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 Tobias Gervin

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Tobias Gervin Vide
MessageSujet: Tobias Gervin   Tobias Gervin Icon_minitimeJeu 26 Juil - 18:08

édit Lucan ; ... je vais m'occuper de cette fiche je crois bien. :3
Owiiiii, occupe toi de moi ! cheers

Tobias Gervin.

.
Il n'y a pas de roses sans épines.
Tobias Gervin Txt9
✂️ Surnom : Tobi, Mouton, Petite chose.
✂️ Age : Quinze ans.
✂️ Année : Quatrième.
✂️ Année d'arrivée : Il vient d'arriver à Aisling d'une manière plus ou moins... Originale.
✂️ Classe : Physique.
Supernatural Superserious.

.
"Il était une créature des taillis,faîtes d'yeux liquides, de pelage, d'un museau et de sabots ; une créatures toute de corne et sang qui sentirait l'automne si on en arrosait le sol."
Fahrenheit 451

Ah Tobias, son tendre sourire ! Tobias et ses cheveux bouclés qui l'auréolent comme une douce laine noire, vous invitant à tâter un peu cette masse chevelue offerte aux mains tendues ! Il vous attire le gentil petit Tobias, avec son corps maigre et son air falot, sa peau trop pâle, les ombres de cernes qui s'étendent délicatement sous deux grands yeux d'un bleu sombre et océanique. Oui, il vous jette sa faiblesse physique aux yeux comme ça, juvénile, trop petit, trop chevelu, trop blafard, trop fatigué. On voudrait presque le coucher dans un lit bien moelleux pour l'y laisser dormir en veillant sur lui ; Tobias, le pauvre et gentil Tobias, réveille tout vos instincts protecteurs avec son air innocent et sa bouille d'enfant égaré mais heureux. Il vous fait des grands sourires et des moues rêveuses, il vous envoie des poèmes avec une ombre sur les lèvres, il se déplace comme un danseur dans les couloirs, sur ses jambes si maigres, sur la pointe de ses pieds, et vous voyez cette énorme masse de cheveux qui s'agite gentiment devant vous, et des bras déliés qui s'élèvent, retombent, jouent à faire des vagues et à se cacher contre son corps, et oh, n'est-ce pas charmant de voir ses mains fines qui prennent mille poses pour voltiger gracieusement ? Il vous dessine des choses étranges sur n'importe quoi, même dans le sable, sur les murs, dans l'air, et vous dis avec tout le sérieux du monde qu'il ne sait pas ce qu'il fait, mais que ça le libère. Il vous offre mille petite paroles gentilles, autant de sourires radieux ou vagues, son air sélénite plaqué sur le visage, un crayon à la main ou un livre sous le bras. Tobias, c'est un peu cette chose mignonne et étrange qui vous fascine et vous donne envie d'être quelqu'un meilleur, parce-qu'il paraît si candide et libre de toute notion de pudeur ou de méchanceté gratuite que ça vous prend aux tripes, et que soudain, vous vous dîtes qu'il faut vraiment changer de monde ou vivre dans un rêve. Mais en réalité, savez-vous ?
Tobias vous emmerde. De toute son âme. De tout ses sourires. Tobias vous emmerde.
Non, non, attention, il vous aime certainement ! Au moins un petit peu, et même si ce n'est pas le cas, il vous supportera et s'éloignera discrètement seulement une fois que vous l'aurez oublié, quand il se sera effacé par son silence et que vous cesserez de lui parler parce-que ses yeux regarderont quelque chose que vous ne voyez pas, avec une intensité à faire frémir l'air lui même. A ce moment là, quand tout son être semblera s'être abîmé dans la contemplation d'un objet ou d'un point de la pièce, qu'un air rêveur et vaguement joyeux aura glissé sur son minois si pâle, il s'éclipsera sans un mot, sûrement sans que vous n'en remarquiez quelque chose. Si il fait, c'est car, malgré tout ce dont il a l'air, malgré tout ce qu'il vous dis, il vous emmerde. Mais pas méchamment.
Non, il vous emmerde parce-que vous l'aimer, ou parce-que vous ne l'aimer pas ; enfaîte, il vous emmerde par défaut. Vous existez ? Tobias vous emmerde. Profondément. C'est tout simple, ça n'a rien de cruel. Tobias emmerde le monde entier, et il s'emmerde aussi.
Il ne supporte pas son corps malingre et son air de shooté. Il ne supporte pas qu'on le pense artiste, bien qu'il passe ses journées à penser, dessiner, lire et écrire. Il ne supporte pas cette face immature et candide qui lui sert de visage, il exècre la faiblesse de ses membres, il agonit d'injures cette stupide explosion de boucles sombres qui lui collent au crâne comme une barbe-à-papas de nuages orageux. Oui, il se hait, mais il ne change rien. Il reste ce qu'il est, écrasé par le poids d'un fatalisme à vous donner l'envie d'attraper une corde et un tabouret pour aller offrir un jolie bracelet à la poutre la plus proche. Tobias n'est pas heureux. Tobias rend les autres heureux et les comble de tout ce qu'il a de mignon et de gentil ; Tobias se vide de lui sur vous tous, et il ne peut pas s'en empêcher. Vous adorez ça. Lui, il vous emmerde.
Il n'a aucune foi en l'humanité, aucune foi en l'avenir, aucune foi en lui. C'est le pessimisme incarné, mais ça, il ne vous le dira pas. Il vous emmerde, mais il vous donnera un sourire et des encouragements, un peu de courage, beaucoup de lui, et rien de ce qu'il pense vraiment. Tobias crache ses tripes à votre visage, et vous vous en frottez le corps comme si cela pouvait régler tout vos problème. Mais il ne vous en veux pas ; juste, il vous emmerde.
Tobias rêvasse la journée durant. Il n'écoute pas en cour et n'attache aucune importance à ses notes : n'oubliez pas, il n'a aucune foi en l'avenir. Tobias emmerde aussi le temps. Mais encore une fois, ça n'empêche pas le monde de lui balancer des résultats correctes et des professeurs sous le charme. Il ne parle pas en classe, il est calme, et puis, c'est un artiste non ? Non. Il ne veux pas. Vous n'en avez rien à faire ; c'est un artiste bordel. Il n'a pas le choix, parce-que c'est ainsi qu'on le voit, ainsi qu'il se comporte. Mais franchement, quelle plaie... Tobias contestera, avec un petit sourire, en dessinant quelque chose du bout d'une mine taillée compulsivement, sans regarder sa feuille. Vous vous dîtes intérieurement qu'il joue les modestes. Mais non, ce n'est pas ça. Tobias ne veut pas être un artiste. Il ne veut pas être lui. Il se renie, il s’abhorre ; mais putain, il reste lui. Pour toujours. A jamais. Vous adorez ça. Il vous emmerde.
Il fait partie de ces gens qui ont été un jour en avance sur leur âge. C'était le genre de gamin qui ressentait un peu tout et n'importe quoi à la moindre remarque, extra-sensible, extra-rêveur, extra-polie ; bref, un gamin quasi modèle qui s'attirait les faveurs des adultes. Certains diront ennuyeux, tant il fut calme et tant il l'est encore. Pas de stress avec Tobias : il vous prend du temps, des minutes, des heures, et en fait ce qu'il veux, quand il veux. Il n'a pas d'agenda, lui il fait comme ça lui vient. Une envie, une occasion qui se présente... Il suit sans poser de question pour voir un peu ce que la vie lui propose, et il accepte, que ce soit bon ou mauvais, et il emmerde ensuite les dilemmes qu'on lui pose. Il n'a jamais ressenti le besoin de se presser, de faire tout si vite comme tout le monde ; peut être parce-qu'il était déjà un peu trop mature pour son âge, quand en primaire il décrivait son école comme un jardin plein de mauvaises herbes ou une jungle bruyante dans laquelle il jouait les paresseux. Plutôt que de courir, il préférait s'asseoir quelque part et penser, ou dessiner avec une pierre crayeuse, et pourquoi pas, pendant un temps, s’amuser à inventer des mondes de paroles avec quelques amis vite perdus de vu. Depuis, rien n'a changé.
Tobias déteste cela.
Il aurait voulu avoir un corps vigoureux et un coeur plus ardent. Il aurait voulu des yeux verts et vifs, une chevelure rousse comme le feu. Il aurait aimé avoir un peu de muscles sur sa carcasse fragile, et pourquoi pas, soyons fous, une vie palpitante et un tempérament aventureux. Sauf qu'il n'est rien de tout ça. C'est une petite chose, un mignon jeune garçon de quinze ans qui en fait douze et dont tout le monde prend soin. C'est sa malédiction, son fardeau : il attire la compassion et l'amabilité. Quelqu'un pour détester ouvertement le faible et si émouvant Tobias ? Bien sûr que non. Ceux qui n'éprouvent pour lui que dédain ou animosité, jalousie et antipathie, ceux là se taisent. Il ne leur donne jamais de bonnes raisons de l'insulter ou de le frapper ; ils cherchent, ils fouillent, ils essaient vainement de trouver quelque chose pour déverser leur frustration et leur colère sur la proie la plus faible ! Il est là, à portée, dans la nature il serait mort, d'ailleurs, il devrait déjà être mort depuis longtemps, lui, sale petit truc né un mois et demi trop tôt, qu'on a fourgué dans un lieu stérile et séparé de sa mère pour lui permettre de vivre ! Pourquoi a t'on sauvé cette créature blafarde et gesticulante, qui déjà née, arborait trop de cheveux ? Pourquoi avoir permit à cet avorton de respirer le même air qu'eux tous, sains et normaux, magnifiquement parés de leur banalité ?
Oui, ils emmerdent Tobias. En retour, Tobias les emmerde.
Il est étrange aussi, Tobias. Lui ce qui lui plaît, ce sont les saisons ternes et les paysages délavés. Il aime l'hiver et son froid manteau de bourrasques, l'automne qui semble résulter d'un pulsion pyromane de la nature, il aime voir la déchéance de la verdure qui se racornit et se flétrit lentement pour mourir ou sombrer dans le sommeil, il aime pouvoir suivre le défilé des teintes sur les feuilles qui rougissent, puis brunissent, puis se craquellent et se dispersent entre ses doigts serrés. Il aime sentir ces petits bouts de cadavres végétale, secs, qui piquent sa paume avant de s'envoler quand il les jette au vent charognard. Il aime quand des bras glacés se glissent autour de lui et l'étreignent, et secouent ces cheveux décidément trop épais, et font claquer ses vêtements, et le giflent, et lui rabaissent les paupières, et lui colorent la peau d'un rouge frileux, et il emmerde l'été qui le dessèche, et il emmerde le printemps qui revient paré de toute ses couleurs éclatantes et tapes à l'oeil, comme un godelureau dégoulinant de brillantine qui surgirait des décombres immaculés d'une ruine dans laquelle il se serait caché pour échappé au froid et aux longues nuits fuligineuses qui le font trembler, lui et ses breloques tintinnabulantes aux échos d’oiseaux niais qui retrouvent la lumière en la saluant, alors qu'ils l'ont abandonné à l'hiver pour avoir chaud, sous terre, poltrons, infâmes, gardant jalousement de la saison froide leurs si belles et riches couleurs. Oui. Cette phrase est trop longue.
Tobias pense en phrase trop longues, interminables même. Il vit dans la longueur des actes, des paroles et des pasions. C'est une tortue qui aurait voulue être un lièvre, un nain qui envie les géants. Tobias ne s'aime pas. Enfaîte, il n'aime que les autres, et pas beaucoup parfois. Il se sent un peu détaché du monde, comme si il n'avait rien à faire là. Comme si il n'aurait jamais dû exister.
Vous savez un peu tout de lui maintenant. Il reste quelques broutilles bien entendu ; il adore le chocolat et suit partout ceux qui en ont, ne boit que de l'eau fraîche ou glacée, parfois tiède même si il n'aime pas ça, et seulement en bouteille, oui monsieur, de jolies bouteilles plastiques, Vitel, avec un bouchon rouge et une étiquette qu'il arrache par petits bouts qu'il roule entre ses doigts avant de les jeter un peu partout ; tient, il éprouve aussi une fascination quasi-anormale pour les plumes dont il se sert comme marque-page et il lui arrive également de laisser s'échapper d'entre ses lèvres des parcelles de ses vraies pensées. Parfois, il vous surprendra par une de ses phrases étranges et hors contextes dont il a le secret.
"La nature est gothique, elle s'auto-mutile tout les automnes."
Il dessine en maths, et relève la tête pour vous fixer avec un regard intense.
"Les nuages, c'est juste de l'eau rêveuse."
Il rêvasse à une fenêtre alors que tout le monde s'escrime à parler une langue étrangère.
"Si on a des mains, c'est pour faire parler le monde autour du nous."
Il tambourine sur sa table au lieu de manger, en souriant au vide au dessus de votre épaule.
"Tu sais pourquoi je taille toujours mon crayon ? Parce-que moi, non"
Il tâte la mine pointu du bout d'un index gracile.
"Tient regarde, le ciel s'est mit à saigner. C'est l'aube qui éclate les sutures de la nuit pour s'écouler, sanglante, au dessus de nous."
Il n'est pas endormis, vous aussi ; accoudé à une fenêtre, il regarde le matin qui déboule dans les cieux comme un vilain soudard.
"Les bananes, c'est des sourires d'arbres. C'est pour ça que c'est sucré et qu'on en mange autant."
Il tient une pomme dans sa main. Pourquoi parler de bananes alors ?

Tobias vous sourit, à vous tous. Il en aime certains, il en survole d'autres sans s'en rendre compte. Tobias est attirant. Il vous manipule un peu, mais seulement un peu, et il n'écoute pas vos conseils. Il aimerait d'un vrai corps qui ne serait pas le sien, celui de quelqu'un d'autre, de quelque chose d'autre. Il n'a pas ce genre de chose. Il ne l'aura sûrement jamais.
Tobias devrait être heureux, mais ce n'est pas le cas. Malgré tout, je me répète, il vous sourit et vous offre tout pleins de choses qu'il s'arrache de l'âme sans réfléchir pour que vous, au moins, soyez heureux.
Mais ça n'empêche en rien, envers et contre tout, à jamais...
Que Tobias vous emmerde.
It's the end of the world as we know it.

.
♠️ ♥️ ♣️ ♦️

✎ Don : Métamorphose de lui même en objet.
✎ En détail : Tobias a toujours rêvé de pouvoir changer de corps. Pourquoi ne pas être un loup, un lion, ou voler dans les cieux tel un aigle ? Pourquoi ne pas devenir un ours ou un poisson argenté ? Ah, douce rêverie qui le fit devenir tant d'animaux, tous insignifiants et grandioses, tant de créatures dans la peau duquel il aurait pu se glisser...
Mais non. Vous vous souvenez ? Tobias emmerde le monde, et ce dernier le lui rend bien.
Ainsi, Tobias a écopé d'un don frustrant qui l'insupporte profondément : la métamorphose de lui même en... Objets. Oui, c'est bien cela. Il peut aussi bien devenir une brosse à dent qu'un couteau de cuisine. Pour quelqu'un qui désirait changer de peau, savoir que l'ironie du sort lui réservait en réalité de longues heures dans en tant que pics à brochettes et autres objets tout aussi inanimés fut un véritable choc doublé d'une frustration extrême. Tobias déteste son don. Pourtant, il ne lésine pas pour le maîtriser, dans l'espoir de réfréner ce pouvoir gênant et selon lui inutile. Peut être finira t'il par l'approuver un jour ? Peut être. Mais sûrement pas.
Imaginez vous devenir soudainement une fourchette, vous comprendrez peut être.

✎ Maitrise : Plus au moins bien. Il arrive à choisir en quel objet se transformer, tant que celui-ci n'est pas trop volumineux et qu'il peut s'en faire une image, mais il ne réussit pas à empêcher chacune de ses transformations spontanées.
✎ Lui & les ELEM : Des gens hautains. Il ne les côtoie pas spécialement, enfaîte, comme le reste des élèves. Il ne porte aucune attention aux différentes classes et voltige vers les gens qui l'intéressent ; ou les gens viennent vers lui, plus souvent, car il a un mal fou à faire le premier pas. Alors les ELEM ? Des gens hautains, c'est tout. Ils sont plutôt drôles, juchés sur leur grands chevaux blancs. "A regarder le monde de trop haut, il arrive qu'on le perde de vue", non ?
✎ Lui & les SPE : Des gens aussi paumés que lui, parfois. Il se reconnait assez en eux, et il éprouve une certaine attirance pour ces personnes bizarres aux dons surprenants. Si il devait se faire des amis avec plus de facilité, ce serait sûrement ici.
✎ Lui et les PHY : Il les envie ; il les hait. Ils sont tous solides et heureux, leur don améliore leur condition physique, leur agitation ne sied pas à son calme. Ce sont pour lui les pires de tous, et il doit pourtant les supporter, avorton parmi eux, membre de cette classe dans laquelle il se sent étranger, encore plus faible, plus minuscule. Au delà de la jalousie, il a également assez peur de ces gaillards à la personnalité forte et extravertie, et n'ose pas se faire remarquer car il craint qu'on le frappe ou qu'on le mette à l'écart ; c'est un poète au milieu de guerriers.
✎ Lui et les PSY : Il éprouve une certaine curiosité pour eux, qui semblent froids et studieux. Tobias ne les comprend pas, car il passe son temps à rêvasser sans chercher à faire plus que le minimum, mais comme à tout les autres, il leur offre des sourires et sa compagnie, occasionnellement. Néanmoins, aucun doute qu'ils doivent le trouver "complètement à côté de ses pompes."
Une petite chose pas comme les autres.

.
Je suis partit ce matin,
J'ai juste eut à prendre le train,
Qui m'emmène loin de chez moi.

Un petit pas de travers, et toute une vie est à l'envers,
Je n'avais pas compris je crois :
On passe son temps à mourir,
A petit feu et sans rien dire,
Toujours optimiste, tu vois.
°Debout sur le zinc.°

Elle se fendit pour lui d'un immense sourire. Un sourire à avaler la lune, ce genre d’étirement de lèvres qui aspire toute votre volonté dans l'obscurité blanche et rose d'une bouche trop amplement dévoilée. Peut être même était-ce pire étant donné la situation. Bon, soyons plus direct : c'était un sourire de loup. Le petit chaperon rouge aurait eu bien des questions à poser à sa grand mère sur ce sourire là, et à n'en pas douté, l'odieux travestit ne l'aurait jamais avalé si il avait fait l'erreur de lui offrir une grimace aussi large.
Tobias n'avait heureusement pas le déplaisir de voir face à lui des crocs avides et dégoulinant de bave ; il n'y avait que des dents blanches et carrées, tout à fait humaines, tout à fait normales. Horreur. Il aurait préféré avoir affaire à un loup. Quand Natacha Grenwood souriait ainsi, ce ne pouvait être que parce-qu'elle ressentait une incroyable fierté envers son "petit mouton". Une fierté toute légitime pour une vieille dame de quatre vingt seize ans dotée d'un Don, qui apprenait que son petit fils avait l'incroyable chance d'en être également détenteur. L'incroyable. Chance. Don.
Tout cela lui semblait antinomique.
Il n'était pas un "Sans". C'était un gentil mutant comme son père, comme deux de ses cousins ; mais un mutant raté, franchement. Il venait de découvrir qu'il possédait cette chose spéciale qu'on craignait et enviait à la fois. Un pouvoir puissant et redouté, une force étrange qui n'appartenait qu'à lui.
Celle, titanesque, indomptable, magnifique, celle ô combien dévastatrice... De....
Se métamorphoser en fourchette. Oui. En fourchette.
Première expérience, première déception. Acide ironie, le petit maigrelet se retrouvait détenteur d'un don physique qui, comme on pouvait s'y attendre, ne lui seyait en rien. Il aurait préféré ne pas en avoir du tout. Un goût amer avait emplit sa bouche et enveloppé sa langue quand il avait comprit que son unique talent surnaturel consistait à... Se transformer en objet. Des choses inanimées en plastique et autres matières non vivantes, aussi mortes que son esprit quand sa chère grande mère avait glapit de bonheur, enchantée par la vision de son petit fils changé en trident miniature, à sa table, tombé au milieu de son assiette au beau milieu de la paella qu'il dégustait un instant plus tôt.
Cela faisait maintenant six heures. Il avait eu le temps d'expérimenter d'autres merveilleuses sensations durant ce court laps de temps, devenant tour à tour une chaise, une paire de pantoufles et un bibelot en porcelaine. Que de bonheur. Ô joie. Tobias n'avait pas quitté son expression maussade depuis le dîner, alors que sa grand mère s'en allait un peu partout à travers le pays, prévenir la famille et ses amis que son petit fils était lui aussi un détenteur. Avec son don de contrôle des distances, elle avait traversée l'Espagne de long en large, fait un tour en France, et poussée jusqu'au Danemark puis l'Islande avant de revenir le voir, excitée comme une gamine, des étoiles dans les yeux.
Et maintenant... Elle lui tendait la main avec cet énorme et effrayant sourire, prête à l'amener quelque part dans la seconde. Un quelque part inconnu et lointain, à des mondes de distances de son Espagne natale, de sa mer méditerranée et de sa famille. Il ne voulait pas prendre cette main. Ridée, bronzée, légèrement tremblante et voleuse de vie. Elle allait le transporter en Irlande. Du moins y comptait-elle. Il pouvait peut être se transformer en bille et rouler loin d'elle dans les fourrée, pour s'enfuir ? Ou alors s'échapper en courant et la menacer de se tuer si elle l'emmenait contre son gré ? Oui, bien sûr. Et pourquoi pas faire appel à des extraterrestres pour danser la gigue avec eux avant d'aller manger un peu de paella ? Il pourrait toujours leur servir de fourchette, puis ensuite de couteau pour couper le formage de chèvre. Ce serait un bon premier contact avec une autre forme de vie, et franchement, Tobias trouverait enfin une utilité à son don.
Soit. Le monde n'était pas aussi débile et bizarre ; mais presque. Il pouvait bien se permettre d'entretenir un peu cette aura de folie qui émanait de ce vieux cailloux humide et bruyant en y apportant une sincère contribution.
Il saisit la main de la vieille femme, posant sa paume trop pâle dans celle pleine de sillons de l'énergumène qui avait donné naissance à sa mère.
Et puis soudain, il ne fut plus là.
________________________

Vent qui souffle, sel marin sur ta peau. Vent qui joue, iode brûlante dans tes yeux.
Face à toi, la mer avale et recrache des grains de sable, comme une grosse vache qui rumine pour l'éternité, à mâcher, remâcher, toujours les mêmes herbes qu'elle a déjà goûtée. La plage s'étend autour de toi, un peu plate et déserte. Il n'y a pas de soleil aujourd'hui, donc pas de monde sur ce grand ruban doré qui paresse entre la terre et l'eau. Tu te tiens debout sur elle, à te demander si ce n'est pas un serpent assoupis qui va se mettre à bouger d'un moment à l'autre et refermer son emprise sur les villes alentour, boa géant las du sel qui s'attaque à ses belles écailles jaune. Du haut tes huit ans, tu cogites rêveusement sur le monde, pas sérieux pour deux soues, fasciné par les vagues et l'écume qui se mêlent, se perdent, renaissent, par les plis de l'eau fluide et grise qui se font devant tes yeux.
A tes pieds, un château de sable un peu bancale se dresse fièrement, piquetés de petites pierres qui lui servent d'habitants. Tu n'as rien trouvé pour le décorer. Il est juste nu et humide, façonné grossièrement de tes mains un peu moins pâles que d'habitude ; tu as passé la journée comme ça, dehors, malgré les allées-retours du soleil qui vient de bronzer entre deux nuages. Mais comme pour tout les enfants, à tes yeux, c'est le plus beau de tous. Il est de toi, c'est tout, et c'est déjà beaucoup. Tu aurais bien aimé trouvé des algues pour faire une forêt à ce petit édifice de rêves, de grains compactes et d'eau prisonnière. Mais aujourd'hui, tu ne t'es pas baigné. La mer est trop houleuse pour toi, dont les jambes un peu faibles et les bras légèrement fins menaceraient de se laisser emportés par la vagues. Tu manques de vigueur pour un enfant. Tu n'as pas cette énergie qui leur sied si bien, tu sembles top sérieux pour ton âge. Beaucoup trop calme, l'image parfaite de l'angelot que voudraient avoir tout les parents chez eux ; ça ne va pas. Un enfant ne devrait pas être si calme. Tu n'as pas assez d'énergie, de peps, de vitalité. Tout ce que tu fais dans ta vie est proprement, ennuyeusement serein. N'est-il pas accablant d'être toi ? Pas de feu, pas d'excitation. Même ta curiosité est douce et posée. Ton père en est déçu, comme d'autres choses en toi, mais tu n'y peux rien : ta robustesse équivaut à celle d'une breloque en verre. Une pichenette te briserait, un choc et c'en est finis de toi.
Tes jambes nues que le soleil a frôlé, tremblent alors que les bourrasques salées et froides s'enroulent autour d'elles. Des boucles noires te gâchent la vue en venant danser face à tes yeux. Tu aimes ça. Sentir la vigueur du vent autour de toi, indomptable, son incroyable puissance qui emporte tout et te fouette. Il veut te mettre à terre, et pour la première fois, tu résistes. Tu confrontes ton corps chétif, ce tas de brindilles, à ce que la mer t'envoie depuis le bout de l'horizon. Tes propres vêtements se mettent à t'attaquer, ils te fouettent sous l'impulsions de mains glacées qui gonflent ton t-shirt rouge en caressant sauvagement ta peau. Tu veux l'affronter, ce vent. Tu essaies de goûter à l'énergie qui l'anime, envieux. Pourquoi n'as-tu pas cette fougue ?
Tu souris. Les bourrasques te mettent à genoux. La château de sable s'écroule sous leurs poids et les pierres s'enfoncent dans le sol ; les habitants de ta petite oeuvre, enterrés sous les décombres de leur édifice humide. Tu baisses les yeux sur cette destruction, surpris. Il va falloir reconstruire.
Les doigts encroûtés de sable mouillé, tu te mets à creuser à la recherche des petites pierres, en rêvant à ton prochain château... Ton défi au vent déjà oublié.
Tu ne sais pas encore qu'il aura tant d'importance pour toi par la suite.
_________________________

-Petite bite.
Il sourit d'un air moqueur. Treize ans, toujours trop pâle et encore plus de cheveux ; face à lui, ce jeune garçon pas spécialement grand ni fort. Mais plus que lui. Comme tout le monde.
Tobias ne soutient pas son regard. Il sert fermement une fleur dans sa paume moite. Il l'a cueillit dans la cour, près d'une parcelle de pelouse ; c'est le printemps, et bientôt la fin des cours. Enfin. Depuis ses dix ans, il n'attend plus que cela à chaque reprise. Mais elle arrive toujours trop tard : mille fois, ils ont le temps de le frapper, par leurs poings ou leurs mots. Trois ans qu'il vient dans cette école avec une boule au ventre et une envie de trembler, bouc émissaire de toute une classe, rejeté, harcelé. Il répond faiblement et tente de s'expliquer ; il demande une raison à leur haine, implore qu'on lui dise pourquoi on s'acharne tant sur lui. Mais ils ne veulent pas lui donner de réponses, ils savent que ça lui fait mal de ne pas en avoir.
Tobias a beau tenté de s'écarter d'eux, de se fondre dans les ombres, rien n'y fait. On le retrouve toujours pour l'insulter de nouveau. Il n'a pas la force de leur répliquer quelque chose, car rien n'a changé : il est toujours ce gamin calme et chétif qui rêve d'un monde dans lequel tout a une poésie. Cependant, ce n'est plus à la fougue du vent qu'il est confronté, mais à celle de ses semblables. Et que faire face à elle ? Il ne peut rien dire, il ne peut pas se dresser et les défier. Une chape de fatalisme couvre ses épaules. Il s'y blottit.
Pour cette faiblesse, il se hait. Ce n'est pas seulement son corps, ses membres grêles et son teint falot : son esprit aussi est faible. Il se recroqueville et se laisse lacérer sans protester. Chaque soir, Tobias songe à la mort. Mais il ne la provoque pas... Il attend qu'elle vienne. Il n'a pas le courage ni l'égoïsme de se tuer. Le jeune souffreteux espère simplement qu'elle arrivera bientôt, au détour d'une rue ou d'un couloir. Elle pourrait se présenter sous les traites d'un corps ou d'une main qui le pousserait dans les escaliers de cette école abhorrée ; pourquoi pas après tout ? Il le souhaite un peu. Sans rien faire pour s'approcher d'elle. Lâche.
Avec toute la veulerie du monde, il courbe le cou et tremble doucement, pitoyable, si abject dans sa faiblesse qu'il invite aux coups, à la violence. Il faut lui arracher quelque chose, il faut le voir se rebeller ; c'est insupportable de le voir ainsi soumis, immonde créature dénuée de force se laissant maltraiter sans même rechigner. Il a abandonné depuis longtemps maintenant. Si avant il cherchait une échappatoire, voulant discuter, se venger par des offensives orales, Tobias n'a aujourd'hui plus le courage de se battre. Il ne l'a jamais eu, en réalité. Au début, il croyait simplement, sot et naïfs comme tout les faibles, que ce ne serait que passager, et cela l'avait aidé à surmonter l'épreuve. Cette perspective d'une fin des hostilités l'avait doté d'un peu de morgue, de sarcasme et d'ironie ; il avait été mordant, rendant oeil pour oeil, dent pour dent. Mais ça n'avait rien changé. Rien du tout. Il avait perdu tout cela face à ce qui semblait être sa destinée, progressivement. Pour en arriver là, finalement.
Depuis un temps, on a cessé de l'insulter de fillette et de poltron, de bâtard, de con, de pédé, de suceur ; on a relégué tout ça au placard une fois certain que le sujet était épuisé. Désormais, les attaques sont autres. Tobias subit d'autres assauts, des piques qui le marqueront plus profondément encore, à jamais. Ce sera lent et insidieux. Il ne peut pas le savoir, mais ces piques là s'enfonceront si souvent en lui par la suite, qu'ils finiront par lui ôter pour de bon toute foi en l'humanité. Il emmerde déjà la moitié du monde ; il emmerdera bientôt l'autre à la suite de deux années de plus au milieu des adolescents de son âge.
Car c'est maintenant avec une virulence nouvelle qu'on s'attaque à sa virilité. Ils cherchent autre chose à lui enlever ; ils veulent l'émasculer. Faire de lui un homme frustré, un homme sans confiance. Ils se jettent désormais sur son avenir pour le mettre en pièce à coup de dents dévoilées par des sourires moqueurs. Rictus et paroles mettent en charpie l'homme qu'aurait pu être Tobias, lui volant son assurance, sa fierté.
Piétiné, le faible se résout lentement à ne jamais être un homme. Nouvelle mutilation de son être qui le laisse dénudé.

Petite bite. Même les prostitués que tu paieras sentiront rien. Elles sauront pas quand il faut simuler parce-que ta bite est trop petite ! T'es même pas un homme. T'es rien, t'es pas quelqu'un, t'es juste de la merde. Tu seras puceau si t'as pas d'argent et comme tout le monde t'écrase tu baiseras pas une seule fois dans ta vie. Tu seras jamais un homme, connard, tu vas devenir un pauvre pédophile de merde parce-que t'auras jamais couché, un détraqué sexuel ! Enfoiré, va crever avant de devenir ça, tu sers à rien. Aller va te pendre, petit bite.
Ses amis rient et soutiennent ; Tobias reste en place. Il attend qu'ils ne partent, vide de tout sentiment. La sonnerie résonne, et il avance vers son enfer cloisonné. Il déchiquette la fleur prisonnière de sa paume moite en s'enfonçant les ongles dans la peau, essayant de se convaincre que tout est faux.
Pauvre petit. Ce n'est que vérité, et à quinze ans, tu ne la combattra plus.
_________________________
En parlant d'âge et de temps ; les voici venus, tes quinze ans.
Qu'ont-ils fait de toi finalement ? Question rhétorique ; tout est dit plus haut. Tu n'as pas l'air bien marqué, malgré cinq années d'harcèlements ? Quel est ton secret Tobias ? Oh. Il n'y en as pas. Ils t'ont marqués en réalité.
Tu es entré en dépression, bien entendu. Tu as quitté le parcours scolaire, été voir un psychologue ; tu as fait une tentative de suicide, aussi. Et puis... Il y'a eut cet acte fatal. Tu n'en parleras jamais à personne. Ce que tu as fait ce jour là, après être rentré une dernière fois de ton école, cet acte là, c'est ton secret. Tes proches savent, mais seulement eux. Le reste du monde ne doit jamais apprendre ce que la souffrance t'as poussé à faire : c'est irréparable. Tu n'en montreras rien, mais c'est là désormais. Tu ne peux pas réparer tes erreurs.
Malgré tout, tu t'en es plutôt bien sortit. Tu ne déteste pas le monde entier, tu aimes toujours tes prochains ; tu ne t'es pas replié sur toi même dans une coquille infranchissable, même si tu as un mal fou à faire confiance aux gens. Oui, tu es un peu renfermé, voir légèrement associable, mais ils n'ont pas fait toi un cinglé, ni sociopathe, ni dépressif. Tu as fini par t'en sortir, malgré une séquelle inavouable que tu t'es infligé seul. Désormais, tout va bien... Après plusieurs mois à te reconstruire, tout va bien.
Tu passes les vacances chez ta grand mère. Celle de ton père, l’excentrique islandaise qui danse dans son jardin les soirs de pleine lune et s'offre des places gratuites à des concerts de rock grâce à son don ; c'est même elle qui t'as fait découvrir Billy Talent, un groupe qui te plaît assez, mais qui n'est pas du tout de la génération de Natacha. Franchement, elle ne fait pas son âge. Son grain de folie et sa manière de marcher la propulsent au rang d'ovni étincelant. A chaque pas, tu as l'impression qu'elle danse. Il lui arrive de tourner sur elle même en fredonnant pendant qu'elle marche, de faire des pointes ou de se déhancher avec une dévastatrice souplesse. Oui, elle fait bien partit de ta famille, et c'est elle qui a élevée ton père si bourrue, traditionaliste à en mourir : un garçon doit être fort, fougueux, faire du sport et se battre. Autant dire qu'il est mal lotit avec toi.
Mais tu plaît à ta grand mère, aucun doute là-dessus. Elle adore lire tes poèmes et discuter avec toi, te traîner un peu partout et te faire danser ; c'est une véritable cocote-minute pleine de bonheur sous-pression, qui éclate à tout bout de champ et t'entraîne dans son sillage électrifié, si pleine d'énergie qu'elle arrive même à t'en communiquer un peu. Tu l'aimes vraiment. Elle te fait sourire ; même mieux, rire. Tu apprends avec elle à peu près tout et n'importe quoi, des mécanismes de la physique aux anecdotes familiales saugrenues. Par exemple, savais-tu que ton père avait visité des musés dans sa jeunesse, pendant que ses frères allaient voir des films pornographiques au cinéma ? Troisième né, alors qu'il sortait avec eux pour leur servir d'alibi, il se retrouvait en réalité abandonné dans des musés tandis que les autres prenaient du bon temps ; un jour il l'a appris à ta grand mère. Ce jour là marqua la fin de leurs excursion prétendument innocentes.
Non, tu ne savais pas ? Et bien maintenant si.
Dans ce petit village perdu au milieu des montagnes, te voici donc flânant sur la place totalement déserte, assis sur le rebord d'une fontaine dont l'eau sert de refuge à quelques algues et autres mousses verdâtres. Peña Parda, c'est son nom. On pourrait appeler ça un bled : une trentaine de maisons, l'église en pierres sèches, des vieilles personnes qui font la sieste l'après midi durant. Il y'a aussi une discothèque, qui ne sert que quand les fils, filles et neveux de toute cette petite communauté ridée reviennent aux village le temps des vacances. Peña appartient presque entièrement à ta famille, proche et éloignée. Envahi par des vikings finalement convertit au christianisme, il a vu se mélanger dans l'ombre de ses rues du sang lointain venu d'Islande et d'Espagne ; puis du Danemark également, plus tardivement. Le temps passant, tout ce beau monde finit par former une seule grande famille, peu s'éloignant de ce charmant village éloigné du reste du monde. Mais le vingtième siècle les a vu se disperser à travers l'Espagne et le France, certains poussant plus loin encore, cherchant à retrouver la terre de leurs lointains ancêtres marchands et pillards. Ainsi le petit village vit-il sa population baissée, vidé de sa jeunesse. Ne restèrent plus que les vieilles branches, qui coulent des jours paisibles au milieu de nulle part, dans ces montagnes où leurs familles vivent depuis maintes générations.
Ici tu es au calme ; du moins tant que l'explosive Natacha Grenwood ne vient pas te prendre la main pour t'entraîner dans sa danse.
Elle, n'est pas née ici. Elle a passé son enfance en Islande, là où deux générations plus tôt, sont revenus ses ancêtres espagnoles afin de retrouver le pays d'où sont venu les hommes qui ont mêlés leur sang à une peuplade montagnarde. Mais toujours contradictoire, la jeune Natacha a quittée l'île pour, elle, retourner dans ce petit village perdu. Cependant, pas aussi tôt qu'on pourrait le croire... Elle passa avant cela sa jeunesse en Islande, et comme on peut s'en douter, se rendit dans une école un peu spéciale pour apprendre à maîtriser son don. Cette école, ce n'était autre qu'Aisling. Pourquoi ? Une vieille histoire de dette avec une famille Irlandaise qui comptait elle aussi quelques détenteurs ; ses parents l'envoyèrent donc, pour régler cette dette contractés par leurs propres parents, loin d'eux, vers une autre île où leur fille pourrait suivre un enseignement qui rendrait son don un peu moins contraignant.
Ce que tu ne sais pas, alors que tu flânes en regardant l'eau de la fontaine, trempant une main paresseuse dans son eau froide, c'est que tu y finiras toi aussi. Dans trente minutes environ, tu te transformeras en fourchette pendant un repas, profitant d'une vision bien nouvelle sur ton plat de paella. Ta grand mère glapira de joie, une plume signera ton nom quelque part, et elle te parlera de bracelets, d'EPS fantastiquement drôle, de jungle contenue dans une pièce et de quantités d'autres choses que tu n'écouteras pas. Sous le choc, tu laisseras la déception te boucher les oreilles et te rouler sur la langue en une vague d'amertume.
Heureusement pour toi, tu sais profiter des bons moments. Celui-ci ne sera pas gâché, tu vas le savourer. Tu as un peu de temps encore avant de...

_________________________
Disparaître. Peña Parda, c'est terminé ; disparu.
Te voici soudain dans un hall plein de jeunes gens. Il y'a des gamins, des adolescents, des presque-adultes... Du monde, quoi. Beaucoup de monde. Tu te sens soudain tétanisé ; puis le fatalisme reprend le dessus. Avec un sang froid à en surprendre plus d'un, tu affiches un petit sourire en lâchant la main de ta grand mère. Elle te le renvoie, mais au centuple. Son visage ridé tourné vers toi, sa dizaine de chignons percés d'aiguilles sur le crâne, cheveux blancs réunis en grosses boules comme des pâtisseries japonaises, lèvres fines étirées sur sa peau parcheminée, elle te déclare avec une joie énergique, en faisant de pointes et des mouvements de bras dignes de cygnes :


-Voilààààà Tobiassounet, c'est ta nouvelle maison ! CHEEEZE ! Dis bonjour à Aisling !

-Ah, heu... Bonjour Aisling.
Sourire indolent, air égaré et voix posée.

-Hihihi, c'est mignon ! Tu vas adoreeeeeeer cette école mon petit mouton, tu vas voir, ici on s'éclate ! Bon, je vais t'inscrire, tu viens avec moi ou je te laisse ici mon petit choupichounet d'amour ?

-Oh, je vais rester là mémé.
Tu réponds avec flegme, en essayant d'empêcher et ta voix et ton corps de trembler. Ta grand mère s'écarte en faisant des pointes, allant demander ton admission dans l'école où elle a passée sa jeunesse, apprenant son don si utile pour aller voir des concerts sans payer.
Toi tu regardes le hall, les gens qui s'y trouvent rassemblés par un gênant hasard, les visages effarés, curieux ou septiques des autres élèves. Et tu essaies...
De faire face.
Poitouruzou.

.
Si il y'a tant de dépressifs de nos jours, c'est parce-que les imbéciles heureux gardent trop de joies pour eux même.
Tobias Gervin Txt43
✔️ Age : Seize ans.
✔️ Sexe : Masculin, à part les Vendredis soirs où je me transforme en Brigritte, trente deux ans, femme au foyer, qui donne des cours de mathématiques par webcam. ( Siiii, je vous assure ! )
✔️ Avatar : Mais heu. Enfaîte je. JE SAIS PAAAAAS ! C'était l'avatar de la personne qui m'a fait connaître Ailsing sur un autre site, et comme je déteste donner une image à mes personnages, j'ai pris celle là qui correspondait assez. ( En la modifiant à l'arrache sur Photophiltre ; allez tous vous pendre après l'avoir vu. ) http://nimga.fr/m/p2wnI.png
✔️ Comment avez-vous connu le forum ? [/i]Une personne méchante et cruelle ( booouh, arrête de sourire depuis ton ciel ! Pas belle l'étoile, pas belle. :boude: ), sachant que je suis surchargé de rps, m'a dis "Mais vieeeeens, c'est trop génial ici !", et après quelques mois de résistance, j'ai cédé à un pulsion et crée Tobias. Vous voyez ?! Je suis innocent ! Tout est la faute de Lukan-Nikolas-Verdun-Amande alias l'étoile aux sourires, alias la méchante personne qui m'a traînée ici ! MAIS JE SUIS PUR !
✔️ Pensez-vous demander un parrain/une marraine ? [i] Oui, j'ai peur, c'est trop grand ici. /O/ Pour moi qui ait l'habitude des petits rps, c'est déstabilisant de tomber sur un forum aussi vaste et aussi connu ; et aussi actif, huhu. Je suis comme un campagnard débarquant à la ville ; ou un touriste japonais qui débarque à Paris tout seul avec son sourire et son appareil photo, et qui a besoin d'un guide parce-qu'il est pas doué et a tellement aucun sens de l'orientation qu'il se perdrait dans ses toilettes.

✔️ Autre chose ? (Une suggestion d'amélioration, un mot de fin ?) Heu. VIVE LE CHOCOLAT NOIR ET LES PONAYS ET LONGUE VIE A DORA MON IDOLE ! ( Et par pitié, rajoutez une partie "physique", quitte à ce que ce soit un peu too much. Devoir porter un avatar qui correspond à son personnage, c'est pour les gens comme moi un véritable défis ; en fait, ça m'a bloqué pour des rps auxquels j'ai voulu participer, par le passé. Si j'étais tombé sur ce forum sans que Lukolasmande ( :oui: ) m'y invite, je ne l'aurais jamais rejoins à cause de cette contrainte. )


Dernière édition par Tobias Gervin le Dim 29 Juil - 20:49, édité 23 fois
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MessageSujet: Re: Tobias Gervin   Tobias Gervin Icon_minitimeJeu 26 Juil - 18:34

... Bienvenue ? :3

Arrête tout de suite de dire que je suis méchante sinon je te laisse te débrouiller tout seul jeune padawan (oui ici tu es mon apprenti jedi) (j'ai décidé) (♥). Sinoooon (je t'ai dit que tu avais fait beaucoup de progrès en orthographe etc ?) quel caractère looooong. L'histoire ne le sera pas beaucoup plus j'espère ? /camion
Bref. Pour monsieur je vois je voiiis ... la métamorphose en objets (de soi) en phy ou allez la prophétie ça pourrait être marrant. En gros ce qu'il dit se réalise genre "attention, tu vas te faire écraser si tu continues" du coup il faut faire gaffe parce que c'est dangereux, donc bracelet de protection à vie.

Ensuite ensuite. Pour le parrainage tu iras par et tu peux envoyer des MP pour voir si des gens sont oké pour te tenir la main, muhu. je déconseille fortement ceci
Et pour l'avatar, il faut coller le lien dans le dernier champ pour qu'il soit à sa bonne taille.

Bonne continuation pour ta fiche ♥
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MessageSujet: Re: Tobias Gervin   Tobias Gervin Icon_minitimeJeu 26 Juil - 20:13

Merci. /O/

Si, tu es méchante :3. Tu sais que j'ai beaucoup de retard sur beaucoup de rps, et tu m'attires sur un autre forum en me jetant à la figure un contexte de malade ! S'pas gentille Sad. Donc ton Jedi va virer du côté obscure et devenir un ingrat petit mouton noir. :K
Mais je vais être sympa, vu que t'es un peu une étoile et tout ça, du coup je peux pas t'en vouloir trop longtemps, enfin voilà quoi, hein. *Excuse bidon pour la troisième fois en deux jours*

Non sérieux, ces dons, hiiiiiiiiiiiiiiiii *w* ! C'est trooooop <3. Je vais prendre la métamorphose en objets, parce-que ça va être trop sympa à rp, et aussi parce-que ce sera carrément frustrant pour Tobias : il veut un autre corps, et tout ça..... Mais il finit métamorphosé en brosse à dent ou autre objet inutile. 8D

Pour les parrains, marraines, je vais éviter du coup. Very Happy

Merci !
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MessageSujet: Re: Tobias Gervin   Tobias Gervin Icon_minitimeJeu 26 Juil - 20:18

Hnng, petite précision pour le bien des yeux du monde entier, les couleurs des groupes sont :
spéciaux lightseagreen
psychiques mediumseagreen
élémentaires tomato
physiques gold
Merci. :3

Sinon. File prendre un parrain/marraine, c'est un excellent système, bon pour s'intégrer, mais essaie de ne pas leur faire peur c'tout huhu. (en petite taille c'était une joke, j'ai juste peur que tu terrorises les membres /sort)
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MessageSujet: Re: Tobias Gervin   Tobias Gervin Icon_minitimeSam 28 Juil - 17:00

Voilà, j'ai terminé ma fiche ! \o/
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MessageSujet: Re: Tobias Gervin   Tobias Gervin Icon_minitimeDim 29 Juil - 8:25

Bien, désormais je déclare officiellement que j'arrête de prendre mon petit déjeuner en lisant des fiches. (mon clavier a pris cher en jus de pomme)
Citation :
Natacha Grenwood
why so private joke ? ça m'a fait rire du coup.
Sinooon. Tobias est trop chou j'ai juste envie de lui faire un câlin. Allez zou je valide, file. N'oublie pas d'envoyer ton secret à Bonnie (Aelys E. O'Brien) ou à Discord.
with love ♥
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Tobias Gervin Vide
MessageSujet: Re: Tobias Gervin   Tobias Gervin Icon_minitimeDim 29 Juil - 14:18

Muahahah, je me sentais tellement obligé de placer une référence à Kairec. x) Content que tu ais su la déceler, vu que j'ai pas rp avec Natacha depuis longtemps Very Happy. ( Chaud comment j'ai pas pu m'empêcher de parler de Billy Talent aussi. /O/ )

En tout cas merci, merciiiiii <3. Si tu trouves Tobias chou, je vais venir squatter une de tes fiches de relations, alors. Tobias Gervin 33512 ( J'adore ces singes.\o/ )

Pour le secret, c'est déjà fait Very Happy. Je l'ai envoyé à Aelys, un truc bien glauque et dégueulasse comme j'adore en faire. Tobias Gervin 639202
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MessageSujet: Re: Tobias Gervin   Tobias Gervin Icon_minitime

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