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 Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis

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Daire R. NicLochlainn
Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis Rangphy
Daire R. NicLochlainn

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Date d'inscription : 13/05/2010
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Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis Vide
MessageSujet: Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis   Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis Icon_minitimeLun 4 Oct - 11:43



    Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis 110826Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis 45208767
    Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis 3227338Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis Witchbabiesstck25

    You never gonna be alone,
    I'll hold you 'til the hurt is gone.



    Elle marchait.

    Elle ne savait plus quoi dire. Plus quoi faire.
    Elle était là, toute seule.

    Elle marchait.

    Son pas était calme, un peu hésitant. Elle était courbée, et ses grands yeux bleus fixaient le sol, sans vraiment le voir. Elle marchait lentement, la main contre le mur ; ses doigts fins glissaient sur l’épaisse paroi. Elle déglutit.

    Au détour d’un couloir, elle se demanda si elle le reverrait un jour. Si, de nouveau, elle pourrait glisser sa main dans la sienne, chuchoter des secrets à son oreille. Si elle pourrait lui dérober ses lunettes pour l’entendre à nouveau vociférer son prénom et jurer dans son patois, tandis qu’elle rirait aux éclats. Si elle pourrait encore claquer une bise tendre sur sa joue, et passer les doigts dans ses cheveux roux. Si, un jour, elle pourrait à nouveau crier…

    « Abhcan ! »

    Ce prénom résonnait en elle, dans un sombre écho ; écho, qui à chaque appel, s’abattait avec une rage démente contre son cœur.

    La petite irlandaise se demanda si elle devait pleurer.
    Si la tristesse des films, des livres et du monde avait ce drôle goût, aussi. C’était quelque chose de doux, terne, un peu morose ; un sentiment étrange qui grimpait en elle avec une lenteur langoureuse. C’était une sensation nouvelle ; une rencontre louche, brutale et malsaine, avec la grande inconnue, cette femme fatale tant redoutée : celle qu’on appelait Douleur. Cette maîtresse belliqueuse qui martyrisait ses amants. Cette madone qui l’étreignait de ses bras glacés depuis de longs jours ; cette femme qui l’avait prise dans ses bras quand le roux de ses rêves lui avait dit adieu. Cette déesse affreuse qui semblait traverser sa faible poitrine de la main, pour transpercer son cœur de ses ongles tranchants. Daire la haïssait. Cette grande dame, celle-là même dont parlaient tous romans, contes romantiques et légendes tragiques. McCartney se débattit, et voulut lui intimer de partir, de s’en aller. De lui rendre sa liberté, et sa joie innocente. L’irlandaise voulut crier ; elle ouvrit les lèvres, elles frémirent ; mais aucun son n’en sortit. Elle voulut hurler, mais laissa le silence assourdir ses tympans. Sa gorge était sèche ; elle suffoqua, manqua d’air. Elle tomba à genoux contre le mur.

    Son coeur s'emballa tandis qu'elle s'affalait au sol. Son front heurta faiblement le parquet, ses cheveux s'éparpillèrent dans un souffle autour d'elle, en un petit océan rose pâle. Elle ferma les paupières, puis se recroquevilla, plaquant ses genoux contre sa poitrine. Une larme roula sur sa joue ; l’infâme. Elle n‘avait pas pu la retenir. Daire retint un sanglot, et se mordit la langue. La sinistre dame était là, toujours ; invisible, sournoise, tapie dans l‘ombre, dissimulée derrière le moindre de ses pas. Daire frémit ; elle sentait son étreinte austère autour de ses épaules. Mais ses ongles acérés faisaient moins mal ; le chagrin l’écorchait, mais doucement, elle sentait venir un souffle de chaleur l'envahir...

    L'espoir.

    Daire se redressa d'un geste lent. Elle rouvrit les yeux, et laissa quelques rayons qui filtraient par la fenêtre inonder les profondeurs azurées de ses iris. La petite fille se releva, et regarda par la fenêtre. Un triste sourire naquit sur ses lèvres. Le départ d'Abhcan était une plaie rougeoyante, qui saignait le drap immaculé de son enfance. Pour la première fois en quinze ans, Daire voyait son palpitant lacéré par les griffes de la souffrance. Elle voulait panser son âme ; la vie était sûrement trop belle pour être pleurée, n'est-ce pas ? Mais… Nadechiko avait-elle des compresses pour les maux du cœur ? Des bandages pour les égratignures des sentiments ? La petite hippie déglutit faiblement : elle n'en était pas si sûre. Puis Daire fronça les sourcils ; elle avait mauvais goût, la Douleur ; ses baisers avaient un fond d'amertume glacée. La petite fille fronça du nez ; cette saveur la répugnait. De toute façon, elle avait toujours préféré celle des lèvres d'Abhcan à l'heure du goûter. Quand elles revêtaient leur douceur chocolatée. Le cœur de la petite fille fit un saut périlleux dans sa poitrine. Elle aimait beaucoup celle de la bouche de Lucis.


    You never gonna be alone,
    I won't let you fall.

    Il avait simplement fallut qu'elle pense à lui. Qu'elle laisse son joli visage illuminer ses ombrageuses pensées, pour qu'un sourire fripon se dessine sur ses traits. Elle n'y pouvait rien : elle adorait Darling. Il était comme sa note de douceur en ce bas monde. Celui qui la rendait heureuse par un sourire, un regard. Il avait de beaux yeux, Lulu. Elle aimait percevoir son reflet gamin dans le nacre ivoire de ses iris. Elle chérissait ses fossettes ; sa tignasse perlée tout en pagaille ; ses baisers mutins et ses caresses. Daire avait cette faculté étrange d’encenser chaque être qu’elle croisait. Elle les aimait, voilà tout. La petite fille partageait son altruisme débordant avec Lucis. Ils étaient bien seuls dans cette école, ces deux enfants à croire encore à la facilité du bonheur. Ils étaient pareils, et pourtant tellement différents. Ils n’étaient que deux petites choses perdues dans sur les terres verdoyantes de l’enfance ; deux jeunes idiots sûrement. Deux petites bêtes puériles. Deux petites bêtes heureuses.


    Elle courrait. Elle traversa Aisling à toute allure ; elle bouscula certains, effleura d’autres. Elle entendit des injures, des exclamations indignées, des cris outrés. Qu’importe. Dans sa course, elle posa la main sur sa poitrine. Son cœur saignait, pour la première fois. Il n’y avait que Lucis qui pouvait le soigner. Il lui dirait comment éloigner la dame Douleur. N’est-ce pas ? Il était fort Lulu. Il savait lui. Elle savait qu’il savait. Parce qu’elle savait que Lucis avait mal, lui aussi. Elle savait qu’il l’aiderait à guérir. Il n’y avait que lui, que lui qui pouvait sauver le mal qu’avait causé le départ prématuré de son meilleur ami. Oh Lucis. S’il te plaît aide-moi. Et moi, moi aussi je t’aiderai. Je te le promets.

    Elle avait franchi d’un bond la porte du dortoir des garçons. Elle traversa les couloirs, déboula dans les escaliers pour arriver, enfin vers la porte du Paradis : la chambre de Lucis. C’était une pièce miracle puisqu’elle abritait Clyde et Ronald, aussi. Les deux adolescents étant souvent victimes des crises d’affection aiguës de l’adolescente. Mais, maintenant c’était Lucis qu’elle voulait. Lui, et lui seul.

    Elle frappa quelques coups légers sur l’acajou bruni de la porte ; et sans attendre de réponse, elle posa la main sur la poignée, et l’ouvrit.

    Pendant quelques secondes, son cœur d’enfant s’arrêta.
    C’était trop brusque. Trop inattendu. Trop dur aussi, peut être.

    C’était violent. Affreux. Une nouvelle fois, son petit cœur se serra. Un peu fort. Trop fort. Que… Que faisaient-ils ? Ces. Ces deux garçons blottis aux creux de ce lit ? Ils... L'effarement enflamma ses beaux yeux bleus. Ils... Ils étaient nus ?! Elle ne voulait pas voir. Elle ne voulait pas comprendre. Elle plongea son visage dans ses mains.
    Elle voulait tout effacer. Elle voulait crier. Elle voulait s'enfuir. Disparaître.

    Un gémissement s'échappa de ses lèvres.

    L'autre se redressa, dévoilant sans gène son entière nudité. La petite fille réprima un frisson écoeuré. Mais elle ne regardait pas l'inconnu. Elle ne voulait pas le voir, ni le reconnaître. Celui qui frottait sa chair nue contre la peau de Lucis. Elle le fixait, la lèvre tremblante, la gorge nouée. Sa bouche était vide, vide de tout mot ; sa voix s'était envolée, dérobée par une peur tenace. Ses prunelles sondaient sans comprendre ce visage innocent qu'elle aimait tant. Ce visage si beau, balafré par la sueur, défiguré par la chaleur.

    Elle aimait ses yeux. Ses beaux yeux gris.
    Longtemps après ce que l'amant fut parti, Daire se résigna. Elle se releva faiblement, et s'approcha d'un pas vacillant vers son ami. Elle grimpa près de lui sur la couche, couvrit son corps du draps humide. Puis elle se blottit contre lui. Elle l'enlaça de ses petits bras, nicha son visage au creux de son cou. Elle déposa une foison de baisers sur son épaule, son menton, et sa joue.

    Je t'aime, Lucis.

    Je t'aime tellement. Ne me laisse pas toi aussi. Ne pars pas avec les autres. Ceux-là que tu presses contre toi dans ton lit.
    Elle trembla, et ressera son étreinte. Elle passa la main dans ses cheveux gris, et accrocha son regard. Ils se regardèrent un moment, un long moment, qui lui parut être une éternité.

    Et toi, tu m'aimes ?.

    Dis le moi, s'il te plaît. Dis moi que tu m'aimes.

    Tu sais... Abhcan... Il est parti..

    Elle baissa les yeux. Elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer. Elle ne voulait pas... Non... Pas devant lui.
    Un désagréable frisson courrut sous sa peau.

    Une perle de sel s'accrocha à ses cils, roula sur sa joue ; et glissa au creux de son cou.

    I'm gonna be there always.








Dernière édition par Daire R. NicLochlainn le Sam 6 Aoû - 9:28, édité 1 fois
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Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis Vide
MessageSujet: Re: Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis   Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis Icon_minitimeMar 12 Oct - 18:53

Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis Yunobanner1 Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis 304396621
Bouche toi les oreilles, fort, fort, fort.
Tu entends comme je t’aime ?


Et tu te perds, enfant. Tu te noie dans ses mots d’amour, dans sa chair qui s’incruste dans la tienne, tu te consume dans les élans de sueur et de salive mêlés, ton cœur brûlé à l’autel d’un Cupidon trop cruel, ton corps en pâture face aux mains qui le pétrissent, offert comme une fille des rues pour un rêve entretenu. Consumé, jusqu’à la moelle, jusqu’aux tréfonds du cœur. Noyé des les cendres de son regards, l’enfant au corps défiguré, au cœur déchiré. Et toujours les mêmes gestes qui se répètent, les étreintes lubriques pour lesquelles tu te donne, sans savoir que la fin est proche, que bientôt lui aussi partira, t’abandonnera pour un amour que tu avais trop offert. Amour généreux, amour cupide, humanité et douceur qui se mélangent, enfant dans le sourire qui défigure son visage, comme un pied de nez face à ce mot cruel qui le nargue, comme un étendard levé bien haut au nom de l’espoir, contre cet ennemi imaginaire, ce traître mot qui te poursuis sans cesse, cruelle vérité, tandis qu’il sourit, se construit des rêves en papiers mâché, perdu dans les tréfonds de son esprit, de cette maladie qui le ronge.
Grandir.

Cruelle vérité qui se perd dans les gémissements, les peaux qui se frottent, contact rugueux, forcé, agréable, douloureux, il ne sait plus vraiment, mais qu’importe. Aimer, à bout de souffle, à bout de cœur. Et tu sais qu’un jour tout cela se terminera, pauvre enfant à l’esprit malade te diront-ils, pauvre enfant, prend garde à tes illusions, ils te les briseront, à coups de pilules, de seringues et de draps blancs, pauvre enfant prend garde à ton monde, il n’est que poussière, prend garde à cette réalité factice, ils te la voleront, parce que cela est ainsi. Il n’y a plus de place pour les rêves en ce monde abîmé. Prend garde à ton cœur enfant, il te dévorera.

Et pourtant, tu es beau, dans le creux de ce lit avec le corps de Malice qui te chevauche, tu es beau, comme un ange souillé, un ange aux ailes brisées, ange rejeté du paradis, ange coupable qui avait osé mordre dans la chair rouge pêché qu’était celle de la pomme Amour. Ange généreux, tout de blanc recouvert pour cacher la souillure, les tâches brunes, sanguinolentes, qui parsèment son cœur, à l’image de ses ailes arrachées. Quel était ton crime si ce n’était d’avoir aimé ? Accroché à une présence, à quelques mots, comme une envie de croire, de colmater les vides à l’intérieur, aimer pour se sentir plus fort, plus vivant. Aimer pour se sentir moins seul. Pauvre enfant, prisonnier des besoins qui le tiraillent, trop faible pour porter par ses propres moyens ce cœur trop lourd, gorgé de l’amour qu’il donne à défaut de recevoir, des illusions qu’il entretient. Prisonnier, d’un beau rêve, d’un doux mot qui résonne doucement entre les lèvres à demi closes.
Espoir.

Espoir d’un monde plus fort, d’une humanité plus douce, d’un amour plus doux. Imperfections qu’il faut gommer peu à peu, adoucir les traits, récurer les tâches jusqu’à ce qu’elle palissent, c’est un tableau qu’il faut récurer puis repeindre avec une patience infinie, mais ce n’est jamais assez, et les illusions prennent le pas, triste maladie, triste schizophrénie, tandis qu’il se crée le monde qu’il aurait aimé avoir. Perception bouleversée, et tant pis pour la réalité. Pour tenir encore un peu… debout.

Et soudain la porte s’ouvre, l’étreinte se relâche, un gémissement qu’il n’aurait jamais fallut entendre, des yeux qu’il n’aurait pas fallut croiser, pas ainsi, pas maintenant, boum, boum, le sent tu ton cœur qui s’arrête, boum, boum, la sens tu la honte qui t’envahit, boum, boum, le sens tu ton monde qui s’effondre, boum, boum, où est-il donc passé l’amour beau, l’amour pur, brisés par les yeux trop vrais d’une fillette, boum, boum, tant de morceaux tombent en poussière, ne reste qu’une étreinte lubrique, souillée, boum, boum, tout est brisé. Et tu tremble, tu ne sais que dire, que faire, tu l’aime tant Daire et sa si douce présence, mais pas maintenant, pas ainsi, boum, boum, tout est brisé, boum boum, les peaux se détachent, boum, boum, il s’en va, ton persécuteur, ton prince aux cheveux d’or, et tu aimerais le retenir mais tu ne sais que dire, tu n’as pas les mots qui sauraient leur dire, l’amour qui saurait les noyer, les retenir, panser les blessures que tu devine, qui se dessinent, sous tes doigts, sous tes lèvres. A l’un ou à l’autre. Boum, boum, tout se brise, tout s’effondre. Par ta faute. Traître réalité qui susurre à ton oreille la sordidité de cette scène. Fille des rues, fille vendue, fille dévêtue, te voilà démasquée, te voilà brisée. Et toujours cette exclamation d’horreur et de dégoût qui résonne, tandis que tu te terre, tu ne sais que faire, la tête dans ton oreiller, dans ta honte et dans ta douleur. Coupable d’amour.

Un silence, long, bien trop long, oppressant, un silence qui couvre tout les mots qui ne peuvent être dit, tandis qu’ils se terrent tout deux dans le vide qui vient de se creuser. Un silence, tandis que tentant de ravaler ses larmes, une main vient saisir un caleçon négligemment jeté à terre, qu’il enfile, sans oser sortir du lit. Pas elle, pas ici. Pas ainsi. Amour pourtant sincère que celui donné à l’amant d’un instant. Amour brisé par les yeux d’une petite fille. Coupable de rêver.

Et un corps qui vient soudainement se blottir contre le sien, c’est doux, c’est beau, une caresse d’enfant mélancolique dans les draps encore teintés de la chaleur de l’autre, contre son corps humide. Si doux, tout comme les mots qu’elle prononce, larmes qui l’envahissent, c’est si beau, si inespéré, cet amour qu’elle offre malgré cette trahison, confiance aveugle qui les lie l’un à l’autre, Daire il l’aime, comme on aime une enfant, un gâteau au chocolat, une poupée qu’on fait sautiller sur ses genoux, une luciole scintillant faiblement aux creux d’une main. Il l’aime tout court.

▬ Et toi, tu m'aimes ?

Doucement ses lèvres viennent chercher sa joue, les cils s’entremêlent, se perlent de larmes d’enfants.

-Je t’aime. Fort, fort, fort. Pour toujours. Je t’aime comme les princes charmants aiment les princesses, comme la lune aime les étoiles.

Paroles douces, confiantes, que tu lui offre, te gorgeant de cette si douce présence, et pourtant, Dame tristesse est toujours là, perfidement infiltrée entre les deux corps, entre sa bouche, qui doucement, se pose contre la sienne.


▬ Tu sais... Abhcan... Il est parti..

Et tu ne sais que dire face à cette douleur là, face à la goutte salée que tu sens soudainement glisser sur son visage, collé au tien. Dis moi Lucis, la connais tu bien cette douleur là ? Et tu la serre, fort, fort, fort, comme un rempart contre cette douleur que tu sens poindre en elle, mais cette vicieuse là se cache à l’intérieur, elle t’échappe enfant, elle ternit les rayons éclatants de ce soleil qu’es ta Daire. Et tu ne sais que faire. Tu ne veux de cette douleur là, sur ce visage de jeune fille, chaleureux, immaculé.

-Je suis désolé… je suis vraiment désolé…

Mots brisés, mots murmurés, mots qui ne savent que dire, enlacer encore plus fort.

-Un jour… je te construirais un grand château. Avec des serviteurs qui nous serviront du sirop et des gâteaux au chocolat. Des grands lits à baldaquins et des rideaux arc-en-ciel. Et on ira y vivre tout les quatre. Avec Malice et Abhcan.

Et doucement tu tisse les rêves que tu aimerais ne pas voir enfuis.

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MessageSujet: Re: Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis   Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis Icon_minitimeSam 5 Mai - 5:34

Knock Knock on Heaven's Door ▬ Lucis 630887tumblrly9mcyFp8B1rne5doo1500

LUCIS&DAIRE

Elle lui avait dit qu'elle l'aimait. C'était juste quelques mots, des mots tout chaud, un florilège de sentiments un peu emmêlés, un tas d'émotions qu'elle ne comprendrait peut être jamais. Elle n'était pas sûre de beaucoup de choses, Daire. Elle savait simplement qu'un beau jour elle troquerait son nom un peu long contre un fabuleux McCartney. Le reste elle ne savait pas, elle n'était jamais sûre de rien. Comment décrire les petits bonds dans sa poitrine quand elle voyait Lucis ? Comment expliquer les frissons à foison quand elle croisait Silas ? Elle ne savait pas, elle ne saurait sans doute jamais.

Je t’aime. Fort, fort, fort. Pour toujours. Je t’aime comme les princes charmants aiment les princesses, comme la lune aime les étoiles.

Et son cœur pétarade. Fort, fort, si fort qu'elle est sûre qu'il peut l'entendre.

Elle avait juste besoin de ça, juste de ça. Il venait de le lui offrir. Elle sentit son coeur trembloter entre ses côtes trop serrées. Si Abhcan n'était pas parti, si elle n'avait pas surpris Malice, ça aurait put être le plus beau jour de sa vie. C'était toujours le plus beau de sa vie quand Darling était là. Elle voulait un peu plus d'amour, un peu plus de Lucis, chaque jour.

Et sa bouche sur la sienne, toujours, toujours. Il avait les lèvres charnues, humides encore, pleines et tendres. Ce n'était plus les petits bécots qu'ils échangeaient à la pelle comme des maternelles. C'était un vrai baiser, comme à la télé. Elle se sentit toute émue. Quand ils s'écartèrent, elle se colla à lui plus encore, pour pas qu'il puisse lui échapper - jamais -

Alors elle décida d'oublier. Effacer ce qu'elle avait vu, les bêtises ébauchées par leur duo d'adolescents emmêlés. Ça n'était jamais arrivé, rien ne s'était jamais passé, et Malice disparut de ses pensées. Son cœur innocent s'allégea.

Et Abhcan, oh Abhcan. Lu tremblait tout contre elle à la nouvelle, elle sentit son corps frémir contre le sien. Alors elle tenta faiblement de le consoler avec sa chaleur, ramenant les draps sur eux, et elle étreignit son torse fébrile entre ses petits bras hésitant. C'est pas grave Lu, chuchotait-elle, c'est pas grave, je. je vais bien, ne sois pas triste, je t'en prie, ne sois pas triste, murmurait-elle en ravalant les larmes qui perlaient sous ses yeux embués. Il n'y avait que sa peau sous la sienne, son cœur sur le sien. Il demeurèrent là un moment, avec pour seule chanson leurs petits souffles à l'unisson, à se rassurer contre les crimes de la vie.

Soudain, elle pressa son menton contre sa mâchoire, elle parla tout bas, remontant à peine les lèvres, pour laisser sa bouche caresser le lobe de son oreille.

La Dame Douleur est encore là, il ne faut pas la laisser venir.

Parce qu'elle n'a pas le droit de t'avoir Lucis. Pas toi, pas nous. Elle a déjà tous les autres tu sais, tous les héros de films pour les grands, et tous les gens à Aisling. Elle est tout le temps avec eux. C'est pour ça qu'ils sont tous tristes. Je sais que c'est pour ça, je les vois bien moi. On dirait qu'ils ont tous envie de pleurer mais ils ont peur alors ils osent pas. Ils ont peur, ils ont peur de pleurer parce qu'ils veulent pas être des bébés. Alors ils s'arrachent des bouteilles d'eau multicolores pour adultes, se disputent de drôles de cigarettes qui sentent tout bizarre. C'est moche de grandir, Lu.

C'était peut être pour ça que Silas avait l'air triste parfois. C'était peut être pour ça qu'il vendait des trucs louches aux septièmes années. Peut être que la Dame Douleur l'avait griffé au cœur lui aussi. Daire se sentit suffoquer.

C'est ce qu'elle se disait souvent, Daire : la Dame Douleur, elle n'attrape que les grands.

Ils se regardaient, alors elle lui caressa la joue du bout des doigts.

Un jour… je te construirais un grand château. Avec des serviteurs qui nous serviront du sirop et des gâteaux au chocolat. Des grands lits à baldaquins et des rideaux arc-en-ciel. Et on ira y vivre tout les quatre. Avec Malice et Abhcan.
Oh Lucis ...

Elle eut la gorge nouée. Elle ne savait pas quoi dire. Personne ne lui avait jamais promis autant, avant. Pour toute réponse, elle serra juste sa main dans la sienne. Comme si dans ce simple geste, pouvait traverser toute la démesure de son amour. Elle bégaie un petit Merci. Elle le regarde les yeux plein d'espoir, avant de claquer un léger baiser sur sa bouche. Elle ne dit pas qu'elle aurait préféré que Malice ne vienne pas, elle ne dit pas qu'elle aurait que Silas soit là, lui aussi. Elle éclate juste d'un petit rire heureux. La Dame Douleur s'enfuit, elle la devine au loin déjà.

On invitera Paul aussi, hein hein ?

Elle rit. Et toutes ces promesses, elle s'y accroche comme des ballons. Mais elle s'y agrippe fort, si fort qu'elle a peur qu'ils explosent en vol.

YESTERDAY, ALL MY TROUBLES SEEMED SO FAR AWAY.
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