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 c'est la nuit que j'efface ▪ nikola

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April L. Stratford
c'est la nuit que j'efface ▪ nikola Rangpsy
April L. Stratford

Messages : 575
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It's a kind of magic.
Age du personnage : seventeen.
Nationalité: Galloise
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c'est la nuit que j'efface ▪ nikola Vide
MessageSujet: c'est la nuit que j'efface ▪ nikola   c'est la nuit que j'efface ▪ nikola Icon_minitimeSam 30 Juin - 14:34

Spoiler:

c'est la nuit que j'efface ▪ nikola 408779aprilniko

LIGHTS GO DOWN IT'S DARK. THE JUNGLE IS YOU HEAD - CAN'T RULE YOUR HEART.
YOUR EYES ARE WIDE, AND THOUGH YOUR SOUL IT CAN'T BE BOUGHT, YOUR MIND CAN WONDER ;


Elle aurait bien aimé pouvoir se dire ne pas savoir où elle était, ni qui. Eluder. Mais elle était encore trop consciente, malgré la musique qui lui fredonnait le long de la peau, lessivait les relents d'angoisse et de colère que son cerveau s'était pourtant fait un devoir de jalousement préserver.
Il y avait, ce verre. Aussi rouge qu'un coeur à nu, il trépignait sous ses doigts. De la main, elle le faisait un peu bouger, d'un côté puis de l'autre, le froissait ensuite, en tripotait les extrèmités. On aurait dit que c'était la chose la plus intéressante qu'elle avait jamais eu l'occasion de tenir. Elle se tournait de temps en temps vers ces gens, dont elle n'arrivait à se rappeler les noms et dont les traits se fondaient dans l'obscurité, afin de laisser échapper quelques paroles dépourvues de sens. C'était drôle ; à chaque fois qu'elle parlait, chaque syllabes semblaient s'attarder, traîner, s'amollir et parfois disparaître avant de pouvoir espérer sortir de ses lèvres pâteuses. Ses lèvres, elle passait la langue dessus, y retrouvait un goût de cerise, ce qui lui plaisait assez. Elle ne savait pas d'où venait cette saveur, exactement, alors qu'elle la savourait, intriguée. Sans savoir pourquoi, elle trouvait ça irrésistiblement drôle, d'être comblée par une chose pareille. D'ailleurs, beaucoup de choses lui paraissaient grotesques autour d'elle - si ce n'était tout. Elle riait, un petit son aigrelet et songeur qui se perdait dans le vacarme des basses.
Un point d'interrogation lui flottait au milieu du cerveau. Revendicateur. Quelque chose était entrain de se produire, elle le savait, même si la racine du problème lui échappait, sans doute parce qu'elle n'avait pas très envie de lutter. L'alcool lui avait prodigué une sensation d'engourdissement peu propice à la réflexion, une langueur corrosive lui délaissait les muscles, et une impression désagréable persistait cependant. Elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Une infime part d'elle même hurlait pour lui faire entendre raison, sauf que cela n'avait d'autre conséquence qu'un vague mal de tête, un malaise flou, persistant. Putain. Elle répétait ce mot en boucle, silencieusement puis, d'un seul coup, à voix basse. Jusqu'à ce qu'il devienne insupportable.
Nausée.
Une litanie nausée.
April connaissait. Elle en avait déjà éprouvé un certain nombre. Elle aurait pu les compter, les classifier, par ordre alphabétique ou thématique. C'aurait été une jolie liste, à vrai dire - la liste des choses qu'elle ne pouvait tolérer longtemps. L'étourdissement d'une soirée qu'elle aurait voulu moins arrosée n'était que la plus ordinaire de toute. Il n'empêche ; c'était une situation à laquelle il lui faudrait mettre fin.
Son regard tomba sur le gobelet, plongea au coeur du liquide. Elle regarda celui-ci s'écouler depuis son poignet d'un oeil fasciné, passa une dernière fois sa langue sur ses lèvres, et soupira.

─ Qu'est-ce que tu fous ?

Les lèvres d'April s'étirèrent douloureusement. Un réflexe bien acquis et ancré profond en elle, surtout lorsqu'en face d'elle se tenait une fille du genre de... elle joua avec ses doigts, petit ballet désordonné familier à n'importe quelle personne nerveuse... une fille du genre de celle qui lui faisait face. Voyons voir. Elle savait qu'elle devrait en vouloir à cette ... ah, ça lui revenait. La greluche au regard goguenard qui l'avait entraînée ici. April avait refusé de sortir prendre un verre avec elle, de façon aussi doucereuse qu'explicite, et cette fille n'avait rien trouvé de mieux à faire que de lui tenir tête avec vigueur. Brusque, spontanée et moqueuse. C'est qu'elle savait s'entourer, l'héritière Stratford. Cette pimbêche avait ralliée toute une bande d'amis à sa cause - qui auraient été, tu comprends, si ravis de te voir venir à leur fête, non, vraiment, quel dommage, tu me déçois.
Ses provocations étaient futiles et grossières, sauf qu'elles avaient finit par devenir sérieuses. A l'instant où cette fille l'avait insulté avec dégoût, elle avait compris en voyant son regard empli de mépris. Jalousie. Haine. Des sentiments si reluisants ; disons de ce qu'apportait la popularité, c'était la partie peu accomodante.
Donc elle avait finit par accepter, prenant d'un seul coup à dépourvu l'individu pitoyable auquel elle se ferait un plaisir de remettre les idées en place. Elle était capable de clouer le bec de cette idiote qui la prenait pour une sainte nitouche allergique à la boisson, enfin, cela ne faisait aucun doute. A coups de marteau, de préférence.
Cela lui traversa confusément l'esprit, alors que cette fille la fixait, l'air insistant. Elle devait dépasser ça, retourner la situation en sa faveur. Elle avait toujours su que l'alcool la rendait vulnérable, qu'elle le tenait mal ; en tout cas, c'était au moins une impression, au vu d'anciens évènements, confirmée par des faits quelques plus récents. Il était temps, songea-t-elle, de se prouver à elle-même - ainsi qu'à cette fille - que même dans un tel état, elle pouvait encore reprendre le dessus. Perdre le contrôle était impensable. Elle avait fuit depuis plusieurs années la possibilité d'une cuite sérieuse pour cette raison.
Autour d'elle, des gens se pressaient en dansant les uns contre les autres, la foule comme une vague qui affluait vers elle, soudain. April fut prise de l'envie incontrôlable de s'en éloigner. Un afflux d'adrénaline la fit frissonner. Sa respiration s'accéléra.

─ Besoin d'air frais, marmonna-t-elle. A ce quoi la fille devant elle se contenta de ricaner.

HELLO, HELLO. I'M AT A PLACE CALLED VERTIGO.

─ Oups, s'écria-t-elle. Pas fait exprès.

Elle s'autorisa de nombreux gloussements. D'une part parce que la figure décomposée de cette idiote valait bien ça, d'autre part parce qu'elle était censée être restée complètement et irrémédiablement saoule - d'ailleurs, l'était-elle au même point, à présent ?
Qu'elle le soit ou pas, Vanessa ne pourrait le déterminer. Elle ne pourrait l'accuser de rien. Seulement soupçonner. Ça va la rendre folle.
Peu importe son niveau d'ébriété, car elle avait eu ce qu'elle voulait. Il n'empêche qu'elle aurait apprécié que chaque détail ne puisse se révéler ne serait-ce qu'infimement incertain. En d'autre termes, doser, calculer, appliquer - ce schéma était menacé par un paramètre inconnu. Rien de fâcheux n'arriverait ; rien ne serait non plus exactement selon son bon désir.
Le contact de l'eau sur son visage et quelques minutes à l'écart de cette endroit étouffant n'avait pas résolu le problème. Ils l'avaient juste assez soulagée pour l'autoriser à retrouver un minimum de ces capacités cérébrale. Elle avait pu à la fois trouver de quelle façon humilier cette fille et comment faire passer cela pour un simple accident dû aux "sodas" que celle-ci avait tant aimé lui tendre d'un mouvement sans réplique.
April jubila d'avoir obtenu sa vengeance, aussi puérile soit-elle, en suivant du regard la silhouette de Vanessa. La pauvre était contrainte de se changer, maintenant : les contenus de cinq gobelets s'étaient malencontreusement répandus sur sa sublime robe rose. Quel gâchis.
Elle détourna la tête, ravie comme une enfant qui vient de jouer un tour réussi avant de chasser d'un tour de main, presque nonchalante, la scène de son esprit. Lassitude et fatigue y déferlèrent, suivies d'une pointe d'anxiété. La fête devait avoir été organisée par les PHY, elle se trouvait à Aisling, mais elle ne parvenait pas à se rappeler où, ni dans quelle direction se trouvait la sortie - quand à l'heure qu'il pouvait être...
Alors, ses yeux rencontrèrent ceux d'un jeune garçon, à deux pas d'elle. Les traits d'April se détendirent. Elle s'en approcha, doucement, ébouriffa de la main les cheveux du SPE et ne prit pas la peine d'empêcher un petit sourire chaud de lui illuminer le visage lorsqu'elle murmura :

─ Nikolaa.

Elle retira ses doigts des mèches rousses, vite, un peu comme si elle venait de s'y brûler, sachant qu'il risquait d'apprécier moyennement. Enfin, sur un ton timide qu'elle n'avait qu'avec lui, elle enchaîna à mi-voix :

─ Je peux rester près de toi ?

Je ne sais pas ce que je dois faire, ce que je fais là ; je peux à peine dire que je n'ai que toi, tu vois. Aussi stupide que cela s'avère, s'il te plaît, ne me quitte pas.

IT'S EVERYTHING I WISH I DIDN'T KNOW, EXCEPT YOU GIVE ME SOMETHING I CAN FEEL.
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c'est la nuit que j'efface ▪ nikola

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