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 Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles

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Jeadly O'Jersley
Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Rangelem
Jeadly O'Jersley

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Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Vide
MessageSujet: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitimeSam 4 Fév - 22:51

  Pour une fois qu'il ne me faut pas sécher des cours inutiles, je me retrouve dans l'impossibilité de faire ce que j'aimerais. Le monde est froid et sans pitié, je ne fais que lui ressembler. Toutes ces informations, ces petits carnets avec des notes arrachées , ces photos prises à l'insu de mes victimes, ces réflexions sans fin sur tous les cas dont regorge Aisling, ce n'est pas assez. Je ne suis pas le seul à récolter secrets et choses non-dites, je veux comprendre. Quels intérêts y a-t-il à savoir tout d'une personne ? Pouvoir la contrôler, la manipuler, prédire ses moindres faits et gestes. Malheureusement, chez certaines personnes, il est impossible de comprendre et de savoir. Et je déteste ça. Et ça m'attire aussi. Les repères s'évanouissent, le contrôle se dissipe et demeure une brume, une nuit.

  L'idée de téléphoner ne me plaît guère et n'est que trop peu discrète pour transmettre des informations cruciales à quelque informateur dissimulé dans l'ombre alors il me suffit d'une feuille de papier rouge, un peu comme cette jolie moquette de ma chambre et d'un superbe stylo noir pour lancer un lieu et une heure de rendez-vous à quelque ami peu occupé. Un pliage compliqué suit toujours l'écriture de la lettre pour bien montrer ma supériorité dans tous les domaines. Un joli petit cavalier d'échecs est allé chercher mon invité pendant que je vais, en avance, à notre lieu de rendez-vous avec un petit dossier rempli d'informations qu'il est préférable de ne pas révéler. Afin que quelque échange ait lieu, il me faut bien de la marchandise à proposer à ce cher petit monstre. Il sera présent au rendez-vous, aucun doute ne subsiste. Je suis un trop bon associé pour qu'il se permette de me laisser l'attendre.

  Nous travaillons ensemble par loisir et par nécessité. Il nous faut nous surveiller mutuellement pour éviter le moindre faux pas de la part de l'adversaire. De toute façon, il a un pistolet pointé sur ma tempe et j'ai une épée juste devant sa gorge. Aucun de nous ne peut se permettre de bouger ou l'autre l'élimine. Ce manège sera éternel tant qu'aucun d'entre nous n'aura quelque chose que l'autre n'aura pas. En attendant, nous coopérons. Son don est vraiment très utile pour attraper quelques rumeurs et les étouffer rapidement ou les envenimer. Mon don est vraiment très utile pour obtenir des images peu flatteuses d'un certain nombre de personnes. Finalement, j'entre dans la mystérieuse salle au damier. Bien évidemment, les pièces m'obéissent souvent au doigt et à l'œil ou finissent écrasées sur le sol. Il ne faut pas être tendre avec des sujets désobéissants.

  Il est inutile d'appeler des pièces, je ne vais pas jouer seul. J'ai déjà reçu une confirmation de sa présence à notre rendez-vous, je n'ai plus qu'à attendre l'heure prévue en regardant toutes ces superbes informations que j'ai. Bien évidemment, je n'ai pas oublié le chocolat chaud. L'un de mes servants vient d'arriver avec deux tasses et une théière remplie de chocolat chaud. Quelle satisfaction cela peut bien apporter de se faire servir ainsi. Mon large sourire est la preuve que j'apprécie énormément cette idée de supériorité. Le temps est long, seul dans la pièce alors je demande un jeu de dames. Les pions m'expliquent que vouloir jouer seul est idiot et que mes tactiques sont plus que nulles alors je finis rapidement par essayer de remettre à leurs places de pauvres petits pions d'un jeu de dames. Passer le temps en enguirlandant des objets animés est assez amusant et puérile. Cela convient tout à fait à mon niveau.

  La porte s'ouvre, je n'ai pas à me retourner pour savoir que c'est lui. Une tasse de chocolat chaud est déjà prévue pour lui alors que les pièces de dames s'en sont allées.

    "Bien le bonjour, Charles."

  Le laisser s'asseoir, lui faire glisser le dossier, le laisser le regarder, boire un peu de chocolat chaud et lancer la situation.

    "Vois-tu, j'aimerais obtenir des informations sur une personne extrêmement intéressante."

  Sourire de ce suspense suspendu à mes lèvres, boire à nouveau du chocolat chaud et regarder sa réaction. Préparer les quelques mots qui vont flotter dans l'air et l'envenimer simplement par leur son. Se pencher un peu, prendre un ton décisif et cracher trois mots.

    "Victoria Nea Donovan."



Dernière édition par Jeadly O'Jersley le Lun 6 Aoû - 13:47, édité 1 fois
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Charles Luton-Gray
Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Rangphy
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MessageSujet: Re: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitimeDim 5 Fév - 15:53

You can ask me anythin'
I may not know the answers to everythin'
And I won't be clever, with your endeavor
All tryin' to prove me wrong, I will remember



Douze minutes. Seulement douze minutes. Le temps s’écoule plus que lentement quand on suit des cours de maîtrise dans lesquels on n’a pas besoin d’apprendre à plus maîtriser que ça un Don qui s’exprime en permanence depuis l’intérieur de votre petit gabarit. Douze longues minutes qui suivaient l’heure que Charles, blond de son état, avait passé assis sur une branche de la jungle, à regarder ses petits camarades des jaunes à développer et plus ou moins contrôler des Dons parmi les plus fantastiques ou spectaculaires, qu’un blockbuster à gros budget ne leur auraient pas envié. Remarque, voir des adolescents se métamorphoser en créatures fabuleuses avaient un petit goût d’X-men, et en poussant le son de son baladeur à fond, Charlie se demanda pour la énième fois avec le plus grand des sérieux si le gouvernement était vraiment au courant de tout ça, exactement comme dans ce genre de film. Sinon, et si un jour leur existence était révélée aux yeux du monde, que se passerait-il ? Une descente du GIGN ? Des cages ? Une révolution ? La fin dans un cirque? Ne rêve pas, tu regardes trop de films.

Toujours est-il qu’il s’ennuyait ferme, car des exercices dans le but d’entendre « cet individu trois pièces plus loin » perdaient leur intérêt dans la mesure où ils résumaient à peu près 90% du temps d’activités quotidiennes de la licorne. Autant dire qu’on lui foutait une paix royale et qu’il pouvait commater sur l’Univers dans son coin, à perdre des heures comme ça. La journée aurait presque été vaine sans le délicat pliage rouge et biscornu qui venait de trotter pour monter le long de sa jambe. La teinte pourpre annonçait la couleur, et en saisissant le cavalier qui mourrut dans un froissement d’agonie, Charlie se glissa le long de l’arbre pour aller prétexter « une crise imminente, et j’ai oublié ma Ventoline dans les dortoirs, ça va être vraiment grave » d’un air apeuré et triste, bref, la moindre et plus plausible de ses excuses pour aller à cette assignation qui aurait presque valu de rater un examen plutôt que de ne pas s’y pointer sous le plus court des délais. Le genre de rendez-vous vital. Même pas besoin de déballer la pièce pliée pour savoir où il se dirigeait, force de l’habitude oblige quand à la forme prise par le message.

S’il y avait bien une chose que le blond pouvait se permettre de respecter à la lettre, c’était le genre d’entrevue avec l’un de ses associés majeurs. Dans la mesure où il rendrait la pareille la fois d’après, et ce jusqu’à ce que l’un d’eux prenne la supériorité sur l’autre. Un petit jeu permanent qui duraient depuis pas mal de temps, les ayant replacés au pied d’égalité qu’ils possédaient déjà ; point de richesse comparées ou de relations plus ou moins fabuleuses, plutôt comme si chacun braquait un revolver vers le front de l’autre et qu’ils se savaient tous deux capables de tirer à la même vitesse. Situation sans fin. Ô combien lucrative avec le temps, car s’il pouvait sans bouger le petit doigt tendre l’oreille et tout entendre dans un rayon de 300m sans effort, la propension à faire révéler des choses honteuses accordée à son partenaire roux n’était pas en reste. Un prêté pour un rendu dans une réunion expresse ou juste hebdomadaire d’échanges de bons procédés.

Fuir loin de la lumière du soleil (glaçée, sûrement, mais bienveillante) pour s’enfoncer dans les cachots sous-sols de l’école n’était pas une vocation à part entière et ce qui valait le détour prenait nom de Jeadly. La seule personne avec laquelle il ne fallait surtout pas boire, même s’il se trouvait dans le décor ou à la même fête. Dans le cas présents, ils sont seuls et vu l’heure, sûr de ne pas être dérangés, un intrus pouvant être de toute manière repéré au simple son de ses pas malgré la distance. Sans même sourciller, Charles n’attend pas que Jead ai fini d’embrouiller les pièces récalcitrantes, pour s’introduire et prendre place en travers du fauteuil adjacent en lâchant un « Bonjour, Jead. » de circonstance, avant de s’enquérir des contrats récents et autres affaires en cours. En profitant pour sortir un carnet planqué et recopier quelques unes directement pour être sûr de les réutiliser à bonne entente. Le blond sort quelques feuilles de son propre sac pour les tendre en échange et clore le deal toujours en cours. A la hauteur de ce que Jeadly peut lui procurer, comme d’habitude.

Le nom est lâché presque nonchalamment, et pourtant rien n’est enlevé à sa résonnance qui jette un petit froid dans le dos. La tasse s’arrête en plein vol. Rechercher des informations sur Nox. Nox. Une autre partenaire, plutôt une cliente, plutôt un intermédiaire obligatoire qui est malgré tout un peu craint par Charles. Trop de choses cachées et de cadavres dans le placard, sûrement, mais une folie de s’y attaquer de front quand même.. malgré tout, un défi des plus alléchants et peut-être le moyen de repousser la balance dans son côté, pourquoi pas ?

- Je ne suis pas candidat au suicide, tu me connais. Tu sais qu’elle cache aussi sa vie et elle-même bien que moi certaines informations..

Mais pour s’attaquer à Nox, autant aller écrire sur le tableau principal d’affichage de l’école sa propre et vraie identité à la vue de tout le monde pour aller plus vite. Minimum. Petit défi à arrière goût de suicide pur et inutile. Raison primaire pour laquelle il refait glisser le dossier d’un air distrait vers son associé, sirotant sa tasse sur laquelle il semble très concentré. Avant de braquer un regard vairon et déterminé au roux assorti du sourire commercial. Il sait le prendre par les sentiments.

- Mais j’aime les défis.



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Jeadly O'Jersley
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MessageSujet: Re: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 22:25



    "Je ne suis pas candidat au suicide, tu me connais. Tu sais qu’elle cache aussi sa vie et elle-même bien que moi certaines informations.."

  Oui. Oui, je sais comme trop souvent Charles. Les défis, n'est-ce pas excitant ? J'ai toujours été raisonné, calme, patient, attendant tout faux pas mais là je ne peux m'y résoudre. Parce que tu sais Charles, Nox est passionnante. Peut être qu'elle me ressemble un peu au fond, peut être que je l'aime déjà un peu trop. Ca doit être pour ça, Charles, que je suis un peu idiot, que je précipite un peu. Je veux l'affronter cette petite brune, je veux voir l'éclat de ses yeux, je veux voir tout ce mensonge dont elle est imprégnée, je veux voir toute la splendeur de son hypocrisie. Je veux voir à quel point elle me ressemble, je veux savoir qu'elle est pire que moi pour me sentir un peu mieux peut être.

  C'est pour ça que je t'ai choisi Charles, parce que tu ne me demanderas pas tout ça. Tu t'en fiches certainement un peu. Entre nous, seules les affaires comptent et je sais bien que tu ne seras peut être jamais quelqu'un de confiance, un ami, un proche ou que sais-je encore. C'est peut être pour ça que je pense à toi tristement des fois, parce que je sais peut être un peu trop de choses et que notre éternel affrontement ne cessera jamais. C'est pour ça que je te tends un papier où j'ai glissé deux mots. Deux petits interrogations habituelles, un quand, un où pour notre prochain rendez-vous. Bien sûr, tout ceci a toujours été de coutume entre nous. Les murs ont des oreilles, tu ne le sais que trop bien.

    "Mais j’aime les défis."

  J'aimerais bien tout te dire des fois Charles. J'aimerais bien que tu t'y intéresses et tu me déçois si souvent. Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude. De toute façon, je ne sais que te tendre le sourire commercial et pensé à ce que je pourrais te donner en échange de tes services. Et pour une fois, cela ne m'importe pas. Ce n'est pas intéressant. L'intéressant est le but à atteindre, les informations, les rumeurs, l'histoire, Nox. Juste Nox là est intéressante. Et c'est pour ça que j'ai terminé mon chocolat chaud sans le voir, c'est pour ça que ma tasse s'est fendue quand je l'ai posée. C'est pour ça que je ne sais plus trop quoi faire des fois quand je pense à ça.

    "Que voudras-tu contre ces services ? Je ne peux me permettre d'avoir des dettes à payer alors ce sera un troc en bonne et due forme. Je te donnerai tout ce que tu voudras, la seule chose que je veux est que tu aies le plus d'informations possibles, je te fais confiance."

  J'en ai trop dit. Le fait que je morde ma lèvre un peu nerveusement le montre, mes doigts posés sur mon genou qui tapent nerveusement le rythme d'une chanson aussi. Tout me trahit, que m'arrive-t-il ? Nox, nox. Je la déteste, je la hais. Je voudrais lui arracher la peau de mes ongles, je voudrais déchaîner un peu toute cette violence sur elle. Et je regarde un peu Charles, absent. Et oui Charles, tu me connais peut être un peu mieux que beaucoup.
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Charles Luton-Gray
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MessageSujet: Re: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitimeVen 24 Aoû - 15:26

Stuck in the same place I've always been.
And I'll keep wonderin' and wonderin'
And wonderin' and wonderin'
When will my life begin?



Il allait porter la tasse à ses lèvres mais s’est abstenu en en voyant le contenu. L’odeur sucrante, entêtante et écœurée. Sans façon, Jead, tu le connais, une tasse de café aurait pu l’avoir par les sentiments, en attendant, il repose ton offrande courtoise sans y tremper les lèvres. S’installant plus confortablement dans le siège capitonné en face, passant les jambes par-dessus l’un des accoudoirs, nonchalante pose dont son interlocuteur ne se formalise pas, force est de constater l’habitude de leurs rencontres. Il a trop besoin de lui, autant que Charlie nécessite Jead, pour qu’ils puissent s’envoyer des piques ou se reprocher des choses pendant une réunion commerciale ou même en public ; finalement, ils sont ce qui se rapproche presque le plus de la notion d’amis, mais juste en l’effleurant, juste en passant si près que toute personne les connaissant et connaissant trop bien leurs traffics peuvent se permettre de les traiter de collègues. Pas d’amis. Les amis ne sont pas près à se trancher la gorge mutuellement au moindre faux pas de l’un d’eux, voyons. Charlie prit le papier, y jetant un coup d’œil, barrant le « où » pour y mettre un autre lieu plus sûr de sa connaissance.

- Plus assez sûr, celui là, j’ai failli perdre un client la semaine dernière là bas Fais moi confiance.

Fais-moi confiance. Prends ma main, mes informations, ma propre confiance, et retiens toi de les massacrer pour ta petite gloire personnelle ou le seul but de me faire tomber aux yeux de tous si tu ne veux pas que je fasse de même avec ta misérable réputation et tout ton cercle factice d’amis. Mine de rien, s’ils tombaient tous deux, ils pourraient être amis.. mine de rien. D’un regard d’océan glacé, le blond lui fait comprendre de s’en tenir à sa place. De ne pas trop en dévoiler. D’arrêter ses gestes révélateurs de bien trop de choses. Nervosité. Choses cachées. Vraiment, Nox ? Pour la faire tomber ? Réduire à néant les efforts de cette princesse aux sommets de sa gloire marchande et illégale ? Non, il a plus que ça. Faire taire une menace trop importante pour le tandem qui se réunit actuellement entre les pièces d’échec ? Trop évident. Plus que ça. Plus personnel. Le sourire qui étire les lèvres de la licorne se veut compatissant, compréhensif. Conscient de ce qui est vraiment demandé sans qu’il y aie les mots dessus. Il sort un papier jaune, écho du cavalier rouge qui lui a été adressé plutôt, pour le pousser d’une chiquenaude vers son associé. Un nom italien et dangereux est calligraphié au centre.

- Tout ce que je veux ? Attention, mon Jeady, prends garde à ce que tu proposes de façon si alléchante. Hm. J’en suis. Mais à la condition inverse que tu
m’apportes tout ce que tu trouves sur cette personne que je ne sais déjà. Fais parler sa coloc, ce qui lui sert d’amis, apprends-moi quelque chose. Je vais voir ce que je peux faire de mon côté. S’il m’arrive un truc, je veux une compensation matérielle, le tarif et la dose habituelle. 10% de plus parce que c’est Nox et que je risque gros.


Oui, O'Jersley, tu en as trop dit. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une licorne sourde qui a très bien perçu ce que tu cachais, le tremblement de ta voix, même reconnu la chanson que tu tapotais nerveusement sur ton genou. Mais il ne dira rien, se contentera d’un sourire pour lui extorquer un pourcentage supplémentaire pour cette nouvelle arme que Jeadly lui a tendu inconsciemment.

- En accord avec ce que nous faisons et comme je te connais, permets moi de te suggérer de ne pas trop mêler travail et vie privée. Surtout avec genre de démon, tu en sortirais moins indemne qu’elle à terme.

Sourire entendu. Il jette un œil à ses notes une dernière fois avant de refermer le carnet si précieux d’un geste sec. Conseiller à son associé ce qu’il s’apprête à faire de même par rapport au nom qu'il a griffoné sur son origami. L’hôpital se fichant de la charité, pour changer. Il se penche lentement, tendant la main pour céder leur accord.

- Juste une question… pourquoi elle ?


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Jeadly O'Jersley
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MessageSujet: Re: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitimeMar 15 Jan - 23:24

Voyant le papier me revenir, j'y jette un regard avant de le ranger. La justification du lieu indiqué importe peu. Je ne l'écoute pas, Charles a toujours de bonnes raisons pour faire les choses, pour lui tout du moins. Certaines de ses raisons sont un peu absurdes, un peu bizarres, un peu dissimulées. Et face à son sourire grandissant et un autre nom qui glisse sur la table, je sais que je ne suis pas le seul à avoir des idées peu raisonnées. Oui Charles, je t'ai rendu service en t'apportant tant de médicaments sans rien te demander mais de toute façon il ne sert à rien de demander. Mon pauvre Charles, ma gestuelle te semble exagérée ? Elle l'est certainement un peu. Ou bien l'est-elle énormément, je ne sais pas trop, cela me paraissait bien dans ma tête. J'ai dû oublier que tu n'as pas besoin de tant de manifestations pour savoir, rien que regarder dans mes yeux devrait te suffire. Tu me connais tellement bien, j'ai dû être un peu bête en imaginant cette scène. Une gorgée de chocolat chaud devrait effacer mon échec mais j'ai déjà terminé le mien. Non Charles, il n'y avait pas de chocolat chaud à ta place pour que tu le boives mais pour que tu le rejettes afin que je puisse le boire tranquillement. Je tends le bras en souriant pour attraper le délicieux breuvage qu'il me reste avant d'en boire un peu. D'un sac posé à côté de moi, je sors une autre tasse prévue exprès et une bouteille isotherme. En versant un peu de son contenu dans la tasse, je te regarde. Tu sais je te connais un peu et même si l'odeur du café me répugne, je pousse la tasse vers toi en t'écoutant peut être parler.

Et en t'écoutant un peu, je viens à penser à ce nom. Ce nom qui est celui d'une élémentaire, trop dangereuse pour que quelqu'un ose même lui parler. Et pourtant je retrouve Charles si souvent en mauvais état et il me donne ce nom tranquillement sur ce papier, le hasard n'existe pas dans le monde du business et malgré tout il me conseille de ne pas mêler vie privé et travail. Disons qu'en tant que client, mes raisons n'importent pas, seul importe mon paiement. Tu te soucies trop de détails inintéressants mon pauvre Charles, tu sais bien que cela ne t'apportera rien d'apprendre des choses sur moi puisque j'en apprends également sur toi pour rétablir l'équilibre. Au final, ça ne t'avance à rien d'en savoir plus sur moi. Alors pourquoi me questionnes-tu sur mes raisons ? Tu n'as pas besoin de le savoir. Je serre ta main tendue vers moi, l'accord est scellé.

"Il n'est pas stipulé que je vais répondre à toutes tes questions idiotes. Tu n'as pas besoin de savoir cela pour enquêter sur elle. Veux-tu du sucre ?"

Posant sur la table un petit pot rempli de morceaux de sucre, j'observe Charles. Il semblerait qu'on adore tous deux se mettre dans des situations beaucoup trop dangereuses pour nous. J'aime bien aller le voir à l'infirmerie. Voir son collègue étendu sur un lit totalement affaibli et blessé peut être agréable pour certains, tristes pour d'autres mais les sentiments n'ont pas de place dans les affaires. Il s'endette ainsi avec tous les anti-douleurs que je lui emmène, il s'endette toujours un peu plus tandis que je fais l'infirmier. Cela n'est pas plus mal, il ne me reste plus grand chose à faire pour préserver l'égalité des dettes. Il reste quelque chose que je ne peux pas savoir de manière fiable.

"Je pourrais également te demander pourquoi je te retrouve avec toute ta chair labourée régulièrement. Mais je ne le fais pas, cela n'a pas d'importance tant que tu respectes le contrat. Je fournis, tu paies. Les affaires ne se mêlent pas aux questions et aux sentiments. Je suis ici ton client, j'ai mes raisons tout comme quand tu es mon client, tu as les tiennes. Fais attention à toi si tu essaies d'en savoir trop, il se pourrait que les murs entendent tous et les plafonds voient tout. Il se peut même que les sols lisent tes pensées à travers tes pieds, n'est-ce pas intéressant ? "

Une légère grimace affichée sur les lèvres, j'observe le nom de cette fille, récapitulant le peu d'informations que j'ai sur elle. Il serait très risqué d'essayer de lui parler et aussi de l'approcher même de très loin. Cette petite bombe semble prête à exploser à n'importe quel moment, mieux vaut se méfier.
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Charles Luton-Gray
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MessageSujet: Re: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitimeMer 16 Jan - 0:45

All that time never even knowing
Just how blind I've been
Now I'm here, blinking in the starlight
Now I'm here, suddenly I see
Standing here, it's all so clear
I'm where I'm meant to be



Les paumes s’effleurent, les mains se serrent, et une autre machination machiavélique contre le monde mais surtout contre deux de ses individus féminins s’est fomentée. Pas besoin de plus. Ils se surveillent depuis qu’il a passé l’orée de cette salle, à chaque recoin de couloir, à chaque cours commun. Chacun possède un compte bancaire au chiffre qui n’a même pas à faire rougir l’autre concurrent si élevé soit-il, alors mieux vaux se taper dans les jambes. Tirer dans le dos à la déloyale au moment opportun contre échanger autour d’un café comme deux compatriotes de sujets si graves qu’ils y risquent presque entièrement leurs peaux ; mais c’est de ça que leurs vies ennuyeuses de riches et bon maîtriseurs de Dons respectifs sont faites, à défaut de les passer à ne rien faire.

Un geste souple, la tasse caféinée s’envole, passe par l’odorat sans y sentir d’amande suspecte ou autre odeur tragique, avant d’aller l’additionner d’un carré de sucre prestement saisi du bout des ongles vernis en deux tons à faire pâlir d’envie une manucure chevronnée. « Merci mais un seulement, sinon je ne vais jamais réussir à faire la sieste. », aussi nonchalamment que cela puisse paraître quand l’avenir d’Aisling se joue entre leurs service à thé. L’ayant lâché du regard le temps de s’occuper de sa tambouille, il continue sur le même ton neutre sans rien lâcher de l’affaire.

« C’est que je te vois préoccupé, mon canard, et à toutes ces blessures superficielles que tu viens admirer sur ma personne même quand tu me crois endormi –changes de chaussures, vraiment, sur le lino de l’infirmerie c’est un sale bruit, et ça s’appelle du voyeurisme-, je suis apte à te dire qu’à mélanger travail et vie privée avec cette jolie brune qui ne t’es pas tout à fait indifférente, tu risques de perdre quelques plumes. Ou pire.

Et le blond sirote sa tasse lentement, d’un seul trait pourtant, avant de la reposer en amortissant avec son petit doigt sur la table. Etirement félin, les pieds restent au dessus de l’accoudoir, le bâillement quasi étouffé, et il redarde un regard d’arctique sûr et maître vers son collègue. Attendant pendant qu’il cogite sur ce qu’il doit déjà savoir, il est dans sa classe après tout, et sa chère et tendre sœurette fraîchement débarquée lui sert de colocataire –voire d’amie, à cette peste brune et tortionnaire. Un sourire commercial entendu, sa main attrape une mèche blonde écourtée qu’il tourne et retourne nerveusement entre ses doigts.

« Je paye, tu fournis. Et tu vas bientôt augmenter la prochaine dose, en parlant de ça. Et pour ce qui m’arrive, pas besoin d’être la dernière des commères sourdes pour écouter les bruits de couloir, je te connais, et je les ai entendus. Tu me menaces ? Tu oses essayer de me menacer ? Mon poussin, je crois que tu as oublié que les murs qui entendent, bingo, c’est moi et moi seul, ce qui compensent les plafonds –comme si tu avais choisi un lieu pour la rencontre à la vue de curieux. Et, oh, regarde, je n’ai pas posé un orteil par terre depuis que tu as commencé. Mais va-y, continue tes menaces, et ta charmante sœurette que tu iras voir pour la questionner sur Lucette –ne t’approche pas par son côté aveugle, tu risquerais toi d’y perdre un œil- sera au courant de plusieurs choses dérangeantes sur ta personne que je suis sûr de la voir intéressée. Tu ne peux pas en permanence surveiller son niveau d’alcool, mon cher, souviens-toi ♥ »

Grand sourire. Ne rentres pas dans son jeu, Jeadly, c’est lui qui mène depuis le début.


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Jeadly O'Jersley
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MessageSujet: Re: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitimeDim 4 Aoû - 21:34

Je déteste les gens comme lui. Je déteste ces personnes qui crient au monde leur supériorité et qui emplissent l'air d'une arrogance invincible. Ce doit être pour cela que ma propre personne me dégoûte. Ses gestes sont précis quand il soulève la tasse, le mouvement suit presque une droite parfaitement tracée à cet effet. C'est comme ça qu'il veut montrer sa supériorité. Il utilise les bonnes manières, les surnoms ridicules, les fluctuations terriblement calmes de sa voix chuchotent doucement toutes ces qualités propres à sa personne et à elle seule. Sa voix envahit l'air pour placer quelques familiarités, quelques mots qui n'ont pas leur place dans l'infime espace que nous partageons le temps de quelques négociations.

Ce n'est pas lui qui tient les fils. Il semble imaginer qu'il est le roi en tortillant une de ses mèches blondes. Il se croit supérieur avec ses grands airs et ses menaces mal formulées. Il est tellement heureux de penser que les fils bougent selon sa volonté. Il semble si fier d'imaginer qu'il pourrait m'être supérieur. Mes sourcils se froncent seuls alors que mon sourire a disparu lentement. Il parle d'une personne qui restera hors de tout ceci en pensant que ce ne sera pas le cas. Il ne pourra pas comprendre, il n'a pas de proches réellement. Il est seul dans son monde bâti sur rien du tout et où il se bat sans raison. Peut-être veut-il simplement crever.

"Tant que tu respectes l'arrangement, la dose pourra même être gargantuesque si tu le souhaites. Tu sais très bien que j'ai largement de quoi te menacer et que je n'hésiterai jamais à le faire, Charles. D'ailleurs, il me semble que tu es bien mal placé pour me conseiller à propos de mon attitude vis à vis du travail et de ma vie privée vu ta requête. Tu es bien ridicule, mon petit Charles."

Le dédain se ressent, la haine transparaît. De toute façon, c'est moi qui mène la danse. Je pourrais te faire danser si je le voulais. Une menace bien pensée, un taux d'alcool anormalement haut, tu pourrais être à mes pieds Charles et me supplier de me taire. Mais ce sera le cas quand j'aurai gagné notre guerre de renseignements, il sera à mes pieds me suppliant de ne rien dire sur elle.
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Charles Luton-Gray
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Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Vide
MessageSujet: Re: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitimeLun 5 Aoû - 9:43

Could these walls come crumbling down?
I want to feel my feet on the ground
and leave behind this prison we share
Step into the open air




« D’humeur un peu mitigée, aujourd’hui, non ? Quelques tracas en cours ? Non, parce que franchir la ligne autant de fois en une seule rencontre, ça ne te ressemble pas. Tu peux me menacer de mettre à exécution tes petites manigances que tu penses énorme, il n’en reste pas moins que la même épée de Damoclès se balance dangereusement au dessus de ta charmante tête rousse.»

La sentence avait été proférée d’un ton calme et posé qui ne laissait transparaître aucune émotion. Une tirade froide et claire pour rabattre le caquet de cet imbécile qui se croyait au dessus de tout et de tous pour menacer ce qu’il avait de plus approchant d’un ami, assis tranquillement en face de lui. Il connaissait un secret, soit, mais Charlie le connaissait trop bien pour qu’il ose abattre cette carte sans réfléchir et perde par la même occasion sa crédibilité –peu le croiraient s’il avouait la chose sans preuve fondée- ainsi que toute forme de classe –quand son propre secret aurait été révélé par la licorne sans une once de pitié.

«Je suis le mieux placé pour te reprocher ta requête. Je ne mêle pas vie privée et travail, moi, au moins. »

Jeadly, cher Jeadly, sa requête suintait l’envie, la terrible envie de tout connaître sur celle qu’il qualifiait d’ennemie héréditaire mais sur qui il se devait par fierté personnelle de connaître jusqu’au moindre détail de la vie privée. Assouvir une inclinaison forte pour la demoiselle ou mieux la posséder pour la réduire ensuite à néant ? Le blond s’en fichait éperdument, il serait payé pour sa besogne, plus que de coutume pour les risques, et si Jead en pinçait sévèrement pour Nox il ne l’avouerait jamais. Même s’ils le savaient tous deux dans cette pièce. La tasse vola prestement pour se poser avec un bruit sec sur la table, et il se redressa sans plus de cérémonie pour fixer Jead sans sourciller, le sourire disparut à la mesure de celui qui lui faisait face. Des choses avaient besoin d’être mises au clair sans tarder.

« En revanche, en ce qui me concerne, je crois qu’en plus de te faire de fausses idées sur la nature de ma relation avec mademoiselle Dell’Elce, tu te mets –pardonne moi l’expression choisie- le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Si tu cèdes aux charmes de Victoria au point de vouloir la cerner, moi c’est bien pour rester en vie jusqu’à la fin de ma scolarité que je cherche le point faible de mon italienne favorite, tu saisis ? »

Personne ne saisissait. Elle allait lui faire la peau et personne ne l’en empêcherait, c’était bien loin de toute considération d’amourette potentielle –même si c’est ce qu’elle essayait de faire croire alentour pour mieux le piéger et sûrement l’égorger au détour d’un couloir. Il avait haussé le ton histoire d’être plus clair et asséna chacun de ses mots avec force.

« Ne me parle plus jamais sur ce ton, tu as beaucoup plus à perdre que moi. Je n’ai personne ici, je n’ai rien à regretter. Pour cette raison, ce sera 15% de prime et non plus 10%. »

Il menait toujours.
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MessageSujet: Re: Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles   Elle est bavarde et hautaine et grandit avec le temps | Charles Icon_minitime

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