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 T'as dessiné des anges. C'etait beau.

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Zora E. Nováková
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Zora E. Nováková

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MessageSujet: T'as dessiné des anges. C'etait beau.   T'as dessiné des anges. C'etait beau. Icon_minitimeMar 14 Aoû - 23:46

T'as dessiné des anges. C'etait beau. 660604503166e1ee4e77lar

J'ai un peu froid parfois...

    Tu sais, le coquelicot, c’est une fleure fragile Zora. C’est pas pour rien que Mirek t’appelle Màk. Ca sonne un peu triste parfois, a ton oreille. Ca sonne comme un pardon qu’on arrive pas a prononcer. Un pardon au nom du monde, un pardon au nom de la vie, un pardon au nom de la mort. Tu sais Zora, que tes pétales tremblent parfois, mais c’est toi qui le sert, tout contre ce cœur que tu voudrait vaillant. Tu lui dis que ça va aller, que c’est rien qu’un coup de vent. Tu fais des promesses qui touches l’avenir proches. Au fond de toi, tu sais que ça sert pas a grand-chose, Mirek, il ne croit plus en rien, Mirek il ne crois plus en toi.

    Parfois, ça se contracte dans ta poitrine. Mais tu dis pas que t’as mal. T’en a déjà parlé une fois, on t’as dit qu’il y avait rien a faire. Que pour ce genre de choses, on etait tous plus ou moins malade. Les grands aussi. Les autres, et toi. Surtout toi. Mais toi tu dis rien. Toi Zora, tu souris. Ca te fait moins peur. Le monde te poursuit. Cours ma belle, fait voler les bords de ce pulls trop grand, danser tes cheveux trop mal peigné. Avance Zora, et attrape leur main pour qu’ils ne sombrent pas par ta faute. Tu te dis, que c’est pratique de courire, ça rend le monde plus flou, tu le vois moins moche. Tu cours souvent, t’aimes quand les autres te regarde passer et te font de grand geste pour t’arreter. Des fois tu fais semblant que t’entend pas ce qu’ils te disent, c’est pas vrai, mais faut pas le dire. T’as juste pas envie qu’on te stop dans ta courses, t’as juste envie d’avoir encore le souffle d’un vent inexistant compressé contre ton corps. Rien ne t’arretes Zora. Rien de rien. Rien ne te blesse. Rien de rien. Rien ne t’atteint. Rien de rien.

    Elle t’a traité de menteuse. T’as cligné des paupières, t’as levé les yeux. C’est vrai, t’avais menti. C’est vrai, tu pensais pas vraiment les mots qu’avaient passé ta bouche. Mais t’avais rien comprit. Astrée tu comprenais pas souvent pourquoi elle semblait énervée, pourquoi elle semblait en colère, contre toi. Elle avait un gros livre avec elle, mais elle racontait pas d’histoire. Il était énorme ce bouquin, même que parfois, c’était une arme, elle tapait sur la tête des gens, parce qu’ils étaient méchants. T’aurais voulu qu’elle te tape dessus. T’aurais peut être comprit, un peu mieux. Astrée, elle voyait le mal des gens, même si il était super bien caché. Toi tu pensais qu’elle avait du te mettre a jour, qu’elle avait du voir qu’au fond, t’étais loin d’etre une bonne personne. T’essayer pourtant. De pas le faire pleurer.

    Elle t’a traité de menteuse. T’as un peu paniqué. Derrière ton visage d’ange et ton sourire un peu forcé, t’as essayé de tout engloutir. Tu t’es dis, pourvu qu’elle le voit pas, pourvu qu’elle comprenne pas. T’étais coupable. Astrée, elle te faisait un peu peur. Tu la voyais courir dans les couloirs, et ça te faisait rire, parce que vos chemins n’étaient les même que lorsqu’elle voulait que t’arrête de suivre le tiens. Alors tu faisais comme si t’entendais pas. Faut pas lui dire. Nan, faut pas lui dire, que ça te fait mal parfois, quand elle te ramène sur terre, avec ses textes extraterrestre. Faut pas lui dire, que ça refait ce pincement, dans ta poitrine.

    Chaque fois c’est la même chose, chaque fois ça tire, chaque fois tu sers ton pull pour que ça arrête, que ça passe plus vite. Chaque fois c’est la même chose. Chaque fois tu cours. Chaque fois tu fuis. T’as plus d’endroit ou aller. T’as plus de lieu ou être protéger. C’est pas comme dans la cours de recrée. Tu peux pas dire : Cabane, tu peux plus me toucher ! Nan, parce que c’est pas pour les enfants ce genre de défi la. Parfois, t’es trop adulte. T’aimes pas ça. Les couloirs se dessinent sous tes pas incertains, les escaliers se gravent dans ta colonne vertébrale et ta route se trace, un peu bancal. Comme toi. Tu passes devant une salle, tu te rappelles une conversation. Luca, il doit être là Luca. Tu espères qu’il y sera, en tout cas. Tu t’arrêtes, la respiration rapide. Mirek il dit que tu dois pas courir. Tant pis. Les portes semblent trop grandes tout d’un coup. Tu pousses plus fort. Un peu trop. Tu manques de tomber dans une grande étendue blanche. Le froid saisit tes joues. Tu balayes le décor. Dans cette blancheur, son innocence. Luca.
    Tu es là.

    Tu as le ventre un peu noué, la voix un peu cassé. C’est pas très grave. Ca va mieux, c’est passé. Ca passe toujours.

    « Lucaaa. Moi aussi j’veux faire des bonhommes de neige ! »

    Ca passe toujours, quand ils sont la. Des grands pas dans la neige, dans le froid, des grands pas vers lui. Pour avancer, encore.


... A l'intérieure.

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Luca E. Aldena
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Luca E. Aldena

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MessageSujet: Re: T'as dessiné des anges. C'etait beau.   T'as dessiné des anges. C'etait beau. Icon_minitimeMer 15 Aoû - 16:14

TELL THEM PLEASE, HOW COULD THEY KNOW
HURTS INSIDE, NO SCARS TO SHOW

Tu sais, c’est beau la neige. C’est joli. C’est tout blanc, tout doux, et les enfants l’adorent. Ça recouvre tout autour, comme si tu marchais sur un sol de nuages. Ça tombe du ciel, comme des plumes d’ange. Sauf que toi, la neige, tu en avais peur, pas vrai ? Après tout, la neige, elle était pas toujours belle. Elle était pas toujours douce. Elle était pas toujours blanche. Toi, tu l’avais vue rouge, la neige. Tu l’avais vue rouge alors que ça n’était pas censé arriver. Ça n’était pas censé exister. C’était une erreur de la nature.
Tu sais Luca, la neige, elle n’est pas si méchante. Elle a jamais vraiment voulu te faire de mal. Elle aussi, c’est une victime, une victime d’une scène qui n’aurait jamais dû arriver. La neige, elle va comme elle vient, elle emporte comme elle apporte. Mais tu peux pas t’en persuader toi, n’est-ce-pas ? Parce qu’à toi, elle a emporté plus qu’elle a donné. Elle t’a tout enlevé, et tu lui en veux. C’est bête au fond, d’en vouloir à quelque chose comme ça. C’est même pas vivant, la neige. Ça n’a pas d’émotions, ça n’a pas de pensées. Et pourtant ça fond, la neige. Ça fond comme toi tu fonds, tu fonds en larmes, tu peux pas t’arrêter. Elle aussi, quand elle tombe, on ne l’arrête pas. Au fond Luca, toi et la neige, vous êtes pas si différents.

Ta mère, elle aimait beaucoup la neige. Elle avait toujours trouvé ça beau, ça l’émerveillait, quand ça tapissait toutes les routes d’Italie, toutes les routes de Parme. Ça vous embêtait un peu, parce que vous aimiez tellement arpenter les chemins à pied, tous les deux, mais c’était dur d’y marcher. Alors au final vous rentriez, pour mieux vous asseoir devant la cheminée, et elle te lisait des histoires, en regardant les flocons effleurer les fenêtres jusqu’à ce que la nuit tombe. Des moments où le temps semblait s’arrêter. Dans une boucle infinie. Tous les deux, ensemble. Alors quand la neige l’a emmenée, tu ne pouvais pas t’empêcher de lui en vouloir. Tu te disais qu’elle l’avait trahie, alors qu’elle l’aimait tellement. Que c’était pas juste, que ça finisse comme ça. On t’avait dit, Luca, que ta maman, elle dormait. Elle s’était endormie, comme ça, et la neige, ayant pris pitié d’elle, l’avait recouverte de son manteau. T’étais bien naïf, petit Luca. Avec le temps qui avait passé, t’avais juste bien compris qu’elle était enterrée quelque part dans les montagnes, et que personne n’avait retrouvé son corps. Et lorsqu’ils l’avaient sortie de là, t’avais même pas osé aller la voir. T’avais trop honte. T’avais trop peur. Mais on t’avait dit, Luca, qu’elle semblait heureuse. Qu’un dernier sourire était gravé sur sa peau pâle. En fait, c’était tous des menteurs.

Pourquoi t’étais venu là, en fait ? La salle des saisons, quelle idée. Tu t’y étais préparé, à y entrer. En passant dans ce couloir, tu savais pertinemment quel paysage tu allais trouver dessiné derrière la porte. C’était prévisible. Aussi, tu n’avais pas été surpris quand tu y avais pénétré, quand une rafale de vent t’avait hurlé au visage. Quand en ouvrant les yeux, tu n’avais vu que du blanc, partout. Un décor sculpté dans de l’ivoire. La neige qui épousait les formes des branches. C’était beau. C’était beau et pourtant t’avais mal, c’était plus fort que toi. Tu sens ton cœur s’emballer, battre la chamade. Un pincement. Tu as peur, trop peur. Tu avances dans la poudreuse, yeux mi-clos, comme si tu anticipais quelque chose, un choc, un coup, on ne sait quoi. Tu ne savais pas. Tu décides de te poser contre l’arbre le plus proche, un sapin à en juger par les aiguilles jonchant le sol. Le dos appuyé contre le tronc, tu tentes de reprendre ton souffle. Ça t’épuisait, ce genre de choses. Ça éreintait, ce genre d’angoisses qui surgissaient sans crier gare. Et le pire dans tout ça, c’est que tu ne pouvais rien y faire. Autant oublier, autant l’oublier, au moins pour le moment. Et tu divagues, tu t’égares dans tes pensées. Tu te demandes ce que pouvait bien faire Sully, à ce moment. Tu étais toujours le premier à te lever et à partir, de peur de le déranger. Jasmin devait soit prendre soin de ses fleurs, soit s’être rendu à l’aquarium, et Sidney était collé devant son ordinateur. Meeka devait être en train de dormir quelque part, comme à son habitude. Ils étaient probablement tous bien occupés. Et lui aussi, probablement. T’avais pas voulu déranger. Alors tu t’isoles. Toi aussi, tu avais tes petites habitudes. Avoir une pensée pour chacun. Ça te tenait à cœur. Tu y penses, et un nom te frôle l’esprit. Tiens, et…

▬ Lucaaa. Moi aussi j’veux faire des bonhommes de neige !

Tu te retournes. Zora.

Des fois, il suffisait de penser à une personne pour la voir pointer le bout de son nez. Étrangement, avec elle, ça marchait souvent. Tu l’aimais bien, Zora. Elle était simple comme fille, peut-être un peu bizarre parfois, avec ses lunettes un peu trop grandes pour elle et ses cheveux en bataille. Mais elle était gentille. Tu l’enviais un peu parfois, parce qu’elle, elle avait quelque chose que toi tu n’avais jamais réussi à garder. Elle avance, elle s’avance vers toi, avec un peu de difficulté. Et te sourit. Elle sourit, Zora. C’est de ça dont tu es jaloux. Elle envoie un millier de sourires éclatants aux quatre coins du monde. Elle est radieuse. Pas comme toi. Toi aussi, tu voulais le faire. Mais tu pouvais pas. C’était trop haut pour toi. Alors t’oublies. Encore. Toujours.

Tu lèves les yeux, et tu la regardes.

▬ Qu’est-ce que tu fais là, Zora?

Une question qui restera en suspens. Interrompue brusquement par un éternuement discret. Après tout, qui dit neige, dit froid. Et bêtement, tu avais oublié de prendre quelque chose pour te couvrir. Quelque chose d’un peu plus chaud que ton uniforme. Honteux, tu baisses la tête.

▬ …d-désolé.

T’es un peu bête parfois, Luca.


Dernière édition par Luca E. Aldena le Sam 15 Sep - 1:54, édité 1 fois
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Zora E. Nováková
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MessageSujet: Re: T'as dessiné des anges. C'etait beau.   T'as dessiné des anges. C'etait beau. Icon_minitimeMer 15 Aoû - 19:13

T'as dessiné des anges. C'etait beau. Tumblrlwttq4twim1r2qs2h

Et c’est pas grave si on s’enrhume.

    T’avais crié son nom, fort, t’avais crié son nom et t’avais souhaité qu’il se retourne, t’avais souhaité qu’il te sourit, aussi. C’était un peu bête. T’étais trop naïve. Luca, il souriait presque jamais, tu te disais qu’il devait avoir un truc, un quelque chose qu’aller pas bien, quelque chose pour le ronger, un machin pour consumer ses sourires. Luca, il était un peu comme toi. Il était malade aussi, il avait attrapé un truc que les grands ont parfois. Ce même truc, que Mirek il a aussi. Ca fait pleurer les yeux, plus fort que le rhume. On a pas le nez qui coule, mais ça fait geler le cœur en un claquement de doigt. Il avait le syndrome du manque, le syndrome de la peur, le syndrome des souvenirs qui pourrissent a l’intérieur. Ce truc ils le gardent trop pour eux, ce truc ca revenait souvent trop fort. On fermait les yeux pour essayer de guérir, mais ça tambourinait dans la poitrine pour nous prouver qu’on n’était pas assez fort. Ca avait toujours une cause, ça s’attrapait avec les mauvaises nouvelles. C’est comme ça que t’avais contaminé ton frère, tu t’étais déjà demandé si c’est par toi aussi qu’il l’avait eu Luca. Après, tu t’étais dit que non, ça devait être autre chose. Parce que toi tu gardais le silence pour ne pas être contagieuse

    Luca il te faisait souvent penser a Mirek, de toute façon, beaucoup de personne te fessaient penser à ton frère, tu le voyais là, au milieu des autres et t’avais les regards abimés posés sur les leurs. Tu le voyais lui, et tout ces morceaux de malheurs. C’était plus visible, chez les autres, parce qu’il fallait bien l’avouer Zora, Mirek, tu le regardais qu’à moitié. Il te rappeler trop de chose, et toi tu pouvais pas supporter. Il disait souvent que c’était pas de ta faute, il te souriait et tu voyais bien que c’etait que du faux, qu’il se forçait trop. Tu le regardais pas vraiment Mirek, mais t’avais pas besoin de ça, à chaque regard posé sur toi, tu sentais déjà la tristesse. Pourtant tu lui disais jamais rien, pourtant tu parlais jamais de ça, pourtant tu montré que t’avais rien, que tu souffrais pas, que t’étais même pas malade. Vous vous mentiez à deux à vous dire que tout va bien.

    On choisi jamais, de toute façon. On a beau faire des efforts, on a beau vouloir partir, on a beau redessiner nos rêves. On ne change rien. Même ici, même a Aisling, vous avez tous un don. Mais vous pourrez jamais changer le monde. Aussi grand et fort que vous rêviez de devenir, personne, personne ne pourrait arranger cette situation. Parce que le monde court à sa perte, tu l’as bien comprit Zora. T’as fabriqué le tiens pour résoudre le problème. Mais le tiens aussi, doucement il s’effondre. Les supers héros, les princes dans les conptes, les sorcières, les dragons, les monstres, les petites souris, les fantômes, les farfadets, et les lilliputiens. Ca maintenait l’équilibre, mais ça soignait pas les maladies. Superman et les autres, ils pouvaient te sauver d’une chute de six étages, ils pouvaient te sortir des flammes. Ouais, ils sauvaient le monde, à la surface. Qu’est ce qu’ils pouvaient faire hein ? Contre cette grâce tenace, cette noirceur qui envahie et contre ces idéaux qui se cassent ?

    Le seul qui pouvait encore sauver la terre, c’était Sully, Sully et ses sourires, Sully et son bonheur. Sully il pouvait encore tout changer, mais ça prendrait du temps. C’était ça, son vrai super pouvoir, plus que de lire dans la tête des gens, il pouvait retrouver le vrai eux. Toucher le mal, l’éradiquer. D’un sourire. Tu vois Luca, il n’est pas comme ça le sien. La jalouse pas. Elle sourit parce que c’est plus facile, elle sourit parce qu’il faut voir le bon coté des choses, elle sourit parce qu’elle t’aime, avec ta maladresse, ton nez un peu rougie et tes souvenirs pesant accroché a ton cœur. Elle sourit parce que tu fais partie de son monde, Luca. Ne l’envie pas, elle n’est qu’une égoïste.

    Ne l’envie pas, de savoir fermer les yeux. Elle se protége. Elle prend la fuite. Mais elle te protégera aussi Luca, promis,promis. Elle guetera que sa ne progresse pas dans ton corps, elle ferra attention que ce truc la, il te mange pas d’autre sourire. Elle veut te les rendre, a toi, rien qu’a toi. Et a tout ceux de son monde. Parce que le monde peut bien sombrer, Zora n’en aura rien a faire. Elle n’est pas Sully, Luca, ne l’envie pas. Il n’y a pas de quoi.

    T’ébouriffe ses cheveux pour les mettre en pagailles. Ils ressemblent un peu au tien, comme ça. Et tu prends ton air sérieux, tu laisses un silence avant de te pencher, et tu lui balance de la neige au visage, ça, et ton sourire. Parce que tu le lances comme ça, un peu n’importe comment, tu t’en fou, du moment qu’il le rattrape.

    « Demain on va être malaaaaaade ! »

    Et c’est pas grave Luca, parce que nous d’eux, on l’est déjà. Chacun a notre façon.


... Parce qu'un rhume, sa se soigne.



Dernière édition par Zora E. Nováková le Jeu 30 Aoû - 4:09, édité 1 fois
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Luca E. Aldena
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MessageSujet: Re: T'as dessiné des anges. C'etait beau.   T'as dessiné des anges. C'etait beau. Icon_minitimeMar 21 Aoû - 23:45

IF I LAY DOWN NOW,
I MIGHT SEEM KINDA DEAD; JUST KEEP ON WASTING TIME.

Tu allais t’apprêter à lui répondre ; avant qu’une masse de neige s’écrase sur ton visage. T’avais jamais eu de bons réflexes. Tu l’essuies, secoue la tête pour faire tomber les flocons qui restaient, avant d’éternuer à nouveau. Tu te recroquevilles un peu sur toi-même, histoire de préserver un minimum de chaleur. T’allais attraper froid, Luca. C’était certain. Tu tremblais un peu, et tu voyais une fumée blanchâtre s’échapper doucement d’entre tes lèvres. Mais ça ne te préoccupait pas plus que ça. Pour le moment, ce qui faisait un va-et-vient constant dans tes pensées, c’était le sourire de Zora. Tu adorais la voir sourire. Tu avais l’impression qu’elle comblait un manque, ce petit vide au fond du cœur qui s’était creusé au fil des années. Qu’elle le faisait à ta place, qu’elle avait réussi à faire cet effort que tu n’étais jamais parvenu à fournir. Qu’elle le démultipliait, à l’infini. C’est vrai que, maintenant que tu y repensais, tu ne l’avais jamais vue pleurer, Zora. Elle était forte. Pas comme toi. Elle te rendait un peu nostalgique, aussi. Tu la regardes jouer avec le tapis blanc autour, et tu ne peux t’empêcher de te dire que toi aussi, un jour, aussi lointain soit-il, tu avais été comme ça. A ne pas te préoccuper de ce qui pouvait t’arriver, à profiter des moments présents. Innocemment. Tu regrettais de ne plus y arriver. Le problème n’était pas que tu ne voulais pas. C’était que tu n’avais plus la moindre motivation. Tu n’arrivais plus à rassembler ces petits morceaux de courage, pour en faire quelque chose de consistant. Tu ne savais plus comment t’y prendre. T’étais perdu, Luca, comme tu étais perdu au milieu de cet océan de neige. Tu n’étais pas seul, en revanche. Cette fois-ci, elle était avec toi, Zora. Même si tu n’avais toujours pas eu la réponse à ta question, qui pouvait paraître un peu rude, au fond, tu étais content qu’elle soit là. Tu étais content de ne pas avoir été abandonné ici, content de ne pas avoir été dévoré par tes angoisses, par tes souvenirs, encore une fois. Tu essayes maladroitement de te recoiffer, même si quelques mèches continuent à jouer les rebelles. Tu aimerais sourire pour lui répondre ; tu n’y arrives pas. Tant pis.

▬ Oui…j’espère juste que ça ne nous fera pas louper les cours.

Trop sérieux, toujours trop sérieux, Luca. Ça te perdra, un jour. Là où certains élèves rêveraient de louper un ou plusieurs jours d’école, toi, tout ce qui t’alarmait, c’était de ne pas pouvoir assister aux cours. Tu avais beau être à un niveau correct dans toutes les matières, tu restais globalement moyen dans certaines, et ça n’était pas bon. Et ça, ça t’inquiétait. Enfin, inquiéter est un bien grand mot. Titillait, plutôt. Tu éternues à nouveau. Fantastique. Et avec un timing parfait. Ça ne pouvait qu’être un signe avant-coureur. C’était certain. Sully aurait probablement ri en te voyant comme ça, grelottant, avant de te ramener une couverture, comme il le faisait souvent quand tu t’endormais sur ton bureau ou sur un de tes livres. En parlant de ça, tu n’avais pas eu beaucoup d’occasions de dormir, ces derniers temps. A enchaîner cauchemar sur cauchemar, ça commençait à devenir épuisant. Les maux de tête, aussi, épuisaient…
Tu chasses ces idées de ta tête et tu regardes la jeune fille. Elle avait toujours ce sourire éblouissant, éclairant gentiment son visage. Ça t’apaisait, de voir qu’elle ne changeait pas. A chaque fois, la même, avec ses petites attentions, ses jeux, ses pulls aux motifs divers et variés. Tout ça, ça faisait partie de la Zora que tu connaissais. Celle que tu gardais bien au chaud dans ta mémoire, et que tu garderais à tout jamais, tout comme tes souvenances les plus chers. Tu ressentais ce besoin de graver ces instants dans tes limbes. Tes grands-parents te répétaient souvent que les photos jouaient parfaitement ce rôle, mais tu n’avais jamais aimé les clichés. Ça réveillait trop de mauvaises choses, beaucoup trop. Ça les tirait d’un sommeil profond, et elles revenaient te hanter. Dessiner des ombres sur ce tableau blanc. Ébaucher au charbon, esquisser au cauchemar. Teindre avec du gris, du noir. Du noir, du rouge. Du rouge aspergeant tout autour. Le décor, ses personnages. Tes proches. Sully, Jasmin, Zora, tous, tous sans exception. Et toi, aussi. La couleur s’assombrissait, se gâtait sur les images. Tu fermes les yeux, dans l’espoir de les effacer. Pour mieux les rouvrir sur une scène pure, intacte. Pourtant tu sais qu’elles reviendront. Qui sait quand, qui sait pourquoi. Mais elles reviendront. C’était certain.

▬ Mais, pourquoi tu es venue, exactement ? Je veux dire…il fait froid, ici.

Tu te rapproches un peu d’elle, gauche, titubant. Il y avait des myriades de questions qui te traversaient l’esprit. Mais la seule qui avait décidé de s’extirper hors des méandres, c’était celle-là. A chaque fois la plus maladroite. Toujours la plus maladroite. C’était un peu bête, un peu pataud. Mal exprimé. Mais c’est peut-être pour ça que les gens t’aimaient bien. C’est peut-être pour ça qu’elle restait avec toi, Zora.
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MessageSujet: Re: T'as dessiné des anges. C'etait beau.   T'as dessiné des anges. C'etait beau. Icon_minitime

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