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 Speechless ▬ Robin ♥

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Richard F. Townsend
Speechless ▬ Robin ♥ Rangphy
Richard F. Townsend

Messages : 95
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It's a kind of magic.
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Speechless ▬ Robin ♥ Vide
MessageSujet: Speechless ▬ Robin ♥   Speechless ▬ Robin ♥ Icon_minitimeVen 31 Aoû - 0:55

Make my wish come true


« Faites que mon vœu se réalise, s’il vous plaît. »

Oh, combien de fois avait-il pu formuler cette prière à voix éteinte, ces quelques mots énoncés dans un silence qui lui servait de vie depuis toutes ces années à la faveur d’un ciel un peu brillant ? Regarder chaque fois que cela était possible la nuée d’étoiles, essayer de discerner une plus brillante que les autres, la Bleue, ou juste la chance d’une filante pour adresser cette prière enfantine et inespérée ? Chaque personne l’avait fait, le faisait, allait le faire ; chacun avait un vœu, plusieurs, réalisables parfois, souvent impossibles ; mais la chance, le Destin, le karma, ou juste les évènements fortuits pouvaient parfois les réaliser. Or, pour Richard Townsend, toute la galaxie et celles inconnues qui flottaient autour ne pouvaient pas se mettre en commun pour réaliser son minuscule et éternel souhait, quoi qu’il advienne.

Après des années, il avait arrêté ce manège, aussi vite que la flamme de la naïveté s’était éteinte avec celle de l’espoir d’un changement de situation pour lui. Pas la peine de ressasser et de ruminer toute une vie une idée et une opportunité qu’il ne pourrait jamais effleurer du doigt que dans ses rêves –il se faisait à sa vie, avait toujours du faire avec, alors pourquoi vainement essayer de changer ? Pourquoi essayer d’avoir ce droit que tous les êtres humains autour de lui possédaient sans sourciller et usaient sans s’en rendre compte dans son entourage sans aucune retenue ni considération pour le Dickie qui s’en trouvait privé sans l’avoir voulu. Le coup du sort, sans doute, aurait-il invoqué en haussant les épaules. Au moins, il n’était pas triste du sien, mais il y avait toujours ce moment où avec cette capacité, il aurait pu faire tant de choses, accomplir bien plus et peut-être se trouver plus heureux. Et puis un sirène sans ça, c’était presque ironique… voire même dommage. Alors, évidemment, quand un minuscule coin d’espoir s’était soulevé, il avait voulu tenter le tout pour le tout.

Il avait rencontré Marc Folio un peu par hasard, finalement. A vrai dire, à force de nager discrètement autour du bateau Spe qui offrait une mer pour le moins surprenante et bien plus chaude que la plage du nord d’Irlande qui aimait bien le bloquer sous la glace par temps froid, certains élèves dudit rafiot avait fini par l’apercevoir malgré sa rapidité et ses manœuvres pour se cacher. Ce qui était une rumeur persistante d’un monstre marin hantant les vagues du repaire Spe –chose qui n’étonnait personne, concernant Aisling- s’était transformé en réalité quand plusieurs élèves avaient fini par guetter ses apparitions. Le voir était une autre paire de manches, qu’il soit un élève du même établissement renforçait le côté magique et fantastique de la bâtisse, mais sa timidité à tout épreuve et le refus de son Don qu’il voulait maîtriser pour ne plus avoir à s’en servir contrecarrait ses plans de sociabilité. Certains avaient réussi à l’ « apprivoiser », les plus calmes et les plus patients, et il s’était retrouvé à fréquenter les élèves de cette classe qui ne posaient pas de question sur les choses monstrueuses ou les animaux de contes et légendes. Le parfait environnement pour une sirène timide. Non content de fréquenter Marc, il avait aussi découvert son Don et à force de soudoiements et de grands sourires, avec forces de petits messages sur son ardoise, il avait réussi à lui demander une faveur. Non, une promesse, une demande inespérée de peut-être réussir là où même la science ne le pourrait jamais.
Réaliser son souhait.

Un après-midi pluvieux à souhait avait été défini pour tenter l’expérience. La présence d’un autre élève aussi connu de Dick avait été requise, et il se prêtait au jeu avec plaisir, somme toute sûrement aussi étonné de voir le résultat. Tout le monde aurait pu l’être. Les mains tremblantes, les congratulations pour se rassurer avant de commencer. L’ignorance commune et non dite du risque pour l’entreprise d’échouer lamentablement. L’envie brillant dans les trois paires d’yeux de voir si finalement, même la magie marchait. Dick avait écrit son souhait sur l’ardoise qui ne le quittait jamais et se trouvait patinée par le temps et les mots. Jude Capulet, requis pour l’occasion, serrait la main du Génie concerné, et au signal de celui-ci, Dick déposa un baiser rapide mais nécessaire sur ses lèvres en rougissant mieux qu'un bouquet de pivoine. Il le fallait, après tout! Si l’enjeu n’était pas de taille, ils en auraient sûrement ri. Puis la concentration, l’attente, l’étonnement, la concentration, et enfin…

Une ombre se glissa sans bruit à l’orée de l’Aquarium psychique trois bonnes heures plus tard, sans un bruit, avec la force de l’habitude dans la démarche et dans la manœuvre pour pénétrer dans l’enceinte de science. Pas un son traître quand la silhouette referma la porte, louvoyant le long des grandes parois bleutées sans un craquement de parquet avant de rallier l’échelle servant à nourrir la faune colorée tous les jours. A peine une éclaboussure étouffée par la grandeur de la pièce quand l’individu glissa dans l’eau parmi les poissons, se fondant rapidement dans les bancs miroitants avant de disparaître derrière les coraux. L’œil humain aurait pu suivre un éclat bleuté au milieu du fond d’océan, filant trop rapidement pour le suivre, cherchant apparemment une chose en particulier en faisant le tour de tous les aquariums qui communiquaient dans la grande pièce étrange. La faune marine ne semblait pas le moins du monde effrayée, presque habituée par leur congénère.

Il l’avait enfin vue près du bassin inférieur, lisant un livre dans l’un des fauteuils tournés vers la paroi glacée. La lumière l’englobait d’une lueur bleue inquiétante, mais aucune méprise, c’était bien celle qu’il était venue trouver. Dick se propulsa souplement dans la bonne direction, évita un récif édenté et se laissa flotter à la hauteur de la jeune fille en faisant des mouvements amples jusqu’à ce que Robin de Luca le remarque sans sursauter. Le sourire qu’il lui renvoya était aussi lumineux que son humeur dès qu’il apercevait son aînée à la moindre occasion ; d’un geste il lui montra le rebord du bassin dans lequel il se trouvait, un peu plus bas que ceux alentours, suffisamment pour qu’il s’y hisse, sorte la tête de l’eau, et ne laisse qu’un mètre entre lui et la jeune fille. En prenant soin de ne pas l’éclabousser, il s’accrocha au rebord, la regardant de haut, et en lui souriant ouvrit la bouche en prenant son courage de toutes les mains possibles.

▬ R-Robin.. !

Proférant un seul mot tremblant, révélant ce qui aurait du être sa voix à l’une des seules personnes qu’il souhaitait l’entendre. Il avait parlé, parlé comme il l'avait toujours rêvé.

Son souhait s’était réalisé.

Make it real for me
Oh, please


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Robin De Luca
Speechless ▬ Robin ♥ Rangpsy
Robin De Luca

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Age : 31


Speechless ▬ Robin ♥ Vide
MessageSujet: Re: Speechless ▬ Robin ♥   Speechless ▬ Robin ♥ Icon_minitimeSam 1 Déc - 0:26

Ce rêve bleu


C'est lui
Mon prince bleu mon soleil
Chantant dans mon sommeil
Des mots des monts et merveilles
Attendant que je m'éveille
RoBERT



Une journée débute. Le ciel s'éclaircit, le soleil s'élève au-dessus de la forêt et ses rayons viennent filtrer à travers les volets fermés et les rares fenêtres découvertes de l'aile est du dortoir. La chambre de Robin fait partie de ces dernières mais donne sur le nord, si bien que ses paupières sont épargnées par les rayons qui pourraient profiter de l'absence de protection qu'offre la vitre à la lumière du matin qui baigne la chambre sans agressivité. C'est une belle journée qui s'annonce, ensoleillée, une fois n'est pas coutume… Émergeant doucement, elle se tourne une fois, un peu fainéante, avant de se remettre sur le dos et d'ouvrir les yeux en se les frottant pour retirer les petites croûtes de la nuit. Elle reste quelques instants à fixer le plafond et s'étirer de tout son long. Le deuxième étirement se concentre d'avance sur les articulations supérieures de son corps : épaules, coudes, poignets, doigts. Lorsqu'elle se dresse, elle dépose ses doigts sur le bâillement qui lui échappe et repousse un peu la couverture pour s'asseoir au bord du lit. Ce lit est un peu particulier dans le sens où il présente un petit coffre à sa tête, un coffre aussi haut et large que le lit dont le couvercle plat peut servir de table de nuit. Robin a déjà un meuble de la sorte à côté, si bien qu'elle utilise ce rebord pour déposer une poupée en plastique qu'elle salue d'un sourire et d'une voix encore endormie. Ses yeux reflètent la lumière du jour comme n'importe quelle autre paires d'yeux et son sourire est tout naturel. Visage figé dans une expression qui jamais n'exprime la vie mais qui, pourtant, pourrait bien être aussi vivant que n'importe qui aux yeux de Robin.
La jeune fille défait une à une toutes les petites tresses qui ornent sa chevelure couleur des bois avant de les démêler avec un peigne fin. Ses gestes sont lents, à des lieu des mouvements vifs que la plupart des demoiselles se réservent à chaque passage de l'outil entre leurs mèches. Une fois terminé, elle repose l'objet et se met debout, tirant légèrement sur sa nuisette blanche pour recouvrir ses cuisses et surtout lui retirer cette apparence débraillée. Ensuite, elle range une à une ses peluches avec la poupée sur le rebord en leur demandant s'ils ont bien dormi. Elle ? Sa nuit fut sereine. Elle est déçue de ne pas se souvenir de ses rêves, satisfaite de ne pas avoir fait de cauchemar, et elle se sent reposée quoiqu'elle ait du mal à émerger totalement de son état un brin ensommeillé. Une fois débarrassée, elle soulève la couette et la dépose quasiment retournée au bout du lit afin de l'aérer avant d'ouvrir la fenêtre de sa chambre. Préparer sa tenue et se doucher dans la petite salle de bain d'à côté, puis descendre enfin prendre son petit-déjeuner dans un des restaurants du domaine – celui du coin qui fait le meilleur thé selon elle – clôt son petit rituel matinal.

Une fois son repas terminé, elle passe par les toilettes bien proprettes pour se brosser les dents, soigneuse, avant d'aller à la plage. N'ayant pas grand chose à faire aujourd'hui, elle désire se perdre dans la contemplation de la mer. L'air salé est très agréable à inspirer et vient chatouiller son visage de sa fraîcheur. Elle esquisse un sourire en serrant légèrement son écharpe autour de son cou. Rêvassant longuement, elle finit par s'allonger à même le sable, la tête sur son sac-à-main, et fermer les yeux. La houle qu'elle entend, elle l'imagine bien clairement dans sa tête. Elle imagine les mouvements langoureux de la mer, les poissons qui nagent non loin de la surface, les goélands qui volent au-dessus pour eux aussi consommer un petit-déjeuner. Elle plonge plus loin sous le niveau de l'eau pour observer des poissons aux couleurs hélas ternies par le manque de lumière. Elle rencontre un requin, contourne des méduses, puis arrive tout au fond. Effleurant le sable, elle en sort quelques crustacés et leur demande pardon pour le dérangement. Elle longe les profondeurs quelques minutes avant de sentir ses poumons demander de l'air. Alors elle remonte à toute vitesse, se faisant gronder par le requin – sa précipitation fait fuir les petits poissons qu'il chassait – et retrouver les dauphins à la surface, eux aussi venus respirer.
Ses paupières s'ouvrent soudainement, elle se redresse tout aussi vivement. Elle jurerait les avoir entendus au loin... Mais ce doit être son imagination. Oui, sûrement. Elle ne voit nulle trace de vie avec ses petits yeux, excepté un surfeur venu profiter des rouleaux. Elle se relève, tape ses vêtements, puis retourne à Aisling. Une fois devant les escaliers féroces, elle s'arrête devant la première marche et la fixe longuement avant de lever la tête. Ces escaliers... Elle a eu beaucoup de mal à s'y faire. Elle est habituée à mettre un pied devant l'autre sans réfléchir, la main glissant doucement sur la rambarde lisse et la tête en l'air, si bien que l'agressivité d'Aisling l'a plusieurs fois envoyée à l'infirmerie : elle est tombée bien trop facilement dans leurs pièges. Combien de fois s'est-elle retrouvée avec un pansement sur une main, de vilains bleus sur le corps ou, pire, une suspicion de traumatisme crânien après une chute particulièrement violente ? Trop distraite, elle a du mal à se souvenir des règles de ces escaliers. Ne pas poser la main sur la rampe, sauter telles marches... Ayant de surcroît vécu dans un monde qui la protégeait, elle n'est pas habitude à être attentive aux dangers de la réalité, préférant rêvasser le regard absent. Mais il ne faut pas s'inquiéter pour elle – même si cela lui fait plaisir en son for intérieur car cela signifie souvent qu'on tient à elle – elle a enfin intégré cette prudence dans ses petits pas.
C'est en faisant une courte pause au troisième étage qu'elle parvient au cinquième. Sans hésiter, elle va directement dans la salle des saisons passer la tête par la porte. C'est l'hiver ! La neige recouvre tout, absolument tout. Elle ferme le battant derrière elle et entend non sans plaisir ses bottes crisser à chacun de ses pas. Tout est recouvert : l'herbe, les buissons, les arbres, la minuscule ferme qu'elle aperçoit au loin, très loin, de laquelle s'élève une petite chape régulière de fumée grise. La neige humidifie son manteau et ses collants beiges en coton chaud, elle mouille ses bottes noires sans réussir à atteindre ses chaussettes. Quand elle lève la tête, un des flocons venus picoter son visage se dépose sur sa paupière. Le sourire béat, elle ouvre la bouche et tend la langue afin d'en recueillir quelques uns en tournant légèrement sur elle-même. Une vraie fillette qui profite aussi longtemps que possible de ce temps merveilleux malgré le froid qui agresse ses mains sans protection et ses oreilles rougies. Elle a un peu peur de tomber malade mais apprécie bien trop la neige pour partir tout de suite. Alors elle reste dix bonnes minutes durant lesquelles elle trouvera la force de faire un tout petit bonhomme de neige à côté de la petite cabane avant d'en passer la porte, frigorifiée et les mains gelées. Elle souffle, elle souffle en leur creux, se réchauffant aussi le visage dans le même coup, mais la douleur tarde à disparaître. Elle faillit oublier le danger des escaliers mais s'en souvient juste à avant de déposer ses doigts couleur cramoisi sur la rampe.

La matinée n'est nullement terminée, et la présence de Niham au détour d'une marche lui donne un certain rebond. Robin est rusée, elle sait que Niham acceptera de passer du temps avec elle si elle lui fait un câlin sur-le-champ. Elles partent ensemble taquiner des gens, rendre des services, chiper à manger dans les cuisines dans le dos de Dante puis se promènent dans les dortoirs en discutant. Robin aime beaucoup s'amuser avec Niham qui est très gentille avec elle. Elle aime beaucoup parler avec elle, elle l'écoutera toujours avec un air intéressé. Quelquefois, elles vont toutes les deux poursuivre Erick alors que Robin est censée être effrayée par ce vilain bonhomme. Mais la frayeur ici prend un tout autre tournant, si bien que l'élémentaire est poursuivi par deux pots de colle qui ont tout deux les mêmes objectifs pour ce sacré garçon. Quand il s'enfuit sous forme d'éclair, elle ne peut que le trouver lumineux avant de s'apaiser quelque peu. Finalement, les deux filles doivent se séparer. Un dernier câlin et leurs routes se séparent.
Robin retourne alors dans sa chambre pour prendre soin de ses poupées. Elle les saisit avec précaution et les dépose sur ses genoux, chacun son tour. Une à une, toutes passent pour changer de tenues. Une fois rhabillées, leurs cheveux sont défaits afin d'être démêlés méticuleusement puis recoiffés. Elle aime beaucoup les tresses. C'est grâce à ses poupées qu'elle a appris à faire des tresses africaines, et Dieu sait qu'il n'est pas facile de coiffer les poupées. Elles ne veulent jamais tenir en place, ces vilaines, à vouloir se jeter au sol de colère quand Robin, un peu maladroite, leur tire malencontreusement les cheveux. Mais Robin les comprend, elles doivent s'ennuyer, seules dans sa chambre, assises sur le rebord au-dessus de son lit ou celui de sa fenêtre. Elles ne discutent pas beaucoup entre elles car elles n'ont rien à se dire et craignent de se disputer. Il faut avouer qu'il ne se passe pas grand chose dans leur quotidien... Elle repose doucement la dernière poupée en la regardant d'un air triste. Allez, allez, elle leur racontera une histoire ce soir. Elle cherchera dans la bibliothèque un nouveau livre de fables ou de contes puisqu'elle a fini l'actuel il y a deux jours. Elle s'en saisit et l'ajoute dans son sac à bandoulière avant d'y ajouter une petite trousse et une petite chemise format A5, puis elle sort de sa chambre.

Descendant dans le réfectoire pour aller déjeuner avec les élèves, elle aperçoit Sidney qui ne fait que passer. Elle l'apostrophe d'un immense câlin, l'attrapant presque au vol, et réussit de son sourire lumineux à le convaincre de manger avec elle. Elle se souvient de Noël dernier, presque un an auparavant. Sa solitude alors que les gens normalement se retrouvent chaleureusement pour se répéter « Joyeux Noël » en déballant leurs nouveaux présents. Robin, elle, a distribué des câlins à ceux qui selon elle en avaient besoin. Au détour d'un couloir, c'est Sidney qui y a eu droit, ce même Sidney qu'elle traîne presque jusqu'aux plateaux. Une fois qu'ils ont pris à manger, ils vont s'asseoir un peu à l'écart. Elle sait qu'il voit peu de monde alors, dès qu'elle le croise, elle lui vole un câlin et lui attrape la main, restant le plus longtemps possible en sa compagnie. Elle lui raconte tout ce qu'il lui passe par la tête, jusqu'aux querelles de ses poupées – il doit avoir du mal à comprendre de qui elle parle quand elle lui parle de filles qu'il ne connaît absolument pas – mais ses idées s’essoufflent et ils finissent gênés et silencieux tout deux, la maladresse teintant leurs mots. Le repas finit donc sans un mot et elle lui offre un timide câlin avant de se retirer avec son plateau. Elle aime beaucoup Sidney et adore passer du temps dans ses bras, mais cela finit toujours dans la maladresse et l'envie tôt ou tard de s'isoler un peu. Sortant du réfectoire, elle a une envie soudaine et peu habituelle, celle de passer du temps devant un ordinateur. Elle l'ignore, mais chaque fois qu'elle croise Sidney, elle a ce désir qui apparaît doucement. Certains réflexes apparaissent presque spontanément mais elle doit apprendre la plupart. Une fois qu'elle sait comment, elle cherche encore, curieuse d'apprendre comment fonctionne un outil. Ce jour-là, elle veut tenter irc tout simplement. Elle ne sait pas par où chercher alors elle tape les mots clefs avec encore une maladresse. Une fois qu'elle est sur un serveur, elle cherche un chat... Mais l'envie lui passe avant qu'elle n'en trouve un qui lui sied. Alors elle ferme tout, elle éteint tout, complètement désintéressée, et se retire.

Elle se rappelle qu'elle voulait passer à la bibliothèque. S'asseyant à une table un peu à l'écart, elle finit les deux derniers chapitres de son roman avant de se relever et vagabonder entre les rayons. Elle murmure le nom des livres qui passent sous ses yeux, passant son doigt sur les reliures, avant de choisir un roman. Elle change de rayon et fait de même pour le deuxième livre, en feuilletant quelques uns. Finalement, elle rend deux livres et en emprunte trois en évitant le regard de la bibliothécaire. C'est une personne un peu aigrie dans son comportement, qui a besoin de se défouler un peu sur les élèves, Robin a eu le loisir de le voir. C'est pourquoi elle ose à peine lui parler et la regarder, se contentant de strictes politesses et de quelques phrases chaleureuses toutes faites. Aujourd'hui, elle ne veut pas essayer de l'amadouer. Elle ne veut pas essayer de lier quelque chose avec elle. Elle se sent peu à peu passablement tendue et veut partir, alors elle part après avoir glissé ses livres dans son sac, elle part d'un pas un peu précipité et... et elle part, tout simplement. Presque en fuite, elle passe la porte et se met à courir pour éviter la pluie. Il faisait beau quand elle a ouvert les yeux, pourquoi le temps d'Irlande est-il si capricieux et malheureux ? Elle voyait la lumière du matin traverser sa vitre parfaitement nettoyée pour mieux la laisser passer et il pleut. Courant, elle prête à peine attention aux façades belles et presque neuves d'une école qui a pourtant vécu le vent, la pluie et le temps. Ce sont des détails qu'elle contemple lorsque les rayons du soleil viennent ricocher dessus et les faire briller de mille feux. Dans ces moments-là, elle voudrait graver l'image dans sa tête et ne jamais l'oublier. Certains tableaux sont d'une beauté absolue qu'on n'attend pas toujours. Un coucher de soleil, un rouleau qui s'écrase sur la plage, ou le défilement des lampadaires au bord de la route, les lumières alignées tout au loin et les ombres des voitures et du bus qui balancent. Tant de choses dans lesquelles se perdre, des choses sans intérêt mais juste... belles. À condition qu'il ne pleuve pas. Quand il pleut, tout est gris, tout est triste. L'automne, les feuilles tombent et ne craque pas vraiment. Elles sont molles et alourdies par une pluie trop insistante. Elles perdent leur belle couleur fauve et se meurent au milieu des autres, s'enfonçant dans la terre au fil des semaines et des mois. L'automne est une saison triste durant laquelle les arbres se dénudent peu à peu pour se préparer à arborer leur squelette hivernal. Le ciel semble pleurer, les gens au visage trempé semblent pleurer aussi. Il arrive quelquefois qu'ils en profitent pour le faire en prétextant que la pluie leur a piqué les yeux et inondé le visage. Ils se mouchent et prétendent avoir attrapé froid. L'automne, c'est la saison de la déprime, les sourires qui se ternissent sans raison, les visages qui palissent par manque de soleil. Les capuches remontées sur la tête ou le parapluie qui masque le visage pour éviter que les cheveux collent aux joues. L'automne est triste, si triste, c'est la dure transition avant l'hiver. Il neige pas partout en hiver. Parfois l'hiver est aussi triste que l'automne, souvent même. À Londres, il neigeait peu souvent. Tout était gris jusqu'au printemps. Ici... On est en Irlande. Mais on est Aisling. Aisling est magique. Aisling connaît la neige, épaisse, blanche et pure comme celle de la salle des saisons. Alors, l'hiver, le visage de Robin retrouve son sourire, retrouve sa lumière malgré la pâleur encore présente, et elle chante sous la neige pour qu'il neige encore plus même si elle ne chante pas faux. L'hiver est beau, mais il faut attendre que viennent les flocons... Et il faut donner le temps aux arbres d'abandonner toutes leurs feuilles.
Robin se précipite vers la bâtiment reculé dans lequel elle a l'habitude de passer un peu de temps... souvent. Quand elle entre dans le laboratoire, elle ne se détend pas. Elle évite soigneusement de penser à ce qu'il peut y avoir ici. La plupart des élèves qui le fréquentent sont des psys curieux de faire de nouvelles expériences sans toujours faire attention à la morale. Elle préfère le traverser rapidement sans vérifier la présence d'animaux en cage – cela lui fendrait le cœur – et elle emprunte le passage pas si secret qui la mène à l'aquarium.

L'aquarium... Elle adore cet endroit, c'est un de ses lieux préférés. La lumière tamisée et reposante, douceur pour ses yeux. Elle aime s'approcher des poissons et déposer une main contre la vitre froide. Quand elle la retire, cela laisse ses empreintes pendant quelques instants. Elle aime aussi déposer son front quand elle a un peu mal à la tête, cela la détend. Ou bien vagabonder entre les différents bassins en observant les poissons. Elle les suit quelquefois de gestes de la main, imitant leurs mouvements, leurs demi-tours d'un mouvement souple du poignet. La lumière bleuté est presque... cristalline... féerique... oui, magique. C'est la magie qui s'opère, ces poissons qui cohabitent, les lumières dans l'eau qui font ressortir leurs couleurs parfois flamboyantes ou parfois ternes. Le ronronnement doux des moteurs, les bulles qui éclatent à la surface dans certaines zones. Elle murmure quelques mots, tout bas pour ne pas les déranger. Quelquefois des dires, plus souvent des chants. Lyriques ou modernes, tous sont accompagnés dans sa tête de cordes frottées et/ou frappées, musiques à instruments baroques ou classiques qui traversent et traverseront les époques sans jamais être oubliées. Elles sont trop belles, comme ce tableau qui ne meurt, ce tableau qu'elle revient contempler très souvent pour le graver à jamais dans son esprit. Elle veut tout rentrer dans sa petite tête à la mémoire tout aussi capricieuse qu'une autre. Elle veut rentrer l'élégance de chacun des êtres qui se meut dans cette eau translucide. Et c'est ce qu'elle fait pendant de nombreuses minutes qui se comptent par dizaines. Elle marche de pas légers et feutrées, elle chante tout tout bas, et elle observe, et elle admire, sans retenue, jusqu'à en être profondément lassée. Alors seulement elle va chercher un fauteuil et s'y installer. En compagnie des poissons, elle va lire. Quelquefois, elle lit à voix haute, leur raconte à eux aussi les contes qui défilent sous ses pupilles. D'autre fois, elle lit en silence et c'est eux qui racontent leur vie très simple pendant qu'elle se plonge peu à peu dans son rêve écrit. Elle s'est mise en face d'un bassin, si bien qu'elle peut lever les yeux de temps en temps pour observer les poissons. Parfois, son regard est si vague, si absent, qu'il en est presque inquiétant. Mais nulle crainte, elle est juste tellement plongée dans son histoire que son âme en quitte presque son corps. Les images finissent par perdre un peu de leur netteté, les iris trop habitués à fixer ces pages doucement éclairées.
Un mouvement inhabituel attire son attention, quelque chose de grand, de très grand... et familier... ? Elle lève les yeux à la fin d'une phrase, alors que son esprit se jetait déjà sur la suivante. Les premiers mots résonnent dans son esprit et peinent à se dissoudre quand elle reconnaît après un clignement de paupières la personne qui lui fait de grands signes au milieu des poissons. Elle lui sourit un peu maladroitement. Après un temps de mollesse, elle insère un petit marque-page dans son livre avant de se lever et le déposer doucement derrière elle. Elle ne fait qu'un pas vers le rebord qu'il lui a désigné car il perce déjà la surface de l'aquarium dans un grand sourire.
— R-Robin... !
Elle s'immobilise et son sourire se fige avant de laisser place à la surprise puis l'étonnement. A-t-il...
— Richard... Tu parles !
Et de se fendre en un large sourire. La voix, grave et mature, ne lui ressemble absolument pas mais elle n'en prend pas compte. Elle parcourt la minuscule distance en quelques petits bonds précipités, n'en croyant pas ses oreilles. Elle le croyait muet, il n'a jamais parlé, jamais devant elle, jamais devant personne et... Elle n'y croit pas ses oreilles. Il sourit largement, elle sourit aussi mais dans ses yeux toujours l'étonnement et ce doute, ce doute de la réalité-même.
— Tu a dit... Tu parles pour de vrai ? Vraiment de vrai ?
Elle tend les bras pour déposer ses mains sur sa peau humide. Ses yeux brillent ensuite d'émerveillement et les émotions très vite risquent de se bousculer dans les instants qui vont succéder.
Il a parlé !
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Richard F. Townsend
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Speechless ▬ Robin ♥ Vide
MessageSujet: Re: Speechless ▬ Robin ♥   Speechless ▬ Robin ♥ Icon_minitimeDim 9 Déc - 23:23

Speak you my mind


Le silence. L’absence de son proférés pour former des mots, des phrases, des chants, des odes, cette action qu’avait connu Dickie dans une période de sa vie bien trop courte aux dires de son entourage. Sa vie n’était que silence, et seuls ces signes qui prouvaient qu’il était vivant et en parfaite santé, présent et jamais loin, seul le battement régulier de son cœur, sa respiration lente et mesurée de sportif, parfois voire même souvent le craquement discret d’un os, tout ça formait les seules paroles de l’ondin. Pas un rire, pas de pleurs, pas de chansons pour accompagner son jeu de piano, plus de cordes vocales depuis sa prime enfance, voilà ce qu’était l’univers de Richard Townsend. Victime innocente d’une malformation, une erreur divine qui aurait pu tomber sur une autre et qui le condamnait au silence éternel en en faisant un monstre muet. Créature de légende, ce qu’il était devenu par cette seconde punition des cieux –ils ne devaient pas l’aimer, sûrement- qui n’avait touché lui et personne d’autre dans sa petite famille, qui l’avait désigné pour le mettre à l’écart et lui faire attirer les foudres et intérêts de curieux ou de haineux. Une sirène muette. Un comble, une ironie du sort risible pour cet animal de conte que l’on souhaitait plus que tout entendre chanter de cette voix qu’il aurait sûrement eu enchanteresse, cristalline, ou toute autre sorte d’adjectif de la sorte. Mais non, l’animal en question n’était seulement capable que de souffler des myriades de bulles en articulant des mots invisible. Après tout, tout le monde était habitué, et ils s’en accommodaient tous, non ? En aurait-il pu être autrement, aurait-il pu être rejeté et laissé dans l’ignorance pour un handicap basique ? La chance avait enfin été de son côté.

Et la chance avait du vouloir se rattraper quand sa route avait croisé celle de la jolie Robin.

Une sirène, une redoutable séductrice des mers, cela rentrait dans la catégorie des monstres et autres habitants qu’on s’attendait à trouver entre les pages d’un grand livre poussiéreux, ou à traîner quelque part dans la bâtisse ; celle-ci avait déjà ses fantômes et paraissait déjà tellement étrange (voyez les escaliers, comprenez) que la présence du timide abyssin aux abords du bateau pirate, rarement aperçu au fond de la piscine, ou de façon plus récurrente dans l’aquarium des Psy était rentré dans l’esprit de tous dans la catégorie « choses normales à Aisling ». De quoi donner au dit habitant des fonds marins une paix royale, un statut privilégié dans lequel il s’était glissé sans y penser ; de temps en temps, on mentionnait sa présence, certains l’avaient vu, d’autres n’y croyaient pas. Les psychiques étaient des privilégiés qui pouvaient le compter dans leur biodiversité marine, et s’il regardait parfois par-dessus l’épaule d’un lecteur qui croyait rêver en le voyant s’échapper, certains lui faisaient des signes, d’autres rares tapaient sur les vitres pour le faire fuir comme une bête curieuse. Mais l’endroit restait sa cachette préférée, son havre de paix attitré où la faune des abysses l’acceptait, où il pouvait rester entre deux eaux des heures durant, où il se sentait dans son élément. Robin avait été de ceux là : Dick ignorait les détails, ce qui importait était qu’il l’avait clairement vu le chercher, de temps à autre. Guetter sa présence ? L’attendre ? Il n’aurait pas eu l’outrecuidance de penser ça d’elle, elle devait le penser faune de décoration, quand lui se permettait de l’observer à la dérobée derrière les coraux, le sourire doux, le cœur emplit de remous. Des remous devenus vagues et rougissement inopportun quand elle l’avait actuellement retrouvé sous sa forme humaine, avant qu’il ne s’enfuie par timidité. Car c’était pour elle et elle seule, Robin de Luca, psychique au sourire d’ange, que la sirène privée de voix en pinçait. S’il avait eu ses mots, il en aurait consacré beaucoup à décrire les petits détails de sa personne qu’il adorait, de son sourire, de sa voix douce, de ses manières délicates, des phrases tendres pour dépeindre de jolies couleurs celle qui agitait son esprit et lui faisait préférer la terre ferme où elle vivait à son océan chéri.

Quand il avait rencontré Marc et Jude, aussi introvertis et calmes que lui, si discrets à trois qu’on ignorait bien souvent leur classe et surtout leurs Dons, après l’amitié était venue l’idée. Réaliser un souhait, un seul, ce qu’il désirait le plus au monde. Avoir, le temps d’une journée, d’une heure, de quelques temps ce qu’on lui avait injustement retiré pour ne lui laisser qu’une cicatrice presque témoin d’un égorgement sur le cou. La première fois, le premier essai, car il y en avait eu un, l’effet n’avait duré qu’une vingtaine de minutes, assez pour fatiguer le génie Marc, assez pour permettre à Dick de proférer des sons variés, et des mots simples, de ce timbre de voix qu’on ne lui imaginait pas ; la fois suivante, celle du jour, celle dédiée à sa dulcinée en surprise, celle-ci avait eu l’aval de Jude, qui en unissant son Don, avait permis la prolongation en heures, voire une journée complète, de ce miracle médical qui aurait fait pleurer tous les membres de la famille Townsend sans exception, lui le premier. Quelques bégaiements, beaucoup de difficultés, mais aucun temps à perdre.

— Tu a dit... Tu parles pour de vrai ? Vraiment de vrai ?

Pour de vrai. En ce jour, en cette année, Richard avait articulé un prénom, soufflé les lettres en affichant un sourire plus lumineux que ceux qu’il pouvait avoir à la simple vue de la demoiselle. Les cheveux d’océan plaqués par l’eau sur le crâne, il était posé comme en équilibre sur le rebord bas du bassin, les bras en dehors, serrant les mains de Robin, le reste du corps maintenu entre deux eaux par un battement de queue régulier en dessous de lui. Sans aucune difficulté, la terminaison fibreuse qui lui servait à se glisser au ras des fonds ensablés à une vitesse non négligeable le tenait avec aisance à la même hauteur, le haut du corps à moins d’un mètre de la psychique. Sa propre voix l’étonnait, roulant des r de par l’accent russe paternel entendu mille fois, d’un ton bien trop grave pour la frêle créature qui ne pipait plainte habituellement. S’il connaissait les mots, les phrases, la langue d’Aisling pour l’entendre et la communiquer chaque jour, la mettre en son et en paroles s’avérait plus qu’ardu pour quelqu’un qui ne s’était jamais essayé à cet exercice en presque quinze années. Hésitation enfantine, bégaiement, mais le chant était là. Hocher d'abord la tête en réflexe muet habituel, puis une grande inspiration.

- O-oui ! Pour.. toi. Juste. Pour toi, Robin.

Un sourire radieux mais embarrassé par sa prononciation hasardeuse. Incapable de savoir s’il se faisait comprendre. Il se penchait de plus en plus sur le rebord, la nageoire l’amenant de plus en plus au bord pour qu’il ne puisse pas lâcher la main de Robin qu’il était en train de tremper par l’écoulement de l’eau le long de ses bras aux siens. Sans prudence, quand il sortait petit à petit de l'eau vers elle. Les branchies palpitant de plus en plus rapidement tandis que l'ondin se concentrait sur les phrases à employer en précipitation.

- Rrrobin, je veux dire.. c’est toi que, c’est toi qui… je voulais te dire c’est pour toi, je venu, je…

Il a tellement à lui dire et si peu de temps à trouver pour braver ses démons et lui dire les mots justes, tellement plus facile à écrire.

- Rrrobin, pour moi tu es... tu es ma...

Le rouge jurait toujours atrocement avec ses cheveux.

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