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 sieben — elle joue la reine des pommes mais c'est la reine des teignes

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Reeta L. Mattiesko
sieben — elle joue la reine des pommes mais c'est la reine des teignes Rangpsy
Reeta L. Mattiesko

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Date d'inscription : 16/05/2010
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It's a kind of magic.
Age du personnage : 19 ans
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sieben — elle joue la reine des pommes mais c'est la reine des teignes Vide
MessageSujet: sieben — elle joue la reine des pommes mais c'est la reine des teignes   sieben — elle joue la reine des pommes mais c'est la reine des teignes Icon_minitimeLun 18 Fév - 23:01

sieben — elle joue la reine des pommes mais c'est la reine des teignes Tumblr_mif9ogT1JJ1r4i02do1_500
Elle sanglote, elle se frotte et puis après elle fait la morte, elle agite ses breloques et de gîtes en remorques te creuse, te saigne, te garantit que tout baigne, que tu es beau quand même, que tu es comme
elle aime.


Le mot est signé d'une bouche carmin.
Par dessus, écrit au feutre noir et épais, un joli R tout rond, sa queue légèrement relevée. Entre les lignes se distingue une suavité chienne, du sexe gratuit à toutes les virgules, un je ne sais quoi de trop concupiscent. En filigrane, un humour patoche, une anecdote improbable, pour nourrir d'une supposée complicité le lien. Et le parfum de l'impérieux fébrile tapi dans le relief des mots tremblants. Surprenez votre lecteur, mademoiselle Mattiesko, mettez-y un peu de votre substance, glissez entre vos lettres rondes et roses le goût acerbe de la bauge dans laquelle vous croupissez comme une vieille charogne. je t'embrasse salement. C'est difficile de faire autrement, quand du coin de vos lèvres faméliques perle les gènes de vingt anonymes. Votre langue est amère, mais vos lèvres n'ont jamais été aussi fiévreuses. Reeta, vous le savez, vous n'avez jamais été aussi belle que lorsque vous faites la vilaine. Pas de fessée pour les prostituées, vous risqueriez d'y prendre goût.

Il faudrait que j'arrête de me vouvoyer ainsi, je me rend étrangère à ma propre personne. Décalée. Désynchronisée. Je est certainement un autre, mais surtout un enfoiré. Si je devais m'épancher sur le pourquoi du comment, expliquer par quelles étranges façons on devient un petit salaud qui court les rues noires à la recherche de quelques vices à accomplir, je commencerai par dire que c'est de votre faute, puisqu'il serait plus seyant de vous faire porter, à vous, le fardeau de mes roueries. Vous savez bien que mes épaules sont trop fragiles pour supporter ce poids, et ma tête trop légère pour se faire lourder par la culpabilité. Une aimable petite conne, en somme, regardez je pense à vous tout le temps. Mes doux, mes deux amoureux. Je sais, je suis une enfant capricieuse. Je crie, je m’insurge, j’exige, je tape du pied, je pointe du doigt ; oui vous, vous serez à moi. Je veux vos têtes et vos coeurs sur un plateau d’argent, le reste jetons le aux oubliettes, vos corps tuméfiés rejoindront les autres suspendus aux murs des palais d’argent de mon âme. Mes enfantillages n’ont d'égal que tout l'amour que je vous porte. Je sais, je suis une enfant capricieuse, mais que voulez-vous : je vous aime et c'est de votre faute. Et je suis cruellement sincère.

J'ai longuement réfléchi au problème et tout m'est soudainement apparu très clair, limpide même, comme si je m'éveillais d'un long songe. Ça a grondé en moi comme un orage infâme, puis ça s'est répandu lentement dans toute l'anfractuosité de mon corps. Souvenez-vous, Mademoiselle, rappelez vous que vous étiez bien plus belle lorsque vous faisiez la vilaine. Sale chienne, il n'y a plus de laisse pour me tordre le cou. Il va me falloir, encore une fois, tout détruire, pilier par pilier, pion par pion, et ce minutieusement. M'attarder sur chaque détails, m'insinuer dans la moindre petite faille, nécroser les entrailles de ces deux géants. Je n'ai pas l'habitude qu'on m'échappe; tu me pousses à faire des choses très regrettables, Léopold. Le problème, qu'importe, j'avais la solution sous le bout du nez depuis le début. Il est temps pour moi, je crois, d'atteindre enfin mon apogée.

Tu sais ce que j'aime chez toi, Sieben ? Ta ponctualité.

Sieben, mon Sieben, ma solution, la pièce manquante de ma terrible machinerie; un peu rouillée, soit. Sieben, mon Sieben, le plus bel enfant que je n'ai jamais vu, sûrement. Je voudrai te dire que j'aime aussi quand tu passes ta main dans mes cheveux, et que tu me dis, doucement, que je ne suis qu'une imbécile, que j'aime ton parfum indécis et pudique, ta voix qui se brise quand tu sanglotes entre mes bras maigres, les soubresauts de ta poitrine gamine, ta fragilité qui palpite sous mes doigts comme un coeur à vif, et tout ça, tout ça, toutes ces choses qui sont un peu trop belles pour moi et que je ne mérite pas.

Non. Il me faut faire les choses bien. Toujours.

Bonsoir, joli coeur. Merci d'être venu.

Mais il y a cet étrange tiraillement qui me prend au coeur. Sieben, mon Sieben, mon petit bijou, mon diamant brut et pur, j'ai bien de la peine à souiller ton éclat. Vous me poussez à faire des choses regrettables. C'est de votre faute, oui, vous ne m'aimez pas, alors que moi je ne veux que de vous.

Tu sais, je ne sais plus trop où j'en suis en ce moment et ce n'est pas totalement faux. Je ne suis plus trop sûre de ce que je veux, surtout... oh si, ça je sais, c'est vous Sieben, tu es mon ami, pas vrai ? et entre amis, on se dit tout, on partage tout, etc etc, enfin je vais pas t'expliquer le concept de l'amitié, tu captes. Dis moi dis-moi, oui, dis moi est-ce que tu m'aimes ? une pause, le temps d'attraper ta main. Je crois que cette amitié ne va pas me suffire.

Non, cette amitié ne va pas me suffire, il m'en faut toujours trop. Il paraît qu'on meurt d'overdose. C'est bien. Je demande de la dévotion, de l’idolâtrie, de la fidélité, des croix de bois croix de fer si je mens je vais en Enfer. Il y a un peu trop de vrai dans mes mots, et c'est troublant. Tu me fais de ces yeux, et c'est perturbant. Y'a quelque chose dans ton regard, Sieben, c'est comme une allumette qui attend qu'on l'embrase.

Alors elle se lève, légère, un peu comme un saut, électrisée. Elle déboutonne lentement sa chemise. Elle est nue sous son vêtement. Un rire s'échappe de sa bouche rouge. Un bout de tissu tombe au sol. Elle a cette espèce d'attitude d'enfant coquin, c'est agaçant. Enfin, la jupe tombe au sol. Ses pupilles se collent à l'Autre tandis qu'elle se mord la lèvre inférieure. Y'a un truc dans son regard, c'est piquant.
Y'a un truc dans ton regard, Sieben, et j'en veux encore.

Tu verrais ta tronche ! je trouverais ça presque insultant. Tu comprends rien, hein ? C'est pas grave, je vais te montrer.

Je nous ferai enfants de l'eau, on brûlera toutes les naïades, ces putes aqueuses qui puent les entrailles de poissons putréfiées, déchues dans les fonds marins, et de la moiteur de nos corps conjugués naîtra la plus belle infamie que nous n'ayons jamais porté. C'est l'heure des grandes métamorphoses, Sieben; il est temps de faire de toi un homme. On va décamper à coup de chlore toute la faiblesse dans laquelle tu t'es embourbé durant toutes ces années. Moi je sais, Sieben. Moi je sais, je l'ai vu même. Tu vaux mieux que ça, mieux que cette existence insipide où tu pleures tous les soirs roulé en boule sous tes grands draps blancs. Où tu ne survis que dans l'ombre d'un foutu con. A nous la renaissance.

Elle le pousse à l'eau. Brutalement. Indifférente. Un grand éclat de rire fend l'air, puis elle saute à son tour.

Sûr qu'on nage en eaux troubles, toi et moi, et le jeu de mot est facile. Mais que veux-tu si moi je préfère les flots violents de la passion, que veux-tu si moi je veux des tempêtes à la place des vagues qui ne laissent aucune trace et qui emportent tout sans jamais le rendre. Ce n'est pas ma faute, je veux de l'immuable et de l’Éternel. Et c'est en toi, sieben, mon enfant, mon terrible garnement aux rêves avortés que j'ai trouvé le moyen d'atteindre enfin l'impérissable. Toi et moi, on va faire de grandes choses. C'est de ta faute, si je m'accroche à toi comme on s'accroche à l’insaisissable.

Si tu plonges, c'est avec moi, Sieben.

Enfin remontés à la surface, la voix est suave, le souffle rauque, mes bras autour de ton cou, mes yeux ouverts sur tes pupilles hagardes. As-tu déjà saisi le bruit d'un oeil qu'on écrase du gros orteil, du moment où le pied divin écrabouille l'organe et duquel gicle cette étrange charpie de nerfs et de chairs rosâtres et visqueuses, jusqu'à son anéantissement total ? j'ai vu ça dans un film. Il parait que c'est comme une petite prune qu'on écache entre nos doigts. Je sais qu'il s'enfuit d'un coeur qu'on rosse la même symphonie. Je t'aime, oui, et c'est de ta faute. Et j'ai ce drôle de sourire, un peu naïf, un peu trop vain, sur le bout des lèvres. Peut-être qu'au final, c'est moi qui me prend trop au jeu.

T'es pas tout seul, tu sais.


elle est là, tu la sens et tu sens que tu l'as dans le sang.
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sieben — elle joue la reine des pommes mais c'est la reine des teignes

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