✮ Vriska n’a jamais arrêté de bouger. Ca doit faire plus de dix-neuf ans qu’elle n’a pas arrêté une seule seconde. Pourtant quand on la regarde on ne remarque ni fatigue, ni maladie, ni de lassitude. C’est vrai quand on la regarde on ne voit que l’ennui, qui précède l’excitation, qui elle même précède un nouvel ennui. Ca a toujours été ainsi, cette boucle temporelle qui la plonge dans une éternelle rechercher, comment faire disparaître l’ennui. Mais elle a beau chercher de toutes ses forces rien n’y fait ça revient toujours. Alors elle n’a pas le choix, elle trouve quelque chose d’autre pour chasser sa plus grande peur. Parce qu’elle a l’instinct de survie cette petite. C’est ce qui fait son imagination, son coté unique, sa vivacité, son courage, sa joie, son malheur, sa liberté, sa prison, sa personnalité, sa mort, sa vie. Elle cherche les sensations et pour cela elle invente, elle trouve de nouvelles idées encore plus folles les unes que les autres. Elle devient de plus en plus insensible à la douleur des autres, de plus en plus égoïste. Elle s’en fou de toute, elle s’en fou du monde. Il pourrait courir à sa perte ça ne lui ferait ni chaud ni froid. Elle s’en fou comme sa première chemise (bien qu’elle n’ai jamais eu de chemise, c’est pour vous dire à quel point elle s’en soucie). Donc le monde pourrait bien disparaître, ce qui l’intéressera toujours c’est sa propre vie, sa quête, rien d’autre n’a de sens pour elle.

Tout ça pour que vous compreniez ce qui a poussé Vriska à tendre un piège à Lewis, pour le faire venir dans le laboratoire pour tester ses nouvelles expériences. Avec les mots expérience et Vriska dans la même phrase il faut s’attendre au pire, je vous l’assure. Tout d’abord il faut comprendre comment elle a pu faire pour piéger son ami. Il n’y a rien de plus simple, il lui a suffit d’une lettre de menace (les gens ont tendance à oublier l’efficacité de cette méthode avec le monde moderne). Donc C’est le matin même que Vriska a rédigé une lettre stipulant qu’elle retenait en otage la guitare de Lewis (dont elle ne se rappelait plus avoir pris possession la vielle) et que s’il ne la rejoignait pas à quinze heure au laboratoire elle ferait en sorte le la faire exploser. Et quand ce genre de menace sort de l’esprit de la blonde, c’est qu’il n’y a aucun doute sur sa conformité. Les mots explosion et Vriska dans la même phrase ne donnent pas un joyeux résultat, d’habitude.

Enfin il était quinze heure moins dix, tout était déjà près dans le laboratoire, il ne manquait plus que le personnage principal. Laissez-moi vous expliquer la scène. Nous avons un laboratoire remplit de flacons et substances en tout genre. Sur la table du font on pouvait voir deux flacons remplis d’une substance qui était entrain de bouillir, tout en dégageant de la fumé et qui faisait un bruit étrange (Vriska a toujours été douée dans l’élaboration de substances potentiellement dangereuses, allez savoir pourquoi). Devant se trouvait la dite guitare, enchainé à un pied de la table (toujours garder l’otage en sureté). Et encore devant se trouvait un siège (style siège de savant fou qui se couche et qui permet de sangler quelqu’un) surement réservé à Lewis. Quant à notre blonde psychopathe préférée, elle se trouvait juste à coté du siège. Avec un appareil pour enregistrer dans les mains. Ses yeux pétillaient. La jeune fille n’attendait qu’une seul chose, la venue de son cobaye.. Euh je veux dire ami.

N’allez pas croire que Vriska a quelque chose contre Lewis, bien au contraire, elle l’adore c’est une de ses plus grande fan et elle est la première à lui lancer sa culotte pendant les concerts. Et c’est justement parce qu’elle l’adorait et qu’elle le savait un peu comme elle que la jeune fille était plus qu’impatiente de tester sa nouvelle technique d’hypnose et contrôle de l’esprit sur lui. Techniques qu’elle avait élaborées grâce à ne nombreux films, bouquins et études. Il se trouve que Vriska peut devenir très sérieuse et travailleuse quand c’est un sujet qui la passionne (n’attendez pas le même comportement pour l’apprentissage du contrôle de son don, vous seriez très déçus). À sa montre il était Quinze heure un et Lewis n’était toujours pas là. Mais cela ne l’inquiéta pas plus que ça, il allait forcement venir, car il connaissait assez bien la blonde pour savoir que sa guitare était vraiment en danger de mort.

▬ Tu es en retard, j’ai faillis tout détruire. Viens prend place sur le siège Lewis.