- Rosalie Myrtille Morel ?
- Rose... Je préfère Rose
- Ah euh... Donc Rose, dis-moi quel âge as-tu?
- 18 ans.
- Et d'où viens tu ?
- De France. Je suis née à Bordeaux.
- Tu en as de la chance c'est une très belle ville. Tu as dû en faire du chemin pour arriver ici, pas trop fatigué ?
- Oui, c'est une belle ville. Ca va, j'aime voyager.
- D'accord... Racontes -moi, qu'aimes-tu faire d'autre ?
- J'aime observer ce qui m'entoure, et écouter, dessiner.
- Observer ?
- Oui. J'aime observer, prendre des photos et peindre.
- A très bien, très bien. C'est ta passion ? Parle-moi en !
- Je pense, oui. Je ne me balade jamais sans mon appareil photo.Mais j'aime aussi peindre ce que je vois, c'est une autre passion.
- Et sais-tu pourquoi tu aimes temps ?
- Je pense... Quand je me concentre sur un paysage, je me sens chez moi. Je suis au calme et, alors je peux voir chaque détail. J'aime voir les détails d'un endroit ça révèle beaucoup sur une personne, sur un endroit, son histoire. Prendre des photos me permet de me souvenir à jamais d'un lieu, comme ça il existera toujours. Dessiner me permet d'en garder une trace écrite.
- Intéressant. Dit moi peux-tu, annalyser cet endroit, dans tous ses détails ?
- Et bien...Votre bureau est ordonné, bien rangé ce qui montre que vous aimez le propre et avoir le contrôle. On peut aussi le remarquer à votre façon de vous habiller, toujours très distingué, ça vous donne un air de dominatrice. Votre étagère est remplie de toute sorte de livres et bien rangée, ce qui montre que vous aimez lire, mais que vous n'avez pas beaucoup de temps pour ce passe-temps. Le tapis que vous avez mis par terre est sans pli et très bien placé. Mais, il suffit de regarder plus attentivement, pour remarquer qu'il cache un trou dans votre parquet. Ce même parquet qui est en bois, un bois vieillît. Le bâtiment n'est pas tout jeune alors je me doute bien que le bois doive avoir quelques années aussi. La fenêtre qui se situe derrière vous est fermé alors qu'il fait chaud, cependant les volés sont grands ouverts et placés pour ne rien cacher. Je pense que vous n'aimez pas le vent, surement parce qu'il peut vous décoiffer ou, vous déconcentrer. Mais vous aimez le soleil, sentir sa chaleur sur vous, sentir qu'il brille de mille feux. Il n'y a aucun objet personnel dans ce bureau. Pas de photo, pas de statuette, rien qui peut refléter votre vie. Vous devez donc être très discrète et, vous ne confondez pas travail et vie personnelle. Vous êtes assise jambes croisées, bien droite, mais pas loin du bureau. Ce qui traduit vos émotions, vous n'êtes pas stressé, vous avez l'habitude des gens comme moi. Par conte, vous n'êtes pas sur de ce que je ressens, alors vous vous rapprochez du bureau pour montrer que je peux avoir confiance en vous.
- Euh... Et bien Rosa... Rose, je suis très impressionnée. Tu as tout détaillé en si peu de temps.
- C'est parce que je vois les choses différemment, mais surtout que j'ai l'habitude. J'aime faire cela et, je suis bosseuse.
- Oui j'ai remarqué, tu as de très bonnes notes à l'école, dans les meilleurs. On dit de toi que tu es souvent distraite ou dans tes rêves.
- Ce n'est pas ça. Je ne peux m'empêcher d'être passionnée par ce qui m'entoure, alors des fois, je me déconnecte pour admirer le paysage. Et puis j'aime être au calme et dessiner.
- Tu n'as pas beaucoup d'amis.
- Je suis bien seule. Mais j'en ai des amis. C'est juste que je n'aime pas trop les gens excités.
- Oui j'ai cru comprendre. Maintenant je vais te poser quelques questions assez personnelles et j'aimerais que tu me répondes franchement.
- ....
- Bien. As-tu déjà subi des moqueries par tes camarades ?
- Pas plus que tout le monde.
- As-tu déjà subi des menaces ?
- Non.
- On t'as déjà frappé ?
- Non.
- Tu penses être à ta place ici ?
- Je ne sais pas.
- Fumes-tu?
- Oui
- Quoi ?
- De tout.
- Beaucoup ?
- Quand j'en ai besoin.
- Pourquoi ?
- Pour voir
- Pour voir ?
- Oui, la perception est différente quand on n'est pas stone. Je vois différemment ce qui m'entoure, je vois mieux, je vois ce que je veux voir. Du coup mes sentiments sont plus fort, mes photos plus belles, mes dessins plus intense, ça m'aide.
- Mais tu n'es pas accro ?
- Non
- Penses-tu le devenir un jour ?
- Je ne sais pas.
- Sais-tu pourquoi tu es ici Rose ?
- Oui.
- ....
- Parce que mes parents s'inquiètent pour moi. Ils me croient folle. Il n'y a pas de raison.
- Et bien tu es un cas Rose, mais tu n'es pas folle. Tu es juste différente.
- Et quel mal il y a à être différente ?

Rosalie, nom complet Rosalie Myrtille Morel, mais elle préfère qu'on l'appelle Rose. Car ça lui rappelle ces fleures, qu'elle aime temps peindre et observer. Rose ce n'est pas n'importe qui, Rose elle est bizarre, mais Rose elle la vie très bien sa différence. Elle n'est pas intéressante pour certains. Pour d'autre elle l'est, car elle est mystérieuse. On ne sait rien d'elle, elle ne parle jamais d'elle. Et finalement ce n'est pas plus mal, car elle fait l'amie des bavards. Elle écoute les gens, elle ne parle pas beaucoup, mais écoute attentivement et calmement. Quand vous la voyez la première chose qui vous vient à l'esprit « Mais qu'est ce qu'elle est rêveuse ». En faite non. Rosalie n'est pas rêveuse, en tout cas pas plus que la plupart des gens. C'est juste qu'elle aime regarder, observer, être au calme. Si elle pouvait elle passerait son temps à observer les paysages, à tout photographier et dessiner. La jeune fille est une artiste. Elle est simple, elle sait se faire discrète. Il arrive même qu'on ne la remarque pas. Pourtant, il suffit de tourner l'oeil vers elle, de croiser son regard pour qu'on la voie. Elle ne parle peut-être pas, mais elle a une présence. Ses yeux globuleux et d'un marron pressant nous donne envie de se plonger dans son regard. Et puis quand on daigne faire attention à elle. On remarque qu'elle passe son temps à dessiner, qu'elle a toujours son appareille photo sur elle, qu'elle observe tout et puis, on se pose des questions sur elle. Quand on commence à s'intéresser à elle, on essaye de tout savoir sur elle. Mais la jeune fille ne parle pas d'elle. Elle ne parle pas de son passé. Pas parce qu'elle en a peur ou qu'elle en a honte, mais parce qu'elle ne le trouve pas intéressant.

Rose, elle peut faire peur. Rose on peut se poser des questions sur elle, sur sa santé moral. Elle fume, pas beaucoup, elle n'est pas accro, elle n'est pas toxico. Elle fume pour voir. Quand elle fume, elle perçoit différemment les choses, elle voit tout en plus beau. Du coup ces photos sont plus belles. Quant elle fume, ses sentiments sont plus fort, du coup sa voix est plus belle. Elle se balade toujours avec sa dose, elle dit que ça l'aide. Ca lui est déjà arrivé qu'on la prenne pour une droguée, qu'on la compare à tous ces artistes qui ont mal fini. Mais Rose ne fait pas attention à ce que les autres disent. Elle ne prête pas attention aux rumeurs. De toute façon, elle n'est pas le sujet des rumeurs. Rose elle sait se rendre invisible quand il le faut. Elle sait se faire remarquer aussi, mais ne préfère pas. Rose elle est gentille, vraiment gentille. Elle ne joue pas de mauvais tour, elle sourie toujours. Mais Rose préfère rester avec des personnes calme. Elle est bien élevée, elle ne fera jamais rien de méchant. C'est s'en doute pour ça qu'elle a des amis malgré le fait qu'elle ne soit pas intéressante. Rosalie elle est bonne élève, elle travaille, elle aime apprendre. Rose elle est intelligente, elle arrive à comprendre quelqu'un rien qu'en l'observant. Mais Rose elle ne se vante jamais. Rose elle est soumise, elle se laisse faire. Elle peut être la proie de toutes les moqueries, cependant elle n'est pas assez intéressante pour qu'on se moque d'elle. Rose elle fait ce qu'on lui dit de faire la plupart du temps. Mais elle n'aime pas qu'on la dérange quand elle peint. Elle n'est pas méchante, elle ne fait rien à personne, Rose c'est une petite chose. Elle ne vous dira jamais non, elle ne vous embêtera jamais. Rose elle veut tout faire pour que tout le monde soit heureux. Elle va jouer la poupée avec vous, elle va l'être pour vous. Elle se comporte en poupée, celle avec qu’on peut modeler comme on veut. Rose elle aime qu’on la compare à une poupée, elle aime qu’on pense qu’elle est une petite chose parce qu’au moins on ne l’énerve pas. De toute façon Rose le sait, elle sait qu’elle est la poupée de tout ceux qui veulent d’elle. Rose, se laisse faire, Rose sera gentille avec vous, même si vous lui faite vivre un enfer, même si vous devenez son pire cauchemar. Rose elle vous regardera avec ses yeux brillant, elle vous regardera de bas et, agira. Elle reste la poupée, elle l’a toujours été, elle ne changera plus. Elle est mignonne elle est douce, elle est calme, elle est artiste, elle est soumise. Rose c'est la petite poupée de tout le monde.

Rosalie on a envie de la prendre dans les bras, Rose on n'a pas envie de la voir pleurer. D'ailleurs il lui arrive de pleurer. Ce n'est pas de sa faute, c'est une petite nature. Mais Rose elle ressent tout trop fort. Elle est triste pour un rien et, joyeuse pour un tout petit geste. Mais ça, personne ne le remarque, parce qu'elle reste au calme, là-bas ses émotions ne sont pas fortes. Elle aime sentir le vent à travers ses cheveux, le soleil lui caresser la peau, l'herbe à ses pieds, entendre le champ des oiseaux, sentir le parfum des fleurs et voir. Elle aime voir, imprimer dans sa tête tout un paysage, le garder dans ses souvenirs. Elle aime voyager pour pouvoir tout observer. Rose elle adore l'eau, la mer, l'océan. Rose elle aime se baigner, nager avec les poissons, là-bas elle est au calme. Elle se sent libre dans ses mouvements. Elle prend même des photos sous-marine pour après peindre l'habita des poissons.

Rose, ou Rosalie Myrtille Morel, c'est une Artiste, une vraie. Pas de ceux qui se disent « Artiste » parce qu'ils font des beaux desseins. Pas de ceux qui se disent musiciens parce qu'ils ont appris jouer d'un instrument. Rosalie, au plus loin qu'elle s'en souvienne, elle n'a jamais appris à dessiner, elle n'a jamais pris de cour de dessins. Rose elle est née pour observer, pour être au calme, pour dessiner, pour photographier. Ce qu'elle fait n'est pas forcement beau, ce n'est pas forcement aimé des gens. D'ailleurs en tout temps, les artistes n'ont jamais été reconnus avant leur mort. Les compositions et les photographies de Rose ne sont pas connues, elle les garde pour elle. Rose ne les montre que rarement, aux personnes qui lui sont les plus chères. Rose elle fait partie de ce groupe d'Artiste qui aiment la vie, aime sentir les choses, aime ce qu'ils font. Elle fait partie de ceux qui finissent mal, ceux qui ne s'en sorte pas à la fin. Rose elle veut aller plus loin, toujours plus loin. Pour ça, elle pousse son corps à l'extrême, elle veut sentir, elle a besoin d'être au calme et, d'entrée en communion avec elle. Rose a besoin de sa drogue pour ça. Elle ne se drogue pas tout le temps, elle ne fait pas partie de ceux qui sont choutés H 24. Elle ne ressemble pas à un camé comme il y en a tant à Aisling. Elle ressemble à une artiste, une vraie, une pure, ceux qu'on ne voient plus beaucoup de nos jours. Et elle le vie bien.

« Loin du froid de décembre,
Des images me reviennent
Comme le souvenir tendre. »

Le soleil était à son zénith, les rayons réchauffaient ma peau. Ils me réconfortaient, ils me faisaient rire. Je me souviens, je me baignais dans la chaleur de cet astre resplendissant. La chaleur des rayons me transperçait, allant jusque mon coeur. Elle me réchauffait jusqu'à ce que mon corps soit aussi chaud qu'une flamme. Je pouvais sentir ce soleil, mais aussi la moindre brise de vent. Je pouvais sentir le parfum des Roses et des Myrtilles tout autour de moi. Pendant que le soleil me chauffait, l'herbe me chatouillait les pieds. Je n'avais encore jamais ouvert les yeux, mais je pouvais tout voir, je n'avais pas besoin de mes yeux, juste de mon corps. Et puis j'entendis une voix. Elle était douce, belle, pleine d'amour. Si je me souviens bien, elle m'appelait, elle m'appelait par mon prénom et, à l'entente de cette voix, je ne pus m'empêcher d'ouvrir les yeux. La première chose que je vis, fut ma mère, puis mon père, puis le paysage, ce magnifique paysage. Et sans savoir pourquoi je me suis mise à pleurer en regardant tout autour de moi. Que fais-je là ? Je suis née, dans ce champ de Myrtilles, je suis née pour le pus grand bonheur de mes parents. Encore maintenant, je me demande pourquoi je me souviens aussi nettement de mon premier jour sur cette terre, mais le monde est entouré de mystère, alors je ne cherche pas. Je me contente de vous raconter ce jour. Ce jour ou mon coeur c'est mis à battre pour la première fois. Ce jour où mon envie d'observer le monde est né. Je suis né pour observer, pour être figurante et, même si je n'ai jamais su pourquoi je suis née dans un champ et non dans un hôpital, je continue à bénir ce jour. Je continue à bénir cet endroit et je continuerais pour l'éternité. Moi Rosalie Myrtille Morel, suis née à Bordeaux en France dans un champ de Myrtille. Je suis née, prêt de mon père, de ma mère et de mes grands-parents.

C'est à l'âge de six ans que mes souvenirs me reviennent. Je ne sais pas pourquoi (et oui je sais peu de choses), mais entre ma naissance et mes six ans, c'est un trou noir. Mes grands-parents m'ont bien raconté quelques anecdotes, comme quand je m'enfuyais de la maison pour aller dehors. Ou encore quand je pleurais tous les soirs, si je ne dormais pas dehors. D'après grand-mère j'ai appris à marcher très vite, je voulais explorer le monde. Le seul problème a été pour parler. Elle me racontait souvent que je ne voulais jamais parler. Sur ce plan j'ai été très en retard par rapport aux autres enfants, je ne voyais pas l'intérêt de gâcher les moments de silence avec les mots. Mes parents ne m'ont jamais mis à l'école, leur travail ne le permettait pas. Ma mère m'a toujours dit qu'ils avaient arrêté de travailler à ma naissance, jusqu'à mes six ans. Après ma naissance, mon premier souvenir est le départ de mes parents. Tous deux étaient de grands artistes. Mon père était photographe et peintre alors que ma mère était chanteuse. Deux métiers opposés, mais en même temps si proches. Ils voyageaient, tout le temps, ensemble et ne se quittaient jamais. C'est quand je fus assez grande pour vivre sans mes parents. Quand je pouvais vivre sans ma mère et mon père, que je fus donné à mes grands-parents. Il m'arrive parfois de me demander pourquoi mes parents ont accepté de me mettre au monde, alors que leur rêve était de voyager. Il m'arrive parfois de les haïr, de ne pas supporter savoir qu'ils sont quelque part sans moi. Mais il m'arrive également de les aimer, pour le don qu'ils m'ont donné. Pour cet héritage qu'ils m'ont lège, cette capacité à être une artiste. J'ai eu la chance d'hériter de leur passion et, pour cela je les remercie

C'est à l'âge de six ans que mes souvenirs reviennent, c'est à l'âge de six ans que mes parents m'ont laissés, m'ont abandonné. Et bizarrement, je n'ai pas pleuré. Je pense que c'est ce qui leur a fait le plus de mal, savoir que leur abandon ne me faisait pas mal. Peut être parce qu'à ce moment je les ai haïs. En moi tout criait, « Partez, je ne vous déteste point. Partez je vous hais. ». Je me rappelle, ce jour il faisait chaud. Je pouvais sentir le soleil à travers ma peau. L'image de mes parents partant sans moi me laisse toujours un sentiment de peine, un sentiment de malheur. Ils ne se sont pas retournés, au fond de moi, je ne sais pas si j'avais préféré qu'ils le fassent ou non. Tant pis, ils ne l'ont pas fait et, c'est peut-être mieux ainsi, c'est plus simple, c'est moins douloureux. Les premiers jours je suis resté enfermé dans ma chambre, je voulais voir personne. « Allez-vous en, je ne vous hais point, je me hais ». Quand j'y repense, c'est ce que je devais ressentir. Je me déteste de ne pas pouvoir suivre mes parents. Je me détestais de ne pas pouvoir tout partager avec eux. Pourtant, je ne pouvais rien y faire, alors après un moment, après m'avoir haïs pendant une semaine. Après avoir compris que quoique je fasse, ils étaient partis et je n'y pouvais rien, je suis sortie. Pauvre petite de six ans, abandonné de ses parents. Je voulais qu'on me plaigne, je voulais qu'on me cajole, j'étais faible. Et je me répétais sans cesse, « Part je ne te hais point, part je me hais. ». Et puis un beau jour s'est passé. J'ai arrêté de me morfondre sur moi-même. A la place je me suis concentré sur mon héritage. Si un jour, je voulais suivre mes parents, il fallait que je sois plus forte qu'eux. C'est à partir de ce jour que je pus enfin commencer à vivre.

Malgré les réclamations de mes grands-parents, je ne voulais pas aller à l'école. Je voulais attendre. Je voulais vivre en tant qu'artiste. Avec mes grands parents, j'ai eu chance de bénéficier d'une bonne éducation. Et malgré le fait que je ne suis pas allée à l'école de mon enfance, je ne suis pas en retard dans mon éducation. Sans savoir pourquoi je savais peindre. Je n'avais jamais pris de cours, mon père ne m'avait jamais appris, mais je savais. C'était ce qu'il m'avait lège, c'était la seule chose qui me restait de lui. Ce don. Et comme lui j'aimais ce don et je le détestais en même temps. Et malgré cette haine que j'avais, de ressemblait à mon père, je ne pouvais me résoudre à abandonner le dessein. Je ne pouvais me résoudre à abandonner la photo. J'avais beau cherché, j'avais beau me demander sans cesse, je ne comprenais pas. Pourquoi, alors que je détestais ce Don que mon père m'avait laissé, je ne pouvais m'empêcher de l'utiliser. Alors j'ai compris la haine, l'amour, ce sont deux sentiments si proches. J'avais beau ne pas supporter le fait qu'ils m'aient abandonné, je ne pouvais supporter l'idée de les abandonner, moi aussi. Je n'ai pas compris pourquoi et, je ne comprends toujours pas pourquoi je n'ai pas la force, de les abandonner à mon tour. Alors je continue à utiliser ce don, à dessiner. Parce que c'est la seule chose qui peut me rapprocher de mes parents.

Chez moi, chez mes grands parents, je me sentais bien. A force de faire le tour du cartier, je connaissais tous les moindre détails. A force d'observer sans cesse, je pouvais le dessiner les yeux fermés. Là-bas, j'avais des amis, je n'étais pas seul. A force de vouloir vivre comme tout le monde, je commençais à m'habituer à cette façon de vivre. Je ne parlais pas beaucoup, mais j'étais gentille, j'aidais les autres. Mon plus grand défaut était que je me laissais faire. J'étais une petite poupée, une poupée de cire, mais je m'en fichais, j'étais bien comme j'étais. J'ai même fini par oublier mon abandon, je vivais, je n'avais pas besoin de mes parents. Pourtant, j'avais beau dire ce que je voulais, je continuais à les aimer, à les haïr. Et au fil du temps ce sentiment fit partie de moi. Je voulais être différente, je voulais surpasser mon père. Je voulais avoir de l'importance pour mes grands-parents, je ne voulais pas être une pale copie de leur fils. Alors je faisais tout pour y arriver, pour les dépasser, pour voir différemment. J'ai appris à me diriger sans voir. Je voulais ressentir la sensation de ma naissance. Je voulais pouvoir voir sans mes yeux. C'était bizarre, c'était un drôle de rêve, mais je le voulais. Alors pendant un mois, je me brandis les yeux. J'ai appris à reconnaître les odeurs, j'ai appris à sentir l'herbe, la pierre, le soleil, la pluie. J'ai appris à vivre en aveugle. Après ce mois, j'ai appris à voir différemment. J'avais la sensation de voir les détails. Ce n'était pas un don, c'était après un entraînement, je pouvais tout sentir. J'ai appris à tout analyser, j'ai appris à connaître quelqu'un rien que le regardant. Mon grand-père m'avait dit que c'était ce que mon père faisait pour peindre. Je prenais des photos de tout, quelquefois elles ne voulaient rien dire. Mais je ne faisais rien au hasard. Je devins de plus en plus observatrice et, j'ai appris. Au fur et à mesure je devins de plus en plus intelligente. J'avais changé, je n'étais plus la même.

C'est à l'âge de treize ans que m'a vie changea. J'ai vécus toute mon enfance à chercher une réponse à mes questions. A chercher pourquoi ils m'avaient abandonné, pourquoi je n'ai pas pu les suivre, pourquoi je les détestais. A chercher ses réponses je me suis battue pour devenir ce que j'étais. Et c'est à l'âge de treize ans que mes grands-parents me donnèrent assez d'argent pour que je puisse voyager. Ils n'avaient dit que c'était dans le but de retrouver mes parents, mais maintenant je sais. Je comprends les vraies raisons. Le but de ce voyage était de me cacher. De passer incognito dans le seul but d'échapper aux écoles de personne à pouvoir. Mon père n'était pas normal, mon père avait, le pouvoir de rendre beau tout ce qu'il faisait. Mon seul soulagement était de ne pas avoir hérité du même don que lui. Je n'étais pas une copie, j'étais Rosalie. Pendant mon voyage mes grands-parents m'appelaient tous les soirs pour savoir si quelque chose d'anormal était arrivé. Mais il n'y avait jamais rien eus, sauf un jour. Six mois après mon départ de la maison. J'étais en escale à Rome après avoir fait tout l'Europe. Cette ville était ma préférée. J'avais l'occasion de peindre le collisé. Cela faisait une semaine que je n'avais pas arrêtée d'avoir une chance folle, alors bien sûr la première chose que je fis a été de le raconter.

- Alors ma chérie raconte moi.

- Grand-mère tu n’en reviendras pas. Cette semaine j’ai une de ces chances. Premièrement j’arrive à avoir la dernière chambre de l’hôtel le moins chère. Après je suis allé dans le colisée alors que je n’avais pas le droit. Je ne me suis même pas fait prendre. Et puis après il y a eut cette fois on j’ai trouvé 100 euros par terre. Du coup je suis allé au restaurant. Et puis il y a un mec il a vu une de met peinture par pur accident il me l’a acheté super chère.

- Je comprends mieux maintenant. Ecoute moi, tu n’es pas comme tout le monde. Notre famille possède des dons extraordinaires. Moi je contrôle le temps, ton grand –père à sa vue surdéveloppé. Quand à ton père, il peut rendre tout ce qu’il fait beau. Et toi tu as celui de ton arrière grand père la chance. Tu es une chanceuse. Mais écoute moi bien. J’ai reçus déjà plusieurs lettres d’une école en France qui veut te recruter. Une école pour les gens comme nous. J’ai réussis à leur faire une feinte. Je ne pense pas que ca soit pour toi là bas, tu ne pourras plus voyager. Par le plus loin possible. Et bouge tout le temps, c’est important.

- Oui grand-mère.

C'est à ce moment-là que j'ai compris dans quelle galère j'étais. Je ne voulais pas arrêter de voyager, je voulais retrouver mes parents, quoiqu'il m'en coute. Alors après une bonne nuit de sommeil je suis parti de Rome pour quitter l'Italie et aller en Asie. Je n'arrêtais pas de bouger par tout. Il ne fallait pas que je reste là où j'étais. Et puis un jour mes parents prirent contacte avec moi. Mon père me demanda de rentrer. Il voulait que je le retrouve en Irlande, il voulait me parler. Je le haïssais, je ne pouvais le supporter, pourtant je le suivis. Sans savoir pourquoi je le suivis. Peut-être parce qu'il restait mon père que je le veuille ou non.

C'est à l'âge de 14 ans, que je pus enfin voir mon père. Il était riche, il était connu. Avant, j'aurais été fière de lui, mais maintenant que je savais qu'il devait sa réussite qu'à son don, je ne pouvais le féliciter. Là-bas j'ai appris que ma mère était morte sur scène. Je n'arrivais pas à pleurer, je n'arrivais pas à ressentir de la tristesse, parce que je ne la connaissais pas. C'était peut-être ma mère, mais je ne savais pas qui elle était. Je pense que mon père s'attendait à cette réaction, car il ne dit rien. Il me demanda juste de parler de moi. Je n'avais rien à lui dire. J'étais devenue peintre pour lui. J'avais plein de choses à lui raconter. Mais devant lui rien ne sortez. Je ne pus dire qu'une seule chose.

« Vas t'en je ne te déteste point. Vas t'en je te hais. »

Il me regarda. Il me sourit. Puis il me parla de lui. J'ai appris qu'il connaissait tout de moi, qu'il savait que j'étais peintre, que j'avais un don, que je savais vivre les yeux fermés. Il était fier, je le savais et, bizarrement, savoir qu'il était fier de moi, me fit du bien. J'étais contente, j'avais réussis à le rendre fière. Puis il me parla d'Aisling. Il me dit qu'il m'avait inscrit là-bas, que je devais y aller. Alors s'en savoir pourquoi je lui obéis. C'était dans mon caractère, obéir aux autres. Je n'étais qu'une poupée, une poupée de cire.

Ca fait quatre ans que je suis à Aisling. Là-bas je ne sais pas si j'ai trouvé ma place, tout ce que je sais, c'est que j'ai changé. Arrivé là-bas, je me suis mis à me droguer. Ca ne me suffisait plus de savoir tout ressentir. Là-bas j'étais entouré de personnes extraordinaires, là as je n'étais pas différente, j'étais normale. Je voulais être plus, je voulais, existé. Je le haïssais toujours et, je voulais avoir une raison de le haïr. Ma raison. Je devais être plus que lui. Je devais être une artiste. Il y était arrivé grâce à son don, j'y arriverais grâce à mes talents. Là-bas je travaille, même si je ne contrôle pas bien mon don. Là-bas je suis une poupée, une poupée de cire. Là-bas je suis une artiste, une drogué. Mais là-bas je suis ce que je veux être. Finalement Aisling c'est la meilleure chose qu'il me soit arrivé dans ma vie

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Je ne vieillit plus depuis longtemps. Je suis hermaphrodisme. Vous me voyez en Anri Sonohara de "Durarara". Il y a longtemps, je pense.. partenariat. Je n'ai pas de parrain ni de marraine. Je pense que c'est parce que je suis suicidaire que j'ai du m'inscrire. VIVE LES ROUX !!!! (quand je pense que j'ai toujours pas pris d'avatar roux, tuez moi s'il vous plaît : '( )