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 Lose Yourself [Twins Scott]

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Layla A. Jackson
Lose Yourself [Twins Scott] Rangphy
Layla A. Jackson

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MessageSujet: Lose Yourself [Twins Scott]   Lose Yourself [Twins Scott] Icon_minitimeDim 16 Sep - 20:00

a normal life is boring


Je le détestais, je le haïssais plus que tout pour partir, comme sans rien, sans un mot. Il m'avait ruiné la vie, il m'avait fait espérer des choses, penser des trucs et passer pour une conne auprès des autres. Quand à la cantine on me bousculais pour l'avoir aimé, pour espérer sortir et avoir une vie dans ses bras. Connard. Je pourrais, je voudrais, j'en crève en fait tout simplement de lui éclater sa tronche sur le sol comme je sais si bien le faire. Un coup, puis deux, jusqu'à couvrir son corps de bleus, mêlé avec le sang de la vengeance...Quand Oscar m'avait envoyé cette lettre j'avais cru mourir de rage, de haine et de dégoût. Il avait eu le droit lui, à sa petite vie droite et morale comme il en rêvait, il avait eu le droit à sa paix superficielle et à son amour rose et sucré. Pas moi. J'étais sortie. Enfin. Prête à tout recommencer, à partir, quelque part, loin de cette Irlande pourrie, vivre une autre vie, j'avais des plans...Et puis on m'avait refilé cette merde dans les veines, dans le sang, et le fer sur mes poignets ne se faisait que plus présent maintenant. Je serre ma main un peu plus fort sur ce bracelet, le détruire, le briser, l'enlever et m'enfuir. J'étais enfin libre et voilà qu'on me renvoyais dans un bagne. Ca m'avait brisé cette découverte, ce foutu don tu parle ! J'avais rien demandé, non rien de rien de rien.... Et pendant que les paysages défilent devant mes yeux je sens les larmes monter. J'aurais du fermer ma gueule quand il était temps, me ranger à ses côtés quand il me le disait, me plier à ses ordres et peut être que j'aurais pu l'avoir. Mais je n'aurais pas été heureuse pas vrai ? Pas libre comme je le voulais.... Ces quelques années de conneries avaient été les meilleures de toute mon existence et jamais je ne regretterais ces claques distribuées, ces montres volées ou toute cette connerie vendue à prix d'or. Moi sur mon vélo, la marchandise dans le sac et la peur au ventre de te faire chopper, jamais, jamais je n'aurais ressenti ces bouffés d'adrénaline, jamais je n'aurais rigolé avec Oscar au commissariat, lui se moquant de mon état pitoyable, moi de sa bêtise pour s'être fait choppé une nouvelle fois. Il m'aurait enlevé tout ça. Connard. Il m'aurait enfermé dans un idéal à lui, unique. Connard. Il aurait tenté de me rendre heureuse en me faisant un gosse, voir deux ou trois tant qu'on y est. Connard. Il aurait souhaité me voir rester à la maison pendant qu'il foutait sous les verrous mes anciens potes, pendant qu'il brulait mes souvenirs d'enfance à petit feu. Connard.

« Mademoiselle, on est arrivé
-Ah. Oui. Pfouuuu c'est pas trop tôt, j'ai cru crever d'ennui dans le fond de cette caisse. Je vous dois combien ?
-heu... »


Je paye, qu'il se casse le con, il m'a fait chier tout le voyage avec sa radio à passer du U2 et autres groupes à la con. Mais je reste la seule, devant l'école, ma valise à la main et le vent des les cheveux. Pourquoi est-ce que cet endroit me file la gerbe hein ? Pourquoi j'ai juste envie de me tirer de suite la maintenant ? Pourquoi j'ai juste envie de disparaître, me téléporter ! Si seulement ça avait pu etre ça mon don, un truc cool , classe, pas dangereux et facilement maîtrisable ! Non fallait que celui dirige ça décide que c'était trop drôle de me faire faire le remake de thriller à la micheal jackson. Saloperie. Rageuse je donne un coup dans la grille d'entrée avant de trainer mes maigres bagages en grommelant des insultes à qui voudrait bien entendre. Mais au fond ça aurait pu être pire non ? Y avait des gens dedans, des gens du même endroit, de la même vie que moi, des gens que je connaissais... Oscar. Et mon cœur accélère à cette pensée. Comment je réagirais quand je le verrais ? 2 ans c'est long, et la prison ça te change un homme, une femme. Oh Oscar, peut être que tu me verras chialer, enfin. T'étais mon lien unique avec dehors, t'étais le seul à pas me tourner le dos pendant que je crevais à l'intérieur.

Et putain que ça fait chier, pas un péquenot dans le coin, alors je rentre, je pousse la porte pour rentrer.. On a prévenu personne que j'arrivais ou quoi ? Ca me change de pas me faire escorter pour une fois ! Ils sont confiants dite moi... Alors je me traine du mieux que je peux, mettant toute ma volonté pour forcer mon corps à avancer. Ne recule pas Lay, fonce Lay, tu vas leur montrer qui c'est le patron ici Lay. Pas question de recommencer ces conneries Lay. Prends ça comme un nouveau départ ? Peut être ? Une nouvelle vie, une nouvelle chance ? On te tend enfin la main alors attrape....




Dernière édition par Layla A. Jackson le Sam 22 Sep - 18:59, édité 1 fois
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Lucas&Nathan Strauss
Lose Yourself [Twins Scott] Rangelem
Lucas&Nathan Strauss

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MessageSujet: Re: Lose Yourself [Twins Scott]   Lose Yourself [Twins Scott] Icon_minitimeSam 22 Sep - 10:44


Lose Yourself [Twins Scott] Tumblr_maq3xnPJ8R1qkzrlmo1_500

« We don't really look like each other. »

________________________________
« Putain, t’abuses quand même. »
« Quoi ? »

Nathan se retourna brutalement vers son jumeau, et le dévisagea férocement. Il ne supportait plus sa vue, ses traits, ses bandages. En voilà, des nouveaux, encore, toujours. Les poings serrés, il se plongea dans ses yeux, tenta de faire abstraction de l’énorme bande qui faisait le contour de sa tête. Il n’y arrivait pas. Ses pupilles divaguèrent vers ses cheveux blonds comme un champ de blé, éclatants naturellement, et tâchés de sang. Et son bras, que dire de son bras droit enroulé d’un geste expert de la fin du poignet jusqu’au coude pour couvrir une nouvelle blessure. Lucas l’air misérable, avec les tâches sanglantes éparses sur les vêtements et les mèches, quelques traces encore visibles sur le visage, et le teint livide de celui qui a perdu trop de sang, qui reprend peu à peu ses esprits, et redevient immédiatement ce petit animal replié sur lui-même.

Nous ne savions pas ce qui se passait. Etait-ce un mur qui se créait entre nous, à cet instant, pendant que nous nous regardions tel des chiens en faïence, dans les escaliers, Nathan quelques marches plus basses que son frère ? Pourquoi cette distance soudaine, cette incompréhension, cette impression de ne plus tout partager ? Une envie subite de se cracher à la gueule, de se hurler ce qui ne va pas chez l’autre, le besoin viscéral de faire arrêter les conneries, toutes les conneries que l’autre peut faire. Dire « stop, c’en est assez. » et tenter de se reprendre, sans l’autre, parce que nous savions, oh oui, nous savions que nous ne pouvions espérer nous en sortir si l’on s’entre-aidait.

« Merde Luc ! T’as vu l’état dans lequel t’es ? » Aucun de nous ne voulait continuer cette discussion. Nathan aurait aimé que les mots s’arrêtent en travers de sa gorge. Lucas aurait aimé ne pas avoir à les entendre. « T’as du sang PARTOUT ! Sur ton tee-shirt, ton pantalon, tes ch’veux, ton visage. T’es bandé de PARTOUT ! T’es tombé dans les pommes ! »
« Oh ça va, t’vas pas me casser les couilles. J’me suis coupé, et j’suis tombé dans les escaliers. Mais j’ai été à l’infirmerie, c’fini maintenant. » Il répondit, blasé, complètement étanche à la colère de son jumeau. Quand les rôles étaient inversés, c’était aussi la même chose, de toute manière. « Et toi, t’étais où, hein ? Tu te shootais ? Ou alors tu m’as lâché pour être avec Lily ? »

Nathan accusa le coup, et se détourna, rageur, pour finir de descendre les escaliers quatre à quatre pour descendre dans le hall sans attendre son jumeau qui le suivit. Il ne savait pas quoi répondre. Oui, il avait été avec Lily, mais c’était surement pire à avouer que de lui mentir en lui répondant qu’il était effectivement en train de se droguer. Mais dans ce cas, il n’avait aucune morale à lui faire. Le cercle vicieux des jumeaux Strauss, celui dans lequel nous avions plongé depuis notre plus jeune âge, toujours à vouloir aider l’autre sans se préoccuper de notre personne. Le résultat, ce qu’on s’enfonçait ensemble dans la connerie, la tristesse, le désespoir. Mais au moins, on restait tous les deux, juste tous les deux, parce que nous avions besoin de personne d’autre.

Combien de temps est-ce qu’on comptait encore vivre dans ce mensonge ? Nathan évita le regard de son jumeau. Il ne pouvait pas lui avouer qu’il avait trouvé autre chose. Une autre personne. L’amour que nous avions toujours cru destinée à ceux de l’extérieur.

On arriva dans le hall, étrangement silencieux, comme un poids mort pesant sur chacun de nous, et cette barrière invisible qui retenait nos mots, étrangement. Pour la première fois de note vie, on ne se disait pas tout. Cela se ressentit immédiatement, nous blessant jusqu’au plus profond de nos êtres, une lame sanglante qui s’insérait petit à petit dans le flanc de nos convictions. On ne pouvait pas se résoudre à ça. Jamais, merde, si on ne se parlait plus, comment allions-nous continuer à survivre dans ce monde dégoutant ? Tout ce temps, toutes ces difficultés traversées pour que nous ne soyons pas séparés, et finalement la dislocation venait de nous, pas des autres que nous avions tant craints. Alors Nathan s’arrêta, soudainement, à l’entrée du hall, et attendit Luc. Arrivé à son niveau, on se regarda. On sourit à l’autre, demandant silencieusement un pardon qui retentissait dans nos esprits aussi clairement que si quelqu’un l’avait hurlé dans l’espace vide de l’immense pièce. L’histoire n’était pas finie, le poids était toujours présent, atténué mais réel. Mais cela nous satisfaisait, pour l’instant.

Nous n’eûmes pas le temps de faire autre chose, car les portes s’ouvrirent, et quelqu’un entra. Nous fixâmes nos paires d’yeux sur elle, la jeune fille qui s’avançait seule, la valise à la main, regardant autour d’elle comme pour la première fois. La peau tannée, les cheveux bruns aux mèches éparses entourant son visage et le reste tiré dans une queue de cheval. Une petite nouvelle, ce n’était pas bien difficile à deviner ça. On se jeta un coup d’œil, et d’un avis commun, on se dirigea vers l’inconnue. Ca nous rappelait notre rencontre avec Lily, la première fois, sur ce toit.

« Hey meuf ! » Luc’ qui l’apostrophait comme à sa grande habitude, un sourire naissant sur son visage. Un tableau étrange d’un gamin bandé et ensanglanté de partout qui vient vous dire bonjour. L’image d’Aisling quelque part, la folie des lieux et des habitants. « Nouvelle j’imagine. T’as l’air vieille, c’bizarre de v’nir ici à cet âge. T’viens d’où ? »

On s’arrêta à quelques pas d’elle.
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Layla A. Jackson
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MessageSujet: Re: Lose Yourself [Twins Scott]   Lose Yourself [Twins Scott] Icon_minitimeDim 23 Sep - 16:51

a normal life is boring


Des mots, une phrase, questions. Ca résonne dans ma tête et surprise je lève les yeux. Deux gamins devant moi, un blond, un blanc, l'un bronzé et l'autre aussi coloré que mes cachets d'aspirine, et pourtant dans leurs yeux le même regard, la même bouche, le même maintient. Ils sont drôle, si différent mais dégageant la même aura, s'en était troublant. Je lache la poignée de ma valise avant de me rapprocher d'eux, sourcils froncés, j'observe. Y en a un qui parle, tout sourire, et puis l'autre muet, plus réservé qui se contente d'observer, la conscience et l'inconscience on dirait, forcés à rester l'un auprès de l'autre pour se protéger et s'influencer mutuellement. Je me fais peut être des films, j'en sais rien après tout, j'ai que ça à foutre après.
Et puis je remarque, enfin je réalise ce que j'avais pas voulu voir au début. Le blond empeste le sang et l'antiseptique, un frisson me parcourt et sans m'en rendre compte je me mets en garde. J'inspire, expire, longtemps, je ferme les yeux pour me calmer, on est plus là bas et personne ne viendra pour me frapper dans le dos. Non. Le sang c'est pas le mien, c'est juste le sien. Sourire naissant je baisse les bras et me mets à rire

« Eh bah le gosse c'est quoi cette tronche ? T'es tombé dans les escaliers ? Tu sais pas aligner deux pas et tu t'es retrouvé les quatre fers en l'air ? Où alors je me suis trompée d'endroit et c'est un putain d'hopital ici ? Quoi que toi le blanc t'as pas l'air d'être un infirmier ahahha t'as l'air trop con pour ça ! »

Je parle, je parle, j’enchaîne des phrases sans réfléchir, sourire amusé sur les lèvres. Ca recommence. J’oublie tout et je me concentre juste sur eux, sur leur réaction. Ptêtre que ça va pas leur plaire ce que j'ai dit ? Ptêtre qu'ils vont essayer de m'en coller une ? Une bonne baston pour commencer la rentrée ? Que demander de plus ! Non. Non. Le Doc avait bien dit que je devais arrêter, que j'avais fait un long chemin pour contrôler cette rancœur, cette soif de violence insatiable, je pouvais pas tout gâcher maintenant pas vrai ? Et puis ça rendrait triste maman si elle savait ça...
Je cesse de sourire en entendant les remarques suivantes. Vieille hein, vieille...C'était vrai, on m'avait dit que la prison changeait les gens, moi j'avais pris 10 ans de plus dans le mental, dans le regard, dans le visage. Pourquoi débarquer maintenant ? Eux aussi c'était des tarés ? Eux aussi ils avaient un « don » ? Un truc de taré en plus ? J'avais pas envie de savoir.

« Bravo le mioche, t'as vu la valise, mon air paumé ? Pas difficile de faire l'addition pour comprendre que je suis pas d'ici ! Bon après steuplé t'évite le vieille ? Je sais pas j'ai pas de rides encore hein ? Enfin j'espère ahahah ! »

J'ai envie de lui donner une tape dans le dos histoire de montrer que j'ai rien, que je suis normale, prête à engager une conversation, une amitié mais le blanc au regard d'acier me stresse. J'ai l'impression que si je touche un cheveux de l'autre il me sautera à la gorge. Instinct de protection fraternel ? C'est beau. Moi j'avais eu que Gab pour s'occuper de moi et voyez où j'ai finit...

« Pourquoi je débarque ici ? Bah... je pensais que y avait qu'une raison pour venir ici non ? Faire parti de ces tarés dégénérés, chui pas normale, chui pas comme mes parents, du genre sorcière et eux des moldus ou un truc du genre ! »

J'agite mon bracelet sous leur nez, comme pour leur prouver mes paroles. Eux ils n'ont rien, juste des bandages pour le plus bavard, des cicatrices un peu pour le silencieux. Alors je me demande, je m'interroge, pourquoi moi et pas eux ? Ils ont quoi comme don hein ? Doucement je soupire avant de me baisser pour ramasser ma valise. Ils ont l'air cool, ils ont pas l'air méchant, mais faut jamais se fier aux apparences pas vrai ? J'en ai vu des adorables là bas, avec un sourire d'ange et qui te plante dans la douche une fois la défense baissée. Etait-ce le cas ici ? Peut être qu'ils pouvaient se transformer en dragon et ne faire qu'une bouchée de moi ? A l'idée je me mis à frissonner, Oscar m'en avait parlé un peu de cet endroit, des dons des gens, des trucs de fou, incroyable pour une paumée comme moi.

« Et vous les jumeaux alors, c'est quoi votre super pouvoir ? Invocation de Licorne ? Transformation en stroumpf ou bien vous pouvez balancer des rayons cosmiques ? Hahaha ça serait cool, mais évitez de me bombarder hein, je tiens à la vie moi ! Après si c'est licornes ou le snabots bleus je peux plus rien pour vous... Désolé »


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Lucas&Nathan Strauss
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MessageSujet: Re: Lose Yourself [Twins Scott]   Lose Yourself [Twins Scott] Icon_minitimeSam 29 Sep - 0:51


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« We don't really look like each other. »

________________________________
On l’a regardé. On a haussé un sourcil. On s’est mis à rire. C’était presque nerveux, mais, sérieusement, on n’en revenait pas. Qui était cette meuf ? Elle avait l’impression de débarquer, elle tombait carrément du ciel, elle changeait d’attitude toutes les trente secondes. Elle se mettait en garde contre nous, et d’un coup riait aux éclats et racontait de la merde. On n’a pas trop compris au début. Nathan avait surtout l’impression d’avoir affaire à un deuxième Lucas. Il glissa un regard vers son binôme pour s’assurer que ce dernier était bien à sa place. Mon dieu, un dédoublement. Et elle parlait, et elle ne s’arrêtait pas. Elle nous insultait en plus. On est resté quelques instants les bras ballants, sans savoir quoi faire. Les Strauss pris au dépourvu face à la langue bien pendue d’une petite nouvelle. Nathan se passa la main sur le visage, silencieusement, accusant le coup. Il savait déjà comment allait se dérouler la suite. Face à une pipelette qui racontait exclusivement des trucs inintéressants et dérangeants, la réaction type de son abruti d’aîné était bien sûr.

« Hé meuf, t’as un problème avec ma gueule ? » Lucas, un grand sourire, un ton vif mais sans agressivité, qui fit un pas en sa direction. « Parce que j’te ferai dire que la tienne est loin d’être mieux ? T’es métisse d’quelle origine ? Tu viens d’quel coin ? T’as cru tu pouvais débarquer et nous parler comme ça hein ? »

« Et, par ailleurs, ma gueule de blanc t’emmerde, désolé d’pas être à ton gout pour le rôle d’infirmier, mais on peut toujours trouver un arrangement. »

Et voici les présentations faites, les politesses avancées, et Nathan qui s’est placé au niveau de son jumeau, par crainte pour lui. On se méfiait tous deux de cette meuf quand même, qui débarquait et semblait déjà parler comme si on était ses meilleurs potes. C’était trop étrange. Pas désagréable, forcément, mais quand on n’était pas habitué. Lucas ne se rendait pas du tout compte de la ressemblance entre sa manière d’accoster les gens et ce que le blondinet infligeait aux élèves d’Aisling chaque jour. Nathan avait une profonde envie de facepalmer face à tout le blabla qu’elle balançait. Il n’était plus habitué à autant de parlotte au vu des derniers jours qu’il avait passé avec sa Lily, qui était plus ou moins l’exacte opposé de la jeune femme présente en face d’eux.
Il n’était pas difficile de remarquer nos réactions semblables, nos expressions faciales presque identiques, et cette manière bien à nous de se tenir de façon à se protéger l’un l’autre. Peut-être qu’elle se sentait agressée, ce n’était pas le but. Les élèves en général étaient mal à l’aise quand ils devaient nous parler à tous les deux. Quand ils devaient supporter notre présence mutuelle, accepter nos regards dépassant tout degré de compréhension pour eux, et tous ces mots échangés par un simple frissonnement qui parcourait instantanément l’autre. Et nous n’étions pas prêts de briser cette chaine malgré la fragilité de notre relation ces derniers jours.

« Ah si meuf, t’as des rides. Franchement, ça s’voit que t’es vieille, tu devrais arrêter d’nier. C’est marqué sur ton front même. » Une pause, quand elle nous montra fièrement son bracelet. On le regarda, puis on reporta notre regard sur elle. « Ah ouais, bah bienvenue chez les tarés ! Enchanté d’faire ta connaissance ! Tu t’appelles comment ? J’espère qu’t’es prête, parce qu’ici c’est pire que l’asile, y’a des putains de cas, t’aimerais pas ça. » Un grand sourire.

« Et tout l’monde porte pas un bracelet hein. Et généralement on débarque pas ici quand on a l’âge d’avoir des gosses, s’tu vois ce que je veux dire. »

Nathan était le plus en retrait des deux, ce n’était pas pour autant que sa langue restait dans sa poche. Il préférait laisser son frère se fatiguer à la parlotte –si c’était possible, ce dont il doutait- car il avait compris que cette conversation ne ferait qu’en engendrer d’autres et qu’elle pouvait bien durer plusieurs heures. Une personne répondant à Lucas Strauss en le relançant pour qu’il se mette à poser d’autres questions est une personne totalement insensée. Cette meuf n’avait pas eu de chance de tomber sur nous comme premiers résidents. Au moins, c’était une manière de se préparer à ce qui allait suivre dans ce bâtiment de dingues.

« Ah t’es sérieuse, t’as cru qu’on avait des pouvoirs de tapettes comme les SPE ? » On se moquait complètement de notre pouvoir. Peu de personnes le connaissaient, et nous-mêmes, on ne l’utilisait jamais par volonté. C’était lui qui nous aidait, et on lui rendait le tout de manière ingrate. Il était peut-être temps que ça change aussi. « D’solé meuf, mais c’est toi qui va parler en premier. Ou alors t’as trop honte de ton pouvoir ? Pour qu’il se déclenche aussi tard, c’est clair qu’il doit être sacrément inutile en fait. »

« T’peux le dire, j’te promets qu’on rira pas. Enfin, on tentera. Mais pour avoir un bracelet, ça doit pas non plus être d’la merde. » Un sourire, léger, de la part de Nathan. Dans quoi est-ce qu’on s’était embarqué encore.
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Layla A. Jackson
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MessageSujet: Re: Lose Yourself [Twins Scott]   Lose Yourself [Twins Scott] Icon_minitimeJeu 8 Nov - 1:33

a normal life is boring


C'était drôle de voir leur tronche d'ahuris alors que j’enchaînais les mots, laissant ma langue aller plus vite que ma pensée. Je faisais souvent cet effet la et mon dieu ce que ça me faisait rire, ils avaient tous l'air tellement con à essayer de comprendre et d'assembler les mots que je venais de prononcer pour comprendre que OUI je les insultais, un peu, pas méchamment. Mais la y avait un hic, j'avais comme qui dirait trouvé un adversaire. Le mec à la gueule ensanglanté, tout sourire il me renvois mes pics comme si de rien n'était sous le regard - sidéré ? Apitoyé ? Blasé ? Ou un truc du genre - de son frère.
Il commence à parler de ma tronche, de ma couleur, métisse ? J'en sais rien, j'en sais rien. D'où je viens ? D'Irlande, sans dec je vous promet ! Bon ok mes parents eux c'est plus l'Amérique, genre pas l'Amérique hamburgers frites et coca, non plus l'Amérique avec les indiens à plumes et les réserves naturelle. Enfin assez parlé de moi. Jprends une inspiration, je me rapproche à mon tour et je réplique en souriant :

« Désolé t'as juste l'air con avec ta gueule c'est tout, après c'est pas ta faute je suppose si tu sais pas marcher ni rien... T'as du louper une étape en grandissant.
Et au passage, je suis irlandaise, je viens de Dublin, tu vois ici c'est chez moi, et non chui pas métisse désolé de te décevoir. Et enfin je m'excuse mais euh...Ma tronche elle est déjà mieux que la tienne, moi je passe pas pour un gars qui s'est évadé de l'hopital mon chou ! »


Et t'as son pote/frère/je sais pas quoi qui enchaîne. Hahahah le con, il a prit blanc dans le mauvais sens ! On peut même plus parler de nos jours ! Alalalala.... Enfin, il me fait rire, des mots, des sous entendus, j'aime ça. Je me retourne vers lui, jle détaille bien lentement, sourire.

« Hahaha je parlais du blanc de tes cheveux après c'est vrai que t'es pâle comme mon dentifrice.... Faudrait penser à bronzer...mais bon parle moi donc de cet arrangement... Qui sait je pourrais ptêre trouver ça satisfaisant.... »

Doigt sur la bouche et moue aguicheuse, ça doit contraster avec mon look....Je me fais rire toute seule, je deviens grave...De toute façon j'ai jamais été très bonne en drague, de toute façon j'ai jamais eu besoin de draguer. J'ai toujours eu ce que je voulais, sans me vanter...de toute façon c'était lui mon unique désir. Lui et rien d'autre...Alors comprenez que je m'essaye à ce jeu, maintenant que j'étais seule, une nouvelle vie, de nouvelles libertés, jpouvais m'amuser un peu non ? Mais franchement ce blanc-des-cheveux était tout sauf à mon goût...Trop maigre. Plus maigre que moi. (bon vous allez me dire c'est pas compliquez, passez deux ans à vous muscler en prison et tout de suite on prend du poids ! ) Enfin bon, laissons là de côtés mes histoires et mes gouts pour en revenir à l'action.
Le bandé de partout, la momie vivante la ! Il s'avance vers moi, sourire et yeux brillants et il parle, et il parle, et il m'enfonce. Des rides ? Moi ? Tain jvais lui apprendre à ce sale gamin, jvais le frapper un bon coup et il osera plus l'ouvrir après ça...Non. Zen. Il me rappelle quelqu'un à parler ainsi. Il me rappelle moi en fait. C'est drôle non ? Et tout d'un coup je me sens moins incomprise.

« putain tu fais chier la momie la ! J'ai pas de rides, c'est juste.... des marques de fatigue. Si tu avais vécut ce que j'ai vécut t'en aurais des tonnes ! Encore plus que moi vu que t'es un mec ! Sérieux sans dec ! Alors rigole pas avec ça où je vais devoir te frapper toi et ton pote parce qu'on se moque pas de moi comme ça. Compris les mioches ? »

Et je lui rend son sourire, sourire qui s'évanouit petit à petit au fur et à mesure que la conversation avance. Ils sont sérieux là ? Ils veulent me faire flipper en parlant de cas de malades mentaux ? Fat chier, des cas j'en ai connu en deux ans ! Avoir une pyromane pour colocataire ça forge le caractère moi jvous dis...

«...Ah ouai, l'asile...Okkkk... Remarque je devrais avoir ma place ici alors, je vais pas trop me sentir dépayser je sens... Yaaay....
Enfin moi c'est Layla, Layla Jackson mais jpréfère quand on dit Lay, ça fait moins formel et ça me rappel moins ma mère en colère ! »


Je tend une main à l'un et l'autre au second. Des questions, toujours des questions, il parle du bracelet, de mon age. C'est si anormale que ça mon arrivée ? Et mon don ? Ils étaient pas comme moi ? Ils avaient pas de bracelet eux ?...Mince. J'allais encore et toujours passer pour le monstre de foire pas vrai ? Je le sentais venir gros comme une maison cette merde...

« Des gosses je peux en avoir depuis l'âge de 13 ans tu sais alors bon c'est pas comme si c'était significatif ! Et mon bracelet doit signifier que je suis privilégiée ! Genre pensionnaire top classe, VIP et tout ahahaha ! Vous êtes jaloux hein les frangins avouez ! »

Et je rigole, encore, toujours, pour ne pas pleurer. Mais je panique. Je panique tellement, perdre le contrôle, là, maintenant, et démarrer un remake de thriller... J'ai peur de passer pour la folle, pour le monstre, de perdre tout encore une fois, de me retrouver enfermer. Alors je ris. Je ris en les regardant, en les écoutant...Je ris.

« Les SPE ? C'est quoi ? Ca se mange ? C'est la classe de tapette ? Enfin dommage, moi jpensais pouvoir vous foutre la honte si vous aviez ça ! Et mon pouvoir, j'ai pas vraiment envie d'en parler, désolé les gamins mais vous avez vu, je suis vieille, debarque juste, j'assume pas encore OK ? Mais t'as raison c'est pas de la merde, pour ça que je porterais ce foutu bracelet à vie...
Et vous alors hein ? Dites moi tout. Tata Lay vous écoute les garçons. »


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