tadjedin wikus asemhaal

Tadjedin a su endosser tout au long de sa vie sociale un éventail particulièrement large de surnoms à la con. Du banal Tadj au très pertinent Tajine en passant par Rafiki on évitera d'énumérer la pléthore de blagues racistes qu'il a pu se prendre dans sa poire d'afrikaner bien enraciné. Resté coincé au stade d'adulescent, il a désormais vingt six ans et son permis de conduire et est arrivé à Aisling au début de l'année scolaire en tant que professeur d'éducation physique et sportive. Si sa vie professionnelle semble bien démarrer, il est bloqué dans la friendzone depuis l'âge de dix sept ans. Tadjedin n'a pas fait sa scolarité à Aisling, mais si ça avait été le cas, il aurait été balancé chez les PHY.
















La première fois qu'il tenu la main d'une femme autre que sa mère, Tadjedin s'était montré attentif au moindre mouvement de sa lippe restée parfaitement placide. Il comprit alors que ce n'était rien d'autre qu'une affection particulièrement misérable en comparaison à ses propres attentes, mais ses doigts s'étaient malgré tout tranquillement resserrés contre la paume. Il s’accommodait au peu que l'on lui donnait, lui. Loin d'une politique de gagne-à-tout-prix, il préférait baigner dans le respect quasi-universel qui lui valait quelques regards de pitié latente si ce n'était du profond mépris envers ce qui était considéré comme de la crédulité trop passive. Ce n'était pourtant pas une question de se prélasser dans la médiocrité et la faiblesse d'esprit. On l'appelait à porter l'altruisme dans ses sourires pérennants et ses attentions à tour de bras sans qu'il n'ait la prétention de demander quelque chose qui lui serait dû en retour.
La vie n'a rien de dramatique. Pour un mec dont les origines semblaient avoir été exportées des quatre coins du globe, il semblait profondément attaché à la seule terre à laquelle il appartenait, s'ancrant de son propre chef dans un relativisme tout à fait honorable. Il n'avait rien du fauve, du dualiste contre l'humanité. Mais la plèbe n'apprécie pas la bonhomie outrancière, se contentant de s'y tremper parfois les mains en s'exemptant de toute mauvaise conscience. Celle de Tadjedin n'a, autant que faire se peut, jamais été en mal. Il restait ce gars que rien ne pressait, exposé aux finalités du multiculturalisme et baigné dans ce que l'on pouvait croire être le pot de chambre de Dieu en personne. Il n'était pas médisant alors, dans les quinze premières années de sa vie, quoique l'on puisse faire.
Un sourcil qui s'incline pour signifier la désapprobation, une lèvre boudeuse qui se lève pour de quelconques rictus, un jeu de regards. Finalement, rien ne semblait être fait pour être réellement pris au sérieux. Tadjedin n'était pas beau. Il était mignon. Tadjedin n'était pas bienveillant. Il était adorable. Ce n'était pourtant pas faute de se montrer plus farouche qu'il ne l'était réellement, optimisant ses chances que l'on lui accorde un peu plus d'attention. Sa place restait sur le banc de touche malgré tout. Croire que les clés pour passer une vie sans se prendre les pieds dans ses racines étaient indulgence et affabilité c'était au contraire se prendre volontairement le mur et tendre le bâton pour se faire battre.
Elle est bien loin l'idée, pourtant, de se ferrer du plomb dans la tête pour apprendre un peu comment le monde fonctionnait. Il restait intarissable à ses propres convictions, quoique l'âge voulu ajouter quelques controverses à ses caractéristiques. Dans un degré de sensibilité massive, les émotions étaient ressenties trop exagérément pour paraître tout à fait sincères. Et comme si toutes les vertus arborées par sa personne prenant de sales têtes, Tajine s'était auto-proclamé avocat du diable. Pas parce-qu'il le fallait ( et sinon, qui ? )
Parce qu'il y croyait.
Le gringalet devenu homme s'était réussi dans l'acceptation de soi. On passait outre la pléthore de violents râteaux aux tranchants " t'es mignon mais je te considère comme un ami " " C'est pas toi, c'est moi. " " Je ne suis pas prête pour une relation sérieuse " pour mieux conjuguer vie active et plaisir. S'il prenait de l'âge sans voir pousser plus de poils au menton que les adolescents qu'il entraînait au stade, on considérait que Tadjedin avait l'art de la pédagogie en douceur.
Un conciliabule des plus grands dictateurs présidé par Redecker en personne n'aurait pas suffit à lui faire perdre sa foi trop étendue pour son propre bien envers l'humanité.

Candy on the beach, there's nothing better

don ► invisibilité.
en détail ► faire partie du décors et se fondre dans la masse n'a jamais été autant à portée de mains. Il ne s'agit pas simplement de disparaître à la face du monde en n'importe quelle circonstance mais bien de contrôler la réflexion de la lumière sur une partie de son corps - ou l'intégralité nonobstant l'effort en est plus conséquent.
maîtrise ► optimisée au maximum.
psy ►
phy ►
elem ►
spe ►
collègues ►





Ceci est l'histoire d'un garçon qui rencontre des filles. Mais d'emblée, il faut que vous le sachiez, ce n'est pas une histoire d'amour.

La vie de Tadjedin aurait dû être le fruit d'un réalisateur polonais indépendant. L'image est sépia, le fond vibre, c'est un débit très long de silences pour remplacer les mots en trop. Ceux dont on n'a pas besoin. Il est né un jour d'été anodin. Là bas, quelque part dans l’hémisphère sud qu'un nombre limité de cartographes connaissent, les saisons ne se distinguaient pas. Il restait toujours dans son maillot des Dodgers ( d'après son paternel, les Dodgers étaient bien meilleurs que les Yankees. ) à observer les quelques poitrines qui s'offraient au regard dissimulé sous une visière de casquette trop large. Au bout de quelques années, il arrivait que ces attributs féminin lui soient entièrement dévoilés. C'était les premières fresques du garçon que tout le monde appelait Tajine.

► Anissa. ( vingt six ans. )

« Alors c'est le grand départ. » Ça aurait dû sonner comme le glas du désespoir, dans l'infini de ses cils barbouillés de mascara. Il avait vu la scène, cent fois, depuis quarante huit heures. Anissa avait écourté son prénom, ce qui avait donné Anis pour aller de pair avec le surnom de Tadjedin. L'idée lui avait plu dès le départ, imprimant un plus les sentiments qu'il éprouvait pour elle dans son encéphale miniature.
Tadjedin était amoureux d'Anissa.
Anissa était lesbienne.

« On s’appellera ? » Et dans le mouvement de la lippe, on devinait une peur sous-jacente, toute tapie dans les nervures de son visage mal rasé. Son départ pour l'Irlande avait été annoncé il y a quatre mois. Si la perspective de quitter le nid familiale pour les terres du Nord l'avait aux prémices enchantée, il lui restait maintenant des millions de raisons de ne pas partir. Aucune pour sauter le pas. « Tajine, je suis désolée. J'ai un rendez vous dans moins d'une demi-heure. Tu n'auras qu'à m'envoyer un mail quand tu seras installé. » S'il n'avait pas répondu, ce n'était pas tant à cause d'une soudaine colère que d'une vive - et douloureuse - incompréhension. Il l'observa rassembler ses affaires, jusqu'à ce qu'elle ne daigne lever sonnez. Derrière ses lunettes, Anissa donnait l'étrange impression de veiller sur un domaine. Le sien, à l'évidence. Ses lèvres délivrèrent un petit sourire mieux confondu en excuses que ses propres mots, et il n'y eu besoin que de quelques minutes pour que l'africain ne se retrouve devant les deux gobelets en carton qui fumaient encore l'odeur forte du café. La situation ne lui avait jamais paru plus patente que dans cette très froide solitude que l'on venait de lui imposer comme une tarte en pleine gueule.
Des raisons, il en avait également pléthore pour détester cette fille. Ne serait-que parce-que la politesse impliquait surement, quelque part dans les closes du contrat, qu'on ne plantait pas un ami à l'aéroport. Il flippait et avait mal au coeur.
Et parce-que ses accessoires ésotériques, ses soirées fantômes, ses histoires sur les possessions lui foutaient toujours la trouille.
Puis parce qu'elle était lesbienne, nom d'un chien. Au dernier appel, il consentit enfin à laisser l'Afrique du Sud derrière lui.

► Ava. ( dix neuf ans )

Le jour où Tadjedin rencontra Ava, il n'avait que six ans et ne savait toujours pas où se trouvaient les États-Unis. Meredith avait pris quelques couleurs en essayant d'expliquer la profession toute neuve de cette jeune adulte pour qui le benjamin avait eu un véritable coup de coeur. Que l'on soit clair au préalable : Ava n'avait pour elle que des galbes parfaits. Ses sourcils étaient trop épilés, sa bouche trop gonflée, ses piercings trop évidents, et sa couleur rouge laissait toujours des racines brunes sur ses cheveux courts.







Je suis restée au stade anal. Le sexe ? Asexuée à tendance nihiliste merci, je pourrais bien faire quelques concessions rémunérant un Astier Burger et le collector d'Assassin's Creed III. Tadjedin en vrai usurpe l'identité d'Ellis de Left for Dead DC de Caleb, pitié aidez moi. L'avatar de la fiche a été réalisé par cet appel au viol que peut être LUDVIK MACHIN HARALDS(S)ON.
DON'T DO NOTHING JUST RELAX I'LL BE YOUR APHRODISIAC.