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 sleep don't visit

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Nikola Jovanovic
sleep don't visit Rangspepa
Nikola Jovanovic

Messages : 41
Date d'inscription : 11/06/2011


It's a kind of magic.
Age du personnage : 18 ans.
Nationalité: Serbe.
Relationship:

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MessageSujet: sleep don't visit   sleep don't visit Icon_minitimeDim 7 Oct - 22:00



NOM : JOVANOVIC
PRÉNOM(S) : NIKOLA
DATE DE NAISSANCE : 01/04/19*
NATIONALITÉ : SERBE
AGE : 18 ANS
CLASSE : SPE 7. ANNEE
ANNÉE D’ARRIVÉE : 3. ANNÉE
DORTOIR : 7 ÉTAGE & O'JERSLEY
✔ PENSIONNAIRE
❒ REDOUBLANT
    PC : ALIENWARE SOUS 7
    PORTABLE : NOKIA AVEC SMS ILLIMITÉS
    ORIGAMIS : BOULETTES & BATEAUX
    ✔ FACEBOOK
    ❒ MSN
    ✔ SKYPE
    ✔ RÉPONSE RAPIDE
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MessageSujet: Re: sleep don't visit   sleep don't visit Icon_minitimeVen 19 Oct - 21:21

Nikola Nikola Nikola Nikola Nikola


J'ai rêvé qu'on marchait tout les deux dans la forêt. Les ombres léchaient le sentier et rampaient vers nous en sifflant. Je crois qu'elles nous disaient des choses, mais j'ai oublié quand je me suis réveillé. En tout cas, ça devait être horrible, parce-que tu étais tout blanc, comme si tu allais vomir. Moi, j'avais l'impression de ne pas avoir de corps. Je te suivais, et je tournais autour de toi ; est-ce que tu me voyais ? Tu avais un regard tellement triste ! Un regard de personne a qui on a jeté du sable aux yeux. Tes lèvres étaient bleues et serrées ; tes poings aussi. Tu as de très belles phalanges tu sais ? Dans mon rêve, elles étaient jolies. Tu me montreras tes phalanges demain, dis ? J'aimerai bien voir si elles sont comme dans mon rêve. Oh voilà ! Je vais dessiner tes phalanges, et la prochaine fois qu'on se verra, on pourra comparer, d'accord ?
Hey, Nikola. Dans mon rêve, le sentier disparaissait derrière toi. La terre devenait grise, comme si tu traînais un voile de poussière avec toi ; et les branches tombaient, les feuilles se flétrissaient. Les arbres étaient engloutis par les ombres persiflantes. Mais tu ne voyais rien, toi, tu marchais, toi, tu avançais, toi tu essayais de ne pas pleurer, toi tu serrais les poings sur ton coeur, puis, toi, tu laissais tomber tes bras, tu les laissais pendre le long de ton corps, et comme si tes os étaient fait en plomb soudain, tes épaules penchaient lourdement. Tu avais l'air sur le point de tomber en avant, prêt à basculer face contre terre ; et l'instant d'après, tu avais de nouveau les doigts à l'intérieur des paumes, et les poignets croisés sur ta poitrine, tremblotant doucement. Tu battais des cils pour chasser les larmes, et elles persistaient. Elles s’accrochaient ! Elles ne voulaient pas tomber tout de suite, je crois, elles avaient un rendez-vous avec quelque chose. Je ne sais plus quoi.
Oh dis, c'était vraiment étrange. Pas vrai ?
Tu continuais à marcher loin, pendant longtemps, pendant toute la nuit j'ai eu l'impression, mais rien ne changeait. Tout restait pareil, même si parfois ça oscillait de partout, quand tu semblais prêt à tomber à genoux, ou à te laisser aller raidement, sans retenu, à la rencontre du sol. A chaque fois, tu te reprenais. Tu es tellement courageux Nikola ! Tu ne voulais pas tomber. Toi aussi tu avais un rendez-vous, comme tes larmes.
Alors voilà, tu marchais. Les arbres craquaient, cendreux, éclataient dans ton dos en faisant tomber des pluies de feuilles sèches et grises. Les ombres te disaient des choses mauvaises en se tortillant autour de tes pieds... Comme au début, comme au milieu. Tout pareil, éternellement. Pendant des heures, des heures, et des heures. Puis je me suis réveillé, et la dernière bribe de rêve que j'ai emporté avec moi, en tournant autour de ce toi livide qui ne me voyait pas, en la prenant avec mes dents, en l'arrachant pour ne pas tout oublier, c'est la vision de Nikola, de Nikola qui marche toujours sans s'arrêter... Quand je dormirai ce soir, tu marcheras encore, hein ? J'en suis sûr.
Mais pourquoi ? Tu sais, toi, pourquoi tu as marché toute la nuit dans mon rêve ?
J'avais froid ce matin en me réveillant, Nikola. C'était tellement bizarre. Il fait froid le matin en Serbie ? Nikola, est-ce que tu as l'impression que l'air veut te griffer des fois ?
Je vais rester au soleil je crois, aujourd'hui. D'habitude c'est comme si il voulait m'aveugler, me brûler, et me donner de la fièvre ; mais aujourd'hui, non, aujourd'hui il va me réchauffer peut être, aujourd'hui il sera plus accueillant que les ombres. On verra bien. Je te dirai ce qu'il m'a fait demain, d'accord ? Et puis, aussi si j'ai rêvé de toi qui marchait. Sur le papier, parce-que je n'ai pas envie d'avoir froid aux lèvres en parlant directement, tu sais, j'ai l'impression qu'elles vont geler si je le dis à voix haute, tout ça.

PS : désolé, les pétales sont tout froissés, mais j'ai essayer plusieurs fois. C'est dur de faire des pliages de fleur, tu sais ? Ça, on pourra en parler face à face Nikola. Mais on se verra pas demain. Je crois. On s'éloigne ces temps-ci. Comme si on s'apprêtait à se dire "au revoir", ou qu'on se rendait compte d'une chose obscure. C'est effrayant, ça aussi...

PS² : Olala, j'ai l'impression d'être un rabat-joie. Mais ce serait dommage de raturer, parce-que mes "f" sont plutôt jolis aujourd'hui. On dirait qu'ils ont participé à un banquet, pris dix kilos, puis qu'ils essaient de les perdre en faisant de la gymnastique... C'est drôle, non ?

- Tobias Gervin.
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MessageSujet: Re: sleep don't visit   sleep don't visit Icon_minitimeDim 21 Oct - 1:25

Il grêle dans ton coeur.
Ça cogne dans ta gorge, ça s'amasse au milieu de tes entailles chaudes ; ça gèle tes poumons, leur faisant brasser un air froid, comme le souffle fantomatique de l'hiver entre les branches nues. Il y'a du givre sur tes os. Glacé, tu attends... Attends quelque chose, quelqu'un, un miracle, un début, un terme, une baffe, une parole, le chant des oiseaux. Tu attends une raison, ou une impulsion, n'importe quoi, qui puisse t'aider à arracher tes genoux à la pierre grise, dure, froide. Mais tout autour, rien... Le silence. Le monde qui s'est tut. Le cimetière vide, les bourrasques esseulées qui se lamentent en passant. Elles t'évitent comme la peste. Pas une pour venir jouer avec tes cheveux. Pas une pour caresser tes joues humides. Pas une faire tourner ton écharpe en grosse laine rouge. Tricotée avec des aiguilles, cette écharpe... Pas n'importe lesquelles, et pas une machine. Non, non. Des aiguilles. Celles qui reposent sous la terre, dans le cercueil. Avec la femme qui les a tenus. Absurdement, tu les as glissées entre ses doigts glacées, blancs, qui jamais plus ne danseraient au dessus des mailles. Tu regrettes, maintenant. Avec ces aiguilles là, tu aurais appris à tricoter. Tu l'aurais fait pour elle. Pour lui rendre hommage, pour te dire qu'elle vivait encore toi... Mais non. Une stupide pulsion. Et au revoir les aiguilles. Perdues. Noyées dans l'ombre sèche du cercueil, enfermées dans la paume glaciale d'un cadavre auquel tu aurais aimé pouvoir donné encore un nom. Mais ce n'est pas comme si c'était encore quelqu'un ; juste de la viande froide qui va pourrir et grouiller de vers. Juste... Ça. Cette face ridée, ce corps qui n'est plus à la mesure de l'esprit qui l'abrite, ces membres rachitiques que le temps a flétris. Plus grand chose. Plus rien peut être. Une créature pâle et valétudinaire qui tremblait et tombait. Fatiguée, cette femme. Elle s'occupait de ses roses, puis l'instant d'après... Le visage lacéré par les épines, rigide de tout ses membres. Et avant cela, une marche voûtée, lente, si pitoyable, cette marche !, pitoyable telle que l'étaient ses expressions à demies-figées, ses paupières languides, sa bouche flasque... Une triste vision, que tu affectionnais. Ce vieux corps ingrat, tu l'as aimé.
Maintenant... C'est différent. Il l'a tant fait souffert. Il l'a trahit. Ce corps là mérite son sort, et puisse-il être claustrophobe. Puisse-il continuer de trembler dans son cercueil, tout comme il le faisait alors même qu'un esprit avide de liberté y étouffait chaque jour un peu plus. Puisse-il subir mille tourments, désormais débarrassé de son âme, ce corps obscène, qu'il soit dévoré par les insectes, que la pourriture vienne se saisir de ses chairs froides.
Tu pleures. Tu pleures sur lui. Tu pleures sur l'esprit, rayonnant, vif, qui ne connaissait pas le repos ni les spasmes. Tu pleurs pour la mort de la Femme, de son corps, de son... âme ? Le paradis, tu n'y crois pas. L'enfer, tu n'y crois pas. Dieu, tu n'y crois pas. Le purgatoire... Peut être. Purger son existence, il le faut bien, non ? C'est que tu n'y crois plus, à cette espèce humaine dans laquelle on a casée toute ta matière vivante, pour donner ça, cette sorte d'adolescente paumée qui ne croit en rien, en personne ; non, tu as bien cru à quelque chose, toit aussi. Tu croyais sept jours auparavant, encore, que le monde était absurde mais qu'elle lui donnait un sens, elle, puisque c'était la seule à vouloir de toi, et à pouvoir vouloir. Vieille, mais pas droguée. Stricte, mais pas violente. Sa main caressait, tremblotante, là où celles qui ne connaissaient pas les douleurs et les sillons de l'âge ne faisaient que frapper. Avec elle, tu ne te retrouvais pas, soudain, abandonnée dans une rue comme un gage de confiance, offert à un dealer. Vendu.
<< Je reviendrai. Gardez ma fille. Je vous ramène l'argent. >>
Elle n'est pas revenu. Ses mains longues et moites n'ont plus touchées les tiennes, jamais. Il a fallut attendre la paume sèche de grand mère pour quitter le cloaque enfumé. Pour croire à nouveau, c'était autre chose ; là, c'est des semaines, des mois, qu'il a fallut attendre. Le temps de comprendre que c'était bon, cette fois-ci, on ne te laisserait pas seule.
Désormais, différent... Tout ça, plus jamais pareil.
Le monde est absurde, par défaut. Sans elle, le monde est con.
Verse des larmes sur la vacuité de l'existence.
Pleures pour sa cruauté.
Décède de son amertume.
Rejoins les restes, les os.
Les cadavres.
Les pourris.
Les cendreux.
Les poussiéreux.
Les obscènes coquilles vides, dans leur cercueil.
Qui ne font rien.
Qui ne sont rien.
Comme elle.
Un jour, comme toi.
Pas pour l'instant.
Bientôt, si tu veux.
A toi de choisir.
Tu peux.
Fais le.
Choisis.
De vivre.
De mourir.
D'exister.
De pleurer.
De saigner.
Il grêle dans ton coeur, et ça ne dépend que de toi ; que l'hiver cesse, ou qu'il t'emporte.



Nikola... Rien du tout. Tu ne marchais pas dans mon rêve hier soir. J'étais triste. J'aurais bien aimé te voir, c'est bête non ? Hier j'avais peur, et aujourd'hui, je voulais encore faire le même songe. Je suis stupide, peut être... Être aussi contradictoire, c'est n'importe quoi. Nikola, je suis triste tu sais ? On marche vraiment dans deux directions différentes, tu crois ? Qu'est-ce que ça veut dire, qu'on s'éloigne ? Est-ce que c'est mauvais ? Est-ce que c'est dangereux ?
Je n'ai pas rêvé, mais j'ai toujours aussi peur Nikola. C'est moche la peur. C'est laid de trembler... Je suis comme une vieille dame atteint de parkinson. Une vieille dame qui tricote.
Si je mourrais, tu choisirais quoi, toi ?
De pleurer, ou de saigner ?

- Tobias Gervin
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Jeadly O'Jersley
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Jeadly O'Jersley

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MessageSujet: Re: sleep don't visit   sleep don't visit Icon_minitimeDim 6 Jan - 13:59

FLEUR

Niko,
Dis-moi, quel genre de tableau aimes-tu ? Cela me ferait plaisir d'en mettre un dans notre chambre. J'ai d'ailleurs déjà contacté un artiste pour réaliser ma commande.

Réponds vite, Jeadly
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MessageSujet: Re: sleep don't visit   sleep don't visit Icon_minitime

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