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 I know you care • Stratford.

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Adriel Stratford
I know you care • Stratford.  Rangspepa
Adriel Stratford

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I know you care • Stratford.  Vide
MessageSujet: I know you care • Stratford.    I know you care • Stratford.  Icon_minitimeLun 7 Nov - 8:39

I know you care • Stratford.  660627tumblrm90wli2bNl1qfpu3mo1500

Clinging to me
Like a last breath you would breathe


Ses doigts nerveux pianotent sur les cordes, glissent, s'agitent. Le bois léger, subtilement travaillé repose sur son épaule, ronronne presque contre sa joue. Ses phalanges s'emballent, son archet s'éveille, caresse les cordes, et décolle. La mélodie s'échappe, et embaume la pièce. Il ferme les yeux, puis s'abandonne. Le temps se fige. Des pages de partitions dansent derrière ses paupières closes. Il connaît chaque temps, chaque note par cœur ; des années de solfège, d'entraînements fastidieux dans sa chambre à Cardiff . Et tandis qu'il s'enflamme, animé par la rage de la perfection, un mince sourire flotte sur ses lèvres. Un sourire doux, presque imperceptible qu'on ne lui connaît pas. Même Clyde, Aelys ou Harley n'en ont encore jamais été témoins.
Le petit rictus du bonheur.

Adriel n'ignore pas les foisons de rumeurs dont il est l'objet. Certaines, complètement farfelues le feraient presque rire. D'autres, narquoises, pernicieux ragots aux accents de vérité colportés par quelques jaloux entachent sa réputation ; il n'y prête pas plus d'attention pour autant. En revanche, ce sont les racontars des filles flétries par ses caresses, brisées par sa cruauté, émergeant enfin des bas fonds qui l'inquiètent. On raconte, suppose, imagine tant de chose au sujet de l'héritier. On l'affuble des lauriers de la vertu, le couvre d'éloges de beauté et d'honneur, quand on n'énumère pas ses liasses de défauts, l'accuse de moult coups pendables, souligne l'horreur de ses vices. Pourtant, Adriel vaut tellement plus que ça. Ce n'est pas seulement l'irrésistible petit prince du bateau pirate, le monstre merveilleusement abject qui meurtrit les coeurs, ou le fils de riche ingrat qui déclame des salves d'obscénités. Derrière sa carapace grossière, Adriel dissimule quelques vestiges ébréchés de douceur et de finesse. Sa mélomanie par exemple.

Il n'y a qu'une personne qui ait un jour fréquenté ces Adriel-là ; le petit garçon qu'il fut autrefois, l'homme qu'il est aujourd'hui. Quelqu'un qui soit allé l'explorer jusqu'à l'âme. Une seule pourrait prétendre le connaître aussi bien.
C'est une personne de trop. April.

Alors que sa cousine accapare ses pensées, ses doigts ralentissent, son archet s'apaise. La dernière note s'estompe, jusqu'à mourir doucement dans le silence. Le souffle un peu court, il s'immobilise, son fidèle instrument à l'épaule ; il savoure l'instant, ces quelques minutes de joie. Alors Adriel se rappelle qu'il ne sort jamais son violon pour son propre plaisir. Depuis, oh ! Il ne sait même plus. Cela fait trop longtemps que le magnifique objet a muté en outil de séduction. Il se mordille la lèvre. La culpabilité le submerge. Il se promet de retenter l'expérience avant longtemps. Puis il se détache du bois, et va ranger l'instrument.

Il contemple l'étui, l'air pensif. Sourcils froncés, il entreprend d'exhumer ses souvenirs. Et alors, ça lui revient. April avait été l'une des dernières à l'avoir vu jouer pour son petit bonheur, un après-midi d'été.


Il a son prénom sur les lèvres.
Galvanisée par l'adrénaline, elle ne l'a pas entendu débarquer. Seuls quelques hurlements déchirent l'air tandis que les malheureuses victimes d'un énième jeu sanglant agonisent à l'écran. Il pince les lèvres. L'oeil critique d'Adriel blâme l'attitude prolétarienne de sa cousine. Pourtant, il la contemple un moment, cloîtré dans un silence moqueur. Elle lui tourne le dos, penchée en avant, complètement submergée ; ses doigts agités, s'activent à toute allure sur les différents boutons colorés de sa manette. Il lève les yeux au plafond, et lâche un profond soupir.

Encore à jouer à tes conneries débiles. Putain, April, tu crains.

Il adopte une expression outrée, avec un air faussement aristocratique qui se veut une réplique parfaite de leur grand-mère. Un petit rire narquois s'échappe de ses lèvres, et il se laisse tomber à côté d'elle.

Chez les Stratford, on n'a jamais vraiment eu le sens de la famille. On encense l'argent, et les actions, on vit pour les intérêts, on se lève chaque matin pour vérifier la bourse. On ne se salue pas comme le commun des mortels car, quand enfin on se retrouve après des semaines sans un mot échangé, on préfère s'insulter. Tout à fait logique.
Après la surprise qu'avait engendré l'arrivée de April à Aisling, c'est avec une détermination butée que Adriel s'est acharné à l'ignorer. Il s'y est vite fait. Reprendre sa petite existence exactement comme il l'avait laissée, avant qu'elle ne revienne dans sa vie. Il ne lui a pas été bien dur de l'éviter. Enchaîner les jours, les semaines sans lui accorder un seul regard, la dédaigner avec superbe, avait été un jeu d'enfant. En vérité, les deux Stratford ne se sont pas beaucoup croisés depuis l'installation de Glitter, le mauvais caractère de son rabat-joie de cousin y étant pour beaucoup.

Adriel jette un coup d'oeil fortuit à sa voisine, puis se penche vers elle. Le temps s'arrête. Ses iris ambrées accrochent l'azur des siennes. Il tend la main, lui effleure la joue. Ses doigts caressent sa peau, et la blondeur de ses cheveux, puis glissent une mèche rebelle derrière son oreille. Un simulacre de sourire déchire ses lèvres. Même pour elle, il doit être difficile de déchiffrer ses pensées.
Ça fait des mois qu'il n'a pas manifesté le moindre signe d'affection à son égard. D'ordinaire, il se montre brusque, indifférent, vulgaire, sympathique même, drôle parfois. Mais jamais tendre. C'est peut être le violon qui a éveillé cette soudaine bouffée de douceur, mais elle ne dure pas. Il retire sa main d'un coup, et détourne les yeux.
Il lui en a beaucoup voulu. Beaucoup trop même, pour être tout à fait honnête. Elle peut bien amener qui elle veut entre ses jambes, aguicher tous les hommes qu'elle croise, il s'en moque bien. La vie sexuelle de sa cousine avait toujours été le cadet de ses soucis, pourtant, quand se fut Leif qui se pavana à son bras, les choses avaient pris une tournure nouvelle. Adriel s'était enflammé, et avait refusé tout contact avec April jusqu'à la rupture. Cette petite affaire avait beaucoup affecté leurs relations. Aujourd'hui encore, quand il la dévisage, la rancune crépite dans ses prunelles. Quel puéril petit garçon, cet Adriel.

Il fait la moue, puis il lui attrape doucement le poignet, et ils se téléportent.
La bibliothèque de Fledge.

Il lâche sa main, sourit. Il n'ajoute rien, la regarde à peine. Il sent la chaleur de ses grands yeux bleus braquée sur lui. Il l'imagine bouillonnante de reproches, d'agacement, de colère pour avoir osé la couper en pleine partie, pour l'avoir ignorée pendant des jours, mais, tapie derrière sa rage juvénile, il devine une curiosité fleurissante. Il suppose alors toutes les questions qui doivent se bousculer derrière cette adorable frange blonde. Mais il n'y répond pas. Elle sait très bien pourquoi il est venu la chercher, ou du moins elle s'en doute. Vite, clamer quelque idiotie avant qu'elle ne lui intime de se justifier. La voix d'Adriel s'élève alors, grave dans le silence.

Tu sais quelle est la rumeur de la semaine ? Il paraît que tu t'es tapé Sully.

Il relève enfin les yeux, attrape son regard. Il tente d'afficher un air furibond, et se mord la lèvre pour réprimer le rire espiègle qui frémit au coin de sa bouche.

Dévergonder un pauvre gosse comme ça, t'as pas honte ?

Puis, enfin il n'y tient plus, et éclate d'un petit rire chaud, irrésistible, qu'il essaye vainement de réprimer, une main devant la bouche.

C'est dur d'être un Stratford à Aisling, hein, April ? Cible des commérages, des jaloux, et du petit peuple.
Quoique, maintenant, avec toi, ça me paraît être un sort bien enviable.



You were like home to me


Dernière édition par Adriel Stratford le Jeu 27 Déc - 12:03, édité 11 fois
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April L. Stratford
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April L. Stratford

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MessageSujet: Re: I know you care • Stratford.    I know you care • Stratford.  Icon_minitimeLun 14 Nov - 11:57

I know you care • Stratford.  297605adriapril

i can be tough, i can be strong, but with you, it’s not like that at all. there’s a girl that gives a shit behind this wall you just walk through it.


Un autre s'effondre dans un râle d'agonie qui résonne plaisamment à mes oreilles. Je me retourne et envoie une salve en direction des dernières créatures humanoïdes qui tendaient encore vers moi leurs bras décharnés. Ils périssent et un chiffre clignote, en bas à droite : niveau suivant. Dans quelques secondes, un nouveau bataillon tout frais et pimpant de zombies aux envies meurtrières va essayer de mettre fin à la partie. Les doigts crispés sur ma manette, je me prépare à les accueillir dignement. Peut-être faudrait-il que je m'aventure en direction d'un coffre pour changer d'arme, celle-ci commence à être à court de munitions...

─ Encore à jouer à tes conneries débiles. Putain, April, tu crains.

Mon coeur fait un bond dans ma poitrine. Je manque de lâcher la manette, effarée.
Adriel.
Tout à mon jeu, je ne l'ai pas entendu arriver. Le transplanage est silencieux, à ma connaissance, mais son air moqueur me laisse penser qu'il est là depuis un moment. Depuis combien de temps m'observe-t-il ?
Je le détaille, méfiante. Il affiche une moue sévère qui me rappelle vaguement quelqu'un, l'espace d'un instant, avant de rire brièvement et de se placer près de moi.

─ Il est vrai que tes occupations sont tellement plus... saines. S'envoyer en l'air à tout va, un exemple de vie merveilleux.

Chacun sa drogue, cousin.
Il se tourne vers moi, s'approche, sans un mot. Ses prunelles rencontrent les miennes, son regard doré qu'il aurait voulu bleu, semblable au mien, me coupe le souffle l'espace d'un instant. A quoi songes-tu, Adriel, lorsque tu reviens vers ta cousine après des semaines de silence et de dédain ? Ne suis-je donc rien de plus, pour toi, qu'un visage parmi d'autres, interchangeable, une personne sans plus de saveur qu'une autre, pour que tu me délaisses comme un gamin abandonne ses jouets usés ? Certes, tu reviens. Tu retournes à mes côtés et de ta part, cela signifie beaucoup. Les filles dont tu te détournes au petit jour n'ont pas cette chance. Alors, quoi ? Je dois me contenter d'attendre que tu sois d'humeur à venir auprès de moi, en sachant que bientôt tu repartiras, sur rien de plus qu'une inflexion subite identique à celle qui t'a poussée à revenir ? N'espère pas que je te ménage, à présent, même si je prends le risque de te fâcher. J'accepte déjà beaucoup de toi, je ne vois pas pourquoi j'aurai des scrupules à t'infliger mes remarques désobligeantes quand toi m'assène les tiennes. Si tu es mesquin, je serais mesquine. En outre, je préfère ta colère à ton indifférence.

Ses doigts caressent le long de ma joue et viennent mettre, doucement, une mèche de mes cheveux clairs derrière mon oreille. Je suis assez troublée pour oublier momentanément ma rancune à son égard, et me contente de saisir la seconde où j'ai le loisir de me noyer dans ses iris.

Je ne suis pas suffisament naïve pour croire t'avoir manquée. Espérer une telle chose, me bercer de cette sympathique illusion me mettrait en position de faiblesse. Rester dans l'incertitude est probablement mieux. Beaucoup de questions restent sans réponses, Adriel, parce que j'ai toujours peur que tu mentes en y répondant, que tu me juges mal de trop tenir à être éclairée sur certains points. Par fierté, tu privilégies les confessions à demi-mots. Garder la face, ne pas avouer ce que l'on ressent afin de ne pas laisser à son interlocuteur l'occasion d'avoir l'ascendant sur toi, et l'expression des sentiments véritables passe toujours ensuite. Il est difficile d'être sincère avec toi, mon cher. Je ne veux pas davantage m'abaisser à montrer que je suis attachée à toi si c'est pour que tu le dénigres, que tu me repousses, par arrogance.
Voilà que tu baisses les yeux, presque honteux de ce soudain accès de tendresse. Je sais que tu me blâmes encore à cause de cette vieille histoire. Leif. Quand cesseras-tu de m'en vouloir ?
Je devine ce que tu vas faire avant même que cela se produise, et marmonne confusément :

─ Adri, j'allai battre un record, merde...

Ainsi, c'est toujours quand ça t'arranges. Je n'ai pas le droit de protester, et comment le pourrais-je ? Refuser de partager avec toi l'un des rares instants que tu m'accordes ? Je me plie à ta volonté, et ma docilité m'irrite moi-même. Pourquoi dois-je être celle qui souffre du bon vouloir de l'autre ? Je suppose que c'est lié au fait que tu ne supportes pas de dépendre des humeurs de quelqu'un. Parfois, je suis prise de l'envie irrépressible de frapper ta belle gueule. Te voir atteint par moi, blessé puisque tu refuses de te laisser toucher par une quelconque forme d'affection. Je ne sais comment parvenir à me prouver que je revêt un peu d'importance à tes yeux autrement qu'en constatant que peux te faire du mal. Quelle puérilité.
Le contact de ta main sur mon poignet laissera certainement une marque de brûlure.

Je découvre le lieu où tu m'as emmenée avec une sensation de déjà-vu. La bibliothèque de Fledge... Nous y étions venu, auparavant. Je doute que tu t'en souviennes.
Je braque sur toi un regard accusateur, empli d'interrogations diverses qui malmènent mes neurones anesthésiés par l'univers virtuel. J'ai l'impression d'être à demi-endormie. Des flashs de couleur dansent fugitivement dans ma vision, en filigranes.
J'attends que tu te décides à ouvrir la bouche. Quelle sottise vas-tu pouvoir bien inventer pour justifier mon enlèvement subi ? Pour quelle façon pitoyable d'esquiver une conversation sérieuse obteras-tu ?

─ Tu sais quelle est la rumeur de la semaine ? Il paraît que tu t'es tapé Sully.
─ Tiens donc. En voilà une que je ne connaissais pas.

Il accepte enfin de m'accorder son attention, l'oeil rieur malgré la mine colérique qu'il s'applique à afficher, la lèvre inférieur mordue comme pour retenir un éclat de rire.
Les rumeurs, murmures rageurs des envieux, faisait partie de l'inévitable autre facette de cette pièce rutilante qu'est le succès. Le succès, nous y étions prédestinés, lui et moi. Accompagné de tout ce qu'il implique.

─ Dévergonder un pauvre gosse comme ça, t'as pas honte ?
─ Si, tu n'imagines pas ! Je n'en dors plus la nuit.

Demeure une main devant sa bouche, dans une vaine tentative de réprimer son hilarité. Je suis surprise. Cela fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu aussi joyeux. Un sourire se dessine sur mes propres lèvres, dépourvu de sarcasme, simplement empli du bonheur de l'entendre rire. Un peu de peine s'y glisse, due à la peur de voir filer cette bonne humeur aussi vite qu'elle est apparue. Ces moments sont rares, je dois en profiter et tâcher de ne pas redouter qu'ils s'en aillent.
Qu'il s'en aille.

─ Mais regardez qui parle ! Un saint. Loin de toi l'idée de tout vice, n'est-ce pas ?

Je ne résiste pas à l'envie de le taquiner davantage. Il a amené la conversation sur une pente qui ne lui est pas si favorable, tant pis pour lui.

─ Y-a-t-il une fille - fille, je suis gentille, j'oublie de prendre en compte les bruits qui courent selon lesquels tu t'es tapé la moitié de la population enseignante - dans ce bahut avec qui tu n'aies pas couché, à ce jour ?

Bien sûr qu'il y en a. Simplement, les nommer pourrait gâcher cet après-midi de façon irréversible. Il est susceptible, Monsieur Stratford, à partir du moment où l'on sait où appuyer. Son orgueil, son orgueil qui l'aveugle dès lors qu'il le considère bafoué, ne supporterait pas de m'entendre prononcer le nom de Queen, par exemple. Ce fut un telle déception... La première fois de la reine qui lui file sous le nez... Je retins un petit éclat de rire railleur. Son état démesuré de fureur était presque comique.

─ A part moi, évidemment.

Jamais je ne serai celle au contact de qui tu te réchauffera, l'espace d'une nuit, celle à qui tu susurreras des phrases passionnées et des promesses d'amour éternelles, celle qui ne servira finalement qu'à apaiser ton chagrin en offrant le creux de ses reins, les flammes qui s'animent entre tes bras, brûlent nichées dans tes draps, jusqu'à ce que, lassé, tu balaies la cendre de ce qui fut brasier. Et c'est tant mieux.
Une idée germe lentement au fond de mon cerveau. Un chuchotement.
Serais-tu apte à me déclamer ces mots doux que tu offres en brassés à nombre d'autres ? J'aimerais un goûter la saveur. J'aimerais savoir ce que cela fait, d'être un bref instant celle dont tu requières les faveurs. J'ai un défi au bout des lèvres, Roméo et Juliette, cap ou pas cap ? Je le ravale.
Allons, April, ce n'est qu'un jeu, et cela le restera. De quoi ai-je peur ?
Je crains de le voir accepter, qu'il le fasse avec facilité, que j'ignore s'il prend cela avec légèreté ou si se cache un peu de vérité au creux de ses Je t'aime, un peu de vrai au delà, qu'il n'avouera pas. J'ai peur d'y prendre goût, ou de voir mon coeur se fissurer un peu plus à chaque nouveau mot doux, qui ne prouvent rien à part qu'il se joue sans aucun doute de moi. Quelle sera la différence avec les conquêtes dont il s'amuse ; je ne serai qu'une de ces filles leurrées, une petite idiote qui ne sait quoi penser, sans que cela ne m'apporte quoique ce soit, à part des tourments supplémentaire. Ce serait renoncer, même momentanément, à ce semblant de relation sincère, ce que je sais être un traitement de faveur, bien qu'il ne soit pas aussi conséquent que je l'aimerais. Tu en demandes trop, April. Contente-toi de cela, c'est déjà énormément. Je refuse de me risquer à compliquer les choses. La situation est suffisament précaire. Il y a des traces de mécontentement dans l'esprit d'Adriel, depuis que j'ai été avec Cavil. Il se peut que sa colère ne disparaisse jamais complètement.
Je garde le silence, et baisse les yeux.

Tu m'exaspère, Adriel Stratford, toi et ton insupportable vanité de jeune coq, tes manières de gamin égocentrique, tes faussetés et ton joli sourire. Toi qui te préoccupes si peu des autres que tu ignores qu'ils ont mal par ta faute. A moins que tu ne t'amuse de leurs malheurs, bien sûr.
Dis-moi, devrais-je te demander de me pardonner d'avoir tant besoin de toi ? M'excuser de t'aimer malgré tout cela ?
Je ne comprends pas moi-même pourquoi c'est le cas.



damn, damn, damn. what i’d do to have you near, near, near, i wish you were here.

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