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 j'aime regarder les martiens

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Wolle P. Klar
j'aime regarder les martiens Rangpsy
Wolle P. Klar

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It's a kind of magic.
Age du personnage : 16 kartoffelsalat
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MessageSujet: j'aime regarder les martiens   j'aime regarder les martiens Icon_minitimeDim 13 Jan - 0:08

ceci est un hommage à Scarlett, rip princesse.

j'aime regarder les martiens Martie10

J'ai été la seule à ne pas retranscrire notre voyage éthnique dans les steppes de vive voix dans mon propre journal, avec la vision unique de mes yeux céruléens, ainsi commencerais-je donc à narrer ce formidable départ dans les tréfonds de la galaxie.

On m'avait confié les commandes de la navette spatiale comme j'avais été chargée de conduire la Jeep à travers les plaines broussailleuses des arides contrées mongoles. C'était là ma mission principale, de conduire mes camarades à bon port – ou à bonne planète plutôt, en tant que it-girl sachant conduire tout ce qui a un volant. On ne trouve pas si facilement une fille aux commandes d'un hélicoptère dans son book personnel, habillée d'un complet Prada et de lunettes d'aviation Chanel. Mais cette fois-ci, out le bombardier Burberry ringard, finie la culotte militaire Versace obsolète : je suis habillée cette fois-ci d'un costume d'astronaute spécialement designé par Balenciaga pour Wolle Juvenal Klær. One does not simply wear a one-pièce moulant en mousseline et lycra blanc qui galbait mes formes à la fois vestales et innocentes : j'avais cette force-là d'encore avoir la candeur de l'enfance quand je posais sauvagement pour les photographes les plus rodés de la planète fashion. Jerryves avait ajouté à ma combinaison des bandes cirées qui s'illuminaient de façon si sublime et si éclectique que même moi, coeur d'acier, m'émerveillais devant cette merveille technologique. Il ne me manquait plus que le robot toucheur de vagins. (0:28, au fait.)
C'est que je suis quelqu'un de profond. Je n'en ai pas l'air, mais je calcule à l'angle près la position de la barrette que je fixe dans mes cheveux et je me fabrique moi-même mon savon qui sent le chocolat : notre agence avait su me voir à ma juste valeur et j'étais chargée de la lourde responsabilité de conduire notre fusée seule pendant que les autres se prenaient en photo dans leurs combinaisons designées par d'autres maisons concurrentes que mon Bal – ma tenue m'était devenue vite intime – devant le hublot qui montrait notre Terre bien aimée.

MA TENUE DE COSMONAUTE BALENCIAGA
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Je me sens comme cette actrice médiocre dans ce film que j'avais bien aimé pour son scénario époustouflant :


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Je n'avais pas très bien saisi le but de notre voyage.
Je pense que l'objectif principal était de révolutionner le monde de la photographie de mode. Helmut Newton lui-même me disait, lorsqu'il s'apprêtait à déclencher l'obturateur, qu'il fallait qu'une photographie de mode ressemble à tout, sauf à une photographie de mode. Nos photographies à nous allaient avoir l'air de sortir de Science et Vie, de Géo Magazine, ou même de Fricote mais allaient figurer dans le prochain Officiel. Nous innovions formidablement.
Primo, Jerryves et Piadys avaient appris à Scarlett à se servir du Canon dernier cri qu'ils lui avaient offert. Ses œuvres allaient mêler technique et inexpérience pour apporter de la naïveté professionnelle aux clichés. Secundo personne n'avait jamais vu nos tenues designées à mi-chemin entre expérimentations pour voitures hybrides et haute couture (et vu l'altitude à laquelle nous volions, je dirais même très très haute couture).
Tertio l'absence de gravité puiserait en nous une créativité latente qui nous forcerait à trouver d'autres poses que la contre-plongée le menton relevé le regard bas et les jambes pliées à moitié écartées. Avouons-le, c'est la voie royale des poses de mode. Mais basta la gueule et les corps raidis, l'apesanteur allait nous réinventer.

Je descendis les lunettes de soleil Persol sur le nez et m'approchai du micro Marshall (la mode devient rock'n'roll maintenant) :

Vous pouvez détacher vos ceintures nous avons traversé la zone de turbulences.

Mais je savais qu'ils ne l'avaient pas mise : qui oserait souiller une tenue Armani avec une ceinture aussi peu esthétique ?

Je remis les lunettes. C'est que conduire en regardant des étoiles faisait mal aux yeux, mais personne n'y pense.

LES SPACE PERSOL
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Vous savez, il manque quelque chose pour que ces lunettes atteignent leur 19 : ma fashion alert avec la pièce phare de mon armoire, LE JOGGING ADIDAS.
Rien ne me reflète mieux que cette tenue dont la veste a été faite de la peau d'un yak tué en Mongolie avec l'aide de Black.

j'aime regarder les martiens Adidas10


De tous les quatre, moi seule avait la constitution physique suffisamment résistante pour pouvoir me concentrer sur les tâches utilitaires. Il y avait évidemment les boys, mais disons que la Nature m'avait donné la force qu'elle leur avait refusé d'offrir. Blake passe encore, mais si l'on se référait à sa conduite à bord de la Porsche, on serait tous sortis de la Voie Lactée (il fallait voir son sens d'orientation) ou alors faits écraser par une comète (il fallait aussi voir sa réactivité). Bref, Blake savait comment piloter dans la technique mais pas dans le fond. C'était tout un art que de maîtriser les les leviers dans une danse gracieuse de la course contre la montre Rolex, et personne ne s'en occupait aussi bien que Juvenal. Scarlett évidemment ne savait même pas diriger une bicyclette et lui apprendre à quoi servaient tous les boutons lui aurait fait perdre la tête, peut-être même lui aurait fait croire à une théorie du complot de la part de ses trois coéquipiers. Ne parlons pas d'Hazel auquel Jerryves lui avait donné cette fois-ci un mégaphone qui projetait des faisceaux lasers (inoffensifs, d'une part, mais qui lui permettaient d'aveugler la personne qu'il voulait réveiller ou forcer à gangnam style - vous saviez au fait qu'on avait proposé à Scarlett de faire la figurante du métro, mais qu'elle a refusé, pensant qu'il s'agissait d'une publicité de muesli ?). Il était bien trop occupé à bombarder Scarlett de « allez ma chirie » et de lumière verte pour penser à me relayer au volant de la grosse bête.

Je vais faire ici une parenthèse (Siri, rappelle-moi l'anniversaire de maman, au fait) et parler d'un sujet qui me trouble beaucoup.
Bien sûr que je m'entends très bien avec mes coéquipiers.
Cependant quelque chose me chiffonne vraiment. Je n'ose jamais vraiment en parler, moi qui déborde d'honnêteté, pour ne pas dire de brusquerie, de peur de faire pleurer Scarlett, mais il faut qu'un jour mon coeur s'expose clairement aux yeux de mon équipe. Comprenez, nous devons être plus unis encore qu'une équipe d'avirons aux jeux olympiques. L'amitié qui nous lie est un symbole pour le monde. La consommation à outrance, le capitalisme, la concurrence, la mondialisation, la mécanisation du travail, la maltraitance des ouvriers et la surpopulation des apple store font mauvaise image dans le monde éthéré de la haute couture. Lors d'expéditions inédites comme celles-ci, ces maisons de luxe s'offraient le privilège de montrer une vitrine emplie de camaraderie. Nous harmonisons sans pareille, tels des chefs d'orchestre sud-africains pacifistes différentes pièces de différentes marques en les embellissant chacune ; et cet alliage est officiellement approuvé par la ligue des Justiciers de la Mode (cette ligue fera peut-être l'objet d'une étude approfondue plus tard.)
Nous dérivons un peu dans ma parenthèse qui dérive déjà. Le fait est que nous sommes l'essence même de l'union : mais nos couleurs vont affreusement mal ensemble. Regardez :

la panthère des neiges est rouge
le cerf élaphe est vert sapin
le loup de la toundra est gris acier
la fabuleuse et majestueuse ourse reine est verte

COULEUR DES REPLIQUES DE LA TEAM JERRYVES
π / 20
Ces couleurs ensemble sont INFINIMENT mal accordées.
C'est digne de Cecilia Jimenez.


Alors que je me demandais comment nous allions supporter la pression de l'espace, nous qui avons des corps d'éphèbe dans la beauté de l'âge (on avait réussi à m'inculquer quelques notions de physique astronomique, et de linguistique aussi, pour que ce journal soit lisible) la porte du cockpit coulissa dans un doux sifflement futuriste et je me retournai, prête à poser au volant de notre fusée sponsorisée par Aston Martin.

Mais il n'y avait personne.

Sur l'écran à ma droite qui me projetait la salle de photoshoot des it-people à bord de Coco Cadavre (le surnom de notre vaisseau, pour nos lecteurs peu au courant, décidément, si vous suivez la mode, suivez-la de manière extrême doux Jésus) je voyais encore le tigre urbain, le cerf dandy et la panthère des neiges sulfureuse se trémousser devant le fond blanc pour extraire en eux des idées sublimes de poses inédites.
Qui donc avait ouvert la porte derrière moi ?
Était-ce une nouvelle énigme fashion posée par Jerryves ? Que voulait-il nous montrer, à part la it-amitié entre icônes de la planète mode ? Voulait-il comme réponse l'amour, et instaurer entre Scarlett et moi une relation à faire jaser d'autres magazines que Vogue et Grazia ? Un danger d'une autre sorte nous attendait-il ? Nous avions failli périr de faim et d'horreur maintes fois dans notre yourte Louis Vuitton, et cette fois-ci, une confrontation physique allait-elle peut-être intervenir.
Je savais que dans ce cas il faudrait que l'hispano-anglais me relaye aux commandes de Coco parce que j'étais celle aussi qui étais chargée de combats éventuels contre d'éventuels Martiens dans une éventuelle possibilité funeste.
Je retirai précautieu... préqautio... prudemment mes gants de conduite en peau d'agneau Hermès pour ne pas les abîmer en cas de force majeure et déclenchai le micro :

Les girls, alarme du septième degré, rassemblement au cockpit, je répète, rassemblement au cockpit.

Je les vis, sur l'écran, tourner leurs yeux vers l'écran, enfin, vers la caméra, vu qu'ils ne voyaient pas l'écran sur lequel je les voyais, et je vis qu'ils avaient décelé le sérieux dans ma voix si experte en bouffonneries d'habitude (vous savez, je fais exprès d'avoir l'air bête, ça change des filles qui font de la chimie en talons aiguilles). Ils s'engagèrent dans la couloir amenant à mon poste de commande. En attendant leur arrivée, je mordis dans mon tacos spécial au boeuf sans coriandre :

LE TACOS SPECIAL
2 / 20
Ils ont oublié le coriandre, les épices extrêmes et la double ration de viande, mais surtout : il y a du tofu de Scarlett.

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La porte coulissa de nouveau, et je me retournai de même, pour les regarder à travers mes Persol plus sombres qu'une barrique de pétrole jetée dans la nuit :

Nous avons un passager clandestin à bord.
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