Lucie Ferrier

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✂ Surnom : Lucifer (parce que Lucie + Ferrier = Luci'Fer'. et ouais.) Ou LU. Oui, comme les biscuits. ✂ Age : 16 ans ✂ Année : 5ème année ✂ Année d'arrivée : A 12 ans, en 1ère année ✂ Classe : Physique. Oui oui je sais mon corps est parfait ♥ /PAN/

Supernatural Superserious.

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"Kidnap the Sandy Claws, lock him up real tight, throw away the key and then turn off all the lights"

Lucie est une personne douce : elle aime sourire aux gens ! Lucie est une personne compréhensive : elle aime écouter les gens se plaindre ! Lucie est une personne timide : elle est très maladroite avec ses sentiments. Lucy est un gentil poney qui mange des fleurs et fait des cacas arc-en-ciel et vous, vous avez mangé trop de ferreros rochers.

Non, Lucie c'est la personne la plus coriace, mesquine et glauque que vous ayez jamais vu. Lucie, l'étrange Lucie. Lucie, elle voulait être princesse. Mais pas une princesse normale attention. Elle voulait être la princesse du Royaume des peluches sataniques. Et c'est à ce moment moment là qu'on commence à avoir peur. Très peur.

Lucie est une personne plutôt complexe. Avec beaucoup trop de choses dans sa cervelle de moineau.
- D'une part, c'est une gentille fifille un peu naïve qui sera toujours là pour vous faire des calîns ou pour vous raconter des histoires abracadabrantes sur le pourquoi du comment peut-on enfermer un esprit dans une bouteille de bière. Lucie, elle est toujours opé' pour vous prouver des trucs complètement dingues, toujours opé' pour partir à l'aventure, toujours opé' pour faire la fête (arrosée ou non) et toujours opé' pour vous donner une bonne leçon. Si vous la méritez bien sûr. Etre ami avec Lucie, c'est l'équivalent d'être ami avec un spatiotéléportail, un truc géant qui vous emmène dans un tourbillon de rires, de coups, de bisous, de maquillage et de larbinage. Parce que oui, Lucie est une fille. Et elle le montre bien, entre maquillage, vernis, couture et tyrannie.
- D'une autre, Lucie est une peste. Une adorable peste. Elle prendra un malin plaisir à vous jouer des tours, elle mentira sans vergogne, elle répandra des rumeurs comme une traînée de poudre et elle ne se gênera pas pour vous dire ce qu'elle pense de vous. Ouais elle est du genre a vous dire qu'elle aime pas votre tête alors que vous la connaissez pas. Le plus souvent, elle est malhonnête Lucie. Elle se donne un mauvais genre, juste pour faire genre. Mais Lucie ne joue pas seulement la comédie. Parce que si tout cela n'était qu'un rôle; bah ça aurait été tout simplement trop beau. Lucie elle est vraiment capricieuse et gamine. Une vraie petite princesse. A vous en donnez la migraine.

Comme ça, de loin, Lucie elle passe pour une fille super courageuse, balèze et effrayante. Elle passe aussi pour une bourgeoise snobinarde. Ca dépend si vous êtes dans sa liste noire ou non. Rien qu'à sa façon franche de marcher, rien qu'à son regard aiguisé et qu'à son oeil perfectionniste, on a des sueurs froides. On peut souvent avoir du mal à imaginer qu'elle cache un énorme cœur d'artichaut sous sa carapace de fille sûre d'elle. Attention, Lucie n'est pas timide, hein, elle est juste émotive. Et parfois un peu trop. Elle fond en larmes sans raison, elle rit sans raison, elle vous insulte sans raison …. Heureusement qu'elle a toujours sur elle une de ses peluches favorites qui lui sert d'anti-dépresseur. Heureusement qu'elle a toujours sur elle de quoi manger pour calmer sa frustration.. Sinon, où irait le monde, où ? Surtout que la jeune fille a une facheuse tendance à toujours trébucher partout, ce qui n'arrange en rien son humeur. Ouais c'est ça : elle a deux pieds gauches, et c'est une habituée de l'infirmerie.

En fait, pour résumer, Lucie c'est juste une ado restée gamine qui vous accablera de ses sautes d'humeurs. Pour résumer, Lucie elle est gentille, mais elle aime bien se la péter. Pour résumer, Lucie elle est trop instable, et c'est carrément dur de réussir à la cerner. Mais même si la demoiselle tsundere est carrément insupportable, on lui pardonne. Et vous savez pourquoi on lui pardonne ? Parce qu'outre le fait qu'elle ait les cheveux roses, Lucie est une élève exemplaire. Studieuse et (presque) intelligente. Bon, ça lui arrive de sécher les cours, mais qui ne l'a jamais fait hein ?

Lucie aime : les livres, les trucs glauques, le noir, les trucs mignons, le maquillage, les beaux habits, les films qui finissent mal., les sucreries, les fast-food, la tomate.
Lucie hait : les brocolis, les pouffiasses de service, les gens qui dépriment sans raison, les princesses niaises et toute roses, le poisson, les garçons débiles mais tous les garçons sont débiles, les gens qui font pas de calîns, les grandes personnes trop sérieuses, les oignons et cie.

It's the end of the world as we know it.

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✎ Don : Vampire
✎ En détail : Vous la connaissez, cette créature légendaire qui rôde dans des couloirs sombres, qui exècre l'ail et qui passe sa vie dans un cercueil moisi en attendant que quelqu'un vienne lui donner sa dose d'hémoglobine .... le vampire. Créature des plus étrange qui pique une crise d'hystérie devant un jus de tomate, et qui ne peut sortir sans avoir mis un écran total. Et bien Lucie, c'est ça. Oui oui, Lucie c'est un vampire. ENFER ! DAMNATION ! Le vampire est de retour sur ces contrées! Mais point de panique, misérables humains, si Lucie était un vampire comme le disent les légendes, elle serait déjà morte depuis longtemps. Lucie, elle peut se nourrir de sang si elle le veut. Elle a des canines pointues pour ça, qu'elle peut sortir sur demande. En fait, boire du sang, ça à l'effet d'un RedBull sur elle. Ca la remet en route, et la rend increvable. Sinon, la demoiselle attrape vite des coups de soleil alors elle préfère se promener avec une ombrelle. Puis je crois que c'est tout. Ah non, ses yeux pleurent plus qu'une personne normale quand elle épluche des oignons.
Mais que se passe-t-il si la demoiselle ne reçoit pas de globules rouges sur une longue durée ? Et bien, un manque de sang provoque une humeur massacrante, des troubles de la diction, une envie de tomate et des cas de maladresses dus à une anémie. Rien de très grave (mis à part pour les tomates), comme vous pouvez le constater. Mais si vous souhaitez préserver l'espèce en voie de disparition qu'est la tomate et bien .... faites des Dons du sang !
✎ Maitrise : Ce don requiert-il une maîtrise particulière ? Je ne crois pas. Lucie le maîtrise plutôt bien. Elle a juste tendance à sortir ses crocs sous le coup des émotions, et avec une personne comme elle et bah ... disons qu'elle a souvent les dents longues. Sinon, elle fait de son mieux. Bon, ça lui arrive de sortir des "Dis, dis, dis j'peux te sucer la moelle ? Je suis fatiguéee. J'vais m'évanouiiiir", mais rien de grave hein. Elle le fait jamais, elle se contrôle plutôt bien. (surtout si vous la soudoyez avec des parfaits au chocolat)
✎ Lui & les ELEM : Les ELEM, ils se la pètent un peu trop, et Lucie elle aime pas ça. Parce que la seule à pouvoir frimer, c'est elle bien sûr ! Mais bon, peut être que y'en a des gentils d'ELEM. Lucie sait pas trop quoi penser de cette classe.
✎ Lui & les SPE : Lucie traitera un SPE comme une personne tout à fait normale. Pourquoi ? Par pur esprit de contradiction. Si il sont SPECIAUX, c'est qu'ils doivent être normaux.
✎ Lui et les PHY : Owowowowo I LOVE YOU DEAR ! Sa classe adoptive, sa classe de coeur. Elle les adore et c'est bien normal.
✎ Lui et les PSY : Les PSY ils ont le cerveau en surchauffe, et ça, ça plaît pas à Lucie. Parce que Lucie elle aime pas quand les gens ils réfléchissent et se font des monologues mentaux, c'est trop chiant. Les PSY ils sont trop sérieux, et les gens sérieux ils craignent du boudin !

Jolie petite histoire.

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Hey, give me the listen you corpses of cheer, at least those of you who still got an ear

«Enchantée. Je ne t'ai pas encore donné de nom mais je suis enchantée de te rencontrer. Je suis obligée de te cacher pour l'instant, mais il faut que tu comprennes. Tu es destiné à être mon confident. Personne ne doit te trouver. Pas même Christelle. Christelle c'est ma nourrice. Elle est gentille, mais j'aime pas qu'elle fouille dans mes affaires. Donc ne t'approche surtout pas d'elle, compris ? Dis donc, t'es pas très bavard toi. T'es timide? A moins que tu ne sois bourru ... Va falloir arranger ça si tu veux rester avec moi. Et je te demande pas ton avis. Tu ne parleras pas avant que je t'ai raconté toute mon histoire c'est ça? T'es vraiment bizarre. Très bien. Puisque c'est comme ça, je vais tout te dire. Tu es là pour ça de toute façon. Je m'appelle Lucie. Lucie Ferrier. Tu peux m'appeler « Princesse » si tu veux. J'ai 12 ans. Mes parents sont … ah, mais tu les as déjà rencontrés non? Ce sont eux qui t'ont guidé ici! Ils sont gentils hein? Moi je les adore. Même si ils sont pas souvent là. Mes parents sont des personnes hautement placées, alors elles travaillent beaucoup. Ils doivent entretenir la renommée de la famille Ferrier après tout, alors je ne leur en veux pas. Je suppose que tu sais pas ce que c'est, de la renommée. Toi et ton Q.I d'huître. C'est ma nourrice qui s'occupe de moi depuis toute petite. La fameuse Christelle. Mais bref, on est là pour parler de moi, non ? Alors autant commencer par le plus important.

Comme tu peux le voir, je suis une personne normale. Donc j'ai eu une vie plutôt normale jusque là. Pas d'enfance trop traumatisante. Enfin, je pense. Quand j'étais petite, mon passe-temps c'était de mettre des grenouilles en bocal. Kyéhéhé, c'était le bon temps. Après je récoltais leur bave et je faisais des potions avec. Ou j'en mettais dans le shampoing de papa. Il adorait ça ♥. J'aimais pas l'école. Ou plutôt, je n'aimais pas les filles de l'école. C'était des … comment on dit déjà ? Grognasses. Voilà c'est ça. C'est ça que dit Christelle de temps en temps. En fait, elles m'aimaient pas parce que je voulais pas jouer à la marelle. Je préférais faire des chasses aux trésors et des parties d'attrape-pirate avec les garçons. J'étais la princesse à sauver. Mais au final, j'en avais toujours marre, et je finissais pirate à mon tour. Parce que mes copains, même si ils faisaient des efforts, ils avaient rien d'un prince charmant. Enfin, ils ressemblaient pas du tout à MON prince charmant. Ah, la jeunesse, c'était le bon temps ! Tu vois avant, dans ma chambre, y a avait des cages et des boîtes de chaussures remplies de tous les animaux que je trouvais. Souris, crapauds, oiseaux. Un jour j'ai même trouvé un crabe. Un crabe quoi ! Si c'est pas génial. Tu te demandes sûrement pourquoi y'a des rideaux noirs, des montagnes de livres et des bouts de tissus partout dans ma chambre hein. Pourquoi y'a plus cages. Bah en fait, y'a une raison très particulière.


Je ne crois pas en Dieu. Dieu est cruel et méchant. Ne le dis à personne surtout. Mes parents pourraient en mourir. Vois-tu, ils sont très croyants. On va à la messe tous les dimanches, on fait la prière avant le repas … Tu vois le genre. Mais moi, je suis certaine que Dieu n'existe pas. Je vais te dire pourquoi. Quand j'étais plus jeune, beaucoup plus jeune, maman m'a annoncé que j'allais avoir un petit frère. C'était génial. Je n'avais jamais osé rêvé d'un plus beau cadeau. Tous les soirs, je la voyais allumer un cierge, priant pour que son enfant naisse sans complication. Elle était magnifique, et mon admiration ne faisait que grandir à son égard. Je la trouvais vraiment courageuse. Puis c'est arrivé. Un soir, ma mère est rentrée. Son teint était livide, ses yeux étaient cerclés de marbrures violettes. Ce soir là, ma mère ne parla pas. Ce soir là, ma mère n'alluma pas de cierge. Quand je lui ai demandé ce qui s'était passé, elle s'est mise à pleurer. Jamais je n'avais vu d'aussi grosses larmes que celles-ci. Son enfant était mort. Mon petit frère était mort. Ma mère avait été agressé, et le bébé était mort. C'est là que j'ai compris que tout ce qu'on me disait était faux. Dieu n'existe pas. Ou si il existe, il est la plus cruelle personne au monde. Alors du coup, bah j'ai décidé de m'intéresser à tous les trucs pas catholiques. Ouais, les trucs de sorcellerie et de vaudouisme. Je te dis pas la tête de mes parents quand je leur ai dit que je voulais repeindre toute ma chambre en noir. Mais, bon, ils ont accepté. Ils acceptent toujours tout mes parents. Les royaumes des princesses actuelles sont bien plus petits qu'autrefois. Le mien ne dépasse pas les frontières de ma chambre. Au moins, je connais le moindre recoin. Je peux te dire que j'ai lu et relu toutes les montagnes de livre que tu vois ici. Même ceux qui disent que c'est interdit pour les enfants. Et oui. Puis aussi, j'ai changé mon style vestimentaire. Parce que les jupes longues, ça allait bien 5 minutes. Tu vois, je mets des collants rayés noir blanc, des corsets et des grandes robes. C'est beau hein ? Ma mère elle les fait faire par une couturière. Oui, c'est du sur mesure. Héhé.
Je reçois toujours des cadeaux trop beaux pour mon anniversaire. Il y en a un qui est toujours le même. Chaque année, et bah on passe la soirée et le jour d'après mon anniversaire à Disney. Et c'est trop bien. Parce que c'est le plus long moment que je passe avec papa et maman. Puis sinon, ils m'offrent des cadeaux en plus. Tu es un de ces cadeaux en plus. Parce qu'aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Et j'ai 12 ans.

Décidement, t'es pas très bavard. Puisque c'est comme ça, je vais te donner un nom. Tu t'appelleras « Gromfy ». Chut, pas de protestations, t'avais qu'à être plus aimable. Gromfy, mon confident. Gromfy, mon journal intime. Ca le fait non ? »

La petite fille avait balayé la page d'un air approbateur, avant de poser son stylo rose. Elle était satisfaite de son écrit. Refermant son cher Gromfy, elle en profita pour toucher une dernière fois sa grumeleuse mais douce couverture de cuir. Il faisait chaud en cette fin d'après midi, et toute la maison était encore emplie de la délicieuse odeur du gâteau au chocolat dévoré un peu plus tôt. Il était temps de se préparer pour le clou du spectacle. C'était toujours cette partie que Lucie attendait avec excitation. Pourtant, elle savait parfaitement ce qu'il allait se passer. Ses parents vont venir la chercher, un sourire aux lèvres, puis ils iront manger un hamburger chez Annette, avant de passer une merveilleuse soirée dans un des hôtels de luxe du parc. Au final, tout ça s'était transformé en routine. Mais pour Lucie, cette routine était le plus beau jour de l'année, car c'était celui où elle pouvait enfin profiter au maximum de ses parents. Leur présence était le plus beau cadeau. Attrapant la brosse dorée qui gisait sur sa coiffeuse de bois, elle entreprit de peigner ses longs cheveux bruns et bouclés. Comme chaque année, ils s'étaient assombris. Finiraient-ils noirs comme le corbeau de Mme Duchemin, la voisine ? En fait, noirs, bruns ou verts, Lucie s'en fichait. Tout son esprit était accaparé par le fameux événement, le sacré. Lucie était fin prête. Sa robe de princesse noire enfilée, ses bottines bien serrées. Elle attendait juste que son carrosse vienne la chercher. Le bruit du téléphone sonna. Christelle, la fameuse nourrice, dont les jambes n'étaient plus celles d'antan, peina à atteindre le combiné. De sa voix bourrue, elle se contenta de répondre positivement à toutes les questions du téléphone, qu'elle raccrocha nonchalamment. Lucie était là, juste derrière elle, curieuse de savoir qui pouvait appeler la maison. Lucie était là, et elle sautillait sur place, harcelant la nourrice de questions : « Qui, Quand, Pourquoi, Gentil ou pas ? » Christelle, cette brave Christelle, exaspérée répliqua sèchement :

- Soirée du patrimoine culturel si j'ai bien compris. Un désistement de dernière minute. Tes parents reportent ta fête.
Réponse qui eu l'effet d'un couperet pour Lucie. Complètement désorientée, la petite fille courut dans sa chambre. Complètement désorientée, la petite fille se mit à pleurer. Larmes de tristesse et de rage coulaient sur ses joues. On lui avait posé un lapin. On avait posé un lapin à la princesse de ce soir. Ca allait se payer. Oui, ça ne se passera pas comme ça. On aurait pu voir ça comme un caprice. Quelque chose bouillait dans la tête de la jeune fille. Quelque chose changeait. Elle même s'en rendait compte. Dans son crâne, une douleur sourde et diffuse se répandait. La jeune fille se dirigea vers son journal intime, qu'elle ouvrit violemment. Elle arrivait à peine à tenir son stylo, mais elle réussit à écrire, d'une écriture informe et imbibée de colère :

«  Les grandes personnes sont ennuyantes. Ils ont toujours besoin de travailler. Qu'est ce que c'est que cette histoire de patrimoine culturé ? C'est juste idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot ... »

L'écriture bavait sous l'effet des grosses larmes qui tombaient lourdement sur le papier. Lucie, fatiguée, ferma Gromfy et se se dirigea piteusement vers son lit. Mais alors qu'elle traînait ses pieds et ses casseroles, quelque chose survint. Sa gorge. Sa gorge lui faisait atrocement mal. Chaud, brûlant. Tout son œsophage semblait parcheminé de pics acérés. Lucie tomba au sol. Elle se recroquevilla, ramena ses genoux contre sa poitrine. Elle avait soif. De l'eau, il lui fallait de l'eau. Mais Lucie, la pauvre Lucie, n'avait plus la force de bouger. Ou plutôt, elle ne se sentait plus bouger. Elle se coupa la langue. Elle ne sut pas avec quoi. Puis, tout devint noir. Noir d'encre.


Odeur salée. Odeur piquante. Odeur javélisée. Odeur inconnue qui sent mystérieusement bon. Lucie essaya d'ouvrir les yeux. Mais elle n'y arriva pas. Par contre, elle entendait très clairement des voix, des voix paniquées, tristes et sérieuses. Deux voix en particulier, celle de son père et de sa mère.

"- Qu'est ce qu'on va faire ? Pourquoi nous ? Je savais qu'elle était différente, mais pas à ce point ! Cela fait quatre jours qu'elle dort ! Si seulement on n'avait pas reçu cette lettre maudite ! Si seulement on l'avait prévenue !
- On ne pouvait pas voir que ça allait arriver si soudainement.
- Et qu'est ce qu'il va lui arriver maintenant ? Elle va partir dans une école remplie de monstres ? O mon dieu !
- Elle est un monstre elle même. Nous n'avons plus qu'à prier Dieu pour son salut.
- Elle ne se réveille toujours pas ! Pourtant on lui a bien enfilé ce bracelet comme la lettre le précisait !"

Il fallait réagir. Lucie, dans un effort suprême, ouvrit les yeux. Lumière blafarde, couleurs laiteuses et passées. La première chose qu'elle vit fut la chose attachée à son poignet. Un lourd bracelet doré. Lucie, qui n'avait pas pour habitude de s'encombrer les poignets, grimaça. Puis elle tourna la tête. Ca faisait mal. Ôh. Il y avait quelque chose de rouge accroché. Une poche de sang. Une poche de sang qui sentait bizarre. Directement reliée à elle. On lui faisait une transfusion sanguine.

-Trop cool.

Voix faiblarde. Mais suffisante pour éveiller l'attention de ses géniteurs. Maman qui se jette sur sa fille, la serrant aussi fort que les drôles de fils et d'aiguilles peuvent le permettre. Elle dit des gentils mots, des mots doux, elle soupire des « ô ma chérie si tu savais comme j'étais inquiète », elle l'inonde de baisers et puis soudain, les yeux plantés dans les siens, elle lui demande, l'air effrayée. Ses mains tremblaient, et l'air grave de Papa ne présageait rien de bon.

-Qui t'a fait ça ? Tu peux tout me dire.
-Il est fort probable qu'elle se le soit fait elle même.

Un autre homme. Bizarre, en costume blanc. Il entre dans la pièce, la démarche alerte et fringuante. Il avait l'air plutôt à l'aise. Sûrement était-ce son habit qui le mettait dans le ton blafard de l'hôpital. Il baisse la tête en se présentant. Il vient d'un drôle d'endroit que Lucie aurait été incapable de prononcer. La maman sursaute aux mots de l'homme, avant de fondre en larmes. Lucie ne comprend pas. Son esprit s'est arrêté à son anniversaire raté. Sa raison ne dépasse pas la poche de sang accrochée à côté d'elle. Elle réfléchit un instant, le temps de comprendre les paroles des grandes personnes autour d'elle. Faire quoi ? Lucie essaye de regarder son corps. Il y a quelque chose de changé. Partout, sur ses bras, ses genoux s'étalent des petites marques en croissant de lune. Des marques de morsures. Lucie n'a pas le souvenir de s'être fait mordre par qui que ce soit. Et elle n'a pas le souvenir de s'être mordue. Qu'est ce que racontait ce type en costume blanc ?

- Je ne suis pas folle, et je ne m'auto mutile p..... aïe.

Aïe en effet. La petite fille, en essayant de parler avec toute l'indignation possible, s'était coupée la langue. Avec quelque chose de nouveau, quelque chose qui prenait de la place dans son palais. Quelque chose de contondant. Le bracelet doré émis un drôle de bruit, et la chose inconnue disparut de la bouche de la jeune fille.

- C'est bien ce que je pensais. Vampire. Cela faisait plutôt longtemps. Laissez moi tout vous expliquer en détail.

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« Tu te rends compte Gromfy, ça fait quatre ans qu'on se connaît. Quatre ans depuis que j'ai suivi ce drôle de type en blanc. Tu sais, je me suis toujours dit que les costumes blancs ça faisait vieux pervers. Oui, bon, on s'en fiche, et alors ? Ca fait quand même un bon bout de temps que je suis dans cette école de fous ! Comment ça, moi aussi je suis folle ! Surveille ton langage ! Certes, c'est moi qui ai accepté de plein gré d'aller en Irlande, mais c'est parce que je pensais qu'il y avait des chateaux sombres, de la brume, des monstres et des fantômes. Pas de ma faute si j'ai confondu avec l'Ecosse.
Tu veux directement passer à notre 4ème anniversaire ? Ah, tu ne t'améliores pas Gromfy, tu es toujours aussi grossier. Tu devrais pourtant savoir que sans moi, tu aurais pris ta retraite depuis longtemps ? Sais-tu combien de pages j'ai du rajouter à ton feuillage ? Combien de stylos roses j'ai dû utiliser ? Ah non, tu n'en sais rien, parce que tu es comme moi, les chiffres ne sont pas ton fort. Avant de procéder à nos vœux habituels, je me dois de décrire la journée, comme d'habitude. Même si elle est spéciale pour nous, cette journée est bien banale pour d'autres. Ce matin, je me suis levée 4 heures plus tôt parce que je ne trouvais pas le sommeil. J'en ai profité pour refaire ma teinture. Il est beau ce rose non ? Beaucoup plus doux que le précédent hein ? Je me suis dit qu'il était encore trop tôt pour me les teindre en rouge. Je suis encore une enfant après tout. Et je compte le rester. Je rigole à chaque fois en imaginant à la réaction de mes parents si ils savaient que j'avais troqué ma tignasse sombre contre quelque chose de plus original. Maman me laisserait sûrement faire et Papa …. restera Papa. Il ne dira rien. Comme il l'a toujours fait, depuis qu'il a appris que j'étais différente, que j'étais un vampire, une « créature de l'Enfer ». Espèce de vieux crouton débile. Quand je serai morte, j'irais te hanter ! Mais cessons de parler de choses ennuyantes... Et arrête de me regarder comme ça, ça ne me fait rien. Je ne pense plus à ce qu'il s'est passé le jour où mon don à été découvert. Quoique. Ils me hantent, leurs regards horrifiés. J'ai l'impression que je n'ai plus le droit d'être leur fille ... C'est grave ? Oui,oui, désolée de plomber l'atmosphère... Je reprends. Je suis allée en cours. Du moins en cours de littérature. J'avais la flemme d'aller en maths, alors j'ai fait mine de me mordre accidentellement la langue. Ca m'a fait comme d'habitude bien mal, mon bracelet a piqué une crise mais ça m'a permis de pouvoir aller dormir à l'infirmerie. Il faut pas que je fasse ça tous les jours. T'imagine que je me coupe vraiment la langue un jour ? Ce serait grave ! Mais plutôt cool, je dois l'avouer. Mais bon, elle repousse pas, c'est pas comme les lézards. Ah, je vois bien que tu t'impatientes ! Bon, c'est bon, tu l'as bien mérité. Gromfy, pour m'avoir soutenue et aidée pendant toutes ces années, merci. Je te souhaite un très bon anniversaire. »

Midona

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« Je suis une patate, patate patate.»

✔ Age :15 ans ♥ ✔ Sexe : Fille. Apparemment. ✔ Avatar : Perona de One Piece ! ✔ Comment avez-vous connu le forum ? Google est mon plus fidèle compagnon. Et j'aime le jambon. ✔ Pensez-vous demander un parrain/une marraine ? Mmmmmmh. A voir, a voir. Gyéhéhé. ✔ Autre chose ? Je vous donne à tous des bisous supra-ventouseux !