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 ghosts and stuff —mérédith

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Freyja T. Westernlund
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Freyja T. Westernlund

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MessageSujet: ghosts and stuff —mérédith   ghosts and stuff —mérédith Icon_minitimeSam 6 Oct - 23:23

Il fallait bien que ça arrive. Depuis que Camélia avait évoqué cette nana, son pouvoir, elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Voilà des nuits qu'elle s'endormait sur cette idée, planquait ses doutes sous l'oreiller pour les retrouver le lendemain, aussi frais qu'au premier jour. Il avait suffi d'une poussée. C'était arrivé dans sa gueule à retardement. L'hystérie et le vide et les tourbillons dans son crâne, et puis cet autre crétin qui s'en était mêlé. Tout s'était enchaîné beaucoup trop rapidement pour que son esprit suive. Au final, elle l'avait laissé dans sa piaule ; tout ce temps c'était comme si elle n'avait fait que garder les yeux sur la lettre, la tête dans les choux. C'était en le retrouvant qu'elle avait pris sa décision. À la seconde où elle avait passé le seuil de sa porte, Freyja avait su qu'elle le ferait. Il ne lui restait guère plus que cette solution.
En désespoir de salvation, elle s'était persuadée que se débarrasser de son passé signerait la fin de son calvaire, l'envolée vers une nouvelle vie. Une existence libérée de ses complexes, des démons qu'elle gardait nichés au plus profond de son être depuis tant d'années, qui menaçaient de la réduire en lambeaux à chaque instant. Freyja se voulait femme forte, femme friquée. Elle se rêvait en héritière hautaine, en dirigeante déterminée de sa vie et des autres. Freyja se rassurait comme elle pouvait à l'aide des atouts qui lui assuraient un minimum de contrôle. Elle répétait ses soins quotidiens comme un rituel sacré pour mieux se concentrer sur son épiderme, s'acharnait à coucher pour réussir parce qu'en vérité, Freyja se savait telle qu'elle était. Fille de pêcheur, gamine paumée, pauvre putain sans cervelle. Intimement, Freyja se connaît bien plus qu'elle ne le voudrait. Mais Freyja se persuade du contraire, car elle pense que si elle-même ne s'avoue pas le pathétique de son être, personne d'autre ne saura le révéler. Faux, Freyja. Le monde est plus intelligent que toi, le monde n'est pas dupe. On te l'a prouvé.

Plus rien ne la retenait désormais. Son capitaine de père s'était évaporé au gré des ondes, infime tâche noire sur l'horizon. Les souvenirs qu'il lui était arrivé de chérir la perçaient comme autant de hontes malsaines qu'elle n'assumerait jamais. La seule amarre qui la retenait encore au quai d'Amsterdam avait pris un avion pour les États-Unis au bras d'un type qu'elle ne connaîtrait jamais. Qu'elle ne comptait pas rencontrer. Ses souvenirs n'étaient plus qu'un immonde fardeau qu'elle traînait comme une malédiction. En ouvrant la boîte de ferraille rouillée contenant les seules possessions passées qu'elle s'accordait, elle eut un haut-le coeur dégoûté. Les photos racornies, les brins d'herbe séchés, le poisson de bois gravé, ça l'étouffait, ça la tuait à petit feu. Elle n'en voulait pas, et dans sa haine irrationnelle elle s'assurait que ça n'avait jamais été le cas. Les senteurs âcres de l'écume, le parquet centenaire grinçant sous ses orteils, l'océan qui se faufilait jusque dans ses draps pour la bercer de milles ondes. Ça la débectait. Il n'y avait aucune place dans la vie qu'elle voulait pour une enfance de pécore sur la falaise. Les mémoires brouillées au pastel qui faisaient chialer de nostalgie n'importe quel abruti, elle n'en avait cure. Sa force à elle se puisait dans les lèvres qu'elle scellait, les hanches qu'elle cognait. Le passé pouvait bien aller se faire foutre : l'agenda de Freyja n'avait pas de place pour la mélancolie.
Combattant cette irréductible envie de tout envoyer valser, elle avait rangé. Refermé le couvercle, et placé toutes ses hantises en haut du placard, là où elle n'irait jamais les chercher. Quand bien même elle les retrouverait, il n'y aurait plus qu'à s'en débarrasser. La prochaine fois qu'elle les verrait, ce ne serait plus les siennes.

Trouver Mérédith n'avait pas été bien compliqué. Une fois sa description obtenue de la bouche de Camélia, il n'y avait guère plus qu'à se renseigner sur son emploi du temps. Quelques caresses dans le sens du poil des PSY avaient fait l'affaire. Il lui suffisait de se trouver au bon endroit, à la bonne heure. Freyja jeta un coup d'oeil à sa montre. La matinée s'achevait, le cours d'EPS des PSY aussi. Elle se tenait à la seule sortie, droite sur ses talons aiguilles. Quelques visages familiers la dépassèrent, sans trop prêter attention à une silhouette dans le coin, aussi séduisante soit-elle -c'était l'heure où les estomacs criaient leur famine à tue-tête. Lorsqu'elle aperçut la tignasse bouclée qu'on lui avait décrite, Freyja jeta un bras en avant pour effleurer son épaule de quelques doigts.

Mérédith ? Je voudrais te parler. C'est... privé.

Elle avait ce ton délicat des supplications polies, mais ce n'était pas vraiment un choix qu'elle laissait. Le regard d'acier de Freyja ne trompait pas.
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Mérédith C. Ashford
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MessageSujet: Re: ghosts and stuff —mérédith   ghosts and stuff —mérédith Icon_minitimeDim 7 Oct - 12:18

ghosts and stuff —mérédith Mr4

I never wanted this...


T'aurais dû le savoir Méré, ouais, t'aurais dû le savoir que ce pouvoir que t'utilises à tord et à travers t'amènerais à faire des choses que tu ne voulais pas faire. C'était évident, c'était presque une obligation... Cette souffrance que t'avais l'habitude de sentir tu savais qu'elle allait finir par prendre le pas sur le reste de ton être, mais ça c'était encore trop tôt pour le voir. Ce dont tu te doutais pas ça serait qu'on vienne te voir toi pour le faire. Ca n'était jamais arrivé, tu n'avais fait que proposer par toi même tes services. En fait t'es un peu comme une passeuse de drogue hein ? Ou bien une pute tu peux choisir c'est pas ça le plus important.

Tu dérives, tu noies, tu tues ces choses qui démolissent les gens, tu veux les aider mais au fond... Ne serait-ce pas un peu égoïste ? Toi et ta joie en plastique, cette fausse bonne humeur que tu dégages constamment de ta personne ne serait-ce pas uniquement ton propre fourvoiement ? Pourtant tu es muée par cette envie, ce besoin constant de faire cette chose. Effacer, toujours effacer.

Au final la droguée... C'est toi.

Mais là l'heure n'est pas aux mauvaises pensées, tu suis ton cours tant bien que mal, à vrai dire c'est tout sauf intéressant, tu t'emmerdes sec et pas de chance t'as personne à qui parler cette fois. Alors t'écris, t'écris des histoires sur une page vide de ton cahier, des histoires fantastiques de guerriers, magiciens, dragons, fées et autres choses mystiques. T'as jamais su vivre dans le monde réel de toute façon, même petite tu as toujours trouvé le moyen d’embellir les choses à ta manière. Cette platitude de l'existence t'es insupportable, seules les fêtes dans lesquelles tu termines à moitié morte ont le don de te soustraire de tout cela.

Ton stylo continue sa douce marche sur ton cahier tel un bon soldat qui répond à tes ordres. Mais après tout que veux-tu faire d'autre de vivre dans ton propre monde ? Les attentas, les guerres, les morts, tout ça est trop affreux pour toi, pourquoi le monde ne pourrait-il pas vivre en paix ? Pourquoi les gens ne pourraient-ils pas accepter chacun les autres leurs différences et faire avec comme si de rien n'était ? Le savoir est-il réellement une fin en soi ? Ou plutôt une horreur qui voue au final à l'auto-destruction ? Et si au final seuls les imbéciles étaient véritablement heureux en ne voyant pas la réalité les dominant ?

"Tsss..."

Cela t'énerves, ta vision des choses est simpliste et naïve, tu le sais. Tu te maudis, si seulement tu étais née comme eux à ne pas te soucier des choses, si seulement tu n'avais pas cette salope de conscience pour toujours te rappeler que rien ne se passe jamais comme tu le voudrais. C'est con mais c'est comme ça et si quelqu'un le sait bien c'est toi Méré. T'auras beau toujours essayer de te soustraire de cette réalité qu'elle reviendra te chercher d'une façon ou d'une autre, t'es juste une simple humaine, qu'est-ce que tu peux faire contre le monde entier ?

La cloche sonne, c'est pas trop tôt t'en pouvais plus, tu mets enfin les pieds dehors alors que tout le monde n'en est qu'à ranger ses affaires, tes talons frappent doucement le sol, car ouais tu portes des talons même si c'est "techniquement" interdit, t'en as rien à faire après tout, les talons t'as toujours aimé ça depuis que tu les as découvert y a quelques années, tu marches avec, tu vis avec, tu crèveras avec c'est tout.

Mais heureusement la simple idée de sortir de cours pour manger te remonte le moral. Ca fait du bien, peut être que c'était juste ce cours qui t'avais mise de mauvaise humeur qui sait ? Tu souris, tu parles avec des amies qui t'ont rejointes, c'est sympa, c'est toujours sympa avec toi de toute façon.

Jusqu'à qu'on t'interpelles, tu sens une main glisser doucement sur ton épaule, une main pleine de promesse, une main voir même obscène, comme si ce simple geste avait déjà été fait des centaines de fois et de façon moins... Innocente, enfin, si on peut parler d'innocence avec cette personne.

Tu te retournes ensuite en entendant sa voix, oh tu la connais, oh ça oui, comment ne pas savoir qui elle est ? Freyja Westernlund alias le quartier rouge, alias la call-girl d'Aisling et tout un tas d'autres surnoms bien moins gentils. Tu la connais ouais, mais que de vue, on te l'as déjà montrée alors qu'elle sortait d'un couloir et tu connais comme tout le monde les rumeurs qui passent sur elle. Elle a déjà un beau palmarès à ce qui paraît, faut dire aussi qu'elle est franchement bien foutue pour.

Mais y a quelque chose qui t'inquiètes, elle qui semblait être une femme nonchalante te regarde avec dureté, qu'est-ce qu'elle te veux ? Tu ne lui as pourtant jamais rien fait de mal et encore moins craché sur son dos, alors qu'est-ce qu'elle peut bien te vou... A moins que...

"Hm... Allez-y les filles j'vais manger avec Freyja aujourd'hui, on se revoit tout à l'heure !"

Tu leur souris en agitant le bras, elles partent, tant mieux, si c'est bien pour ce que tu crois mieux vaut qu'elles ne soient pas là déjà que les rumeurs sur ton pouvoir vont bon train...

Tu te tournes de nouveau vers l'intéressée, tu lui souris à ton tour, simple gentillesse.

"Alors, je peux faire quoi pour t'aider ?"

Tes talons frappent à nouveau doucement le sol.

T'as peur de comprendre ce qu'elle veut.

Vraiment.
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Freyja T. Westernlund
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MessageSujet: Re: ghosts and stuff —mérédith   ghosts and stuff —mérédith Icon_minitimeMar 9 Oct - 21:04

C'était de beaux souvenirs. Le vent acharné creusant irréductiblement la falaise, les roches éternelles parsemant la côte, là en bas. La peinture qui s'écaillait en épelant les noms des bateaux dodelinant du mât dans le port minuscule du village le plus proche. Le poisson. Beaucoup de poisson. Les odeurs de sang et de chair déchirée qui occupent ses naseaux, le crépitement de la graisse qui s'écoule en grillant dans le feu, les bruitages dégueulasses produits par les prises déversées sur le pont lorsque le filet s'ouvre, les arêtes que sa mère évince avec une patience incomparable, la substance visqueuse qui recouvre les paumes abîmées de son père après une journée en mer.
C'était une mémoire sensitive. Le sifflement de la brise et la chaleur des soirées passées sur des genoux calleux y étaient bien plus vifs que les histoires de baleines monstrueuses contées dans l'aura tremblotante de l'âtre. Les visages y étaient brouillés comme une aquarelle à laquelle on n'aurait pas laissé le temps de sécher, les sons assourdis n'y étaient plus vraiment distincts. On y trouvait les sentiments d'une gosse perdue ou du déchirement quasiment intégralement estompés par les doigts caressant les cordages rugueux, les échardes sur le ponton, les embruns qui fouettent les joues à la proue d'un navire. La bise sempiternelle semblait avoir soufflé trop fort entre les oreilles, étouffant les cris, creusant les faces. C'était une mémoire dans les hautes herbes. Des souvenirs dont Freyja ne voulait pas.

Inspiration imperceptiblement plus profonde que les autres. Elle examine son interlocutrice de quelques coups d'oeil bien placés. Mérédith est féminine, plutôt bien gaulée. Il y a comme une bonté qui suinte de ses pupilles, quelque chose de sincèrement concerné. Son sourire est simple. Même pas calculé. Un exemplaire parfait de gentille fille. Pas vraiment le type de fréquentations auquel elle est habituellement confrontée.

Il paraît que -
Elle s'interrompt soudainement, sur le qui-vive. Un type passe un peu plus loin, à l'entrée du couloir. Elle attend de le voir disparaître derrière la pierre abîmée, regard fixé sur le dos inconnu, avant de reprendre.
Il paraît que tu peux prendre des souvenirs. Et il y a quelque chose dont je voudrais me débarrasser.

Bien que la psychologie et l'interprétation du langage corporel -ou n'importe quel domaine réclament un tant soit peu de matière grise, vraiment- ne fassent pas partie de ses -peu nombreux mais exceptionnels- talents, Freyja tente de jauger la réaction de Mérédith. Partiellement rassurée par le comportement globalement attentionné de la PSY, elle se permet d'adoucir le regard qu'elle garde planté droit dans les yeux d'en face. Hésite un peu à continuer, et finit par cracher le morceau.

Mon enfance.

Elle lâche le mot avec une grimace peu commune, une sorte de contraction de la mâchoire qui lui creuse la commissure des lèvres, pince sa bouche en une ligne trop fine, le temps d'un tic. Ça s'emmêle dans son crâne. C'est une certitude, Freyja veut s'en débarrasser. Mais si Mérédith n'est pas capable de la soulager, ou refuse, ou décide de mettre à profit les informations glanées ? Ce ne serait pas la première salope à se planquer sous des airs de fée. Immédiatement rebutée par l'idée, elle croise les bras en défensive inconsciente, se sent tout à coup un peu moins à l'aise dans ses talons. Pas même Camélia n'était au courant de ce qui avait bien pu lui arriver avant Aisling. Et voilà qu'elle s'apprêtait à tout confier à une gamine aux goûts capillaires douteux. On avait vu mieux, comme plan d'évasion ; mais tout reposait sur cette chance-là. Elle n'avait pas les moyens de se payer un lavage de cerveau. À vrai dire elle n'aurait même pas été capable de savoir si pareil procédé existait ailleurs que dans les blockbusters hollywoodiens devant lesquels elle s'endormait. Non, la seule option envisageable lui faisait face à l'instant. Le port un peu moins fier, Freyja réalisa enfin l'aberration de l'affaire dans laquelle elle avait décidé de se jeter. Il allait falloir faire confiance à Mérédith.
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Mérédith C. Ashford
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MessageSujet: Re: ghosts and stuff —mérédith   ghosts and stuff —mérédith Icon_minitimeSam 13 Oct - 22:59

I can't get those memories out of my mind


C'est comme une sorte de folie, un truc que tu contrôles pas, comme une magnificence de toutes ces pensées qui ne sont pas les tiennes, de ces pensées que tu attendais, de cette souffrance sous forme de drogue, c'est comme une lumière qui t’éteins, une amusante tristesse, quelque chose que tu ne comprends pas et qui est tellement clair, une symphonie funèbre à ton âme, une déviante violence, une terrible poussée soporifique au milieu des bisounours.

Et là devant toi se trouve une autre de tes futures victimes.

Victime ? Oui pourquoi victime ? Peut être qu'en réalité ce bien que tu leur prodigue n'en est pas un ? Et si ces gens n'avaient que besoin d'affronter leurs propres souvenirs ? D'assumer leur passé tumultueux ou non qu'il soit et apprendre à vivre avec ? Mais voyons... Cela serait bien trop compliqué, l'être humain par définition aime les portes de sorties simples, et même si elles sont auto-destructrices, cela ne reste qu'un détail parmi tant d'autres après tout non ?

Et voilà donc Freyja, Freyja, la belle Freyja, la représentante du quartier rouge à elle seule, la belle nymphe sur ses talons bien trop grands pour elle et sa fausse détermination. La jeune femme qui prenait tant de plaisir à faire lever les jambes des autres dans les airs se met maintenant à tes pieds. Tu ne la connais pas et pourtant elle semble rendre les armes. Qu'à-t-elle vécu ? De quoi a-t-elle eu l'expérience ? La perte ? La tristesse ? La rage ? Qui sait, il y a tant de possibilités... Mais tu ne comprends pas Mérédith, tu ne comprends pas comment une femme aussi fière comme une telle maîtresse de ses attributs à pu tomber aussi bas. Comment une noble à la culotte volage à pu tomber au même niveau que les bourgeois et les gueux. Cela aurait fait sourire n'importe qui, cela en aurait même fait rire certains qui auraient tenté de profiter de la situation de faiblesse de la belle blonde.

Mais voilà, les autres ne sont pas toi.

Les autres ne sont pas les doux idéalisateurs que tu représentes, alors quand Freyja te demande cette simple chose, quand la femme connue dans tout Aisling pour ses dons charnels te demande une chose aussi simple que ce que tu fais habituellement avec d'autres...

Ca te déstabilise.

"Waw.... Heu... Attends suis moi."

Tu la prends par la main, pourquoi un tel geste ? T'aurais tout aussi bien pu lui faire signe de te suivre. Mais encore une fois, ça c'est pas toi, non tu lui prends la main, comme tu l'as déjà fait avec de nombreuses personnes, et tu la serres, c'est ta façon de lui montrer que t'es là. T'es pas mauvaise Méré, tu veux juste l'aider, juste lui retirer ces mauvaises choses de l'esprit, alors si tu peux la soulager...

Tu regardes autour de toi, personne, tant mieux, tu pousses la porte du local à ballais, à cette heure là personne ne viendra vous chercher ici, et au pire ils penseront que tu prenais du bon temps avec Freyja, après tout tu s'rais pas la première nan ? Tu la fais s'asseoir, t'attends un instant, tu revérifies que personne n'a rien vu ni ne vous a suivi, après tout tu traînes déjà une sacrée réputation alors si c'est pour que la Spe en fasse partie...

"Ecoute..."

Tu te retournes vers elle, ton regard est compatissant, comme toutes les fois où t'as prélevé des souvenirs, comme toutes le fois où t'as arraché des mémoires.

"C'est pas que je veux pas mais..."

Que t'arrives-t-il ? Tu flanches petite Mérédith ? Aurais-tu peur d'aller jusqu'au bout cette fois ? Pourtant qu'est-ce qui pourrait bien changer de toutes les autres ?

"J'ai jamais enlevé une aussi grosse partie des souvenirs de quelqu'un, je peux pas te garantir que ça marche à fond, et quand bien même ça serait le cas..."

Tu croises doucement les bras sous ta poitrine, pourquoi hésites-tu Mérédith ?

"Tu deviendrais un légume, une personne sans plus aucun souvenir c'est juste... Un fantôme quoi, c'est à peine si tu vas te souvenir de choses élémentaires comme comment parler, t'es sûre que c'est ce que tu veux ?"

Tu lui proposes de ce rétracter, tu sais qu'elle va dire non, mais pour une fois t'aimerais que ce soit le contraire, tu sais pas ce qui la pousse à te demander ça mais t'as vraiment pas envie de le faire, ta compassion prend le pas sur l’addiction, peut être aussi car tu sais que sa seule réelle amie semble être Camélia...

Et Camélia tu ne veux pas la faire souffrir.

Tout comme Freyja ne le mérite pas plus.

"Tu sais... C'est plus pour toi que j'ai peur que moi, ce que tu veux... C'est irrémédiable..."

Oui, c'est comme un cancer, une horreur que tu arraches. Alors Mérédith, que vas-tu faire de celui-là ? Quelle tristesse va t'assaillir et te fragiliser un peu plus ?

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MessageSujet: Re: ghosts and stuff —mérédith   ghosts and stuff —mérédith Icon_minitimeMer 19 Déc - 23:33

Oh, l'ironie de la situation. Est-ce que c'était bien ce placard où... ? Ah tiens oui, oui. Aucun doute. La jeune catin se demande si Mérédith a conscience de ses gestes. On ne prenait pas la main de Freyja aussi doucement, on ne serrait pas ses doigts en une volonté réconfortante. Au mieux, on lui entaillait le poignet en une prise violente. On ne poussait pas Freyja à l'abri des regards pour protéger ses secrets et ses faiblesses : on ne l'y entraînait que pour mieux y recevoir ses milles et uns vices.
L'espace est confiné, sombre, étouffant. La plus parfaite des métaphores de l'étau qui lui colle à la peau, lui bleuit la gorge d'une serre sans pitié. Malgré tout, l'hollandaise se tient parfaitement droite dans son assise sur le tréteau, ses billes bleutées directement plantée dans le regard doux et hésitant de la PSY. Elle écoute attentivement ses recommandations, perçoit la sincère compassion dans une mise en garde au premier abord dénuée de toute intention personnelle. Bien entendu, aucune des inquiétudes de son interlocutrice ne fait mouche. S'il est une qualité que l'on peut reconnaître à Freyja, c'est son acharnement hors-normes. Un acharnement bien souvent lancé dans de mauvaises directions, qui ne fait majoritairement qu'ajouter à l'huile du feu de ses décisions stupides et sanguines, mais une force d'esprit certaine tout de même. Même en pleine négociation de faveur, une fierté malsaine suinte de chaque pore de Freyja. Elle accroche ses paumes sur un genou croisé avant de lâcher, un peu trop cinglante :
Ma décision est prise.

Du peu d'informations qu'elle a glanées à propos de Mérédith et de son don, la SPE a conscience qu'il s'agirait d'une sorte d'échange, de transfert de souvenirs. Un incinérateur virtuel lui assurant un débarras définitif de ses démons l'aurait autrement arrangée, mais faute de grives...
Le rôle de réceptacle à merdier que s'approprie Mérédith semble lui coller à la peau comme autant de frustrations, d'idéaux contradictoires. Si le bien-être des autres inquiétait un tant soit peu la blonde, nulle doute qu'elle aurait cherché à en savoir plus sur le pourquoi du comment de ces réflexes de mère Theresa. Seulement voilà, c'est loin d'être le cas : dans l'immédiat, loin d'avoir figure humaine, Mérédith représente surtout une sortie de secours, un service particulièrement alléchant. Sans perdre son ton de femme d'affaires pressée, peu habituée à obtenir une faveur à l'aide de mots, Freyja ajoute bien rapidement :

Je me débrouillerai.

Et des risques pour Mérédith, il y en a ? La question ne lui effleure même pas l'esprit. Freyja étire ses doigts dans un craquement sinistre tandis qu'un mince sourire étire progressivement ses lèvres.
Évidemment, si t'as besoin de quoi que ce soit, je te renverrai l'ascenseur un jour ou l'autre. Il n'y a qu'à demander. Je peux t'avoir à peu près n'importe quoi.
Pichenette complice dans la manche de Mérédith.
Ou n'importe qui.

À la condition bien sûr que le passé sur la falaise soit scellé au plus profond de son crâne et que la PSY elle-même n'aille pas y fouiller. Il n'y a pas grand-chose d'intéressant à y trouver dans tous les cas ; mais les hantises de Freyja ont cessé d'être rationnelles depuis très longtemps. Elle conserve son sourire commercial, pastiche d'une assurance qu'elle prétend avoir depuis tant d'années. Freyja cherche à obtenir quelque chose, et les souks de Marrakech se déploient instantanément dans le placard à balais du bâtiment C d'Aisling. Comme si réduire une part d'âme à de simples marchandises allait rendre la chose plus éthique.
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MessageSujet: Re: ghosts and stuff —mérédith   ghosts and stuff —mérédith Icon_minitime

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