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 "I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian.

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Tommy B. Wayne
"I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian. Rangpsy
Tommy B. Wayne

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"I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian. Vide
MessageSujet: "I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian.   "I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian. Icon_minitimeDim 23 Sep - 11:50

"I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian. Tumblr_lr3yrceVB41r2sfflo1_500


Tommy soupire. Il se balance d’un pied sur l’autre, hésitant, devant la porte de l’infirmerie. « Un peu de courage, personne va te manger. » C’est vrai. De l’autre côté, il n’y avait pas grand-chose qui pouvait mériter une telle peur. C’était juste Tommy, et sa légère timidité face aux adultes. Ils l’impressionnaient tous à Aisling. Cela faisait quelques mois qu’il était arrivé à Aisling. « Quelques mois déjà. » Tommy eut un nouveau soupire, passa sa main dans ses cheveux, nerveux. Quelques mois qu’il avait un nouveau cœur, qu’il avait pu reprendre une vie presque normale. Il eut un rire bref à cette pensée. La vie « presque normale » était peu dire quand il voyait la bande de fous qui existait dans ce lycée. Même les adultes étaient timbrés.

L’infirmerie était le lieu le plus fréquenté par Tommy. Il aurait bien aimé que ce ne soit pas le cas, et pourtant, finalement, cela ne le dérangeait pas plus que cela. Paradoxal quand on sait que l’adolescent haïssait se sentir mal. L’idée même lui était dégoutante, et il n’arrivait toujours pas à s’habituer. Il avait cru à sa sortie d’hôpital qu’il en aurait définitivement fini avec les longues journées coincées au lit, les retards intempestifs sur les cours, les malaises. C’était sans compter son caractère sportif. Tommy détestait l’inactivité, si fort, si puissamment qu’il ne pouvait s’empêcher de se mettre à l’épreuve continuellement, en sachant que son cœur se vengerait pas plus tard que le lendemain. Un besoin insupportable de se prouver qu’il n’était plus handicapé, qu’il était bien vivant, et en pleine possession de ses moyens.

D’où les allers retours fréquents à l’infirmerie.

Finalement, Tommy replace la bandoulière de son sac correctement, essaie de calmer un ou deux épis qui se battent sur son crâne, toque à la porte et entre. Il est habitué aux couleurs blanches, à l’endroit vide et à la lumière éclatante qui perce à travers la fenêtre. Tommy vient souvent, bien trop souvent à son gout. Déjà, il y a tous les examens de routine, obligatoires, pour vérifier qu’il n’y a pas de complications, et pendant lesquels l’infirmier lui donne à nouveau sa dizaine de boites de médicaments à ingérer tous les jours, parfois plusieurs fois dans la même journée. Ensuite, il y a toutes les fois où Tommy se force à se lever le matin en se sentant bredouille, et atterrit généralement ici dans la matinée pour dormir jusqu’à la fin des cours, parce qu’il ne peut pas faire autrement. Quelle idée, d’avoir fait du tennis la veille. Et pour finir, l’adolescent ne cache pas qu’il vient parfois après les cours, simplement pour passer le bonjour à l’infirmier, lui sourire, et discuter avec lui. Parce qu’il l’adore.

Bastian est une personne adorable pour Tommy, et ce simple fait resterait obscur pour une bonne partie des gens s’ils l’apprenaient. Ils n’ont pas grand-chose en commun. Presque rien en fait. Bastian ne montre jamais ses émotions, tandis que Tommy est le premier à rire sur un truc totalement débile. Ils n’ont pas non plus le même genre d’occupations, le même âge, ou encore les mêmes centres d’intérêts. Cela ne change rien. Tommy considère l’infirmier comme un ami. Un ami précieux.

Son rythme cardiaque s’accélère à sa vue, sans qu’il sache pourquoi. Il lui gratifie d’un énorme sourire Colgate et s’avance un peu plus dans la pièce.

« Salut ! » Il est bien trop heureux de voir Bastian pour ne pas le montrer. « Ça va ? Ta journée s’est bien passée ? Le calme plat à ce que je vois. » Et il rit, doucement, pour lui-même.

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Bastian Alistiel
"I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian. Rangadulte
Bastian Alistiel

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MessageSujet: Re: "I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian.   "I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian. Icon_minitimeSam 13 Oct - 16:43

    On dit que certaines choses ne changent jamais. Pourtant, on dit aussi qu'il ne faut jamais dire jamais. Ces deux idées se contredisaient et Bastian, avec son esprit bien trop figé, blasé, cantonné à la routine et résolu à le rester, avait toujours donné raison à la première. Mais ça, c'était avant de rencontrer Tommy.

    À vrai dire, au début, quand on lui avait annoncé la venue d'un élève avec des problèmes de santé qu'il, en tant qu'infirmier, devra surveiller, ça l'avait laissé de marbre. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Il avait à veiller à la santé d'un malade, et ce n'était ni la première fois ni certainement la dernière. On pouvait bien lui demander son avis là-dessus, si ce n'était pas trop de pression d'avoir ce genre de grosses responsabilités et diverses questions du même style, la seule réponse qu'on pouvait obtenir était : « C'est mon boulot, point. » et rien d'autre. Bastian ne s'occupait pas des autres pour leur bien, ce n'était ni plus ni moins qu'un devoir et il l'accomplissait au mieux - si c'était pour mal faire, quoi bon commencer ? Jamais il n'avait ressentit de véritable sympathie pour un de ses patients. Mais une nouvelle fois, "jamais" était un mot qui perdait beaucoup de son sens depuis quelques temps.

    Tommy, c'était la personne qui avait justement tout fait changer. Le norvégien ne s'en était pas rendu compte tout de suite mais les jours, les semaines passants, il finit par comprendre que le garçon avait une certaine influence sur lui. C'était encore flou, encore inconnu, mais quelque chose chez lui faisait que Bastian se sentait différent de ce qu'il était avant. Pas en mal, certes, mais c'était étrange de tout à coup ressentir comme de l'empathie, voire même de la compassion après trente-et-un ans passés à ne se soucier que de sa propre personne, et encore, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait pris soin de lui-même sous tous les points de vue.

    Tout ceci parce que pour la première fois, il éprouvait de l'affection pour quelqu'un.

    Aucune envie de se servir de ce quelqu'un comme simple passe-temps, ni comme quelqu'un à railler, ni à ignorer, ni rien. Aucune envie de s'en servir tout court, seulement apprécier sa compagnie, sa voix, son rire. Tommy était tout le contraire de Bastian, et donc, il avait tout ce que ce dernier n'avait pas. Tout ce dont il avait besoin, en fait. De l'humanité, entre autres. Pourtant, on aurait pu penser qu'ils ne s'entendraient pas, l'un étant trop froid et distant, l'autre trop joyeux et encombrant à certains égards. Le hasard faisait bien les choses, et voilà qu'ils étaient amis sans que cela ne se sache vraiment, car leurs nombreuses entrevues pouvaient être justifiées par la santé défaillante du plus jeune.

    L'infirmier pensait justement à lui, alors qu'il fumait un peu, accoudé à la fenêtre, lorsqu'il l'entendit entrer. Enfin, il entendit quelqu'un entrer - il devina son identité à sa voix. Aussitôt, il éteignit sa cigarette en se retournant vers Tommy, un sourire aux lèvres - et non pas un de ces rictus qu'il faisait auparavant faute de réussir à sourire normalement.

    — Ça va. Il toussa mais se reprit vite, n'aimant pas vraiment faire étalage de ses propres faiblesses devant lui. Et, oui, ce fut très calme aujourd'hui. Comment était la tienne, de journée ?

    La question n'était pas posée par simple politesse conventionnelle, mais bel et bien avec un réel intérêt. Alors que tous les patients qu'il avait eu au cours de sa carrière n'avaient été que des ombres qui allaient et venaient, pour une fois il se souciait quotidiennement de l'état de l'un d'eux et tenait à être au courant. Cette fois, Tommy semblait en forme, ce qui le rassura, mais on ne pouvait pas uniquement se fier aux apparences.

    — Tu n'as pas eu de problèmes aujourd'hui ?

    Un "oui" ou un "non" suffisait comme réponse, après tout, le norvégien n'avait pas perdu l'habitude de ne pas insister. Quoique. Is se rapprocha du garçon de quelques pas, histoire de l'accueillir correctement et non pas seulement en le saluant de loin. C'était Tommy, quand même. Pas n'importe qui.
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Tommy B. Wayne
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Tommy B. Wayne

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MessageSujet: Re: "I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian.   "I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian. Icon_minitimeVen 19 Oct - 22:00

"I wonder why we bother with love, if it never lasts." -> Bastian. Tumblr_m7zz62Sbll1qgb5p1o1_500


Une chaleur nouvelle qui nait au creux de sa poitrine en voyant Bastian se retourner vers lui, avec ce petit sourire qui lui est exclusivement réservé. Un bon dans sa cage thoracique, et il lui retourne ce sourire en énorme, en décuplé presque tandis qu’il s’avance avec nonchalance. Tommy en profite pour jeter un coup d’œil à l’infirmerie, toujours aussi blanche, maussade, peu décorée. L’adolescent détestait cet endroit, il fallait bien l’avouer. La pièce lui rappelait trop les murs sans vie de l’hôpital dans lequel il avait passé des jours, ces longues après-midis où il était resté coincé dans son lit, ou qu’il avait eu le droit à des ballades paisibles dans les couloirs pour ne pas perdre la forme. Un véritable cauchemar quand il s’en rappelait. Il en avait peur, à présent, et rêvait souvent la nuit de ces grands espaces blancs sans fin où il était dans l’incapacité totale de courir, et qui se refermaient lentement sur lui, l’étouffaient, le tuaient petit à petit.

Un frisson le parcourut, un bref instant, il se sentit geler sur place. Son regard revint immédiatement fixer la stature de Bastian, à présent tournée vers lui, presque les bras ouverts comme s’il fallait qu’il se jette dedans. Hein, à quoi est-ce qu’il pensait là, d’un coup ? Tommy cligna des yeux, brutalement, se demandant soudainement ce qu’il lui arrivait pour qu’il se mette à divaguer sur ce genre de possibilités. C’était Bastian bon sang, son infirmier, celui qui s’occupait de son état de santé. Il n’avait pas à voir ces espèces de pensées parasites, fantasmes étranges d’un pauvre petit célibataire depuis plus d’un an, qui n’avait donc pas tiré un coup depuis belle lurette. Car Tommy croyait en l’amour, le vrai, et cela l’empêchait d’aller voir à droite et à gauche comme tous ces autres homosexuels qui semblaient vivre au jour le jour.

Bref, là n’était pas la question, et l’adolescent se demandait bien pourquoi il partait dans des réflexions aussi déplacées tandis qu’il fixait l’infirmier, qui répondait à son énorme sourire, et à son interpellation joyeuse. Tommy posa son sac dans un coin de l’infirmerie et sautilla gaiement jusqu’à Bastian qui s’était lui aussi rapproché. C’était presque s’il ne faisait pas des tours sur lui-même et des pirouettes de danseuse étoile non révélée. L’adolescent irradiait de bonheur, et cela se ressentait surement jusqu’aux étages supérieurs. Une envie de vivre, une joie de l’existence qu’il portait en lui et exaltait à présent dans le bureau de l’infirmerie. Tommy aurait pu simplement être en train de gambader dans les prés pour respirer l’air libre. A la place, il était pourtant dans cet endroit qu’il haïssait pour ses couleurs ternes et les souvenirs atroces de souffrance qui en ressortaient. Juste à cause d’une personne.

« Journée normale, chef. » Un grand sourire. « J’ai eu 3 en maths et 5 en histoire. » Il fait une grimace, sans parvenir à se départir de son sourire. « Et tu te rends comptes, il existe des gens qui peuvent avoir 20 aux deux ? Mais c’est inhumain ! Je suis sur t’as des cousins cachés dans le lycée en fait. » Parce que Tommy sait pertinemment que Bastian est un génie. Il l’a déjà aidé quelques fois pour ses devoirs ou corrections de contrôles auxquelles il ne comprenait rien. Alors il rit.

L’autre question posa un petit blanc dans son esprit. Pouvait-il explicitement dire sans mentir que cette journée s’était parfaitement bien passée ? Tommy avait dû sécher la fin de matinée entière pour pouvoir retourner dans son lit. Dahlia l’avait embarqué la veille dans un entrainement de « soccer » -le football, le vrai, ce n’était pas ça, définitivement-, qui l’avait beaucoup trop épuisé. L’adolescent savait qu’il devait prendre soin de lui, mais, en voyant se ballon aux hexagones parfaitement emboités rouler dans l’herbe avec grâce, il avait eu l’eau à la bouche, avait abandonné son sac sur le bord du terrain et s’était rué dessus.

O’Kent l’avait attrapé au détour d’un couloir, juste après le cours de Kharmaz, pour lui coller sa copie entre les mains ainsi que ses prochaines heures de colle. Tommy avait grimacé, mais n’avait pas tenté de se justifier. Il aurait pu dire que Monsieur Alistiel, l’infirmier, attesterait plus tard de son état critique qui avait rendu impossible sa venue en cours de maths. Mais l’adolescent n’avait pas envie de Bastian s’inquiète pour rien. Il remarquait bien, au-delà de ses simples questions de routine et des examens périodiques qu’il subissait en tirant la gueule, que l’infirmier se sentait concerné par son devenir. Et puis, honnêtement, au fond de lui-même, Tommy savait pertinemment qu’il était en faute. Il avait juste peur qu’on lui balance à la gueule la vérité. Il fuyait.

« Ouais, ouais, ça s’est bien passé, tranquille quoi. » On aurait pu afficher un clignotant « Mensonges » sur son front, ça aurait été la même chose. Tommy savait autant mentir que nager. L’échec total, et pourtant il essayait, depuis le temps. « Je suis un peu fatigué, mais j’ai bien pris tous mes médocs ! D’ailleurs je pense qu’à ce rythme je n’en aurais plus la semaine prochaine. Tu pourrais me faire une ordonnance s’il te plaaaaait ? »

Il n’était pas venu lui demander ça, mais, maintenant qu’il s’en souvenait, autant faire une pierre deux coups.

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