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 Little brother, humans sure are weird

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Frieda Splitter
Frieda Splitter

Messages : 7
Date d'inscription : 13/11/2012
Age : 28


Little brother, humans sure are weird Vide
MessageSujet: Little brother, humans sure are weird   Little brother, humans sure are weird Icon_minitimeSam 5 Jan - 1:53


    surnom frie
    âge 18 ans
    année d'arrivée 7ème
    classe je me sens si spéciale



wonder baby
J'ai jamais aimé le bitume, le bitume, c'est pas pour moi.
La ville non plus.
Je m'attendais à de grandes lumières vacillantes qui guident quand on est perdus.
Putain j'suis un peu perdue.

Ca fait longtemps que je cours. Longtemps comment, j'sais pas. Je dois confondre secondes, heures, jours, semaines, et puis oublier le temps.
Ma montre s'est arrêtée quand elle est tombée dans le caniveau je crois, et a créé dans sa chute une brèche interdimensionnelle qui engouffre toute chose. J'vous jure qu'c'est pas des blagues.
Toute chose je suis.
Plutôt morte qu'en vie. Plutôt noire de boue.
Debout au-dessus des ruines vivantes. Sur le bitume crasseux.
J'aime pas la ville qui crache.
Fumée fumée fumée.

Ici, c'est pas comme là-bas. C'est tentaculaire. J'en cauchemarde la nuit. J'en peux plus. J'ai plus toute ma tête ça bouillonne en dedans. J'me souviens qu'avant l'apocalypse j'accordais plus d'importance à la courbe de mes cils qu'au rayonnement des ondes extraterrestres émises depuis Uranus.
On, humains, ne sait pas où sont les priorités et, et y'a plus de valeurs.
Quand je regarde mon ancien twitter j'ai envie d'envahir le Botswana.
Les gens me rendent triste.

J'sais pas, y' dans les airs de ces gens-là, dans la tête de ces gens-là, dans la ligne des yeux de ces gens-là des choses qui m'disent de retourner dans les herbes hautes.
Le pire c'est qu'ils disent rien!
Ils disent jamais rien.

J'avais pris le train, je me suis approchée d'une fille, d'un garçon, ils disent rien. Ils sont tout le temps collés et tout le temps proches, avec mille inconnus, avec mille gens qu'ils ont touchés et qu'ils connaîtront jamais. Tellement extrêmement près.
Bruit de coca débouché.
Ici plus c'est près plus c'est loin.
Misère misère misère...

J'ai regardé ma main, noire de crasse, sur la barre de fer, proche de celles des autres. Dès qu'elles se frôlent, dans les secousses et les vagues, entre la première et la deuxième escale, ou bien la deuxième et ailleurs, elles se rétractent comme des griffes ou comme des yeux d'escargots.
Des fois ils se r'gardent, d'un air de prédateur, vous savez, de gorille alpha, dans le silence plein de souffles, de puanteurs. Et ils disent rien.
Ils disent rien. Dès qu'ils détournent le regard ils t'ont oublié.
C'est pas de la civilisation. C'est de la jungle.
De la petite jungle dans la ville.
Mais ça me fait rire.
Ben mon p'tit bonhomme, vaut mieux en rire qu'en pleurer, quoi.

Moi je parle, tout le temps, de plein de choses inintéressantes et con qui trompent le silence, les trucs bêtes, les éclairs qui me passent dans la cervelle, comme une antilope qui saute.
Saute saute.

Je saute saute au-dessus du pavé. Quand je tombe, je me fais pas mal, je me relève, je cours. Je dépasse le caniveau. Je dépasse les bâtiments. Les cimes. Le ciment. Le bitume.
Noir d'encre, le bitume.
Noir...
Comme le coca cola.
Bruit de bulles qui s'échappent.
Putain, j'crois que je me suis encore perdue.


Frieda est complètement ché-per à toute heure et en tout lieu. Elle est persuadée d'être noire, d'avoir joué dans des films d'auteur étrangers, d'être designer pour une grande marque de textiles organiques, d'être mage de feu et de vivre à Jakarta. Elle fait partie de tous ces gens qui n'ont rien de particulier à faire de leur vie et se foutent de la gueule du monde à moindre frais en persuadant leur entourage d'être en criant besoin d'un neuropsychologue.

Vous inquiétez pas Frieda va très bien. Elle ne sort pas de cure de désintox parce qu'elle n'a jamais rien consommé de plus méchant que les spliffs, n'a aucun problème de tumeur dégénérative qui crée dans son cerveau des substances psychotropes, ses parents n'ont pas été sauvagement moulus par un caféïnomane récidiviste.

Elle a juste eu, il y a peu, lorsqu'elle était encore une pouffe en talons aiguille scotchée à son smartphone, un fulgurant accès de lucidité.
Je crois que l'on utilise le terme d'excentrique pour ce genre de cas.
L'illumination paraît lexicalement plus appropriée.

Après tout vous avez tous dans votre entourage cette personne en effervescence constante qui parle aux étoiles, se couche tous les jours à quatre heures pour s'éveiller à seize, adhère aux sectes trendy, se lave aux orties séchées, consomme du Coca Cola à outrance, fait collection des capsules, parle poésie engagée avec les clochards avinés dans les fosses, mange des makis trouvés dans la poubelle, des scolopendres grillés au resto thaï douteux, saute de la falaise vers la mer en criant "mince", rentre par effraction chez quelqu'un pour dessiner des cacas sur les murs, et n'a aucune notion de sens commun.
Non vraiment ?
Vous voyez, au moins, quel genre de produit périmé est Frieda.

Elle marche en équilibre dans des chemins de verre pilé.
Ces chemins ont la couleur de ses deux yeux grands fermés.


waking dream
don boucle temporelleee
en détail C'est à dire que vous enfermer dans un gif ben c'est désormais possible en live, for free. Donc sans préavis vous vous retrouvez prisonnier d'une tranche de vie infinie ; irez aux toilettes pour faire caca trente six fois, vous casserez la gueule sur la même pelle pendant trois heures, vous prendrez toute la journée le même râteau - j'en ai fini avec les métaphores jardinières -. Seules les personnes victimes de ce gag éternel se rendent compte que waouh, elles se sont bien faites baiser.
maîtrise Frieda n'est pas une brêle au point d'enfermer tout le monde dans un sitcom géant, mais l'est suffisamment pour ne pouvoir entraîner que deux personnes dans ses trips qui font la nique au temps. Ça ne dure au maximum qu'une heure si elle se concentre, deux si elle a fumé, trente secondes si elle se concentre beaucoup.
elle et les autres elle ne s'est pas vraiment renseignée sur la répartition d'Aisling en classes et pense qu'on est un peu dans pirates des caraïbes.


year of the tiger
    Il s'est passé un truc vraiment dingue.
    Ca s'est passé comme ça.

    Frieda s'asseoit sur le chambranle de la fenêtre dans la cuisine qui donne sur l'épicerie rue Märsch et le réverbère clignotant à intermittences qui n'a pas été changé depuis dix ans.
    On dit que Frieda a toujours les yeux fermés. Elle les ouvre pas. Personne sait ce qu'elle cache derrière les deux membranes poudrées de rouge furieux.
    De beaux joyaux sertis. Certainement pas des yeux.
    Qu'est-ce qu'elle ferait avec des yeux. T'façons y'a rien à voir.
    Frieda n'a rien à voir.
    Frieda n'a rien à voir avec tout ça.
    Et n'a nulle part où aller.

    Y a nulle part où aller. Tu peux sortir, aller au square, attendre qu'il fasse noir, tu t'apercevras qu'après il faut rentrer.
    Y a des dizaines de gens qui marchent en rang ensemble les yeux fermés dans la même direction. Ils vont pas au paradis. Ils vont au précipice. C'est pas de l'amour. C'est du suicide.

    Putain on dirait une auteur de romans de gare. Vous croyez que j'ai de l'avenir dans le roman de gare ?


    En fait, je vous raconte des conneries.
    C'était de l'envolée lyrique.
    Frieda a bien quelque part où aller parce que depuis qu'elle est partie de la maison avec deux strudel et trois packs de coca (c'est lourd trois packs de coca) sur fond de cris maternels qui viennent tout droit du coeur, ou du gosier, ou des deux, elle squatte chez Klaus. Il est sympa Klaus. Il serait tip top s'il n'essayait pas toujours de trouver des prétexte bidons pour la sauter. Mais il paye la bouffe alors, ça va.

    - Merci Klaus, t'es un vrai pote. Pas comme tous ces connards. Elle crache par terre.

    Et puis soudain son portable sonne.
    Elle avait le vieux motorola volé à sa mère - ça lui fera les pieds - depuis qu'elle avait balancé son iphone dans le broyeur électrique, puis balancé le broyeur dans le Rhin.

    — Ouais c'est qui ?
    — QUI EST A L'APPAREIL ?
    — Han pourquoi vous criez comme ça ? en tenant le reliquat téléphonique à bout de bras.
    — C'EST VOUS QUI AVEZ VOLE MON PORTABLE ?
    — Non.
    — SALE PETIT ENFOIRE... JE VAIS TE RETROUVER. JE VAIS PREVENIR LA POLICE...
    — La police n'a que faire d'une petite mémère geignarde.
    — JE RECONNAIS CETTE VOIX ? FRIEDA ?
    — MOI AUSSI JE PEUX CRIER. AAAAAAAAAAAAAAAAAH
    — ARRÊTE ÇA !! TU REVIENS !!
    — AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH
    — REVIENS A LA MAISON TOUT DE SUITE !!!!

    Frieda raccroche en riant.
    Elle redevient sérieuse quand les clignotements du réverbère qui crève à moitié reprennent à la fenêtre.
    Frieda n'a pas vraiment les yeux fermés tout le temps, mais à force on finit par croire qu'elle est aveugle dans notre dimension et que ses globes oculaires acheminent vers son cerveau les visuels d'un univers parallèle, comparable aux galeries d'artistes indépendants immigrés.
    Ouais.

    Ca s'est pas passé en une fois.
    Ou plutôt si, mais il a fallu du temps pour qu'elle devienne comme ça.
    Ca va pas vous passionner des masses, alors je vais pas en parler, et puis c'est plus rigolo de conserver ce qu'ils appellent le mystère.
    Vous remarquerez qu'on parle souvent de "ils" quand on accuse le monde entier, mais on sait jamais vraiment qui c'est.

    Klaus interloqué arrive dans la cuisine.

    — J'ai entendu crier, c'était quoi ?
    — C'était le chat.
    — Quel chat ?
    — Celui qui crie.
    — Mais y'en a pas ici.
    — Mmh ?
    — Y'en a pas.
    — De quoi ?
    — Y'a pas de chat.
    — Quel chat ?
    — Ben, ton chat qui crie.
    — Y'a pas de chat ici.
    — Frieda...
    — Tu divagues.
    — Oh putain. Ok, laisse tomber.
    — Au fait j'suis pas là ce soir. Ce soir c'est surprise-partie chez Ginette. J't'aurais bien invité mais t'es pas lesbienne.
    — Je veux pas le savoir. Bonne soirée. Rentre pas tard, ou pas trop tôt.
    — T'aurais adoré. Y'a de la bière et des crêpes. Et des moules chaudes.

    Elle saute de la rambarde à un buisson et disparait.
    Elle roule par terre sous les racines de la haie mal taillée et arrive à côté de la boîte aux lettres puis se redresse. Elle va chez Ginette.
    C'était pas vraiment surprise-party, c'était soirée pas très réglo et pas très propre dans un hangar berlinois. Elle fait signe à la voiture qui se parquait dans la brume, à trois mètres, les pneus hurlants sur l'asphalte. Mais personne sait se garer un peu correctement ici quoi, que des cons, au secours.
    Mais bon. Faut bien que quelqu'un vienne récupérer son petit cul parce qu'elle avait pas de quoi se payer le taxi. C'était loin, chez Ginette. Et ça caillait dehors.
    Elle sort la doudoune laide de Klaus tassée dans son sac à main. Il a vraiment des goûts de chiotte, Klaus.

    — Trop cool, il a laissé dix balles dans sa doudoune laide ! En lui faisant les poches.

    Quand elle s'embarque dans la voiture parquée comme un veau elle se rend vite compte qu'il ne s'agit pas du pote de Ginette mais d'un illustre inconnu ravagé par la cellulite et la calvitie.

    — Salut t'es-hou putain !
    — Mademoiselle ? Son double-menton tremble alors qu'il se tourne vers la maraude. On aurait juré Jean-Pierre Coffe.
    — Hé, mais t'es pas le pote à Ginette...
    — Je vous demande pardon ?
    — Hm. Jean-Pierre Coffe ? Elle met un petit temps de latence, consternée par les rides qui creusent des chemins de fer sur son visage fétide.
    — Pas du tout... moi c'est August. Ravi de vous rencontrer, je vous emmène en balade ?
    — Ok ! Je préfère t'appeler Jean-Pierre. Tu m'emmènes chez Ginette, Jean-Pierre ? C'est au bout du boulevard.
    — Hihi, il y a aussi mon appartement au bout du boulevard.

    Elle ouvre la portière et descend en hurlant. Avec un peu de chance une soudaine crise de Parkinson empêcherait Jean-Pierre d'embrayer pour la suivre.
    Elle ira à pieds en se gelant le cul, merde, parce que plutôt se faire rouler dessus par August l'octogénaire érotomane que porter cette sale doudoune.

    Elle reviendra jamais chez sa mère.
    Elle rentrera jamais assez tôt.
    Elle sera plus jamais comme avant.
    Vous savez, Frieda, faut pas lui en vouloir si elle est devenue comme ça.
    Ca s'est passé très vite.

    Un jour en allant au lycée où elle était inscrite par pure mansuétude pour l'autorité parentale, il s'est produit un évènement terrifiant qui a complètement détraqué la cervelle baignée de maquillage et d'acides de Frieda. Elle se rendait pas compte, elle croyait que c'était cool, swag, true rebel, vous savez toutes ces cochonneries qui pullulent comme des germes dans la pseudo acuité d'esprit de notre génération de tarlouses.
    Donc, il s'est passé un truc dingue, je vous disais.
    Et ça s'est passé comme ça.

    — File-moi de ta yellow !
    — T'es déjà défoncée Frieda. Retourne en cours.
    — J'en ai marre des spliffs. File-moi de ta yellow vas-y fais pas ton coyote.
    — Va plutôt te démaquiller les sourcils.
    — Allez juste un peu. Je te suce si tu veux.
    — Je sais parfaitement que tu es lesbienne.
    — D'accord. Bien bien ok je m'en fiche genre complet j'en veux pas de ton truc de sale drogué.
    — Va prendre un lait fraise.
    — ALLEZ MERDE DONNE.
    — Non.
    — Bon.

    Elle lui enfonce les doigts dans les yeux et alors qu'il hurle de douleur quand deux faux ongles emboutissent sa rétine, elle se taille derechef avec le verre en gloussant comme une fifreline. En renverse la moitié.
    Engloutit la deuxième.
    Quelques minutes absolument déçevantes passent comme des anges.
    Et puis elle s'écroule dans la cour.


    Elle se réveille au milieu d'un parterre d'azalées.

    — Voilà tout le problème d'avoir une conscience !

    Il y a un camion poubelle qui passe bouffer des ordures.
    Le ciel s'ouvre et c'est un foutoir de tempête sur les rails sur les trains sur la zone au-dessus des toits dans les cheminées au plus profond des caves.
    Quel bazar de ciel qui dégueule comme un putain de sale chien malade et quel bazar de mecs qui crèvent sous les ponts en laissant des langues vertes trainer sur la chaussée pour vampiriser un peu d'eau de pluie.
    C'est un clochard à côté qui crache des bulles de mots métaphysiques éviscérés de sens. Elle le regarde avec ses yeux rouges boursouflés comme des balsamines. Et s'écrase la tête sur le pavé.

    Quelle saloperie de foutoir de merde, de couteaux liquides, de morve bleue, de bave amniotique et de larmes tentaculaires qui suintent merdeusement, merde, merde, merde,
    Merde dans la ville sur les pas des vieilles dans les caniveaux au bout des toitures dans les canalisations encombrées les poubelles inutiles
    Dans le cimetière d'éléphants de voitures neuves
    Merde qui galope dans la fumée d'usine à bride abattue après les toits
    Merde surtout, surtout dans les yeux des mecs qui marchent qui ne peuvent pas voir qui ont les glandes pleines de suie qui ne peuvent pas pleurer qui s'en accomodent
    On fait comme on peut.
    On marche sur l'eau
    Parce qu'il n'y a plus d'eau
    Mais un océan fécal
    Devenu solide devenu goudron et route et chemin praticable pour les beaux escarpins les belles espadrilles les chaussures conquérantes les pieds de pétrole.
    Frieda dans sa léthargie psychotrope avec à côté son ami le clochard se rend compte qu'elle a déliré jusqu'à se faire la malle du lycée.
    Frieda réalise qu'elle est une pauvre conne pupute et que le monde est bien cruel.
    Frieda se dit...
    Un jour ça va cramer, ça va prendre feu avec un connard de briquet une connerie d'allumette de doigt d'honneur levé comme une étoile dans le vaste rien - si on regarde en haut on constate très vite qu'il n'y a rien - mais on s'acharne à vouloir le contraire -
    .
    Et donc, elle se réveille au milieu d'un parterre d'azalées.

    — Voilà tout le problème d'avoir une conscience !

    Il y a un camion poubelle qui passe à nouveau bouffer des ordures.
    Ce moment se bloque dans une espèce de brèche baveuse et noire qui mâche l'espace et les minutes. Ca se bloque, clac, comme un couteau dans une vieille poitrine de grand-mère étouffée par les poils de chats. Et ça se répète
    Magnéto au bout du rouleau
    Cassette cassée
    Enregistreur désenchanté
    Sale radio qui avale des kilomètres de langue déphasée.
    Et elle émerge encore, à demi morte, le goût de vomi retenu derrière un rideau de lèvres suintant le gloss pourri.
    Et ça recommence.
    C'est horrible.
    Oh putain.
    C'est horrible.
    C'est Berlin.

    Quelques jours plus tard alors qu'elle est toujours sur le trottoir, sa mère qui passe par là en voiture la récupère en la traînant par les cheveux et la fout sur la banquette arrière comme un sac de pommes frites surgelées en lui balançant uen lettre décachetée au visage noirci de traits d'eyeliner de l'avant avant avant avant veille.
    Elle lui jette un entrelac de mots qu'elle n'écoute pas vraiment ; les Splitter sont bafoués, pouvoir, sale fille indigne, connasse de gouine, déshéritée, tu tapines maintenant, don, tu n'es pas ma fille, Aisling.

    (en fait là y'a une transition)

    — Et donc genre, je vais à Aisling.
    — C'est quoi ça Aisling ?
    — Ben à ce que j'ai cru comprendre c'est genre un paquebot pénitenciaire, au large du pacifique et tout, trop précaire, trop la misère, c'est le tiers monde genre total.
    — ...Un ? Un paquebot pénitenciaire ?
    — Et genre y'a pas assez de vivres pour tout le monde parce qu'il rentre au port une fois l'an tu vois, trop pourri. Le personnel est maniaco dépressif, les mecs ils sont devenus anthropophages et pour survivre il faut utiliser ton pouvoir. Ton pouvoir tu l'as genre développé parce que t'es pas comme les autres, vu que c'est la survie de l'espèce et tout, et tout ça, gars, tu es l'übermensche de Nietzsche, le héros dont Aisling a besoin, mais pas celui qu'il désire, genre.
    — Mais. C'est pas un peu dangereux ? C'est une prison sur l'eau c'est ça ?
    — A ce qu'il paraît c'est en train de couler parce qu'il y a des trous dans la coque, genre Titanic, waou plouf plouf, i will always love you, tout ça. Et ils rebouchent avec les têtes humaines de ceux qui n'ont pas survécu donc c'est pour ça que le rafiot tient encore genre. Mais t'en parles pas ok ? C'est secret défense.
    — Oh mon dieu !! Ok. Pourquoi t'es obligée d'aller là-bas ?
    — Si t'en parles, ils enverront des mecs avec des requins de combat, et ils te broieront les burnes. Plus de cinquante rangées de dents acérées dans les burnes, mec. T'as compris ?
    — Oui oui. Mais pourquoi tu...
    — File-moi vingt balles.
    — Heu oui okay. Pourquoi ?
    — Mon petit bonhomme, t'as pas encore pigé ? C'est genre hyper hardcore, il faut que j'y aille à la nage. Genre à la seule force de mes bras. Donc je m'achète quand même une bouée et des flotteurs par mesure de sécurité. Faut suivre un peu mec.
    — Aaaah ok.
    — Allez salut je fuis. Ils ne sélectionnent que de rares élus, un peu comme dans Koh-Lanta.

    Qu'est-ce qu'il est con Frank. Ou bien était-ce Gil ? Enfin bref, qu'est-ce qu'il est con ce con.
    Quelques jours après avoir quitté sa maison - ou plutôt quelques jours après s'être remise et avoir été éjectée à coups de pieds au cul par sa maman - elle avait soudoyé un ami d'ami pour l'héberger un temps.

    Bref. Frieda n'eut pas vraiment à faire le pacifique à la nage. De toutes façons Frieda n'a jamais appris à nager. Comme personne n'avait l'intention de lui payer les frais d'aucun voyage que ce soit, et que Klaus l'envoya sur les roses lorsqu'elle le supplia de lui prêter sa fourgonnette, elle dut amasser quatre mois de mendicité complets et enfermer plus de vingt-trois tenanciers d'épiceries pakpak dans une boucle rhétorique sans fin pour leur subtiliser des fonds. De petites fonds, quand même, parce qu'elle savait bien qu'avec l'augmentation de la tva, la recrudescence d'enfants dans les familles, la faim dans le monde, le world trade center, la solution finale, le triple a, l'Unicef, les seventies, les dinosaures, tout ça, les gens avaient quand même besoin de pognon.

    Enfin voilà, Frieda dut faire un voyage un peu précaire de plus de quarante deux heures, changer six fois de bus, squatter parmi des supporter de clubs de foot douteux, squatter au fond d'une soute à bagage, se nourrir de dentifrice, et même rouler à l'indienne entre deux wagons. Elle ne savait plus trop si elle était une fille du voyage ou une pucelle lesbica en road trip à Bangkok.

    Quand elle arriva, on lui avait volé son sac - il contenait deux t-shirts trop grands, des feuilles de mari, une brique de jus de fraise, une photo purikura avec sa besta de l'époque - et il pleuvait comme vache qui pisse.
    Bonjour l'Islande.
    Comment ça va ?


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sexe j'arrive paaaas à innover en blagues à cette question..
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comment avez-vous connu le forum road-trip sur google. pis pouf.
pensez-vous demander un parrain ou une marraine ça ira ça ira!
pourquoi vous-êtes vous inscrit pourquoi n'pas s'inscrire?
autre chose oué donc sorry les mecs du coup je reposte parce que le précédent caca est partie dans les limbes d'aisling j'imagine?
et voilà j'ai fini he j'ai fini. Je vous conseille de lire mon histoire parce qu'il y a Jean-Pierre Coffe en guest star et c'est cool Jean-Pierre Coffe en guest-star.






(cette fiche n'a aucun sens)


Dernière édition par Frieda Splitter le Sam 5 Jan - 20:47, édité 1 fois
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Camélia Walter
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MessageSujet: Re: Little brother, humans sure are weird   Little brother, humans sure are weird Icon_minitimeSam 5 Jan - 2:47

Je passe en coup de vent pour dire qu'il n'y a pas de souci et que tu peux récupérer le don que je t'avais attribué l'autre fois, voila oh oh oh. Fait moi signe quand la fiche est fini.
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Frieda Splitter
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MessageSujet: Re: Little brother, humans sure are weird   Little brother, humans sure are weird Icon_minitimeSam 5 Jan - 13:56

C'est dans la boite bellissima. avoue t'as pas lu mon petit message de bienséance à la fin.
mais va, je ne te hais poinnnt!
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Pavel Němec
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MessageSujet: Re: Little brother, humans sure are weird   Little brother, humans sure are weird Icon_minitimeSam 5 Jan - 17:35

Pardonne-moi si je me trompe, mais tu considères la fiche finie, c'est ça ? En fait, elle ne l'est pas, il manque les éléments de la partie don. Merci de compléter, et on repassera, bien sûr !
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MessageSujet: Re: Little brother, humans sure are weird   Little brother, humans sure are weird Icon_minitimeSam 5 Jan - 20:49

faut pas m'en vouloir, j'ai toujours été un peu cruche. mais si on m'explique bien je pige c'est ça ma force.
Bien bien je vais me taire et attendre le divin verdict
!!!!
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MessageSujet: Re: Little brother, humans sure are weird   Little brother, humans sure are weird Icon_minitimeSam 5 Jan - 22:08

Je valide, n'oublie pas d'envoyer ton secret par MP.
Bonne continuation sur le forum !
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MessageSujet: Re: Little brother, humans sure are weird   Little brother, humans sure are weird Icon_minitime

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