Messages : 908 Date d'inscription : 16/03/2011 Age : 32
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Sujet: [ f a i l u r e ] • Robin Mar 17 Mai - 2:12
• Tout seul dans mon placard • Les yeux cernés de noir • A l'abri des regards • Je défie le hasard • Dans ce monde qui n'a ni queue ni tête • Je n'en fais qu'à ma tête
[ f a i l u r e ]
Elle ne sait plus. Quand tout a commencé. Quand elle a dévissé le bouchon. Quand elle a porté le goulot à ses lèvres. Pour la première fois. Elle ne sait pas quand tout a commencé. Elle ne sait plus quand elle a dévissé le bouchon. Elle n'est même pas sûre d'avoir porté le goulot à ses lèvres. Et pourtant...
Elle s'essuie d'un revers de manche. Tout à la fois. Ses yeux qui pleurent. Son nez qui coule. La salive au coin de ses lèvres. L'alcool sur son menton. Elle frotte son visage d'un mouvement dépourvu de toute classe. Toute sa contenance s'est envolée avec le contenu de la bouteille. Elle est en bouteille et l'alcool occupe sa carcasse. Échange de bons procédés. A travers la bouteille, elle se voit. Le verre déforme sa face défaite et révèle son âme torve par sa courbure disgracieuse. Elle n'a jamais été plus laide. Elle n'a jamais paru incarner autant son dedans.
Son dos glisse encore le long du mur. Ses jambes se relâchent et ses genoux écartés viennent s'entrechoquer. Son coccyx est meurtrit par cette position inconfortable. Elle ne songerait pourtant pas à se redresser. Elle est trop occupée à s'acharner sur les rubans qui retiennent ses cheveux. A quoi bon. Elle n'a déjà plus l'air de rien. Les mèches rousses retombent lourdement sur son visage humide, s'imprégnant de tout ce qui s'y trouve. Son dos glisse encore et sa tête heurte le mur. Elle crie entre ses larmes. Elle déchire encore son gosier brulant et jette au loin la bouteille vide qui explose contre un mur.
C'était peut-être bien sa bouteille à la mer. Il restait à peine assez d'alcool là-dedans pour envoyer un quelconque message, mais suffisamment pour que le message soit clair. Les éclats de verre les plus virulents sont revenus vers elle. Un autre message ? Un message de la bouteille à Weather : « Je ne serai pas ton pigeon, dis leur toi-même. » Elle en prend un avec précaution. Sa prise est trop faible, le morceau retombe. Elle le scrute, toujours avachie. Plus ou moins cinq centimètres de long. C'est une bonne longueur. Juste assez pour être utile. Elle reporte son regard sur ses mains gantées. Elle quitte les gants, les pause à côté. Tout près. Comme pour se rassurer. Elle lorgne sur ses bandages. Seuls de longs doigts aux ongles effilés dépassent du coton blanc. Blanc comme sa peau. Ses mains-là ne voient jamais le soleil. Lentement, elle entreprend de retirer un bandage, puis l'autre. Son âme torturée s'affiche juste là, face à elle. Sur leurs paumes et sur leurs dos. Des mains qui ont survécu à une guerre. Une guerre contre la vie. Mais la hache vient d'être déterrée. Les éclats de verre sont venus la provoquer. Elle n'y est pour rien, après tout. Rien n'est de sa faute. Rien de tout ça. Elle n'a jamais rien demandé. Ni de vivre, ni d'arriver jusque là. Assurément, l'erreur se trouve à l'origine. Elle n'aurait jamais dû venir au monde. Jamais...
Les cicatrices blanchâtres sillonnent une vallée de bosses de tailles diverses et variées. On dirait comme deux petites maquettes de relief montagneux. Recto verso. Avec des différences d'altitude et de teinte. Certaines montagnes ont été creusées et font maintenant comme des cratères. Comme des puits asséchés. On sent que la douleur était plus vive là que n'importe où ailleurs. On perçoit l'acharnement. On imagine le sang. Le blanc critique des cicatrices fait paraître la peau autour plus chaude. C'était plus beau avec du rouge, si vous aviez vu ! Tel un volcan expulsant rageusement sa lave, le puis de chair creusé jusque sous la verrue transpercée semblait intarissable. Tout sortait par là. La colère. La douleur. L'incompréhension. L'abandon... Car cette entité qui crachait malgré elle du rouge à n'en plus finir lui tenait compagnie. Pleurait pour elle. Compatissait. L'espace d'un instant, c'était la chose qu'elle aimait le plus au monde. Ce bout de chair suintant à la manière d'une purge. Il n'y avait plus de Dieu. Il n'y avait plus personne. Même plus elle. Elle tenait toute entière dans le morceau de viande irradiant de tout ce qu'elle attendait le plus d'elle-même : une libération plaintive, une pénible agonie, une lueur vacillante. Elle rêvait qu'on souffle sa flamme, encore et encore. Mais rien ne soufflait assez fort. La flamme était entretenue et grandissait. Absolument insupportable. Elle mourrait bien de frustration. Il faut bien crever de quelque chose...
Mais aujourd'hui, en ce jour aléatoire où le nectar floutait la date du calendrier, les cicatrices affichaient leur face morne et sèche. La peau rêche, épaisse, craquelée par endroit, paradait de part et d'autre de ses mains affreusement mutilées, plus proches des serres rugueuses d'un oiseau de proie que de véritables extrémités humaines. On y percevait une telle prétention... « J'ai vécu, moi. » scandait-elle. Cette peau blanche. Ce cuir opaque. Cette croute impassible. Une bonne correction, voilà tout ce qu'elle méritait. Weather tandis une main décidée et s'empara du morceau de verre.
Mais en chemin, sa volonté mute. Une nouvelle idée germe dans son esprit enivré. Et si on visait... juste un peu plus bas ? Le poignet. Là, c'est plus important. Là, il y a vraiment quelque chose. Quelque chose à faire disparaître. Elle se redresse. Lève haut la main. Le verre fend l'air... et s'arrête. C'est moins facile, à cet endroit, n'est-ce pas ? On sait ce qu'il y a là-dessous, on sait ce qui s'y trouve. La chasse d'eau de l'âme. Tu tires pour aussitôt dire bonjour à la plomberie. Car non, toi tu ne monteras pas au paradis. Toi, tu descends... Les suicidés ne retrouvent pas Dieu. Dante leur réserve un sort tout particulièrement infâme. Mais qu'est-ce qu'ils en savent, hein, au fond, lui et Virgile ? Elle verra bien une fois qu'elle y sera... Nouveau mouvement. Nouvel arrêt. Alors, on est trop lâche ? Tu es sûre ? Tu en as envie pourtant. Weather Ô Weather. C'est là toute ta détermination ? Des larmes et de mauvaises intentions ? Voyons. Tu vaux mieux que ça. Même toi tu le sais. Tu l'as toujours su. Tu n'es pas destinée à subir, Weather, mais à imposer. N'aie donc pas si peur de prendre ta vie en main ! Lève le bras plus haut et abats le couperet. Vas-y. J'attends. Allons. On se dépêche ! Tu trembles, maintenant... ? On ne peut vraiment rien te confier, Weather. Tu es décidément tout à fait navrante. Irrécupérable. Ne m'appelle plus pour rien. Invoque moi quand tu seras vraiment décidée. Je repars pour cette fois, Weather, mais la prochaine, tu ne t'en tireras pas aussi bien. Méfies toi, Weather Ô Weather, je ne suis jamais bien loin...
Elle lance son arme. L'objet va ricocher sur le mur, renvoyé plus loin. Et Weather pleure. Weather pleure comme jamais dans sa vie. Elle ne sait toujours pas contre quoi elle se débat. L'ombre s'estompe. Weather pleure plus fort. Elle tape des poings sur ses cuisses. Se laisse lourdement retomber contre le mur. Son dos craque, mais elle ne crie pas. Elle ne crie plus. Elle arrête de pleurer. Ses yeux brûlent, elle les frotte machinalement et le sommeil arrive, comme par magie. Par excès d'alcool, surtout. Sa tête bascule sur son épaule, ses mains découvertes glissent de ses cuisses sur le sol. Les doigts se relâchent, s'écartent. Ses paumes meurtries regardent vers le ciel. Implorent. Ni aura-t-il donc personne pour répondre à leur appel silencieux ? Un gémissement sort de la bouche entrouverte. Avant de s'abandonner au sommeil, Weather pense à ses gants, gisant à côté d'elle. Tanpis. Elle oublie enfin la guerre et imagine ses mains blanches, fines, à la peau veloutée.
Elle sombre.
Tour à tour on me chasse • De vos fréquentations • Je n'admets qu'on menace Mes résolutions • Je me fous bien des qu'en dira-t-on • Je suis caméléon Prenez garde à mes soldats de plomb • C'est eux qui vous tueront
Dernière édition par Weather Time le Jeu 23 Fév - 2:29, édité 2 fois
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Robin De Luca
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Sujet: Re: [ f a i l u r e ] • Robin Jeu 25 Aoû - 18:40
Dernière édition par Robin De Luca le Ven 31 Aoû - 14:35, édité 1 fois
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Weather Time
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Sujet: Re: [ f a i l u r e ] • Robin Ven 10 Fév - 2:08
n . i . g . h . t . m . a . r . e
Des songes... Tous plus sombres les uns que les autres. Des ombres apparaissent puis disparaissent. Certaines sont familières... trop familières. Ton visage te démange. Tu grattes la couche sèche qui recouvre ta peau. Tu contemples les miettes pourpres logés sous tes ongles. Du sang... C'était donc ça. Des larmes de sang. C'est ton corps, qui pleure ainsi ? Les ombres. Il y a toujours les ombres. Elles ne te laisseront pas les oublier. Ne te regarde plus, regarde les. Regarde les créatures. Celle-ci n'a pas de visage. Celle-là non plus. Et là-bas, dans le coin... une qui n'a que ça. Un visage qui se frotte désespérément contre un pan de mur. Que cherche-t-il à faire ? Les autres marchent autour de toi, indifférents à ta présence. Tu n'as rien à faire là. Et ce morceau de mur, seul limite physique de cette étendue infinie. Tu t'approches. Tu ne devrais pas. Le visage émet un râle mais ses lèvres sont closes. Ce sont... ses yeux. Ses yeux se plissent en cadence avec les variations du son. Tu es si près, tu pourrais bientôt le toucher, presque... Mais alors que tu tends la main, sa bouche s'entrouvre finalement et un épais liquide jaunâtre en découle. Ta main recule... La viscosité atteint le sol et s'étend en flaque toujours plus vaste. La bouche a un sursaut, s'ouvre davantage, et la flaque approche dangereusement tes souliers vernis. Tes souliers de petite fille. De petite Alice. Prudente, tu t'esquives. Le jaune semble te poursuivre. La bouche s'ouvre alors en grand et une vague aux relents âcres foncent sur toi. Tu cours, à présent. Le souffle te manque, et tu manques tordre une de tes jolies chevilles. Elle danse une courbure traître mais ta jambe tient bon et tu accélères. Tu jettes un œil par dessus ton épaule. Le visage et son mur sont hors de portée de ta vue, mais la vague gagne du terrain. Les ombres autours ne s'en préoccupent guère. Tu fuis seule. Mais que fuis-tu, au juste ? Tu pourrais aussi bien t'arrêter, te laisser salir, te laisser couler, te laisser mourir. Tu pourrais bien arrêter de courir. Qui commande à ces jambes frêles, à ces chevilles fragiles, à ces pieds fatigués ? Tu ne voudrais plus courir, mais la peur te tire, t'arrache à cette issue probable, à cette fin possible. Tu cherches toujours une sortie. Oui, ce qu'il te faudrait, c'est une porte. Nouveau coup d’œil en arrière, et le retour vers l'avant s'accompagne de l'apparition d'une issue. Une porte simple, sans fioritures, juste là, juste comme ça, qui flotte dans la plus grande indifférence. Tout est indifférent à tout, ici. Personne ne te voit, mais toi tu vois tout. Est-ce que cette vague te voit ? Est-ce que cette porte te voit ? Il faut bien qu'elles soient conscientes de ta présence, pour se la disputer ainsi. Si la porte te happe, la vague aura perdue. Si la vague t'engloutit, la porte ne pourra gagner. Tu n'en sortirais pas. Quelque soit l'issue, elle sera définitive. La poignée est au bout de tes doigts. Tu la tourne, entre, et t'adosse violemment au battant pour te préserver de la déferlante. Le salue. Dans un soupire de soulagement, tu observes finalement ce qui t'entoure. Un sol carrelé de blanc, des colonnes grecques, un plafond ouvert sur une coupole en verre qui inonde de lumière tout l'espace. Des treilles ornées de lierre, des oiseaux qui volettent ici et là. Tous d'un bleu extraordinairement vif. Comme dans un rêve... Tu veux un toucher un, mais à ton contact, il pousse un cri strident, s'enflamme et disparaît. Aussitôt, tous les autres subissent le même sort : la clarté bienveillante est remplacée par les flammes rougeoyantes de centaines de combustions. Le bleu devient rouge, le rouge devient néant. Le lierre se dessèche, se racorni, blesse les treilles par sa rugosité soudaine. La faïence au sol se fissure, le plafond se craquelle, la coupole s'ébrèche. Les colonnes sont bientôt lézardés de microfailles fatales... Puis tout s'arrête. Le temps se suspend. L'air lui-même semble vicié, chargé de toxines qu'aucun courant n'emporte. Tu esquisses un pas dans ce décor apocalyptique. Tu te places sous la coupole, écarte les bras, tournes sur toi-même. Tu tournes et tournes encore, mais tes mouvements ne semblent pas pouvoir déplacer l'air d'une lourdeur incomparable. Non loin, un point d'eau croupie gît. Tu pourrais certainement t'y rafraîchir, mais une voix t'arrête. ▬ Soit la bienvenue, Weather Heather Feather Time. Ou peut-être devrais-je dire... ▬ STOP. ▬ … Mist ? Elle se retourne, faisant face à son interlocuteur. C'est une petite créature. Comme un diablotin. Mais il porte un masque. Un masque qui ressemble étrangement au visage inséparable de son mur... Mais sur ce masque, rien ne bouge. Ni les yeux, ni la bouche. Ce n'est finalement qu'un masque. Son chapeau haut de forme est presque aussi grand que lui et ses gants blancs caressent amoureusement le pommeau cuivré d'une petite canne de bois précieux. Bien que son masque ne laisse paraître aucune émotion, sa posture et sa voix laisse entendre un intérêt poli. Il semble interloqué par l'interruption de la jeune fille. ▬ De quoi pouvais-tu bien craindre que je parle... Oh, de « ça », peut-être. Ricanement menaçant. ▬ Je vous ai dit d'arrêter. Je ne veux pas... ▬ Pas quoi... savoir ? C'est vrai, voyons voyons, tu as « oublié », après tout. Cependant, es-tu sûre de ne pas vouloir te souvenir ? Weather grimace. ▬ Certaine. ▬ Veux-tu te débarrasser de tout ça ? De ta mémoire ? De ton cerveau ? Voyons voyons, une petite fille sans cerveau, aussi petit soit-il... c'est laid, après tout. ▬ Ce n'est pas ce que j'ai- ▬ La laideur est dans l'ignorance, n'est-il pas ? Et les démons alors, les démons ? Et la voix, elle va disparaître seule, peut-être ? Tu ne veux plus la faire taire ? ▬ Non, mais pas comme ça, pas... ▬ Olala, voyons voyons, c'est tout ou rien, petite fille ! Pas de cerveau pas de voix, pas de voix pas de peur, pas de lutte, pas de domination... Rien, rien de tout ça, après tout ! ▬ C'est... je peux me battre seule ! J'ai toujours réussi, jusque là j'ai toujours- ▬ Voyons voyons, tu trouves que c'est une vie, ça ? « Je peux me battre seule », écoutez comme elle est vaillante, la petite fille ! Ah ! Risible, tellement risible, après tout... ▬ Ne te moque pas ! Je t'interdis ! Je n'ai pas besoin de toi. Je n'ai besoin de personne... ▬ Oh, elle aime la solitude, alors. Mais même la solitude ne l'aime pas, cette vilaine petite fille. A moitié laide avec son demi-cerveau. Tout couper ! Il faut tout couper ! Voyons voyons, il faut savoir se montrer raisonnable, après tout. ▬ Laisse moi, tu ne me connais pas ! ▬ Je ne te connais pas... ? Mais où crois-tu que l'on soit ? Et qui crois-tu que je sois ? ▬ Je... je ne suis pas sûre... ▬ Cherche bien et tu trouveras... Weather Ô Weather. La voix. C'était elle qui martelait son crâne. C'était elle qui l'incitait au pire, l'invitait au meilleur. ▬ Alors c'était toi, depuis le début... C'est toi ! Tout est de ta faute ! Tout ! Tu es à l'origine de tout. ▬ Que tu crois, Weather Ô Weather. ▬ Va-t-en ! Je... je veux partir ! ▬ Eh bien, claque des talons, Dorothée ! Retrouve le lapin blanc, Alice ! Accepte la pomme, Blacnhe-Neige ! Saute à bas de ta tour, Rapunzel ! Frotte plus fort, Cendrillon ! Que le parquet dissout t'enveloppe d'une cave austère, ta demeure la dernière, cet écrin géant cercueil d'une belle enfant, hélas ! puisque tu le désir si ardemment... ▬ Arrêtes ça, tu es fou... Tu me fais trop de mal... ▬ Je suis fou ? Je te fais du mal ? Tu te parles d'une bien étrange manière. Tu te crois si importante, à mettre tant de distance ? Même toi tu ne peux t'approcher. Tu t'écartes de tout ce que tu représentes. Mais tu ne te changeras pas ainsi. Ne te fuis pas, Weather Ô Weather, ne te fuis plus ! ▬ Tais toi... ▬ Regardes bien en face, regardes tout ce que je suis, regardes tout ce que tu es, regardes tout ce que nous sommes, que tu, que tu, que tu sommes et sommeil en toi... ça, ça, CA- ▬ CA FAIT MAL ! ▬ … C'est ça qui est bien. Tu le sais aussi bien. Et pourquoi, pourquoi aimes tu autant souffrir ? Qu'est-ce qui est si bon ? Que fuis-tu ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? ▬ PARCE QUE C'EST LE MOINS PIRE !
...
Brutal. Le réveil. Brutal. Ses yeux s'écarquillent plus qu'ils ne s'ouvrent. Une mélodie au piano hante son esprit traumatisé, une entrave enserre son crâne. Elle arrache le casque de ses oreilles, bascule en avant, échappe au sol de justesse par deux mains farouches mal raccordées à des bras vacillants. Est-ce vraiment son corps ? La question secoue jusqu'à ses entrailles et elle vomi une petite flaque puante entre ses deux mains dont les ongles tentent de pénétrer le bois du parquet, comme des ancres chercheraient un point d'attache. Elle tousse, s'essuie la bouche avec un poignet tandis que l'autre vacille et manque de la laisser choir dans sa bile. Mais dans un sursaut trop violent, elle se propulse en arrière et sa tête heurte le mur.
▬ Aïe...
Des larmes se forment au coin de ses yeux. Ca fait mal. Dehors et dedans. Ca fait mal partout. Ca fait mal. Elle se sent bête. Si bête. Trop bête. Elle ne pourrait pas faire pire. Ni se sentir plus mal. Quoi que...
▬ Tu es... qui ?
Le regard douloureux, elle a finalement remarqué qu'elle n'était pas seule. Finalement, ça pouvait être pire. Il pouvait y avoir eu... un témoin.
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Robin De Luca
Messages : 39 Date d'inscription : 18/04/2011 Age : 31
Sujet: Re: [ f a i l u r e ] • Robin Sam 1 Sep - 1:24
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