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 Mist • Monsters live on TV never in the zoo.

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Mist Von Blitz
Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Rangspepa
Mist Von Blitz

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It's a kind of magic.
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Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Vide
MessageSujet: Mist • Monsters live on TV never in the zoo.   Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Icon_minitimeMar 15 Nov - 16:18


PARCE QU'A TOI AUSSI
ON TE VOLE TON GOÛTER



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Imagine : un jour, tu sors de maths et t'as compris.

Mist • Monsters live on TV never in the zoo. 730552miiist

Ce truc, il s'appelle Mist. Mais la plupart du temps, ça sera Machin. Ou encore Débile. Mistouquette. Von Bite (Tous les goûts sont dans la nature, hein). On va pas se mentir, il ne pourra jamais s'infiltrer en douce dans les boites de nuit en prétextant être plus vieux. Bon, en même temps, c'est pas drôle, les boites. A 14 ans, on préfère le Champomy. Par déduction très scientifique, on pourra le jeter en Troisième année, la même où il a d'ailleurs débarqué à Aisling, faisant de lui un tout nouvel élève à bizuter bien gentiment. Il ira là où on voudra bien de lui hein, il est pas trop exigeant, le p'tit mec. Du coup, il a atterri en SPE, et il va pas s'en plaindre. Parce que le bateau, attends.



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Je ne plie le genou devant rien ni personne ; J'ai de l'arthrose.
Mist • Monsters live on TV never in the zoo. 121851mist2Mist • Monsters live on TV never in the zoo. 631503mist3


    _ Eh, qu'est ce que tu fous ? Encore en train de prendre tes pilules ?
    _ Je. Bah c'est que c-c'est pas des pilules. En fait c'est des calmants parce que tu vois ce matin quand je me suis réveillé j'ai ouvert les yeux et gen-genre bah y'avait pas de lumière je sais pas pourquoi ma veilleuse marchait pas et du coup j'ai cru j'étais devenu aveugle alors j'ai couru partout mais j'ai vite arrêté l'asthme tu vois uéhé et p-
    _ Oh mais euh. Ta gueule. Je m'en fous de ta vie moi hein, Mist.


Coupé dans mon élan, je me contente alors d'avaler difficilement ma salive chargée de médicaments au goût si familier. J'ai pas trop compris pourquoi il me regarde d'une manière aussi bizarre, alors je me mets à trembler malgré moi. Le regard vague, je repense à ce matin et à l'expérience traumatisante à laquelle il m'a soumis. Un spasme me prend soudainement, comme pour me réveiller de ma transe, tout seul au milieu de la cour du collège. C'est ça. Ça doit être le karma qui a décidé de me voler ma veilleuse. Ou un alien qui a mangé l'éléctri … L'élecrti ... Enfin, le courant, quoi. Ou les deux. À cette pensée, je frissonne et me rend compte que Bertram est parti. Le sang dans mes jambes ne fait qu'un tour, et me pousse à rejoindre le groupe composé des autres gens de ma classe, agglutinés contre l'un des nombreux poteaux du préau. Je l'aperçois, assis aux côtés de filles que je ne connais pas, et que je ne connaitrai certainement jamais, en fait. M'entendant arriver, il tourne lourdement sa tête vers moi. Voir son visage me rappelle que j'ai toujours trouvé qu'il avait une tête de camionneur dans les films. Alors, pour le rendre heureux, je montre que je suis content de le rejoindre en courant vers lui avec mon sourire habituel. En m'approchant, j'entends qu'il dit un truc avec «débile» dedans. Il a l'air tracassé, le pauvre. C'est peut-être une des filles qui l'embête ? Je me sens nécessaire, là. Alors tout fier, je vole à sa rescousse tel un héros rattrapant des dames qui tombent des immeubles. Ou un truc comme ça. Elles sourient avec un air genre trop maléfique. Les garces. L'une d'elle prend les devants et décide de directement venir m'affronter. Intérieurement, je prie pour que ça soit une super vilaine pacifique. Parce que voilà, j'ai pas pris mon Aerius ce matin, quoi.

    _ C'est toi, Mint ? Le gars qui dort avec une veilleuse ? Bah putain, t'as la tête de l'emploi, hein.
    _ Je … Nan, ça peut pas être moi. Parce que moi, c'est Mist.


Ensuite elle a continué à parler, mais je ne l'écoutais plus vraiment, préférant me diriger vers Bertram, toujours en attente d'un copain venant le sortir des griffes de ces viles succubes. Quand il m'a vu m'assoir à côté de lui, il a refait une tête bizarre, comme s'il avait envie de faire caca. Enfin, j'avais pas trop envie de me l'imaginer, sur le coup. Surtout, pas envie que mon croissant de ce matin remonte et finisse sur ses chaussures, en fait.

    _ Yo, je suis là.
    _ Tu sais, on te voit arriver à des kilomètres, vu la façon dont tu cours … Là, des gens se sont mis à rigoler autour de nous, mais j'ai pas trop compris pourquoi. A peine ai-je eu le temps de réfléchir pour tenter de me souvenir de comment je cours qu'il reprit avec une mine semblable à celles de ses ravisseuses, titubant sur ses grosses jambes. Et puis quoi ? T'as cru j'allais te sauter dans les bras ? Tu sais, t'es comme le o de vaisseau, t'es moche. Personne veut de toi.
    _ Mais t'es bête. D'abord vaisseau, ça prend pas de o. Et puis ça peut pas être moche, une lettre.


J'avoue, là j'étais plutôt fier de moi. Vaisseau, c'est l'un des seuls mots que j'arrive orthographier correctement en étant sur-certain de ne pas me tromper. Parce que c'est un vaisseau comme dans l'espace, attends. Un peu distrait par l'apparition dans ma tête de l'image de l'engin, je ne vis pas le visage de mon copain Berty blêmir. Au début, j'ai cru qu'il voulait vomir, parce que moi je fais à peu-près cette tête là dans cette situation. Mais c'est seulement quand j'ai vu son poing se serrer que j'ai compris qu'il avait pas aimé quand j'ai dit que sa blague, elle était nulle. Et après, j'ai pensé à maman. Parce qu'elle sait toujours quoi faire, maman, quand j'ai mal.

* * *

Vu sur l'étiquette :

    «Mist Von Blitz. Composé principalement de paracétamol,

Parce que oui, Mist, c'est tout d'abord un spécimen très intéressant dans le cas où on chercherait à définir l'hypocondrie. Oh, bien sur, c'est pas de sa faute. C'est psychologique, en fait. Mais il n'empêche, le garçon n'en reste pas moins une trousse à pharmacie sur pattes, toujours à l'affut des agressions violentes que de méchantes bacilles pourrait porter sur son pauvre organisme sans défenses. Alors bon, les défenses, il se les apporte par l'ingestion diverses gélules et autres cachets en tous genres. «Vaut mieux prévenir que guérir», comme on dit. Sauf que Mist, lui, il fait les deux, quoi. Comme tout bon hypocondriaque qui se respecte, l'adolescent est pris d'une crise de panique à la moindre gorge irritée, redoutant un foudroyant cancer du larynx qui lapiderait toute son existence à coups de glaires et d'angine. Enfin, on pourrait se dire que ce n'est pas si embêtant que ça. Après tout, on ne tombe pas malade aussi facilement. Mais la vie en a décidé autrement pour le petit brun, qui a hérité d'un système immunitaire aussi actif que des ninjas sous ecstasy. Autant dire qu'il est armé, quoi. Comme les piles ne sont pas fournies, il se voit dans l'obligation presque nerveuse d'avoir en continu une masse médicamenteuse dans ses affaires. Chacun son truc, hein.

    Concentré d'anxiété (garanti 33% minimum),

Disons que son habitude pour stresser face à tout et n'importe quoi est un peu reliée à sa peur des maladies. Mais pas que. Le problème avec Mist, c'est qu'il arrive à sans cesse psychoter sur certains points, tout en ayant aucune conscience du danger. Explications : En effet, le bonhomme, de manière générale, est un peu flippé de tout, dans le sens où il n'ose pas vraiment se lancer. De lui-même, il n'ira jamais parler à quelqu'un à qui il n'a jamais adressé la parole, sauf dans des cas extrêmes. Dans la même idée, il ne se dira jamais «Tiens, et si j'allais jouer au foot avec les autres ?» Déjà parce que Mist au foot, à part pour se casser une jambe, avoir une crise d'asthme ou au mieux marquer en faveur du camp adverse, il sert à rien. Et puis, l'initiative n'ira jamais s'immiscer dans sa petite tête, pas vraiment par peur du groupe, mais plutôt parce que Mist a tendance à ne pas penser à ce genre de choses, doutant tout simplement de son utilité ou de son intégration dans l'équipe. Lucidité ? Pas tant que ça. En fait, Le petit a l'esprit de contradiction. Parfois, il sent bien qu'il exaspère les gens autour de lui de par son manque total de forme physique (en sport, genre) ou tout simplement pour sa personne. Parfois. Ce qui est un tout autre problème, en fait.

    Peut contenir des traces de colle,

Parce que oui, Mist est peut-être parfois trop timide. Oui, Mist restera de temps en temps dans son coin quand il ressent de l'hostilité. Enfin, disons cette dernière situation, le garçon ne va souvent pas la calculer, trop occupé à scotcher les gens qui ont eu le malheur d'un jour lui adresser la parole. C'est logique, en fait ; n'allant pas trop vers les autres lui même, il considère qu'un gars allant le voir de son propre gré ne peut-être là que pour sympathiser. Et là, trop cool. Mist, il a un pote pour la vie. Une amitié exceptionnelle. Un «WOODY POUR BUZZ L'ECLAIR TAVU». Et là, autant on connait le Mist discret et effacé quand on ne lui parle pas, autant lorsqu'il ouvre la bouche, un torrent de mots déferle et vient s'abattre violemment contre le cerveau de son interlocuteur, qui s'atrophie au fur et à mesure que le temps passe. Parce qu'il est speed, le garçon, certainement résultat de son stress naturel associé aux diverses substances médicamenteuses qu'il ingère tout au long de la journée. Du coup, il parle vite. Il parle fort. Et ça renforce encore plus la première impression -et souvent la seule- que l'on a de lui en général : Mist est bizarre.

    Peut provoquer l'apparition de victimisation,

C'est ça, le problème de ce garçon. C'est clair qu'il est vraiment pas méchant. Au contraire, il est même assez agréable, toujours affublé de son sourire -un tantinet niais certes- et de ses accessoires colorés aux motifs enfantins, le regard rêveur, les lèvres chantonnant une mélodie très certainement tirée d'un générique de dessin animé. Néanmoins, il reste Mist. Mist, et son talent pour avaler une boite de calmants plus vite qu'un camé. Mist, et sa manie de toujours bouger quelque chose, une jambe, un bras, n'importe quoi. Mist, et ses mots aussi confus et randoms que les apparitions de la Team Rocket. Oui, c'est un garçon transparent, de loin. Et la plupart du temps, on préfère qu'il le reste, loin. Sinon, il est trop chiant. Trop envahissant. Trop bizarre. Comme n'importe quel enfant, le petit a ses défauts. Et comme n'importe quels défauts à cet âge, ils sont pointés du doigt par les autres. Enfin, tu vas me dire, ça dépend des gosses. Mais on parle de Mist, quand même. Le Mist au physique de biscotte qui peut se casser une côte en toussant. T'as tout compris ; Mist, c'est le profil parfait du bouc-émissaire. Des sous pour le marchand de glace ? Cool, Vernon rêvait d'en payer une à Tanya. Un nouveau sac ? Bah non, en fait. C'est pas comme s'il pouvait se défendre, le gamin. Pauvre choupidou.

    Recommandé aux imbéciles-heureux,

C'est ça, le pire. Il en redemande, le bougre. Enfin, pas directement, faut pas croire. Parce qu'avec Mist, l'expression «Se prendre une baffe et tendre l'autre joue» prend tout son sens. Bah oui «T'imagine s'il me déforme le nez vers la gauche ? Faut que je remette droit COMÊME.» C'est surtout que le petit n'a pas toujours conscience de ce qui se passe autour de lui. Ok, c'est clair, quand on te tape, t'as conscience de ta douleur, faut pas déconner. Il sait éviter les problèmes. Du moins, pendant un certain temps. Après, monsieur oublie. C'est qu'il est très dispersé, en fait. Et puis il considère que si quelqu'un ne l'a pas tabassé depuis plus de deux jours, ça va, il est plus fâché. Là tout le monde hurle «POURQUOI SI CON D:» Bah. «PARCE QUEEE.» Mist, il a toujours été comme il est. Du coup, il a pris l'habitude de ce climat d'agressivité autour de sa petite personne, donc sa vision de l'amitié en a été un peu altérée, quoi. Et puis, il faut dire qu'il se rebelle pas vraiment -a part en chialant, en fait-, tout simplement parce que comme beaucoup de jeunes dans sa situation, Mist est trop gentil. Enfin, c'est un joli euphémisme pour dire gros pigeon. Tu te souviens, la trousse à médicaments ? Bah les camés l'ont repérée, quand même. Le petit Allemand est devenu la source de distribution gratuite de produits en tout genre, même si c'est son dernier et qu'après il va flipper sa race toute la journée parce qu'il a plus d'aspirine. Il lui donne, parce que sinon «mon copain va être fâché» -faut comprendre qu'il va m'enfoncer son poing dans ma gueule-. Parce qu'il sait pas dire non. Ou parce qu'il est trop con.

    Et en général aux inspirés."

Enfin, oui, il est peut-être débile et pas doué, le petit Mist. Mais comme il a déjà été dit, parfois, il sent bien que ça pue. Alors dès fois, au lieu d'aller stalk des gens, il se dit qu'il va quand même rester tout seul. Que c'est pas si grave, finalement. Parce que son meilleur ami, c'est son imagination. Mist, c'est une tête. Enfin, je t'arrête tout de suite. C'est une merde totale en classe, tout simplement parce qu'il est jamais assez concentré pour écouter le prof qui parle autant que lui dessine des Alf sur son petit bloc note. Parce que oui, par tête, on entend «Petit garçon très créatif». Mist, il gribouille. Il observe. Il rêve. Son univers, ce sont toutes ces petites choses insignifiantes qui germent dans la tête d'un enfant livré à lui même, formant tout une galaxie qu'il ne se lassera jamais d'explorer. Parce qu'à Mist, sa passion, c'est l'espace. Les extra-terrestres. La Science-Fiction. Il passe son temps à inventer des choses farfelues, à construire des maquettes de soucoupes, ou d'autres petites broutilles en pâte à sel dont il est forcément très fier. Tout ces trucs qui sortent un peu de l'ordinaire, le brun y voue une véritable adoration. Du coup, il est persuadé que les Pokémons existent, évidemment. Et donc, comme tout gosse qui se respecte, il se shoote aux dessins animés ainsi qu'aux jeux vidéos en tous genres. SURTOUT BEN 10. Parce que dans Ben 10, ya tout plein d'aliens. Et que ça, il kiffe, Mist (ça, et le fait d'inventer des mots. Aussi.). Il aurait bien voulu aller partager sa passion avec d'autres gens qu'il connait pas directement, genre par internet. Il aurait fait un parfait Geek. Mais trop con, il a jamais à se créer de compte, que ça soit d'un Forum, de Fassebouque, ou de quoique ce soit d'autre. Il a jamais eu de chance, Mist.



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Je suis capable du meilleur et du pire. Mais dans le pire, c'est moi le meilleur.

Tu sais ce que c'est, le karma ? C'est ce truc qui dit que si tu fais des mauvaises actions, tu t'en prendras plein la gueule plus tard, à un moment où tu t'y attendras pas. A l'inverse, quelqu'un de posé et généreux sera récompensé pour son bon comportement, par une instance Divine ou quelque chose du genre. Mist, il y croit grave, à ce genre de trucs. Pas qu'il soit vraiment croyant, en fait. C'est surtout le côté un peu space de la chose qui le fait psychoter. C'est pour ça que le p'tit mec, il se demande ce qu'il a bien pu faire dans sa vie pour mériter ça. Vraiment. Parce que Mist, c'est un parasite. Ok, dire ça à quelqu'un de son école lui apprendra pas grand chose, étant donné que c'est un peu comme ça que l'Allemand est déjà considéré. Sauf que là, c'est pour de vrai. Mist, il a un Don. Le Don du Drain.
Dit comme ça, ça a l'air d'un truc TROP COOL ROXXOR GROBILL lolz, sauf que Mist, il l'a pas vraiment vécu comme ça dans sa tête. Enfin, disons que vu son métabolisme d'hippopotame sous morphine, ça aurait pu l'aider de pouvoir voler de l'énergie aux gens, histoire d'un peu leur faire partager sa VDM. Sauf que non. Mist, c'est un pigeon.
Pour l'adolescent, c'est juste un Enfer. Parce que déjà comme ça, on l'évite, il est bizarre et tout le tralala, mais si en plus il a le pouvoir de te sucer l'énergie vitale jusqu'à te réduire à l'état physique d'un mollusque, tu dis non merci. Tu préfèrerais encore qu'il te refile un des nombreux virus qui squatte son corps même si parfois ils sont surtout dans sa tête mais passons. Ou tu préfères rien du tout, en fait. Alors tu le fuis comme la peste encore mieux qu'avant. Néanmoins, ça se passerait pas vraiment comme ça dans la réalité. Nan parce que, faut pas oublier que Mist, il est pas doué.
En fait, il ne contrôle absolument rien dans son Don, que ce soit au niveau de la quantité d'énergie absorbée, ou même le moment où cela va se produire. Il lui arrive par exemple d'arriver en chantonnant tel un petit héros pré-pubère et niais d'un dessin animé, puis de se dire «WAH DES FLEURS TROP KOULE PETIT BOUQUET TRALALA» et que le bouquet il se ratatine dans sa petite main tremblotante. A l'inverse, c'est lorsqu'il essaie d'exercer son Don (bien que ça ne lui arrive pas trop souvent. En fait.) qu'il fail grave son pompage. Surtout que c'est pas facile de s'entrainer, avec un Don pareil. Déjà parce qu'il ne fonctionne que sur le vivant, donc niveau bioéthique c'est pas le must. Et puis, réussir à déclencher le transfert du Flux vital est une chose, réussir à l'arrêter en est une autre. Mist, un peu comme si tu démarrais ta voiture avec une enclume sur la pédale vazi l'exemple je sais. Elle s'arrêtera que quand y'aura plus d'essence à pomper. Ou si y'a un obstacle. Aussi. En tout cas, le gamin a beau tenter d'arrêter, il aura beaucoup de mal à briser le contact de sa peau avec celle de sa «victime», celles-ci étant liées par l'énergie qui circule à travers leurs cellules. Heureusement pour Mist, son Drain ne traverse pas les vêtements. Ou du moins, pas encore. Il prie, il prie. Sauf que les autres, ils attendent pas sur lui, en fait. Pas de contrôle ? Pas de potes. Désolé, petit. Try Again.
Ah mais, il y a quand même un point positif. Les rares fois où il a exécuté son Don sur un humain, le petit malade se sentait encore mieux qu'il ne l'a jamais été. Sauf que comme il a déjà été dit, Mist est un pigeon, et jamais il ne se servira volontairement de son Don juste pour ses propres intérêts. «J'suis pas EGOUÏSTE moi.» Il préfère ses copains médocs pour ça.

• Mist & les autres : Que ça soit clair. Ce petit aime le monde entier. Du coup, il n'a aucun, mais alors aucun préjugé sur les classes (En fait, il n'est pas vraiment au courant de ces trucs là.). Alors bien entendu, Mist se comporte un peu de la même manière avec chaque personne qui l'approche, c'est à dire les scotcher et leur sourire bêtement en leur racontant sa vie. Oh, bien sur, il a aussi des coups de cœur. Ou des personnes qu'il appréciera moins, surtout si on s'en prend à sa mère. Mais en général, il sera toujours pareil, c'est à dire trop gentil. Collant. Câlin. Si on l'évite, il s'en rendra même pas compte, le plus souvent. Sauf que Mist il aime rigoler, quand même. Donc la plupart du temps, il squattera des PHY ou des SPE. C'est plus Funky.


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Voir plus bas pour l'histoire 8D

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MAILLE NAIME IZ
LAZULI




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• Comment avez-vous connu le forum ? J'ai fait trois tours sur moi même, j'ai sauté, ma maison a tremblé et pouf yavait le forum.
• Pensez-vous demander un parrain/une marraine ? Why not, on verra 8D
• Pourquoi vous êtes-vous inscrit ? Euh. J'étais là il y a longtemps mais finalement après j'étais plus là et puis pouf me revoilà. Juste parce que j'ai trop besoin de RP dans une ambiance feune sur un forum stable o/ et puis que je stalke le forum depuis looongtemps mais fopadir
• Autre chose ? Désolée, j'ai essayé de me lancer dans ma propre fiche juste pour vous (TAVU l'honneur) mais euh. Pardon si c'est pas du même niveau que le codage d'ici (Je recommencerai plus)(ou si mais j'me trouverai un mentor)(Bref. :B)
PS : Pardon. C'est un peu long. J'étais inspirée D8


Dernière édition par Mist Von Blitz le Ven 18 Nov - 20:51, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Mist • Monsters live on TV never in the zoo.   Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Icon_minitimeMer 16 Nov - 19:41

Bienvenue à Aisling !

Tiens pour que ton hypocondriaque se venge, il peut voler l'énergie des gens avec le DRAIN en SPE (qui nécessite un bracelet de protection), ou bien pleurer de dépit jusqu'à provoquer des inondations grâce au don de FONTAINE en PHY.
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MessageSujet: Re: Mist • Monsters live on TV never in the zoo.   Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Icon_minitimeMer 16 Nov - 19:53


J’ai tellement de choses à faire que, finalement, je fais jamais rien.
Mist • Monsters live on TV never in the zoo. 932433mist8

_ Ne me regarde pas comme ça, Mist.
_ V-vous …
_ Tais-toi. Ça ne te regarde pas. Plus rien ne te regarde, à présent.


* * *

    _ Voilà. Tu as pris ta Ventoline avec, au cas où ?
    _ Oui, dans mon sac.
    _ Et il est où, ce sac ? Tête en l'air, va. Tiens, et surtout ne le perds pas hein !
    _ Je. Bah c'est bon hein, toi tu perds les cartes bleues, moi les sacs. Chacun son truc.


Elle rigole. J'adore voir ce sourire illuminant son visage pâle. Je l'aime, ma maman. Elle est géniale, toujours à penser à tout, enfin presque. Papa dit qu'elle est aussi étourdie que moi, mais je le crois pas. Maman, c'est la meilleure des mamans. Même si des fois, elle brûle le bord des gâteaux. Je la pardonne, parce que c'est toujours elle qui me fait tout. Sincèrement, je crois que je ne pourrais pas vivre sans elle. Ma mère, c'est ma vie, dans tous les sens du termes. Je suis un assisté, sans doute. Mais je n'y peux rien, J'en ai pris l'habitude. Du goût réconfortant des tartines qu'elle me prépare le matin. De la douce chaleur que ses bras me procurent. De la fraicheur de sa peau qui frôle la mienne lorsqu'elle ajuste le col de mes chemises. Ma maman, c'est la meilleure.

    _ Oh, lâche le un peu, Eda. Tu le couves trop, ce petit. Il va pas à la guerre, hein !
    _ Oui, mais il est fragile. Il a besoin de moi, c'est tout, c'est normal pour un enfant. Bref, amuse toi bien avec grand-mère, mon chéri, et surtout appelle moi, n'oublie pas tes cachets !


Nerveusement, ses doigts fns et tremblants resserrent l'écharpe qui enrobe mollement mon cou. Elle est toujours comme ça, maman. Au fond, je ne lui en veux pas, mais je crois que c'est un peu à cause d'elle que je ne peux pas m'empêcher de prendre tout ces médicaments. Maintenant, ça me soulage. Quand j'avale une gélule, j'entends systématiquement dans ma tête sa petite voix sifflante qui me dit de vite me soigner. Ça doit être parce qu'elle m'aime. Je crois. Et puis, au fond, je m'en fous. Je suis comme ça. Même si mémé a pas tort, moi j'irai jamais à la guerre. Ça fait trop peur, déjà. T'as cru moi j'allais courir comme ça avec un fusil que j'arriverai même pas à soulever ? Avec les tendinites, l'eau qui est même pas stérilisée et tout et tout ? Noes. Jamais. Je préfère aller en week end chez mes grands parents, merci.
Parce qu'elle est trop gentille avec moi, mémé. Enfin, c'est clair qu'elle est pas comme maman, dans le sens où elle est légèrement plus brusque et qu'elle dit que je finirai tarlouze si je me requinque pas un peu. Sauf que moi, je sais pas ce que c'est, une tarlouze. J'ai demandé à pépé si j'en étais une, mais il m'a regardé comme si je dansais la macarena au milieu du salon et il m'a dit qu'il aurait préféré l'apprendre autrement, tout de même. Après, papa a rigolé et il m'a dit que le temps et l'expérience me le dira. J'ai pas vraiment compris le sens mais j'aime bien comment ça sonne. Alors j'ai souri et je l'ai suivi. Parce que pépé et mémé sont les parents de papas. Du côté de maman, je connais pas grand monde, étant donné qu'elle n'est pas originaire de Bavière. Mais c'est pas grave, on lui suffit, nous, à maman.

La maison de pépé et mémé est vraiment super grande comparé à la mienne. Intérieurement, je me suis directement dit que ça ferait un super espace pour lancer mes petits vaisseaux en papier, genre piste d'atterrissage avec moquette rose. Là j'me mets à courir un peu partout mode gros autiste, sauf que mémé elle aime pas trop me voir avec une tête d'ahuri comme ça. Du coup, elle m'a attrapé le bras d'un coup, assez fort pour me sortir de ma torpeur excitée tout en me remuant dans tous les sens. J'ai le ventre qui me fait mal, mais je ne dis rien parce que je sais que mémé n'aime pas quand je prends des médicaments. Elle, elle est plus dans le trip WE LUV NATURE, genre elle mange de l'herbe et boit des trucs sales avec des miettes régurgitées dedans. Elle est gentille, mémé. Sauf quand elle me force à me nourrir comme elle. Là, je suis plus trop d'accord. Du coup, je me contente de la fixer comme un abruti. Ce que je fais de mieux, en fait.

    _ Dis moi, Mist, tu en as pas assez de toujours rester à l'intérieur ? Écoute, tu as 7 ans, c'est ça ?
    _ Euh. J'ai un peu hésité à lui répondre, parce que je sentais le sale truc, mais bon. Oui.
    _ Eh bah, ça tombe bien, les enfants des voisins ont à peu près le même âge que toi. Pourquoi est-ce que tu n'irais pas dehors, avec eux ? Il fait un temps magnifique.


C'est bien les adultes, ça. Toujours à vouloir me jeter dehors, comme si j'étais pas déjà assez malade comme ça. Mais bon, il faut bien le reconnaître, il y avait pas mal de soleil pour la journée. Comme toujours, je reste là, à fixer le ciel bleu de Juin par la fenêtre, à débattre avec moi même sur mes futures activités. Sauf que mémé, pas de bol, elle m'entend pas réfléchir. Croyant que je recommence à rêvasser (ce qui est pas vraiment faux, je l'avoue)(mais c'est pas de ma faute, j'ai trop de trucs à faire dans ma tête) (ET PUIS MERDE HEIN.), sa main saisit à nouveau la parcelle de mon bras prévue à cet effet et me traine dans la rue. De là, nous avons marché pour atteindre une petite véranda située en face de la maison, où d'autres enfants se tapaient dessus bruyamment. Moi, quand j'ai vu ça, j'ai pas été forcément trop rassuré. Sans rien me dire, mémé m'a planté là. Good. Et je fais quoi, maintenant ? Comme un con, je reste là, sans bouger. Les autres m'ont remarqué, évidemment. Eux aussi me fixent aussi profondément que je le fais, ce qui a pour effet de démultiplier la tension qui monte en moi. J'ai envie de faire pipi, du coup.

    _ Salut le gringalet, gronde d'un coup le plus grand des gamins de la véranda, ]t'es de la famille de la vieille Von Blitz ?
    _ J-Oui, c'est ma mémé, en fait. Il m'a fait un peu peur, à parler violemment comme ça, mais il connait mémé. Donc je suis rassuré. Tu t'appelles comment ? Et tu as quel âge ? Tu connais mémé depuis longtemps ? T-...
    _ Woh woh calme toi ! Il regarde les autres d'un air sceptique, comme si j'avais dit un truc bizarre. Moi c'est Kamille, mais on m'appelle Kam. J'ai neuf ans et euh … Bah ta «mémé» (Les autres ont rigolé quand il a dit ça d'un air appuyé, comme si c'était un mot rigolo venant d'une autre langue) c'est ma voisine. Et toi, tu es ?
    _ Mist. Mais on m'appelle … On m'appelle Mist. Là, j'ai vu son sourcil qui faisait des mouvements que je soupçonnais même pas faisables. Pendant que j'essayais de les reproduire discrètement, les autres copains de Kam sont allés un peu plus loin dans le jardin, sans que j'arrive à entendre ce qui les faisait rire.
    _ Ok … T'es bizarre, Mist.


Je suis bizarre. Étrangement, c'est quelque chose qu'on me dit assez souvent. Je comprends pas vraiment pourquoi. Moi, je me trouve normal. Commun même. Transparent. Je suis juste un petit garçon. Quand je regarde ce que j'ai fait jusqu'à présent et le compare aux autres de mon âge, il n'y a vraiment rien d'extraordinaire. Je ne fais pas de sport ; Maman ne veut pas, elle dit que je me ferais mal. J'ai fait un peu de piano, mais le solfège, c'était trop compliqué pour moi. En fait, je n'ai rien de particulier qui pourrait faire de moi quelqu'un d'exceptionnel. Mais ce n'est pas une nouveauté. Je me suis toujours rendu compte que je n'étais pas un génie. Moi, je n'ai pas de bonnes notes à l'école. Moi, je n'ai pas de livre à la fin de l'année parce que j'ai bien travaillé. Ce ne sont jamais mes dessins que la maitresse accroche dans la cour. Et pourtant, j'arrive quand même à sourire. Mes dessins me plaisent quand même, à moi. Ils plaisent à maman. Mais eux, ils ne savent pas tout ça. Eux, ces autres, voient seulement que je suis petit. Que je parle vite. Que je suis bizarre. Bizarre.

Ça prend deux ans pour apprendre à parler ; mais toute une vie pour apprendre à se la fermer.
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_ Pourquoi ? Pourquoi avez-vous … Maman ...
_ Mist. Arrête. C'est fini.
_ Non. Ce n'est jamais fini. C'est vous-même qui me l'avez dit.
_ Ne cherche pas à jouer avec les mots, tu sais très bien que tu es trop bête pour ça.
_ V-Vous n'êtes pas aussi fort que vous le pensez.
_ Je n'ai pas de leçon à recevoir de toi, gamin.
_ Moi je n'aurai pas dû écouter les vôtres.

* * *

J'ai froid. J'ai toujours froid. Péniblement, mes yeux s'entre-ouvrent sur la pénombre qui dévore ma petite chambre. Je n'aime pas quand il fait nuit. Encore à moitié endormi, je sens le monde qui tourne autour de moi, comme si la terre tremblait ; c'est étrange, je titube étant couché. Instinctivement, ma main se porte sur la petite commode en bois clair qui surplombe le bord de mon lit, juste devant la fenêtre. Je frissonne. Mes doigts effleurent la surface lisse sans rencontrer aucun obstacle, ce qui serre mon estomac d'une douleur amèrement nerveuse. Tout doucement, mes yeux se referment. La fatigue s'empare doucement de mon être, rongeant ce qu'il me reste d'énergie pour la transformer en rêve. Je danse, danse, pendant que je m'enfonce à travers les méandres tortueux de l'Univers de Morphée.

    _ Mon chéri, tout va bien ?
    Soudainement, tout s'arrête. Je sens quelque chose de froid sur mon front. Bizarrement, ça me réchauffe. Lourdement, je retombe. La ronde s'arrête, tandis que mes yeux se posent sur papa qui caresse calmement ma peau.
    _ Je. Je crois que j'ai fait un rêve bizarre.
    _ Tu as un peu de fièvre, rien de très grave, ne t'inquiètes pas. Une petite nuit de sommeil et tout sera rég-
    _ Et maman ? Où est maman !? C'est elle qui a mes cachets pour la douleur …
    _ Mist, ne recommence pas … Et puis, elle n'est pas encore rentrée.


Papa, il est comme mémé. Il n'aime pas trop ma manie de remédier un peu trop rapidement aux problèmes du quotidien par l'automédication. Mais je l'aime aussi, papa. Contrairement à maman, il est toujours calme et posé, avec ses yeux tout bleus qui me fixent d'un air protecteur. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de pleurer. Pas des larmes de tristesse, mais ces larmes fourbes et douloureuses, celles qui surgissent quand j'ai peur, qui s'insinuent sournoisement au creux de mes yeux. Papa, il l'a remarqué. Ses bras passent autour de moi, comme pour essayer de me voler mon angoisse. Mais lui, il ne connait pas ça. Je suis sûr qu'il n'a jamais peur, papa. Tout à coup, je me sens indigne. Pourquoi je n'arrive pas à être comme lui ? Pourtant j'en ai hérité, de ses yeux bleus. Et puis, tandis que ses bras se resserrent contre moi, je me rappelle de ce qu'il me dit quand on joue ensemble, lui et moi. «Être fort, c'est rayonner de bonheur quand on est malheureux.» Et puis je souris.

Parce que je joue souvent avec lui. Maintenant qu'il fait jour et que la douleur est passée, je peux enfin terminer mon œuvre. Je lui montrerai, à papa, quand on rejouera. C'est grâce à lui que j'ai découvert l'espace, et tout. Ma première maquette de vaisseau, il me l'a construite quand j'avais 4 ans, et je l'ai encore, même si à force de trébucher dessus elle est un peu toute cassée. Maintenant, je veux lui montrer que je suis grand. Je vais lui en construire une, de maquette. Encore plus belle que la sienne, en plus.
Sauf que pour faire une maquette, il faut du bois. Et pour trouver du bois, il va falloir que j'aille en ville. Non pas que j'aime pas la ville, hein. C'est surtout que c'est grand. C'est pollué. Et puis, je n'ai pas trop envie d'en parler à papa. C'est ma surprise, quand même. Pour le lolz j'aurai pu y aller seul, mais j'aime pas trop l'idée de prendre le bus au milieu de vieux qui puent la bière et des petites mémés qui font que de parler. Moi, quand je suis dans le bus, je dessine sur les vitres, et après j'oublie mon arrêt. De toute façon, maman sera pas d'accord. Autant aller la voir elle, du coup. Tandis que je descends les escaliers, j 'aperçois à ma droite la grande véranda des parents de mon copain Kam. Parce que l'année dernière, mémé est tombée malade, je ne sais pas vraiment de quoi mais elle tousse beaucoup, pire que moi quand j'ai une angine ou quand je m'étrangle avec un chewing gum. Alors pour aider un peu et permettre de mieux s'occuper d'elle, on a déménagé a Heidelberg, où papa a passé son enfance. Du coup, tout le monde le connait. Et me connait. Forcément.

Maman était là, juste en face, en train de sortir de chez mémé. Malgré l'heure matinale, elle n'était pas très vêtue et visiblement un peu anxieuse, vu la façon dont elle tripotait le bas de sa jupe. Je crois que c'était à cause de mémé, mais j'ai pas osé demander. Ou j'ai oublié.

    _ Maman ! Je. Il faut que j'aille en ville.
    _ Ah Mist, tu es là. Tu es prêt ?
    _ Euh … Prêt ?
    _ Pour l'école.


L'éc… WAIT WHAT ? Putain, c'est vrai. L'école. Là, tout un tas d'informations assaillissent mon pauvre cerveau agressé par tant de stimulations. Maths. Histoire. Allemand. Et la réunion parents-profs. Et merde.

    _ Qu'est ce que tu voulais avant, au fait ?
    _ R-Rien d'important. Emmènes-moi à l'école, s'il te plait.


Elle conduisait sans bruit, tandis que mon cerveau s'affairait dans le bordel le plus total à chercher une solution qu'il savait en avance inexistante. Non, je ne peux pas y échapper. Non. Ce soir, c'est torture. Je le sais. On va encore me dire la même chose. Mais je n'y peux rien. Je ne peux pas changer. Je ne veux pas. Moi, je veux juste être moi. Je n'ai pas envie de les écouter. Je veux rentrer. Je veux construire ma maquette et jouer avec papa.
Après que je me sois battu avec la ceinture de sécurité pour pouvoir descendre sain et sauf de la voiture, il ne s'est plus rien passé d'important. Les quatre heures qui constituaient ma matinée ont filé encore plus vite que je le pensais, malgré le fait que je les ai dépensées à gribouiller des Zinzins de l'Espace sur mon cahier. Et là,c'est le drame. Ma petite tranquillité arrive officiellement à échéance maintenant. Tout doucement, je sors de la salle de classe, pour me diriger à l'entrée de l'école déjà envahie par une masse d'adultes à la recherche de leur progéniture. En cherchant maman, j'ai vu Kam, dont le père frottait affectueusement les cheveux, un bulletin à la main. J'ai peur, là.

    _ Mist ! Alors, tu te dépêches ? On va manquer le rendez-vous.
    _ J'arrive, pardon, pardon. Désolé.


Des marches. Des marches. Encore des marches. Intérieurement, j'espère que nous sommes entrés dans une boucle temporelle nous emprisonnant continuellement dans cette action de gravir le mont cage d'escalier jusqu'à ce que l'on vienne nous délivrer, c'est à dire après que la réunion ait eu lieu, évidemment. Seulement, ce genre de trucs trop cools n'arrive que dans les films. Moi, j'ai juste le droit d'entrer dans la salle et de me la fermer. Lorsque maman ouvre la porte, je me concentre pour fixer uniquement le bureau qui me servira de support moral et physique durant toute la durée de cet entretien, qui je le sens va durer une éternité. J'essaie de m'y préparer, mais impossible. Découragé, je laisse lourdement tomber mon corps sur la chaise positionnée devant le professeur. Je me suis presque ramassé, mais heureusement, il y a maman. Maman, et sa main dans ma mienne. Maman, et ma peine qui est la sienne.
Timidement, j'ose lever les yeux vers l'homme qui nous fait face. Souriant, il me regarde avec compassion, comme si j'étais un petit animal effrayé auquel on va faire des choses horribles. Pitié, que ça ne soit pas le cas. Après l'avoir regardé, je me sens un peu rassuré, quand même. Parce qu'il a l'air gentil, ce monsieur. Enfin, maman sourit, donc elle doit bien le sentir. A mon tour, je les imite. Je me sentirai presque bien, si on exclut le fait que je suis dans une salle pleine de poussière et que techniquement j'ai une grande chance de faire une crise d'asthme. Ah, et aussi, qu'on va parler de mes notes. Évidemment.

    _ Madame Von Blitz. Heureux de vous revoir.
    _ De même. Elle sourit encore, maman. Il a bien dit «revoir ?»
    _ Je … Vous v-vous connaissez ? Je m'en veux de bégayer quand je suis stressé (soit la plupart du temps, en fait). J'aurai voulu paraître un peu plus fort, pour la première impression.
    _ Et bien, je suis le directeur adjoint de l'école, Mist. Mais je m'occupe des dossiers de certains élèves qui nécessitent quelques réunions avec les parents. C'est pour ça que j'ai déjà vu ta maman précédemment.
    _ Ah … D'accord … C'était donc lui, monsieur Dorpmüller. A l'école, les gens en parlent comme un méchant monsieur, enfin, je crois. Mais je dois me tromper de personne, vu son ton doux et calme lorsqu'il s'adresse à moi. E-Enchanté, monsieur.
    _ Appelle moi Evan, ne te gêne pas avec moi, je suis là pour t'aider. Bien, en ce qui concerne Mist …


C'est là que mon cœur a commencé à essayer de sortir de ma cage thoracique par ma bouche. Alors moi, je serrais les dents (et les fesses, aussi), dans l'espoir que ça m'aide à ne pas encore entendre que je suis un bon à rien. Sauf que non. Maman ne me regarde pas méchamment, tout comme Evan, qui parle lentement en articulant bien chaque syllabe. Ou bien c'est mon cerveau qui fait ça pour bien imprimer ce qu'il dit dans ma tête, au choix. Selon lui, je suis «un petit garçon très imaginatif» «Un peu distrait mais avec un grand potentiel artistique» malgré des «lacunes évidentes mais pas irréversibles». Il a aussi dit certains mots que j'ai pas compris mais qui ont eu l'air de plaire à maman, alors sur le coup, j'étais fier. Un peu moins quand il a donné mon bulletin. Mais bon, on peut pas tout avoir. C'est drôle, parce que maman ne paraissait pas gênée comme à chaque fois. Elle m'a toujours assuré que non, mais je sais très bien qu'elle me ment. Qu'à ces moments là, elle a honte de moi. Qu'elle aimerait bien un fils fort et intelligent comme Kam. Sauf que cette fois, je n'ai que vu ce sourire si plaisant à mon cœur.

Après cette journée, je me suis surpris à avoir trouvé un ami dans la personne de monsieur Dorpmüller, qui d'ailleurs insiste pour que je l'appelle par son prénom. Sauf que j'ai du mal à le retenir, son prénom. Alors je l'appelle juste «monsieur». Ce qui est pas plus mal, en fait. Souvent, il vient me voir, à la récré, quand je joue avec ma figurine Buzz l'Éclair. Il me demande pourquoi je suis tout seul. Alors moi, je lui dit que mes autres copains ils jouent à la bagarre, et que moi j'aime pas ça, faire du mal aux autres gens. Même si eux, ils leur arrivent de m'en faire. Il insiste toujours pour me ramener à la maison, aussi.

Mais peu importe. Tout ce qui m'intéressait à cette période, c'était finir ma maquette. Ma belle maquette de vaisseau en bois, qui petit à petit avançait, lentement mais sûrement. Elle n'était pas aussi belle que je l'aurai espéré, certes, mais j'en suis tout de même très fier, parce que je l'ai fait tout seul. Je l'avais ramenée à l'école pour utiliser la peinture dont on dispose là bas, mais question de place, il fallait que je l'amène avec moi. Dans ma tête, je me disais que papa il serait super content de la voir, quand même. Tentant tant bien que mal de soulever le socle sur laquelle je l'avais posée, je n'ai pas entendu les gens derrière moi arriver. Quelqu'un posa subitement sa grosse main aux ongles tout sales sur mon épaule, ce qui me fit basculer en arrière, ma maquette à la main.

    _ Alors Von Blitz, comme ça on est ami avec le dirlo ? C'était un garçon de ma classe dont j'avais complétement oublié le nom, mais qui avait l'air de me connaître, lui.
    _ E-En fait … C'est pas vraiment le directeur, c'est l'adjou … Ajd … Enfin, le sous directeur, quoi.
    _ C'est ça, fait ton malin avec moi. Mais faut que tu saches que le meilleur à ce jeu là, c'est moi, minable.
    _ Mais tu sais j'ai pas trop le temps de parler avec toi je te promets on parlera une prochaine fois PROMIS PROMIS mais tu vois j'ai une maquette à finir et et faut TROP que je réussisse à trouver mon père pour qu'il la voit parce que voilà tu sais c'est un vaisseau mon père il aime les vaisseaux comme moi et j-
    _ Tu sais respirer par le nez ?
    _ Je … Oui … Respirer, c'est ce que je faisais assez bruyamment, là, ayant un peu oublié de le faire tandis que j'exprimais mon ressenti à travers ma précédente tirade.
    _ Alors tu peux fermer ta gueule, dans ce cas. Et puis MDR, à 10 ans tu construis des petits aliens en bois, t'es plus en maternelle, tu sais. C'est héréditaire d'être attardé, dans ta famille ? De toute façon quoi que tu fasses, tu resteras un minable, que tu sois pote avec Dorpmüller ou pas. Tu peux faire tout ce que tu veux, tu resteras le mec bizarre et camé toute ta vie, looser. Il va pas s'intéresser longtemps à toi, crois moi, et là tu pourras aller le voir, ton débile de père, pour admirer ta petite construction inutile.


Tout ces mots qui défilaient dans ma tête s'entremêlaient avec les larmes qui montaient à mes yeux. Je n'avais pas tout compris, et ça me faisait du mal. Héréditaire ? Camé ? Je ne savais pas ce que voulaient dire ces mots, sauf qu'ils étaient employés dans le but de me faire souffrir, et de dire du mal de papa. Je voulais me retenir. Mais non. Je ne pouvais pas. Ma maquette s'écrasa sur le sol lorsqu'il me poussa contre les boites qui ornaient la salle d'arts plastiques. Ma tête et ma poitrine me faisaient mal. En temps normal, j'aurais pensé à ma Ventoline. Mais là, je ne voyais que le bois de mon espoir qui s'était brisé contre le sol froid et dur de la réalité.
Il était parti, et moi j'étais tout seul. Tout seul, avec ma maquette toute cassée par terre. Tout seul, avec ces larmes brûlantes qui dévalaient le long de mes joues. Est-ce que c'est vrai ? Que je resterai toute ma vie comme ça ? Que jamais je ne pourrais faire ce dont j'ai envie ? Penser à ça me faisait encore plus mal à la poitrine, qui se serrait lorsque j'inspirais un peu trop fort. La tête enfoncée entre mes bras, je voulais juste disparaître. Là, au milieu des boites, je voulais arrêter d'exister.

    _ Ils t'ont fait mal ? J'ai sursauté. Les yeux tout boursoufflés, je relève la tête pour apercevoir monsieur Dorpmüller, un gentil sourire rassurant aux lèvres.
    _ Non, mentis-je, tout va bien.
    _ Arrête, tu sais très bien que tu ne sais pas mentir, Mist.
    _ Non, c'est vrai. J'ai juste honte. Je marquais une pause, histoire d'observer sa réaction, mais il n'en eut aucune et parut m'écouter attentivement. Monsieur … Est-ce que les rêves se réalisent pour les gens comme moi ?


Après l'avoir prononcée, j'ai trouvé ma question très bête. Alors j'avais encore plus honte qu'avant, mais l'homme ne sembla pas avoir eu envie de se moquer de moi. Après une petite minute de blanc, il répondit simplement.

    _ Tu sais ce qu'il faut faire lorsqu'on a vraiment tout essayé et qu'on a échoué à tout ?
    _ Non …
    _ On essaie encore. Rien n'est fini, Mist.



Les larmes, une maladie des yeux.
Mist • Monsters live on TV never in the zoo. 185110trukmist3


_ J'arrive à voir maintenant. Je n'ai pas peur de vous.
_ Peut-être, mais tu as peur de ton propre corps. Cette angoisse qui te ronge pourrit les racines de l'avenir de ton entourage, ouvre donc les yeux.
_ … Ils le sont. Grâce à toi, maman. Et grâce à vous. Même si rien n'était vrai. Moi j'y crois.
_ Tu es trop crédule, Mist.


* * *

Comme toujours, il m'avait ramené. Comme toujours, il avait discuté avec maman. Et puis, le temps est passé. J'ai oublié la maquette de papa. Pour moi, rien n'avait changé. Comme monsieur Dorpmüller me l'a dit, je veux essayer encore. Même si les autres pensent que c'est peine perdue. Même s'ils me jugent. Maman m'a toujours enseigné que je suis comme je suis. Alors, je suis resté le Mist que tout le monde connait, celui avec de pas trop bonnes notes à l'école, qui joue avec les vaisseaux spatiaux, qui est toujours malade et qui est bizarre. Même si moi je sais pas pourquoi ils disent ça, mais bon. Je ne cherche plus à comprendre les autres, ils doivent juste être un peu bête, uéhé.

Un épais voile cotonneux recouvrait la lumière du ciel depuis plusieurs mois déjà, laissant présager l'arrivée très imminente de neige sur les environs. Moi, j'adore la neige. Parce que quand il neige, je peux mettre l'écharpe que m'a tricoté maman quand j'étais petit. En Hiver, il y a mon anniversaire. Et puis c'est joli, l'Hiver. Le seul problème, c'est les maladies du froid. Mais bon. Il faut faire avec, hein. Rêvassant, je ne fais pas vraiment attention aux autres jouant autour de moi, dont mon copain Kam ayant je crois prononcé mon nom. Pensant qu'il est maintenant trop tard et pour ne pas le blesser du fait de ne pas l'avoir écouté, je fais comme si je n'avais pas entendu. Et puis il rigole, alors je me dis que ça doit pas être trop grave. Le vent, très froid, mord la peau de mes joues de ses crocs acérés, faisant virevolter de jolies feuilles mortes autour de mon corps emballé dans de nombreuses couches de vêtements. Les yeux fermés, je respire profondément l'air gelé, histoire de réveiller un peu mes poumons endoloris par le temps.

Soudainement, mon pied cogne contre quelque chose, qui naturellement me fait trébucher et m'envoie voler un mètre plus loin, le nez ratatiné dans une masse terreuse. Enfin, j'espère que c'est de la terre. Après m'être débarbouillé, je porte un regard accusateur sur l'auteur de ce méfait diabolique. Des planches d'un vieux meubles, abandonnées là, à la lisière de la petite forêt du quartier. Il faut dire que ce genre de choses arrive souvent par ici, aussi on retrouve de nombreux déchets disposés un peu partout dans le petit espace vert. Tout d'abord, je me tape un débat écologique dans ma tête -faute à mémé et ses histoires- quand à ces activités, puis mes yeux s'éclairent d'une lueur que je n'avais pas ressentie depuis longtemps. Ce bois, il est magnifique. De mes petits doigts brûlés par le souffle glacial du vent, je ramasse mon inespérée trouvaille et la traine jusqu'à la petite salle commune, ouverte aux enfants durant les vacances pour leur permettre de s'exercer à divers travaux pratiques. Et là, inspiration divine. Toute l'après midi, je suis resté là, assis sur ma petite chaise bancale, à couper, percer, limer, polir. Aidé de quelques petites pièces métalliques récupérées ici et là (oui. Je ramasse vraiment n'importe quoi, JE SAIS)(en plus c'est pas que ça refile des maladies mais si)(mais on s'en fout en fait, j'ai de la lotion hydro-alcoolique), je mis peu à peu en place mon œuvre. Le rêve de mon enfance précédemment brisé. Ma petite maquette, pour mon petit papa. Étonnamment, j'avançai très vite cette journée là. Aussi, pour ne pas perdre mon élan créatif, je revins tous les jours qui suivirent, et me shootai aux Zinzins de l'Espace, histoire de m'inspirer un peu des idées d'Etno mon héros. Ainsi, en une semaine, j'avais fini ma maquette de vaisseau, toute peinte et luisante, bien fixée sur un petit socle en métal que j'ai cherché des jours durant. Enfin, j'avais terminé.

Le cœur léger, j'ai donc décidé de ramener directement ma création à la maison, histoire de l'exhiber fièrement devant papa. J'espère qu'il va être content, papa. Parce que je l'ai faite rien que pour lui. L'air de rien, ça fait tout de même quatre ans que je n'avais plus rien construit, mais la reprise n'avait pas été aussi dure que je l'avais imaginée. En fait, cette maquette était encore plus belle que celle que j'avais commencée il y a si longtemps. Du coup, j'étais content. Trop trop content. Papa, il allait être fier de moi. Sur le chemin du retour, je sentais le vent me pousser vers ma destination. J'avais l'impression de voler. Plein d'entrain, je me mis même à courir -oui oui, je vous jure. Bon, j'ai vite arrêté. Mais c'est symbolique, quand même-. Au loin, j'apercevais la véranda de Kam, devant laquelle étaient garées quelques voitures aux vitres plus ou moins givrée. Dont celle de papa. Je ne pus pas m'empêcher de sourire tout seul. Il était là, mon papa. Je n'aurai pas à attendre pour lui donner sa surprise. Je resserrai vivement mon écharpe. Tu vas voir, papa. Je suis un grand, maintenant.
Aussi excité que stressé, j'ouvrai alors la porte d'entrée finalement atteinte d'un grand coup de pied, (Enfin, j'ai essayé, mais ça n'a pas vraiment marché, alors j'ai utilisé la poignée) pour courir dans toute la maison à la recherche de papa. Je le trouvais finalement dans la cuisine, avec sa veste, en train de se préparer une petite boite dans laquelle il mettait un casse-croute. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi, mais sur le coup je n'y ai pas vraiment porté attention, trop occupé par ma surprise et l'effet que ça allait lui faire. Étant de dos, il ne m'avait pas encore remarqué.

    _ Papa ! Hurlai-je presque en lui sautant dessus.
    _ M … Mist … C'est là que j'ai vu son visage, à papa. Il n'avait pas ce sourire calme et rassurant qui me réchauffait toujours. Papa était pâle. Papa tremblait de partout. Et papa plaurait. J'en suis sûr.
    _ Qu'est ce qu'il se passe ? Tu …
    _ Rien, il n'y a rien. Je … Il faut que j'y aille, c'est tout.
    _ Mais ... Mais où ?
    _ Loin.


Moi, je ne voulais pas qu'il aille loin de maman et moi. Je ne comprenais pas. Dans ma tête, j'essayais d'analyser la situation pour lui donner un quelconque sens, mais rien à faire. C'était impossible. J'étais là, les yeux grands ouverts, à le fixer avec une tête d'abruti fini que mémé n'aurait certainement pas apprécié. Lui, il attrapa sa boite, enfila une sorte de sacoche et se mit à marcher rapidement vers la sortie avec des pas brusques et nerveux.

    _ Papa ! Reste là ! Je m'accrochai à sa manche, et le tirai vers moi de mes maigres forces. J'ai quelque chose à te montrer … Regarde, papa, j'ai fait ça pour toi, tu as vu, c'est comme celle qu'on avait fait quand j'étais petit, tu te souv-
    _ Arrête ! J'ai pas le temps, là !


Tandis que son bras se dégageai de son étreinte, il envoya voler ma petite maquette sur le parquet de la cuisine. Celle-ci, dans sa chute, perdit une aile qui se brisa dans un bruit sourd. Mon bras, lui, restait tendu vers mon père qui s'était lui aussi arrêté, sans bouger. Je sentais mon cœur battre dans mes tempes. Comme un idiot, je restais là, à fixer bêtement avec de grands yeux mouillé la petite construction en bois. Je me sentais si inutile. Papa était triste. Et moi, tout ce que je lui offrais, c'était un stupide bibelot sans aucun intérêt. Un sentiment de remord se mit à envahir tout mon être en une poignée de secondes, ce qui fit remonter d'amères larmes le long de ma gorge déshydratée. Quel idiot j'étais.

    _ M-Mist … Pardon. Pardon, je suis vraiment désolé. Je … Pardonne-moi, s'il te plait. Elle est magnifique, ta maquette.
    _ Non. Répondis-je presque dans un souffle presque inaudible, retenant les larmes qui m'étouffaient.


Il y eu un blanc durant lequel papa me fixait avec un regard presque aussi stupide que le mien, pendant que moi je me contenait de garder les yeux baissés. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Mon papa si calme, mon papa souriant et rassurant, ne dégageait qu'une aura de tristesse et de désespoir que je ne pouvait pas ignorer. J'avais mal. Mal de le voir dans cet état. Mal de le sentir si vulnérable. Il m'avait toujours épaulé quand j'étais dans cette situation, et moi j'étais incapable de faire de même. Je ne savais même pas ce qui le blessait tellement. Cependant, je sentais bien qu'il n'avait pas envie de m'en parler. Dans un soupir, mon cœur se serra de compassion pour ce si grand homme aux yeux remplis de larmes brillantes. Ces yeux si bleus. Je n'avais rien envie de dire. Il ne fallait pas. Alors sans réfléchir, je me jetai dans ses bras. Il a compris, papa. Lui non plus, il n'a rien dit. Il s'est contenté de me serrer contre sa poitrine toute tremblante, certainement remplie de regrets et de désespoir. Moi, je ne pourrais pas garder tout ça pour moi. Mais maintenant, je sais que papa voulait seulement me protéger. Il pensait régler les choses tout seul. Comme un grand. Alors je l'ai laissé partir. Parce que c'est ce qu'il veut. Parce qu'il espère. Parce que rien n'est fini.

N'ayant pas les clés de la maison et ne voulant pas m'enfermer dans un endroit avec tellement de trucs dangereux que je pourrais accidentellement utiliser sur moi ou n'importe quoi d'autre, papa me dit simplement d'aller chez Kam pour jouer un peu avec lui à la console, et pourquoi pas dormir chez lui. Mais moi, je ne voulais pas. Je voulais attendre qu'il rentre. Ou au moins attendre maman. Alors je lui ai dit oui, à papa. Mais en fait, je suis juste allé m'asseoir tout seul dans la petite forêt, devant la route principale de notre ruelle. Je l'aime bien, Kam, c'est mon copain. Mais j'ai pensé qu'il se serait certainement moqué de moi, avec mes yeux tout gonflés par le sel lacrymal. Avant de sortir, j'ai juste pris deux petites pilules que j'ai rapidement avalées, puis je suis allé m'installer contre un arbre qui avait déjà perdu toutes ses feuilles, blotti au creux de ses feuilles tombées à ses pieds. Étrangement, je me sentais confortablement installé, malgré le froid qui me dévorait doucement. Je me suis décidé à attendre là, patiemment et sans rien faire, le retour de maman qui était je ne sais trop où. Les yeux dans le vague, j'engouffrai mes mains dans les poches de mon petit manteau blanc, tandis que mon nez s'enfonçait dans la grosse écharpe de maman. L'odeur de sa peau imbibait la laine bleue, ce qui me détendit encore un peu plus. S'il ne faisait pas aussi froid, j'aurai presque pu dormir dans cette position. Sauf que je pensais à maman. Et là, j'ai vu qu'il neigeait.

Attendre, encore et encore. Depuis quelques heures maintenant, je ne faisais que ça. Attendre. Lentement, tout mon corps s'engourdissait. Cela faisait d'ailleurs un moment que je ne sentais plus mes petits orteils. Mais peu importe. Même si ma poitrine brûlait au contact de cet air glacial qui griffait mes entrailles. Même si ma tête dodelinait au rythme de mon cœur aux battements si rapides qu'il me faisait avoir la nausée. Tremblant, je résistais à l'envie d'aller demander des médicaments à la maman de Kam. J'avais peur. J'avais mal. Mais je m'étais promis. J'avais promis à maman et à papa. Je serai fort, juste cette fois. Et je serai là pour les accueillir tous les deux. Quand maman sera rentrée, elle me soignera elle, avec tous les bons médicaments qu'il faut, et ses gros câlins tout chauds. J'essayais de reproduire cette chaleur sur mon corps endormi par la neige, mais je ne réussis qu'à me faire tousser davantage. Il faisait presque nuit, maintenant. Moi, je n'aime pas la nuit, et je n'aime pas être tout seul. Maman me manquait. Elle n'était toujours pas là. Je commençais à paniquer. Et si elle ne rentrait pas ? Et si je devais dormir dehors ? Je pourrais aller voir mon copain Kam, mais peut-être qu'il n'aurait pas de place pour moi … Je tentais de réfléchir, mais mon cerveau avait trop froid pour pouvoir décider quoi que ce soit. J'allais commencer à pleurer lorsque je vis la voiture rouge de maman passer devant mes yeux à toute vitesse. J'en étais sûr. C'était elle qui rentrait à la maison, pas de doute. Difficilement, je ravalai mes larmes puis me dégageai de la masse neigeuse s'étant entassée autour de moi. Maman. Je ne pensais qu'à voir maman. Embrasser maman; Dire à maman que je l'aime. Que papa est triste et qu'il fait le rassurer, comme elle me rassure à moi. Alors dans un élan de courage, je combattis mon propre corps pour me lever et courir vers la maison. J'étais heureux. La voiture de maman était garée dans l'allée. Mon cœur faisait des bonds dans ma poitrine douloureuse. Je voulais qu'elle me serre fort et me dise que tout va aller bien. Que papa ira mieux et qu'elle allait me préparer une soupe pour que j'arrête d'avoir mal. La porte. La poignée. Le couloir. Les escaliers. La chambre. Et puis monsieur Dorpmüller.

    _ Mist.
    _ Qu-Qu'est ce que …


Ses mains fouillaient dans l'armoire de ma maman. Je dirais même, l'armoire de ma maman et de mon papa. Il n'avait pas le droit. Pas de droit d'entrer comme ça. Pas le droit de toucher à ça. Comment ? Pourquoi ? Puis l'évidence me monta à la gorge en même temps que les vilaines larmes que j'avais combattus revenaient à l'assaut. Il n'y avait plus de maman. Il n'y avait que cet homme, cette personne que je pensais être bienveillante, mais qui désormais me regardait avec un air aussi glacial que le temps de dehors. Dans son sac, il y avait des affaires à maman. Il prenait des habits de maman avec lui. Il les sortait de l'armoire de la maison, pour les ramener ailleurs. Ce qui voulait dire. Non. Tout mon corps se mit à trembler, et je titubai à la manière d'une marionnette seulement retenue par l'unique fil de son désespoir. Ce regard. Je ne voyais que son regard. Ses yeux d'un vert vif, agressif, qui semblait vouloir me piétiner. Je le voyais, maintenant. Cet homme méchant au rictus narquois dont tout le monde parlait à l'école. J'avais mal partout. Mes poumons me tiraient. J'avais l'impression que l'air de cette chambre était empli de feu que je respirais malgré moi, qui s'infiltrait jusqu'au plus profond de mes organes tiraillés par la douleur et ce sentiment de peur omniprésent qui m'oppresse, m'oppresse. Il me regarde. Il me regarde encore. Et moi, je pleure. J'ai compris. Il veut me voler ma maman. Non. Il me l'a volée. Tout ces sourires. Toutes ces paroles. Rien n'était vrai. Encore une fois, on s'était joué de moi. Je n'avais été là que pour lui permettre d'arriver à ses fins. Ce jour là, quand j'avais 10 ans, ce jour où j'avais été tellement fier de moi, tellement fier que maman sourit de cette manière, ce sourire qui en fait ne m'était même pas adressé. Ma gorge se serre, se serre encore. Ce goût, ce goût amer que je ressens, cette douleur acide qui ronge mes tripes, cette blessure sanguinolente qui éclate mon cœur d'un simple geste, c'est la réalité. Cette réalité aussi froide que la neige qui a mangé ma peau rougeoyante. Il sait. Il sait que j'ai compris. Il sait qu'il a fait du mal à papa. Il sait qu'il vole une partie de mon âme, cette âme si étrange et abîmée qu'il avait lui même pansée. Les pansements sont tombés. Et la plaie saigne, saigne d'un torrent de larmes glaciales. Et lui, il sourit.

* * *

    _ Crédule ? C'est vous qui l'êtes. V-vous croyez réellement pouvoir … briser tout ça … Comme ça ? Sans un regret ?
    _ Arrête de faire comme si tu comprenais ce que tu disais, Mist. Tu sais très bien que tu n'est qu'un bon à rien.
    _ Je préfère être un bon à rien qu'un sale hypocrite qui se sert de la confiance des gens.


Tout tournait. Étrangement, j'avais dit cette dernière phrase sans bégayer, malgré toute la peur qui rongeait mes viscères. Le rictus de Dorpmüller se transforma en une grimace haineuse. Son regard était plus effrayant encore qu'il y a quelques minutes. Cette expression frappa mon estomac d'une contraction nauséeuse. La peur me donnait envie de vomir. De fuir. De partir. Mais non. Je restais là, à le fixer droit dans les yeux, dans défaillir. Je sais très bien qu'il ressent ma peur. Néanmoins malgré toutes ces émotions qui me handicapent, malgré ce mal-être qui m'envahit, je resterai debout devant lui. Aussi longtemps qu'il le faudra, je lui ferai face. Aussi forte soit la peur. Aussi amère soit la douleur. Je ne le laisserai pas briser ma vie. Notre vie.

    _ Tu n'es qu'un petit parasite, Mist, que ça soit pour ta mère ou pour n'importe qui d'autre. Et les parasites, on s'en débarrasse. Laisse moi m'en charger pour elle, veux-tu ? Vois la réalité en face, gamin. Elle sera mieux sans un fardeau qui la tire continuellement vers le bas. Tu ne la rendras jamais fière. C'est fini.


Après ces mots qui résonnèrent dans ma tête comme un glas très lointain, je vis son corps bouger très rapidement dans ma direction. Seulement, ma tête n'arrivait pas à ordonner au mien de se déplacer. J'avais mal. Tout se bousculait. Maman. Papa. Moi, je ne suis qu'un fardeau. Ce froid. J'ai toujours froid. Je tremble, tremble encore, tandis qu'il se jette sur moi. J'ai peur, encore peur de ces sensations, je suis seul, seul face à un loup, face à une bête saccageant tout espoir d'une vie sans histoires. Moi, je suis un petit garçon normal. Je suis moi. Je suis juste un peu bizarre. Et sa main glacée arrache l'écharpe de maman.

Sa main. Je ne sens que sa main sur ma gorge vibrante. Sa main. Il n'y a qu'elle. Tout mon corps ne sent que cette peau, cette surface froide et suintante de haine qui semble s'enfoncer dans mon épiderme. Il hurle. Dorpmüller hurle. Son visage est déformé par ce qui semble être une douleur que je n'arrive pas à comprendre. Il hurle, hurle encore. Mes tympans ne l'assimilent que partiellement, il est loin. Très loin de moi. Je n'ai plus mal. Ma poitrine se desserre lentement, pour que l'angoisse laisse la place à une sérénité inespérée. Ma tête. Elle ne tourne plus. Je vois très clairement cet homme, à genou devant moi, sa main droite autour de ma gorge désormais brulante, la gauche saisissant son poignet vibrant. Puis soudain, le silence. Lentement, ses yeux se ferment. Et il s'étale là, devant moi. Son étreinte sur ma gorge se desserre elle aussi, me laissant la possibilité de prendre une grande inspiration. Mon corps. Tout mon corps est détendu. Je ne ressens plus rien. Plus de douleur. Du coup, je n'ai même plus peur.

Et puis maman est entrée. En montant les escaliers, elle parlait toute seule. Elle disait «mon chéri» et puis «Evan». Elle s'est excusée dans le couloir pour son retard, ayant été faire des courses à la supérette du bout de la rue pour «le dîner de ce soir». Moi, je ne bougeais pas. Dos à l'entrée, je n'ai pas vu sa réaction lorsqu'elle m'a vu à la place de Dorpmüller, qui était étendu à mes pieds. Je suis content de ne pas l'avoir vu. Parce que voir son visage lorsque je me suis retourné a suffit à ébranler tout mon être d'un seul coup. La peur. Il y avait de la peur sur son visage. Ma maman. ma propre maman avait peur de moi. Ses yeux étaient comme les miens lorsque je crois être malade d'un truc très grave. Mais sa maladie, à elle, c'est le mensonge. Elle m'avait menti à moi. Elle avait menti à papa. Et puis j'ai recommencé à avoir mal. Mais pas la douleur de la maladie. La douleur du cœur. Je voulais pleurer, mais mes yeux n'y arrivaient pas. J'ai ramassé l'écharpe, et je l'ai mise autour de mon cou.

    _ Je ne sais pas, je ne comprends pas tout ça, maman. Mais moi, je suis prêt à tout oublier. Pour toi. Et pour papa. Je veux que tu continues à me soigner, et à m'aimer fort. Je sais que l'amour n'existe pas que dans les films. Parce que moi j'aime mon papa. Et j'aime ma maman. Je t'aime mam-
    _ Ne m'approche pas ! Arrête ! Recule !


Elle tremblait. Elle tremblait encore plus que moi. Elle n'avait rien vu, et pourtant je pense qu'elle avait deviné. Sur ma gorge, il y avait la marque de ses doigts. Le bras de l'homme était toujours étendu dans ma direction. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien. Alors, c'était vraiment fini ? Maman allait m'abandonner comme ça ? Et puis j'avalais ma salive. J'y retrouvai le goût familier du Doliprane que j'avais pris il y a quelques heures, mêlé au sel des larmes que j'avais avalées. Non. Elle n'allait pas m'abandonner. Elle l'avait déjà fait. Alors j'ai avancé. Elle, elle se contentait de me regarder avec ses yeux grands ouverts.

    _ Je t'aime, maman.


Et puis je suis parti.
Bien sur, j'avais peur. J'étais même apeuré, détruit, ravagé, dévasté. En tremblant, j'ai saisi mon petit sac Buzz l'éclair que j'ai rempli avec la trousse à pharmacie, ainsi qu'un ou deux Doo Wap, plus une bouteille d'eau qui trainait sur mon bureau. Maman était toujours à l'entrée de sa chambre. J'ai essayé de ne pas me retourner. Mais je n'ai pas réussi. J'ai regardé une dernière fois ses cheveux châtains que j'adorais caresser, puis j'ai descendu les escaliers. J'ai fermé la porte.
Et puis j'ai pleuré.

Encore, encore, et encore. Il neigeait. Je pleurais. Je marchais. Je ne pensais à rien. Je ne voulais pas. Je ne voulais plus. Si maman ne voulait pas de moi tel que je suis, alors j'irai me construire ailleurs. Mais je resterai le Mist qu'on a toujours connu. Le petit garçon qui sourit et qui mange des médicaments. Et puis je marche. Je tombe. Mais je me relève. Je me relèverai toujours. Parce que je sais que je ne serai jamais vraiment tout seul. Parce que mon papa il m'aime, lui. Mon papa. Sa voix. Mon papa est là. Sa voiture s'arrête doucement devant moi, tandis que mes yeux embués par les larmes tentent d'apercevoir son visage. Il m'avait cherché. Il avait vu maman à la maison. Et puis il avait compris que j'avais tout deviné. Alors je suis monté dans sa voiture. Parce que je l'aime, mon papa.

J'ai appris à ce moment là que pépé et mémé avaient une résidence secondaire dans les tréfonds de l'Allemagne, à un endroit dont j'ai absolument oublié le nom. Il n'empêche que c'est là qu'on est allés, avec papa. Et puis pépé et mémé nous ont rejoint ensuite. Bien sur, je leur ai tout raconté. Au début, j'avais peur. Peur qu'ils réagissent comme maman. Qu'ils aient peur de moi. Qu'ils ne veulent plus de ce garçon bizarre. Mais eux, ils m'ont accepté. Tel que je suis. Tout ce qui leur importait, c'est que j'aille bien, peu importe la façon dont je me suis débrouillé pour m'en sortir. Je ne voulais plus qu'ils me fassent de câlins. Même si moi, j'aime les câlins. Je ne voulais pas leur faire du mal. Mais ils ne m'ont pas écouté. Étrangement, il ne s'est pas reproduit la même chose qu'avec Dorpmüller, même quand j'étais malade (parce que oui, je suis tombé malade là bas)(enfin, je crois, mais moi je me sentais malade). Et puis on a compris, quand cette jolie lettre à l'écriture fine et appliquée est arrivée à la maison. Moi, j'ai un Don. Le don du Drain.

C'est dangereux, comme Don. Alors dans le paquet, il y avait un drôle de bracelet en métal qui scellait les effets de ce pouvoir, pour l'empêcher de se déclencher sans que je le veuille. C'était froid et un peu moche, mais papa m'a dit qu'il fallait que je le porte si je voulais vraiment ne pas faire de grosse bêtise. N'empêche, j'étais quand même très surpris. Moi, Mist, le garçon le plus commun et le plus fragile, celui à qui tout le monde prédisait un avenir incertain, moi, j'ai un Don. Je ne suis pas comme les autres. J'ai une particularité. Je suis unique. Tout le monde était drôlement fier de moi, du coup. Et moi aussi, faut pas croire, j'étais fier de moi. Mais papa m'a dit que ce n'était pas mon Don qui me rendait unique. Mais juste moi même. Et moi, je le crois, mon papa. Même si je suis pas trop convaincu, cela dit. Et puis, mémé, elle avait quand même l'air vachement impressionnée que son petit fils soit le premier de la famille a avoir un Don. Elle avait enfin quelque chose à admirer chez moi, mémé.
C'était donc ça, mon avenir. «Aisling». Une école pour les gens comme moi. Un endroit où tout le monde aurait un don. En Irlande.

    _ Et bien, déclara papa avec une pointe de regret dans la voix, je crois que cela veut dire qu'il va falloir préparer les cartons.
    _ Quoi ? Je. Non, papa. J'avalai ma salive. Non, papa. Je suis grand, maintenant. S'il te plait. Laisse moi y aller seul.
    _ Mist … Tu es sur ? Et pour ta … Tes maladies ?
    _ Oui. J-Je. Je me débrouillerai, papa.
    _ Je te fais confiance, bonhomme. Il avait envie de pleurer, mais a la place, il a souri. Alors en t'attendant, je construirai des maquettes.
    _ D'a … D'accord … Alors moi aussi … Et puis j'ai craqué. Je me suis effondré dans ses bras. Tu verras, je ne te décevrai pas. Merci, papa.


Et puis, je me suis demandé comment cela se faisait qu'on pouvait être triste d'être heureux. C'est bizarre, la Vie.
Et la Vie, elle te dit Bienvenue, Mist.



Dernière édition par Mist Von Blitz le Sam 19 Nov - 15:53, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Mist • Monsters live on TV never in the zoo.   Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Icon_minitimeMer 16 Nov - 19:57

Ouéouéoué c'est ça 8D contrairement au drain matériel qui fonctionne sur l'électricité et tout et tout.
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MessageSujet: Re: Mist • Monsters live on TV never in the zoo.   Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Icon_minitimeMer 16 Nov - 19:59

Okey donc je confirme le Drain, merci pour ta réponse rapide ♥
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MessageSujet: Re: Mist • Monsters live on TV never in the zoo.   Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Icon_minitimeVen 18 Nov - 20:50

Voilà, c'est enfin fini ♥

Je. Pardon. Mille pardons. C'est vraiment trop long. Trop niais. Mais j'étais obligée, Mist est niais par définition. xD
Voilà voilà, bonne lecture 8D
(Oui, tellement long que j'ai dû couper. J'ai HORREUR de ça, pardon ;; )
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MessageSujet: Re: Mist • Monsters live on TV never in the zoo.   Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Icon_minitimeLun 28 Nov - 20:14

Hey ! Désolée du retard, en tout cas, ta fiche est parfaite ! Bon jeu parmi nous ♥
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MessageSujet: Re: Mist • Monsters live on TV never in the zoo.   Mist • Monsters live on TV never in the zoo. Icon_minitimeMar 29 Nov - 17:37

Iiiiih merci merci ♥
Hum je suppose que même si tu ne l'as pas mentionné je dois envoyer mon secret ? /PAN/ TEKATE je sais. Luv !~
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