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 If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris

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Paris R. Locklear
If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Rangadulte
Paris R. Locklear

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If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Vide
MessageSujet: If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris   If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Icon_minitimeJeu 15 Déc - 19:44


Je t'ai vu sur Facebook, je t'ai rajouté. Je t'ai vu en vrai, je t'ai supprimé.


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Paris, il a des tonnes de surnoms. De la tapette en passant par l'Oréal («parce qu'il le bien !» Référence pourrie bonjour) ou Mrs Hilton, il a le droit à tout ce qui fait plus ou moins référence à sa Biatch attitude. Âgé de 24 belles années, le jeune homme est très fier d'avoir pu accéder au poste de Professeur de Sport à l'aide de méthodes peu orthodoxes dont il aime se vanter. (« Vous savez mes chéris, c'est un bon coup, le recteur. ♥ ») Malheureusement, son transfert à Aisling ne lui est pas très plaisant, et monsieur râle contre ses collègues depuis maintenant bientôt un an devant la machine à café. Sinon, il reste évidemment Libertin, malgré son coup de cœur pour quelques un de ses confrères (ou pas ?) de la gente masculine. Quoi qu'il arrive, il est très fier de son ancienne classe, les ELEM, dont il vante les mérites sans arrêt.


L'argent ne fait pas le bonheur mais il est plus confortable de pleurer en BMW qu'à vélo.



Vendredi soir, 18h30. Connexion.

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Paris. Paris. Rien que ton prénom en dit long sur ta personne. Et pourtant, c'est pas toi qui l'a choisi. Mais si t'avais pu, bah t'aurais rien changé. Tout comme ton physique, d'ailleurs. Toi, tu es parfait. Toi, tu es toi. Paris. L'homme qui fait fondre le monde entier. Oh oui, bien sur, tu n'as pas encore vraiment de petit ami fixe. Mais ça finira bien par venir. De toute façon, ils n'ont pas le choix. Tu le sais, qu'ils te kiffent. Tu en es persuadé, même. Ils ont juste peur. Peur de ta grandeur. Peur de ton charisme et de ta beauté qui illumine leurs journées. Oui, ils ont juste peur de n'être que de pâles figurants à côté d'un homme tel que toi. Évidemment, il y en a qui se moquent. Néanmoins, pour toi, ils sont juste jaloux. Jaloux de ta perfection et de tes talons. Jaloux de ton fond de teint minutieusement choisi pour être accordé à ta peau et de ta démarche onduleuse.

Et oui. Tu regardes la page de ton profil, satisfait. Ce n'est pas pour rien que Paris Hilton a presque la même pose que toi sur les photos. Ici, il est écrit que tu l'admires. Mais tu mens. Tu sais très bien que c'est elle qui t'adule, qui pense à ton sourire colgate quand elle défile devant les photographes. Attends, elle est même allée jusqu'à avoir le même prénom que toi, quand même. Ça ne peut être anodin, comme coïncidence.
D'un geste presque professionnel, tu dégages de tes yeux la fine mèche couleur argentée, bien lissée comme tous les jours. Ces yeux qui se posent sur la photo que tu tu exposes fièrement à tout tes contacts. Oui, tu es beau. Si ça n'était pas toi, tu pourrais te baiser. Mais comme ça serait un peu flippant de chercher un mec qui te ressemble, tu préfères taper dans la virilité. Dans les poils et les muscles. Dans les voix rauques et vibrantes, qui on un haut potentiel de gémissement une fois au lit. La luxure, c'est ce qui fait ta personne. Et pourtant, une fois devant une personne inconnue, tu joues la prude, la petite vierge effarouchée. Pourquoi ? Tu ne le sais pas toi même. Peut-être pour mieux les dévorer une fois seuls dans un coin sombre ? Qui sait. À cette pensée, tu souris d'un petit rictus narquois. Oh oui, cette gueule. Cette gueule qu'on a tous eu envie de frapper au moins une fois. Cette petite grimace hautaine, ces lèvres pincées, légèrement recouvertes d'un violet rougeoyant, qui vous rappellent sans cesse qui il est. Oui, Paris. Moque toi. Fais le malin. De toute façon, tu n'as que ça.

If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris 619333fbparis3


Tu aimes te la péter. Oui, tu aimes exhiber ta différence, montrer que malgré tes airs de femme, tu n'en restes pas moins celui qui est au dessus. Le dominant. Et donc, tu ne supportes pas tout ce petits gays refoulés qui remplissent les couloirs de ce putain d'établissement. Qui font des tours de terrain en remuant les fesses mieux que Miss Univers. Quoique, non. Les Miss, c'est dépassé. Disons en essayant de les remuer mieux que toi, c'est plus approprié. Toi, en tant que prof de Sport de ton état, tu as gagné le droit de juger tout ça. La démarche. Le physique. Et donc, bien évidemment, l'orientation sexuelle. Tu as comme un radar pour ce genre de trucs. Ces mecs qui portent des slims, des manteaux à fourrure dépassés depuis les années 70 et avec une petite carrure de tapette, tu voudrais les fouetter un bon coup, histoire qu'ils comprennent un peu le plaisir qui les attends. Mais bon, tu préfères éviter les procès, quand même.

Parce que tu ne peux pas le nier. T'es qu'un gros bledard, Paris. Les PHY ont pas Histoire de 9h à 10h et tu es libre ? Tu déboules avec ton petit duffle-coat noir bien repassé, tes bottines en cuir à talons et ta jupette à volants en t'exclamant joyeusement de ta belle voix flutée « Bonjour mes chériiiiis ! Allons faire Sport ! ♥ ». Ils n'ont pas le choix, de toute façon. Tu es l'autorité. Ils te doivent soumission. Et toi, tu kiffes.
Et puis tu t'assois à ton petit bureau, attendant patiemment leur retour des vestiaires. Oh bien sur, ce n'est un secret pour personne, que lorsque tu rentres brusquement pour leur demander de se dépêcher pile lorsqu'ils sont tous à poil ou en caleçon en train de comparer leurs zizis, tu te rinces bien l'œil. Mais tu préfères te dire qu'ils n'en savent rien. C'est plus excitant. Enfin, certains ont déjà eu l'idée d'aller rapporter à cette chère Aliénor tes petites magouilles pour mater leurs sous-vêtements en toute impunité. Néanmoins, tu t'en es vite débarrassé. C'est fou ce que ça sert, menacer de porter plainte pour tentative d'homicide involontaire à cause d'une planche de bois potentiellement dangereuse, posée là, dans ton gymnase, à une directrice aussi radine que toi.

Mais t'es bête, Paris. Tu te crois tout puissant. Cependant, tu le sais très bien, que tu te mens à toi même. Qu'une fois rentré chez toi, après avoir subi diverses moqueries venant de tes élèves ou de tes collègues que tu as fièrement contré d'une répartie bien placé, tu t'effondres sur ton canapé en te gavant de Pringgles devant Plus Belle la Vie. Pauvre petit Paris. Toi qui est si sûr de toi, si beau, si parfait. Tu n'es qu'une façade. Une coquille vide qui se nourrit du regard des autres pour exister. En plus, tu ne ressembles à rien, étalé comme ça sur ce tissu miteux couvert de crayon ayant coulé de tes yeux trop maquillés. Tu n'es qu'une loque qui se pare d'artifices pour paraître gouverner, du haut de ton petit trône de bois dans le palais de ton gymnase, ordonnant à tes sujets d'élèves d'exécuter des tâches sportives plus incongrues les unes que les autres.

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«Le programme ? Il y a un programme en sport ?» C'est ce que la plupart des élèves de Paris diront, sortant lassés du lieu de torture. Parce que pour monsieur le professeur, rien n'est plus simple que de mener son cours. Oh oui, on fait pas grand chose, en sport. Les filles, c'est pas intéressant. Alors tu les fous dans un coin, à faire des trucs qui prend pas trop de place comme des pompes, quitte à ce qu'elles finissent avec des bras de camionneur. Néanmoins, les mecs, c'est une tout autre histoire. Enfin, pas tout les mecs, évidemment. Les lopettes, elles iront avec les filles suer comme des porcs dans la partie la plus étrangement délabrée du gymnase. Et toi, perché sur ta chaise, tu dictes d'un ton placide la sentence irrévocable et perpétuelle de tes élèves priant pour avoir le droit d'avoir un cours de sport normal. « Toi. Silence pesant, petit regard moqueur et série de «hmm hmmm». C'est bon, vas t'assoir dans les gradins, tu feras foot. »

Et puis une fois les équipes formées, toi, pas question que tu foutes quoi que ce soit. Attends, déjà que tu as du mal à mettre des notes, il faudrait pas non plus trop t'en demander, hein. C'est comme ces putains de remarques dans le bulletin que madame la Directrice t'encourage fortement à faire sous peine de licenciement. Comment pourrais-tu te permettre de juger une quelconque performance alors que tu ne connais même pas la moitié des noms de tes élèves ? Tu te questionnes. Et tu mets au pif, quoi.
Alors pour ne pas nuire à l'homogénéité virile des équipes composées par tes soins, tu te charges de désigner les postes. Parce que quitte à regarder un match de foot, autant qu'il fasse plaisir aux yeux, quoi. « Bon ok mes amours. Toi, tu seras gardien, parce que tu es gros et que tu fais la largeur du but. Hmm, ouuuh. Toi, je te vois bien attaquant, à condition que tu enlèves ton T-Shirt. Oh et toi … Euh … Et bien, tu seras arbitre. Je ne vois que ça. » Ouais, Paris. Tu ne t'embêtes pas de détails comme l'amour propre ou la fierté de tes élèves. Toi, tout ce qui t'intéresse, c'est ton profit. Et là ton petit plaisir personnel, en l'occurrence. Oui, tu te sens un peu comme Sue Sylvester. Enfin, le jogging en moins, avec plus de forme et en plus canon. Bon, ok, tu n'as rien à voir avec Sue Sylvester. Mais tu te sens tout aussi puissant, c'est le principal.

Et parce que comme elle, tu prends un malin plaisir à faire chier ton monde, que ça soit des élèves ou même tes chers collègues. Déjà, le fait d'appeler tout le campus « Chéri(e) / Honey / Darling / Amour » ça le fout mal pour la plupart, surtout ceux qui tiennent à un minimum de réputation. Mais ça, encore, on s'y fait. Non. Toi, ce que tu kiffes, c'est faire de jolis petits coups de pute. Les joggings, les baskets, tu t'en a rien à foutre. Tu ne dis jamais rien tout le long de l'année, pour ceux qui n'en ramènent pas. Et puis là, un beau jour, tu auras envie de mettre une heure de colle à tout ceux qui n'auront pas leurs affaires. Et tu jubiles.
Pour les collègues, ça marche de la même façon, avec l'autorité naturelle en moins. Ragoter, insulter, critiquer en toute discrétion, c'est ton crédo. Tout le monde te connait comme étant une bitch qui passe son temps à faire des sous entendus cochons à ton entourage masculin « Oh Jefferson, tu n'as pas pris de banane aujourd'hui ? ♥ », tout en étant un gros misogyne qui pense que la place de la femme est à la cuisine avec un œil au beurre noir. Oh, tu ne détestes pas les femmes, non. Tu méprises juste la plupart d'entre elles pour être soumises et inutiles, voilà tout.

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Mais malgré tes grands airs, tu ne pourras que rester à jamais un simple humain, qui rote et qui pète comme tout le monde. D'ailleurs ça t'énerve, cette histoire. Les filles qui disent que « Les dames ça pète pas » « Si tu pétais pas tu serais déjà morte, ma belle. », as tu envie de leur répliquer. Tu fais ton beau, tu regardes de haut, mais sans eux tu n'es rien. Tu fais mine de tous les haïr, cependant tu restes un simple prof certes un peu farfelu et harceleur sexuel sur les bords, mais qui n'a pas si mauvais fond. Pas trop.
Oh, évidemment. Tu essaies de ne montrer à personne ce côté un peu sensible de ta personnalité, qui pleure devant les films pourris et qui déprime parce qu'il a pris un kilo. Mais pour ça, il faudrait déjà commencer par retirer Plus Belle la Vie de tes intérêts Facebook, hein. Mais t'es bête, Paris. Toi, tu as l'esprit de contradiction. Tu n'as jamais été logique. Oui, tu hais l'Irlande. Oui, tu rêves de retourner en France, là où tu as grandi et où tu veut finir ta vie. Mais maintenant, c'est ici, chez toi. Et ces petits chieurs que tu fais suer toute la journée, ils sont ta famille. Bonne soirée, Paris.

Déconnexion.


L'alcool ne résout pas les problèmes mais le lait non plus.



Ouais, tu t'aimes. Tu te kiffes. Déjà comme ça, tu adorais ton être au point de passer des heures à des heures à penser à quel point ta vie serait chiante si tu n'étais pas toi. Et puis il y a eu ce Don. Ce magnifique Don qui a renforcé d'autant plus ton sentiment de toute puissance sur ces pauvres petits trumeaux qui se pavanent devant tes yeux trop sensibles pour daigner leur accorder un regard. Dis moi Paris, tu es fier, pas vrai ? Tu le sais, que ce pouvoir, cette force qui s'est insufflée en toi, ce Don ne pouvait pas mieux tomber. Ouais. Paris, contrôle de la colle. Ce doux groupe nominal qui a manqué de t'offrir un orgasme d'autosatisfaction tellement tu as kiffé quand tu as su.

Et oui, mon grand. Plus personne ne pourra t'échapper, désormais. Cette capacité de niqué entre tes jolies mains manucurées, c'est les beaux-gosses du monde entier qui vont pleurer leurs mères, et accessoirement cacher leurs jolis petits culs et évitant les coins sombres. Parce que oui, Paris. Toi, tu peux les scotcher. Les engluer. Les emprisonner près de toi, sans qu'ils puissent fuir comme des tapettes. Oui, c'est vil. Et c'est ce qui te fait encore plus jubiler, en fait.
Pourtant, au premier abord, la colle, c'est pas trop bling bling comme matière. Outre sa frappante ressemblance avec un certain fluide masculin que tu n'as pas oublié de notifier -et que tu ne te gènes pas de rappeler quand tu en propulses dans la bouche de quelqu'un avec un rictus vicieux-, c'est même plutôt crade, voir complètement dégueu. Mais il faut dire que toi, tu ne l'as pas vu comme ça. C'est vrai, annoncer « Moi, j'ai le CONTRÔLE DE LA COLLE HAHA » ça le fait moyen niveau fashion. Qu'importe, toi, tu lui as trouvé une tout autre utilité. Et puis, c'est ton Don, il ne peut-être qu'au moins aussi formidable que toi.
Oui, Paris. Qu'ils ricanent, ces petits blaireaux. Toi, tu sais que tu les maitrises, de toute façon. Il suffit d'un simple geste du doigt pour former un amas informe de cette matière visqueuse et blanchâtre -quand on parlait de ressemblance troublante-, qui te servira à tout un tas d'activités plus ou moins légales. A la limite, en déposer sur les lèvres d'un idiot un peu trop bavard et lui montrer à quel point tu lui fermes sa gueule de ta prestance -littéralement-, c'est pas si grave que ça. Et puis il y a l'autre chose. Celle que tu utilises un peu trois ou quatre fois par jour. Celle qui justifie ton adoration presque aussi grande que pour ta propre personne pour ce Don.
D'un beau geste gracieux, tu englues les petits pieds de ce si joli garçon qui refusait que tu l'aides à faire ses pompes. De ta petite mimique de la main, tu accroches au sol ce mâle inconnu qui n'avait pas trop l'air de vouloir faire connaissance avec toi. Ouais. Tu t'aimes.

Et puis, il est clair que vu ton utilisation quasi quotidienne de ce pouvoir, tu n'es pas peu fier de vanter ta maitrise parfaite, venue avec des années d'entrainement. Mais tu le sais, Paris, que tu abuses. Qu'il t'arrive encore de sécréter de la colle à la place de divers fluides corporels, pouvant donner lieu à des situations plus qu'embarrassantes. Certes, moins qu'avant, heureusement. Mais il n'empêche. Malgré tes petites utilisations détournées, tu peux aussi facilement te lier avec un objet d'un fil de colle, pour te rattraper à la manière d'un Spiderman en talons aiguilles. Si celui-ci ne casse pas, évidemment. Mais avec le temps, tu as appris à manipuler cette substance à ta guise, ce qui donne lieu à des démonstrations plutôt amusantes dont tu aimes te vanter. Bah oui, ça sert toujours de pouvoir faire gagner ses chouchous à la course de relais. Un petit coup discret de colle sous la basket, et on en parle plus. Et t'en es fier, en plus. Connard.

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Paris & les ELEM : En voilà une bande de casse-couilles. Enfin, quoi qu'il arrive, cela reste ta classe. Et donc par déduction, tes chouchous number one. Bien que la plupart sont allés réclamer une dispense chez papa, cela dit. Enfin bon, ils n'en restent pas moins mignons, avec leurs petites attitudes bourgeoises et hautaines. Tu te retrouves un peu dans leurs actes. Et comme tu t'aimes, bah tu les aimes.
Paris & les SPE : Ouh, les petites allumés. Eux aussi, ils sont mignons. Ça a un charme fou, les branleurs sans avenir. Enfin, si on met de côté leurs petites lubies d'alcoolique, évidemment. Nan, parce que toi, l'alcool, tu le tiens pas, mais alors pas du tout.
Paris & les PHY : Les cramés du coin. Il sont un peu aussi allumés et sans avenirs que les SPE, en un peu plus casse-cou. Ils ont du cran. Et tu aimes ça, oh oui.
Paris & les PSY : Qu'ils sont chiants. Trop petits, trop mesquins. Sérieusement, on se croirait dans un mauvais téléfilm français. Les bruns ténébreux et les petites secrétaires porno, c'est dépassé depuis des années, les enfants.
Paris & ses collègues : Hmm, il y a de tout, dans ce foutu établissement. Des pouffiasses à qui tu ferais bien manger leurs extensions en passant par les beaux mecs aux vices cachés, ouais, tu kiffes. Il y a de quoi s'amuser, c'est sur.
Paris & les autres : Paris aime. De l'affection à revendre, tu en as en masse. Mais attention, il faut bien évidemment mériter ton attention toute particulière, et ce n'est pas si facile, oh non. Monsieur est très exigeant. Oui, pour que tu daignes poser ton divin regard sur tout ces crasseux de la plèbe, il faudra bien évidemment qu'ils mesurent au moins 1m70, soient baraqués et avec des attributs naturels avantageux. Ou sinon, te baiser les pieds. C'est bien ça, aussi.


Lazuli ♥ Becuz Imma Bitcheh.


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• Comment avez-vous connu le forum ? J'ai bu une potion orange chiée par un éléphant rose qui a fait pousser une plante et qui m'a ramenée au forum. (BJR C MIST) Pardon je. J'ai pas résisté. Je ferai Adam prochainement, mais là. Voilà.
• Pensez-vous demander un parrain/une marraine ? Krr
• Pourquoi vous êtes-vous inscrit ? J'avais envie de vous harceler encore un peu.
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Dernière édition par Paris R. Locklear le Dim 8 Jan - 16:48, édité 8 fois
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Pavel Němec
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If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Vide
MessageSujet: Re: If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris   If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Icon_minitimeJeu 29 Déc - 21:41

Maintenant qu'il est temps, bienvenue à nouveau ! :3

Pourquoi pas. heu. L'hermaphrodisme ( uniquement sur le détenteur ) ou le. contrôle de la colle ( génération et manipulation. engluons ces élèves qui essaient de s'enfuir ! ) ?

Voilà,

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Paris R. Locklear
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If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Vide
MessageSujet: Re: If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris   If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Icon_minitimeJeu 29 Déc - 21:47


Beaucoup de gens sont en vie seulement parce qu'il est illégal de les tuer.



Oui, tout ça aurait pu continuer. Encore et encore, emportés dans un flot de sourires et de cakes faits maisons, votre vie n'aurait été que long fleuve tranquille, baignant bien gentiment au milieu de la banlieue londonienne dans votre joie maison blanche. Oh bien sur, comme partout, il y en a eu, des petites scènes gnangnan style petite maison dans la prairie, avec bonus collier de pâtes pour la fête des mères et petits bisous mouillés. Mais ce n'était qu'un masque. Une pure illusion, conçue pour donner une impression amère de bien-être et de calme. Tu le sais, Paris, que ce n'était pas vrai. Que derrière tout ça, il y avait la réalité. Celle des mots et des larmes, que l'ont ne peut pas cacher derrière un trait de crayon et un fond de teint hors de prix.

C'est ce qu'elle faisait, pourtant. Cette femme. Celle qu'on appelle ta mère. Cette grognasse sans personnalité qui ne faisait que plier sous tes caprices incessants de fils unique. Cette poupée de porcelaine aux yeux aussi bleus que les tiens, qui de ses jolies lèvres vermillon te contait des histoires de belles princesses aux histoires d'amour magnifiques sans réellement y croire. Oui, elle n'était qu'une marionnette. Tes yeux d'enfants ne pouvaient se résoudre à lui porter un autre regard que celui du mépris. Et pourtant, tu avais voulu te convaincre du contraire. Qu'elle n'était pas si pathétique, que c'était tout de même ta mère. Elle devait être digne d'avoir engendré quelqu'un d'aussi formidable que toi. Mais non. Elle n'était qu'une loque. Une pouffiasse inutile et sans intérêt, à peine digne d'être comparée à un mannequin que l'on expose fièrement dans les magasins, avec leur teint blafard et autres habits outrageants.

* * *

    _ Ne te fais pas prier, s'il te plait …
    _ Maman !
    _ Économise, tu te l'achèteras la prochaine fois …
    _ Non ! Je le veux maintenant, c'est tout !
    _ Mais t- …
    _ Allez, Ursula. Prends lui, il sera content.
    _ Ouais ! Merci papa !


Lasse, la jeune femme dépose d'un geste lent le petit manteau de cuir à la coupe parfaite dans son joli panier, assorti à sa tenue du jour. Non, elle ne pouvait pas refuser. Son regard éteint, souligné d'un eye-liner charbon, se posa sur le visage rayonnant de son fils. Oui, Paris. Tu es beau. Tu es fier. Du haut de ton mètre même pas quarante, tu domines fièrement la matrone de ton regard malicieux. Tu as gagné. Heureux, tu gambades tout autour de tes géniteurs, la démarche légère et gracieuse. Puis ta main se glisse doucement dans celle de ton père, dont les grands doigts froids se referment d'une étreinte solide.

Le joli portrait d'une petite famille type de Grande Bretagne, à première vue. Certes, un gamin un peu agité et quelque peu narcissique pour son âge, mais ce n'était pas trop choquant pour un enfant unique. Les parents, empestant le bonheur et le cadre de vie agréable, avançaient paisiblement d'une allée à l'autre du centre commercial, les bras chargés de futilités en tout genre, pour leur maison ou leur braillard de fils. Artifices, broutilles et gadgets sont les maitres mots de vos habitudes de consommation, c'est évident. Sans porter le moindre intérêt aux prix affichés sur les étiquettes, tu saisis ces jolis articles qui attirent ton attention, soutenu par le sourire bienveillant de ton paternel. Elle, elle ne dit rien. Oh, bien sur, elle te sourit, elle aussi. Mais c'est un sourire vide, sans être. Non, il n'y a aucune chaleur dans ce sourire si triste. Alors tu détournes le regard, agacé. Tu es trop occupé à passer une bonne journée pour te préoccuper de ça, petit prince.

Puis, bien déchargés de votre folie dépensière ainsi que de quelques centaines de livres sterling, vous rentrez dans votre jolie voiture aux belles gentes chromées direction Windsor, juste à côté de la capitale. Et ce petit train train dure, dure. Toi, armé de ta petite innocence d'enfant de neuf ans, tu le considères comme légitime. Oui, c'est la vie qui a été gentille avec papa et maman, il est donc naturel que tu en reçoives tout autant. Après tout, en tant que chef d'entreprise et homme d'affaire réputé, ton père a de quoi te noyer dans les cadeaux. De retour à la maison, tu cours dans ta belle et immense chambre, ornée d'une tonne de jouets en tout genre ainsi que de nombreuses armoires garnies de vêtements, soigneusement pliés par tes soins. De tes fines mains, tu ajustes le magnifique manteau que l'on vient de t'offrir. Non, tu n'aurais pas pu attendre plus longtemps. Il te le fallait. Tu l'as. C'est aussi simple que ça. Aussi loin que tu te souviennes, rien n'a jamais été plus compliqué pour toi d'avoir quelque chose. Tu es juste leur petit Dieu, devant lequel ils se jettent pour déposer de luxueuses offrandes. Pour toi, voilà la définition du bonheur. Et pourtant.

Tes petites chaussures vernies claquent sur le parquet ciré à mesure que tu te précipites en bas, histoire de te faire admirer dans ta nouvelle tenue. En descendant les nombreuses marches séparant l'étage de ta chambre de celui dont tes parents passent la plupart de leur temps, tu penses aux compliments mielleux qui vont venir flatter ton petit égo gonflé de fierté. Tu l'aimes hein, Paris, cette odeur ? L'odeur du neuf qui envahit tes narines délicates, dans laquelle tu flottes depuis ta plus tendre enfance. Cette odeur qui te rassure, qui t'emplis de plaisir bien plus que celle de ta propre mère. Mais pour toi, ce n'est pas malheureux. Non. C'est normal. Légitime.

Furtivement, tu te glisses de pièce en pièce, histoire de surprendre tes parents qui ne s'attendent évidemment pas à te voir débarquer pour te vanter de ta beauté si fulgurante. Mais oui. À force, ils finissent bien par te connaître, Paris. Sauf que cette fois, pas de papa qui guette, comme par hasard, la porte du grand salon pour te bondir dessus et te bombarder de mots gentils. De loin, tu aperçois simplement ta mère, les mains occupées par la grande machine à coudre flambant neuve. Tant pis, ça fera l'affaire. Une dernière fois, tu remets en place tes jolis cheveux clairs, tire une ou deux fois sur le bout de ta manche histoire d'apparaitre parfait, tel une œuvre d'art inespérée tombant du royaume Divin. Tes pas sont assurés, gracieux. Oui, Paris. Pas d'inquiétude. Tu es le meilleur.

    _ Eh, t'exclames-tu, pas habitué à devoir aborder les gens pour qu'ils te disent à quel point tu es splendide. Je suis là.
    _ Oh, mon chéri. Elle s'est secouée d'un sursaut ridicule, que tu ne peux t'empêcher de commenter d'un rictus narquois. Tu m'as fait peur.


Mais rien. Elle ne lève pas la tête, comme prise par sa tâche. Préoccupée. Alors tu fronces tes fins sourcils. Non, ça ne va pas. Elle t'a parlé. Et après ? Quand on est poli, on regarde les gens, normalement. Agacé, tu portes avec insistance ton regard sur son visage, histoire de saisir son attention et enfin gagner un peu de flatteries. Tandis que tes yeux se détournent des siens décidément scotchés à cette stupide machine bien moins classe que toi, tu remarques quelque chose qui ne te plait pas. Quelque chose de dérangeant. De laid.

Parce que ta mère est peut-être pathétique, elle n'en reste pas moins presque aussi somptueuse que toi, habituellement. Toujours ornée de divers bijoux éclatants, exhibant au monde sa confortable situation de femme mariée pour le fric, elle ne pouvait se résoudre à sortir sans ses petites robes Galliano payées d'un chèque à quatre chiffres accordées à un maquillage aussi professionnel et soigné que celui d'une actrice célèbre. Oui, sur ce point là, tu ne pouvais rien lui dire. Admets-le. Sans sa personnalité navrante, elle était quasiment digne d'être ton idole. Sauf que faut pas déconner, ton idole, c'est toi-même, quand même. Tu lui avais toujours voué une admiration sans faille concernant sa manière de prendre soin d'elle. C'était un peu la seule chose positive à tes yeux qui lui restait, à vrai dire. Et là, horreur et damnation.
Une chose difforme et violette s'étendait sur le côté de sa joue, médiocrement dissimulé derrière une couche négligée de fond de teint. Non. Non non et non.

    _ C'est quoi ça !? Tu saisis vivement son bras, le ton exaspéré. C'en est trop. Trop pour toi et tes attentes de petit despote. Elle doit rester belle. Juste belle. Ce n'est pas grand chose, non ?
    _ Qu- … De … De quoi tu parles ?
    _ Arrête de faire celle qui ne sait pas. Tu crois que je n'ai pas vu la monstruosité sur ta joue ? On dirait la mère Stenson. Exprès, tu avais choisis la plus laide de tout le voisinage histoire de bien lui faire chier, à cette grognasse.


Elle ne répondit rien, se contentant de déposer lentement sa main tremblante sur l'abomination, comme si cela allait la faire disparaître. Un soupir affligé s'échappa d'enter tes lèvres. Et dire que c'est de ça que tu tiens ton style naturel. Oui, ton amour de la mode, de la beauté et de l'apparence, c'est elle qui te l'as enseigné. En vérité, tes yeux ont été très rapidement attirés par tout ce qui brille, l'environnement dans le quel tu vis y ayant grandement participé. Impossible pour toi de concevoir un monde sans strass, paillettes et parfums. Ce monde interdit t'avais toujours attiré, emporté, irrémédiablement dévoré de tout ton être. Oui. Maman est belle. Maman ne sert à rien, mais maman est belle. C'est tout ce qui compte.
Dégouté, tu files loin d'elle, tentant vainement d'oublier une fois encore l'affront que ta génitrice vient de faire à ta perfection. Tout ça n'est qu'illusoire, Paris. Mais continue, continue de mettre du fond de teint sur cette tâche si laide. Sur la réalité.

* * *

L'école. L'école, c'est cette merde qui te fait perdre du temps, t'empêchant de t'admirer un peu plus longtemps chaque jour dans ton grand miroir aux dorures aussi éclatantes que toi. Mais heureusement, l'école, c'est aussi le moyen d'exhiber encore plus ton look prodigieux. Ta prestance radieuse. Ta classe prestigieuse. Oh, évidemment, ils se moquent. Les garçons, pas habitués à voir l'un des leurs se comporter comme leurs petites sœurs, préfèrent parler de toi comme d'un spécimen étrange et farfelu, ne servant que de sujet de ragot. Mais qu'importe. Tu vaux bien mieux que ça, tu en es persuadé. Et puis, qu'ils rient. Tu sais très bien qu'au fond, ils t'envient. Ils t'admirent. Ils te veulent.
Alors oui, c'est surtout chez les filles que tu as du succès. Il faut dire qu'un gamin comme toi, ce n'est pas très commun. Bien sur, tu n'es pas comme elles. Pas aussi niais. Gnangnan. Féminin. Non. Tu es unique, Paris. Et bien sur, tu ne te gènes pas pour le rappeler à tout le monde, balançant des leçons de style un peu partout tel un petit messie livré avec écharpe Burberry. Tu aimes attirer l'attention. Crier au monde ta supériorité indéniable. Sauf que tu vois, mon grand, quand tu demandes à la maitresse si elle a acheté ses chaussures chez un clochard, tu risques plus d'être le préposé à l'effaçage de tableau que son nouveau styliste personnel. Réveille toi, gamin. Tu n'es qu'un CM2. Un gosse enroulé de vêtements de marque, né avec une cuillère incrustée de strass dans la bouche.

Malgré ton jeune âge, on ne peut nier que tes intérêts sont déjà portés sur autre chose que les autres garçons, plus occupés à jouer au foot qu'à se lisser les cheveux. Mais tu ne peux pas t'empêcher de les trouver attachants. Débiles et crasseux, mais attachants. Ils sont beaux. Ils sont bestiaux. Oui, ils dégagent quelque chose de différent. Autant le monde du bling bling t'attire, autant celui-ci t'électrise. Sur les autres, évidemment. Et puis, tomber amoureux de quelqu'un qui te ferais de la concurrence, sûrement pas. D'un sourire malicieux, tu les observes se démener autour d'une stupide balle en mousse. « Plus ils sont cons, plus c'est bon » disait ta tante. Tu n'avais jamais compris, avant.

    _ Dites, les filles, glisses-tu à tes amies au milieu d'une conversation sur les plus jolis bracelets en plastique de la classe, qu'est ce que vous faites pour plaire aux garçons ?
    _ Bah, facile, s'exclama Diana en redressant son sac Hello Kitty, on se fait belles.
    _ Oh. Dans ce cas, ça serait facile.
    _ Enfin, je pense que le mieux, c'est d'être féminine. Les garçons manqués, ils aiment pas.
    _ Ouais, regarde Mindy, glousse une autre, personne ne la cause tellement elle est pas belle ! Suivi d'une série de rires plus aigus les uns que les autres, caractéristique des petites primaires en rose. Mais toi, tu n'écoutais déjà plus.
    _ Féminine, hein …


* * *

Ça avait commencé doucement, pourtant. D'abord, ça n'allait pas plus loin que les petits hauts en dentelle. Et puis vinrent les jupes. Les boucles d'oreilles. Les collants et les bottes hautes. Un peu plus tard, les talons. Le voilà. Il était né à cette époque. Le vrai Paris Rimmel Locklear.
Tu n'étais pas un travesti, non. Pas plus que tu ne l'es aujourd'hui. C'est simplement une façon différente de voir le monde, la mode et la liberté. Oui. Tu étais libre de porter ce qui était normalement destiné aux femmes. Elle n'étaient pas les seules à avoir le droit d'être belles. Oh, évidemment, tu portais encore des habits masculins, de temps en temps. En fait, tu ne faisais plus vraiment de différence. Tout ce qui importait, c'était que tu sois parfait. Que tu plaises. Non, tu n'étais pas travesti. Tu ne te considérais pas comme une femme. Point.

À cette époque, tout avait changé. Avant que tu ne commences à te découvrir, ton père était parti en voyage d'affaire. Loin. En fait, tu n'avais pas demandé où, étant donné que cela t'importait peu : ça ne concernait pas ta personne. Donc, inutile.
Alors tu devais rester avec elle. Cette abrutie à la cage d'or, qui planait au milieu des domestiques de son regard vide. Durant les années qui avaient suivi, elle non plus n'avait rien modifié de son comportement. Toujours aussi pathétique, aussi inutile et aussi belle. Quelle idiote, pensais-tu. Elle avait la chance d'être aussi belle que toi. Pourquoi ne pas en profiter, vivre, sourire ? Son existence te paraissais tellement morne que tu ne supportais pas de rester seul avec elle plus d'une heure, son air si déprimant te remuant les tripes de dégout. Et elles s'étaient multipliées. Les tâches.

Partout, de plus en plus, ta mère tentait te camoufler ces stigmates informes, qui fleurissaient sur sa magnifique peau douce. Mais toi, tu t'en foutais royalement. Elle ne faisait que de descendre dans ton estime, sans que cela ne te préoccupe plus que ça. Non. Tout ce qui t'importait, c'était toi. Toi, toi et toi. Tu continuais d'être le fils tyrannique et capricieux que tu avais toujours été. «Elle n'avait qu'à rester belle, tant pis pour elle.» Te disais-tu. Et puis tu avais appris.

C'était un soir comme les autres. Un soir où tu t'amusais à massacrer une Barbie subtilisée à une voisine, comme tu le faisais souvent. Un soir peu avant le départ de ton père pour son travail. Un soir où tu les avaient entendus. Les cris.
Il faut dire que c'était arrivé totalement par hasard. À cette heure là, tu étais normalement couché, habituellement. Mais à douze ans, tu ne faisais plus vraiment attention à ces choses là. Tu trouvais toujours une façon de détourner la continuelle heure du coucher. Cette fois, tu t'étais ingénieusement infiltré dans l'immense placard de l'une des pièces pas trop fréquentées de la maison, où tu pouvais vaquer à tes petites occupations dans le silence le plus complet. Sauf que t'avais mal calculé ton coup, petit. Ils sont entrés. Il a crié. Elle a pleuré. Et toi, tu as vu. Tu as compris. Les tâches. Les coups. Les larmes. La réalité. Tout te bombardait torrentiellement, et de ton grand placard de bois, petite Barbie zombie en main, tu te faisais traverser de toute cette haine qui émanait du visage déformé de ton père. Ce n'était plus lui. C'était un étranger, un inconnu qui frappait sur ta mère avec une violence qui t'était jusqu'ici inconnue. Ce tourbillon de douleur qui dévorait ton innocence d'une simple claque. Ça fait mal hein, Paris ? Toi, tu veux retourner à ce moment. Ce grand magasin où on t'achète tout ce que tu veux et où on te sourit. Où personne ne pleure et où ils n'ont d'yeux que pour toi. Retourner à cette illusion. Dis moi Paris, pourquoi n'as tu pas bougé ? Non. Tu n'as rien fait. Ce mépris. Toujours ce mépris grandissant encore et encore. Tu ne voyais plus que la faiblesse, la soumission totale de cette femme couverte de bleus qui mangeaient son joli visage. Cela avait duré des années. Et elle n'avait rien fait. Rien. Elle s'était contentée d'accepter, de pleurer puis de sourire comme si de rien était. Tu ne pouvais pas l'accepter. Ce n'était pas digne de toi. Pas digne de ta fierté si mal placée. Elle te dégoutait, tout simplement, te dégoutait autant que ces horribles marques de coup. Alors, tu as fermé les yeux. Fermé les yeux sur ta mère qui pleurait les larmes de ton stupide égo. Fermé les yeux sur la réalité qui s'offrait à toi. T'es con, Paris.

Et puis il était parti, toujours avec ce sourire si bienveillant. Alors toi, tu t'es dit que c'était impossible. Que ton père n'était pas aussi méchant qu'il avait bien voulu le montrer cette nuit là. Encore une fois, tu as fermé les yeux. Tu as tenté d'oublier. Et tu as dit, d'un ton mielleux et appuyé «Au revoir, bon voyage papa chéri, rentre vite !». Il avait posé la main sur ta tête, visiblement fier de la taille que tu avais gagné en quelques années. Puis il déposa un baiser sur les lèvres maquillés de ta mère, l'air de rien. Comme s'il ne s'était rien passé. Comme il le fait depuis des années.

C'est là que tu avais commencé à changer du tout au tout. À affirmer ces vêtements jusqu'ici discrets que tu cachais de peur de ne pas plaire. Tu le savais, maintenant. Ta mère n'était pas digne de la beauté dont elle avait hérité. Ce n'était qu'une poupée. Une marionnette dont les fils d'or avaient été coupés. C'était à toi que revenait le devoir de déverser la magistrale grâce de ta famille sur le monde. C'est toi, parfait, grand, extraordinaire. Paris.
Et maintenant, une bonne année avait passé sans que tu ne voies ton père. Refoulant les souvenirs de cette soirée, tu te disais qu'il te manquait, quand même. C'était ton admirateur numéro un, et il n'avait même pas vu ton changement. Il ne pouvait que t'aimer, de toute façon. Tout le monde l'avait fait. Il n'avaient pas vraiment été surpris, pour ainsi dire. Ton entourage scolaire, en tout cas, n'en avait pas été bouleversé. Les garçons, bien sur, avaient ricané en le voyant débarquer en jupe. Mais ce n'était rien. C'était Paris. Quand un nouveau arrivait et demandait « Pourquoi ce gars porte une robe ? » On répondait simplement « Oh, c'est juste Paris. » Ou sinon, le nouveau s'exclamait. « Woah, elle est mignonne, celle là ! » Et toi, tu ne te gênais pas, oh non. Les filles, elles, t'admiraient tout simplement pour «Ton courage à affirmer ton look comme ça». Et tu te sentais bien. Malgré les moqueries. Malgré les sourires en coin et les regards de travers des petites mémés outrées. Tu pleurais, et ça passait.

Ta mère n'avait rien fait. Elle n'avait pas vraiment réagi différemment de d'habitude, sortant son habituel « Oh, tu es beau, mon chéri » sans réelle conviction. Mais tu t'en foutais royalement, de l'avis de cette loque sans aucune prestance. Toi, tu ne voulais que les regards des garçons. Ces beaux gosses qui se multipliaient dans ton collège. De ton petit sourire mesquin, tu en abordais souvent, qui bien évidemment tombaient souvent dans le piège de tes jolies petites jupes à volant. Mais ce garçon, dont malheureusement tu as oublié le nom, il est vraiment pas mal, quand même. D'un geste gracieux, tu te tournes vers le portail, prêts à guetter son parcours. Et tu te tâtes. Vaut-il le coup ? Mérite-t-il ta divine attention ? Pourquoi pas, après tout. Il fait du basket, il ne peut être que musclé sous son petit T-shirt.

Alors tu le suis discrètement de ta magnifique démarche légère, sans émettre le moindre bruit superflu. Patiemment, tu observes ses faits et gestes, histoire de réfléchir au meilleur plan d'approche possible. Le regard sournois, tu reluques les moindres parties de son corps. Bien qu'éloigné, tu ne peux que savourer ce qui se présente à toi. Pas mal. Vraiment pas mal. À fond dans ta filature, tu ne remarques pas vraiment la fille qui se précipite derrière toi, pourtant pas très discrète étant suivi de quelques unes de ses acolytes de poche.

    _ PARIIIIIIS !
    _ Ah ! Tu te tournes subitement, te cachant par réflexe derrière la boutique devant laquelle tu te tenais, pour ne pas que ton futur-ex-amant ne te voies. Qu'est ce que tu veux ? Lances-tu d'un ton dédaigneux. Quelle truie celle là. Manquerait plus qu'elle te fasse perdre ton apollon.
    _ Je t'ai cherché partouuut ! Tu te souviens, tu as dit qu'on allait faire les boutiques aujourd'hui ?
    _ Oh ? Bah, j'ai dû dire ça pour me débarrasser de toi, je ne vois que ça.
    _ Je. Elle émit un bruit bizarre, comme une plainte de petit chien agonisant après avoir pris un bon coup de pied. Et bah ! Pourquoi ? Allez, sois sympa !
    _ Pourquoi je serais sympa avec une nana qui a une tête de troll ? On a pas les mêmes valeurs, fille.


Et puis, sans écouter le nouvel afflux de plaintes s'échappant de sa grosse bouche, tu fuis en ne manquant pas de rouler du cul vers ta proie, qui évidemment, depuis le temps, a disparu entre deux voitures. Exaspéré, tu marches rapidement vers chez toi, ne manquant pas de traiter intérieurement cette grognasse de toutes les insultes qui te viennent à l'esprit. Ouais, tu vas l'emmener en ville, lui extorquer tout son fric en fringues de luxe pour lui donner la joie et lui reprendre aussitôt en lui refilant des haillons dans un sachet similaire. Tu souris malicieusement. Des fois, tu te kiffes.
Et puis tu sens ce poids sur tes épaules, qui t'entraine contre un arbre un peu plus loin. Ayant quitté la ville depuis un moment, tu doutes que ça soit un débile obèse qui te bouscules en essayant de ne pas rouler. Mais non.

    _ On va les voir, tes valeurs, mon grand. Ah, c'est tête de troll. Et elle a pas l'air contente, en fait.
    _ Lâche moi, tes gros doigts salissent ma veste.
    _ … Petit con !


Avant de pouvoir t'exclamer « Quelle répartie ! » d'un air hautain, ses copines se jettent sur toi en ricanant comme des grosses. Et toi, tu ne rigoles plus du tout. Leurs mains. Elles sont partout. Sur ta veste. Sur tes habits. Sur ton corps. Elles abîment. Elles arrachent. Elles déchirent. Et puis il ne reste plus rien, que toi et ton corps si frêle, si gracieux, toi et ta taille de guêpe, toi et leurs mains si sales. Tu cries. Mais personnes ne t'entends. Quelle ironie, Paris. Dis moi, qu'est ce que ça fait d'être ainsi dominé par ces filles si inférieures à toi ? Ça fait mal n'est ce pas, Paris, de recevoir leurs moqueries contre ton corps dépourvu de tout artifice, contre ton âme dépouillée de ses dorures ? Pleure, Paris. Pleure tandis qu'elles s'esclaffent de tes courbes, qu'elles rient de toi. Du fait que c'est bien vrai. Que tu n'es pas une fille, en fait. Et puis l'une d'elle, après avoir bien ri, est prise de pitié pour ton être si pitoyable, là, étendu, sans rien. Elle te jète une robe hideuse, qu'elle venait certainement d'acheter. « Tu me la rendras » a-t-elle soupiré. Tepu.

Mais malgré ta fierté, tu te dois de l'enfiler. Dégouté, tu passes cette horreur sur ta peau si fragile, qui est secouée d'un violent frisson. Et tu pleures. Tu pleures encore, tu pleures toutes les larmes de ton corps, cherchant à purger cette humiliation que tu viens de subir. Heureusement, il n'y avait personne. Tout ces sentiments qui se mêlent en toi. Cette haine, ce mépris, cette douleur. Tu pleures. Tu pleures encore. Tu t'en veux. Tu dois être fort. Digne. Tu leur es supérieur, alors pourquoi faire ce qu'elles attendent de toi ? Pourquoi te réduire à chialer comme un gosse alors qu'elles ne veulent que ça ? Mais tu n'y arrives pas. Elles coulent, les larmes, elles coulent plus vite, plus longtemps.

    _ Eh, ça va ?
    _ …


Un garçon. Immédiatement, tu ne peux pas t'empêcher de le trouver pas mal. Ton regard se porte sur ses yeux, qui te fixent d'un air surpris. Il repose sa question, prévenant, se rapprochant un peu plus de toi. Et puis tu reviens à toi; Paris le magnifique. Ce petit sourire si bitch qui te va si bien. De ta jolie voix, tu lui répond que tu es juste seul et abandonné. Que tu as besoin de réconfort. Et ce con, comme si c'était pas assez évident que tu te foutais de sa gueule, te mange dans la main. D'ailleurs, il te la prend, la main, et t'emmène en ville pour « te réconforter ». Magnifique, te dis-tu. Pas tellement merdique, comme journée, finalement.

Ce gars est en fait un élève du collège d'à côté, répondant au doux nom -enfin, c'est relatif- d'Erwan. Gentil, souriant quoiqu'un peu con et limite lourd, il reste évidemment totalement canon. Alors toi, tout fier, tu t'accroches à son bras, l'air de dire aux gens qui t'entourent « J'ai un rencard avec un mec canon, HAHAHA DANS VOS DENTS BETCHES ».La journée fut pas si mal, si on passe sous silence les nombreux bides de ton nouveau mâle, qui apparemment n'est pas prêt de percer dans le milieu du spectacle. Enfin bon. Vint la soirée, durant laquelle vous vous posez à la lisière de la forêt qui borde la ville. Armés de vos casse-croutes, vous discutez encore et encore de trucs sans intérêts. Mais qu'importe. Toi, tout ce que tu vois, ce sont les jolis abdos qui pullulent sous son haut. Alors tu fais style de l'écouter, un petit sourire innocent et charmeur aux lèvres. Et puis, enfin, ce couillon se rendit compte de ton regard un peu insistant. Un peu.

    _ Au fait, dis moi … Il marqua une pause, comme s'il allait dire quelque chose de trop choquant. Je t'intéresse ? Bon, il formulait ça comme un blaireau, mais l'essentiel était là.
    _ Si je n'étais pas intéressé je n'aurais pas passé la journée avec un gars de ton genre, tu vois.
    _ … Ok, t'es cash ! Il était visiblement troublé par ta franchise, autant que par ton sourire coquin. Et sinon … Son regard se porta sur ta robe. Tu portes quoi ... En dessous ? Dit-il en mimant de toucher sa poitrine.
    _ Euh bah. Rien. Sur le coup, ça te parut un peu chelou, comme question. Mais soit.
    _ Hinhin. Son rire était laid. Très laid. Mais passons. T'es cochonne dis-donc ! T'as un mec ? Et là, t'as compris. Cochonne. Ce con t'as pris pour une nana, encore. Tu soupires, reprenant un sourire des plus sournois.
    _ Je suis un mec, en fait. ♥ Petite pause, histoire d'admirer l'effet de surprise. Enfin, non, j'ai pas de mec, alors … Suivi d'un magnifique petit clin d'œil. Le sourire pervers d'Erwan disparut dans la seconde, le temps que l'information monte à son cerveau.
    _ J-j-Je heu. Ah. Ok. Et puis il commençait à partir. Partir. Te laisser seul, encore. Tout ton être se mis à trembler d'un sursaut d'énervement. Non. Il allait rester ici. C'était un ordre. On ne plante pas Paris Locklear comme ça.
    _ Pas si vite, mon mignon !


Ton bras se dirigea vers lui pour l'attraper, mais à la place de saisir son bras déjà trop loin pour toi, un filet d'une substance étrange se déversa vers les jambes du fuyard, ce qui eu pour effet de le faire tomber comme une merde sur le sol crasseux de la forêt. Et là, puissance.
T'avais rien compris à ce qui s'était passé. Tout ce que tu savais, c'est que tu te sentais dans un état de domination totale sur ce pauvre petit débile en manque de touche pipi. Un rire sournois s'échappa du plus profond de ta gorge, évacuant tout le stress accumulé durant cette journée de merde. Tu riais, riais encore de cet afflux de plaisir qui montait en toi. Tu venais de faire un truc pas croyable à cet idiot que tu as bité en beauté. COMBO. Tu jubilais tellement de ta grandiose supériorité que tu ne l'entendis même pas hurler « M-M-MAIS T'ES UN MALADE MA PAROLE ! » Pour ensuite se casser en rampant comme une larve. L'extase complète. Le crime exquis. C'était ça. Tu étais unique, Paris.

* * *

    _ Viens avec moi, Paris.


De ses yeux brillants de larmes, elle se tenait devant toi, quelques maigres affaires empilées dans de jolis sacs à main Chanel. Tu voyais ses maigres mains trembler sous le poids des-dits sacs, la faisant paraître encore plus pitoyable qu'elle ne l'étais déjà. Sa voix n'était plus que soupir tandis que la silence régnait dans la grande maison, engloutie dans l'obscurité de la nuit noire.

Il s'en était passé des choses depuis que tu avais découvert ton Don, l'Oréal. Après être rentré chez toi, fier comme un prince, en contant à qui voulait bien l'entendre que tu avais des pouvoirs magiques -sauf à ta mère, évidemment-, une lettre étrange arriva à la maison pour informer de ce que tu savais déjà : Paris a un Don. Le contrôle de la Colle. Paris doit partir. A Aisling.
C'est comme ça que ta mère apprit que son fils était comme elle. Comme elle. Car elle aussi, avait un Don. D'aussi loin que tu te souviennes, tu n'en as jamais entendu parler, ni du Don de ta mère, ni du fait qu'elle avait elle aussi passé sa scolarité à cette école. Cela enleva un peu de plaisir au caractère « Je suis unique j'ai un Don et pas toi » mais qu'importe. Toi, tu serais bien plus rayonnant qu'elle, de toute manière. Tu avais toujours été plutôt bon, en cours. Peut-être était-ce du à ta grande culture, insufflée par ton père et ses nombreux livres ainsi que les cours de piano et d'escrime ? Quoi qu'il arrive, tu seras toujours mieux qu'elle. Dès qu'il fut informé de la nouvelle, ton père se précipita en Grande Bretagne, laissant son contrat juteux de côté pour venir féliciter son fils prodige.

Et puis il avait vu. Lui, heureux de rentrer après plus d'un an de déplacement, débarqua en grandes pompes, déposant bruyamment ses affaires partout dans la maison. Et toi, tu t'étais préparé pour ce grand jour. Quand ton père rentrerait. Ton père. Ton plus grand soutien. Celui qui t'aime, t'admire et surtout te gâte bien plus que le fait ta mère. Enfin, il était là. Il allait te voir, toi, si beau si puissant, si parfait. Te flatter encore. Vanter ta classe et ton charme. Complimenter ta beauté et ta magnificence. D'un pas presque royal, tu descendis les beaux escaliers blancs. Tout était parfait, aussi parfait que toi : Ta jupe écossaise assez courte pour dévoiler tes belles jambes couvertes d'un fin collant noir, lui-même surplombé de magnifiques bottes à talons. Ton manteau, qui avait couté la peau des fesses à ta maternelle, mettait sublimement en valeur la finesse de ton corps, duquel tu prenais soin tous les jours encore mieux que n'importe qui. Même tes ongles étaient parfaits, accordés au rouge profond de ta jupe toute neuve.

Mais non. Lorsque tu fus devant lui, ton joli sourire malicieux qui était désormais ta marque fabrique scotché aux lèvres, il ne te prit pas dans ses bras. Il ne dit pas que tu es beau, ni qu'il était fier de toi. Non. Son sourire s'évanouit aussi vite qu'il était arrivé. A la place, tu eus le droit d'admirer ce regard si laid. Celui que tu avais vu cette nuit, chargé de haine et de dégout. Déformé. Laid. Violent. Cet étranger qui se tenait devant toi était le même qui frappait ta mère lorsque tu dormais paisiblement enroulé dans tes petites couvertures de soie. Oui, Paris. La vie n'est pas aussi simple que tu le penses.
Il avait hurlé, hurlé. Sa bouche informe se tordait sous les mots durs et froids qu'il te lançait au visage. Il n'avait pas parlé du Don. De ton unicité. De la fierté qu'il éprouvait. Rien de tout ça ne lui traversa l'esprit. Tout ce qu'il voyait, c'était son fils travesti. Alors toi, tu as crié aussi fort que lui. De ta belle voix mélodieuse, tu lui as conté. Ce plaisir de plaire. Te prendre soit de toi. La luxure et l'attention. Mais il n'avait rien voulu entendre. Tu lui avais hurlé que c'était ta vie, pas la sienne. Mais tu étais son fils. Son unique héritier. Son sang et sa chair. Tu ne pouvais pas lui faire ça. Et toi, perché sur tes talons hauts, tu ne comprenais pas. Tu étais beau, pourtant. Tu étais parfait. Et puis, tout laissait présager, depuis ta plus tendre enfance, que ça allait se passer de cette façon. L'amour de la mode et des vêtements de ta mère. L'intérêt presque compulsif pour la beauté et les soins du corps. Mais ce couillon n'avait rien vu venir. Non, il se disait simplement « Il est un peu coquet, rien de plus. » Il avait fermé les yeux. Alors c'en était trop.

Ainsi, ces deux années passées à Aisling furent les pires de toute ta vie. Lui, haineux, silencieux, ne t'adressait même plus la parole. Elle, discrète et soumise, n'avait pas protesté. Et les autres. Les autres. Ces imbéciles aux Dons plus farfelus les uns que les autres, qui riaient de ta splendide personne. Pour eux, tu n'étais qu'une bête de foire. Un spécimen taré et imbu de lui même. Oui, Paris. Ici, tu étais face à la réalité. Face au regard des autres, à la discrimination et la solitude. Face à ce que tu avais toi-même exercé sur ces gens si inférieurs de ton petit collège privé de Grande Bretagne. Tu étais humilié. Apeuré. Seul.
Chaque jour, tu les sentais. Chaque jour, ces regards si acides qui dévoraient tes jolis vêtements. Qui dévoraient ta fierté et ton arrogance. Tu avais été frappé, vanné. Envoyé plus bas que terre. Massacré. Roulé dans la boue. Et c'était trop. Trop pour toi et ton égo de parfait petit mannequin. Trop. Trop pour ton sang de riche héritier et trop pour ta sublime grandeur. Trop.

Tu t'avances, le regard froid, presque éteint. Oui, plus rien ne te retient ici. Ici ne règnent que souffrance et dégout. Ici, tu as appris. Tu as appris qui serait le vrai Paris. Tu as compris que si tu voulais que l'on respecte ta valeur, il allait falloir te surpasser. Mais tu n'avais pas d'inquiétude. Tu y arriverais. Tu serais encore plus parfait.
Et elle, elle te faisait presque pitié. Oui, c'était malheureux à dire. Ta mère, ta propre mère, elle te faisait pitié. Elle voulait fuir, fuir loin d'ici et de ces sourires, de ces masques et de ces tâches violettes. C'était la solution la plus simple, à vrai dire. Mais ce n'était pas pour elle. Non. C'était pour toi. Allez, Paris. Une fois dans ta vie, soit lâche. Sois elle.


    _ Je te suis. Où allons-nous ?
    _ En France, mon chéri.


* * *

La France. Pays du raffinement et de la classe. Lieu de romantisme et de beauté. Oui, ce pays était fait pour toi. Rien que le nom de sa capitale voulait tout dire. Paris. Partout, ton nom était écrit sur les panneaux, les guides, les livres. Même s'il ne s'agissait pas de toi, cela ne pouvait décidément pas être un hasard. C'était un joli pansement pailleté sur ton égo blessé par ces années horribles en Grande Bretagne. Oui, Paris. Ici, tu étais chez toi.
Et chez elle, aussi. Ursula Margarette De la Villebleue. Oui, ta chère génitrice venait d'ici. Elle était française jusqu'au bout de ses beaux ongles manucurés. C'est pour cela que depuis ta plus tendre enfance, ton père a insisté pour que l'on t'enseigne le français, permettant de « te rapprocher de tes origines » Quelle ironie. Désormais, ces cours, faisant que tu parles la langue de Molière quasiment couramment, allaient te servir à redémarrer une nouvelle vie. Loin de lui. Loin de ces regards dédaigneux et de ce mépris. Désormais, c'était toi qui avait les cartes en main.

Alors vous vous êtes installés dans une confortable baraque dans la capitale -ce qui bien sur te ravit, sale nombriliste-, possédée par les parents de ta chère mère. Ils te parurent bien moins rustres et négligeables, tout à coup. Bah oui, ils sont riches, alors ils méritent ton attention. Quel sens des valeurs, Paris.
Et là, ce fut la métamorphose. Ce pays te séduit jusque dans les plus profondes traditions. La cuisine. L'architecture. La langue. C'était tellement raffiné. Tellement hautain. Tellement toi. Alors tu t'habituas très rapidement à ton pays d'adoption, qui devint bien rapidement ta patrie. Ta maison ? Magnifique. Ta manière de vivre ? Idyllique. Tu étais libre. Libre de faire ce que bon te semblait. Libre d'avoir des aventures, d'exprimer tes superbes gouts et ton indéniable supériorité face à tout ces gueux qui grouillaient de partout.

    _ Eh, c'est vous, les nouveaux voisins ?
    _ Oh. Oui, on vient d'arriver. Sourire malicieux. Moi, c'est Paris.
    _ Marlon. J'aime beaucoup ton manteau.
    _ Merci, le tien est pas mal non plus, même si bien moins fantastique le mien, je l'avoue.
    _ Héhé. Je t'aime bien, gamin.
    _ Oh, tu as remarqué ?
    _ … Remarqué quoi ?
    _ Que je suis un garçon.
    _ J'ai le coup d'œil, oui.
    _ Tu es une fille, pas vrai ?
    _ Haha, et bien, on dirait que l'as toi aussi, le coup d'œil.


Marlon. Ta première rencontre en France. Ta première voisine avec laquelle tu sympathisais. Ta première vraie amie. Ta meilleure amie. Marlon.
Elle était formidable, cette enfant. Toujours très bien habillée. Toujours classe et parfumée. Toujours avec ses courts cheveux noirs et son visage masculin. Ses yeux profonds et son style raffiné. Oui, Marlon était ton opposée. Elle, on la prenait pour un homme. Toi, une femme. Vous étiez complémentaires. Des miroirs.

Et puis il y avait l'Aurore. Cette école si réputée dans le monde des possesseurs, située dans le plus beau des pays. Dans votre pays. Pour te vanter auprès de ta confidente, tu lui avais parlé, secrètement, de ton pouvoir unique. Tu ne t'étais pas gêné pour enjoliver les choses, comme par exemple en passant sous silence ton manque de maitrise actuel. Mais elle avait rien. Le beau sourire de Marlon, ce sourire sincère et apaisant, si différent du tien. « Oh, toi aussi ? » avait-elle répondu. Alors toi aussi, tu as souris. Elle aussi. Elle en avait un. Tu ne serais plus jamais seul, Paris.
Vint la rentrée, que bien sur vous firent ensemble. Elle avait un an de plus que toi, mais cela vous importait peu. Vous vous rejoigniez toujours. Et elle, elle te supportait. Elle acceptait ton caractère méprisant et tes piques à répétition. Elle comprenait ta rage de vivre et de t'affirmer. Elle te connaissait, à vrai dire. Tu n'était pas arrogant, pour elle. Non, tu étais juste Paris.

A l'Aurore, tu ne t'y étais pas pris de la même façon qu'à Aisling. Non, ici, malgré ton air hautain et ta prétendue supériorité flagrante, tout se passa merveilleusement bien. Ici, on te respectait. Tu étais la classe Anglaise. Le raffinement Londonien. Celui qui avait vécu et dompté -Oui bon, les petits mensonges, c'est pas trop grave- les rustres qui sévissaient à cette école de fous. Tout se passait parfaitement, dans le meilleur des pays, pour le plus grand et le plus parfait. Oui, tout cela était digne de ta personne. Enfin, tu avais trouvé ton havre de paix, où tu étais traité à ta juste valeur.
Tu multipliais les aventures, les fêtes et les plaisirs interdits. Tu vivais comme tu l'entendais, aux côtés de ton acolyte. Marlon et toi étiez inséparables. Personne ne touchait à Paris et Marlon. Ils étaient les petites pestes riches et dédaigneuses de l'Aurore.

Pourtant, Marlon n'était pas vraiment ce genre de personne. C'était à force de trainer avec toi qu'elle se forgea cette réputation. En vrai, c'était une personne gentille et calme, malgré une malice évidente, qui se jouait comme toi de pas mal de monde. Elle était maline, Marlon. Et derrière son sourire ne se cachait que l'éclatante franchise. La vérité. La réalité.
Elle était populaire aussi, Marlon. Et toi, ça ne te plaisait pas. Elle était à toi. A toi. Alors toi, avec la maitrise de ton Don qui allait en crescendo et tes idées perfides, tu éloignais tout ceux qui auraient pu risquer de te voler ta meilleure amie. Oui, Paris. Tu étais jaloux. Encore un pêché qui t'envahissait, après la luxure et l'avarice. Oui, c'était l'Envie. Par jalousie, tu allais loin. Très loin. Mais cela importait peu pour ta conscience d'être pur. Tu en avais le droit.

Mais Marlon s'en alla avant toi. Étant très douée, elle réussit brillamment son examen final lorsqu'elle atteignit la fin de sa septième année. Elle rentra alors à la capitale, loin de toi et de tes mimiques gracieuses. Bien sur qu'elle te manquait. Mais qu'importe, vous vous retrouveriez bientôt. Tu n'avais pas besoin d'elle pour faire des ravages ici, même si sa présence te réconfortait. Oui, tu fermais les yeux sur son absence. Marlon allait bientôt revenir dans ta vie. Marlon ne te laisserait pas, elle.

Au fur et à mesure que les années passèrent, tu devins de plus en plus doué. Et donc, de plus en plus dédaigneux envers la sous-espèce que représentaient les Sans ainsi que tous les autres d'ailleurs, qui n'avaient pas ta classe et ton charme naturel. Lorsque tu rentrais à la maison, ce n'était que pour sortir avec Marlon. Tu ne voyais presque plus ta mère, à vrai dire. Celle-ci, surmenée par la gestion des finances et celle de son immense maison, se décrépissait de jour en jour. Mais cela ne t'intéressait pas. Ne te concernait pas. Non, tu n'avais d'yeux que pour toi. Oui, tu étais heureux.

Puis c'était le grand jour. La fin de tes études. Ton diplôme. Ta fierté. Ta victoire sur ces moqueries et ces jugements. Ta domination totale sur la Grande Bretagne et ses idiots d'habitants. Tu as gagné, Paris.
Encore plus gonflé de joie et d'autosatisfaction, tu rentrais chez toi. Tu savais, maintenant. Ta vie allait continuer dans cette école. Tu voulais devenir professeur. Cela sonnait en toi comme une évidence toute tracée, qui se réaliserait évidemment par ton talent et tes énormes capacités. Oui oui. Tout pimpant dans ton magnifique T-Shirt « I ♥ Paris » « Mais pas la ville hein, faut pas déconner non plus. », tu te précipites vers ta grande maison, tout fier d'annoncer à tout le monde -et surtout à Marlon- tes projets d'avenirs florissants. Mais rien à faire : Elle n'était pas là. Tu ne trouvas que ta mère, assise sur une chaise longue dans votre magnifique jardin. Ses habits rendaient plutôt bien, avoues-le. Mais là, tu t'en foutais. Tu voulais qu'on parle de toi.

    _ Oh mon chéri, tu es rentré ! Lentement, elle se lève pour t'entourer de ses longs bras gelés. Tu vas bien ?
    _ Oui, comme toujours, qu'est ce que tu crois, j'ai écrasé tout le monde de ma beauté sublime à la remise des diplômes ♥
    _ C'est bien, répondit-elle d'un ton calme, trop calme pour toi.
    _ Où est Marlon ? Enchainas-tu, agacé par le manque d'intérêt que t'apportait cette femme.
    _ Oh, tu ne sais pas ? Elle est partie. Elle fait des études. Pour devenir professeur.


Tu souris de plus belle. Décidément, Marlon était vraiment ton double en féminin. Enfin non. Enfin si. Bref.
Motivé, tu fis rapidement de nouvelles valises, emportant tout le nécessaire, c'est à dire trois belles valises remplies de vêtements, produits de soins et maquillages en tout genre. Tu pris à peine le temps de saluer ta mère pour te rendre loin. Loin d'ici et de cette jolie maison qui ne représentait plus d'intérêt pour toi; Tu voulais plus. Toujours plus. Qu'elle se débrouille, la matrone. Tout ce qui t'importe, c'est ta réussite.

Alors le temps passa, les études se déroulèrent sans accrocs particuliers. Fidèle à toi même, tu continuais de flirter tout en exhibant ton exubérance au monde entier. Oui, tu étais désormais monsieur Locklear, professeur de sport à la belle école de possesseurs, l'Aurore. Le sport était une matière qui t'était venue comme ça, dans un sens précis de l'ironie et de l'amusement. Pour tes intérêts, quoi. Déjà, tu pourrais mater en toute impunité tous les mâles de l'établissement sans le moindre soucis, leur ordonnant de magnifiques tâches bien bestiales et génératrice de sueur. Et puis, dominer tout ces petits péteux d'une main manucurée, c'était juste kiffant.

Bien sur, ta mère t'envoyait des lettres, de sa jolie écriture tremblante. Elle te racontait des choses futiles, qui t'ennuyaient au plus haut point. Tu répondais rarement, ne trouvant pas vraiment de temps à consacrer à cette femme qui ne t'avais jamais rien inspiré d'autre que de la pitié et du mépris. Et un jour. Tu lis. « Marlon est revenue. » Pas d'hésitation. Tu dois rentrer. Cette fois, c'était important. Cela te concernait. Concernait tes envies et tes rêves. Revoir Marlon. Ta Marlon. Celle qui te connait par cœur, qui comptait plus pour toi que n'importe qui d'autre. A part toi même. Quand même.
Tu pris soins d'enfiler ta plus belle tenue. D'exécuter ta plus belle combinaison de couleur chaussures-vernis à ongles. Oui. Tu voulais être plus parfait que parfait. Exhiber ta réussite et ton talent. Les jolis petits muscles fins et tes longs cheveux brillants. Ta classe et ton dédain naturel. Simplement Paris.

Sur le chemin de la capitale, tu n'en pouvais plus d'attendre. Comment était-elle devenue ? Avait-elle continué de porter ses cheveux courts ? Mettait-elle toujours le même parfum ? Pendant que tu te demandais si tu pouvais encore être ami avec elle si elle se pointait avec des nattes des deux côtés de la tête, le chauffeur du taxi annonça que l'on venait de pénétrer dans la rue de ta résidence. Alors tu te redresses. Passe la main dans tes magnifiques cheveux. Ajuste ta jupe et ton beau manteau. Vérifie si ton gloss n'a pas bavé partout. Oui, tu es parfait. Parfait pour Marlon et parfait pour toi. En descendant, tu l'aperçus tout de suite, avec ses cheveux de jais coupés courts, son jean visiblement neuf et son magnifique blazer. Et tu souris. Oui, c'est ta Marlon.

Sans même prendre la peine d'entrer pour saluer ta génitrice, tu te précipites en faisant claquer tes talons contre le dallage immaculé de son entrée. Elle t'attendait, c'était sûr. Appuyée contre le mur du garage, elle rêvassait, le regard perdu dans le ciel azur. Et toi, tout excité par son retour, tu te sens emporté par un tourbillon de joie et de plaisir. Qu'allez-vous faire ? Sortir ? Parler ? Boire ? Tant de choses à rattraper. A se raconter. Sur tes lèvres trône un sourire. Un vrai sourire plus éclatant que jamais. Oui, Paris est capable de sincérité, en fin de compte.

    _ Marlon-chouuuuu ♥ T'exclames-tu d'un ton chantonnant. Automatiquement, celle-ci tourne la tête dans ta direction. Elle te connait si bien. Tu remarques qu'elle a les mêmes chaussures que toi.
    _ Paris. Et tu t'arrêtes. Son regard est froid. Glacial.
    _ Quelque chose ne va pas ?
    L'espace d'un instant, il y eu un silence. Un silence pesant et douloureux. Le même silence du jour où son père l'avait vu. Ce silence perçant et sourd, qui te faisait pressentir une douleur amère au creux de ton petit cœur si fière. Non. Pas ma Marlon.
    _ Oui. Toi. Elle se tait. Elle n'a pas son joli sourire si lumineux. Tu n'avais jamais vu son beau visage si neutre, si méprisant à ton égard. Ça fait mal, n'est-ce pas ? Tout tourne soudainement autour de toi. Le temps s'est suspendu entre vous deux. Tu ne vois que les yeux de Marlon, posés sur tes lèvres brillantes, sur tes paupières rosées, sur ta belle peau si douce. Elle te scrute. Te dissèque. Elle te fait mal.
    _ Comment ça ? Oses-tu d'un ton un peu moins réjoui. Non. Tu ne peux pas être méchant avec Marlon, même si elle mériterait la peine capitale pour avoir dit un truc pareil à ton magnifique être. Ne te méprends pas, je n'étais pas en vadrouille, j'ai superbement réussi mes é- …
    _ Arrête, Paris. Pause. Regard surpris de ta part. Toi, toi, toi. Oui, c'est bien mon grand. Tu es beau. Tu es fort. Tu es magnifique, Paris. Depuis toujours. Je t'ai toujours admiré sur ce point là, tu le sais. Tu as mal. Ton ventre te serre d'une douleur indescriptible. Et après ?
    _ Je ne comprends pas. Tu t'es raidi. Tu te reprends rapidement en main, bien que troublé par l'attitude de ta meilleure amie.
    _ Je sais, que tu ne comprends pas. Tu n'as jamais compris. Et tu ne comprendras jamais. Puisque tu ne vois que ce que tu veux bien voir. Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, tu sais. Tu ne dis rien, estomaqué. Mais de quoi elle parle, celle-là ? Tandis que la surprise envahit tes beaux yeux bleus, elle continue, après un soupir mélodieux. T'es con.
    _ Je t'interdis de dire ça ! Je vaux mieux, bien mieux que ça. Je ne mérite pas tout ce mépris. Je suis revenu pour toi, et c'est comme ça que tu me remercie ? Dédain. Air hautain. C'en est trop.
    _ Pour moi ? Tu en es sûr ?
    _ …
    _ Ce n'est pas plutôt pour toi ? Pour uniquement toi et toi ? Que je puisse t'admirer, te flatter et te remercier de baigner ma journée de tant de magnificence ? Pour encore chanter tes louanges tandis que ta mère se détruit pour mieux que tu te mettes en avant ? Oui, je te comprenais. Mais jamais j'aurais cru que tu étais capable de ça, Paris. Jamais. Tu es un pourri. C'est toi, le plus méprisable parmi tout ça. Le monde tourne autour de toi. Tu n'es qu'une marionnette, mon grand. Non, tu ne fais rien pour moi. Tu ne fais rien pour ta mère.
    _ Mais … Douleur. Souffrance. Une marionnette. Comme elle. Tu te caches. Tu fermes les yeux. Tu n'es qu'une marionnette. Un monde pour toi même. Comment ça ... Ma mère …
    _ Elle m'a tout raconté, Paris. Je l'ai vue, en train de pleurer, dans l'état déplorable dans lequel tu la laisses. Dans lequel tu l'as toujours laissée. Elle a tout fait pour toi. Supporté ton père. Fermé sa gueule dans ce connard qui lui crachait à la gueule. Et devant toi, qui n'est pas bien différent de lui, à vrai dire. Elle s'est détruite. Pour toi. Qu'est ce que ça fait dis moi, Paris ? De comprendre ? De réaliser ? De se manger toute la réalité dans la face pour la personne qui compte le plus pour toi ? D'avoir mal au point d'en pleurer, de faire couleur ton si beau maquillage sur cette âme si pourrie par ta fierté ? De te faire dévorer, encore et encore, par cette réalité si glaciale qu'elle en souffle tout le petit univers que tu t'étais construit, sur le beau cadavre maquillé de ta mère et ses tâches violettes, sur cet argent à portée de main qui t'a toujours parut si légitime ? Tu ne mérites rien, Paris. Rien, à part tout le mépris que tu craches sur ces gens si inférieurs à ta grandeur. Tombe, Paris. Tombe de ton piédestal. Dis le.
    _ Je … Tu t'étouffes, un sanglot acide remontant de ta gorge serrée par le désespoir.
    _ Dis le.
    _ Je l'ai fait pour moi. Je ne l'ai fait que pour moi.


Égoïste. Tu n'es qu'un égoïste, Paris, emporté par la jolie des grandeurs, par ce qui brille à tes pieds depuis toujours. L'amour qu'elle te portait, les sacrifices qu'elle a fait pour toi, tu ne les as jamais vu. Ce qu'elle a fait pour vous deux. Vous deux. Jamais tu n'avais dit ça de ta vie. Jamais. Tu le comprends, maintenant. Ce sourire triste. Ce regard vide et ces paroles futiles. Elle voulait partager avec toi. Elle voulait effacer le fait qu'elle t'en voulait pour n'être qu'un ingrat. Elle a fermé les yeux. n'a vu que l'amour infini qu'elle avait pour toi. L'amour d'une mère. L'amour que tu ne lui as jamais rendu. E tut pleures. Tu pleures plus que tu n'as jamais pleuré. Tu pleurs plus que ce jour où ton père t'as renié comme une merde. Plus que pour tes jolis habits déchirés par ces pouffes. Tu pleures les larmes de ton cœur qui enfin s'éveille. Merci, Marlon.
Elle te voit, Marlon. Elle sourit. Tu as compris. Elle est heureuse. Son sourire revient. Ses mains se posent sur tes joues réchauffées par les larmes. Tendrement, elle dépose un baiser sur ton front. Elle va niquer ton fond de teint. Mais tu t'en tapes. Tu as plus important à faire. Tandis qu'elle se recule, tu te lèves et court vers chez toi. Tu cours, tu cours plus vite. Encore. Et elle, elle te regarde. Elle sourit. Elle est fière. Fière de toi. Pour autre chose que tes jolies petites manières, que ton style parfait. Elle est fière de toi de la même manière que tu es fier de ta mère, Paris.

Tu cours. Tu entres. Elle est là. Tu ne réfléchis pas. Tu ne réfléchis plus. Tu la prends juste dans tes bras, sans rien dire, en caressant ses magnifiques cheveux blonds striés de gris. Cela faisait des années que tu ne l'avais plus vue d'aussi prêts. C'est comme si pendant ce temps, elle avait pris dix ans de plus. Mais tu vis ce que tu n'avais jamais vu avant. Son sourire. Son vrai sourire. Le sourire d'une mère.

    _ Merci, Paris.
    _ Non. Merci à toi, maman.


* * *


Paris restera toujours Paris. Paris sera toujours égocentrique et dédaigneux, prétentieux et imbu de sa personne. Mais Paris réalise. Paris a vu. Le sens des valeurs. Les priorités. La famille. L'amour. Toutes ces choses qui lui manquaient, et dont l'absence était comblée par les bijoux et les vêtements de luxe. Plus jamais, plus jamais vous ne serez des marionnettes.
Troublé, tu ne fus plus aussi efficace que tu l'aurais souhaité à l'Aurore. Rapidement, ils comprirent que ton talent avait été secoué par quelque chose qu'ils ne cherchèrent pas à comprendre. Alors tu dois partir. Mutation. A Aisling. Ironie du sort, mon grand.
Là où tout a commencé. Là ou tu t'es découvert. Là où t'es forgé. Où tu as appris. Vas, Paris. Prends ta revanche sur ce lieu qui t'a hanté. Montre leur, maintenant, ce que tu as vu de la vie. Reste toi. Le gars chiant, plein de malice et péteux, qui rabaisse les autres de sa splendide grâce. Parce que maintenant, tu sais. Maintenant, tu es capable d'affronter ces regards. De dominer tes peurs. Car tu as le plus beau des soutiens : Une famille.
Et une indéniable classe naturelle. Aussi.





Dernière édition par Paris R. Locklear le Dim 8 Jan - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris   If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Icon_minitimeDim 8 Jan - 16:47

Houhou j'ai fait pire que l'histoire de Mist, vous avez le droit de me flageller.
BREF C'EST FINI PARDON PARDON PARDON POUR LA LONGUEUR.

C'est parce que je vous aime. ♥
(LES DOUBLE POSTS C'EST MAL HINHINHIN)
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MessageSujet: Re: If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris   If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Icon_minitimeDim 8 Jan - 19:57

( kikoo détenteur de mon ancien don ! ) Tout me va, je valide, belle bête, n'oublie pas le secret et vis ta vie.
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MessageSujet: Re: If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris   If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Icon_minitimeDim 8 Jan - 20:08

Merci babe, t'es pas mal non plus. ♥

(KRRR OUII JE LE PORTERAI AVEC HONNEUR)(je raconte de la merde)(merci ♥)
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MessageSujet: Re: If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris   If you wanna be rich you've got to be a bitch • Paris Icon_minitime

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