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 Qu’est-ce qui nous tente ? • Perceval

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Harley A. Jordan
Qu’est-ce qui nous tente ? • Perceval Rangphy
Harley A. Jordan

Messages : 534
Date d'inscription : 05/08/2010
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It's a kind of magic.
Age du personnage : 19 ans.
Nationalité: Cubaine.
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Qu’est-ce qui nous tente ? • Perceval Vide
MessageSujet: Qu’est-ce qui nous tente ? • Perceval   Qu’est-ce qui nous tente ? • Perceval Icon_minitimeDim 12 Juin - 22:32

Spoiler:





Qu’est-ce qui nous tente ? • Perceval Banner10


Souvent, souvent, c’est les certitudes,
De temps en temps c’est la solitude,
Très peu pour moi les habitudes.



Le bruit reposant des vagues qui s’écrasent contre le sable, l’écume qui tente de rejoindre doucement sa mère. Le soleil qui se couche déjà un peu, nous laissant profiter des derniers rayons du soleil avant la fraiche soirée, fidèle au climat d’Irlande. J’ai toujours détesté ce pays. Trop différent, trop susceptible, trop changeant, jamais chaud comme pouvait l’être La Havane. L’hiver était limite fatal pour les élèves de première année ; certains passaient toute la saison à l’infirmerie, tantôt victime d’une grippe, tantôt d’une angine. Les plus faibles mourraient avant la Saint-Valentin.
Non j’déconne.
Cependant, même en été, la température n’était pas toujours propice aux baignades et aux après-midi pique-nique. Du moins, était-ce mon humble avis. J’avais déjà tenté cette traditionnelle sortie estivale accompagnée de quelques lascards comme Arjan – tout fou de courir en long en large et en travers sur la plage, emmerdant les inconnus déjà présents en poussant des cris d’animaux –, Wayne – qui nous a vite filé entre les doigts afin de lâcher quelques poèmes en alexandrin à une jolie nana puis qui est revenu la joue gonflée –, Camomille, fidèle à elle-même, complètement défoncée à sa drogue favorite – et qui, soit dit en passant, à vite rejoint Arjan dans sa course folle – et pour finir, Perceval – notre crétin national qui se moquait de tout ce beau monde. Moi ? J’étais en train d’ajuster mon écharpe et de sans cesse remonter mes chaussettes de ski par-dessus mes deux collants.

Mais me voilà, une nouvelle fois, sur cette plage et qui plus est, pas du tout en été. Je pourrais mentir en rejetant la faute sur Perceval ou sur le taux important de THC qui coulait dans mon sang. Mais non, autant assumer – j’ai l’impression que ma vie entière repose sur ce mot ; assumer mon homosexualité, assumer mon sex-appeal (le même que Discord mais en plus exotique lol), assumer toutes ces filles qui frappent à ma porte pour que je leur offre plaisirs et gémissements (vous ne me croyez pas ? moi non plus), assumer mon accent en anglais, assumer les regards torves que je lance à Richard, assumer les bleus aux genoux que me fait Roxanne armée de sa batte quand j’ai le malheur de gagner à Mario Kart, assumer le fait que j’arrive à supporter Adriel tous les jours, assumer mes monologues de fonsdée, assumer mon racisme envers les roux et tout plein d’autres trucs que j’oublie parce que bon, voilà. Donc oui, autant assumer jusqu’au bout le fait que c’est moi qui ait eu l’idée d’aller sur la plage alors que, autant le dire franchement, je me gèle mon petit cul cubain.
Je me revois encore, harcelant Perceval pour qu’il accepte de m’accompagner dehors.

    On va respirer l’air frais, ça nous fera pas de mal !
    Maiiiiis, je sors de la sieste. J’ai pas de maillot de bain. Et j’ai faim !


Je secoue la main, pas le moins du monde intéressée par ses jérémiades, surtout que. Pas besoin de maillot de bain mec ! Vous avez dit bornée ? Je nie totale- … J’assume !

    On se promènera main dans la main ! Comme des amoureux gambadant devant le coucher du soleil ! Ça fait être bien, ça va être très bien même !
    … Je peux faire la fille ?

Perceval, mon héros.
Et nous voilà donc, comme promis, marchant sur les algues puantes d’Irlande, nous prenant dans la gueule le vent froid d’Irlande et dans les yeux le sable de fils de pute d’Irlande. Vous aviez imaginez une scène idyllique et parfaite ? Vous vous êtres trompés, rien n’est idyllique et parfait avec Perceval et Harley. Surtout quand vous les laissez manipuler des potions dans le laboratoire avant le déjeuner. Mais ceci est une autre histoire. En vérité, il est vrai que j’en fais peut-être un peu trop. Il n’y a pas d’algues, je l’avoue. En revanche, le froid, le vent et le sable sont bien présents. Et limite j’aurais préféré juste les algues. Quoique le sable c’est important pour une plage. Bon alors pas le vent et le froid !

En plus, avec Perceval, on se raconte plein de choses inutiles et plein de trucs cons. En parlant de ça justement, je me disais, tout en regardant cette chose liquide et mousseuse, je me dis que la mer, voyez-vous, est une nymphomane au grand jamais satisfaite. Et je pèse mes mots. Approfondissons donc cette puissante réflexion. Observez les mouvements qu’elle s’évertue à répéter sans cesse quand elle s’écrase contre le sable ; ces va-et-vient incessants démontrent bien un souci frustrant qui repose sur le refoulement du coït impossible. Parce que oui, la mer ne peut pas copuler – je vous apprends une chose incroyable n’est-ce pas ? –, elle se contente donc, hélas, de se frotter au sable en gémissant ; des plaintes qu’on entend quand elle se retire pour reprendre de l’élan. Semblable à une amante mal baisée qui, toutes les nuits, tentent de séduire son mari frigide ; mais le sable n’est jamais intéressé, déclinant toujours ses offres bien que profitant de la caresse qu’elle lui offre.
C’est une bien triste histoire. Inutile et totalement stupide certes, je vous l’accorde. Mais c’est beau. A la limite on pourrait dire que ça peut facilement refléter la psychologie de certaines personnes ; de certains couples. Et non, je ne citerai pas de nom.
… BONNIE ET CLYDE PAR EXEMPLE. J’veux dire, voilà quoi, tout le monde sait qu’ils ne baisent pas, qu’ils ont jamais baisés ! Ces deux-là sont déjà vieux jeu avant l’âge ! Allô c’est quand on est arrière grand-parent qu’on arrête de forniquer ! Pas à dix-sept ans ! Rah, ces jeunes. Où est passée leur libido ? Moi à leur âge j’étais toujours mouillée. Ah je suis dégueulasse d’utiliser des mots crus comme ça. La voix off dans ma tête me dit qu’on dirait Clafoutis. Je ne comprends pas. Clafoutis est tout chou comme petit, il n’a même pas atteint la majorité sexuelle le pauvre. Enfin, passons. Je tiens, depuis quelques minutes déjà ciel que le temps passe vite, à prendre la parole auprès d’un Perceval complètement passionné par le bébé un peu plus loin, qui bave sur son râteau en plastique couvert de sable. Incompréhension totale de ma part.

    La mer est une salope.

Je me retiens de justesse, dans mon manque incroyable de tact et de délicatesse dont je peux faire preuve parfois, d’ajouter un « appelons-la Lula ! » ; je tiens vraiment à garder un Perceval de bonne humeur – chose qui me parait plutôt rare en ce moment, il faut l’avouer. A la place, je lis dans son regard – son air béat d’idiot dans son ensemble en fait – l’incompréhension extrême qu’a jeté ma réplique dans son cerveau, et mon moi intérieur se dit « PITIÉ JÉSUS LAMA, DITES-MOI QUE JE NE RESSEMBLE PAS A ÇA QUAND RICHARD ME POSE UNE QUESTION SUR LA MONENCLATURE DES MOLÉCULES ORGANIQUES. PITIÉ. » Mais j’ai peur de la réponse...

    Va essayer de la baiser, t’es doué pour ç-OH REGARDE UNE MÉDUSE ÉCHOUÉE. Une pote de Tristan la vieille peau ! Je propose de la lui offrir.

Non c’est faux, je n’ai pas de justesse évité la gaffe. En même temps c’est vraiment trop tentant si on part du principe que la vie est une pute. Parce qu’alors toutes les choses qui constituent notre vie sont des putes ! Et donc par conséquent, je suis désolée si ça m’arrive de voir des Lula partout.
... C’est moi ou je viens d’avoir une pensée qui tient la route ?

    Trêve de lol. Je tiens vraiment à ramener cette méduse à la mémé.

Dans un même mouvement, Percy et moi nous nous penchons vers la dite méduse. Morte ou vivante, je l’ignore, je ne parle pas la méduse. Mais dans mon intelligence extrême, je suis certaine que cette chose est morte. Instinct à la Wolverine dégage tu peux pas test, je laisse parler l’animal qui est en moi.
Par la suite, si Perceval s’est retrouvé à l’eau par la seule force de mes bras de pussycat dolls, alors s’il vous plait, public, levez-vous et acclamez-moi car je mérite la médaille de la femme qui a vengé toutes ces pétasses mises à l’eau par leurs potes juste parce que « c’est amusant de balancer les gens à la flotte mdr. » FAUX ! Mesdames, mesdemoiselles et … bon certains messieurs je vous l’accorde, vous voilà venger.
Cependant. Je tiens à souler l’hypothétique hypothèse que si d’un certain côté, le gallois n’a pas du tout vu le coup foireux venir, c’est qu’il doit vraiment être déprimé ou ensuqué du boule. PERCEVAL REVIENS-MOI, N’ÉCOUTE PAS LES VILAINES BÊTISES DE REETA OU CLYDE. Je t’aimerai pour la vie entière moi ! Moi j’te parlerai pas de Lula ! J’te piquerai pas tes lunettes juste pour avoir le plaisir de te galérer les chercher, je suis pas si cruelle ! Les binoclards sont craquants ! Et puis j’te jure que j’te proposerai plus jamais de fumer si t’aimes pas ça ! Si t’aimes pas que j’fume, je fumerai plus non plus ! Si tu veux j’peux même trouver l’amour de ta vie dans une pochette surprise ! Elle sera rousse, promis ! Perceval, moi j’serai toujours de mèche avec toi pour les vieux plans, les pires conneries et les missions impossibles. J’me lèverai à n’importe quelle heure pour t’accompagner dans une aventure qui se terminera par un désastre et pas mal de soucis d’identité dans l’école et une punition de taille de cette sale mégère d’Aliénior. Perceval, j’te promets qu’on refera le monde tous les deux ! On contera nos péripéties palpitantes à nos petits enfants tout en postillonnant parce qu’on sera vieux et pas du tout malheureux. On fera une tournée aux États-Unis avec un groupe qu’on formera, tu seras à la batterie, Artémis à la basse et on foutra Wolle et Mathew à la guitare et au chant ! On gagnera du fric, parce que le manager ce sera moi et qu’y’a pas d’autres options, le flouz il sera pour nous Perceval ! On sera heureux dans notre petit van que Pix et moi on aura décoré. T’écriras des paroles de chansons et elles seront pas tristes mec, elles sentiront par la haine et la rancœur j’te promets, ça parlera d’aventures improbables et inventées, de quoi exactement on s’en fout ! Tu penseras plus à Lula, tu penseras juste à tes potes et à ta copine ! On dormira sous les étoiles un soir aussi, au lieu de tes nuits colériques et solitaires j’te jure que tu seras plus seul Perceval, plus besoin de cogner les gens qui te parleront d’elle. J’t’emmènerai à Cuba, j’te présenterai ma mère, elle sera contente cette niaise, j’te ferai du bon quinoa et on ira voir mes potes qui dansent dans la rue. Et puis le soir, si tu veux pas sortir dans les bars parce que ça va trop te rappeler ta Lula, ben on sortira pas ! On fera autre chose, on improvisera comme on l’a toujours fait pour pas s’emmerder ! J’ferai tout pour qu’tu penses plus à cette pute qui a détruit ta vie et qui t’a rendu si triste. J’fais pas partie des connards qui prennent plaisir à te rappeler qu’elle existe.

    Perceval Clydwyn, je te préviens que tu ne t’approches pas de moi, trempé comme t’es. Tu feras câlin à sistah Davidson quand tu seras sec.


Arrête de jouer au p’tit con qui broie du noir. Tu vaux légèrement mieux qu’une pute des bas-quartiers qui t’a baisé et qui t’a laissé tout seul, avec juste sa putain d’odeur qui, je suis sûre ne s’efface jamais complètement de tes vêtements, de tes chemises qu’elle prenait plaisir à déchirer quand vous vous déshabilliez.
Arrête de jouer au p’tit con qui vit la plus grosse peine de sa vie. Arrête de croire que c’est les femmes qui te causent le plus de mal. C’est pas les femmes Perceval, c’est l’idée que tu t’en fais et l’image que tu t’en donnes. J’dis pas qu’il faut oublier, ni qu’il faut pardonner. Y a que dans les vieux films à la Gary Marshall où la pute termine avec la beau gosse. Et tu t’appelles pas Edward. Et la pute s’appelait pas Vivan. Donc tu chies un coup et tu prends la vie côté coca-cola mec, parce que le numéro du p’tit crétin battu, solitaire et déprimé ça va finir par me rendre omnivore, merde.

Alors, animée des plus bons sentiments du monde, mes mains prennent place dans mes poches et un sourire à la Davidson étire mes lèves. Tu sais, celui que t’aimes bien, celui un peu trop défoncé, celui qui te fait rire sans raison et moi qui te répète en souriant encore plus ce qu’y te fait rire, si c’est parce que j’ai quelque chose sur la gueule, si c’est parce que j’ai les yeux trop rouges et quand après tu ris encore plus. Ce sourire un peu con j’peux te dire que t’as le même Perceval.
LA DÉPRIME NE TE VA PAS, JEUNE CON.
Et c’est qu’tu serais presque sexy avec tes vêtements trempés qui collent à ta peau. Bizarrement, mon sourire s’agrandit et j’annonce la mauvaise nouvelle.

    Mec, tes lunettes sont plus sur ton nez.

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Qu’est-ce qui nous tente ? • Perceval

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