- Tiens, c'est un nouveau ?
- Qui ça ?
- L'enfant aux cheveux blancs.
- ... J'imagine que oui... Quoi que... Son visage me dit quelque chose.
- Je vais lui demander. Oh ! Toi !
- Hum ?
- Tu viens d'arriver à Aisling ?
- ... C'est que tu m'as l'air doté d'une mémoire extraordinaire toi !
- Euh...
- On est dans la même classe depuis 2 ans, crétin. C'est moi. Vittore.
- Hein ?! Le gamin aux cheveux noirs ?!
- Y en a d'autres des Vittore dans cette école ? Je crois pas non.
- On t'avait pas reconnu... C'est nouveau ce look, ah ah.
- Un esprit de déduction peu commun en prime, bravo champion ! Maintenant si vous me permettez, j'ai autre chose à foutre que converser avec des attardés. On s'appelle, on s'fait une bouffe, tout ça.
- ...
- ...
- Il a... Changé.
- Grave, c'était un bisounours avant !
- Chelou.

Si vous l'avez déjà croisé dans le passé ( cela est plus que probable. ), Henry est normalement pour vous un jeune enfant demandant à qui veut bien perdre son temps avec lui de faire des bébés en plantant des graines dans le jardin et ce, en précisant qu'il a tout ce qu'il faut pour que ça pousse bien. Ce qui en a étonné plus d'un, mais passons. Il devrait aussi vous paraître plutôt gentil, du genre à vous faire un gros câlin sans raisons particulières, mais ce que l'on garde généralement en mémoire, c'est que c'est un petit garçon très maladroit. Oui, il est mignon le petit Vittore, avec sa tignasse noire et ses grosses lunettes, à coller son ami Strombolino, mais il est aussi un poil boulet, à pleurnicher dès qu'on se met à hausser le ton devant lui.

Le petit est également connu à Aisling pour son passage remarqué durant la fête de fin d'année, où ce dernier, un poil bourré à cause d'un élève dont on va passer le nom sous silence, s'est mis à sortir harmonica et guitare pour jouer du Bob Dylan avec beaucoup, beaucoup, vraiment beaucoup d'entrain. C'est d'ailleurs de là que vient son surnom le plus courant: Dylan Fever. On peut noter que les gens plus proches de lui savent qu'en plus de Bod Dylan, Henry est aussi un grand fan de Tom Hanks et surtout un gros collectionneur de mechas. Lorsque l'on est intégré à son cercle, on est donc peu surpris de voir que dans sa chambre règne les figurines de mechas et les vinyles...

Mais comme vous le savez, les temps changent. C'est peu dire quand on constate que le gentil petit garçon maladroit à la tignasse noire est devenu un sale garnement aux cheveux blancs. Mais à vrai dire, si changements il y a, c'est majoritairement pour les élèves de l'établissement car le jeune italien en a en fait juste assez du rôle qu'il s'est donné en arrivant à Aisling. Si au départ c'était amusant, le jeune Vittore a tendance à ne pas être patient, alors bien qu'il adore berner les gens en jouant un rôle, garder le même plus de deux ans commence à le faire sérieusement saturer. Après tout, c'est la première fois qu'il reste aussi longtemps au même endroit. Avant cela, il n'avait pas besoin de jouer la comédie plus de trois mois grand maximum,, alors qu'il en ait sérieusement marre au bout de tout ce temps est compréhensible. Surtout que son meilleur ami étant reparti dans son trou paumé de sales pauvres ( dixit l'italien. ), Henry n'a plus personne pour s'occuper de lui en permanence et ça, vraiment, il déteste.

C'est donc tout naturellement qu'il révèle enfin son véritable visage et autant dire que l'on remarque de suite la différence, ne serait-ce que physiquement. En effet, s'il arborait dans le passé son uniforme, des lunettes et une tignasse sombre, l'adolescent se promène dorénavant avec des cheveux blancs-gris, porte les vêtements qui lui plaise et semble avoir rangé ses lunettes au placard - on peut cela dit les voir pointer sur le bout de son nez lorsqu'il est plongé dans un livre.  Bref, les questions niaises, les câlins, les doux sourires, les grands yeux innocents, c'est terminé.

Dorénavant les élèves d'Aisling vont devoir réviser leurs classiques et découvrir la véritable personnalité de ce garçon particulier, qui cachait jusqu'ici très bien son jeu, bien qu'il lui arrivait de laisser sa véritable personnalité reprendre le contrôle lorsqu'il était excédé, on pouvait donc le voir par moment gueuler des injures immatures, Henry n'étant pas très au fait des insultes à la mode. Alors, le véritable Henry, comment se comporte-t-il ? La réponse, vous devez déjà l'avoir: très mal. Le meilleur terme pour le décrire serait le classique " sale gosse ", mais pour dire vrai, c'est encore trop doux pour lui et loin de rendre honneur à son esprit tordu et malsain.

De mon côté, je serais plutôt pour le définir comme une crapule, doublé d'une enflure, en somme un petit connard. Le genre à vous pourrir l'existence avec plaisir, qu'on imagine tyrannique avec ses parents, cliché du jeune pourri gâté dans son monde. Dommage que toutes cette hypothèse soit fausse. Dylan Fever n'a pas besoin d'un vécu aussi simpliste pour être ce qu'il est. Son âme est naturellement pourrie, qu'importe son passé, qu'importe son éducation, il n'en aurait jamais été autrement. C'est pour ainsi dire gravé en lui. Alors ne vous étonnez pas s'il ne cherche qu'à rendre la vie des autres infernales car c'est dans cette optique qu'il a toujours agi. Et encore heureux: il serait après tout malvenu que le fils d'un mafieux soit une gentille lopette soumise.

Alors Henry est menteur, Henry est misanthrope, Henry est perverti, Henry est mauvais, Henry est cynique, et plus que de raison, Henry vous exècre. Il prend vos défauts et vous les crache à la figure, n'hésite pas à mettre à mal vos conversations et à se moquer ouvertement de vous. Oui, vraiment, il n'a rien d'un gentil petit garçon, le Henry. Il serait plutôt du genre à vous raconter des bobards afin de se divertir tout en se fichant bien que vous le croyiez ou non. Tant qu'il sème le doute dans vos petites têtes étriquées... Aussi, il se fiche bien de vous indiquer la mauvaise direction, de faire des croches-pieds ou de pousser des gens dans les escaliers, ce sont des actes plus que bénin à ses yeux. Allez, soyons francs, l'italien n'a qu'un seul et unique but: vous détruire.

Comme je l'ai évoqué, le jeune garçon vous déteste sans avoir besoin d'une raison particulière ( ceci étant dit, il peut également aimer quelqu'un sans aucun motifs, mais c'est bien moins courant. ) et ce pour votre plus grand malheur. Il prend donc un malin plaisir à vous faire du mal, que ce soit physiquement ou mentalement. Il est cependant rare qu'il frappe de front, préférant faire des siennes quand on ne s'y attend pas. C'est qu'il trouve quelque peu idiot de s'exposer inutilement au danger, il préfère donc préparer son coup en douce, prenant son temps pour anticiper les éléments pouvant retourner ses stratagèmes contre lui... C'est donc sans surprise qu'une fois l'un de ses plans lancé, ce dernier provoque bien des dégâts.

Ainsi aime-t-il mettre en place des pièges afin de mettre en danger le maximum de personnes, en parfait inconscient qu'il est. Par exemple, il ne voit pas ce qu'il y a de mal à verser de l'eau dans les escaliers pour ensuite la geler avec l'aide du froid. Eh bien quoi ? C'est marrant des marches pleines de verglas, non ? Lui serait tenté de dire que oui. Le risque que des élèves trébuchent, il s'en fiche pas mal. Après tout, c'est ce qu'il recherche, alors pourquoi devrait-il s'en faire pour ces bouseux ? Qu'ils se cassent donc une jambe en tombant dans l'un de ses vilains tours, ça lui ferait plaisir. Car être nuisible, il adore ça, le jeune garçon aux cheveux blancs, sale petit sadique nuisible qu'il est.

Pour poursuivre dans ses vices, Henry aime donc faire de vos vies un enfer, oui, mais pensez-vous réellement que vous mettre en danger seulement sur le plan physique arrive à le satisfaire ? Bien sûr que non. Il n'y a alors rien d'étonnant à ce qu'il s'en prenne également à vos biens, n'est-ce pas ? Vous voyez, en bon enfant élevé dans un monde dangereux, il est doué lorsqu'il s'agit de s'infiltrer dans une pièce et voler diverses babioles. C'est à penser qu'on lui a montré comment être une petite crapule avant même de penser à lui apprendre comment faire du vélo. Il n'est donc pas surprenant qu'il utilise ses capacités pour nuire, encore et toujours. Ne vous pensez pas en sécurité juste parce que vous êtes dans votre chambre: crocheter une serrure ne lui pose pas la moindre difficulté. Après tout, on lui a appris à déverrouiller bien plus compliqué qu'un petit cadenas... Ce qui l'aide à mettre en place ses idées nuisibles, il va sans dire.

Ce qui le rend plus énervant encore, c'est qu'il ne vous vole pas pour garder ou revendre vos affaires, non, ce serait trop beau. Ce que Henry vous prend, il le massacre, qu'importe sa valeur. Ainsi plusieurs téléphones ont appris avec douleur ce qu'est la gravité, tombant du dernier étage des dortoirs pour venir s'éclater contre le bitume, tandis que d'autres ont fait un séjour mortel dans la cuvette des chiottes, sans plus de cérémonie. Mais si ça peut vous rassurer, il y a une exception: les portefeuilles. Eux, il les dérobe juste par plaisir, " pour se faire la main " comme il le dirait si bien. On les retrouve donc facilement intacts au bureau des objets perdus, avec cartes et argents à l'intérieur. Peut-être a-t-il un minimum pitié. Ou alors, c'est plus probable, il aime détruire les objets que vous aimez et non ce qui tient juste du "pratique". Allez savoir, avec une logique tordue comme la sienne.

Après tout ces détails, vous devez vous dire que vous porter atteinte physiquement et mettre en pièces vos biens suffit à satisfaire sa soif de destruction, non ? C'est que ça commence à faire beaucoup, pas vrai ?  Hélas, je suis au regret de vous annoncer que ce n'est nullement le cas. Le summum pour faire souffrir quelqu'un, c'est généralement de s'en prendre à ses relations. C'est donc sans surprise que son désir de faire le mal se combine incroyablement bien avec sa facilité à mentir, ou plutôt à jouer la comédie, avec talent qui plus est. Henry a donc la fâcheuse tendance de lancer des rumeurs afin de mettre à mal votre réputation et vos amitiés et pour appuyer ses calomnies, il lui arrive d'épargner certains de vos biens afin de les utiliser pour rendre ses contrevérités bien plus crédibles. Vous commencez enfin à comprendre pour quoi je vous ai annoncé que c'est un stratège, n'est-ce pas ?

C'est qu'avec lui, il ne serait pas étonnant que votre petite amie vienne vous piquer une crise en trouvant des photos d'autres donzelles sur votre téléphone ( avouez que vous êtes assez stupide pour faire ce genre de gaffe. ) ou que votre meilleur ami s'offusque de retrouver dans votre chambre la console portable qui avait mystérieusement disparue lors de votre dernière visite chez lui... Le pire là-dedans c'est que l'n pourrait presque qualifier ce genre d'entourloupes comme classiques de sa part: Henry est capable de bien pire, à n'en point douter. Seulement et c'est sûrement grâce à cela qu'on peut dire qu'il vous épargne, son but est de desservir un maximum de monde. Il n'a donc pas envie de se concentrer plus que ça sur un cas en particulier, ce serait perdre du temps dans son objectif premier qui est de nuire à tous les imbéciles l'entourant.

On peut donc en déduire que c'est un mal pour un bien, car même s'il y met un peu du sien, il n'est que rarement sérieux pour de bon quand il mène la vie dure à ses victimes. Je vous laisse imaginer un instant ce qui pourrait arriver s'il se mettait à exploiter ses capacités au maximum pour une seule et unique personne... Voilà, vous comprenez ? Ce serait morbide. De plus, j'ai beau vous présenter tout cela comme étant une habitude chez Henry, il n'est pas non plus constamment en train de préparer un coup fourré. Comme tout le monde ce dernier suit des cours, doit faire ses devoirs, réviser et surtout perfectionner la maîtrise de son don. Ces obligations mangent donc beaucoup de son temps -libre ou non- et il faut bien qu'il se repose. Alors même s'il reste vrai que Henry imagine souvent comment transformer votre train train quotidien en calvaire, le ratio de ses actions est fortement influencé par son emploi du temps. Sans parler de ses envies du moment. C'est que ça peut prendre pas mal de temps, la construction d'un gunpla.

Après tout, pourrir la vie d'autrui, c'est autant un passe-temps pour lui que d'écouter divers albums, regarder des films et anime, dévorer des livres ou tout simplement jouer de ses instruments fétiches - on peut noter qu'il a toujours son harmonica sur lui. Après tout, il ne faut pas croire que ses idées lui viennent comme ça, spontanément. Il faut bien qu'il trouve l'inspiration quelque part, vous savez ? Il a beau avoir étudié bien des tours en apprenant de son père, il n'était pas pour autant en permanence sur le terrain, sauf si la situation l'exigeait. Donc pour ce qui est des véritables techniques de brigands, il est certes initié en la matière, mais c'est encore loin d'être un expert. Autant mêler l'utile à l'agréable et convertir certaines idées qu'il pioche dans ce qu'il voit à sa sauce. On peut citer Home Alone dans les films l'inspirant grandement. Saw lui procure aussi bien des idées, mais c'est un peu trop poussé -et mortel- pour qu'elles e concrétisent. Dommage. On ne s'étonnera pas d'apprendre qu'il est aussi un fervent lecteur de polars, bien qu'il ne soit pas rare qu'il devine très rapidement qui est le coupable. Dans le genre manga, il est là enclin à aduler Detective Conan ou encore Death Note. Bref, il ne faut pas s'étonner de constater que la plupart de ses combines ont des relents de déjà-vu, bien que ses sources d'inspirations soient variées.

Rajoutons à tout cela que Henry est aussi un enfant extrêmement hautain. Il a de ce fait une forte tendance à mépriser ses congénères - mais comme il déteste naturellement la plupart de ses semblables, on ne peut pas dire que c'est un scoop. Il vous prend donc tous pour des imbéciles et ne voit en vous qu'un moyen de se distraire. Vous n'êtes rien pour lui, juste des pions qu'il fait danser dans sa partie d'échecs. Et comme vous n'êtes que des pions, il se fiche de vous sacrifier, cela va sans dire. À ses yeux, vous n'êtes donc là que pour le divertir et ainsi faire face à ses plans tordus. Votre dignité ne lui importe guère, il ne se gênera donc pas pour cracher dessus. En partant de ce constat, ne vous pensez pas à l'abri même lorsque de toutes évidences, il vous aime bien. C'est que même son cher Strombolino a fait plusieurs fois les frais de ses envies, se retrouvant embarqué dans des aventures loufoques alors qu'il n'avait rien demandé. Certes, lorsqu'il vous aime, Henry ne cherche peut-être plus à vous détruire comme à son habitude, mais il continue cependant à vous entraîner dans ses manigances. C'est qu'il a besoin d'action ce gamin, vous savez ?

On peut donc se dire que rien ne nous protège véritablement des coups fourrés de l'italien. C'est à se demander s'il ne serait pas tout simplement un hyperactif incapable de rester en place. Ou encore un enfant faisant des bêtises pour qu'on lui prête attention. Pour être sincère avec vous, il y a un peu de vrai là-dedans. En effet, Henry a beau ne pas s'en rendre compte, il déteste être seul. Ce dernier a besoin des autres, que ce soit pour discuter, pour s'amuser ou pour avoir quelqu'un vers qui diriger sa mauvaise humeur. On pourrait dire que Henry, c'est un peu un gamin ayant besoin d'être surveillé en permanence par ses parents. Le problème, c'est que son père l'a laissé ici, en Irlande, avant de se barrer on ne sait où. Sa mère ? Elle est morte depuis des années. C'est même pour cela qu'il s'est attaché à son colocataire quand il s'est retrouvé seul dans ce pays et que ce dernier est bien vite devenu son meilleur ami... Peut-être même le seul jusqu'à présent. Mais maintenant, l'ami aussi a disparu. Ne reste que tous ces gens qu'il méprise. Joie, bonheur, bonne ambiance.

Alors Henry, comme tous les enfants, il fait son caprice pour qu'on le remarque, il laisse exploser ce qu'il contenait en lui depuis un moment et que l'on pouvait parfois entre-apercevoir. Alors forcément, ça fait du bruit. Au fond, plus qu'un être nuisible et désirant faire du mal, Henry est un enfant qui ne sait plus trop où il en est. Un gamin un peu trop lésé, un peu trop paumé. Le problème avec ce genre de personnes, c'est que ça a tendance à être sensible. Pas dans le sens cucul la praline, non, à fleur de peau si vous préférez. De ce fait, vu que personne n'est là pour canaliser son tempérament destructeur, ça ne donne rien de bon. Alors il se laisse aller en se disant qu'il n'a rien à perdre, qu'il en a rien à faire des gens, qu'ils méritent tous de subir sa cruauté enfantine. La vérité, c'est qu'au fond, si Henry cherche à tout détruire, c'est tout simplement parce qu’il est lui-même brisé... Ouais, c'est quand même con, un gosse.

DON — CONTRÔLE DU VERRE
EN DÉTAIL — Le contrôle du verre, très certainement l'un des dons les plus dangereux existant sur cette petite planète qu'est la Terre. Comme tous les dons de type élémentaire, il fait de son propriétaire une source de craintes pour quiconque  ne pouvant y faire face. Généralement dur et fragile à la fois, le verre est aussi séduisant que dangereux. En effet, si une sculpture en cristal peut dégager une grande élégance, une fois brisée, elle devient ni plus ni moins qu'un amas de bouts tranchants. On peut dire que Henry et son don font la paire, le jeune italien cachant un caractère fort nuisible derrière son joli faciès.

C'est donc là que repose tout le problème. Il est juste de penser que si ce don était entre les mains d'une personne responsable, ce dernier le contrôlerait afin de ne pas porter préjudice aux gens qui l'entourent. Mais dans le cas où un tel pouvoir se retrouve lié à un individu malveillant, ça ne peut rien donner de bon. Et comme vous le savez, Henry répond justement au second cas. Je n'ai alors pas besoin de vous indiquer qu'il utilise son pouvoir pour faire le mal, et là où quelqu'un pourrait s'en servir pour créer, l'italien, lui, l'utilise pour tout fracasser. On peut dire que c'est pas de pot, mais que voulez-vous, le monde est ainsi fait.

Henry fait donc voler en éclats les vitres, les verres, les flacons, bref, tout ce sur quoi il peut agir. C'est que c'est marrant d'entendre les gens hurler de surprise quand ça leur pète à la main, et il faut dire que c'est assez plaisant de faire exploser les bouteilles de verre contenant des parfums coûtant la peau des fesses, ne serait-ce que pour voir pleurer pouf numéro 1. Mais bon, ça, c'est être petit joueur. Une personne plus en avance sur Henry pourrait, grâce à ce don, pouvoir prendre le contrôle des éclats, et là, on ne se pose plus de questions sur le caractère menaçant d'une telle capacité. Une pluie d'éclats de verre, ça sonne de suite plus funeste qu'une simple bourrasque d'eau. Heureusement que le garnement aux cheveux blancs est encore bien loin de pouvoir faire ce genre de choses.

Néanmoins, si le verre est dangereux, il peut aussi être doté d'un caractère protecteur. Etant ininflammable, et faisant un un très bon isolant électrique, tout en étant également imputrescible, il en possède des qualités. Ainsi une personne maîtrisant bien ce don, au contraire de Henry, pourrait se protéger de plusieurs éléments en formant un mur de verre autour de lui. Utile, n'est-ce pas ? Le verre, il en existe de différentes sortes, comme l'obsidienne qui en est un naturel, et la variété, c'est sympa, ça fait toujours plus de babioles sur quoi agir. Mais l'italien, il est vrai, ne porte pas beaucoup d'intérêt au caractère défensif ou artistique du verre. Lui n'est dévoué qu'à la destruction, considérant que la meilleure défense, c'est l'attaque. De toutes façons, vu ce qu'il peut générer, on est encore loin du mur de verre protecteur évoqué plus haut.

Voici pour le contrôle, vient ensuite la génération. Henry peut donc générer, hypothétiquement, différentes sortes de verres: sodocalcique, au plomb, borosilicaté, oxyazotés, d'alumino-silicates, de fluorures, de phosphates, de chalcogénures et métalliques. Mais bon, le petit voleur, lui, il trouve ça un peu chiant, alors il génère plutôt le verre sodicalcique, très certainement parce qu'il est de loin le plus courant. La génération donc, lui permet d'intensifier la menace qu'il représente, car il donne généralement à ses créations des formes d'arme, la plupart du temps des couteaux. Avec plus de maîtrise, il pourrait certainement générer un tas de shuriken, voir un arc avec flèches, mais il ne faut pas trop lui en demander à son niveau. Il lui arrive aussi de générer des objets beaucoup plus communs, comme un verre lorsqu'il a soif et se trouve devant un robinet, ou parfois, lorsqu'il s'ennuie fortement, des sculptures de robot en cristal. Même si pour le dernier point, il s'épuise bien trop rapidement pour en arriver à bout.

Une autre fonction qu'utilise très souvent Henry lorsqu'il génère du verre est de l'utiliser ensuite afin de mettre en place ses pièges. Recouvrir le sol de picots pouvant facilement se briser et s'enfoncer dans la chair n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, et en un sens, la seule limite aux possibilités que lui offre son don n'est autre que son imagination - et les idées malsaines en découlant. Bien entendu,  le premier obstacle tient plutôt de sa maîtrise encore imparfaite, mais il la considère comme n'étant qu'un détail temporaire. Il est donc bon de se dire qu'on a encore quelques années devant nous avant qu'il ne se balade sous liberté surveillée. Bref, lorsque l'on prend en considération le don et le caractère du jeune adolescent, il est évident que s'en faire un ennemi est une mauvaise idée...


MAÎTRISE — Henry adore utiliser son don, que ce soit pour faire exploser des vitres ou moduler une arme de verre entre ses mains, en découle une assez bonne maîtrise pour son âge. Bien entendu, n'étant âgé que de 14 ans, il est encore loin d'égaler ceux qu'il considère comme des "vieux", mais il tente de les rattraper tant bien que mal. Après tout, il a de quoi s'inspirer, les personnes pouvant générer et contrôler un élément ne manquant pas dans sa classe. Aussi, il n'est pas rare que Henry demande conseil à certains élèves de son groupe avec qu'il a des atomes crochus pour mieux comprendre comment générer et/ou contrôler telle quantité d'un élément donné, ce qui lui offre de précieux indices pour dominer son don.

Maintenant, passons donc à ce qu'il peut faire avec sa maîtrise actuelle. Le plus facile pour lui est bien sûr d’interagir avec du verre déjà présent autour de lui afin de le faire éclater. Autant dire que les vitres et les miroirs ont une durée de vie limitée en sa présence. De plus, comme expliqué dans les détails de son don, 90% de l'industrie du verre utilise le verre sodicalcique, il est donc extrêmement rare qu'il doive s'adapter à un autre type que celui-ci pour en prendre le contrôle. Lorsque cela arrive, il lui faut un petit temps d'adaptation pour comprendre de quoi est composer le verre inconnu afin d’interagir avec. Ce qui peut prendre quelques minutes comme des heures, selon le verre en question.

Le stade supérieur à la simple explosion de verre en est le contrôle réel. Grosso merdo, le fait de pouvoir le déplacer comme on le souhaite. Plus il y a de verre à faire mouvoir avec sa volonté, plus Henry s'épuise, il n'est donc pas courant qu'il s'amuse à contrôler tout un tas d'éclats, mais ce n'est pas impossible pour autant qu'il y arrive. Le tout est de savoir sur combien de centimètres et à quelle vitesse... À son niveau, la fatigue qu'il ressent ne vaut vraiment pas la peine qu'il s'y mette. Comprendre que c'est affreusement lent de déplacer tout ce merdier avec son don. C'est donc la facette de son don qu'il utilise le moins souvent, car si c'est l'une des caractéristiques pouvant rendre son pouvoir des plus dangereux, elle est avant tout celle lui demandant le plus de ressources. Hors, l'italien ne supporte pas de se retrouver avec des capacités amoindries, aussi est-il rare qu'il se décide à exploiter cette capacité sur une grosse quantité, en dehors des entraînements obligatoires.

Après cette faible interaction avec le verre vient la génération. Henry peut actuellement en générer une petite quantité, de quoi faire au mieux une épée de talle standard. Il pourrait éventuellement produire plus de verre, mais il n'est pas enclin à s'y atteler, la génération pouvant l'épuiser assez rapidement. Après la génération vient logiquement le modelage, qui est l'étape lui demandant le plus de concentration. Le plus simple pour Henry est de donner au verre la forme d'un récipient, et le plus compliqué d'en faire une véritable sculpture... Du moins, selon la taille de la dite sculpture, disons que si elle elle dépasse les 20 cm de long et les 10 d'envergure, l'épuisement se fait vite ressentir. Le jeune garçon a donc une préférence pour générer des armes longues et très fines, donc fragiles.

Il lui est aussi possible d'utiliser la génération et le contrôle du verre en même temps, mais c'est encore très compliqué à son niveau. Il pourrait par exemple créer plusieurs objets en verre pour ensuite les projeter ou les faire éclater, voir les deux à la fois, ou encore utiliser la génération sur du verre déjà existant pour en augmenter soudainement la taille, mais il ne serait pas étonnant qu'il perde connaissance suite à l'effort demandé. Donc, comme vous vous en doutez, c'est peu probable qu'il utilise cette combinaison. La conclusion est donc celle-ci: bien qu'il sache bien utiliser les capacités dont il dispose, Henry n'arrive pas encore à manier les facettes les plus avancées de son don, les ressources que cela lui demande étant beaucoup trop importantes pour qu'il puisse véritablement s'en servir. Sa maîtrise actuelle s'en retrouve évaluée à 42% parce que j'aime les références.

LUI ET LES ELEM — Ils prétendent souvent être l'élite de l'établissement, les meilleurs élèves et qui plus est posséder les dons les plus puissants. Henry trouve cela ridicule. De son point de vue, ils ne sont en rien supérieurs aux autres élèves, et il s'en fiche pas mal d'être des leurs, l'esprit de camaraderie n'étant de toutes façons pas une valeur des rouges. Comme partout, il y a des débiles, des hautains, des intellos, des violents, et des nazes. Qui plus est, concernant les dons, certes, la plupart, comme le sien, ont un aspect dangereux, mais le jeune italien considère que les autres groupes ont aussi des pouvoirs du même acabit. En somme, cette classe n'est ni la meilleure, ni la plus mauvaise, et le diablotin y trouve autant d'alliés que de victimes. Cela dit, Henry aime bien les Elem pour une raison simple: ces derniers sont assez facile à se mettre dans la poche, car il suffit de flatter leur orgueil. Et ça, c'est plutôt avantageux pour le sale garnement qu'est le jeune Vittore.


LUI ET LES SPE — La classe des branleurs, des ratés, des cassos, des alcooliques, des cinglés, et autres garnements. Dans ce groupe, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, tout le monde a une case en moins. Ils sont givrés au point d'avoir pour représentant un gugus doté d'un don Phy, c'est dire le niveau. Est-ce utile de préciser que Henry les méprise de tout son être ? Non, pas vrai ? Bon, certes, il ne le montre pas ouvertement, mais il n'en pense pas moins. M'enfin, on peut néanmoins trouver une utilité à ces feignasses: la plupart invoquent des créatures mystiques et en prime, ont du mal à les contrôler... Et ça, c'est plus qu'utile pour mettre le boxon dans l'école. De plus, ils s'entendent bien avec les Phy qui sont eux aussi des pions de qualité pour mettre en place ses machinations tordues,  alors autant s'en servir tant qu'ils lui sont utiles.


LUI ET LES PHY — Ils sont à peu près au même niveau de bêtise que les Spe, ce qui peut toujours servir pour déclencher une catastrophe dans Aisling, les jaunes ne sont donc pas complètement useless. Tant mieux, il n'y a rien de plus apte à mettre à mal la sécurité d'autrui que des imbéciles survoltés, des fêtards, des poivrots et des camés à la patience limitée. Si en plus ils ont des dons de bourrin, c'est toujours ça de pris en bonus. Il est à noter que les membres de cette classe sont ceux que Henry tente de froisser le moins, tout simplement parce qu'il serait embêtant de se mettre à dos ses meilleurs pions. Et comme évoqué précédemment, ce sont des brutes, alors s'il peut éviter de se prendre une raclée, c'est pas plus mal. Enfin... Il n'hésite tout de même pas à pourrir ceux ayant des pouvoirs en mousse, faut pas déconner non plus.


LUI ET LES PSY — Henry fait en sorte d'en croiser le moins possible, tout simplement parce que de tous les allumés du bocal de cette école, les élèves de cette classe sont souvent ceux possédant une mentalité similaire à la sienne. Et le gamin, il sait très bien de quoi il est capable, alors il aimerait bien ne pas fréquenter des personnes pouvant lui faire subir des traitements similaires à ceux qu'il accorde à ses camarades. En prime, c'est la classe des intellectuels, Riri sait donc pertinemment que les manipuler n'est pas chose facile. Rajoutons que futé comme ils sont, il est logique que Henry soit plus que méfiant pour former des alliances avec eux: la trahison pointe son nez à tout instant. For heureusement, la plupart des verts sont trop occupés à lire ou apprendre à contrôler leurs dons - ce qui peut tout de même poser problème - pour venir perturber les plans du jeune garçon aux cheveux blancs. Bref, à part pour enquiquiner les plus froussards ou idiots du groupe, Henry ne se tourne que rarement vers les membres de cette classe.