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 Someone's gonna pay, guys. [Leif]

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Kyle MacNeil
Someone's gonna pay, guys. [Leif] Rangphy
Kyle MacNeil

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MessageSujet: Someone's gonna pay, guys. [Leif]   Someone's gonna pay, guys. [Leif] Icon_minitimeMar 26 Avr - 22:53


Someone's gonna pay, guys. [Leif] Psyicon Someone's gonna pay, guys. [Leif] Phy2
Someone's gonna pay, guys. [Leif] Th_0768 Someone's gonna pay, guys. [Leif] Th_117
« - If you think I'm controlling
Then why do you follow me around ? »
    Kyle ne savait pas vraiment comment il en était arrivé là, sous ce bureau. Déjà, essayez de vous asseoir sous un bureau quand vous êtes un grand dadais comme ça. C’était pas facile, et pas très confortable. Impossible de s’endormir dans une position pareille, en tout cas ! Heureusement, parce que Kyle n’était pas entrain d’expérimenter de nouveaux lieux où faire sa sieste, il était juste entrain de… se planquer. Faire la sieste lui prenait la moitié de ses journées, tandis que fuir et se cacher en prenait un quart. Le dernier quart, il le passait à réparer les bêtises des PHY. (C’était : une journée passionnante dans la vie de Kyle MacNeil.) Donc là, planqué sous ce bureau, il ne faisait que remplir son rôle de représentant. Tout à fait. Vous suivez ? Non ?

    Moi non plus. On reprend depuis le début.

    Ce matin-là, Kyle s’était levé comme tous les jours, c’est-à-dire en râlant parce que les cours commençaient trop tôt à son goût (huit heures, si on compte une demi-heure minimum pour un petit-déjeuner, plus une demi-heure minimum pour se préparer, avec les trois-quarts d’heures pour se lever, ça signifie se réveiller aux alentours de six heures trente, et ça messieurs dames, c’est inhumain). Kyle donc s’était levé en râlant, mais heureusement pour lui, il avait pu rattraper ses heures de sommeil durant le premier cours (et aussi le deuxième, puisqu’il était resté endormi au fond de la classe). Il s’était réveillé dans une salle pleine d’ELEM et il n’avait pas tout tout compris, mais la sonnerie annonçant midi avait sonné et Kyle avait suivi le flot d’élèves. Jusque là, rien de bien inhabituel. Mais il avait ensuite jeté un coup d’œil à son planning pour se rappeler que… il avait tout l’après-midi de libre ! Et c’est pour ça qu’il se cachait sous un bureau. Ceci étant une ellipse temporelle, passons au vif du sujet.

    Non, je déconne ah ah ! C'est parti pour le pavé.

    Après avoir cru un bref instant qu’il était libre, il s’était fait assaillir par un groupe de PHY enragés qui, entre deux braillements, lui avaient expliqué qu’un acte odieux avait été commis : on avait vandalisé la salle d’EPS des PHY. Les fous, je veux dire, ses chers camarades de classe, l’avaient conduit (quoique « traîné » serait ici plus approprié) sur les lieux du crime. L’un d’eux, la main tremblante, la bave aux lèvres comment ça j’exagère ? avait pointé une inscription fort peu esthétique qui barrait la porte. Kyle pencha la tête sur le côté pour déchiffrer ces mots. « PHY ARE ASSHOLES » Enfin ça, c’était la traduction, parce qu’en vrai ça donnait plutôt : « PHY R ASSHOLS ». Avec un petit P.S. en bas à droite : « Kyle = loser ololol »

    « C’est quoi ce délire ? »
    « CE SONT LES PSY, KYLE ! »
    « OUAIS ! CES SALES CONS ONT ENCORE FRAPPÉ ! »
    « CETTE FOIS, Y’EN A MARRE ! »
    « OUAIS ! »
    « À MORT ! »

    « Non, non, attendez ! ATTENDEZ, J'AI DIS ! » hurla Kyle comme les autres semblaient déjà prêts à allumer des torches, sortir des fourches et partir à la chasse aux trolls PSY. Deux d’entre eux comparaient la taille de leur… batte de baseball. Bonjour la crédibilité. « Comment est-ce que vous savez que… enfin, vous êtes sûrs que c’est eux ? »
    « … »
    « Ils ont signé, ducon. »
    « Et la peinture est verte. »
    « Ouais ! 'Sont cons. »


    Kyle plissa les yeux et distingua, en tout petit en dessous du postscriptum, un deuxième postscriptum encore plus petit : PSY RULZ avec un smiley qui faisait un geste obscène. Kyle resta quelques instants immobile. Enfin, un petit rire nerveux lui échappa. Il se retourna en souriant. Il ne savait pas à quoi il s’attendait, peut-être à ce que les autres lui crient « poisson d’avril », en tout cas leurs mines graves le prirent au dépourvu.

    « Mais... les gars, hey ! Vous voyez pas que... »
    « Que QUOI ? »
    « Ils se foutent de nous, Kyle ! Encore ! »
    « Ouais ! »

    « Non, les mecs… Les PSY sont pas comme ça, il sont… » plus intelligents, plus subtils et ils savent écrire, eux « C’est pas leur genre. »
    « PARCE QUE TU PRENDS LEUR DÉFENSE, EN PLUS ? »
    « Euh. »
    « ON AURAIT DÛ S’EN DOUTER. TU T’EN FOUS PAS MAL, DE LA COMPÉTITION ENTRE CLASSES ! »
    « FRANCHEMENT TU VAUX QUE DALLE COMME REPRÉSENTANT. »


    Le sourire de Kyle disparut. Peut-être aurait-il pu saisir cette opportunité pour sauver son honneur, redorer son blason, prouver que, non, il n’était pas qu’une larve amorphe et que, oui, il en avait dans le pantalon ? Il fit un petit geste de la main, comme s’il chassait une mouche :

    « Han, sérieux ça me saoule. J’vais chercher de quoi nettoyer. »
    « QUOI ? »
    « Non, tu vas pas nettoyer ! »


    Kyle se retourna, surpris. D’habitude, personne ne le retenait quand il passait derrière les PHY pour nettoyer. On disparaissait même instantanément de son chemin dans ces moments-là. Il adressa un regard sincèrement étonné à ses camarades. Ils semblaient plus convaincus que jamais :

    « Tu vas nettoyer que dalle. Pas seul ! »
    « Les PSY doivent payer eux aussi ! »


    Kyle sourit faiblement. J’aurais dû m’en douter. On disait que les PHY avaient le sens de la famille. QUAND ÇA LES ARRANGEAIT, HEIN. C'est pour ça qu'il ne faut pas croire les rumeurs et les à priori. La preuve, une première rumeur disait que les PHY étaient bêtes comme leurs pieds. Mais une deuxième rumeur disait que ce n'était pas vrai. Et bien une de ces deux rumeurs était fausse. Je vous laisse deviner laquelle.

    « Bon alors, on va leur péter la gueule ? »
    « Non, taguons plutôt leur salle avec de la bouse ! Ah ah ah ! »


    Kyle était atterré. Il s'était mangé tellement de facepalm que son visage était aussi rouge que s'il était resté trois heures à dormir en plein soleil. Il tenta de se calmer pour ne pas hurler la vérité. La vérité, c'était que les PHY s'étaient tenus bien trop tranquille ces dernières semaines, dans leur combat contre les forces obscures de... contre les PSY. La vérité, c'était que cela n'avait pas plu à quelqu'un. La vérité, c'était que ce foutu graffiti était l'œuvre de l'un des leurs mais que personne n'était assez intelligent pour le remarquer et comprendre que les PSY ne faisaient PAS de fautes d'orthographe. (Et aussi, qu'ils avaient autre chose à faire que taguer leur salle d'EPS comme des gamins.) Non. La vérité, c'était que les PHY cherchaient juste une excuse pour se défouler et que celle-ci tombait à pic. Quoi qu'il en soit, un petit PHY s'était cru plus malin que les autres, et celui-là allait morfler. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, les PHY se cherchaient une victime, et si Kyle ne donnait pas l'impression de maîtriser la situation, les PHY n'auraient plus besoin de se chercher une victime. Vous saisissez ?
    Il tenta donc de calmer le jeu en sortant la bonne vieille excuse de politicien pour pas déclencher la guerre : nous allons parlementer. Questionner des gens. Chercher les coupables. Il dut tout de même modérer son discours car les autres crurent immédiatement qu'on allait enlever des PSY ça et là pour les torturer interroger et découvrir la vérité.

    « Qui tu veux enlever, alors ? »
    « On ne va enlever personne, on va DIS-CU-TER. Compris ? »
    « Okay. Et donc qui tu veux qu'on enlève pour qu'on puisse diiiiiscuuuuuteeeer ? »
    À leur décharge, précisons que la moyenne d'âge des PHY présents à ce moment-là était de 12.5 ans. Mais ce n'est pas une excuse, je vous l'accorde.
    « Non mais... Bon. Je m'en occupe, okay ? Vous, restez ici ou... non, retourner à vos occupations, tout ça, et moi je vais chercher un des représentants des PSY pour discuter. D'accord ? »

    Et donc, Kyle était maintenant planqué sous un bureau. Il avait passé l'après-midi à se cacher des PHY. Il ne savait pas trop ce qu'il ferait si on le retrouvait, mais il avait une certaine expérience dans le domaine et il pensait tenir au moins jusqu'à l'heure du repas. Ensuite, il dirait qu'il n'avait trouvé ni Leif ni Wolle, mais que c'était trop tard maintenant et qu'il recommencerait demain et bla bla bla. Il nettoierait le graffiti pendant la nuit (comme d'habitude) et avec un peu de chance demain tout serait oublié. Ah ah. La bonne blague. Kyle sut que sa chance avait définitivement pris des vacances quand un PHY de cinquième année débarqua dans la salle et, sans sembler le moins du monde étonné de le voir assis sous le bureau, lâcha un triomphal :

    « ÇA Y'EST KYLE ON EN A UN ! »

    Oh non. POURQUOI NE LE LAISSAIENT-ILS PAS TRANQUILLE? Kyle sortit de sous son bureau (bref havre de paix) et cilla en fixant le cinquième année, dépité. Alors ? Qui était la victime ? Pitié, pas Wolle. Ou Leif ? Qui était le pire, en fait ? Wolle. C’était Wolle. Elle gribouillait sur ses dossiers pour lui foutre la honte aux réunions de représentants, elle lui collait des barrettes dans les cheveux quand il dormait et elle le réveillait en chantant. Mal. Mais Leif, il… Oui mais non. Ils se valaient, tous les deux, en fait. D’un autre côté, Wolle… Non, Leif… Leif était pire. Sauf quand Wolle… Oui, bon. Dans tous les cas, c’était pareil. Fais ton choix, Kyle. D’accord, disons… Leif. Pas Leif.

    « ON A TROUVÉ LEIF, OUAIS ! » hurla un première année en tirant Kyle par le bras.

    Non. NON. J’avais dit pas Leif ! C’est dingue ça, même ma bonne étoile ne m’écoute pas, même elle se fiche de ce que je raconte ! Vers qui je peux me tourner, maintenant ? Et je suis sûr que les autres représentants, on les écoute ! les autres représentants, ils servent pas de bonne à tout faire ! les autres représentants, ils… ARGH JE VOUS HAIS SALES PETITS…

    « Génial, les gars. Je suis super fier de vous, là. »


    Plus hypocrite, tu meurs. Mais les PHY étaient probablement trop occupés à jubiler avec des sourires de winneurs pour le remarquer. Et le pire, dans tout ça ? Ben ils avaient attaché Leif au bout d'une corde (ne me demandez pas comment ils avaient fait pour l'attacher) on aurait dit le remake d'un western avec des indiens hyperactifs. Kyle se retrouva donc devant un représentant des PSY saucissonné en bonne et due forme, et d'un seul coup le peu de choses qu'il avait pensé dire en guise d'explication s'était... envolé.

    « EUH. »

    Il y eu un petit moment de flottement pendant lequel Kyle dévisagea bêtement Leif, puis un PHY chuchota, assez fort cependant pour que tout le monde l’entende :

    « Vas-y, Kyle. Dis-lui ! »
    « Ouais ! Te laisse pas faire, cette fois ! »
    « On sait c'que vous avez fait ! »
    menaça un des PHY qui se trouvait près de Leif.
    « Les PHY exigent réparation ! »
    « TOUT À FAIT ! »

    « Euh. Ouais, bon. Les PHY… les PHY exigent réparation. » Là tout de suite, il avait bien envie de mourir. « Parce que…. genre… Genre quelqu’un a tagué la salle d’EPS et… euh. Ben c’est pas cool. »

    VOTE KYLE FOR PRESIDENT.

    « Aha, vous allez payer pour votre méfait ! »

    Les voilà qui repartaient dans un charabia bruyant et incompréhensible. Kyle prit une longue inspiration pour se calmer et se forcer à rester là. Au lieu de partir en courant. Calme, calme... tout va bien. Il tentait aussi d'ignorer les regards graves posés sur lui. À croire que le destin du monde reposait sur ses épaules. C'EST JUSTE UN GRAFFITI, MERDE. Graffiti qu'il allait devoir nettoyer seul, comme d'habitude. Sauf si. Sauf s'il arrivait à rejeter la faute sur les PSY et que l'un dentre eux (auhasardLeif) s'y collait aussi. Oui mais non. Ça ne marcherait JAMAIS. Leif n'était pas stupide. AUCUN PSY n'était stupide. C'était bien pour cela qu'ils n'étaient pas responsables, d'ailleurs. 'Tain. Ça m'saoule.

« - I don't mean to be insensitive,
but I really hate that shit. »

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[HJ] C'était du grand n'importe quoiiii 8D *court se cacher*
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Leif Karlstrøm
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MessageSujet: Re: Someone's gonna pay, guys. [Leif]   Someone's gonna pay, guys. [Leif] Icon_minitimeVen 20 Mai - 21:18

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▬ Here it goes again.


    Il y a des jours, comme ça, où vous étiez attaché sans comprendre.
    Si, je vous assure, ça arrive.
    Cela pouvait relever de la mauvaise blague de vos camarades de chambre, qui vous menottaient aux barreaux de votre lit en vous laissant la surprise le matin, ou à des heures plus particulières, si votre partenaire se trouvait avoir plus ou moins d'envie et que vous aviez plus ou moins de chance. Nous en resterons là pour les détails sur un forum tout public.
    Et aujourd'hui, Leif aurait presque payé pour se trouver dans ce cas de figure – le premier, évidemment. Encore que. Mais comme, globalement, nous nous intéressons peu à ce que pouvait préférer une personne comme lui, nous en reviendrons à l'intrigue principale, plutôt minime jusque là : Il y a des jours, donc, où comme ça, tu es attaché. Pour comprendre ce que Leif Karlstrøm faisait ligoté sur une chaise et transporté d'un coin à l'autre d'Aisling sans ménagement, peut-être nous faudrait-il remonter un peu plus tôt dans le temps – ceci dit, nous déclinons d'avance l'affirmation qu'il existerait une logique dans l'agissement des Physiques dans cet exercice.

    Tout d'abord, sachez que les journées du représentant des PSY, contrairement à son antonyme humain, avait des journées parfaitement organisées et tout à fait occupées.
    Nan je déconne aussi, on est des rigolos, en fait, dans la narration.
    Très honnêtement, cette journée avait commencé comme toutes les autres, avec ses cours où il rattrapait lui aussi sa nuit en faisant un acte de présence correcte, puis il faisait tout un tas de choses inintéressantes comme faire voler les goûters des petits Physiques et rire comme un crétin avec une bande de la même espèce – dit comme ça, ça donnait l'impression d'un monde parallèle où les geeks auraient la supériorité sur les joueurs de football américains ; Aisling ça avait beau être un beau bordel, Darwin se serait étranglé avec son quatre heures. D'ailleurs, ce genre de divertissements était de courte durée, d'autres PHY de level supérieurs finissaient par sortir des hautes herbes, et il valait mieux déguerpir avant le drame, ce à quoi il s'adonnait avec plaisir en laissant en pâture un asthmatique inapte à la course à la place, spécimen sans doutes fréquent dans son groupe.
    Enfin, bref, un épisode de Sept à la maison paraissait encore plus passionnant que ça.

    Alors la providence ce jour-là s'en était trouvée un peu lassée, et dans sa lassitude Leif s'était retrouvé attaché.
    Non ? Toujours pas ? L'explication ne satisfaisait pas ? Mais que dire de plus, après tout. C'était une journée normale, sauf que cette fois, au détour d'un couloir qui devait le mener à la salle commune, le pauvre, malheureux, innocent, damné - et je manque encore d'adjectifs pour espérer vous faire croire à la blancheur immaculé d'un tel con – Leif, donc, se fit alpaguer par une horde sauvage, et ce, sans préambule. Tout le monde savait que les Physiques n'étaient pas tout à fait les meilleurs en introduction, mais attraper quelqu'un dans le dos ne présageait rien de bon pour ce qui était du développement. Et force était de constater qu'il ne s'était relativement pas trompé, tandis qu'un gamin d'un mètre moins dix tentait de l'étouffer en s'accrochant à lui.

    ▬ Quelqu'un aurait-il l'amabilité de m'expliquer ce que vous me voulez ?

    Leif hésita à traduire le tout en simplifié, quelque chose comme « Pourquoi toi attaquer moi ? » mais il ne savait pas parler le barbare. Sauf pour dire « Je suis Leif. » « J'habite en irlande. » « J'aime la salade de pommes de terres. » « Chien. » ce qui réduisait considérablement les possibilités de communication.
    Retour à l'action et la bande de, oh, eh, au moins quatre PHY et demie qui commençaient à l'acculer près d'un mur.

    ▬ Allez fais genre tu sais même pas !
    ▬ Alors déjà : Je sais tout. Donc je doute faire semblant de m'abaisser à votre niveau en vous faisant croire à mon ignorance.

    Un ange passa, mais il ne fut pas pressé pour lui filer un coup de main. Quand on se la joue avec des phrases alambiquées lorsque l'on est en situation un peu risquée, on ne peut que en payer les conséquences. Conséquences qui arrivèrent assez vite.

    ▬ … Ok laissez le moi.

    Et l'instant d'après les trois et demie eurent l'air de vouloir le finir, mais la quatrième personne les en empêcha, et bien qu'il ne connut pas son nom et n'en avait cure, Leif éprouva déjà une certaine sympathie pour lui – pour la peine, il l'appellerait le roux. C'était pas commun, ça, dans le coin. Ainsi, le roux s'exprima élogieusement – envoyez les rires enregistrés – tandis qu'il cherchait quelques objets un peu lourds à faire voler sur ses agresseurs, en vain.

    ▬ Arrêtez les mecs, c'est encore nous qui allons tout prendre, il attend que ça.

    Oh oui, frappe moi, j'aime ça.

    ▬ Ouais et on est censés faire quoi ?!
    ▬ T'as vu ce qu'il a fait avec les autres ?!
    ▬ On va pas le laisser s'en sortir après ça !

    ▬ Ce que j'ai fait ? Vous pourriez être plus précis, parce que je-
    ▬ On va faire mieux que ça ! On va l'emmener à Kyle !

    Ouais les gars, on va faire mieux que ça, on va déléguer !
    L'évocation du jeune homme fit glousser le brun. Kyle MacNeil, ce cher petit – non, non, on avait pas besoin des rires enregistrés là, merci – Kyle. Combien de fois s'étaient-ils retrouvés l'un face à l'autre ? (la vraie question, un poil plus intéressante, aurait été « Combien de fois Kyle l'avait réellement voulu ? », mais comme on écoutait pas Kyle, de toutes façons, ce n'était pas trop grave).
    Il semblait qu'une fois de plus, il allait se retrouver à gérer un conflit dont il n'avait pas envie, à essuyer les pots cassés des petits affrontements de leurs groupes respectifs, et cette pensée renchérit le rire en coin du plus jeune.
    … Si seulement il avait la moindre idée de ce qui se tramait, entre leurs dits groupes, cette fois. Mais ce n'était qu'un détail. Il avait du faire quelque chose, de diabolique, sans aucun doutes, hors de question de paraître dépassé par les évènements. Et puis comme ils disent, « si ce n'est toi, c'est donc ton frère », et les PSY avaient du faire quelque chose, et ça devait être au minimum intelligent. N'est-ce pas ?
    Toujours était-il que pour l'instant, Leif se contenta d'hausser les épaules.

    ▬ Très bien. J'irai le voir, d'ici demain. Ou après-demain. Ou un jour où j'en aurai quelque chose à faire, je vous donne ma parole.
    ▬ Choppez-le !

    « Je pardon quoi ? » serait la reconstitution à peu près correcte de la pensée de l'adolescent quand il se fit plaquer au sol par une bande de jaunes décidément peu enclins à la négociation, suivie de quelque chose comme « Aïe ça c'était ma vertèbre, mais c'est pas grave, j'en ai 23 autres, 32 si on compte les vertèbres sacro-coccygiennes soudées » (ne dites jamais ceci à un PHY, où il vous réservera le même sort en croyant que vous l'insultez).

    ▬ Et maintenant ?
    ▬ Ben on l'emmène !
    ▬ Mais il va s'enfuir, comme la dernière fois.

    ▬ Pas que la dernière fois, mes chéris, celle d'avant aussi, puis celle d'avant et -

    Sachez que la fuite faisait partie des nombreux talents de Leif, sur son CV. Merci de ne pas désigner le procédé comme un agissement de lâche mais comme une action réfléchie destiner à éviter la violence au profit d'une négociation future plus réfléchie.

    ▬ Ok. Ben. Euh. Allez me chercher un truc pour l'attacher !

    Ok, donc le roux, ton taux d'affection vient de chuter dans le négatif.

    Ainsi donc nous y voilà. Preuve ultime que le groupe des Physiques n'avait absolument pas dépassé le stade mental des huit ans requis pour être adorateur de Peter Pan, il avait été attaché au bout d'une vulgaire corde sans trop de résistance – merci au possesseur de la paralysie qui passait par là - tel une victime sur un poteau entourée d'apaches. Bientôt, ils allaient chanter la à la file indienne, et n'ayant pas les mains libres pour protéger ses pauvres tympans, il risquait de décéder d'une hémorragie cérébrale.
    En attendant, et pendant que Leif exagérait sur les conditions de sa mort histoire de passer le temps, je vous prie de savourer cette image de lui, ficelé soigneusement et solidement, emporté d'un coin à un autre du couloir par un groupe qui s'était agrandi, quand on ne le laissait pas marcher de lui-même par pure bonté. Le représentant dans toute sa splendeur.

    Et ainsi, après une charmante promenade à travers les couloirs, ils finirent par tomber sur Kyle, et ce sans croiser le moindre Psychique, ou le moindre Psychique qui eut quelque chose à faire de voir son chef saucissonné tel un rôti et qui aurait pu s'inquiéter d'un changement de régime alimentaire de leurs ennemis, ou tout simplement, un Psychique qui aurait eu la grandeur d'âme d'affronter une dizaine de Physiques pour lui.
    Kyle qui, dans toute sa grandeur, était planqué sous une table tel le héros qu'il était. Leif aurait été en meilleure position qu'il se serait moqué, mais pour l'instant, il aurait payé quelqu'un dix billets pour qu'on lui gratte le nez. Étonnamment, le roux – le vrai cette fois, le grand, le chef, hein – n'avait pas l'air plus content de le voir, alors que lui avait la chance de ne pas bénéficier du bonus ficelle. Se sentant en légère infériorité numérique, Leif crut bon de laisser son rival commencer à parler. D'autant plus que, rappelons-le, il n'avait aucune idée de sa raison ici, et que donc, il pourrait en être éclairé, dans la mesure du possible.

    ▬ EUH.

    Grand moment d'éloquence, MacNeil.
    Et puis les autres renchérirent sur les prétendus actes des PSY, sans s'attarder sur les détails malheureusement, se contentant de lui postillonner leur colère, quand leur chef essaya finalement de les calmer.

    ▬ Euh. Ouais, bon. Les PHY… les PHY exigent réparation. Parce que…. genre… Genre quelqu’un a tagué la salle d’EPS et… euh. Ben c’est pas cool.

    … En fait peut-être que le « EUH » valait plus que ça. Ceci dit, son petit discours eut au moins le mérite de le mettre au vent de ses dits crimes, dont il n'était d'ailleurs décidément pas au courant. Pas normal, ça, si les PSY avaient réellement taggué la salle d'EPS, ils l'auraient sans doutes mis au courant, si ce n'était pas lui qui en était même à l'origine. Et à moins qu'il eut des développements d'idées diaboliques durant son sommeil, il ne se souvenait rien de la sorte.
    Ce qui ne l'empêcha pas de sourire, et de continuer sur son deuxième talent : le bluff (le premier à me dire que les talents de Leif ne sont que des trucs de crevards est un sale PHY, voilà.)

    ▬ Oh ça ? Faut pas le prendre comme ça. C'est.


    C'est quoi, d'ailleurs ? Il ressemblait à quoi leur putain de tag ?

    ▬ … Enfin bref c'est bien fait.

    Le choc des titans, le retour.
    Enfin, résumons la situation. Nous avions d'un côté un Kyle embarassé, un Leif attaché, des PHY enragés, des PSY à l'absence non-excusée, un tag non indentifié. Kyle qui d'un côté doutait de l'origine de celui-ci venant du groupe adverse, mais le représentant de ce dernier sans en être au courant en soutenant le contraire, pas simple entêtement, égo, et peut-être bien pure connerie. Kyle souhaitant éviter le conflit est mal barré. Leif est un crétin. Les PHY sont des PHY. Les PSY ne sont toujours pas là. Le tag demeure un mystère. Quelque part dans Aisling, Clyde et Bonnie se bécotent.
    La suite au prochain épisode, si MacNeil n'avait pas sauté de la fenêtre la plus proche.


En fait je. Me suis légèrement laissée emporter aussi. Pardon.
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Kyle MacNeil
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Kyle MacNeil

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MessageSujet: Re: Someone's gonna pay, guys. [Leif]   Someone's gonna pay, guys. [Leif] Icon_minitimeVen 27 Mai - 23:08


Someone's gonna pay, guys. [Leif] Th_39711 Someone's gonna pay, guys. [Leif] Zlpg910
« - Nice work you did,
you're gonna go far, kid. »

    Leif. Comment dire ? Il y avait des jours où Kyle avait envie de le fuir. Des jours… tout le temps, en fait. Moins il le voyait, mieux il se portait. Parce que Leif prenait un malin plaisir à le rabaisser, profitant de ce que son homologue PHY n’était PAS TOUT À FAIT dans l’esprit rebelle et combattif du reste de sa classe pour dénigrer le groupe et affirmer la supériorité flagrante des Psychiques. Puisque de toute évidence, une communauté se reflétait dans l’image que renvoyait son chef. Et entre Leif et Kyle, il n’y avait… pas qu’un pas, ça non. J’aurais dit un gouffre. Enfin voilà… c’était Leif, hein. Et c’était un PSY, de surcroît. Et comme tous les PSY, Kyle avait toujours du mal à suivre ses raisonnements. Prenez la situation actuelle, par exemple. Kyle, qui sortait à peine de sous une table, se retrouvait à gérer une bande de PHY surexcités qui avaient amené leur proie, pardon, Leif, représentant des PSY de son état. Les PHY demandaient justice, Kyle demandait la paix et Leif ne demandait rien pour le moment, et pour le reste son résumé conviendra tout à fait.
    Après un discours hautement éloquent, Kyle attendit l’inévitable sentence, le « je plaide non coupable » qui le mettrait sur le banc des accusés, pour un crime qu’il n’avait pas commis mais qu’il serait forcé de justifier. Le tout avec son flegme légendaire. Notez que le flegme peut rendre certains personnages très charismatiques. Malheureusement le flegme n’est pas Dieu, il ne peut rien pour les cas désespérés comme Kyle, il se contente donc de le rendre faible et apathique. De leur côté, les autres PHY ne tenaient plus en place. Vint enfin la réponse de Leif :

    « Oh ça ? Faut pas le prendre comme ça. C'est. »

    Ha ! Kyle était bien intéressé de savoir ce qu’il avait à dire pour sa défense, parce que… Non, attendez. Qu’est-ce qu’il a dit ?

    « … Enfin bref c'est bien fait. »



    Allô, Houston ? Nous avons un problème.


    Un PHY qui tombe dans un piège, oui. Un PHY qui tombe dans le piège d’un autre PHY, double oui. Mais un PSY qui tombe dans le piège d’un PHY où tous les autres PHY sont tombés ? non, non, non TRIPLE NON. Ce n’était tout simplement pas logique.
    C’est dans l’ordre des choses, voyez-vous : les ELEM avaient un ego surdimensionné, les SPE une flemme monumentale, les PHY un cerveau atrophié et les PSY une intelligence insolente. Ou au moins un esprit de déduction entrainé. Ou juste un esprit de déduction. Mais là ?
    Là, c’est le moment où Kyle part dans un délire autoréflexif et philosophique profond, sur le sens de la vie et la logique des élections à Aisling. Parce que merde. Qu’on l’ait élu alors qu’il était à l’opposé de l’archétype du PHY surexcité, d’accord. Il n’avait jamais cherché à comprendre et ce n’était pas maintenant, entouré de gamins hyperactifs, qu’il allait commencer. Mais que Leif soit dans le même cas, ça non. C’était tout bonnement impossible. Les PSY n’étaient pas stupides. Kyle oui. Leif non. Kyle oui. Mais pas assez pour gober que Leif oui. Euh. On commence à s’embrouiller un peu. Arrêtons de suivre les réflexions de Kyle et revenons à nos moutons. De toute manière, il avait déjà élucidé une partie du mystère du tag et, comment dire ? il ne fallait pas trop lui en demander. Surtout pas en même temps.

    « Vous entendez ça ? »
    « Il avoue leur méfait ! »
    « T’entends ça, Kyle ? »
    « J’en étais sûr ! »
    « Vous avez entendu ça ? »
    « Et on va rester là, sans rien faire ? »
    « Mais vous avez entendu !? »
    « Euh ouais, on fait quoi ? »
    « Kyle ? »


    Tiens, quelqu’un lui demandait son avis ! Ça n’avait probablement aucune importance puisque les autres continuaient de délibérer sur le sort de Leif et de l’ensemble des PSY. PSY qui manquaient toujours à l’appel, d’ailleurs. Là tout de suite, Kyle aurait bien passé une annonce. « Votre attention s’il vous plaît, ce message s’adresse aux Psychiques. Le petit Leif attend qu’on vienne le sauver. Je répète, le petit Leif attend qu’on vienne le sauver. Il porte une cravate verte, un emblème de représentant et il attend ses *grosse toux* ses amis près de la salle d’EPS des Physiques, merci. » Si ça pouvait le sortir du pétrin… d’un autre côté, pas sûr que rameuter les PSY pouvait arranger la situation. Il imaginait déjà l’espèce de catastrophe naturelle que cela pouvait engendrer. Une vision d’horreur lui traversa subitement l’esprit. Une vision apocalyptique, où Aisling n’était que ruine et désolation. Sang et larmes. Enfer et damnation. *Okay. NE PAS PANIQUER.* C'est pas logique, tu comprends rien, comme d'habitude, mais reste calme. Reste calme parce que si tu paniques, Kyle, t’es pas dans la merde.

    Parce que c’est une chose de se faire traiter de bon à rien, mais jusque là, les conflits, tu les as à peu près gérés comme il le fallait, pas vrai ? Sans aucun mort et sans trop de dégâts matériels… Mais si tu échoues ici, rien ne les empêche de se mutiner contre toi, hein. C’est pas comme si tu les faisait flipper. On peut toujours réélire un représentant, tu sais ! Et si tu te demandes encore pourquoi t’es toujours à ce poste, demande-toi ce que ça donnera quand tu n’y seras plus. Souviens-toi de ce que c’était, avant. Non, pas avant… pas avant avant à ce point. Pas quand tu étais le King. Juste entre les deux. Quand t’étais ni le King, ni représentant. Quand t’étais rien. Si tu te demandes encore pourquoi t’es toujours là, souviens-toi de ce que ça faisait, de servir à rien.

    Et ben voilà. C’est ça, qui t’attend, si tu te bouges pas les fesses. Et plus vite que ça, je te prie.

    « O.. okay ! Okay, on va… HO, TU M’ECOUTES ? »

    Il frappa un PHY qui parlait plus fort que les autres. Même si « frapper » restait un bien grand mot. Le seul à bénéficier régulièrement de vrais coups était Twister, mais c’était affectueux bien sûr. (En fait pas du tout mais il n’y avait que ça qui le calmait réellement, celui-là.) Et puis un petit coup à l’arrière du crâne, ça ne faisait de mal à personne. En plus, il avait imaginé Leif à la place.
    Parce que bon, aussi… Leif, il avait envie de lui dire MAIS QU’EST-CE QUI TE PREND ?! Pourquoi s’approprier le graffiti ? C’est quoi, son plan ? Comment ridiculiser Kyle MacNeil en deux leçons ? L’humiliation pour les représentants nuls, tome… tome… peu importe la réédition, Kyle y avait eu droit si souvent qu’il ne comptait même plus. N’empêche, il allait falloir lui expliquer. Parce que l’esprit intelligent mais tortueux des PSY, ça le dépassait.

    *Ou alors, autre possibilité : c’est vraiment un PSY qui a fait le coup et… évidemment, Leif est au courant.* Cela expliquerait tout. Mais ça signifierait aussi que Kyle pouvait revoir toute son argumentation, et là tout de suite il était trop crevé pour partir dans une grande réflexion sur le pourquoi du comment un PSY aurait tagué leur salle en signant à la peinture verte et en faisant des fautes d’orthographe. C'étaient surtout les fautes qui le perturbaient, en fait.

    Il fixa Leif d’un œil morne dans lequel se reflétait toute l’intelligence et la vivacité du poisson rouge – mort, de préférence – et se demanda brièvement si se jeter par la fenêtre était juste une option. Mais comme sa petite intervention avait au moins eu le mérite de calmer – brièvement, ne nous faisons pas d’illusion – les PHY, il jugea préférable d’en profiter pour… éclaircir les choses.

    « Bon. Pour commencer, détachez-le. »

    Bien sûr, les protestations ne se firent pas attendre. « C’est un lâche c’est un PSY il va s’échapper ENCORE et tout ça sera de ta faute ENCORE » etc etc. Kyle n’avait pas le choix, il était forcé de prendre le risque, de… de donner de sa personne :

    « Et ben s’il essaye de s’échapper, je le rattraperai, voilà. D'autres objections ? »

    Utiliser son pouvoir. Quelle belle notion du sacrifice. Ce petit ira loin.

    Qui a dit « ou pas », au fond de la salle ?

    « Non ? Alors, faites ce que je dis. Et grouillez-vous hein, j’ai pas que ça à faire. »

    Y’a un tag vert et moche qui m’attend. Les PHY s’exécutèrent, libérant Leif de ses chaines, enfin de ses cordes, et de la chaise sur laquelle ils l’avaient attaché. Kyle ne put s’empêcher de se demander à quelle époque ils vivaient. Ce n’était pas ce qui allait sauver leur réputation de sauvages ! D’un autre côté, ils faisaient cours dans une jungle, alors…

    En parlant de jungle et de tag. Kyle ne comprenait pas la réaction de Leif, il ignorait s’il bluffait ou pas, il ignorait même s’il avait fait le bon choix en le libérant ! Choix qui n’était absolument pas réfléchi, bien sûr. Kyle était un PHY à la base, il agissait donc principalement sur des coups de tête. Bien sûr, il n’écoutait pas toujours ses impulsions premières. Il savait se contrôler. C’était important, ça. Surtout devant Leif.
    Leif, qui était soit entrain d’assumer un acte barbare venant des PSY (peu probable mais pas impossible) soit entrain de se foutre de sa gueule (probable, possible et même peu surprenant). Kyle aurait pu lui poser directement la question, parce que jouer la carte de la subtilité, merci mais non merci. Ils ne jouaient pas dans la même cour, tous les deux. Malheureusement, la présence des PHY l’en empêchait. (Attention, Kyle est entrain d'élaborer une stratégie. Respekt pleaz.) Plan A : virer les PHY envahissants. Taux de réussite : faible. Plan B : jouer le jeu de Leif. Taux de réussite : pas beaucoup plus élevé. Mais quand même. Subtilité, donc. « Tu vas peut-être pouvoir nous expliquer pourquoi vous avez tagué notre salle ? » Et il était comment, ce tag ? Et de quelle couleur, et à quel endroit, et à quel…

    « Alors, pourquoi vous avez tagué "PHY ARE ASSHOLES" à la peinture verte sur notre salle d’EPS, hein ? »

    Bon dieu passez-moi une enveloppe.

    « Qui a fait ça ? »
    « Et pourquoi vous avez signé ? »


    Non, une corde.

    « En plus, c’est pas gentil de dire que Kyle est un loser. » ajouta une gamine à l'air innocent. « Même si c'est vrai. »

    Okay, je sens qu’on va passer au plan C, en fait. Parce que piéger Leif, déjà en temps normal c’est pas facile. Mais piéger Leif avec des boulets en puissance, c’est carrément mission impossible.

    À défaut d'une corde, la fenêtre me paraît être une bonne option. Qu'est-ce que tu en penses, Kyle ?

    Kyle ?

    Kyle affichait un air... compliqué. Compliqué à déterminer. On hésitait entre le type au bord du suicide ou du meurtre collectif, ce qui était sûr c'est qu'il avait l'air sur le point de tuer quelqu'un. Restait à savoir qui. Les PHY ci-présent ? Personne ne lui en voudrait d'avoir fait le ménage. Lui-même ? Pourquoi pas. Restait Leif. Ah tiens, il n'avait pas pensé à Leif. Leif. Leiiiiif. Parfois, il comprenait ce que Lancelot ressentait. C'est marrant, on avait envie de l'étrangler en disant Leiiiiiiif comme ça. Kyle grimaça, ce qui dans son état de futur meurtrier potentiel pouvait se rapprocher le plus d'un sourire. Inspire, expire, garde ton calme.

    « Leif ? » Oui parce qu'il l'appelle par son prénom même en public, hein. Ils se connaissent depuis longtemps et ils sont représentants... Non en fait, c'est pour se rappeler qu'il est plus âgé que lui, ha ! (De pas beaucoup mais quand même. Laissez-lui un semblant de supériorité, merci.) « À quoi tu joues ? »

    C'était le plan C. Parce que Kyle et la subtilité, ça fait deux. Mais surtout parce que son quota de patience était passé de 80 à 10% en moins de dix secondes, il n'avait pas envie de tourner autour du pot. Les PHY ? Oh, avec un peu de chance ils ne comprendraient pas à quoi il faisait allusion. Il leur faisait confiance sur ce coup-là. Et puis, au point où il en était...
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MessageSujet: Re: Someone's gonna pay, guys. [Leif]   Someone's gonna pay, guys. [Leif] Icon_minitimeLun 26 Sep - 21:00

Someone's gonna pay, guys. [Leif] Iconphy5 Someone's gonna pay, guys. [Leif] 757849psy3

A Aisling, il y avait toujours eu des scandales politico-socio-culturelles pour ébranler les populations.
Par exemple, cette fois où Eva Waldorf, possesseur de l'époque du contrôle de l'eau, avait ambitionné et plus ou moins réussi à assécher en partie le petit coin d'océan du bateau des SPE – la légende dit même qu'à un coin de la coque alors découvert, on pourrait lire un « fuck u Smither » gravé dans le bois. La fois aussi où Gilbert O'Shannon, Percy de l'époque, s'était fait subtiliser sa main sans pouvoir mettre... son autre main dessus, une veille d'examen où il n'avait donc pas pu concourir. Oh, et puis cette fois où Simon Colfer avait couché avec Kate Joyce alors qu'il sortait avec – bon, ok, Colfer et Joyce, ça compte pas. (Mais Joyce était quand même une belle pouf, d'abord.) Bref, les crises diplomatiques avaient toujours été nombreuses, et ce n'était pas un petit tag qui allait venir à l'encontre de cette habitude. Plus encore, les Physiques et les Psychiques se portaient une haine ancestrale qui n'était plus à prouver, une valeur qui se transmettait fièrement à chaque génération. Il fallait aussi dire que, malgré l'existence des deux autres groupes, les quatre classes suivaient le schéma suivant : les SPE et les ELEM ne s'aimaient pas, mais les ELEM se sentaient bien trop au dessus d'eux pour s'abaisser à se faire la guerre, les SPE s'en foutaient juste comme toujours, puis restaient les PSY qui avaient la prétention de pouvoir toujours gagner et les PHY qui ne refusaient jamais un défi.
Et pour l'instant, depuis l'ouverture des portes de cette charmante école, le score s'élevait à 5478 pour les PSY, et 5477 pour les PHY . Sans rire. On ne peut ébranler une telle tradition. Surtout quand elle était portée sur une pseudo-haine.

Alors bien sûr, il y avait toujours des révolutionnaires, toujours des pseudo-pacifistes, des teletubbies jaunes qui n'avaient aucun problème à aller copiner joyeusement en chantant des chansons avec leurs camarades en pyjama verts – notez d'ailleurs que le teletubbie jaune est une fille, au passage – bref, des gens qui n'y comprenaient rien. Si on ne s'opposait pas à un groupe en particulier, alors on ne faisait pas non plus partie d'un autre, et le sentiment d'appartenance était important, quoi qu'on en dise. C'est pour ça que cette petite guerre marchait si bien d'ailleurs ; les premières années un peu égarés ne perdaient pas de temps à se rallier à la cause de leur aînés et leur troupeau, histoire de se sentir intégrés. Alors ces gens-là, ces utopistes, Gandhi et altermondialistes sans moustaches ne faisaient pas long feu avant qu'on ne veuille les jeter dans le grand aquarium des PSY ou qu'on les attache à un arbre en attendant qu'un bête sauvage passe (quelqu'un pourrait-il d'ailleurs confirmer la légende sur la jungle PHY, auquel gars le pauvre n'aurait qu'à mourir de faim ?)
Rendez-vous juste un petit peu compte ; la haine engendre la haine qui engendre la haine qui engendre la plupart du temps un peu de fun dans ce monde de brutes. La paix dans le monde ne commencerait pas par eux. L'entente cordiale entre tous les élèves c'était bien, mais les petites vannes cyniques entre les filières scientifiques et littéraires, vous la connaissez, ça primait par-dessus tout, et ce malgré les efforts des enseignants, quand eux-mêmes ne se battaient pas. Ces efforts se traduisaient donc par l'encouragement de ces pauvres naïfs qui voulaient réunir les camps, de cours partagés qui finissaient à feu et à sang – loin de moi l'idée d'exagérer – ou encore, ils pouvaient avoir des éclairs de génie, et pistonner au rang de représentant quelqu'un qui se tamponnait l'oreille avec une babouche de tous ces affrontements gamins. Quelqu'un d'un peu charismatique mine de rien, qui plaît aux filles et grand copain malgré lui des garçons, quelqu'un de calme, et quelqu'un qui n'avait rien demandé.
Vous vous demandez encore comment Kyle McNeil réussissait à être toujours représentant même en faisant partie des ratés de 20 ans ? Réponse.

À côté de ça, il était certain que n'importe quel effort se retrouvait considérablement gâché par son total opposé, un gringalet brun sans prétention mais bien prétentieux, qui plaît malgré lui aux garçons et grand copain des filles, quelqu'un de pas tout à fait bien dans sa tête, quelqu'un qui attirait l'attention avant toute chose.
Si vous vous demandez ce que Leif Karlstrøm fichait là, sachez que cela fait déjà quelques temps que les historiens cherchent une réponse. Mais de toutes façons, lui-même se posait bien la question, dans des moments pareil ; quand il s'était présenté, il s'était imaginé des filles faciles, être de toutes les fêtes, voir l'envers du décor aux conseils de classe optionnellement, mais il n'avait pas signé pour être celui vers qui tout le monde convergeait quand on cherchait un coupable à un méfait des PSY.
Ou en tout cas, pas celui-ci. Parce que quitte à être accusé, il aurait préféré être soupçonné de quelque chose un tantinet plus diabolique qu'un vulgaire tag.

▬ Bon. Pour commencer, détachez-le. Et s’il essaye de s’échapper, je le rattraperai, voilà. D'autres objections ?

Au moins, cela lui valait d'être plus à l'aise, même en liberté conditionnelle. Évidemment, son réflexe fut de se rappeler d'une de ses qualités physiques de crevard précédemment citée, à savoir la fuite, mais après tant d'années de vie commune, tant de moments si émouvants, Kyle devait bien être le premier à s'en rappeler et savoir les énumérer. À l'évocation de l'ordre, il offrit son meilleur sourire affable aux petits jeunes qui exécutaient si fièrement les dires de leur représentant – oh so sweet, il faisaient les mêmes en vert ?

▬ Alors, pourquoi vous avez tagué "PHY ARE ASSHOLES" à la peinture verte sur notre salle d’EPS, hein ? »
▬ Qui a fait ça ? »
▬ Et pourquoi vous avez signé ? »
▬ En plus, c’est pas gentil de dire que Kyle est un loser. Même si c'est vrai.


Ou pas, en fait.

▬ Bon, au lieu de vous agiter, si vous m'y meniez, plutôt ?


Tandis qu'il frottait ses pauvres petits poignets fragiles et irrités, on eut donc la décence de conduire Leif sur les lieux du crime.

▬ J'espère que ça en vaut la peine, parce que je suis une personne très occupée vous sav-

Et là, ce fut le drame qui le coupa en plein mensonge.
Le tout était franchement grossier, manquait totalement de créativité, et avoisinait le niveau artistique d'un élève à sa rentrée en deuxième section de maternelle ayant ingéré des space cakes en les prenant pour des brownies. Est-ce que cette chose en bas était censée être une main brandissant son majeur ? Un organe génital comme on en trouve tant sur les tables de cours ? La question restait entière, tandis qu'à l'inverse, l'attitude bornée et inébranlable de Leif s'effritait peu à peu. À présent, il tentait de ne pas laisser la vérité s'afficher sur son visage, en comprenant que les PHY avaient fait le coup. Ou que si c'était réellement les PSY, ils les renieraient pour insulte à l'art et atteinte à la vue d'autrui.

▬ Leif. À quoi tu joues ?

D'une manière qu'il espéra être discrète, Leif tenta l'aparté tout relatif avec son confrère, tout en tentant de cacher sa détresse passagère.

▬ A vrai dire. Je ne sais pas trop. Mais ça ne devrait tarder.


Un plan allez vite, un plan, un truc intelligent à répondre. Même moyennement, ça devrait suffir, pour la situation.

▬ … En fait ça me perd. Si j'avoue que ceci est vraiment des PHY, ça serait plutôt un point pour nous ou pour vous ? Là j'hésite.


Il était assez drôle de voir que la situation n'avait pas vraiment avancé, mais qu'étonnamment, elle avait toutes les facilités du monde pour se compliquer à vitesse grand V. On était partis d'un tag imaginé et réalisé par des PHY se faisant passer pour des PSY au lieu de s'attaquer directement à eux espérant leur attirer des ennuis alors que ces derniers de toutes façons ne refusaient jamais de les embêter et que les PHY n'avaient aucun talent artistique ce qui remettait les soupçons sur leur piste QUAND BIEN MÊME tous les PHY n'en seraient pas au courant, continuant de blâmer les PSY donc le chef décérébré décide d'assumer les conséquence seulement pour emmerder tout en commençant à comprendre la vérité tout comme l'a fait l'autre chef des PHY qui lui pense que la guerre peut bien aller se faire voir et voudrait juste PARTIR ET SE FAIRE UN KEBAB.

À présent, quelle était la solution qui s'offrait à lui ? Sachant qu'elle ne pouvait comprendre l'alternative d'avoir à nettoyer la chose, ce qui arriverait s'il maintenait que c'était là l'oeuvre – en tout point inesthétique – de son groupe. Groupe qui ne viendrait absolument pas l'aider, la solidarité c'était pour les faibles, surtout quand on avait rien fait. Fuir par l'escalier le plus proche n'était pas non plus une option sous peine d'être rattrapé par un McNeil soupirant tant et si bien que l'on aurait dit un ballon qui se dégonflait, à force.
La situation paraissait dès lors critique, et pour le moins mal barrée au niveau des discussions concernant l'Armistice quand on voyait les chargés de négociations. Take that, Joyce, cette situation pourrait bientôt gagner sa place dans le top trois des plus bordéliques d'Aisling, avec un peu d'effort – mais entre eux, les efforts, ça ne valait rien, on y allait au talent voilà tout.

Joyeux anniversaire ♥
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MessageSujet: Re: Someone's gonna pay, guys. [Leif]   Someone's gonna pay, guys. [Leif] Icon_minitimeSam 24 Déc - 20:22

Someone's gonna pay, guys. [Leif] 2847467443253 Someone's gonna pay, guys. [Leif] 242151pkmn0151
J'veux pas dire, mais Psykokwak est jaune.

Le problème avec cette guerre entre classes, c’est qu’elle opposait des intellos à des débiles profonds. Ou des petits bourges suffisants à des jeunes glandus m’enfoutistes, autant dire que dans leur cas il fallait vraiment beaucoup de motivation pour lancer les hostilités… au contraire des PHY et des PSY : le feu prenait vite, pas besoin d’ajouter de l’huile, non merci ça allait très bien comme ça. Déclencher la guerre, ils savaient faire. C’était pour mener le combat que ça devenait plus délicat. Les PHY n’avaient aucune subtilité, contrairement aux PSY qui pouvaient, eux, passer trois heures à réfléchir sur la tactique à adopter. Alors entre-temps, les PHY avaient le temps de débarquer dans leur salle d’EPS, de plonger dans l’aquarium et de se faire courser par un requin (c’est ce que Kyle avait entendu dire. Si vous pensez qu’il avait été voir de ses propres yeux si les PSY élevaient bien des squales, des pieuvres et des piranhas mangeurs d’hommes comme la légende le prétendait, vous vous fourrez le doigt dans l’œil). Tout ça pour dire que ça se finissait toujours de façon très aléatoire, de sorte qu’il était difficile d’élire un gagnant. Kyle savait que les PSY avaient un point d’avance, mais pour le résultat exact... ah, il était affiché quelque part dans la jungle. Sur le tableau qui encensait une nouvelle victoire… ce tableau que chacun pointait fièrement et devant lequel Kyle facepalmait régulièrement. Mais si le résultat paraissait important aux yeux de la majorité, on oubliait en général la façon dont tout avait commencé. D’ailleurs Kyle se fichait bien de savoir qui avait fait quoi, puisqu’au final c’était toujours pour sa pomme. Mais bon, il posait toujours la question, dans un morne rituel. Par acquis de conscience. Au cas où. Parce qu’une fois il avait compris, trop tard, que les bouteilles d’alcool renversées dans une salle du deuxième étage étaient le fait des SPE et non des PHY ; mais il aurait dû s’en douter puisque c’était du rhum. (Parfois, il aurait aimé s’appeler Belial. Lui au moins, il ne passait pas la moitié de ses journées à quatre pattes sur le sol – ou alors pas pour les mêmes raisons, mais ça le regardait. En plus, il pouvait se dédoubler. Il travaillait donc deux fois plus vite.) Bref.
Kyle aurait pu avoir une petite larme d’émotion devant ce tag. Peut-être parce que l’attention le touchait (les dédicaces font toujours plaisir) ou peut-être parce qu’il lui rappelait de longues heures à s’échiner à effacer d’autres graffitis, sûrement plus jolis et mieux réussi, mais bon… c’était l’intention qui comptait. Ou alors c’était juste le désespoir de constater qu’après trois ans de bons et loyaux services en tant que représentant PHY, sa classe arrivait encore à le surprendre, de mieux en mieux… ou de pire en pire, ça dépendait du point de vue. Il jeta un coup d’œil à Leif et quelque chose le rassura. Non, pas le petit air désappointé du représentant PSY qui constatait l’ampleur du drame, encore qu’observer la lente dégradation de son expression suffisante eut été plaisant – si Kyle ne tirait pas la même tronche que lui maintenant. Ce n’était pas non plus le fait de savoir que maintenant, ils étaient tous deux dans la merde... Non en fait, ce qui le rassurait un peu, c’était de savoir qu’ils avaient affronté pire que ça. Non ? Si. Bien sûr que si. Kyle s’accorda quelques secondes de flash-backs pour se rassurer en se remémorant quelques événements marquants. Il y avait eu la fois où ils étaient restés coincés dans la salle de concert après que les élèves aient fait exploser des bombes puantes pendant une fête, celle où ils avaient été pris entre deux feux lors d'une bataille de boule de neige, l'inondation des sous-sol et le jour où les livres de la bibliothèque avaient pris vie pour mordre le derrière des élèves les plus paresseux... ah, c'était beau. Il préférait ne pas mentionner la fois où les PHY avaient cru bon de le bizuter pour saluer dignement son arrivée en tant que représentant. Si Kyle avait nourri un quelconque espoir en prenant en charge cette classe, il avait été brisé dès le premier jour, en même temps que son gros orteil – mais nous n’allons pas entrer dans les détails. Au moins, il avait été fixé dès le départ. Depuis ce jour, les PHY s’étaient avérés à la fois imprévisibles et peu imaginatifs. Après tout, leurs plans se ressemblaient souvent. Objectif : mettre le bazar But : parce que c’est marrant Participants : plus on est fous plus on rit Moyen : violent, original, complètement stupide ou les trois la fois Temps d’exécution : minime Dégâts : énormes Récompense : on vous promet une renommée internationale. Voilà comme la ligue des PHY attirait de nouveaux adeptes. Bien sûr ils y avaient des rebelles, des solitaires qui ne chassaient pas les emmerdes en meute, mais la plupart du temps les PHY étaient de ces gens qui aiment foutre le bazar à plusieurs. Peut-être parce qu’en cas de fuite imprévue, on pouvait toujours balancer les plus faibles en arrière pour retenir ses assaillants – encore que c’était presque trop sournois pour eux. Il fallait peut-être porter une cravate verte pour se servir d’appâts. Mais bon, l’attaque en groupe conférait au moins un avantage dans la fuite, se séparer pour mieux échapper aux poursuivants – Kyle en général, Mohsen si le devoir (ou un truc sur le feu) ne l’appelait pas autre part. Dans tous les cas, il paraissait évident que la guerre entre les PHY et les PSY les avaient mis dans des situations plus délicates que cela. Des situations dans lesquelles, entre deux facepalms, on trouvait toujours un gagnant, un perdant, un responsable et une femme de ménage (ou les deux à la fois). Oui, on avait toujours trouvé une solution. Un bouc-émissaire, même innocent, qui convainquait tout le monde et permettait de se coucher le soir sans trop de remords. Sauf aujourd'hui.

« A vrai dire. Je ne sais pas trop. Mais ça ne devrait tarder. »

Autant vous dire que Kyle comptait vraiment, vraiment sur Leif pour trouver une solution. Il s'efforçait de ne pas avoir l'air désespéré tandis qu'il le fixait sans savoir s'il s'adressait au dieu de la chance ou au cerveau du psy dans une prière muette. Sauve-nous. C'était le moment d'avoir une brillante idée. Malheureusement un entourage exclusivement PHY est rarement propice aux éclairs de génie.

« … En fait ça me perd. Si j'avoue que ceci est vraiment des PHY, ça serait plutôt un point pour nous ou pour vous ? Là j'hésite. »
« Bonne question. »

Le rouquin se gratta le crâne, réfléchissant sérieusement à la question. À ce stade, savoir qui gagnerait la partie était peut-être moins important que savoir qui allait récurer ou pas ce fichu tag, mais Kyle se préoccupait quand même un minimum du score de la bataille. Parce que si les PSY creusaient l'écart, ça allait encore être de sa faute. Bah ouais. Inutile de se demander pourquoi l'un d'eux avait cru bon de fausser les pistes... Tout ça pour un point d'avance, tss ! Cependant, la perspective de se coller seul aux tâches ménagères n'était jamais très réjouissante, même quand on avait l'habitude. Il réfléchissait donc franchement à la question, mais c'était un peu trop compliqué pour lui. (D'ailleurs, je parie que la plupart d'entre vous n'a toujours rien compris.) Accuser les PSY alors que les preuves du contraires étaient évidentes ? Quiconque était doué d'un minimum de bon sens - c'est-à-dire les PSY et Kyle, mais lui c'était parce qu'il connaissait trop bien sa classe - se rendrait compte qu'on leur servait des bobards. Les intellos de service n'accepteraient jamais de réparer les dégâts, quand bien même Leif serait d'accord de leur en faire endosser la responsabilité. Il imaginait très mal la bande de verts récurer un tag sous les ordres de Leif, hum. Quant à la solution contraire, à savoir assumer l'entière responsabilité de cet acte d'auto-vandalisme, et bien... encore fallait-il convaincre les élèves présents de l'évidence de la situation, ce qui serait difficile à première vue (et à la deuxième aussi en fait). La solution aurait été de retrouver le bouffon responsable de toute cette histoire, mais ça pouvait prendre beaucoup de temps, tant le mot "bouffon" était synonyme de "PHY" dans le langage aisligien familier. Kyle se massa le front. Non, vraiment. Il essayait vraiment de réfléchir et de trouver une solution. Mais, pour la première fois dans sa vie, le problème semblait insoluble. Cette constatation aurait peut-être dû lui arracher un spasme nerveux, mais il avait renoncé à sauter par la fenêtre dix minutes plus tôt. Paniquer, c'était trop fatiguant. Il se contenta de grimacer pour exprimer son impuissance. Les autres commencèrent à s'impatienter :

« Bon alors, on fait quoi ? »

Kyle fit comme s'il n'avait pas perçu l'utilisation de l'indéfini. "On fait quoi ?" Comme si les autres allaient faire quoi que ce soi. Les PHY, c'est comme une grande famille ! Mais oui ! Sauf pour réparer les pots cassés.

« Kyle ! » geignit un première année.
« Tais-toi, je réfléchis. »

Les autres le regardèrent l'air de dire : y'a rien à réfléchir. Accuse ces abrutis de verts / frappe leur représentant / efface ce truc de notre porte / nettoie le bocal de mon poisson rouge étaient les différentes propositions qui se lisaient dans les yeux du petit groupe réunit sur la scène du crime. Et puis soudain, l'illumination. C'était peut-être l'évocation du poisson rouge. Kyle se rappelait d'une chose qu'il aurait dû oublier. Quelque chose qui n'aurait jamais dû exister. Un jour, il avait surpris une manifestation de PHY. Mais pas une manifestation normale ou tout le monde en profitait pour lancer du P.Q. sur les voitures des profs, écrire des textes obscènes au tableau et se foutre sur la gueule avec une pancarte, non : une manifestation pacifiste. Tout à fait. Six filles un garçon se tenaient à cet endroit même, devant leur salle d'EPS, pour "militer contre la violence" ou une connerie du genre, enfin le truc pas possible, jamais vu à Aisling. Même Kyle s'était foutu de leur gueule, c'était pour dire (bon il l'avait regretté par la suite, mais c'est une autre histoire). Et là, planté devant le tag moche avec Leif à ses côtés et les PHY enragés de l'autre, il s'était rappelé. C'était très con comme idée, mais ça valait la peine d'essayer. À défaut d'accuser l'une ou l'autre classe... ouais. De toute façon, le résultat serait le même pour lui, le tag disparaîtrait sous sa serpillère. Alors si on pouvait éviter la troisième guerre mondiale entre-temps, hein...

Kyle se tourna brièvement vers Leif et le désigna d'un air assuré. Pendant une demi-seconde, on lut une étincelle d'espoir ou de vengeance dans les yeux des petits PHY, pensant que justice serait enfin faite, mais comme la vie est trop injuste l'étincelle disparut au moment où le rouquin balançait, sur un ton parfaitement sérieux :

« En fait, c'est nous qui l'avons fait. »

Dans dix ans, on racontera encore que c'était une des pires démonstrations de sadisme qu'on ait jamais vu Aisling.

On ne saurait dire ce qui de l'incompréhension ou de l'effarement l'emportait sur le visages des PHY, mais leur réaction se généralisa en un espèce de cri indigné et profondément dégoûté que Jimmy, le première année, résuma parfaitement d'un bref :

« WTF. »
« Ouais ouais. C'est Leif et moi, ensemble. Enfin j'ai écrit mais c'est Leif qui a choisi la couleur, bien sûr » commenta Kyle en levant les yeux au ciel, comme s'il reprenait un vieux débat sur la légitimité du vert psy sur le vert citron et le vert militaire, la fin de la guerre dans le monde et le menu de la cantine ce midi. Il jeta un regard insistant pas du tout discret à Leif, mais vu l'incompréhension déclenchée par sa réponse, il était sûrement passé inaperçu auprès des PHY.

« Je comprends pas. C'est vous qu'on doit frapper ? » marmonna l'un d'eux, l'air complètement paumé.

En d'autres circonstances, Kyle aurait compatis. Mais il était trop concentré à mentir, et il essayait de se rappeler ce que la bande de pacifistes lui avait dit ce jour-là. Il croisa les bras pour se donner contenance et les regarda tous d'un air entendu :

« Je pensais que vous étiez au courant. C'est aujourd'hui la euh... la journée internationale contre la violence inter-classes. C'est... pour militer contre la guerre dans le monde, tout ça... Alors vous voyez euh... ce jour-là, on doit pas se battre avec les PSY, et vice-versa. C'est un truc de solidarité quoi, ça existe depuis... depuis... pff j'sais plus, mais ça date genre... genre... genre vieux, quoi. Pas vrai Leif ? »

Pas de regard appuyé cette fois, il était trop concentré à sourire d'un air normal aux gens de sa classe, en se demandant combien de temps le bobard tiendrait. Pas plus de cinq minutes, il supposait. Il était déjà nul pour parler devant les autres, mais si c'était pour raconter n'importe quoi... ça devait se voir sur son visage, qu'il mentait. C'étaient peut-être des PHY mais ils n'étaient pas complètement stupides... enfin, il l'espérait. Ou pas. Il ne savait plus trop quoi penser. Il ignorait même si la journée internationale contre la guerre dans le monde existait. Il y avait sûrement une journée pour la paix dans le monde, mais quant à savoir quand... De toute façon, ce n'était pas bien brillant. Fêter la journée internationale contre la violence en s'alliant avec le représentant psy pour taguer la porte des phy, c'était moyen comme idée. On ne savait même pas où c'était censé les mener. Prouver au monde que les PSY et les PHY pouvaient s'allier pour faire des conneries ? Oh oui ! Excellente idée ! Comme s'ils avaient besoin de ça... Non non, diviser pour mieux régner, ça avait toujours été une règle de survie à Aisling.

Il faillit ajouter une belle déclaration du genre "faisons tous un effort en cette belle journée !", "vous voyez, on montre l'exemple" ou encore "tout est possible, les miracles existent !" mais il avait peur que ça sonne vachement faux quand même. *J'aurais mieux fait de proposer un kebab.* Rien de tel qu'un pique-nique dans la jungle pour réconcilier de vieux ennemis, c'est bien connu. La légende des bêtes sauvages bouffeuses d'hommes ? Aussi vraie que les piranhas bouffeurs de squales de l'aquarium.

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