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 I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur]

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Leif Karlstrøm
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MessageSujet: I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur]   I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] Icon_minitimeLun 26 Juil - 17:40

I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] 312y81g I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] Drr5
___« You know, in some cultures, it's considered almost rude for one friend to spy on another. Of course, in Swedish, the word 'friend' can also be translated as 'limping twerp'. »

House M.D.

____Leif réajusta la couronne qu'il portait sur son crâne d'un air pas peu fier, et malgré le fait qu'il fut en contre-bas de la personne qu'il regardait, ce simple mouvement sembla être porteur de grandeur. Il était en bas des marches de marbre des invraisemblables jardins d'Aisling, tout près du château des Elémentaires, tournant un dos malgré tout défiant au labyrinthe qui s'étendait derrière lui.

Oh la mauvaise idée qui se trame. Elle se lit dans tes yeux, et ça ne présage rien de bon.

Pas plus que ne l'était celle de dérober le précieux diadème de pacotille du blond, ça n'en était peut-être pas une. C'était par ailleurs d'une simplicité enfantine et presque du même coup quasiment insatisfaisante, tant il suffisait de la faire gentiment sauter jusqu'à lui.
Elle est moche cette couronne, en plus. Pour parler plus spécifiquement, le psychopathe ne porte même pas de postiche vraiment royale, non, cela ressemble davantage à un diadème. Avec toute la jolie décoration qui s'y rapportait. Comment est-ce qu'une tête telle que la sienne, réceptacle d'un esprit aussi dérangé et destructeur que le sien pouvait se coiffer de quelque de chose d'aussi antithétique que cette décoration-là ? Ça faisait longtemps que Leif avait arrêté d'essayer de comprendre Arthur. Un tel génie comme le sien ne parvenait pas à se plier suffisamment pour pouvoir pénétrer la cervelle si étroite du blondinet – le volume était par ailleurs trompeur, car au moins un tiers devait être du à celui de sa chevelure ;

Ce n'était pas faute d'avoir essayé, on l'aura compris.
À l'arrivée d'Arthur, il y a peu de temps, Cavil s'était aussitôt mis en tête de se le mettre dans la poche, au vu de ses liens plutôt serrés avec son Némésis. Sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis, et la jouer camarade avec Jack l'éventreur aurait eu le don d'hérisser encore plus le Berseker, et c'était un double avantage sur lequel il n'avait pas pu cracher.
Échec cuisant, par ailleurs.
Il avait été plutôt naïf de croire que le nouveau venu serait tombé aussi facilement dans le piège d'un sourire charmeur et d'une accolade assorti. Autant y avait-il répondu en partie – évitant soigneusement ceci dit de répondre à ce bras sur son épaule – autant le rictus qui se voulait de feindre l'amitié avait pu lui donner froid dans le dos. Arthur ne l'aimait pas. Pas le moins du monde. À vrai dire, il devait le haïr pour le peu de choses qu'il connaissait de lui, et cette répulsion lui paraissait si évidente, à lui, qu'il se demandait encore comme ils pouvaient tout deux simuler si efficacement une amitié passable.

Leif lui ne détestait même pas le petit psychopathe en herbe. Sa paresse semblait toujours prendre le dessus sur le complexité des relations humaines – même si dans un cas d'exception, pour ne nommer qu'un certain Clyde A. Buckley, avait un talent assez inné pour provoquer en lui une certaine crispation sans qu'il n'eut à lever le petit doigt. Quel talent.
De toutes façons, Arthur était assez doué pour le mépriser pour eux deux. Ainsi, nouvelle déclinaison au diction, sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis, ne serait-ce que pour les énerver. Un des passe-temps de Leif était devenu de titiller les nerfs si fragiles, tellement au bord de l'explosion inopinée, de son nouvel ami, le tout en public, facteur qui l'empêchait de le trancher en deux sans discussion.
Quand ils n'étaient pas seuls, Leif et Arthur semblaient contraints de faire bonne figure, et de paraître parfaits camarades. Alors qu'en réalité, tandis qu'il souriait, Leif enfonçait sous la table sa fourchette dans la main ou la jambe de son vis-à-vis, se délectant se son expression crispée et anticipant déjà sa contre-attaque.

Oh oui, Leif tenait à ces coups bas, coups dans le dos, bien à l'abri des regards, des petits défis lancés comme ça, un air de provocation avec l'assurance qu'Arthur ne pourrait répondre au centuple comme il en rêvait. Puis le brun s'approchait, le cherchait, s'appuyait à son bras ou pire, frôlait sa main, et attisait tranquillement sa répulsion à petit feu pour en jouer avec plaisir.
Avec tous les autres, Cavil désirait amitié, reconnaissance, allant même jusqu'à l'amour, autant avec Arthur il voulait voir ce conflit sous-jacent, lui qui était si sanguin, qui devait rêver de lui enfoncer sa lame dans la chaire, et qui devait se retenir pour une raison que tous deux peinaient même un peu à définir. Faisons bonne figure, voyons.
Depuis quand Psycho faisait bonne figure ?

L'aîné revint à la couronne. Son possesseur le surplombait en haut de l'escalier, et lui fit mine de lui tendre galamment la main, à l'image de ces films de prince et princesses et de bals masqués.

« Éclaire ma lanterne, veux-tu ? Pourquoi un tueur de chaton porte-t-il la coiffe d'une reine de promo ? »


Il la retira de ses cheveux, et en observa les ornements. C'était plutôt de qualité. Était-ce un cadeau ou monsieur tenait-il vraiment à son allure ? Cela ne l'empêcha pas de la faire voler, les mains dans les poches, pour aller narguer le blond quelques marches plus haut.
Cette fois-ci, c'était juste eux deux pour une fois. Force était de constater que les provocations internes suffisaient un court laps de temps seulement, et que le brun voulait voir ce que donnait Arthur en course-poursuite. Et heureusement que ce dernier était bien trop récemment arrivé pour maitriser son don, par ailleurs, même si en attendant, ça n'empêcherait pas Leif de fuir comme à chaque fois.

Le diadème revint dans ses mains tel un boomerang et retrouva sa place sur sa prétentieuse personne.

« Enfin qu'importe, je trouve qu'elle me sied plus au teint. Tu ne trouves pas ? »

Était-ce encore une moquerie à son encontre ou était-il vraiment capable de le penser, simplement par égo – et que ne feraient pas ces deux-là sur ce point pour se sentir plus important que l'autre, à se prendre chacun pour un roi. Cette école est trop petite pour nous deux, cow-boy.
Puis un sourire, plus fin, mais plus long aussi, s'étend sur ses lèvres et il fait le premier pas en arrière. Attrape moi si tu peux.
Et puis il s'engouffra par l'entrée du labyrinthe, d'un pas un peu plus rapide que gambadant. So bye bye ladies, and may the best Queen King hold the crown.


C'est. C'est vraiment tout pourri. Mais voilà.


Dernière édition par Leif Karlstrøm le Jeu 21 Avr - 12:27, édité 1 fois
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Arthur N. Padraig
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MessageSujet: Re: I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur]   I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 1:10

I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] 02-110 I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] 14041910


« Maintenant, il n’est plus qu’une crotte de caniche dans un centre commercial. Moins, en fait. »
Trainspotting.

    Putain. Il n’y avait d’autres mots. Putain, putain, putain, putain. Pas d’autres phrases, pas d’autres sonorités à agencer pour rendre la chose plus potable et plus acceptable. Rien qui puisse satisfaire son cerveau en ébullition et ses poings serrés par la rage qui se distillait au compte-gouttes au creux de son réseau sanguin pour aller affluer dans tous ses organes. Qu’est-ce qu’il pouvait être chiant. Être un macaque ne lui suffisait pas. Il fallait qu’il pousse le vice toujours plus loin, qu’il soit toujours plus crétin, toujours plus présent. Il l’aurait bouffé si on lui avait promis que cet acte le débarrasserait définitivement de Leif Karlstrøm. Il aurait évidé chacun de ses os, sucé la moelle, et avalé la chaire avec un plaisir malsain. Mais, même comme ça, il était sûr que cet être vindicatif et méprisable aurait trouvé un moyen de continuer à lui pourrir l’existence. Genre « salut, je suis dans ton estomac, ça te dit de rendre ton petit-déjeuner ? ».
    Il retint avec peine le soupir agacé qui menaçait de franchir ses lèvres. Qu’il était con. Leif était con. Le monde était con. Cette école n’était rien de plus qu’un asile de fous et le fou parmi les fous se tenait là, quelques marches plus bas, sa couronne à la main. Oui, il le tuerait. Parce que son existence n’était qu’une gêne. Une merde qui l’empêchait de se frayer un chemin dans ce tout ce chaos. Le mieux aurait été de se jeter sur lui tout de suite, mais il s’étalerait très probablement comme une grosse merde sur le sol.
    Il n’y a rien qu’il puisse faire. Rien, sinon se prêter au jeu sordide de ce ver de terre qui tortillait lamentablement sur le sol pour capter son attention. T’as rien d’autre à foutre de ta vie, Leif ? A part faire chier les autres, détruire leurs espoirs et bouffer leurs rêves, tu sers à quelque chose ?
    Leif était une sangsue. Une minuscule plaie qui le taraudait et qui lui rappelait un peu plus chaque jour que plus rien ne serait comme avant. Connard. Tout était distordu. On détruit l’univers et on le reconstruit. Au fond, ils avaient le même but, les mêmes désillusions pourries et le même axiome : l’humain est manipulable parce que son cerveau n’est pas programmé pour la traîtrise. Des sourires mielleux, de douces paroles. Abreuve le cœur et empare-toi de l’âme. Ce n’était qu’un jeu. Vicieux.

    Entre Arthur et Leif, c’était l’amour factice et la guerre ouverte. Dès qu’ils étaient seuls, les accolades se tarissaient, les confidences moroses fondaient comme neige au soleil. Tout disparaissait.
    Et Cendrillon rejoignit son carrosse aux douze coups de minuit.
    Depuis le début, il n’avait pas senti ce type. Sa face mignard et son visage radieux lui filaient la gerbe. Avec ses cheveux noirs et ses petits yeux de fouine, rien en lui ne pouvait inspirer la confiance, et pourtant… Et pourtant, il voyait des crétins se jeter dans ses bras sans prêter attention aux mystérieuses coutelleries et aux chaînes équivoques qui entravaient ses pieds et témoignaient des nombreux inconvénients que pouvaient engendrer son amitié. Mais quand on n’est pas capable de discerner des trucs aussi évidents que la déficience mentale de la directrice, il est impossible de se rendre compte de ce genre de choses.
    Alors il subissait la connerie grandissante de Leif, tout comme il avait encaissé sans broncher les éclats d’Amaryllis. Oisillon blessé, délogé, détruit. Il l’anéantirait comme Leif. Parce qu’il n’y avait plus rien à prévoir, plus rien à concevoir, plus de croyances incertaines ou de certitudes bancales. Il n’y avait plus que la vérité, froide et cassante. Leif avait été là. Etait là. Et resterait là. Quand bien même il tenterait de le déloger. Quand bien même il lui foutrait des coups de plus en plus forts, il n’aurait pas droit à la finalité à laquelle il s’était attendu en rejoignant cette école moisie.

    « N’essaie pas de comprendre des choses qui te dépassent, sale rat. »

    Marmonna-t-il alors que Leif, en bon imbécile heureux qu’il était, s’enfuyait en trottinant comme un abruti dans le labyrinthe. Putain. Il avait passé l’âge de poursuivre des Chaperons Rouges égarés. S’il n’avait pas eu sa couronne sur la tête, Arthur lui aurait déjà balancé un marteau dans le vain espoir de l’assommer. Voire même de le défigurer. Un bonus n’était pas de trop. Quand il s’agissait de Leif, tous les coups étaient permis.
    C’était lui qui devait dicter les règles, merde ! Leif s’attaquait à la seule chose qui l’empêchait de détruire tout ce qui se trouvait sur son chemin. Lui, le Dieu des dieux, le roi, l’orgueil personnifié, obligé de se réduire à poursuivre un macaque trottinant dans des jardins moches ?! Non, mais c’était quoi cette nouvelle aventure vaseuse ? Qui avait écrit ce chapitre merdique ? Qu’il parle. Il sera châtié. S’il reconnaît son erreur, peut-être qu’il ne lui fera pas couper la tête. Dans son grand livre du Destin d’Arthur, ce dernier était censé rabattre le caquet de Leif, lui foutre des coups sur la gueule, et finir par le jeter dans un fleuve pour cacher son cadavre aux yeux du monde entier. Mais l’histoire ne se déroulait pas exactement selon ses plans.

    Le labyrinthe était grand, mais il le connaissait déjà. Son putain de prof d’EPS le forçait à se rendre au château des ELEM une fois par semaine. Il ne montrait aucune bonne volonté. C’était chiant. Ennuyant. Il avait autre chose à foutre. Des trucs à casser.

    Soupir. Il leva la main et referma ses doigts sur le haut de cet être vindicatif et répugnant. Beurk. Pourquoi devait-il en arriver à un point où il devait le toucher ? Même après une bonne dose de désinfectant, il savait à l’avance qu’il y aurait toujours les traces de moisissures Leifeniennes.
    Et il tira. Le plus fort possible. Pour arrêter la course de ce connard. Pour lui foutre son poing sur la gueule. Pour l’éventrer. Tordre chacun de ses membres. Vider son estomac, lui couper la tête et l’enfoncer dans le trou béant qu’il aurait créé. Un véritable chef d’œuvre. Dégoulinant de perfection.
    Même un laideron, le plus moche des jouets, peut devenir quelque chose de grandiose.
    Sa couronne, salie et souillée, trônait sur la tête de Leif. Son regard s’attarda dessus avant de redescendre vers l’autre, un sourire mauvais s’étirant sur son visage.
    Tu pues, Leif. T’as rien d’extraordinaire. Tu te crois intelligent alors que ton Q.I dépasse difficilement celui d’une huître. Les autres sont juste trop cons pour se rendre compte que tu te fous bien de leur gueule et que ta seule envie, c’est de manipuler tes pions pour les faire avancer selon tes désirs.
    Il tira plus fort. Parce qu’il le haïssait. Parce qu’il traquait son orgueil et détruisait sa fierté. Il avait besoin de quelqu’un sur lequel vomir toute sa rage. Un être à balancer contre la haie du labyrinthe avant de s’approcher de lui pour récupérer son bien. Son précieux.

    « Elle est belle ta connerie, Leif. »

    Main qui se saisit de son menton. Qui aurait aimé attraper son cou pour le serrer. Le briser. Comme avec Amaryllis. Il revoyait ses grands yeux languissants et sa voix cassante qui énonçait des vérités qu’il aurait préféré ne pas entendre. Ne brise pas mes illusions. Parce que sans son égo, Arthur n’était plus qu’une loque. Une sous-merde rampante, à l’image de cette gamine qui, tout en lui crachant la réalité, se tordait de douleur à ses pieds. Pitoyable.

    « Tellement belle qu’on a envie de la détruire. »

    Et ses doigts qui errent sur son cou, incapables de l’étrangler. Il sait qu’il ne l’impressionne pas. Leif se fout de tout. Qu’il meurt ou qu’il vive. Sérieux, t’as aucune conscience de toi ? Pour Arthur, Leif est un obstacle. Sa chose sur laquelle se déchaîner.

    « Cette couronne ne te va pas. T’es trop con pour jouer les faux rois. Et elle a une histoire qui ne te plairait pas. Qui te ferait frémir de rage. »

    On joue tout le temps parce qu’on s’ennuie. Alors il ouvre la valse, sous le joug d’une épée, s’amusant à caresser ce visage couvert d’une répugnante patine malsaine.
    Crève Leif. Pour le bien de l’humanité, sérieux, crève.



[C'est pas terrible, désolée ; _ ;].
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Leif Karlstrøm
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MessageSujet: Re: I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur]   I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] Icon_minitimeMer 25 Aoû - 13:05

I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] 10380912 I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] 12078597copy1
______Au fond Leif ne détestait pas Arthur, ou impossiblement autant que ce dernier le faisait – c'est-à-dire assez pour deux – et au fond, cela ne le dérangeait pas. Il fallait dire que pour une fois, avoir le quotient émotionnel et sentimental d'une cuillère à café ne lui était pas si préjudiciable, lorsque cela lui permettait de garder la tête froide quand la menace de mort imminente flottait dans l'air.
Non, vraiment, il le trouvait drôle d'une certaine façon. Cette espèce de rage, d'orgueil et d'instinct psychopathe tourné à l'extrême, presque à la dérision involontaire, l'amusait plus que de raison, et il était assez inconscient pour ne pas craindre de finir comme un de ces chatons que le blond déposait sur l'oreiller de sa princesse.

Même si au fond c'était bien l'hôpital qui se foutait de la charité. Le voilà qui parlait de son égo, lui qui était si bien placé, puisqu'au fond, la seule chose qui pouvait bien les différencier sur le principe était peut-être la couronne – comprendre le mauvais goût ?
Rien ne semblait jamais assez pour Arthur si cela pouvait montrer sa suprématie absolue ? Le diadème ceci dit pouvait être objet de contestation. La couronne oui, la princesse, un peu moins. Mais qu'importe. Qu'est-ce qui était bien le plus ridicule ? Celui qui portait l'artifice en diamants ou celui qui paraissait le plus simple mais qui en fait, égocentrique au possible, n'en valait pas mieux ? Non pas que l'exemple de Padraig soit à suivre, violenter tout ce qui bouge pour rendre ses victimes à l'état de choses soumises sanguinolentes n'était pas recommandé. C'était une sorte de soumissions façon Queen en plus violente.

Oui, il était vrai que l'orgueil de Leif était une valeur sûre sur laquel parier, ce genre de bêtise qui perdait les meilleurs d'entre nous mais qui était amusante en partant du principe qu'ils ne refusaient aucun défi. Mais parmi Aisling tout entier, et Dieu savait si les prétentieux se bousculaient aux portillons dans un établissement où le dossier scolaire nécessitait un don surnaturel, Arthur N. Padraig Nichol – note à soi-même : penser à vanner son camarade sur la nature de son deuxième prénom – Padraig était l'un des meilleurs à cette course-là. Quelqu'un qui se prétendait, non pas chef, non pas roi, mais Dieu, c'en était carrément risible pour Leif, comme tout droit sorti d'une blague. Bien sûr. Dieu de ton monde, peut-être, Arthur, et à vu d'oeil, il n'est pas bien glorieux, même si tu as bien compris qu'un flingue et un sourire, tout à fait inutile dans le propos, arrachait plus aux gens qu'un sourire seul.

Parce que le tien est mieux, peut-être, Cavil ?
On est tous un peu le Dieu de notre microcosme après tout. Dieu est mort, que disait Nietzsche. Maintenant que le monde tourne autour de nous, êtres bêtement humains et pitoyablement fragiles, qu'est-ce qui nous empêchaient de nous régir selon cette ordre nombrilistes. L'Homme, c'était le nouveau Dieu, et nous l'étions chacun de notre petite vie qui nous paraissait si grande, car la fin de ce monde-ci s'arrêtait avec nous. N'était-ce pas à la fois tout à fait risible et pourtant un incroyable sentiment de pouvoir ?
Pour Leif Arthur semblait être l'expression exacerbée de cette pensée là. De toutes façons, la religion, plaçant un Être au dessus de tout, tournait malgré tout autour de l'humain. C'était l'homme tourné vers Dieu, et celui-ci tourné en retour vers lui, ou tout du moins qui l'avait créé à son image. Rien que ça. Plein de mini-Dieux couraient les Dieux.
Qu'est-ce qui pouvait bien nous empêcher d'être égoïstes en partant de ce constat ?

Mais en attendant, ce qui était énoncé dans Arthur's world n'était pas valable dans la tête de Leif. C'était l'affrontement de deux entités, presque deux Titans à leur échelle. Tous les jours nous le faisons, nous faisons s'entrechoquer nos mondes internes, notre esprit, et nos points de vues, comme les règles dictées au sein de ces derniers. C'était une perpétuelle guerre entre deux camps dans chacune de nos conversations et de nos échanges. Chez eux deux simplement, c'était plus sanglant.
Aucun d'eux ne se plierait au dit bon sens de l'autre, et aucun d'eux ne s'accordait à être la défaite qui clorait cette affrontement illusoire, aussi bien morale que physique.
En d'autres termes, « aucune chance que je laisse ce sale con avoir le dernier mot ».
Leif's world, Leif's mind, VS la même du côté d'Arthur. Les paris étaient lancés. Surtout que depuis l'arrivé de son cadet dans les environs, certaines petites choses commençaient à clocher du côté du brun. Lancelot, pour commencer et presque ne citer que lui. Ils n'avaient jamais été amis contrairement à ces deux-là, mais jusque là, Lancelot se devait d'être obsédé par Leif et son envie de lui éclater la tête contre la paroi la plus proche, et aussi illogique cela puisse être, le plus jeune y tenait. Demandez à Carmen si vous n'y croyez pas. Et puis sans compter Near et sa soudaine « amitié » avec le blond à diadème – là vérité n'était pas là, mais comme nous l'avons dit, le nombriliste qu'était Cavil se bornait à sa propre interprétation – ou tous les autres, incroyablement charmés par le nouvel aura du tueur de félidés.

Quoi.
Plus rien n'avait de sens par ici. Ou du moins, encore moins. Il était temps de remettre les pendules à l'heure. Mais apparemment, si Arthur était d'accord sur le point vu la façon dont il venait de l'attraper, la suite lui fit comprendre qu'il ne s'accordaient pas autant sur la méthode, lorsqu'il fut plaqué dans les fourrées – quelle fougue.
Il n'aurait jamais prétendu le comprendre, et avait de toutes façons arrêté depuis un certain temps de s'abaisser à essayer de le faire, mais pourtant, il aurait bien voulu comprendre ce qui se tramait derrière ses yeux pour qu'il puisse bouillonner de tant de rage. Lui était à jamais stoïque. Ce genre de comportement le passionnait.
Pour aujourd'hui, adieu les faux amis. Il voulait le chercher, le provoquer jusqu'à ce qu'il lui vomisse cette colère et cette violence-là. Ses yeux se connectèrent à son regard, avec la ferme intention d'attiser encore un peu plus ce feu frénétique qui s'y logeait.

« Elle est belle ta connerie Leif. Tellement belle qu'on a envie de la détruire. »

Pour sûr, très cher. Mais il y tenait. Sans un peu d'idiotie et de déraison, il ressemblerait à n'importe quel autre prétentieux comme il en courait les couloirs. La main de son camarade remonta sur son menton, et alors que le bon sens aurait voulu que Leif cherche plus à s'en dégager par sécurité, il lui sourit quand lui vint une idée.

« Cette couronne ne te va pas. T’es trop con pour jouer les faux rois. Et elle a une histoire qui ne te plairait pas. Qui te ferait frémir de rage. »

« Ça m'intéresse pourtant. C'est une énigme, une telle chose. »Il regarda les environs, inspiré par les lieux dans lesquelles il avait embarqué son adversaire. « Et nous sommes dans un lieu propice à ce genre de petit jeu. Qui sait si un sphinx ne se cache pas au détour d'un couloir. »

Davantage pour conserver une légère domination et ne pas se soumettre à la prise de l'autre – donc de nouveau, par égo – plus que par prudence, il serra l'avant-bras d'Arthur au cas où se dernier voudrait resserrer sa prise. Son autre doigt poussa le vice de sa si belle connerie et de sa provocation en allant le désigner en touchant, presque caressant sa joue droite avec un sourire impossible.

« J'en ai une pour toi, si tu veux. C'est tout ce que tu m'inspires, et c'est la vérité sur ce que tu es. Mieux que Dieu, comme tu le dis si bien. Pire que le Diable comme tous les autres pensent. »

Et les pauvres en ont, les riches en ont besoin. Si j'en mange, j'en meurs. Mais toute cette partie de l'énigme, il préférait l'ignorer pour ce concentrer sur sa description ironique du prétendu Dieu.
Elle était plutôt connue, mais il comptait peut-être un peu sur le manque de culture de l'esprit devant lui pour chercher un peu.

« Ça t'inspire quelque chose ? »
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Arthur N. Padraig
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MessageSujet: Re: I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur]   I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] Icon_minitimeDim 3 Oct - 0:14

I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] 21210 I wanna get in trouble, I wanna start a fight [PV Arthur] Bel10

« C’est à cause de Nabu et de gars dans son genre que ce pays part complètement à la dérive. C’est pourquoi les plus hautes autorités ont décidé de faire voter cette loi : Battle Royale ! A partir de maintenant, vous devez tous vous entretuer. Un seul d’entre vous doit survivre et tous les coups sont permis. »


    Tout ça, c’était juste la concrétisation de la plus belle merde du monde. Tout ça, c’était juste Tupues qui faisait encore des siennes, dans un quotidien entêtant et harassant qui n’avait plus rien d’intéressant à lui offrir. Tout ça, c’était foireux. Despotique. Incapable de lui fournir sa dose d’adrénaline pour repartir dans son monde écarlate. Putain, pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi ce petit merdeux tout juste bon à aligner trois mots savants pour tenter de toucher un truc inexistant. Sérieux, il avait quoi de bien ? Il était où ce charisme inexplicable que tous lui décrivait ? Y’avait rien, là ! Rien sinon de la merde en putréfaction, un condensé de conneries attendant le moment où il serait relâché.
    Il déblatère des paroles sans sens. Il joue avec le temps. Ca pue. Tout pue. Surtout lui. Surtout ce macaque. Alors pourquoi, merde ? Il n’était pas ce « rien » qu’il décrivait avec obsession. Il n’était pas ce qu’il croyait être parce que rien ne pouvait exister. Dis, c’est quoi ton histoire tragique, Leif ? La chose sombre que tu caches et qui te fait chialer le soir dans ton lit ? C’est quoi ta plus grande exaspération, ta perversion, ton attachement poussé au paroxysme ? C’était Lancelot ? T’as fait quoi pour qu’il t’accorde de l’attention alors qu’il était censé n’aimer personne ? Quand on galère des années durant pour gagner une place, toi, en quelques mois, tu parviens à tout briser ? Putain. Dégage. Sors de là. C’est pas ta vie, ça.
    Au milieu de tous les produits avariés qui peuplaient ce siècle vaurien, Arthur parvenait à briller. A s’imposer. A faire jaser les gens et à prendre de l’importance dans un endroit qui ignorait son existence. Mais là, il se sentait effacé. Vidé. Il avait peur de se conforter à l’idée qu’il n’était rien de plus qu’un mec parmi tant d’autres. Qu’il n’était plus qu’un nom sur une liste qui s’étendait. Un simple nom au milieu de milliers. Au milieu du cœur de Lancelot. Perdu dans une nacelle qui dérivait sur les flots tumultueux, s’éloignant du centre, gagnant des rivages qu’il aurait souhaité ne jamais revoir. Il n’y a pas de dérives pour un Dieu. Pas d’interdits. Pas de lois pour ériger des remparts, des incertitudes mièvres et inutiles. Mais là, son cerveau semblait avoir oublié à qui il appartenait. Il le reléguait aux rangs des moins que rien, des pauvres hères qui ne savaient plus où traîner leurs carcasses. Parce ce qu’il avait face à lui, c’était son remplaçant. C’était l’être qui allait prendre sa place, qui allait l’expulser du palmarès, qui allait grimper sur le podium avec son regard suffisant et ses douces manières insinuantes.

    Pourquoi ?

    Mais il ne pouvait pas se permettre de flancher. Il n’y avait d’issue. Il ne devait pas hésiter. Pas cette fois. Sa dernière hésitation avait été celle de trop et il avait tout perdu, en un battement d’ailes, en un baiser, en une caresse. Il avait perdu ce pour quoi il s’était battu. Ce pour quoi il avait hurlé nuits et jours, balançant sa rage sur les passants et déchaînant sa fureur.
    Un sourire alla tordre ses lèvres, illuminant son visage. Il ne le laisserait plus l’humilier. Il ne le laisserait pas avoir le dessus. Parce qu’il n’y avait plus rien à gagner. Pas de couronne en carton ou d’artifices de pacotille. Cette fois, tout valait de l’or. Juste l’air gêné de Leif qui se peindrait sur son visage et qui résonnerait comme le glas de la victoire. Comme la fin si convoitée.
    Et ses doigts glissèrent le long de son haut, se faufilant dessous. Cette fois, tu perdras tout, Leif. Je te volerai tout. Te prendrai tout. Parce que Lancelot était mon bien le plus précieux. Sa bouche s’avança vers son oreille pour la mordiller, jouer avec, passant sa langue dessus tandis que ses ongles s’enfonçaient avec violence dans son ventre, pénétrant la chair avec un soupir d’extase.

    « Je ne suis pas ‘rien’, Leif. Tout comme toi, tu n’es pas un roi. »

    Et ses lèvres glissèrent vers son cou. Ses dents se plantèrent dedans alors qu’il le poussait contre l’un des murs du labyrinthe. Ici, il n’y avait personne. Pas de spectateurs. Mais il savait qu’il pouvait tout lui prendre, qu’il pouvait anéantir toutes ses convictions. Parce qu’il était Arthur et qu’il valait mieux que n’importe qui. Qu’il était plus grand que les autres et tous ployaient devant lui. Il écrasait tout sur son passage.
    Et il colla sa bouche à la sienne, le força à l’entrouvrir pour aller chercher sa langue. Souillure. Ses doigts se firent plus pressants, effleurant le tissu qui protégeait l’intérieur de ses cuisses.

    « Tu crois que tout n’est qu’un jeu ? »

    Il se sentait descendre. Perdre pied. Entraîné dans une valse à laquelle il ne voulait pas participer. Ce n’est pas le grand bal de fin d’année. Il n’y a plus Lancelot. Il y a juste ce con et ses sourires, juste Leif qui le nargue du haut de son piédestal, recueillant cette attention qu’il chérissait tant, agrippant ses souvenirs pour les réduire à néant. Rien n’était immuable. Même ce qui semblait solide et inébranlable finissait, un jour ou l’autre, par se briser dans un horrible fracas qui ne déchirait qu’un seul esprit.
    Parce qu’il perdait la tête, Arthur. Ivre de sa douleur, saoulé de sa folie, bourré à l’opium et aux mains perverses qui se frayaient un chemin jusqu’à lui. C’est pour ça que Malice avait tort de désirer sa présence. Il attrapa son haut. Il voulait le déchirer. L’empêcher de se cacher derrière un vulgaire bout de tissu. Il voulait souiller chaque parcelle de son corps pour l’entraîner avec lui dans sa déchéance. Pour qu’il ne sombre pas seul. Couteau en main, il s’attaqua à son haut, dévoilant sa peau, posant ses lèvres dessus avec empressement.
    Il était coupé du monde, tenu à l’écart de la réalité. Ce n’était plus qu’une vision floue et globale d’où il regardait, de loin, le peuple en liesse et les attractions de couleurs. Sucettes, bonbons, auto-tamponneuses, carrousels, grande roue, maison du fou rire… « Le clown va vous montrer son dernier tour de magie, le tout dernier. » Il était ébloui par cette image rémanente du passé qui lui brûlait la rétine et contrastait avec les couleurs fades de cette prison que représentait le présent. Hier, aujourd’hui et demain se mélangeaient pour ne former qu’une seul entité qui le narguait avec exaspération, méprisant sa faiblesse, comblant avec peine les lacunes qu’il accumulait sans le savoir.

    « Tu crois que tu peux être éternellement au dessus de tout ? »

    Rends-moi Lancelot. Aurait-il voulu lui crier. Mais ça ne lui allait pas. Ce n’était pas comme ça qu’il fonctionnait. Il fermait sa gueule et il se contentait d’observer sa propre défection. Il rejoindrait les rangs d’Amaryllis et de ses amours perdus, de ses illusions et des chimères qui peuplaient ses univers psychédéliques.

    « Tu sais que c’est faux, non ? Tu sais que c’est jamais aussi simple. »

    C’était con. Inutile. Il le méprisait. Il obtiendrait tout de lui. Il l’aurait. Sois proche de tes amis, mais encore plus de tes ennemis. Il fallait oublier sa rancœur, ravaler sa fierté pour quelques minutes. Pour quelques jours.
    Un sourire. Un nouveau baiser. C’était rien. Il pouvait le faire.

    « Et pourtant tu continues à jouer les mijaurées, comme une nana qui croit pouvoir conserver un semblant de puissance alors qu’elle n’a déjà plus rien. »

    Nulle cause n’est perdue tant qu'il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle.

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