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 Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE]

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Ingrid F. Tixador
Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Rangadulte
Ingrid F. Tixador

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Age du personnage : 22 ans
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Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Vide
MessageSujet: Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE]   Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Icon_minitimeLun 2 Juil - 13:40

[MERCI AU STAFF et navrée pour le dérangement.]

Nikitaaaaa

.
C'est un drôle d'oiseau, un truc en plume ~
Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] 683637357013328
✂ Surnom : Nikita pour beaucoup. Mais certains restent sur Ingrid.
✂ Age : 22 ans
✂ Profession : Surveillante. Et assistante sociale non-agréée par l'Etat.
✂ Ancienneté : Pour certaines raisons, elle n'a pas vraiment quitté Aisling, après le diplôme. Ça doit donc faire... Deux ans qu'elle y est en tant que surveillante?
✂ Situation amoureuse : Le mâle de base regarde ses seins plus que ses yeux, mais ils se font tous feinter comme des merdes, assurément.
✂ Ancienne classe : Pure Phy, qu'elle est. Et en toute outrecuidance - ah je kiff ce mot -, aurais-je le don qu'elle avait, ou non? o:

Le sommeil fuit et m'alanguit depuis hier

.
Une insomnie indécise dans l'air.



Nikita, Nikita. Nikita la brute de décoffrage. Parce qu'elle est loin de n'être que douceur et tendresse, Nikita. C'est ce que l'on sait en premier à son sujet. Allergique à la diplomatie, elle ne parle pas, elle jette les mots à la figure d'autrui, le meilleur moyen de se faire des ennemis. Mais elle s'en fiche, Nikita, elle a les reins solides et l'adversité de l'effraie pas. C'est celle qui se bat, Nikita, elle affronte et semble ne pas ressentir la peur. Elle n'hésite même pas à frapper, si il le faut, de façon subite. Pas le temps de comprendre, son poing est déjà dans un visage, son genoux déjà dans un ventre. Elle aime pas les élèves récalcitrants, tout le monde le sait; sa colère, tout le monde peut en faire les frais. Elle a aucune délicatesse, Nikita, et elle arrive à aimer ça.

Elle a la rage, aussi, la rage de vivre. Sa première passion est le combat, mais surtout pour le plaisir de sentir l'excitation jusqu'au bout de ses doigts. Elle aime à se laisser glisser, Nikita, se laisser tirer vers le bas, parce qu'elle est bien certaine de pouvoir remonter. Madame - pardon, mademoiselle, est tenace et n'abandonne pas. Mais rendez-vous compte! la puissance ressentie lorsqu'on refuse de lâcher, voilà sans doute le moment le plus beau et le plus étonnant, c'est celui qui conduit vers le haut et qui prouve la force. C'est un courant puissant qui l'emporte, et elle y prend son pied.

Nikita, elle n'est que mouvement. Elle a l'air de vivre avec la musique, pour elle, et ne résiste pas des masses à son appel. C'est sous sa peau que ça se passe, l'excitation qui l'envahit, le besoin de bouger et d'y ajouter un peu plus de vie. Ce qu'elle fait, c'est un mélange de styles, en improvisation absolue. Quelque chose qui n'a de genre précis, avec tantôt une force toute masculine, tantôt une sensualité féminine. Force est de constater qu'elle a trouvé le juste milieu, et s'amuse à osciller de l'un à l'autre en suivant son flair. Il n'y a pas de rigueur dans ses mouvements, juste une aisance bien à elle, un avant-goût de liberté et de plaisir qui lui fait perdre l'idée d'un temps, des gens. Il n'y a plus qu'elle et son énergie, cette force qui marque les esprits.

Nikita, c'est une tête de flamme, elle n'aime pas la soumission. Pauvre sauvageonne, devoir se plier et s'agenouiller la rend nerveuse, la rend rancunière. Nikita, c'est la destruction et l'auto-destruction en une seule personne. Nikita, c'est la renaissance, celle qui trouverait le moyen de survivre même aux pires sévices. La seule chose admissible à ses yeux, c'est la soumission à ce flot viscéral et continu, cette envie qui la hante, ce besoin de remettre sa vie en cause en permanence. Ne la pensez pas folle, c'est son mode de vie, et Nikita n'ira pas critiquer le vôtre. Principalement parce qu'elle s'en fout et qu'elle est égoïste, alors elle s'occupe de sa vie avant de s'inquiéter de celle des autres.

Nikita, elle n'aime pas être en cage. Elle étouffe trop vite, sa frustration devient explosion de colère. Tout est lié, dans son caractère, le visible comme l'imperceptible. On ne la capture pas, Nikita, c'est elle qui choisit son maître et sa maison. Si elle devait s'intéresser à la soumission forcée, ce serait uniquement pour le plaisir de briser ses chaînes et s'enfuir. C'est aussi sa vision de la justice; elle n'aime pas les ordres et les consignes, elle refait les règlements à sa sauce. Et si ça ne respecte pas la loi à la lettre, ce qui lui importe, c'est que le juste soit récompensé, que le fantôme soit sauvé, que le mauvais ne puisse plus se relever. Plus jamais.

Nikita, elle a envie de fuir et n'est, finalement, que frustration. Les limites l'insupportent, elle ne rêve que de les dépasser, mêmes ses limites corporelles. Se dire qu'on est sur une boule d'eau qui flotte dans l'obscurité, se dire que le monde vaut le coup d'œil mais qu'il est si petit, se dire que merde. Pourquoi le ciel est si vaste? Elle a envie de tout, Nikita, même de l'impossible. Surtout de l'impossible. Alors elle se laisse guider par son instinct et étouffe à en rendre l'âme. L'impatience et la nervosité sont ses maîtres mots, mais le plus triste est son espoir. Elle s'accroche par espoir, à en sombrer, à ne même plus vouloir espérer.
Nikita n'est alors plus que liberté poussée à l'extrême. Ses pensées et ses désirs s'emmêlent, elle ne fait que se perdre dans cet enchevêtrement, sans pour autant se perdre elle-même.

Parce que Nikita, elle n'est qu'espoir, elle a revêtu la peau de la justice, elle rêve du ciel et des nuages. Parce que Nikita, c'est un concentré d'énergie viscérale qui vous explose à la face. Parce que Nikita, elle aime sentir le vent dans ses cheveux et voir du pays. Parce que Nikita, on la prend à tord pour une débile. Parce que Nikita, elle est égoïste et possessive. Parce que Nikita, elle n'hésite pas à dire l'inverse de ce qu'elle pense pour se protéger. Parce que Nikita, elle ne souhaite que s'échapper et cesser d'étouffer.

Juste pour accompagner les nuages

.
♠ ♥ ♣ ♦

✎ Don : Métamorphose en oiseaux
✎ En détail : Y a bien l'expression "chier sur quelqu'un", quand on lui crache dessus verbalement. Mais Ingrid, elle, elle peut le faire, genre, littéralement.
A condition bien sûr de parfaitement connaître l'oiseau qui l'intéresse. Ce qui fait d'elle une potentielle ornithologue compétente, mais tout le monde s'en fout.
✎ Maitrise : Comme elle utilise beaucoup son don, pour son bon plaisir ou de la surveillance, Ingrid a rapidement appris à le maîtriser. Ses métamorphoses préférées concernent les rapaces, plus particulièrement la harpie féroce et la chouette lapone.
✎ Elle & les ELEM : Oh, des prétentieux. Certains ont gagné sa sympathie, mais dans l'ensemble elle ne les apprécie pas beaucoup. Ça va, les chevilles?
✎ Elle & les SPE : Les meilleurs compagnons de colle qui soit, surtout quand la dite colle se transforme en tournoi de poker où tout les coups sont permis.
✎ Elle et les PHY : C'est drôle de remplacer l'eau des chichas par de la vodka, pour mettre un terme à une fête malvenue, à trois heures du matin. Mais leur bonne humeur reste très agréable à voir.
✎ Elle et les PSY : Elle pensait que c'était le coin des intellos, mais chaque classe ayant son lot de cas sociaux, ceux des Psy restent les cassos ayant le plus de faveurs de sa part, assurément. Oh, vous ne voulez pas savoir pourquoi. Et puis elle aime bien leur tête pendant les perms, quand ils la voient lire du Descartes ou du Zweig. Ben oui, elle aussi, elle a un cerveau.
✎ Elle et les ADULTES : Dans l'ensemble, elle s'entend bien avec ses collègues. Il faut dire aussi qu'avec son fort caractère, mais sa sympathie, c'est plutôt le genre de personne qu'on aime bien. Et puis tant qu'on l'emmerde pas, tout va bien, alors...

Le chant des sirènes t'enivre et t'appelle

.
Mais y aura personne pour te rattraper.


Souviens-toi, souviens-toi
Des nuits de Barcelone
De ses drogues et de sa prostitution.

* * *

Une main avait pris appuie sur la rambarde, dans un élan puissant. L'heure était déjà avancée, mais la pierre restait tiède. Un frottement se fit entre la peau lisse et la pierre plus rugueuse et marquée par le temps. Un contact bête, tout simple, mais qui parut infini, le temps qu'un corps se balance de l'autre côté.

Depuis le Moyen-Âge, la région avait eu le temps de largement se développer. Grâce à son textile tant qu'à des produits divers et variés, touchant notamment à l'alimentation. Parfaitement placée, elle était un point stratégique et une vraie mine d'or, à tel point qu'elle se fit de plus en plus importante, même après la division du territoire entre la France et l'Espagne. Au XIXè siècle, elle était déjà la plus puissante, avec Barcelone pour moteur. Au XXè siècle, elle avait été la dernière à se rendre.
Ceci expliquant cela, la région avait développé un fort intérêt touristique, et était le berceau d'artistes réputés. Picasso, Dali, Gaudi... Alors les gens avaient tendance à se précipiter sur les côtes ensoleillées, sur les bâtiments réputés, sur les Ramblas, pour flâner, visiter, acheter.

Tout naturellement, on ne parlait jamais des autres aspects de Barcelone. Il ne fallait pas faire fuir le touriste, et le simple fait de le prévenir pouvait être synonyme de catastrophe. C'était donc les barcelonais en premier qui étaient dans le secret, un secret à ciel ouvert. Un secret que personne ne cherchait pourtant à cacher, et c'était peut-être là le plus triste de l'affaire. De voir, sans rien dire, de marcher dans le même silence traître. De cautionner en silence ce qu'il se passait. Le plus léger, c'était les pickpockets et les voleurs se faisant passer pour des hommes de la Guardia, afin de piéger le touriste. Mais ça, c'était dans les grandes rues, et le plus intéressant se déroulait surtout dans les ruelles transversales, dans les coins d'ombre.
Ça rampait, ça magouillait, ça échangeait. C'était assez malsain, vu comme ça, et les brillantes nuits barcelonaises s'en trouvaient tout de suite lésées et ternies. Quiconque ayant vu "Tout sur ma mère" en aura eu un aperçu, celui de gens paumés, qui n'avaient plus grand chose mais qui préféraient encore vivre en marge. C'était ainsi, une ambiance étrange, quelque peu glauque, surtout des plus douteuses.

Il était sept enfants, au milieu de tout ça, qui donnaient l'alarme de bon matin, sans réaliser à quel point leur vie pouvait être fanée. Ils venaient du Barceloneta, et connaissaient l'insécurité, pour sans doute mieux en faire fi. Ils étaient inconscients, ces pauvres enfants, mais laissés en liberté, ils n'avaient pas appris à à vivre et crachaient sur la bonne conduite. Ils s'étaient empêtrés dans leur manque de limites et n'en sortaient pas. C'était un peu comme le filet du diable de Harry Potter - ou un sable mouvant, plus on s'agitait, plus on risquait de se faire avoir. Mais qu'est-ce qu'ils en savaient, ces enfants? Ils ne faisaient que sonner une alerte trop silencieuse pour qu'on y réponde.
Plutôt que de grandir avec leurs parents, ils grandissaient dans la rue. Pas qu'ils fut orphelins, non. C'était peut-être plus fâcheux, puisqu'on ne s'occupait tout bonnement pas d'eux. Dans la négligence, ils évoluaient sans aucun suivi, sans plus de soutien. À être élevés ainsi, on ne pouvait les enfermer dans une cage, et leur vanité les poussait à penser que leur vie n'appartenait qu'à eux seuls, elle les protégeait de ces sales gueules qui les déconsidéraient.

Leur seul buit était d'aboyer plus fort que les autres, de mordre avec plus de force, d'attaquer et de se défendre, de ne jamais ployer et d'agir avec un individualisme effarant, pour sept gosses.

* * *

Ça lui avait pris comme ça, une pulsion. Avant ça, elle ne voyait même plus ce qui l'entourait, ce n'était que du flou et du brillant qui lui donnait mal à la tête. La dose de trop? Possible. Elle n'était même pas en état de réfléchir, et s'était simplement précipitée, d'un coup, sans raison.

La seule chose qui avait vraiment évoqué le travail, dans la famille d'Ingrid, c'était le nom de famille. Tixador, le -x se prononçant -ch. Une référence au métier de tisserand. Ça faisait un moment que ce boulot-là ne valait plus rien, il était tout bonnement dépassé, aussi perdu que la mère d'Ingrid, lorsqu'elle avait été laissée toute seule par ce connard. En cloque? Ok, elle n'était plus baisable, et ça voulait dire qu'il y avait des responsabilités à prendre. Hors de question d'assumer, plutôt crever. Alors elle s'était retrouvée seule, toute seule, parce que ses parents l'avaient foutu dehors, suivant le mouvement. C'était sans doute la plus belle façon se faire jeter, le plus beau combo qui puisse exister.
Alors elle avait survécut et sombré, cette petite femme. Il ne lui restait que sa fille, à laquelle elle s'accrochait surtout quand ça l'arrangeait. Il n'y avait rien à lui offrir, de toute manière, alors autant la laisser vivoter par elle-même, exactement comme sa mère.

Être abandonné ainsi était sûrement la chose la plus dégueulasse du monde, puisque la réalité tombait sur le dos comme une enclume, le poids grandissait et l'objet de plus en plus lourd à porter. Jusqu'à ne plus le supporter. Ingrid n'était pas bien vieille, lorsque sa mère quitta le monde, mais assez âgée cependant pour parfaitement saisir la situation. Sa mère préférait des paradis artificiels, ce que lui offrait son dealer attitré.
À quatorze ans, Ingrid commença donc à lâcher le système scolaire pour mieux se battre. Pas qu'elle ne travaillait, qu'elle ne voulait pas; mais si l'école était une libération, rien autour d'elle ne lui permettait d'évoluer sainement. Alors ils étaient sept gosses mal lotis qui avaient décidé de se rassembler. Parmi eux, il y avait Ingrid, mais aussi Jaime. Elle ne savait même plus d'où il sortait, lui, mais il entrainait les autres dans sa chute. C'était affolant, mais cette facilité restait terriblement attirante.

Ingrid s'était laissée porter par ce rythme, qui la tirait vers le bas. Mais avec Jaime, c'était bien trop agréable. Voir le monde différemment, de nouvelles formes et de nouveaux sons, entrer en quelque sorte dans un nouveau monde, qui faisait oublier ce qu'il se passait, qui annihilait les sens. Ils étaient éteints, de vrais chiens errants assommés et dépassés par la réalité. Et puis avec lui, tout semblait mieux. Il arrivait qu'ils ne soient plus que deux, et le reste du monde disparaissait sous ses yeux. C'était les instants où les souffles se mêlent et les chairs s'emmêlent, que la tension augmente jusqu'à l'instant le plus précieux.
Et quand elle enroulait ses bras autour de son cou, qu'elle se laissait bercer, elle pouvait oublier. Oublier jusqu'aux mensonges de Jaime, ses belles paroles et le fait qu'au fond, elle ne compte pas tellement pour lui.

* * *

Le temps s'était arrêté l'espace d'un instant, avant la chute, pour tomber, tomber encore et ne plus rien sentir, à part un bout de cœur qui remontait dans la poitrine. Et sans même réaliser la portée de son acte, elle se laissait chute, avec l'air de rien, avec ce petit sourire soulagé et ce regard brouillé. C'était sans doute la vision la plus pitoyable que les témoins aient pu avoir dans leur vie.

Ça ne marchait pas, ou plutôt, ça ne suffisait plus. Il n'y avait plus rien à faire, le charme des Sept lui paraissait désormais déformé, il avait perdu tout son intérêt. Était-ce un coup de folie, ou une réaction désespérée face à un instant de lucidité? Elle s'était battue, s'était ensuite laissée sombrer, et n'était plus rien. Juste un bout de torchon sans valeur, le genre de loque dont tout le monde se fiche. Dans cet état d'esprit, elle avait erré au milieu de la foule. C'était une nuit barcelonaise, tout était brûlant. Sa tête lui faisait mal, et elle était incapable de sentir ses larmes. Elle était juste prise dans un engourdissement total. D'un coup, elle s'était mise à courir, s'était appuyée sur une rambarde de pierre, et avait sauté. La chute lui avait paru une éternité, jusqu'à ce qu'elle atterrisse. Des buissons en bas avaient amorti sa chute, elle n'avait pas calculé ça. Elle n'avait rien réfléchit, de toute manière.

La seule chose de vraiment précieux qu'elle avait en poche, c'était cette lettre bizarre. Cette lettre qui pouvait aussi expliquer un geste aussi déraisonné. Qui pouvait justifier cette idée qui la hantait depuis un moment. Une nuit, elle avait volé. Elle pensait que l'air dans ces plumes n'était pas réel, qu'elle rêvait. Elle était trop déchirée pour comprendre, et son cerveau n'avait pas vraiment fonctionné depuis un moment. Mais la sensation était restée. De la chambre d'hôpital où elle avait été amenée, elle regardait le ciel. On l'avait isolé, ses crises de manque étaient dangereuses. Alors, seule dans la section psychiatrique, elle sentait son cerveau se remettre lentement en marche. Elle se calmait. Elle savait ce qui lui restait à faire. Une nouvelle idée, encore.

Partir.

* * *

Il fallait se battre pour vivre. C'était la première chose qu'elle avait su. Quant à assumer son plongeon, il ne fallait pas y songer. Pour le moment, ce qui importait, c'était d'être quelqu'un d'autre. Il fallait d'abord lutter pour se reconstruire.

Son arrivée en Irlande avait été très marquante. Elle n'avait pas grand chose, du haut de ses 16 ans. La seule chose dont elle se félicitait, c'était d'avoir conservé cette lettre. À l'instant où elle s'était retrouvée hors de l'avion, dehors, quelque chose en elle s'était éveillé.
Un sourire, d'abord faible, s'élargit. L'air n'était pas le même, il faisait froid, et elle regardait le monde d'un yeux nouveau. C'était une sensation puissante qui la prenait à la gorge et au cœur, qui la secouait et la faisait se sentir bien vivante. C'était la même sensation qu'elle avait ressenti lorsqu'elle s'était transformée en oiseau. Un espoir profond l'envahit subitement, l'espoir de pouvoir enfin apprendre à bien vivre et respirer.

Un vent de liberté soufflait dans sa tête. Elle ne savait que baragouiner quelques mots d'anglais et de français. Heureusement, il y avait le traducteur. Parfois, on lui parlait en espagnol, et elle répondait en mélangeant avec le catalan. Il lui avait fallut un an pour vraiment s'habituer, et elle se retrouvait avec un retard scolaire très important. Elle n'était pas stupide, pourtant, et assimilait comme elle pouvait. Finalement, elle pouvait se montrer plus sérieuse qu'il n'y paraissait, avec sa brutalité et ses cheveux à moitié décolorés suite à un accident de shampooing assez mystérieux. Et elle avait trouvé Jeremy.
Jeremy, c'était le premier fantôme qu'elle avait sauvé. Il était là, personne ne le voyait. On le disait bizarre et instable, mais Ingrid ne l'avait jamais vu ouvrir la bouche. Alors elle avait décidé d'aller à sa rencontre, tout bêtement. Jeremy étouffait autant qu'elle, avait qu'elle n'arrive à Aisling. Les contraintes de l'école l'avaient gêné au début, elle qui n'avait jamais eu de cadre, mais elle avait compris. On est plus libre en s'imposant quelques règles de vie. Jeremy, lui, en avait trop sur les épaules, et personne n'était là pour l'aider. Jeremy menaçait dangereusement. Ingrid avait évité la non-assistance à personne en danger en le sortant de son oppression. Finalement, elle aimait bien aider les gens. Pour avoir déjà plongé, elle savait de toute manière à quoi s'en tenir avec les fantômes.

* * *

La maison d'Ingrid, c'est Aisling. Elle a été diplômée à 20 ans parce qu'elle avait eu pas mal de retard scolaire à rattraper, et était restée pour être surveillante. Elle ne voulait pas partir, c'était confortable. Et puis certains élèves la connaissaient déjà, alors... Mais le plus important, c'est qu'elle a su renaître.

Alors Ingrid, elle a des méthodes tout à fait personnelles pour stopper les fêtes des PHY. Ingrid, elle lance des parties de poker et de strip-poker pendant les heures de colles, quand elle lit pas du Nietzsche ou du Kant. Ingrid, elle triche tout le temps au poker. Ingrid, elle raconte jamais sa vie - celle d'avant. Ingrid, elle aime bien manger et cuisiner. Ingrid, elle apprend toute seule le portugais et l'arabe. Ingrid, elle aime bien manger, cuisiner, et s'y connait en cuisine thaï. Ingrid, elle a été chef du club de danse quand elle était élève. Ingrid, elle organise toujours des battles quand l'envie lui prend. Ingrid, elle connait pleins de danses, du break dance à la bossa, en passant par la salsa et le popping. Ingrid, faut juste pas lui chercher des noises. Ingrid, elle aime pas porter trop de vêtements, même en hiver. Ingrid, le parfum de ses seize ans lui colle à la peau et ne l'a jamais quitté depuis cet instant. Ingrid...


F.R.A.N.

.
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Dernière édition par Ingrid F. Tixador le Mar 10 Juil - 20:59, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE]   Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Icon_minitimeVen 6 Juil - 17:37

Bon retour Ingriiid.

Bon. Hum. Le fait est que là, je te propose la métamorphose en oiseaux, vu que le don est dit disponible dans la liste des dons mais n'apparaît pas dans la notre, mais qu'à côté, je trouve pas qui l'a, bref, il semble libre. J'espère qu'on va pas surgir pour me dire que non, en attendant, il est en PHY, bien sûr. Sinon, du même groupe, prends donc la gravité.
Enjoy ! Et très joli caractère btw.
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Ingrid F. Tixador
Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Rangadulte
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MessageSujet: Re: Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE]   Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Icon_minitimeVen 6 Juil - 21:44

OH GENIAL **

Je veux bien retourner fienter sur Ludvik et lui niquer son brushing avec des serres. :B

Merci en tout cas. ** Merci beaucoup!


EDIT; Job done.
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MessageSujet: Re: Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE]   Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 17:47

Superbe histoire, je suis bien contente de te valider. Bon retour, n'oublie pas d'envoyer ton secret à Discord !
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Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Vide
MessageSujet: Re: Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE]   Ingrid | T'avais juste la rage, t'aimais pas être en cage [TERMINEE] Icon_minitime

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