollface over there • Czes'

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Lisandra L. Haraldson
hey you trollface over there • Czes' Rangpsy
Lisandra L. Haraldson

Messages : 67
Date d'inscription : 18/04/2012
Age : 30


hey you trollface over there • Czes' Vide
MessageSujet: hey you trollface over there • Czes'   hey you trollface over there • Czes' Icon_minitimeMer 1 Aoû - 23:39

On remerciera Bhou pour l'emploi du terme "latente". Parce que "luxure latente" cey classe.



JE SERAI L'ACCIDENT
sur le bord de ta route


hey you trollface over there • Czes' 120801114429461849

Je suis joli sourire et souliers vernis. Je suis oubliée et oubli, tout contre le mur, tapie. Je suis bête sauvage qui attend, toutes griffes sorties. Je suis la minette qui feule et ronronne, réclamant des caresses, prête à bondir. Je suis ta meilleure ennemie, celle qui s’infiltre dans ta vie, qui s’y love et s’y vautre, ostensiblement, celle qui y accroche son sourire moqueur comme un drapeau de victoire. Je tiens le fil de ta vie, prête à tirer dessus. Et je ris à gorge déployée en te voyant courir après ta vie qui se défait, mains tendues pour en saisir les pièces éparpillées. Et chaque écorchure faite au passage, chaque bout de ton cœur rapiécé comme un bout de tissu, porte désormais ma marque. Je suis le visage dont on ne se méfie pas, je suis le masque de ton pire cauchemar. Je suis le bourreau de tes rêves, que j’attrape par poignées et dont je fais mes draps. Je suis pire que l’espoir qui, dit-on, sur les têtes inclinées, plante son drapeau noir. Le mien, je le couds à même ton cœur, ton cœur qui palpite sous mon emprise. Et tous ces cœurs écorchés sont mon empire, à moi, petit tyran de pacotille, et les sourires que j’y grave du bout de l’ongle ne sont que d’égoïstes caprices. Je suis l’ombre qui te suit pas à pas. Je suis toujours derrière toi.

Elle rêvait d’empires et de guerres que l’on livrerait pour elle, de caresses et de satisfaction, l’éternelle insatisfaite. Du haut de ses quatorze ans, elle regardait le monde à ses pieds comme s’il lui appartenait. Juste parce qu’elle l’avait décidé. Ses regards lancés par battements de cils étaient des caprices pour plier le monde, tout son être n’était qu’immaturité, égoïsme et luxure latente. Elle se rêvait impératrice incontestée et satisfaite dans son petit monde de glace, servie par tous les autres, dont les vies lui appartenaient. Elle croyait tout posséder d’un regard, la dernière-née des Haraldson, enfant pourrie-gâtée depuis ses premiers papillonnements. Il en fallait pour l’aimer, il en fallait pour la craindre, et tout cela l’amusait. Mais les humeurs des petites pestes sont redoutables. Un rien les enflamme, la moindre contrariété devient un crime de lèse-majesté dont il vous faudra répondre. Elles qui croient fouler le tapis rouge de leurs pieds blancs ne tolèrent pas que l’on se mette en-travers de leur chemin, et elles n’hésitent pas à le faire savoir. Mais le pire affront, celui de leurs colères noires, n’est autre que votre indifférence. Aimez-les, craignez-les, maudissez-les, pourvu qu’elles se sentent exister, pourvu que vous ne les ignoriez pas. Elle s’accrocheront à vous, se feront prédatrices entêtées, jusqu’à vous obséder, d’une façon ou d’une autre. Et comme toutes ces poupées de porcelaine, Lisandra Liv Haraldson ne supportait pas l’indifférence.

Et il y avait Juif. Juif et son œil vide. Juif et ses habits noirs. Juif et sa gueule de Polonais. Juif et Ludvik. Juif et Ludvik, Ludvik et Juif. Elle se mettait en rogne toute seule, rien que d’y penser. Ce grand maigre au teint livide, sur lequel elle n’avait aucune emprise, et son grand frère adoré. La situation lui échappait, et c’était terriblement frustrant de se prendre ses sourires narquois dans la gueule dès qu’elle relançait l’assaut. Il ne s’y trompait pas, le Juif. La petite miss n’était rien qu’une gamine enrobée d’arrogance. Et il semblait s’amuser de la voir gronder, amère, blessée dans son amour-propre, la petite protégée du poto.

Ainsi songeait Lisandra, dents et poings serrés, en observant le Polonais devant les vitres de l’aquarium, des reflets bleutés jetés au hasard sur son visage blafard. Elle progressa à vives enjambées dans le couloir, vers la salle d’EPS, accrocha un sourire radieux sur ses petites lèvres en jouant avec un scalpel du bout des doigts, et annonça sa venue en envoyant des images de bisounours estropiés dans l’esprit de Czeslaw Dawidowizc.
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