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 perceval † je t'aime, moi non plus

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Reeta L. Mattiesko
perceval † je t'aime, moi non plus Rangpsy
Reeta L. Mattiesko

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perceval † je t'aime, moi non plus Vide
MessageSujet: perceval † je t'aime, moi non plus   perceval † je t'aime, moi non plus Icon_minitimeJeu 3 Fév - 2:52

Qui que tu baises , des bimbos ou de grands balèzes
Des dildos ou des pieds de chaises
En trio ou sur les falaises, une femme obèse


Tes mains sur mon corps. Des restes d’ecchymoses le long des cuisses, j’en frissonne encore ; les images vrillent ma mémoire, chaque geste me revient en plein dans la face, c’est dégueulasse. Je tangue dans les couloirs. Tes doigts sur ma peau. Comme un instant en suspend, tes doigts qui glissaient le long de mes hanches et qui s’accrochaient soudainement, sertissant le blanc immaculé d’arcs rouges, je soupirais. Je tangue dans les couloirs à la recherche d’un soir, d‘une ombre. Ses yeux sur mes brûlures. Ou peut-être étaient-ce tes yeux qui brûlaient mon corps, je ne sais plus, mais tu as vu, par toi-même, que ce corps n’était rien, tu as vu, sous tes yeux, ce corps rejeté en arrière qui murmurait à ton oreille « plus fort ». Je tangue dans les couloirs à la recherche d’un soir, d’une ombre qui a fait pleurer mes reins. Ton souffle contre mon visage. Ta voix rauque qui se perdait dans mes oreilles s’est imprimée dans mes tympans, j’entend encore son écho qui résonne au fond de mes entrailles, mes mots morts qui jouaient sur le bout de mes lèvres ont glissé sur ta silhouette, tu as laissé un goût âpre au fond de ma gorge. Je tangue dans les couloirs à la recherche d’un soir, d’une ombre qui a fait pleurer mes reins et qui a marqué mon esprit d’un trait noir indélébile. Tes lèvres sur les miennes. Ta bouche qui étouffait mes gémissements, tes dents blanches qui déchiraient ma chair, impitoyables tyrans, ma langue qui goûtait ta salive, catin soumise et puis nos jambes qui n’ont eu de cesse de s’entremêler, de courir l‘une après l‘autre, savais-tu au moins où nous allions ? Moi non. Je traverse les pièces, j’ai le souffle coupé. Dehors il pleut, le temps est moche. Je t’ai trouvé. Tes mains sur mon corps, je les sens encore. Tu es là, l’air hagard, égal à toi-même, pauvre con. Les yeux incendie d’hier sont vides aujourd‘hui, le feu est éteint. Et une seule phrase qui choque mon esprit.
Perceval, tu n’es pas normal.

Tiens, Percy, mon tendre ami. Quel plaisir de te revoir. Quel heureux hasard.

Et voilà la bouche rouge sang qui se tord en un affreux sourire. L’ironie baigne mes mots, hasard mon cul, je te cherchais du con, je t’ai cherché à travers les draps froids, je t’ai cherché à travers tout Aisling, pourquoi ? Pour quoi. Pourquoi pas ? Pour tes beaux yeux, pour ton joli minois, pour la folie, pour que dalle, je sais pas.
Je sais pas.
Peut-être pour voir la gueule que tu tirerais. Peut-être pour savourer ma victoire. Alors Perceval, ça te fait quoi d’avoir baisé une pute ? Ca te fait quoi d’avoir partagé le lit de l’énergumène que tu t’évertues à pourrir la vie ? Tu dois pas aimer mes yeux.

Tu tombes bien, pour une fois. Tu as oublié ça.

J’envoie le ça à l’air, bout d’chiffon froissé, bout d’quedalle qui puait ton odeur, bout d’tissu blanc que j’ai eu envie de déchirer, déchirer la marque rouge que j’ai laissé sur le col, déchirer les griffures dont je l’ai harassé, déchirer l’euphorie de la jouissance, déchirer le souvenir, déchirer un bout d’ton être. Tu verras, tu voudras faire pareil. Il y a des restes de mon être sur ta chemise blanche. Brûle les.

Je fourre ma main dans la poche de mon short, je sors une cigarette. J’extirpe de la poche frontale de mon débardeur blanc - tu sais, celui que tu détestes, celui d’hier, celui dont ont voir les bordures de mon soutien-gorge dépassées, offertes à qui veut, celui qui fait mauvais genre, celui qui fait pute des bois - une briquet bleu. J’allume, la cigarette brûle, je crache. Je te dévore du regard. Dis moi, Perceval, à quoi tu penses quand tu me vois là, en face de toi, l’air indécent ? Dis moi, Perceval, est-ce que les images brûlent aussi tes jolis yeux ? Dis moi, Perceval, est-ce que tu regrettes, est-ce que tu sens mal ? Dis moi, Perceval, as-tu envie de me faire mal ?

Moi, j’ai envie de faire gronder un orage. J’ai envie de peindre ton ciel de colère. J’ai envie que la vie sois moche, aujourd’hui, comme ce ciel de merde qui se fout bien de nos gueules d‘imbéciles heureux, qui nous pisse à la face. Au gré de mes envies, tu me tueras Perceval, n’est-ce pas ? Ma langue glisse sur mes lèvres et mes talons aiguilles fouettent le sol au fur et à mesure que je m’avance. Je te regarde, tu me dédaigneras sûrement. Je tire sur ma cigarette et expire une volute de fumée, tu m’en voudras. Tu m’insulteras. Sûrement. Mais moi, j’ai vu une ombre tranchante dans tes rêves. Une ombre fugace, fuyarde, floue, et bon dieu qu'est-ce j'en ai à foutre, je sais rien, tu le sais bien. Mais moi, je veux laisser une cicatrice. Ma main se pose sur ton torse, le contact m'électrise. Tu étais beau quand tu me faisais la haine.

Alors. Comment va Lula ?

Perceval, toi aussi je veux que tu me fasses du mal.


Je serai là.
Ô mon amour, moi la pire de tes hantises.


Dernière édition par Reeta L. Mattiesko le Dim 10 Fév - 18:45, édité 1 fois
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Perceval A. Clydwyn
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perceval † je t'aime, moi non plus Vide
MessageSujet: Re: perceval † je t'aime, moi non plus   perceval † je t'aime, moi non plus Icon_minitimeMar 1 Mar - 18:18

J'étais partie pour le faire à la troisième personne, mais ca rendait rien. Donc.


perceval † je t'aime, moi non plus Reeta

« Sache que ce cœur exsangue pourrait un jour s'arrêter si, comme un boomerang, tu ne reviens pas me chercher. Peu à peu je me déglingue, victime de ta cruauté.»
Comme un boomerang • S. Gainsbourg

Mes mains sur ton corps. Et putain, moi j'ai pas envie de m'en rappeler.
Tu as aimé ca, Reeta, n'est ce pas ? Oh oui tu as aimé. Tu as aimé, tu as adoré, tu as adulé, tu as joui. Tu as aimé ma bouche t'arrachant des hurlements de douleur ou de jouissance, tu as adoré mes mains tirant tes cheveux collants à la sueur de nos corps, tu as adulé la répugnance du claquement de mes reins contre tes galbes devenues tremblantes, tu as joui de la beauté de cette immondice sans nom. Les griffures, les morsures, les brulures ne t'ont pas suffises, où plutôt elles n'étaient qu'un commencement vers la torture que tu réclamais si ardemment. Pute de bas-fond qui prend son pied en salant ses plaies pour mieux les lécher de nouveau.

Je sais pas ce que j'ai foutu. J'ai merdé, comme d'habitude. Plus que d'habitude.
Reeta Reeta Reeta. Reeta et ses airs de pute, Reeta et ses tenues de putes, Reeta et ses paroles de putes. Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre. Je sais pas ce qu'il s'est passé, je sais plus ce qui m'a pris, je me souviens pas. Tu étais là, tu as soupiré, tu as souri de cet étirement de lèvres qui n'a rien d'un sourire et j'ai perdu pied. T'étais qu'une sale pute, une de plus. Je sais pas ce qui m'a pris. C'est toi et ton simulacre de sourire, toi et tes airs de Lula. C'est moche, c'est faux, ca respire la merde. Alors moi j'aime pas ca. J'aime plus ca. Alors moi, pauvre con, je dois faire disparaître cette grimace taillée dans ton visage aux couteaux. Parce que ca colle tellement pas avec ce que je veux voir.

Alors moi je te frappe, Lula. Reeta ? Reeta.
Je cogne contre tes joues qu'un père a du embrasser il y a trop longtemps, j'agrippe tes bras décharnés et y imprime des marques rougeoyantes, je gerbe sur ta condition de femme que tu as délibérément choisi de souiller, je te balance contre un mur comme une vulgaire poupée de chiffons que tu crèves d'envie d'être, je t'injurie en te traitant de ce que tu as déjà entendu des milliers de fois. Parce que c'est tout ce que tu mérites. Et putain que c'est bon de gifler cette insolence lascive.
Mais tes yeux brulants restent là. Mais ton simulacre de sourire s'obstine à me narguer. Je deviens cinglé, par ta faute. Parce que c'est toi, c'est que toi, c'est ta faute, juste la tienne, moi j'ai rien fait, rien demandé, c'est toi.

Et tu vois, moi j'aime pas les putes. C'est bête, hein. Tu serais arrivée quelques années plus tôt que tu aurais été celle que j'aurais baisé avec un truc que j'aurai stupidement appelé amour. Quelle jolie foutaise. Mais t'es arrivée trop tard, évidemment, même pas capable de ca. T'es bonne à rien, Reeta. A rien. Tu le sais, non ? Rien ne sert de te le répéter. Et pourtant, putain que ca fait du bien. Mais t'étais toujours une pute après. J'ai pas pu, j'ai tenté de lutter, j'ai pas pu. Tu m'as rendu fou, petite pétasse aux grands airs de rien. J'ai pu qu'assister à mes mains t'arrachant à ta place, te plaquant encore une fois violemment contre un mur. J'ai pu que regarder passivement mes dents mordre tes lèvres, tes poignets soulevés dans un étau bien trop solide pour ta carrure émaciée, ton faible corps d'ailleurs, soudainement soulevé, et sentir tes jambes se refermer autour de ma taille. J'ai creusé les lignes que tu m'avais soigneusement dessiné, laissant des plaies béantes sous tes soupirs soumis. Tu m'as rendu fou.
C'était cette lueur, dans tes yeux. Ou son absence, je sais pas trop. Tu es tellement vide de l'intérieur. Creuse, dénuée de tout et de rien, perdu dans le néant de ton être. Tu as le regard aussi dépeuplé qu'elle l'avait. Le genre de commentaires qui me rendent malade. J'ai cette frustration grandissante de ne rien voir, de ne rien discerner sous les traits sombres de ton visage, comme si tu n'existais pas, fantôme errant au gré du hasard sans âme ou volonté propre. Et ca me donne envie de te secouer, de te faire réagir, d'allumer ne serait-ce qu'une minuscule étincelle derrières ses pupilles abandonnées. Mais j'ai beau te cogner, les bleus, les contusions, les ecchymoses ne te réaniment pas. Tu restes désespérément inerte, sans vie, las de ce corps qui ne répond plus physiquement. Tu es déjà morte, Reeta. La date de ton enterrement n'est que futilité dont tout le monde se fiche éperdument. Que pourrait-on dire ce jour là, d'ailleurs. Te l’imagines-tu ? On te balancera sous terre sans même que quelqu'un s'y oppose, léguant enfin ton corps à son environnement naturellement ; la pourriture. Alors pourquoi est-ce que je cherche désespérément à te ramener à la vie ?

J'ai trouvé qu'un moyen. Juste un moyen pour te faire réagir. Alors moi je t'ai baisé.
Je t'ai attrapé aussi dignement que la trainée que tu es, je t'ai forcé à basculer la tête, me laissant ton cou trop fragile à immoler avec lenteur, me délectant de ta douleur pour mieux t'arracher le reste de peau meurtrie pendant minablement. J'agrippe tes seins de mes mains glaciales, j'arrache le peu qui recouvre tes fesses, j'empoigne tes cuisses en les écartant. Et bordel, tu réagis. Ton regard s'allume, tes yeux se font enfiévrés, excités trop rapidement. Et moi c'est ca qui m'excite. Je tire sur tes cheveux gênants pour mieux broyer ton dos contre la pierre froide et cracher sur ta dignité perdue parce que je veux te voir souffrir, souffrir en jouissant, crevée par l'indécision permanente entre la douleur et la plaisir, crevée tout court comme une pétasse trop bien baisée. Mes dents déchirent ta peau brulante lorsque tes ongles s'enfoncent dans la mienne alors que j'explore des univers découverts et parcourus par une nuée d'autres avant moi. Et ca me fait péter les plombs. Alors je te retourne, je m'acharne sur tes reins, je brise ton dos, je fais chavirer tes cris dans les aigus, je brule les étapes et j'accélère ton supplice autant que ta jouissance. Je te prends, je te pénètre, je te baise, je te saigne, je t'immole, je te massacre. Mais jamais je ne te fais l'amour. Parce que tu ne le mérites pas.
Je me décolle de ton corps tremblant dans un claquement épais entre nos peaux transpirantes. Et bon Dieu comme je me hais.

J'ai erré dans tout Aisling, espérant trouver de quoi passer mes nerfs sur autre chose que ta blancheur cadavérique, histoire de pas finir par t'achever. Parce que je sais que t'aurais adoré pouvoir m'emmerder même après ta mort par le fardeau de ton cadavre dépravé. Et je suis tombé sur ce balcon. Vierge de tout sentiment négatif, pureté personnifiée par sa blancheur. Et j'ai pas compris pourquoi je me suis accoudé là. Je sais même pas pourquoi j'ai passé des heures entières à fixer l'horizon, pauvre abruti au cerveau désespérément vide resté même quand la pluie l'a trempé de la tête aux pieds.
Et tu es encore venu tout pourrir de ta présence malsaine.
Tes yeux brulaient pourtant. De satisfaction impure, ou peut-être d'un sentiment que j'étais de toute façon trop con pour comprendre. Là, quand je me suis retourné, tu n'étais pas juste un corps qui attendait de retrouver l'étreinte qui te serait fatale. Tout en me crachant au visage ta fumée. Tout en me balançant au visage ta victoire. Marquée de coups et de cris, mais ta victoire. Qu'est-ce que tu veux que j'en foute, à par t'étrangler avec. Pouvoir admirer la fin de ton regard déjà si morne, ne rien perdre de ta chute, quelle délivrance.

▬ Trop d'honneur.


Lambeau de rien qui vole au dessus du balcon. Regarde Reeta, tu vois ce que j'en fais de ton souvenir. Dans le vide, le vide intense, profond. Le bruler te ferait encore trop plaisir. Je le suis du regard dans sa chute lente et ininterrompue jusqu'à ce que l'obscurité le dévore. Peut-être que tu finiras comme lui, toi aussi. A t'approcher comme ca, sur que tu finiras comme lui.
Il y a quelque chose. Quelque chose de différent, quelque chose qui je ne sais pas, quelque chose que tu crèves d'envie de me balancer en pleine tête, encore une fois. Ca arrive, effleure le bout de ta langue, titille tes lèvres, se rompt sur ta bouche.

▬ Alors. Comment va Lula ?

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je sais pas.
Juste que personne ne m'a jamais parlé de Lula à Aisling. Personne n'a jamais été au courant de son simple prénom. Et c'était elle, la réminiscence même de cette catin qui me crachait ca au visage. Félicitation Reeta, tu as gagné. Je n'ai même pas pu tenir quelques secondes. J'ai fait tout ce que tu as voulu, comme un brave petit abruti bien dressé. Et tu as la tête prête à rejoindre ce qui fut ma chemise, imbibée de ton être immolé par le vice, le tas d'os et de peau te servant de corps menaçant à tout moment d'aller s'écraser à des mètres plus bas. J'ai qu'à lâcher tes hanches. Juste relâcher ta peau que j'ai agrippé trop violemment pour que je puisse m'en rappeler. Sentir tes os entre mes doigts me donne envie de les broyer par la simple force de mes mains, pour pouvoir ressentir ta douleur lorsque le craquement sourd résonnera avec délectation à mes oreilles. Poupée brisée devenue parfaitement inutile. Tu es bonne à jeter, Lula. Reeta.
Je sais plus très bien si Reeta est Lula si Lula est Reeta si Reeta joue Lula ou si Lula se fout de ma gueule. Je sais que je tiens Lula, ou Reeta, et puis on s'en fout, et que si je la lâche, elle tombe. Elle tombe et elle meurt. Et plus jamais je n'entendrais parler d'elle. D'elles ?

▬ Aussi bien que tu le seras dans quelques secondes.


Parce que je vais vous faire payer.
« Ma raison vacille et tangue, elle est prête à chavirer sous les coups de boomerangs, de flash-back enchaînés. Et si un jour je me flingue c'est à toi que je le devrais.»
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Reeta L. Mattiesko
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perceval † je t'aime, moi non plus Vide
MessageSujet: Re: perceval † je t'aime, moi non plus   perceval † je t'aime, moi non plus Icon_minitimeLun 13 Juin - 3:57

J'aime ta peau amère, ta peau lisse dans un gant de fer. J'aime aller dans le mur, tous les goûts sont dans la nature.
Aimes-tu mon venin, mon boudoir, les miroirs sans tain ? J'aime à voir ton dédain accroupi à la place du mien.

J'ai laissé tombé ma cigarette. J’ai regardé le tissu blanc disparaître lentement derrière la balustrade.
Peut-être était-ce du aux effets de la drogue, mais je me suis dit, tiens, c’est beau, ce petit rien qui tombe doucement dans les affres de nos passions avortées. Puis j’ai reposé mon regard sur toi. Peut-être était-ce dû aux effets de la drogue, mais je me suis dis, tiens, j’ai fais une connerie, et pas des moindres. Je me suis approchée. J’ai voulu caresser tes flammes. J’ai voulu me brûler tout près contre toi, là. J’ai voulu, je sais pas, voir ce que ça ferait de craquer une allumette. J’aurai pas du. Jouer avec le feu, tu parles. C’est un incendie que j’ai en face de moi, prêt à tout embraser sur son passage. Tes mains sur mes hanches, Perceval, elles me brûlent. Le vide qui hurle mon nom dans mon dos, Perceval, j’en ai pas peur. Non. Ce qui me fout la trouille, Perceval, c’est ta petite gueule de flamme à lunettes que j’ai terriblement envie de déchirer à coup de griffes. Et puis de soigner les plaies dont je l’aurai maculé à coup de baisers tantôt acides, tantôt délicats.

Tu sais, Perceval. Tu n’es pas beau.
Je sais pas ce que je te trouve, au fond. Tu es vil, tu es fourbe, tu es faible, tu es fou. Ta siffles à mes oreilles les pires des insultes; je te l’assure, tu surpasses n’importe quel gland dans ce domaine. Tu dessines à l’aide de tes poings rageurs des ecchymoses tout le long de mon cadavre tordu. Tu es méchant. Et pourtant j‘accueille bras et jambes ouverts tes souffles vains, tes coups de reins violents et déchainés. Il y a bien quelques fous pour me dire que je suis belle, pour me prendre délicatement par les hanches et caresser doucement mes joues creuses. Il y a bien quelques rois et reines que je trouve beaux à s’en damner, à en crever même. Pourquoi toi, Perceval, toi et tes cheveux en bataille, toi et sourires acrimonieux que tu me balances, toi et tes yeux marmoréens que tu me jettes. Tu fais rien pour me plaire.

Tu sais, Perceval. Je ne suis pas belle, moi non plus.
Et je me demande bien comment et pourquoi on en est arrivé là. Dis moi Perceval, tu lui trouves quoi à ce corps de catin brisée ? Est-ce que c’est Lula ? Ou par goût de l’interdit, du risque, ou l’envie de toucher l’infect corps corrodé par la luxure et ses vices, ses belles copines en fanfreluches, en costumes de plumes et de sequins ? Quelles sont les sombres matoiseries qui traversent les synapses de ton cerveau plus capharnaüm que siège de ton intellect ? Tu m’as l’air d’un sacré bordel, et j'ai pas le coeur a mettre de l'ordre dans tout ça.

Tu sais, Perceval. On aurait pu être de belles personnes.
Je sais pas, j’aurai pu être une jolie blonde, ou tiens, une petite rousse au cul rebondi qui porterait de belles robes blanches et qui aurait l’air d’une petite vierge des champs. Ou d’une paysanne, je sais pas, c’est quoi ton fantasme, Perceval, tu préfères quoi ? Tu aurais été le premier, j’aurai été gentille et naïve, assez bête pour encaisser sans un mot tes méchancetés et ta stupidité. Quoi que, tu n’aurai pas été mauvais, Perceval, si tu avais été une belle personne. Evidemment, tu aurai été un grand, très grand blond aux yeux très clairs et quand je t’aurai vu la première fois, il y aurait eu le poème de Raymond Asso qui tournerait en boucle dans ma tête. « Y’avait du soleil sur son front qui mettait dans ses cheveux blonds de la lumière… » et etcetera, mon légionnaire. Oui, t’aurais été tellement beau et moi tellement belle que j’aurai pu me permettre de te déclamer des liasses de poèmes. Tu m’aurais emmené à la mer, et on aurait regardé les touristes débonnaires barboter dans leur propre pisse en ricanant bêtement comme des hyènes. Tu aurais pris ma main, je me serai accroché à toi, et on se serait promené, longtemps je pense, jusqu’à ce que la nuit tombe, se contentant de laisser nos empreintes dans le sable mouillé, éphémères, comme les mots d’amour qu’on se serait craché à la gueule de temps en temps, flirtant avec délice entre le guimauve et le gras. Tu m’aurais demandé « Reeta, est-ce que tu m’aimes ? ». Je t’aurais répondu « Bien sûr. ». Puis on aurait fini par faire l’amour sur le sable chaud. Comme dans les vrais films d’amour, tu vois. Si on avait été des belles personnes, Perceval, on aurait été un putain de couple à en faire trembler les mains liées de Bonnie et Clyde. Mais tu n’es qu’un sombre con, et moi qu’une pute des bois. C’est con la vie parfois, hein, Perceval ? On surpassera jamais Bonnie et Clyde, Birkin et Gainsbourg, Marylin et Kennedy, James Dean et Nathalie Wood, Alain Delon et Romy Schneider. Condamné à être deux cons, juste bons à se taper dessus et à cracher des complaintes ingrates à nos cœurs sourds. C’est peut-être pour ça qu’on va si bien ensemble, au fond, hein ?

Tu veux me tuer ? Ben vas-y, lâche moi. Qu’est-ce que t’attends ? Je me débat pas. Je crie pas. Je chiale même pas. Personne ne nous entendra. Le crime parfait, ou presque. Tu veux peut-être que je pleure ? Si tu me le dis, je le ferai. Tu préfères que je saute moi-même, peut-être ? D’accord, d’accord, Perceval. Il suffit que tu me le demandes, c’est tout con. Tu veux que j’aboie ? Que je te donne la patte ?

Tu sais, Perceval. Je vais te le dire encore, c’est pas la mort qui me fait peur.
C’est de tomber dans les abysses de ta mémoire. Je veux être pire que cette Lula qui hante tes putains de nuits, je veux être la pire des putes que t‘aura baisé, que tu vas continuer à baiser, que tu vas adorer déchiqueter. Je veux être celle qui va pourrir ta vie déjà ô combien minable de jeune adulte binoclard et crétin, je veux être celle à qui tu réserveras tes coups de canifs, je veux être celle qui te rendra maniaco-dépressif, je veux être celle qui te videra de ta substance, je veux être celle qui aura pas le droit au gentil Perceval, je veux être le despote ultime de tes malheurs. Je veux être celle pour qui tu pèteras un câble et défonceras tout, je veux être celle qui chialera sous tes coups de reins, je veux être la seule qui t’aimera toi et tes putains de colères noires, je veux être ce corps qui gît sous le tien. Je veux tuer ta putain de Lula et la remplacer par une putain de Rita, je veux être ton nouveau fardeau à porter.

Alors si pour obtenir tout ça, je dois être la pire des connasses, je le serai. Si pour avoir la chance d’ étreindre quelques secondes tes cicatrices, je dois être la pire des chiennes, je le serai, Perceval. Je ferai encore pire que d’habitude; je creuserai les trous béants de ton cœur, j’écorcherai ta mémoire encore vive, je marquerai au fer rouge la moindre parcelle de ton être dégueulasse, j’étoufferai les soubresauts de ton palpitant, je noierai ton bonheur dans la pourriture de mon âme, j’avalerai, j’engloutirai les restes de bons sentiments qu’il te restera. Je te mangerai tout entier, Perceval.
J’ai envie qu’on se fasse du mal, œil pour œil dent pour dent, toi et moi ce sera donnant-donnant. J’ai envie que tu sois à moi, rien qu’à moi, et j’ai envie d’être un peu à tout le monde, rien que pour t’emmerder. J’ai envie de te parler de Lula, et même si je sais que dalle, j’en ai rien à foutre. Rien que pour voir ta gueule d’illuminé s’éteindre soudainement, ça vaut le coup. Rien que pour toi, je serai cette sale pute. C’est pas joli, Perceval, tout ce que je fais pour toi ? C’est peut-être de l’arnaque, c’est pas le plus beau des sacrifices que je peux faire pour toi, mais savoure ! Personne ne s’immolera pour toi comme je le fais moi. C’est beau, non ? Non.

Et Lula, tu l’as jeté d’un balcon, aussi ? Tu l’as baisé ? Tu l‘as frappé ? Tu lui as fait quoi à ta Lula, hein, dis moi. Putain, je sais même pas qui c’est ta Lula. Oh, et puis merde, allez vous faire foutre, tout les deux !

Je vais pas te mentir, je sais plus trop quoi te dire, Perceval. Je sais, c‘est ma faute, je sais, j’aurais pas dû fouiller comme ça dans le cimetière de tes rêves et déterrer les vieux cadavres, si mal enterrés qu‘on peut voir entre les chrysanthèmes une main rongée par les vers dépasser. Je sais pas ce que je voulais voir dans tes rêves, Perceval. J’aurai bien voulu te le dire, que c’était pas forcément du mal que je voulais te faire, mais je sais même pas ce que j’aurai aimé te faire. Te faire faire de beaux rêves ? L’amour, peut-être ? Oh, pitié. Je sais pas ce qui m’a pris, je sais pas ce qui se passe quand je suis avec toi, Perceval, je contrôle plus rien, tu me rends dingue. C’est peut-être à cause de tes mains sur mon corps qui ne cessent de me brûler. C’est peut-être à cause de tes yeux qui me font vivre. C’est peut-être à cause de cette envie irrépressible de t’étouffer dans mes bras. C’est peut-être à cause du semblant d’existence que tu m’insuffles à chaque fois que nos peaux se frôlent. Je sais pas, j’en sais rien, et c’est bien ça qui me fout les boules, Perceval.

Allez, Perceval, lâche moi !

Je fais comme le Christ sur la croix, j’ouvre mes bras et attend le jugement final. J’espère que la référence te fais rire, mon grand, c’est pas tous les jours qu’une pute s’auto-sacre. Sérieusement Perceval, qu’est-ce que tu attendais de moi lorsque tu as décidé de me balancer comme un déchet ? Qu’est-ce que tu aurai voulu que je fasse ? Que je me mette à crier, à me débattre, à m’accrocher à toi ? A te supplier de me pardonner et de ne surtout pas me lâcher ? Que je pleure et que je laisse tout mon beau maquillage couler sur mon visage ? Que je te répète que je le referai plus, promis juré ? Je suis bonne comédienne, j’aurai pu le faire. Et ça aurait peut-être marché, je sais pas. T’es assez con pour te laisser piéger par ce genre de feintes ? Ou plutôt, tu serais assez con pour te laisser avoir par mes larmes souillées de sainte catin ? Je crois pas, non. Tu sais bien comment je suis après tout, hein, Perceval. Tu sais bien que je suis déjà crevée de l’intérieur. Tu sais bien que mon premier réflexe, ce serait de m’enfoncer encore plus profondément dans ton estime. Tu sais bien qu’une pute reste une pute, hein, comme on dit. Tu sais bien que tout ce manège, ça sert à rien, si ce n’est qu’à salir nos vêtements et à faire glousser les pigeons.

Laisse pas tes mains sur mes hanches.

Et continue de me faire ses yeux furibonds.
Tu sais, Perceval, si j’avais été une belle personne, j’aurai pu te prendre mes bras et te dire qu’avec moi, tu n’auras plus jamais mal.
Tu sais, Perceval, si j’avais été une belle personne, j’aurai pu te dire que pour toi, je plaquerai le cul, la coke, les strings léopard et les petites morts.
Tu sais, Perceval, si j’avais été une belle personne, j’aurai pas eu peur de te dire « je t’aime », juste pour voir ce que ça ferait.
Va au diable.

Tel un vampire tu réveillerais un mort et ta morsure vaut tous les corps à corps, vaut toutes les étreintes. Tous les tangos du temps et tous les verres d'absinthe ont comme un goût de sang.
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Perceval A. Clydwyn
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MessageSujet: Re: perceval † je t'aime, moi non plus   perceval † je t'aime, moi non plus Icon_minitimeVen 2 Sep - 17:33

« Mon cœur arrête de bringuebaler, souviens-toi qu'elle t'a déchiré.
Et vous mes mains ne tremblez plus, souvenez-vous quand je vous pleurais dessus.»


Moi, j'ai jamais su mettre de l'ordre dans ma vie. Alors mettre de l'ordre dans ma tête, ça aurait été comme vouloir te transformer en petit cul béni pieux et agenouillé devant son Seigneur. Quoique la deuxième partie aurait pu être facilement exécutable. Alors c'est le chaos qui règne. Pas ce merveilleux Chaos qui laisse entrevoir tant de possibilités et d'avenirs flamboyants, non, ça, ça aurait trop mirobolant pour un type comme moi. Non, moi le Chaos qui règne dans ma tête, c'est le noir. Ce vide total et pourtant si éparse et encombré. Ce bordel sans nom qui assume tous mes coups foireux, mes idées hasardeuses, mes gestes inexpliqués et surtout mes pulsions masochistes. Parce que ça peut être que ça, hein. Du masochisme. Pour continuer à à te vomir dessus en un regard, et pas me barrer à aller trouver une jolie et douce petite chose toute bien comme il faut là ou il faut à dorloter. Qui ne me donnerait aucune envie de lui arracher la peau ou de la battre assez fort pour laisser des marques bleuâtres sur sa peau trop pâle. Ma marque. La mienne. Pour que tu sois à moi. Définitivement. Pour toujours. Et à jamais.

J'aurais tellement pu t'en donner, des toujours. J'aurais tellement aimé pouvoir être ton splendide prince charmant, ou un grand chevalier blanc, tiens, prêt à secourir la veuve et l'orphelin, mais de préférence la petite pucelle trop tête brûlée. J'aurai pu. Faire quelque chose de bien. Même si tu étais toujours cette pute inavouable du bout des lèvres, honteuse et méprisable. J'aurai pu avoir la foi pour jouer au grand sauveur, ce type qui arrive là un peu par hasard, un peu trop facilement, et qui te serait sorti de tout ça, de toute ta saloperie si bien engendrée, toute cette gangrène que tu entretiens avec application. Paye ton cheval blanc et ta pose cheveux dans le vent. Je t'aurais rendu blanche comme une colombe par l'opération du saint esprit, aussi belle que conne. Et folle amoureuse de ton sauveur. Évidemment. On aurait eu une jolie et grande maison paumée dans la campagne galloise, trois enfants aussi cons que nous, une baby-sitter sous-payée, un chien qui pue les jours de pluie. Et on aurait marqué Happy End au feutre à l'eau sur un bout de photo jauni. Qui serait ensuite passé à la poubelle par mégarde.

Mais j'ai pas la prestance et la bêtise d'être un brave chevalier comme j'aurai dû l'être. J'ai laissé la catin que tu es taire mes derniers vestiges de grandeur stupide. Et tu es toujours cette salope hideuse par ce vide sidéral dans ton regard qui fait tant écho au mien. C'est peut-être pour ça qu'on pourra jamais être au niveau des autres. Parce que deux personnes vides sont incapables de s'aimer correctement. On est creux, Reeta. Trop pour ne pas se faire souffler la gloire d'être aussi beaux que tous les couples mythiques et inébranlables qui resteront inaccessibles aux gens comme nous.
Mais tu sais quoi ? Je veux pas être comme tous ces pisseux dégoulinant de bons sentiments. C'est à gerber. A crever par trop de conneries sporadiques, saupoudrés d'hypocrisies bien gardées et d'apparence à pleurer. Qu'ils crèvent, tous ces Bonnie & Clyde, tous ces Sid & Nancy et leurs réminiscences palotes. Qu'ils crèvent. Moi si j'ai juste envie de te sauter, si j'ai juste envie de sentir tes ongles dans mon dos, si j'ai juste envie de t'entendre hurler, si j'ai juste envie de mordre tes seins, c'est toujours plus que ce qu'ils appellent aimer. C'est la vie même, le sang appelant le sang et l'ardeur accouchant de la combustion. Et alors, qu'est-ce que je peux t'aimer, à ce moment là. Plus que tous ces abrutis qui ne savent même pas ce qu'est une Reeta embrasée et qui ose encore parler d'amour. Mais qu'est-ce qu'ils y connaissent, au final. Ils sont si vierges de l'amour, vierges et inconnus de ce qu'ils aiment tant déblatérer et porter comme un triomphe. Mais ils savent que dalle, Reeta. Nous au moins, on s'aime. Bizarrement. Violemment.
Ou peut-être qu'il n'y a que moi qui t'aime.
Ouais, sûrement même.

C'est peut-être un Eden bradé, une passion mal engendrée, un artifice trop vite consumé. Mais c'est tellement plus que ce qu'ils appellent amour. Alors ta gueule et laisse moi te haïr pour t'aimer.

Mais tu parles trop. Tu me donnes envie de fumer. Fumer à m'en déchirer les poumons, sans même passer par la case cancer. Fumer pour sentir la vie se tailler à chaque inspiration. Et plus voir ta grande gueule ouverte à déblatérer un flot de baragouinages qui me foutent des putains de coups d'estocades. Je sais pas qui est le plus pitoyable des deux en fait. La pute qui se fout de se faire crever par un abruti ou le con qui porterait bien son titre pour être capable de le faire.

▬ Ferme la. Tais toi. Putain Reeta, ta gueule.

Putain Reeta, ta gueule, mets la en veilleuse, Reeta tais toi, Reeta ferme là, Reeta ta bouche. Ta sale bouche de pute, ferme là pour une fois. Sinon je vais vraiment te balancer. Et puis tu te tairas enfin. Pour toujours. Et à jamais.
Mais t'as déjà trop parlé.
Et moi jamais assez. Alors ça sort tout seul, comme si j'attendais ça depuis tellement longtemps, de pouvoir cracher à quelqu'un toute ma haine et ma dérision. Mais pas à toi, non, sûrement pas à toi.

▬ Lula je l'ai baisé. Lula je l'ai aimé comme jamais on pourra t'aimer Reeta. Je l'ai aimé comme le con que je suis, je l'ai aimé tellement fort que mes mains en tremblent encore trois fois par jour, comme un putain de drogué en manque qui ne pourra plus jamais toucher à ce qui pourra le soulager, je l'ai rêvé si fort que les draps s'en souviennent, je l'ai étreint à lui en faire péter les côtes. Qu'importe si elle mordait, je voulais son âme et son corps, je voulais son âme noire anthracite, aussi sale et insidieuse qu'elle pouvait l'être. Lula je l'ai aimé trop fort Lula je l'ai baisé et Lula m'a baisé.
Et Lula m'a baisé. Baisé.


Mes paroles se déversent trop vite dans un flot que je ne peux plus arrêter pour t’ensevelir et te noyer dans ce trop plein de mots inutiles qui ne veulent rien dire pour toi, phrases incohérentes aux relents d'un passé que j'aurais tant bien que mal gardé comme un fardeau trop imposant pour être relégué au rang de simple souvenir. Ma langue s'agite trop vite pour mon cerveau alors que des centaines d'images défilent devant mes yeux, Lula qui se cambre, Lula qui rit, Lula qui pleure Lula qui dort Lula qui crache Lula qui réclame son fric Lula qui crie Reeta au bord du vide. Lula Reeta, les yeux déjà enfiévrés et le corps du christ.
C'est ça ma connerie. Voir Reeta comme Lula. Comme une prolongation de ce qu'elle aurait pu être. Non, plutôt de ce qu'elle aurait été. Parce que Reeta, c'est Lula. C'est pour ça que la voir vivre, même quelques minutes au travers d'un regard illusoire, derrière les lignes creuses d'une peau tuméfiée par mes propres coups, dans la rage éphémère d'une parole, ça brûle les chrysanthèmes et ranime son cadavre. Et mon cœur recommence à battre. Parce que Lula est revenue.
C'est pour ça que je veux réanimer le cadavre de Reeta. Pour que Lula puisse y vivre.

Mes mains tremblent. Tellement fort qu'elles ne s'accrochent plus aux hanches de Lula Reeta pour leur faire mal mais pour se ressaisirent, elles.

▬ Je vais te tuer, Reeta. Je vais vraiment te buter.

Et pourtant, je te jette pas par le balcon, je balance juste ton corps par terre, assez bête pour tomber avec et s'avachir sur ma poupée de chiffon. Et je tremble de partout. C'est ça, le début de ma chute que tu mèneras à la baguette ? Tu la réussis bien. Au moins quelque chose que tu réussis.
Alors que mes lèvres tremblent. Que mes mains dans le même état viennent s'agripper à ta mâchoire. Toi, tes lèvres sont de marbres. Comme toujours. Peut-être aussi glaciales que ce qu'elles laissent paraître. Est-ce que je les ai déjà embrassé d'ailleurs ?
Non. Jamais. Parce que ça se fait pas avec une pute. On embrasse que les lèvres des gens qu'on aime. Les putes, on embrasse pas ces lèvres là. Alors pourquoi j'ai cette putain de pulsion de t'embrasser pour voir, oui juste pour voir si je peux les réchauffer et les ressusciter tel le baiser du prince charmant qui réveille sa belle après des siècles de silence ? Mais t'as rien d'une princesse. Et moi encore moins d'un chevalier. C'est peut-être pour ca que ca marchera pas. Ouais. Sûrement.

Tu comprends pas Reeta ? Lula, c'est toi maintenant. Même si tu la connais pas. Tu pourras faire pire qu'elle. Oh oui, tellement pire. Je pourrais te haïr assez fort pour oublier toute cette connerie de passé que j'arrive même pas à immoler correctement après tant d'année. Tu pourras me gangrener et me nécroser avec zèle, parce que c'est tout ce que je demanderais. Tu pourras exceller dans la débauche et l'ignominie.
Pourris moi la vie mieux que personne. Mieux qu'elle ne l'a fait, que je l'oublie enfin.
Pour toujours. Et à jamais.
« Amis ne comptez plus sur moi, je crache au ciel encore une fois.
Ma belle Lula puisque te v'là.»
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MessageSujet: Re: perceval † je t'aime, moi non plus   perceval † je t'aime, moi non plus Icon_minitimeSam 29 Mar - 3:41

perceval † je t'aime, moi non plus Tumblr_m0lgovIwjO1rrszjco1_400

Are you the fishy wine that will give me a headache in the morning or just a dark blue land mine that'll explode without a decent warning ? Give me all your true hate and I'll translate it in our bed into never seen passion. That it why I am so mad about you




J'ai jamais vraiment aimé les hommes qui me faisaient l'amour.
Leur foutre c'est de la pisse acide, et quand ils me crachent à la gueule, c'est comme s'ils marquaient leur territoire. Je suis pas une borne d'incendie, putain, j'ai décidé d'être une allumette. Alors que ceux qui me baisent, c'est une autre histoire, mais je ne sais pas si je les préfère. C'est lassant, et un peu triste au fond, ce bête désir de combler un trou juste pour le plaisir de la truelle, et terriblement répétitif.  

C'est pour ça que je ne t'aime pas, Perceval. Tu me fais trop l'amour, et en même temps, pas assez. Il faut toujours que tu rendes les choses compliquées, difficiles à expliquer, je ne suis moi-même pas sûre de saisir les subtilités de notre histoire. En me baisant c'est à Lula que tu fais l'amour, et quand tu fais l'amour à Lula, c'est moi qui me fait baiser. Au final on se fait tous baiser, sur tout les plans, et par tout les trous. Tu parles d'une histoire d'amour, c'est qu'une histoire d'enculé qui cherche à réveiller les morts. Mais tu vois, même ta déviance nécrophile, je l'accepte. Venez comme vous êtes, je m'appelle Reeta et je suis le fast-food international du sexe bas de gamme, à chier, dégueulasse, aberrant, pourri. Pourri. P comme Perceval, tu es voué au pourrissement spirituel, et somatique bien évidemment, c'est écrit dans ton nom.

Je ne connais pas ta Lula,  d’elle je n’ai vu qu’une ombre fugace qui lézarde sur les murs de tes rêves tourmentés, de son existence je ne peux que palper avec indifférence les blessures qu’elle t’a infligé, de son visage dont je n'ose imaginer la beauté, de peur de me saboter, j’espère en remplacer les traits par les miens, grossiers. Je ne veux pas connaître Lula. Il faudrait mettre à feu et à sang ses sentiments dont nous n'avons pas voulu et qui nous laissent clopin-clopant sur le trottoir des gens mal-aimants ; ces enfants dont Cupidon s’est un jour foutus. Je suis une insurgée et j’appelle au viol des passions et à l’annihilement de toute humanité. Je tuerai Lula qui n'a pas su t'aimer, qui n'a pas su te dire les mots qu'on dit seulement quand on est vieux, qui n'a pas su rester. J'imagine déjà, Perceval, son corps de putain crucifié sur le parvis du palais d'argent de mon âme. Tu verras ; je serai bien meilleure. Moi j’ai la grâce décadente des madones qui ont un lit de chrysanthèmes au creux des reins. Moi j'ai les lèvres, oh tu sais bien. Moi j'ai l'égocentrisme foutrement encombrant.

Lula a fait de toi une oeuvre d'art, sa signature est gravée sous ton coeur. Tu es une toile inachevée, et je suis une odieuse usurpatrice. C'est moi qui signerait cette  performance faite de foutre et de sang. Allons, mettons-y du notre ; la création mérite passion.

Te faire ken par une pute, mon couillon.
On dirait que t'as pas appris ta leçon.
Et tes mots brouillons ont des affreux airs de déclaration. Je vais tuer Lula, si tu ne le fais pas avant, en m'écrasant sous ton cors de petit chat tremblant et cette peine inconsolable qui se terre dans les plis de ta chair.

Pauvre chou ! j’éclate d’un rire sardonique Qu’est-ce qu’ils diraient tous tes copains, s’ils te voyaient comme ça, hein ? T’as même pas les couilles de me faire la peau. C’est ridicule et je ne sais plus si je parle de toi ou de nous c’est ridicule…

Je ris parce que je ne peux pas pleurer, je ris parce que je ne peux pas te consoler, je ris parce que je ne peux pas t’aimer, je ris parce que je ne sais pas  faire autrement. C’en est désolant, cette incapacité à te considérer, toi, dans toute ton individualité.

Et au fond, je me moque bien du sol froid qui ronge mes omoplates, de ton coup de gueule infâme, parce qu'il faut que tu comprennes Perceval, je ne suis pas Lula. Et quand bien même je me brise à chaque fois que son nom se glisse sur ta langue, je sais qu'inexorablement, tu te rapproches un peu plus de moi. C'est le casse du siècle, j'ai même pas eu besoin de tirer sur la corde sensible, t'es tombé tout seul comme un pantin fragile sur ma tragédie. Il me suffit de te suivre.

Alors je cambre mes reins, je gémis comme une chienne qu’on a trop bien éduqué quand ta main enragée empoigne ma mâchoire émaciée, je joue avec le bout de tes doigts avec ma langue licencieuse, ma langue de vipère, ma langue de pute, ma langue rose qui ne connait que trop bien les sinuosités de ton corps. Comme un foutu réflexe dont j'arrive pas à me détacher, tellement j'ai répété la scène dans ma tête. Je vais tuer Lula, lui faire la peau, la foutre en l’air, la baiser comme toi tu ne l’auras jamais fait, je vais tout faire péter dans ton encéphale encrassé dans sa stupidité, tout détruire pour mieux reconstruire; un superbe piédestal duquel je régnerai en tant que maître despotique de ta raison minable.

J’ai si envie que nos corps fusionnent dans cette alliance scabreuse qui nous roule dans la fange et qui nous fait bouffer la merde insipide de ce qu’on a jamais su faire. Ma voix n’est plus qu’un souffle rauque perdue dans les méandres sinueux de tes oreilles. J’ai le cœur au bout des lèvres. De notre union maudite naîtra un enfant appelé Violence. Tu m’as mise en cloque de la Haine, Perceval, assume tes responsabilités et dévaste moi. Je sais, tu feras un superbe père.

Ça va, tu prends ton pied ? j'parie que t'es en train de bander.

Ma main est un vilain petit serpent qui ondule, sur ses écailles je peux sentir le contact rugueux de ton blue jean, elle va chercher la bête, l'Autre bête, celle qui ne pense pas et qui chiale comme une gamine quand on la taquine un peu trop. C'est fou comme je connais bien le chemin, c'est fou comme j'ai l'impression de perdre pied alors que je jette mes yeux verts dans ton regard amer, putain, c'est pas une bouée à la mer que j'ai balancé, c'est tout le corps de la marine. Je crois que je me suis noyée. Tout va trop vite dans ma tête, les pensées s’enchaînent, se superposent, s'emmêlent et woah, et ce que ça ressemble à ça dans tête quand tu penses à Lula ? c'est affreux. Ça devait pas se passer comme ça, donnez moi des raz de marées, des marées noires, des pélicans embourbés, donnez moi la flamme pour être sale.

T'as déjà baisé sous la pluie avec Lula ? je suis sûre que non, vous deviez probablement baiser comme des gens bien pensants, dans un lit, dans le noir, seulement la nuit, avec la télé en fond sonore... j'en suis sûre, oui, et c'est que des conneries ces histoires sur les draps qui se souviennent de... de...

Je crois que j'ai envie de vomir.
Je crois que je suis jalouse.
Ta complainte repasse en boucle dans ma tête et j'ai envie de hurler, mais tu sais, moi aussi on m'a aimé, moi aussi ! et sûr que ça n'avait rien à voir avec ta petite histoire de Lula qui se barre sans dire au revoir, peut-être que c'était plus simple, plus tordu parfois et tellement éphémère, mais moi aussi j'ai vécu, tu sais, moi aussi j'ai vu. On m'a aimé du mieux qu'on pouvait. Y'a même un con qui a peint un soleil vert sur les murs blancs de ma maison. Il y est encore, tu sais. Le soleil vert. J'ai pas voulu l'effacer. C'était beau, j'en ai même pleuré.

Bien sûr qu'on m'a aimé.
Et ce n'était jamais toi.
Je crois que j'ai envie de pleurer.

Pousse toi, Perceval.

Pousse toi, pousse toi, et va-t-en, va-t-en avant que je ne m’effondre,avant que je ne déconne, avant que mon maquillage coule et que le rouge de mes lèvres soit noyé par les larmes, avant que tu vois ce que je ne veux pas être, avant que tu vois ce que tu aurais aimé que je sois, peut-être. Une toute petite fille qui sanglote dans les bras d'un écorché vif, et elle n'y est pour rien, une toute petite fille qui chiale parce que tu lui rappelles que ce n'est pas elle que tu cherches.

Pousse toi, pousse toi, pousse toi ! dégage ! DÉGAGE !

Mes petits poings tambourinent contre ta poitrine, ton dos, ton visage, tout ce que je trouvais immonde chez toi, tu comprends, il faut que je te défigure, que je te passe à tabac, avec mes petits poings qui ne savent même pas ébranler correctement un coeur, il faut que je te fracasse avant que je ne me rappelle pourquoi j'ai voulu faire de toi ma Galatée.
Mais c'est déjà trop tard, Perceval, et sans même un baiser, t'as pu réveiller la belle, ou plutôt l'affreuse, et ressusciter le pire de ce qu'elle pouvait faire.

T'aurais dû me buter, sérieux... Même ça, t'es pas capable de le réussir. T'as tout gâché.

T'as raté mon apothéose, j'aurai pu être la pire chienne de ta vie, et t'as tout foutu en l'air. Allez rigole, rigole et écrase mon chagrin, le chagrin de celle qui n'a pas su être Lula. Allez ris, ris, et crève ma vanité, la vanité de celle qui a un jour prétendu dépasser Lula. Ah ! battue par une ombre, quelle déchéance ! C'est ridicule, au final je ne parlais que de moi.

T'aurais du m'aimer moi...

Putain.
Tu aurais dû m'embrasser.
Et faire taire cette bouche qui ne crache jamais l'amour.



Trouble is my middle name, but in the end I'm not too bad. Can someone tell me if it's wrong to be so mad about ?
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MessageSujet: Re: perceval † je t'aime, moi non plus   perceval † je t'aime, moi non plus Icon_minitime

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perceval † je t'aime, moi non plus

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