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 A poor lonesome cowboy • Armand

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Wolle P. Klar
A poor lonesome cowboy • Armand Rangpsy
Wolle P. Klar

Messages : 1486
Date d'inscription : 25/02/2010
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It's a kind of magic.
Age du personnage : 16 kartoffelsalat
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A poor lonesome cowboy • Armand Vide
MessageSujet: A poor lonesome cowboy • Armand   A poor lonesome cowboy • Armand Icon_minitimeSam 12 Mai - 22:49

PUMP IT LOUDER
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PUMP IT LOUDER
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PUMP IT LOUDER

Un faucon dans le ciel criait.
Le vent soufflait fort, faisant ondoyer la brindille qu'elle avait à sa bouche, et voler un nuage de poussière fantomatique.
Un cheval hennit.

Le son du glas résonna longtemps dans l'air.

Le shérif ici, c'est moi.

Ils étaient seuls, dans l'unique avenue en terre battue qui traversait ce village désolé du far west. Une peau de vache accrochée à une devanture de boutique volait dans le sens de l'air et claquait en se cambrant comme l'aurait fait un drapeau, et on n'entendait rien d'autre, à part le faucon tournoyant. Pas même les portes battantes des saloons n'émettaient leur familier grincement. Le piano, le tambourin, les voix et les bris de bouteilles s'étaient arrêté comme si une main avait tourné le volume sonore jusqu'au zéro.
Face à face. Elle dégourdit les doigts de sa main pour se préparer à saisir son colt. Il était en face - lui aussi se préparait à dégainer sa bête.
Les vibrations de la cloche tendaient encore l'aride silence.
Il faisait très chaud et le soleil tapait très fort, c'était, comme on dit, the high noon, et pas même les ivrognes ne chantaient. La torpeur de l'après-midi naissant anesthésiait l'énergie du petit village et faisait flotter, au loin, le paysage des roches rouges. Il faisait si chaud que le shérif avait du se mettre en bras de chemise et regrettait les tenues féminines standard de cette ère, quoique les lourds jupons que portaient les femmes ne fussent guère mieux.

Elle avait, en le voyant venir au loin, essuyé ses mains moites sur le cuir poussiéreux de son pantalon et enfoncé son chapeau sur la tête.
Les habitants aussi l'avaient vu venir et s'étaient terré sous leurs tables. Personne, personne n'osait respirer encore et même les vaches avaient cesser de meugler.
Cela faisait trois jours qu'elle avait disparu d'Aisling - il n'était jamais trop tôt pour sécher, et trois jours qu'elle avait été promue shérif malgré son sexe par les habitants désespérés. Ils lui avaient décrit un bandit terrible, puissant comme un ours et terrifiant comme un immense sangler, rôdant dans les alentours sur un cheval sombre et luisant. Il avait retourné le village en quelques heures et était parti au galop exactement trois jours auparavant - le shérif avait démissionné par peur. Elle était tombée à pic.

L'étranger au loin s'approchait, lentement, et le lourd silence de sentence ne se levait pas. Il avait arrêté son destrier noir et l'avait attaché. Il n'avait monté qu'une des marches menant au saloon, qu'il sentait quelque chose sur son oreille.
Il se retourna et tomba nez-à-nez avec la cowgirl Klar, l’œil droit plissé, l’œil gauche intense fixé dans la visière de son fusil de chasse, un de ces fusils qui servent à transpercer l'épaisse peau des bisons - elle était gauchère, pour ceux que la description des yeux aurait contrariés.

Ce n'est que toi ?

Sa voix était visiblement déçue.

Haut les mains, vous êtes en état...

L'aigle cria.

D'arrestation.

La courte pause au milieu du groupe nominal n'était pas un effet de suspense. Seulement, le mot "arrestation" qu'elle avait sur le bout de la langue et qu'elle ne retrouvait plus l'avait empêché de finir sa phrase fatale.
Cependant cette pause involontaire avait donné une dimension solennelle à Wolle.
Elle avait toujours rêvé de dire "vous êtes en état d'arrestation."

Prends ton gun- non, ton colt, cowboy et montre-moi de quoi tu es capable.

C'est ainsi que l'on arriva à la scène initialement exposée.
La peau de vache claquait dans le vent tel un drapeau et le faucon, le vautour, l'aigle, que sais-je, se manifesta une dernière fois, avertissant le perdant qu'il lui dégusterait le foie.
Le glas sonnait.

Le silence devint de plus en plus pesant. Elle regarda une dernière fois son étoile de shérif encore étincelante et mit sa main sur son colt en baissant la visière de son chapeau en cuir - tous les cowboys sur le seuil d'un duel faisaient ça.

Le vent fit rouler une boule de ronce.

Armand ! Un seul de nous deux sortira d'ici.

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A poor lonesome cowboy • Armand

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