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 Le casier est ton ami [Danny]

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Kyle MacNeil
Le casier est ton ami [Danny] Rangphy
Kyle MacNeil

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MessageSujet: Le casier est ton ami [Danny]   Le casier est ton ami [Danny] Icon_minitimeMer 21 Sep - 16:58

"Aujourd’hui, je dors." C’était la bonne résolution du jour. C’était la résolution de tous les jours, en fait, mais aujourd’hui était différent. Aujourd’hui, c’était réalisable. Avec un peu de volonté et de la chance, pour éviter les ennuis. (En un mot, les PHY.) Et avec James, bien sûr. James, il était bien pratique. Il était pas bruyant, il était pas chiant, il était pas hyperactif, bavard et rebelle, non non, James c’était un type normal, calme, et avec un don de roxxor qui plus était. Bon, c’était aussi un Walter, mais le seul avec lequel Kyle n’avait pas peur de traîner. Sauf si ça signifiait attirer deux fois plus vite Camélia, mais ça… de toute manière, James avait un don bien pratique quand il s’agissait de se planquer, à fortiori pour faire la sieste. C’est ainsi qu’au fil du temps, Kyle et James étaient devenu amis et se réunissaient régulièrement dans un casier lambda pour dormir.

Tout à fait.

Le don de James lui permettait de transformer un réduit en suite cinq étoiles, au niveau de l’espace en tout cas, parce que le reste n’était pas livré avec. Mais qu’à cela ne tienne, Kyle apportait son oreiller. Il recevait un message de James qui lui annonçait le point de rendez-vous – codé, parce qu’avec tous ces idiots du SHK2424 et companie, c’était plus sûr – et ils se retrouvaient dans le casier magique. C’était calme, c’était tranquille, le brouhaha extérieur était presque inexistant, franchement, c’était bien isolé. Et là au moins, personne ne venait les déranger. Kyle appréciait beaucoup les siestes dans le casier. Il était sûr de ne pas se faire réveiller de manière désagréable. En fait, il se réveillait de façon naturelle, quand il était reposé – difficile à croire, je sais. Ça n’arrivait pas souvent. Enfin bref, il adorait James, il adorait son don et il adorait le casier.

Mais… il fallait bien qu’il y ait un « mais » dans l’histoire, sinon c’est pas drôle. Si Kyle pouvait courir se planquer dans un casier dès qu’on l’embêtait un peu, où était le fun ? Même les PHYs auraient fini par se lasser, et puis un Kyle qui se cache avec succès n’est plus un Kyle à plaindre, ça enlève toute la dynamique du perso. (Façon de parler.) Enfin bref, dans le cas présent le « mais » relevait en un mot, un prénom : Danny. Danny Applefield, la kikoo bestah de James. Si, si. Kyle n’avait à priori rien à lui reprocher. De toute manière il ne portait jamais de jugement sur les amis de ses amis, ce n’était pas son genre. En plus, il ne connaissait même pas Danny. Et pourtant, elle était à la source de bien d’ennuis.

Comme aujourd’hui par exemple, où "aujourd’hui je dors" s’était transformé en "aujourd’hui je sors". Pas je sors dehors faire la fête comme un kikoo hipster non, ça non plus ce n’était pas son genre. Je sors du casier avant de mourir étouffé, plutôt. Parce que voilà. James, il avait un détecteur à Danny. Ou alors elle lui avait envoyé un sms. C’était pareil. Il était sorti en trombe pour la stalker, hors dès que James mettait un pied dehors, le casier retrouvait sa taille originale. Kyle n’avait évidemment pas été assez rapide. Il dormait à moitié, faut dire. Mais quand même. Avouez qu’il y a moins brutal comme réveil, que de se retrouver écrasé entre quatre murs.

« Aïe. »

C’était tout d’abord un son étouffé. Le temps d’analyser la situation, de faire un parallèle avec un épisode du même genre – malheureusement, ça arrivait souvent – et il laissait libre cours à sa colère. Il menaçait James et le maudissait sur cent générations, lui et toute la lignée des Walter, parce que décidément avec ces gens-là, il était maudit. Il frappait contre les cloisons – enfin, il essayait – et en désespoir de cause il se tournait vers son téléphone portable, resté dans la poche arrière de son pantalon, et donc inatteignable. Il ne pouvait même pas envoyer un message menaçant au secours au Walter. Et puis s’il criait, il allait attirer Camélia, ou pire : un PSY.

Un instant de réflexion suffit à le convaincre que se faire délivrer par le poulpe ou un truc vert était gênant, mais pas autant que de mourir oublié dans un casier.

« JAMES WALTEEEER RAMENE IMMEDIATEMENT TON BONNET AVANT QUE JE TE TUUUUE ! »

On se demandait comment il comptait le tuer tout en étant encore dans le casier mais soit.

« SORS-MOI D’ICI TOUT DE SUITE OÙ JE TE JURE QUE… que. QUE TU VAS LE REGRETTER ! D’abord. »

Le cri se transforma en marmonnement pathétique. À mesure que le temps passait, les espoirs de Kyle s'amenuisaient. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas l'habitude. Mais en général, James se rappelait qu'il l'avait laissé derrière lui. En général. ... TOUT ÇA, C'ÉTAIT LA FAUTE DE DANNYYYYY GRRRR. Enfin il n'en savait rien, mais c'était toujours plus facile de rejeter la faute sur les autres, plutôt que de se dire qu'il fallait qu'il arrête de dormir dans les casiers, pour sa propre santé. Bien sûr au début, il avait pensé au danger. L'idée de se retrouver coincé dans un casier lui avait paru plus que déplaisante, et il avait bien failli refuser la proposition de James. Mais il s'était laissé tenter, parce que c'était tout de même le seul endroit où il était sûr de pouvoir dormir en paix. Jamais, jamais on ne serait venu l'y chercher. À l'époque, il était bien loin de se douter que le danger ne venait pas de l'extérieur, mais de l'intérieur. IL AVAIT ÉTÉ TRAHI ET TOUT ÇA À CAUSE D'UNE FILLE KSS KSSS. D'accord c'était pas mature de penser comme ça. Sûrement que s'il n'était pas là dans ce casier, Kyle aurait bien ris de la réaction de James. Il ne l'avait jamais vu aussi énergique que lorsqu'il se transformait en bisounours pour stalker Danny. Malheureusement, il était là dans le casier, aussi ses pensées vaquaient entre un gris morose et une vengeance basse et mesquine. Fallait qu'il arrête de fusiller Danny du regard quand il la croisait. Fallait se montrer plus méchant, sinon elle n'allait pas comprendre le message. FALLAIT LUI ENVOYER DES LETTRES DE MENACES. Oui voilà, c'était bien ça. DES LETTRES ANONYMES. Bon elle allait croire que c'était l'œuvre d'une rivale jalouse mais tant pis. Il découperait les lettres dans un journal et tout. Il ferait des fautes d'ortographe exprès et... AH NON, ON ALLAIT LE RECONNAÎTRE. Y'avait encore des gens pour penser qu'il écrivait comme un pied, parce qu'il était en PHY. Non mais. (D'accord, il avait une écriture moche et illisible, mais sinon il savait écrire quand même. Quand il se concentrait.) Enfin bref. Les idées de vengeances ne manquaient pas, c'était ce qui lui permettait de tenir pour ne pas sombrer dans la dépression ou la peur de mourir étouffé dans un casier. C'était pathétique quand même. EN PLUS, SON NEZ LE GRATTAIT. Ah non, c'était vraiment la merde. On retrouverait son cadavre dans dix ans et la seule chose qui permettrait de l'identifier serait son insigne de représentant. Ou ses cheveux roux. Paraît que c'est coriace, les cheveux roux. Ce serait bien que ceux qui les portaient le soient aussi, parce qu'en attendant Kyle était bien parti pour faire partie du décor. Comme le papa de Will Turner dans Pirates des Caraïbes. Parti de l'équipage, partie du navire. Partie du casier, partie de l'école.

« NOOOOOOOOOOOOOOON ! »

Il hurla de toutes ses forces en frappant contre la porte. *Que quelqu'un vienne me sauver. Même un PSY. Même Camélia. N'importe qui. Je m'en fiche. MAIS QUE QUELQU'UN ME SORTE DE LÀ.*
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Danny K. Applefield
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MessageSujet: Re: Le casier est ton ami [Danny]   Le casier est ton ami [Danny] Icon_minitimeDim 25 Sep - 3:00



Peut-être qu’être appréciée, finalement, c’est pas une si mauvaise idée… Parce que, ok, Danny, qu’on lui crache dans le dos, qu’on se moque de sa façon de s’habiller, franchement, elle s’en fout pas mal, parce que sur ce plan-là, elle en a déjà vu des mures et des pas fraîches, en subit tout autant, alors ça lui passe assez au-dessus de la tête ce genre de remarque puérile. « HAHA ! T’as vu ! Elle a mis du bleu et du noir !! Trop laaaid ! » Dans le genre, bonjour, j’ai 5 ans et je l’assume pas… Et puis, c’est pas ce genre de commentaires à deux balles qui va changer quoi que ce soit, la faire changer d’avis sur sa manière de vivre, sa propre conception du monde, mais tout de même euh, cette prof, non, cette remplaçant de prof d’EPS, ce serait pas de l'harcèlement moral qu’elle fait ? -C’est une peu la bosse des groupes de pouffiasses… ?- Parce que sans particulière mauvaise foi, aller chercher des cibles d’entraînement, ok, en courant, ok, elle y va sans broncher, mais quand on revient avec le matériel qui n’est pas particulièrement léger et que Miss O’Sullivan vient vous gueuler dessus comme quoi on serait un attardé mental, parce qu’elle aurait apparemment demandé un autre truc, et changer d’avis encore une fois en cours de route, ça commence à bien faire.

Donc, parce que c’est une vieille, et que les viocs ont toujours supposément raison, que les plus jeunes doivent fermer leur gueule par on ne sait quelle règle qu’ils ont inventé pour se sentir over puissants, alors voilà, elle l’a fermé, pendant tout le cours. Quelle force. De toute façon, elle n’avait pas tellement envie de se prendre une punition ou quoi que ce soit, c’était plutôt chiant, et ça lui boufferait sûrement des heures de jeu, surtout si c’était cette prof qui supervisait, Danny était certainement suffisamment digne pour se la boucler et ne pas finir cloîtrer pendant plusieurs heures avec cette hystérique. Elle n’aurait pas pu supporter, et les exercices auraient été de toute évidence plus appréciables que la présence-même de cette folle… Elle devait être amnésique et avoir oublié l’une des parties de sa vie où elle aurait fait une connerie envers Miss O’Sullivan, pour qu’elle lui en veuille autant. Ou peut-être que cette dégénérée était simplement folle à lier, et avait décidé que la tête de Danny lui revenait pas… Tout simplement. Enfin, ça restait tout de même vachement tordu quand même. Un peu comme cette prof. C’était sûrement la solution la plus plausible. Et puis Extasy, c’est quoi ce prénom franchement ?

Assez agacée par ce début de journée plutôt mal entamée, elle vint à réfléchir sur le comment elle pourrait réussir à sauver son après-midi. Histoire de ne pas aller se coucher en se disant qu’on avait gâché une journée à cause d’une putain de prof. Alors… Geeker ? Non, pas vraiment, et puis, certainement que ce fichu plombier trouverait un moyen de l’énerver encore plus ou que ces pokémons décideraient de lancer une révolution. Elle en était certaine, seul un sourire pouvait lui faire retrouver sa bonne humeur, ou du moins, ce que chez elle s’appelait « bonne humeur ». Mais pas n’importe lequel, car voir une personne qui lui est parfaitement inconnue lui sourire au nez ne ferait qu’aggraver sa contrariété, et sonnerait plus comme une moquerie qu’autre chose. Et puis, à quoi bon réfléchir de toute façon, la réponse était toute trouvée, puisqu’il n’y avait que James pour illuminer ses journées. Un peu à la manière d’un petit être de lumière qui veillerait constamment sur vous, et vous consolerait dans votre tristesse par des sourires ou des stratagèmes plus farfelus. Oui, James, c’était son ange gardien, celui qu’elle allait voir quand tout allait mal et repartait avec le cœur soulagé. Oui, le sien rien qu’à elle.

Dégainant son portable, plus vite que son ombre, plus rapidement que Lucky Luke ne pourrait, elle vint à tapoter sur l’écran de celui-ci. Évidemment, le prénom de James, noté à C à cause de « Chris », étrangement en haut du peloton, n’avait pas été très difficile à retrouver parmi la liste des contacts, qui n’était en faite, réellement fournie pour un portable d’adolescente. Oui, bon, on le sait que Dan n’a pas d’amis, pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. Ça n’avait jamais été une nouveauté ça. Aussi rapidement sorti que ranger, la demoiselle avait été brève dans son message, sans pour autant perdre de sa signification. Un simple et efficace : « Hugs ? \(>x<)/ » avait suffit, avec un petit smiley levant les bras pour illustrer ses propos. Bah oui, même si Danny a l’air pas mal froide, cette glace fond plutôt facilement face aux petites choses mignonnes, notamment les smileys qu’elle aime mettre un peu partout, en restant modérée, bien sûr. Les bonnes choses sont à consommer lentement pour mieux savourer.~ D’ailleurs, ses pas l’avaient directement conduit jusqu’au casier de James. La force de l’habitude sûrement. Jetant un coup d’œil mêlant nervosité et empressement, elle ne tarda pas à avoir une réponse, mais pas forcément celle à laquelle on s’attend dans ce genre de cas de figure…

Dans un grand élan de bonne humeur, une ombre furtive vint lui sauter dessus, s’agrippant à son cou sans qu’elle n’ait rien demandé. Quoique ? En effet, cette boule de joie n’était autre que James, son petit prince à elle, à elle toute seule. Le saluant alors, elle vint à lui expliquer le pourquoi de sa mauvaise humeur, insistant en priorité sur cette folle dingue de O’Sullivan, ce qu’elle lui faisait subir, et tout ce qui s’en suivait. Ainsi, ils marchèrent tous les deux vers le self-service, leur débat commençant à divaguer vers l’étrange vert que pouvait parfois avoir la salade à la cantine de l’école, rigolant sur quelques privates jokes de Spé. Jusqu’à ce que Dan ne se souvienne avoir oublié son porte-monnaie dans son casier, pas pratique si elle voulait passer à la machine pour son chocolat.

« Hn. Chris, pars devant, je te rejoins dans deux secondes. »

Par petites foulées, trottinant vers son casier, elle vint à entendre un … cochon égorgé, euh non, un appel en détresse, de secours, complètement désespéré, sortant d’un casier qu’elle eut du mal à tout de suite localisé.

« Noooooooooooooon. »

N’était-ce pas celui de James, celui dont James venait de sortir ? Il lui semblait par ailleurs qu’il aimait bien se planquer là dedans pour compléter son cycle de sommeil… Mais, pourquoi son casier parler, ou plutôt criait. Regardant par l’interstice du casier, et pu apercevoir une tignasse qu’on reconnaissait plutôt facilement au premier coup d’œil. Le représentant des Phy.

« MacNeil ? Je peux savoir ce que tu fous coincé là-dedans ? »

Forçant la porte du casier d’un geste sec, pour le nombre de fois que James en avait perdu le code, il put s’ouvrir sans trop de problèmes, laissant apparaître la mine désespéré du jeune homme.

« … Laisse-moi deviner… Chr… James t’a zappé ? »

De toute évidence, c’était le cas.


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Kyle MacNeil
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MessageSujet: Re: Le casier est ton ami [Danny]   Le casier est ton ami [Danny] Icon_minitimeJeu 6 Oct - 21:34

Kyle aimait la solitude et le calme. Enfin, c’est ce qu’il répétait à qui voulait l’entendre (personne) quand il se retrouvait dans la situation opposée (tout le temps). En vrai, Kyle n’aimait pas vraiment la solitude. Mais il aimait le calme, et c’était un peu difficile d’obtenir les deux ici, en tout cas pas en même temps. Ça ne l’aurait pas gêné d’être entouré de pleins de gens, mais des gens calmes. Tiens, il devrait proposer la sieste collective comme nouvelle activité enrichissante et productive. Au prochain conseil des représentants, peut-être… En tout cas ici, c’était vite-vu : le calme ou la solitude, il fallait choisir. Kyle aurait volontiers sacrifié sa solitude pour plus de calme, malheureusement il ne pouvait pas, parce qu’il n’était jamais vraiment seul. On ne lui demandait pas son avis, alors… il avait fini par s’y habituer. Bien sûr il y avait solitude ET solitude. Être entouré de gens 24/24H ne faisait pas forcément disparaître la solitude, la vraie, mais ça c’est personnel à chacun et on ne va pas donner le point de vue de Kyle sur la chose parce qu’on est parti pour une réflexion de trois pages. Kyle avait, en effet, souvent réfléchi à ces choses-là. Mais cela faisait longtemps qu’il avait abandonné cette idée, puisque de toute évidence personne ne lui demandait s’il voulait rester seul ou pas. Il finissait donc par souhaiter réellement la solitude, bien qu’il en connaissait parfaitement les désavantages. Mais les avantages lui paraissaient tout de suite plus importants après une journée passé à courir après des PHY ou à se faire harceler par Camélia et compagnie. (D’ailleurs, on va éviter de remettre le sujet Walter sur le tapis, il en voulait déjà bien assez à James pour son odieuse trahison. Encore.) Tout ça pour dire que là, dans son petit casier, Kyle se sentait seul. C’était un de ces rares instants où il regrettait de s’exprimer comme un emo en puissance « laissez-moi déprimer dans mon coiiiiin » pour glaner quelques minutes de tranquillité. Evidemment, les PHYs étaient toujours absents quand on avait besoin d’eux. Où était Twister le menteur, et Kirby la gentille, et Adrien le koala, et Madeline la gamine, et Preben et son ballon, et Wayne et ses chansons, et Verdun et ses sourires, et Seed et Chelsea, et Mohsen qui portait des shorts en plein hiver, et Camo qui cassait des chaises pour s’entraîner au kung-fu, et Allistair qui le prenait pour un super-héros, et Dimitri qui le collait au sens propre du terme, et Caleb qui voulait le zombifier, et Smoothie qui perdait ses clefs, et Camélia qui voulait le violer, et Pourpre qui le surveillait pour une raison inconnue, et Lance et Jordan et Peggy et Megumi et les jumeaux et Perceval et Sheva et Penny et Sine et Skyler et Teddy et Tyler et Victoria et Mary et Vivienne et Masha et Felix et Manhattan et Lucyas et Ariel et Charles et Matthew et Ange et Zebulon et Melìna et Caroline et Dante et Seeley et Aurore et Harley et Sasha et Nell et Savannah et Pearl et Aziliz et Baile et Ellios et Daire et Eva et Heather et Ethel et Masha et Jake et Olivia et Lies et Meaghan ?
Jamais là quand il avait besoin d’eux. Parce que ouais, il avait besoin d’eux. Et pas seulement pour ouvrir un casier.

Dans sa tête bien sûr, ça se traduisait par une suite d’insultes et de reproches, dont la signification approximative était *JE VOUS DÉTESTE TOUS ESPÈCES ÉGOÏSTES INUTILES, TOUJOURS LÀ QUAND IL FAUT PAS, TOUJOURS À ME DEMANDER DE L’AIDE, MAIS QUAND C’EST MOI QUI EN AI BESOIN Y’A PERSONNE HEIN, QUI C’EST QUI VA SE DÉMERDER TOUT SEUL ? C’EST KIKI ! ÉVIDEMMENT !* qu’on préférera traduire par une suite de grommellements inarticulés.

« MacNeil ? Je peux savoir ce que tu fous coincé là-dedans ? »

Si Danny avait été une PHY, Kyle aurait tout de suite retiré ces méchantes pensées. Mais Danny était une SPE, et même s’il n’avait rien de personnel contre les SPE… (non attendez, si en fait) c’était quand même Danny la responsable indirecte de tout ce cirque, aussi le rouquin se garda bien de crier haut et fort son soulagement et sa reconnaissance envers le monde, l’univers et même les élèves dont il avait la charge. D’un seul coup, il se sentait à nouveau rempli d’amour et de… (non attendez, j’ai pas dit ça) enfin bref il se sentait plus calme. Il évita même la réponse sarcastique, pourtant n’importe qui s’en serait donné à cœur joie, en effet « qu’est-ce que tu fous coincé là-dedans ? » offre une farandole de possibilités, parmi lesquelles « je fais des repérages pour la prochaine teuf des PHY » figure en tête de liste. Mais Kyle avait l’habitude de passer outre le second degré, et surtout comme dit plus haut, il était plus soulagé qu’agacé. Même si Danny lui rappela bien vite la raison de sa colère.

« … Laisse-moi deviner… Chr… James t’a zappé ? »

Elle venait de le libérer en forçant légèrement sur la porte du casier. Et c’était le comble de l’humiliation. Kyle aurait pu s’énerver, péter son câble, ça lui aurait sûrement fait beaucoup de bien, mais l’humiliation était devenue une amie et très franchement, il préférait crier contre les casiers. C’était sûrement pour cela que Danny ignorait toujours qu’il la détestait à cause d’une simple histoire de casier. Bien sûr elle remontait dans son estime de part son acte charitable, après tout elle aurait pu ignorer ses appels, ou juste le saluer en passant, mais elle l’avait sauvé et ce n’était pas rien. Alors maintenant, il était obligé de la remercier.

« Ouais ouais. Merci tout ça. »

Super convaincant. Il sortit tant bien que mal - les murs s'étaient "resserrés" sans prévenir, il avait un peu pris la forme du casier - puis se redressa, et puis son dos craqua, et puis il râla, et puis son portable tomba, alors il se pencha, et puis son dos re-craqua, et là il hurla parce ça faisait trop mal, ouais. Il ne savait pas combien de temps il était resté coincé dans ce casier, mais il avait eu le temps de souffrir. S'ensuivit une suite d'insultes principalement dirigée contre le casier, son dos et la terre entière (comme d'habitude), suivie de :

« ...'tain je crois que je me suis coincé le dos. »

On comparait souvent Kyle à un pépé mais il y avait des jours comme celui-ci où la réalité dépassait la fiction, si on peut dire. C'était beau. À le voir se frotter le dos en grimaçant, à moitié courbé, on avait juste envie de lui ajouter un vieux pull avec des petits élans tricotés main par Camélia à l'avant, un pantalon à carreaux, un fauteuil, une pipe et une paire de charentaises posée devant la cheminée. Mais intérieurement, c'est peut-être son rêve ultime, alors on ne va pas se moquer.

« C'est ta faute en plus. »

En fait, elle aurait dû le laisser pourrir dans son casier, ça lui aurait évité de se casser le dos. ... Et aussi de s'excuser, d'accord. D'ailleurs c'était plutôt minable, pour des excuses, et puis on accuse pas directement son sauveur, ça ne se fait pas. Mais ça ne se fait pas non plus de rester enfermé dans un casier à attendre la mort, désespéré au point de commencer à regretter tous les gens de sa classe. Oui oui, Kyle attendait déjà la mort, après quoi ? dix, quinze minutes... vingt GRAND MAXIMUM enfermé dans un casier. Mais quand on a le même potentiel chance que lui, on pense tout de suite aux pires scénarios envisageables. Sur le moment, il ignorait bien sûr qu'il y avait pire que mourir dans un casier parce que son pote James l'avait oublié pour suivre son amie Danny : être délivré par Danny à cause de qui son pote James l'avait oublié, et subir le combo humiliation / mal de dos, garant de la bonne humeur du sujet. Tout ça pour expliquer que Kyle avait des raisons de râler. Des raisons qui, comme d'habitude, étaient bidons.

[HJ] Ouais ouais, j’ai cité toute la liste des PHY (ça en fait un paquet) (l’ordre ne veut rien dire, je précise), même si Kyle ne les connaît pas tous personnellement. Il les connaît quand même, hé. C’EST LE POUVOIR MAGIQUE DU REPRÉSENTANT QUE VOUS POUVEZ PAS TEST. C’est pour ça que je m’excuse pas si j’ai oublié quelqu’un, parce que j’ai oublié personne. D’abord. (Kyle vous aime aussi.)
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Danny K. Applefield
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MessageSujet: Re: Le casier est ton ami [Danny]   Le casier est ton ami [Danny] Icon_minitimeJeu 1 Mar - 16:30



Qui aurait cru qu’un jour Danny viendrait en aide à quelqu’un ? Surtout pour le sortir d’un casier. C’est sûr que peu se lèvent le matin, au chant des petits oiseaux, aux premiers rayons du soleil en se disant : « Tiens ! Aujourd’hui j’ai bien envie de sauver un gens d’un méchant casier ! ». Danny c’était plus : « J’espère que personne ne viendra me faire chier aujourd’hui. » ou plutôt « Faut que j’essaye de faire ça pour tabasser cette connerie de boss ! ». Si elle pouvait éviter tout contact social avec le monde, elle ne s’en porterait que mieux, sauf que c’était impossible car son fichu don l’avait directement amené dans une école de détraqués. Alors trouver ce pauvre MacNeil coincé dans l’un des casiers ne l’avait presque pas étonné au final. A croire que chacun des élèves, et même profs de cette école cherchaient un moyen farfelu comme un autre de passer le temps, certains c’était à lire, d’autres à entrainer leurs facultés psychiques, peut-être que MacNeil répétait une pièce de théâtre dans son casier et jouait le rôle d’un prisonnier plein de désespoir… Quand tu vois que certains mangent du plomb, qu’elle-même extrayait de l’énergie de l’électricité, rien n’était plus impossible dans ce monde… Pas même un MacNeil passionné.

Loin d’être Superman, et c’était même le contraire, Danny n’eut aucun mal à faire céder la porte du casier. A y repenser, MacNeil s’en serait certainement sorti tout seul par un coup de pied bien placé, mais mettons son incapacité sur le compte de la situation embarrassante dans laquelle il se trouvait, et de toute évidence assez désarmante en soi. Danny n’était pas quelqu’un de particulièrement stricte sur les formes de politesse, elle n’attendait pas qu’il se jette à ses pieds et lui voue toute sa gratitude dans un élan soudain d’idolâtrie, ni qu’il ne lui rende la pareille, mais sa réponse semblait loin d’être sincère. Ainsi, bien qu’elle n’y connaisse pas grand-chose en relation humaine, le ton quelque peu blasé qu’il avait employé n’avait rien de vraiment satisfaisant, ou du moins, il s’en dégageait un ressenti de malveillance… Peut-être qu’elle avait réellement interrompu sa répétition. C’était plutôt déconcertant car elle croyait plutôt bien faire… Au final, ça justifiait juste sa thèse : le monde n’est pas fait pour elle. Mais, une personne normale se serait-elle énervée ? La façon dont il l’avait remercié n’avait rien de vraiment plaisant, mais elle n’était pas non plus blessante… Parler aux gens était vraiment une chose bien galère.

La résonnance d’un objet tomba au sol ricocha sur les couloirs désormais vides d’Aisling, s’en suivant quelques craquements d’os. Le sien n’avait pas sonné, ça ne pouvait être que MacNeil. Une rumeur disait qu’il avait des rhumatismes malgré son jeune âge. C’était assez ridicule, mais la norme sociale voulait qu’on ne se moque pas des maux des autres, bien qu’elle ne devait pas s’appliquer chez les phy, alors elle se retint, au risque d’égayer un peu plus la colère du rouquin. Bien qu’un peu mou dans son genre MacNeil pouvait très bien s’engager dans une rage sans précédent lorsqu’une goutte de trop venait faire déborder le vase. Le mètre soixante-deux de Danny ne serait pas d’une grande aide, son don non plus. « MacNeil, t’es sûr que tu veux pas faire une pause piles… ? » D’autant qu’elle seule pouvait apprécier la saveur des Energizers… Enfin c’est pas comme si c’était une chose dont on se vantait souvent.

« ...'tain je crois que je me suis coincé le dos. C'est ta faute en plus. »

Elle avait bien compris ? Etait-ce une illusion audiovisuelle ? Il avait réellement des soucis avec les relations humaines lui aussi. Etait-ce le fait d’avoir été aidé par une fille moins imposante que lui ? Sa virilité en avait-elle pris un coup ? Ça suffisait. Danny n’avait pas prétendu en avoir une plus grosse que lui ! La nonchalance avait ses limites. Elle ne connaissait MacNeil qu’à travers quelques bruits de couloirs et des mots de James, jamais elle ne se permettrait de le juger, ou de vérifier si lesdites rumeurs étaient fondées ou non, mais son comportement était un peu abusé, du moins, elle s’autorisait à le penser.

« Ok pour l’étourderie de James, mais il ne faut pas non plus m’accuser de la famine dans le monde, ou des moqueries sur ta rousseur. C’est un peu mélanger les torchons et les serviettes. »

Oh mon dieu. Elle avait sortie pleins de mots à la suite. Voilà son quota de sociabilité bien entamé, bien que ça soit en mal. Enfin, c’était peut-être mieux comme ça. Elle aurait juste dû ignorer son appel de détresse et poursuivre sa route. Peut-être que James avait été un peu trop enthousiaste sur le coup à en oublier le représentant dans le casier, peut-être que c’était sa faute, mais s’il avait passé sa soirée le dos courbé à passer le balais pour nettoyer le vomi des Phy, ce n’était pas son problème. D’autant que la santé ça s’entretient, même si elle n’était pas très bien placée pour en parler au vu des quelques paquets de chips et de bonbons planqués dans son tiroir et de ses interminables nuits à geeker dans le noir. Laissant Grand-père MacNeil à ses problèmes de dos, elle tourna les talons et s’empara de son portefeuille rangé dans son casier quelques numéros plus loin. Le pas lourd dissimulé comme elle pouvait, il avait suffit qu’un rouquin l’accuse d’on ne sait quoi pour réveiller sa fureur du matin. D’abord cette prof complètement timbrée, puis un représentant des phy grincheux, ça commençait à bien faire.

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