Une véritable peste. Voilà ce qui suffirait à résumer le caractère de la demoiselle. Choyée et (pourrie) gâtée depuis son enfance, longtemps entourée de serviteurs prêts à se mettre en quatre pour satisfaire tout ses caprices, Elizabeth est persuadée que tous lui doivent obéissance, et doivent se tenir prêt à combler ses moindres désirs, après tout qui ne voudrai pas tout faire pour satisfaire une personne aussi parfaite qu’elle ? Idée avec laquelle de nombreuses personnes ne sont bien entendu, pas d’accord. Bornée et têtue à l’extrême, terriblement impatiente, la jeune fille ne lâchera cependant pas prise jusqu’à ce que ses désirs soient exaucés, usant de tout les moyens à sa disposition, moues d’enfant boudeuse, larmes, menaces, sourires aguicheurs, voire hurlements dans les oreilles, ou arrosage surprise, pour les plus réticents. Lorsque Queen a une idée en tête celle-ci ne lâche pas prise, quitte à se débrouiller elle-même, si aucun des imbéciles qui l’entourent, je parle bien sûr du point de vue de la demoiselle, n’est capable de faire quoi que ce soit.

Lunatique, impulsive et imprévisible la jeune fille a tendance à agir par coup de tête ou caprice, et est prête à tout afin de montrer sa supériorité et celle de sa classe face aux autres. Ainsi, celle-ci n’hésitera pas à relever un défi, mais déteste cependant perdre, et fera tout pour discréditer la victoire de son adversaire, si une telle chose devait arriver. Manipulatrice, celle-ci n’hésitera pas non plus à se servir sans scrupules des plus faibles qu’elle, et cherchera les faiblesses des autres, afin de tenter de les exploiter un jour. Râleuse, et égoïste, Elizabeth ne se gêne pas pour faire subir à son entourage ses sautes d’humeur et ses bouderies. Et gare aux colères de la demoiselle, même si celles-ci restent rares, leur violence n’en est pas moins terrible. Capable de véritables crises d’hystérie si celle-ci est trop fortement contrariée, la jeune fille se laissera tomber à terre en hurlant, voir en saccageant tout autour d’elle. Autant dire que ces crises sont aussi mémorables que redoutées.

Autre détail important, Elizabeth est une véritable narcissique. Persuadée depuis petite d’être l’être le plus parfait qui soit, celle-ci ne se gêne pas pour se considérer le centre du monde et afficher sa supériorité face aux autres. En plus de faire subir aux autres ses incessants caprices, celle-ci ne se manquera pas de lancer aux autres regards méprisants, sarcasmes, et autres joyeusetés qui lui permettront d’afficher sa supériorité, après tout, ses camarades, à quelques exceptions près, ne sont que des larbins, là pour peupler sa Cour. Différence qu’elle aime marquer à travers son allure, d’où sa longue chevelure turquoise, et gare à celui qui oserait afficher la même teinte. Même chose pour son habillage, la jeune fille apprécie les petites robes, à décolletés, volants, longs rubans, dentelles, ou froufrous, qu’elle utilise pour mettre en avant son corps mince, mais gracieusement arrondi aux endroits stratégiques. Queen est jolie, et elle le sait, et n’hésitera pas à jouer de ses atouts, si cela sert son intérêt.

Oui, vous l’avez bien compris, Queen se considère largement supérieure aux autres, et ne se gêne pas pour martyriser ses camarades, grâce à ce prétexte. Hyperactive, il n’est pas rare de la voir courir d’un bout à l’autre du bâtiment, arrosant, ou hurlant dans les oreilles, de ceux qui auraient le malheur de la croiser. Celui à en faire particulièrement les frais est Clyde, pour lequel la jeune fille s’est fortement éprise, et malgré la froideur du garçon, celle-ci ne lâche pas prise, persuadé qu’il finira par lui rendre son amour. Clyde c’est son prince charmant, son roi, là rien que pour elle, et elle compte bien le prouver. Cette horrible Bonnie, qui s’est attichée de son Clyde, ne perd rien pour attendre…

Ce que les autres ne savent pas, c’est que les caprices d’Elizabeth cachent en réalité un fort besoin d’attention. Détestant et craignant la solitude, Queen, qui fut élevée en fille unique, découvrit vite que le meilleur moyen de tromper sa lassitude était d’accaparer l’attention de son entourage, et cela par tous les moyens. Au fond, Elizabeth reste une enfant capricieuse et immature, désirant tout simplement s’amuser…