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 I've got a pocket full of sunshine.

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Adriel Stratford
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Adriel Stratford

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MessageSujet: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMar 30 Nov - 11:46

Sweet insanity

Spoiler:
Une arrivée brutale, comme toujours lorsque je me téléporte. Un juron m’échappa. Le contact du sol gelé contre ma joue m’arracha un frisson. Je me relevai d’un coup, un peu désorienté. Le bruit de me pas résonnait faiblement contre les murs. Je jetai un regard rapide autour de moi. Je fronçai les sourcils. Je ne connais pas cet endroit, mais je le déteste déjà.
Et si je partais ?

Non… Pas encore.

Je marchai doucement, et m’arrêtai promptement, perdu au milieu d’une allée déserte. Une allée toute en longueur, grise et sombre, longée de part et d’autre par une mare de bancs. Je posai le regard sur les murs en pierre noire, nus et vides, et contemplai quelques instants les vitraux colorés, l‘air songeur. Je détournai les yeux, et fixai intensément la dépouille suspendue, qui surplombait l‘autel, tout au bout de l‘allée. Cette pauvre loque cloué à sa croix de bois, me laissa profondément indifférent.

Une église… Putain. Mais qu’est-ce que je fais là ?

Je plongeai les mains dans les poches de mon Diesel, et continuai à cheminer entre les sièges de fidèles disparus. Puis, j’arrivai près de l’autel opalin. J’observai un Christ meurtri, placardé à sa croix boisée depuis plus de deux mille ans. Je lâchai un léger soupir, me retournai, et le découvrit, enfin.

Cette tignasse brune, cette silhouette mince, dégingandée.
Une drôle de sensation m’étreignit. Pour la première fois depuis la clairière, on se retrouvait seul ; seuls tous les deux. Je déglutis.

Il était là, dans un coin, nonchalamment adossé contre le mur. Les genoux repliés, la tête dans les bras… Je demeurai quelques instants à le contempler. Puis, je fis la moue. Qu’il était pitoyable.
Et dire que j’étais là à cause de lui…

D’un geste muet, je vins m’assoir à ses côtés. J’appuyai la tête contre la paroi et admirai l’horrible plafond.
Je ne voulais pas regarder cet idiot. Alors je fixai juste ce plafond haut, trop haut et glacé. Je ne savais pas quoi lui dire. Mais à cet instant, plus que tout au monde, je désirai rompre le silence. Ce silence oppressant, qui nous étranglait. Ce silence écœurant, dégueulasse. Je ne désirai qu’un petit son, un soupir, un cri, un mot ; un petit rien qui brise ce mur qui nous étouffe. Plus que tout, je voulais qu’il parle. Même si c’était pour me hurler de foutre le camp. Un « fuck off ! » de sa bouche aurait fait mon bonheur. Soudain, en réponse à mon imploration, sa voix, plus rocailleuse qu’à l’ordinaire s’éleva.

Qu’est-ce que tu fais là ?

Je tournai la tête vers lui, et dévisageai sa tête brune, ces mèches noires en bataille qui encadraient tristement son visage malingre. Il avait fini par levé les yeux, lui aussi, à regret. Je me perdis dans leurs profondeurs ombrageuses. Doucement, je tressaillis. Salaud…
Ses yeux étaient cernés, ses traits fatigués. Clyde. Qu’as-tu encore fait putain ? De dépit, je basculai la tête en arrière, à nouveau, et poursuivis ma contemplation du plafond. J’exécrai ce plafond. J’abhorrai cette église. Mais tout. Tout. Tout plutôt que regarder l’être abject assit près de moi… Je finis par répondre, d’une voix que je voulais indifférente.

On te cherche partout, tu sais.

Inconsciemment, je sortis un paquet rouge et blanc de l‘une de mes poches, et en tirai une cigarette. Je la glissai entre mes lèvres d’un geste rapide, mécanique. Aussitôt, je sentis son regard incandescent brûler ma joue. Je sentis le dégoût palpable qu’il éprouvait face à mon geste. L’aversion qu’il vouait à mes Winfield était inégalable. Et je crois que je l’écœurais autant qu’elles. Peut être plus…

Qu’importe qu’il fasse la guerre aux clopes. Qu’importe que l’on soit dans la maison de Dieu. Qu’importe. Je m’en fous.
A cet instant, rien ne comptait plus que ma dose de nicotine. Le manque me tiraillait. Jamais auparavant, il ne m’avait torturé à ce point. Saleté. Ma main trembla quand j’approchai de ma blonde la flamme vacillante du briquet.
A cet instant, rien ne comptait plus que sa présence, là, près de moi.

Ne pas le regarder.

J’avalai la fumée. Puis, la recrachai, en un souffle brumeux, droit devant moi. J’aspirai à nouveau. Puis je posai la main à la cigarette sur mon genou. Je baissai les yeux, alors qu’un volute de fumée grise s’échappait faiblement de mes lèvres.

Ne pas le regarder.

Lys est tellement inquiète qu’elle m’a demandé de te retrouver. Ça veut tout dire. Tu nous as vraiment foutu les boules mec.

Ne pas le regarder.
Ne pas le regarder.

Je fourrai la cigarette entre mes lèvres, précipitamment. Mes gestes étaient maladroits, un peu trop, peut être. Je peinai à récupérer un semblant de contenance. Pourquoi mon sang-froid m’échappait-il ? Je détestai ça. Je passai une main nerveuse dans mes cheveux, et la fit glisser jusqu’à ma nuque.
C’était la première fois, la première fois depuis la clairière, que on était seuls, tous les deux.

Quand j’étais gosse, j’ai passé des heures entières ici…

On aurait dit qu’il ne m’avait pas entendu. C’était comme s’il ne m’avait pas écouté. Je fronçai les sourcils, mi-surpris, mi-vexé, et le dévisageai. Il ne me regardait pas. Je ne voyais que son profil, son dos voûté, ses joues blêmes, et ses lèvres exsangues qui dansaient au rythme de ses paroles. Il semblait ailleurs, un peu perdu. Loin. C’était comme si, des fonds lointains de sa petite enfance, les souvenirs accouraient. Comme s’ils revenaient au galop de ces contrées perdues où gisaient ses rêves.

Et le pire… le pire c’est que je m’en souviens pas.

Un sourire acerbe se dessina sur ses traits. Sa grimace s’accentua.

Tu t’en rends compte ? J’ai passé des centaines d’heures dans cette église, et je m’en souviens pas !

Il secoua la tête plusieurs fois, et éclata d’un rire sans joie. Ses minces épaules furent saisie d’un déluge de soubresauts nerveux. Et son rire. Son rire. Un rire dur, cassant, le rire d’une âme brisée ; qui se répercuta en écho sur les murs. En écho contre mon cœur. Putain.

Je sais.

Une nouvelle bouffée de fumée. Et la main qui tremble, encore.

C’est tout ce que je trouvais à répondre. Que pouvais-je dire d’autre ?
Je sais Clyde, je sais. Ne dis rien. Ne t’oblige pas à revivre ça. Je sais ce que ça fait, moi. Ne t’inflige pas ça, Buckley. Même si nous sommes là, maintenant, ici. Ne t’inflige pas ça. Pas pour moi. Je ne suis qu’un enfoiré. Je ne le mérite pas…

Mes souvenirs me torturent par leur présence. Les tiens brillent par leur absence.
Quelle ironie. La vie se fout de nous, Clyde.

Un frisson désagréable courut sous ma peau. Je regardai la large colonne qui se dressait jusqu’au Ciel, juste devant moi. Je posai la tête contre le mur, doucement, et passai la main dans ma frange blonde.
Ne m’en veux pas Clyde. S’te plait.

Tu… Tu sais ?

Je fermai les yeux. C’était immonde. Atroce d’entendre sa voix dérailler ainsi. Elle s’étrangla au fond de sa gorge, comme un râle de lépreux. Les paupières closes, je pouvais percevoir toute l’incompréhension imbiber ses mots hachés. Toute la terreur qu’impliquait cette révélation.
Je pouvais sentir sa douleur. Je le voyais, ce trou, cette plaie à vif qui venait de se rouvrir au fond de lui.

C’est Elle… qui te l’a dit ?

Je rouvris les yeux. « Elle ». Un mot qui signifiait tant de choses. Il désignait tout et rien à la fois. Mais pour nous, pour nous, c’était un nom. Un nom qui réglait nos vies, rythmaient nos existences, jouaient avec nos cœur. Et surtout le sien, si fébrile. Un petit « Elle » de rien du tout qui, à lui seul, résumait l’histoire de Clyde.
Je mordis la langue.
Quelque part, dans ma poitrine, quelque chose se serra.

Pendant un instant, je fus tenté de mentir. Ça aurait été si simple. De lâcher un « oui ». Un « oui », un mot, si petit mot, qui aurait balayé en un souffle le couple le plus cucu de Aisling. Un Oui aurait tout anéanti ; tout se serait effondré. Fais lui croire qu’Elle est la cause de tout. Qu’elle dévore son bonheur, se délecte de ses malheurs. Dis-lui qu’elle t’a tout raconté. Que leur histoire ne compte pas à ses yeux puisqu‘elle t‘a rapporté tous ses croustillants détails.

Et le mensonge, pour une fois, était plus certain que la vérité.

Mens-lui Adriel. Mens-lui.
Et ce sera la fin du LysClyde.
Elle le décevra. Il la haïra.
Elle lui en voudra. Ils se déchireront.

Tu aimes la déchéance Adriel. Tu es dégueulasse ; tu aimes quand les autres sombrent avec toi. Tu aimes quand ils chavirent dans des gouffres sans fond. Quand ils croupissent dans ton monde sale et ruiné. Lorsque la peine écorche leur joie fragile. Cette joie qui t’es proscrite. Tu prônes la douleur contre le bonheur, la haine contre l‘amour. Tu es avide, Adriel. La jalousie te ronge, la rancœur te dévore quand tu les vois ensemble. Tous les deux, heureux. Tous deux cloitrés dans leur monde ; leur rêve. Leur bonheur. Ce serait si beau. Lys et Clyde. Clyde et Lys. Ils ne pourront plus être tous les deux. Tu ne serais plus seul, Arsenic. Vous serez seuls tous les trois. Gâche tout Adriel, comme tu gâches tout ce que tu touches.

Une autre bouffée grisâtre, tandis que je le guette à la dérobée. Un peu de cendre qui tombe, sans un bruit sur le sol glacé.

Ses yeux sombres, démunis, me fixent.
Je déglutis. J’eus mal tout à coup. Ce fut bref, brutal, saisissant.
Une douleur à m’arracher un cœur que je n’ai pas.

Mens-lui Adriel. Prends la lui. Arrache-lui son palpitant, il agonise déjà.
Brûle son amour pour Elle. Un Oui et tout sera fini.
Il ne croira que toi. Il n’y aura que vous deux, contre le monde.
Comme cet après-midi-là, dans la clairière. Il n’y avait que vous ; un soleil miroitant, la fraîcheur de la cascade, la senteur douce de gazon… Clyde et toi.

J’accrochai son regard et lui adressai un faible sourire.
Avant de détourner les yeux ; et de tout gâcher.

Non.

Quelque chose, au fond, hurla.

Quel con. Bordel ! Quel con !
Tu gâches tout Adriel. Comme tu gâches tout ce que tu touches. Ça t’aurait tué de lâcher un oui ? T’es vraiment un enfoiré. C’est pas comme si les yeux de biche de Clyde allaient réveiller un bon fond en toi. T’es pourri. Y a rien de bon à réveiller. T’es bon qu’à donner la gerbe, Stratford.
Même Clyde. Même Clyde il te vomirait dessus s’il le pouvait. Tu le débectes. Comme tu débectes toutes les connasses que tu jettes.

La main tremblante, j’approchai la cigarette fumante de ma bouche. J’avalais la fumée. J’eus une grimace écœurée.

C’est compliqué. Mais elle n’y est pour rien… Moi non plus, d’ailleurs.

J’éclatai d’un rire bref, un peu sec, puis j’ajoutai dans un sourire.

Pour une fois.

Et ma clope s’éteignit. D’un geste agacé, je balançai son mégot fumant dans un coin, sous le regard que je m‘imaginais méprisant de mon ami.
A regret, je relevai les yeux vers lui. Ces yeux si beaux, ombrageux, ternis par le glas de la révélation. Soudain, dans un éclair me revinrent une déferlante de souvenirs qui accaparèrent mes pensées. Ses yeux qu’il avait dans la clairière. Ces yeux pétillants, lumineux qu’il arborait dans l’herbe tendre, près de la cascade. Ces yeux noirs dans lesquels j’aurais voulu me noyer ce jour-là… Mon regard erra sur ses lèvres.

Inconsciemment, je m’étais rapproché. Un peu trop, peut être.
Les effluves de son parfum m’enivrait. Mon nez frôla sa joue.
J’avais le cœur au bord des lèvres ; et les lèvres au bord des siennes...








Dernière édition par Adriel Stratford le Ven 16 Sep - 7:09, édité 3 fois
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Leif Karlstrøm
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMar 30 Nov - 13:18

C'est mal d'être la première à commenter en disant que ça a fait ma journée même si ça m'est pas destiné : D ?
Si c'est le cas, OSEF, fallait pas poster ici. Ahh, c'est beau, et pis je t'aime, je devais le dire.
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Harley A. Jordan
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMar 30 Nov - 16:16

    asdfghjkl ♥♥

    ...
    ...
    ... je vais même encore le relire je crois.
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Elizabeth A. McQueen
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMar 30 Nov - 16:31

I've got a pocket full of sunshine. 420389 I've got a pocket full of sunshine. 420389 I've got a pocket full of sunshine. 420389
J'ai des larmes au bord des mirettes.
C'est beau quoi. *wwww*
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMar 30 Nov - 16:48

GET OFF BITCHES. This is mine.

Je te pardonne le retard. Parce que. Parce que hejhfdkjshfwjfdhcbhgvjdghbvcjhngjfdgvds.

(oui, c'était très clair) tu as fait ma journée, ça m'a fait sourire, plaisir, je suis allée mieux, c'est juste beau, c'est juste ça et que demande le peuple en plus ?
Et. Et.

CLYDE DO NOT WANT (genre.)
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Adriel Stratford
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMer 1 Déc - 10:07

    Je. euh... Merci beaucoup ♥♥
    Vos commentaires me font chaud au coeur, vraiment !

    Et voilà... Vous me donnez envie d'écrire la suite... \o/ ♥

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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMer 6 Avr - 20:22

    Kapoue.

    J'AIME ♥.

    JE VEUX LA SUITE....TIEN JE VAIS LA RELIRE VENDREDI SOIR ♥
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeVen 20 Mai - 12:02

J'adore :3 C'est parfait, c'est bien écrit, c'est tout simplement grandiose !
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Adriel Stratford
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeVen 16 Sep - 7:04

(gniih. merci encore !)
(ça me fait penser que j'ai des tas de ficlets en rapport avec Aisling toujours pas terminés)
(un jour peut êêêtre)

petit texte écrit vite fait pour un concours. loin d'être du grand art, mais j'avais une idée tout chou, et. voilà. le thème était "handicap" (ce qui explique sûrement l'ambiance aigre-douce)


Sa main dans la mienne.


J'avais toujours aimé le visage de Nathan.
Ses traits doux, ses grands yeux bruns, son sourire léger, ténu. Et j'aimais sa voix chaude, un peu grave, et cette façon unique -adorable- qu'il avait de chuchoter mon prénom.

- Églantine ?

Je souris. Puis je me redressai, et me tournai vers lui.
Il s'approcha, me prit la main ; ses doigts se lièrent aux miens, et il me tira à lui. Je me retrouvai assise sur ses genoux. Mes bras enlacèrent sa nuque, et nous rîmes à l'unisson. Il posa sa tête sur mon épaule. Je ne pus réprimer un petit frisson de bonheur.

Il riait. Un petit rire doux, un peu étouffé, qui meublait le silence. Je passai la main dans ses cheveux, y nichait mon visage. J'humais l'odeur de ses boucles, et chuchotai son prénom. Nathan. Nathan. Nathan. Paupières closes, je m'enivrais des effluves de ce parfum que j'aimais tant ; un savant mélange d'amandes, de soleil, de gel douche for men. Je sentis le battement de ses cils sur ma peau, la douceur de son sourire dans mon cou.

Mon pied heurta une roue de sa chaise.
Je déglutis.

Ça faisait un an. Un an tout juste. Une onde glacée me parcourut toute entière. Je revis la rue ; la voiture -une mazda grise- ; le choc. Une seconde qui avait tout changé. Il frémit. Je resserrai mon étreinte autour de sa nuque ; il renforça la sienne autour de ma taille.
Nathan...

Il était resté des semaines à l'hôpital, cloué à un matelas trop blanc, dans une pièce trop blanche. Pour finalement apprendre qu'il ne s'en relèverait pas ; jamais. Bloqué dans un fauteuil à roulettes pour le reste de sa vie. Il avait dix-neuf ans.
À la nouvelle, il n'avait pas pleuré ; ni crié. Pas même gémit. « je m'en doutais ». Sa voix avait tremblé. Un court silence avait suivi. Ensuite, il avait ri. Un petit rire triste, déchirant, qui avait ricoché doucement contre les murs.
Nathan avait toujours aimé courir. Il était comme vous, comme moi. Se tenir debout, marcher, sautiller, courir, il adorait ça ; sans même le savoir.

Je glissai un doigt sur sa joue, dessinai le pourtour de son menton, caressai la courbe de son front, de son nez, de ses lèvres. Je le sentis sourire ; je l'imitais. Sa main, d'un geste tendre se saisit de mon poignet. Sa bouche sur ma paume. Je sentis des frissons courir sous ma peau. Il se pencha ; son haleine tiède contre ma joue. Il franchit la distance qui nous séparait encore, et embrassa mon sourire.

Ça devait être ça la définition du bonheur, finalement.

Le monde se résumait à sa main dans la mienne.

Soudain, j'entendis une voix lointaine qui appelait mon prénom, de l'autre côté de la maison. Ce timbre doux, ce ton léger ; j'aurais reconnu ma mère entre mille. « Églantine ! ». Je répondis d'une voix douce. Ses pas se rapprochèrent. Nathan tenait ma main. Toujours. Je tentai de me redresser, et vacillai. Je tendis une main incertaine autour du fauteuil roulant. Mais où est-elle ?

- Tu cherches ça, peut être ? Souffla une voix chaude à mon oreille.

Nathan posa la canne -que j'imaginais blanche- sur mes genoux ; je souris faiblement. Mes doigts enlacèrent le métal froid, rassurant. Je me levai, enfin.

Je revis la rue ; la voiture -une mazda grise- ; le choc. Nathan qui tombe. Les éclats sur mon visage. Puis, plus rien.

La nuit.

J'avais toujours aimé le visage de Nathan.
Ses traits doux, ses grands yeux bruns, brillant, son sourire ténu. Et même à présent que je ne pouvais plus les voir. Je les imaginais ; les voyais dans ma tête comme on pourrait contempler une vieille photographie ; un souvenir fané, usé par le temps, qu'on préserve jalousement de peur de le perdre.

J'avais toujours aimé le sourire de Nathan. Je l'avais perdu.
Mais j'avais son rire.
Et sa main dans la mienne.


Dernière édition par Adriel Stratford le Sam 17 Sep - 13:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeVen 16 Sep - 7:24

je.
...
...
C'EST BEAU. je ne sais vraiment pas quoi dire de plus ** j'aimej'aimej'aimej'aime. *s'en va tout doucement*
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeVen 16 Sep - 11:16

C'est. Tout mignon, tout doux, j'ai fondu devant.
Voilà.
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeSam 17 Sep - 1:09

C'est si...
chou. adorable. agréable. sublime.
Une petite merveille. (j'ai même une petite larme.... é_è)
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Adriel Stratford
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeSam 17 Sep - 1:13

... ;___; ♥
merci mille fois toutes les trois ! vous êtes adorables ♥ c'était pas grand chose, mais je suis ravie que ça plaise un peu.
j'en mettrai d'autres quand je les aurais finies.
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeSam 17 Sep - 1:18

Aaaw ;w; C'est trop chou ♥♥♥
C'est triste. Mais c'est fluffy.
J'aime ♥
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMar 18 Oct - 20:33

VKSMLFKJDSFQD ADRIEL U MADE MY NIGHT. TOTALLY. *_________*

(et tu m'as donné envie d'écrire OCVJSFQJFNQ ♥ ♥ ♥ ♥ )

Gnih la fin de la dernière gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih *ww*
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Adriel Stratford
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitimeMer 19 Oct - 13:05

Merci beaucoup ma Kana ♥♥
Et gniiih. merci mille fois Crystal, ton enthousiasme fait chaud au coeur ! c'est trop gentil de ta part *w* merci merci merci !
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MessageSujet: Re: I've got a pocket full of sunshine.   I've got a pocket full of sunshine. Icon_minitime

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