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 Every planet we reach is dead » Tommy

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Charles Luton-Gray
Every planet we reach is dead » Tommy Rangphy
Charles Luton-Gray

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MessageSujet: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeSam 1 Sep - 20:21


I don't know if I can yell any louder
How many time I've kicked you outta here?


La salle de répétition était déserte.

Vide de tout humain susceptible de manier les vénérables instruments qui s’entassaient en vrac par ordre de taille ou de catégorie de note dans un coin à l’abri des regards et de la poussière, ils dormaient en attendant la prochaine répétition que leurs propriétaires temporaires -ou pour la vie pour certains- daignent venir les faire chanter pour le bon plaisir de l’oreille. Ce bon plaisir que tous pouvaient percevoir à moins d’être déficient auditif, quels qu’ils soient, que certains pouvaient apprécier par une ouïe un peu plus affinée des fois. Une musique que l’être qui dormait, roulé en boule sous le xylophone d’un psychique, caché derrière la rangée de hautbois était malgré obligé de supporter à chacune des –douloureuses- répétitions de nouveaux adhérents à l’orchestre. Où qu’il se trouve dans l’établissement, le blond avait rendez-vous presque obligatoire, et il y avait droit tous les vendredis soirs, en plus d’un mercredi sur deux ; depuis qu’il s’était trouvé réquisitionné de force par le dirigeant actuel et ses successeurs pour venir écouter à chaque fois, donner son avis et dénoncer les fausses notes que son ouïe surpuissante captait à tous les coups. D’aucun devaient penser que ça devait être agréable, d’entendre un orchestre à l’unisson, sauf qu’un orchestre n’est jamais, au grand jamais ensemble, surtout quand celui-ci est composé de gens susceptibles –cachez-vous, élémentaires- qui finissent par se mettre sur la figure pour une simple histoire de contre-ut sauté.

Les lumières n’étaient même pas allumées, et pour une fois, il avait apporté un plaid pour dispenser les trois heures de sport que Paris lui autorisait de sécher compte tenu d’un état trop déplorable de ses ongles pour en faire quoi que ce soit aujourd’hui. En bon français dans le texte et dans la parole. Déjà qu’il était dispensé en temps normal.. Une aubaine pour la licorne qui avait foncé ventre à terre en rasant les murs, pressé de trouver sa nouvelle cachette favorite quand les musiciens ne répétaient pas, pour s’aménager une petite niche entre les instruments, loin du fracas de la foule étudiante, loin des élèves penchés leurs copies qui chuchotaient bien trop fort pour ses oreilles sensibles et fatiguées. Que dire des nuits d’insomnies qui l’obligeait à trouver régulièrement de nouveaux endroits, voire l’infirmerie qui recelait beaucoup de sombres souvenirs ces temps derniers. Il devait s’y présenter tous les jours, pour changer, vu l’état de son bras. Quelques heures avec un silence relatif n’étaient pas de trop pour recharger des batteries très entamées par, finalement, sa paranoïa, associée au sommeil ou à la bringue nocturne de ses camarades. La tête posée sur son sac, emmitouflé dans une couverture. Entouré d’instruments pour le prévenir mieux que des alarmes les autres humains de toute intrusion ou toute menace alentour.

Sans un bruit, sans un mot, il se redresser, parfaitement réveillé, sans crier gare, alerté par la vibration relayée par les cuivres de la batterie non loin de sa tête. L’écho de pas vif, absolument pas destinés à être discrets, qui s’approchaient, et ouvraient à toute volée la porte de sa salle. Heureusement que les instruments le dissimulaient, le temps de déterminer la nature amie ou ennemie de la menace qu’il surveillait d’un regard vairon attentif entre deux violoncelles.
En alerte.


Every planet we reach is dead » Tommy Sans_t11


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Tommy B. Wayne
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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeSam 1 Sep - 21:37

Every planet we reach is dead » Tommy Tumblr_m9flcdEWUr1r8ihz1o1_r1_500



« Bonjour, je suis Tommy ! Enchanté de vous rencontrer ! Haha. » Un rire, un sourire, et le petit Tommy qui se présente à ses camarades qui lui retournent le regard le plus consterné et blasé qu’il soit, à l’unisson. Tommy Borislav Wayne débarquant fraichement le jour même dans une classe de 5ème année PSY, des élèves qui pour la pour la plupart attendaient juste que cet abruti se pousse du tableau pour qu’ils puissent commencer à recopier leur exercice de mathématiques. Le garçon remarque à peine l’accueil glacial dont il est la victime. Continuant de sourire, le sac accroché à l’épaule droite, il s’avance pour prendre place. Il ne remarque pas bien sûr qu’il était auparavant sur une estrade et rate avec splendeur la marche, manquant de s’éclater tête la première contre le sol. Il rit, s’excuse en se relevant. Personne ne le remarque, ils l’ont déjà oublié. Certains ont juste facepalmé. Le professeur soupire, secoue la tête en se demandant si ce gamin n’a pas confondu sa salle avec celle des PHY juste à côté. Il reprend son cours comme si rien n’était arrivé.

Bref, Tommy vient d’arriver.

Une fin d’après-midi à présent et Tommy soupire en se massant l’arrière de la nuque. Les cours à répétition, il n’y est plus habitué. Il a trouvé ça amusant, pourtant. Perdu dans chaque classe, essayant de comprendre à chaque fois de quoi ils étaient en train de parler sans y parvenir. Les mathématiques ont été un calvaire sans précédent, si bien qu’au bout de quinze minutes, il regardait déjà par la fenêtre d’un air rêveur. O’Kent lui avait donné une dizaine d’exercices en plus à faire pour la prochaine fois en récompense de cette dure attention. Ensuite, l’histoire. Tommy, cette grosse brêle en rédaction, nul en synthèse et qui n’avait aucune mémoire pour les dates, complètement paumé au milieu de ce que Kharmaz racontait. Il aimait bien ce prof, qui avait un sens de l’humour dont le précédent n’était visiblement pas doté. Et pour finir, la SVT. La matière préférée de l’adolescent, celle dans laquelle il faisait tous les efforts possibles et inimaginables. Et encore une fois, le néant.
Tommy erre dans les couloirs, riant de lui-même en se disant qu’il devrait plutôt être en train de bosser comme un acharné pour rattraper le retard sur ses petits camarades PSY. Mais il n’est pas comme ça, Tommy. Il est normal, voire même un peu flemmard. Heureusement, il a vu un élève dans sa classe qui ne prenait aucune note en cours. Malgré son air pas du tout avenant se traduisant par un regard glacial et un air absolument méprisant, il espère pouvoir devenir ami pour ne plus se sentir seul à être largué comme pas deux dans cette classe de génie. Il tentera de lui adresser la parole la prochaine fois, dans un moment où ce brun n’est pas plongé dans un livre en russe. Ils pourront peut-être même en discuter, qui sait. Tommy parle russe.

A présent, Tommy cherche de manière assez désespérée le club de musique. Depuis bientôt quarante-cinq minutes, sans exagérer. Il s’est perdu. Il soupire, encore une fois, tourne la tête à droite, à gauche, essaie de trouver une présence autre pouvant lui montrer le chemin. Ce n’est pas comme s’il avait demandé à deux personnes déjà, non, bien sûr. Il est persuadé d’être au bon étage, mais ce lycée est trop grand pour son pauvre sens de l’orientation. Il erre et regarde l’écriteau de chaque porte qu’il croise dans son périple. Pour tout dire, il se sent un peu seul, perdu dans ses immenses couloirs sans personne autour. Et impossible de savoir l’heure, puis qu’il n’est doté d’aucune montre, et que son téléphone l’attend sagement sur la table de chevet de sa nouvelle chambre. Un oubli, un de plus.
Finalement, il trouve. Son visage s’illumine, il sourit doucement en voyant l’écriteau et pousse sans attendre la porte. Il entre, scrute les lieux sombres d’un air interrogateur et son premier réflexe est alors de chercher l’interrupteur. Tommy n’aime pas vraiment le noir. Il fait quelques pas, regarde autour de lui à la recherche d’une âme vivante, comme si quelqu’un allait se trouver là en ayant fait exprès d’éteindre les lumières. Et les amplificateurs qu’il n’a pas vus. Les fils qui trainent devant lui et auxquels il ne prête pas attention, le nez levé et la curiosité dans ses pupilles chocolatées. Alors il bute dedans, pousse un léger cri de surprise et n’a pas le temps de réagir qu’il perd l’équilibre, le pied tirant sur le cordeau. Quelques secondes plus tard, c’est un fracas assourdissant d’un corps qui tombe et d’enceintes qui se renversent. Un bruit lourd, une détonation brutale qui contraste avec le silence de mort qui suit.

Ah, non, il y a les cris plaintifs de Tommy.

« Aah putain… » Il se masse la tête, s’assoit par terre, avec cette grimace de douleur. Il sait que ses genoux ont morflé, qu’il aura une bosse sur le front et que le ventre sera peuplé de plaques rouges s’ajoutant à sa magnifique cicatrice. Il fait rapidement l’état des lieux pour voir s’il ne saigne pas, puis lève la tête et scrute à nouveau l’obscurité, sans se relever. « Hé, il y a quelqu’un ? »

Le noir lui semble être une réponse tout à faire convenable, mais, sait-on jamais.



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Charles Luton-Gray
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Charles Luton-Gray

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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeSam 1 Sep - 22:13


I can be so mean when I wanna be
I am capable of really anything.


Charles observait la scène, aussi à l’affût qu’un chat ayant reperé sa proie depuis plus d’une heure. Le bruit de pas croissant, s’approchant de la salle où il piquait un somme et d’où personne n’était censé approcher avant le lendemain soir –rendant sa position au milieu d’autres salles peu utilisées utile- l’avait tiré de son sommeil léger aussi facilement qu’une fanfare aurait réveillé un individu normal. Etrangement, malgré sa fatigue accumulée depuis plusieurs nuits blanches maintenant, fatigue qui tiraient de larges cernes bien trop visibles sur son visage, prudence restait toujours mère de sûreté et son leitmotiv personnel ; plutôt rester aux aguets deux heures durant que de se faire surprendre (ce mot n’existait pas dans son vocabulaire) bêtement dans une salle sans issue. Le bandage qui enserrait son poignet et une partie de sa main droite pour l’handicaper et dissimuler et protéger grossièrement ses doigts ne l’encourageait pas à aller vers les gens et à se manifester aux inconnus par les temps qui courraient. Un avant-bras hors service lui suffisait largement pour le mois.

Il ne reconnaissait pas la voix. Ni les pas. Pas plus que les mouvements ou la silhouette que le noir qu’il avait lui-même imposé dans la pièce ne pouvaient le renseigner sur la nature de l’agresseur potentiel qui se croyait, dieu bénisse sa discrétion et le manque de délicatesse des humains, encore seul dans la salle d’instruments. Erreur, ces mêmes outils avaient annoncé sa présence. Une paire d’yeux attentifs le guettait, réfléchissant à toute allure comment virer le malotru pour finir sa nuit improvisée. Attendre qu’il comprenne s’être trompé de salle ? Lui faire peur en prétendant à un fantôme ? Certaines personnes d’Aisling étaient si facilement effroyables, pour des gens dans un établissement habité par presque une dizaine de spectres à l’année… Le cœur de l’inconnu battait déjà plus vite que la moyenne ? Déjà stressé ? Déjà effrayé.. par le noir ? Plus il se trouvait fatigué, plus l’esprit de Charles échafaudait des théories toutes plus stupides les unes que les autres.

Le bruit qui s’échappa des enceintes renversées, le résonnement indescriptible pour une oreille humaine des amplificateurs multiplié par les cuivres tombés s’y répercutant.. Charles hésita entre ses tympans passé à toute vitesse à la râpe à légumes ou au décollage d’avion à réaction à trois mètres de lui pour décrire le véritable coup de tonnerre musical. Il fit un bond d'un mètre, manqua de basculer en arrière et tapa dans le xylophone sous lequel il dormait précédemment. Déjà qu’il ne supportait pas l’orage.. Ses mains se plaquèrent à une vitesse presque impalpable vers ses oreilles malmenées, avant que son corps ordonne manu militari une retraite organisée vers l’autre pile d’instruments à vents pour conserver ses positions camouflées. La douleur lui arracha quand même un gémissement qu’il étouffa de son mieux, avant de fuir en évitant peu soigneusement le xylophone qu’il manqua de renverser –avec de la chance, le bruit passerait inaperçu. Et cette voix qu’il ne connaissait pas… bon sang ! En glissant plus qu’il ne s’accroupit au sol, il resta quelques temps à couvert, ne se manifestant pas, restant aussi silencieux qu’une tombe derrière son écran de protection en bois et essences variées, croisant les doigts de ses mains protégeant inefficacement son ouïe massacrée pour que l’inconnu s’en aille et se croie seul. Le blond serrait les dents.
Ne pas gémir inutilement pour se signaler.
Souffler lentement pour exprimer la douleur qui lui avait fait frôler la crise cardiaque.
Ne pas se faire repérer.


Every planet we reach is dead » Tommy Danbo_e8il1f8v_large


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Tommy B. Wayne
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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 2 Sep - 0:07

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Le silence semble être la seule réponse à la question de Tommy. Il soupire, encore, assis par terre, et se masse la nuque, gêné par sa propre bêtise. Il aurait dû se douter qu’à force de voguer pendant si longtemps dans les couloirs, le jour aurait le temps de se terminer, et les élèves de quitter le club. Au fond, ce n’est pas très grave. Il avait le temps de revenir et de demander à rejoindre. De toute manière, Tommy n’était pas encore sur de vouloir en faire partie. Il n’était pas dans ses habitudes de jouer de sa guitare sèche devant les autres. Il ne l’avait même jamais fait, en réalité, bien trop timide et gêné qu’il était quand il avait l’instrument entre les mains. Même ses rares petits copains n’y avaient pas eu le droit. Alors des inconnus, et même une foule d’inconnus, non merci. Une décision donc à méditer.
Tommy se lève, et entend à ce moment un bruit. Il se retourne vers le fond de la salle, intrigué, hausse un sourcil. Il cherche d’un coup d’œil l’interrupteur, fait quelques pas avec prudence en regardant cette fois où il met les pieds et allume la pièce. Il est soulagé, instantanément. Il reporte alors son attention vers les lieux d’où proviennent les bruits de tintement singulier, comme les touches d’un instrument de musique. Il s’approche alors lentement, de peur d’effrayer la petite chose tapie derrière les batteries, les guitares et le piano. Il entend des gémissements étouffés, comme quelqu’un qui souffre. Un animal ? Un chat ? Cela ne peut assurément pas être un humain. Personne n’aurait idée d’aller se planquer derrière des instruments devant la présence du jeune homme.

A l’écoute, il perçoit une vibration du côté des vents, juste à côté du piano. Cette petite chose s’enfuit, court d’instrument en instrument pour échapper à sa présence. Il s’arrête, il attend, silencieux, et ferme les yeux pour tenter d’entendre d’autres bruits. Puis, finalement, quand le silence tombe, implacable, il s’avance à nouveau entre les instruments qu’il écarte sans ménagement –la discrétion n’étant pas son fort, comme vous avez tous pu le remarquer- et tombe dessus. Tombe sur l’être effrayé et tapi qui aurait aimé ne jamais le rencontrer. Recroquevillé derrière ce grand tambour en bois, Tommy n’arrive à distinguer que sa chevelure d’or, comme le soleil auquel il est si souvent associé. Une grande chevelure, et un corps frêle. C’est une fille, il n’y a aucun doute là-dessus.

« Hé… » La voix de Tommy est aussi douce que possible, presque un chuchotement qui vient transpercer le silence. « Tu n’as pas à avoir peur, je ne vais pas te manger. » Il lui sourit, quand bien même la petite chose ne le voit pas, pour se montrer rassurant. Tommy est peu habitué à ce que les gens le craignent. Généralement, ils ne le prennent même pas au sérieux. « Et tu peux sortir de là, je crois que le grand méchant loup est parti. » Et il rit, claironnant.

Une des premières personnes qui ne soit pas dans sa classe et à qui il adresse la parole. Il espère qu’elle sera un peu moins coincée que tous ceux qu’il se tape dans sa classe de malades. Mais pour cela, il faudrait déjà qu’elle daigne sortir de là, lui montrer son visage, et accepter de lui adresser la parole.


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Charles Luton-Gray
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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 2 Sep - 1:22


And their words are just whispers and lies
That I'll never ever believe.


Le calme après la tempête. Le silence omniprésent et presque écrasant le fracas digne d’un coup de tonnerre qui aurait pu assourdir Charles en un claquement de doigts. Il avait oublié d’être plus prudent et ne portaient ni casque ni Quiès depuis plusieurs semaines maintenant, au contraire de ses habitudes et de la protection parfois nécessaire de son ouïe. La paranoïa lui faisait oublier ses réflexes les plus élémentaires, et celui de couvrir ses tempes une demi-seconde après la chute n’avait pas assez atténué le son pour lui laisser, comme après une cuite, une douloureuse sensation de résonnance dans le crâne qui allait progressivement évoluer en migraine dans les heures suivant le délit sonore. L’individu ne devait percevoir que silence et calme retrouvé, quand Charlie entendait ses soupirs comme du vent à travers un carreau ouvert, le battement de son cœur comme un tambour furieux. Le sien à l’unisson, finalement. Son propre déplacement, le glissement de ses chaussures sur le parquet vieillot, l’effleurement des cordes du violoncelle par sa manche. Le frottement d’une main sur la nuque. Une reprise de souffles. Autant de détails exacerbés par le choc récent. Un peu plus, et il percevrait les voix de l’autre bout du couloir malgré la cloison.

Le blond pensait avoir trouvé refuge, à la faveur de l’obscurité derrière la rangée suivante. Peine perdue grâce au claquement réglementaire de l’interrupteur, associé au craquement familier des néons –le troisième à droite était défectueux. Le bruit clignotait facilement. L’adolescent se recroquevillait derrière une contrebasse quand il le vit approcher trop vite, trop vite pour qu’il bouge derrière le piano dans un improbable jeu de cache-cache. Il était fait. Il croisait mentalement tous les doigts, même ceux des pieds, pour une figure amie, du moins, une neutre pour son cas, pas quelqu’un à qui il avait pu/causait du tord. Il avait besoin de tout sauf de ça actuellement. Quand le dernier caisson qui aurait pu le dissimuler s’écarta dans un miaulement de cordes froissées évoquant une craie rapide sur un tableau, il leva son bras enrubanné pour se protéger de l’éclat des néons autant que dissimuler son visage. Même si aussi encadré de blond, Charles n’était pas des plus inoubliables.

Voix nouvelle et inconnue à enregistrer au registre. Le blond grommela un son inintelligible à l’entente des aberrations proférées par l’étudiant. Et si ce cœur pouvait se calmer, aussi, ça l’arrangerait. Il haussa un sourcil. Allons bon, il sortait d’où, celui-là ? Un nouvel autiste, un camarade pour avoir le quota d'handicapés? Il n'était plus un première année qu'il fallait aller déloger de la salle de concert parce qu'il ne voulait pas aller jouer avec ses camarades trop bruyants. Le temps était révolu.. enfin. Pas si révolu que ça, puisque cinq après, la situation se reproduisait. Il baissa enfin le bras dans un geste défensif, de manière à repousser toute main intrusive dans son espace vital, et eut un mouvement de tête agacé, agitant une chevelure bien trop longue. Avant de darder un regard vairon et transperçant sur le brun qui le toisait de haut.

« Non mais tu m’as pris pour quoi, là ? »

Légèrement agacé. Plutôt cinglant, oui, de ce ton neutre de sa voix un peu grave qui ne connaissait pas les aigus que son physique prêtait volontiers. Si basse dans l’habitude de ne pas s’agresser lui-même les oreilles. S’aidant de ses deux bras inégalement, il se releva par à-coups, un peu raide d’être resté plié sans bouger, retint une remarque quand il vit que presque une dizaine de centimètres le séparait du regard de la ligne ennemie. Garda une distance de sécurité respectable avant d’épousseter son pantalon d’uniforme du côté bandage sans sourciller, mais surtout sans lâcher des yeux l’inconnu qui souriait bêtement. Il n’aimait pas les inconnus. Pas tant qu’il ne connaissait pas leurs attentions. Méfiance élémentaire. Vu que mêmes les attentions des connus étaient dangereuses pour sa viabilité dans le monde des vivants.

« Et qu’est-ce que tu viens faire ici à c’t’heure-là ? »

Le mal de tête arrivait comme un coup de gong. Pile à l'heure.


Every planet we reach is dead » Tommy Whispe10


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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 2 Sep - 12:17

Every planet we reach is dead » Tommy Tumblr_m54an6EikW1rsbk5io1_500



Tommy regarde l’inconnue, doux sourire aux lèvres, et il attend. Il ne sait pas qui c’est, il ne sait pas ce qu’il fait là, mais il s’en moque. C’est ça, Tommy, le garçon qui n’a pas peur de parler aux autres. Avenant et sympathique, toujours agréable. Parfois un peu bête, surement très agaçant pour ceux qui n’y sont pas habitués. Tommy, il essaie juste d’être agréable. Il n’a pas forcément envie d’être entouré d’amis. Il ne veut juste pas d’ennemis, ou alors le moins possible. Il sait que c’est difficile, pour sûr. Il en a vu assez dans sa vie pour comprendre que le monde n’est pas tout rose, contrairement à ce que les gens s’obstinent à croire. Il aimerait juste rendre l’existence un peu plus facile pour tout le monde. Et dans une existence facile, il n’y a pas de place pour la guerre, les rivalités, les conflits, ou même la haine.
Mais personne ne comprend ça sans penser qu’au fond, Tommy ne fait que voir la vie en rose. Ce qui est atrocement faux.

L’inconnue prostrée sur elle-même se dévoile. Elle agite sa longue chevelure dorée dont Tommy suit la courbe, presque captivé, avant de reposer son regard sur le visage libéré de ce bras protecteur. Des yeux verrons, méfiants, agressifs qui le heurtent. Il se demande un bref instant ce qu’il a fait pour recevoir autant d’inimitié d’un seul coup. Il fronce les sourcils, arrête de sourire et fixe la gamine accroupie qui lui renvoie une réplique cinglante. Il met quelques secondes à répondre, le temps de réfléchir réellement à la question, et surtout de juger si cette dernière est rhétorique ou pas. Dans le doute, autant y répondre.

« Pour une fille planquée dans une salle de musique entre un piano et un tambour ? Peut-être que j’ai tort après, haha. »

Chassez le naturel et il revient au galop, voici que Tommy lui sourit doucement à nouveau, car il ne veut pas paraitre effrayant. Il l’observe se relever lestement, sans rien dire, le décortique pendant ce court silence. Une jeune fille aux longs cheveux blés, sans poitrine aucune, enfermée dans des habits à tendance garçon-manqué, des grands yeux verrons féroces et l’air peu sympathique. Un petit être qui fait facilement une quinzaine de centimètres de moins que lui, qui reste en position de retrait et toise Tommy comme s’il était étranger sur ses terres. Comme s’il n’aurait jamais dû venir.

Cela surprend l’adolescent. Il n’est pas l’habitué des regards haineux malgré son enfance passé dans un endroit regorgeant de rage. Non, ce qu’il voit, au-delà, c’est une jeune fille apeurée. Il soupire devant le ton heurté qu’elle prend pour lui demander ce qu’il fait là. Un haussement de sourcil, il se rappelle qu’il ne sait pas même l’heure qu’il peut bien être. Surpris par la question, il se met à rire, passe sa main devant sa bouche pour tenter de le cacher tant bien que mal.

« J’ai oublié ma montre dans ma chambre, donc je sais pas quelle heure il est. Tu peux me dire ? » Il la regarde, bienveillant. Pour peu, elle lui rappellerait presque quelqu’un. Finalement ses yeux voguent dans la grande salle d’un air interrogateur. « Pourquoi, j’ai pas le droit d’être ici ? C’est bien là pour s’inscrire au club de musique, non ? »

Après tout, peut-être que cette jeune fille est membre du club. Sait-on jamais.

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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 2 Sep - 13:34


Comme un garçon, j'ai le coeur qui fait boum, boum,
Et les cheveux longs.


La « gamine » avait beau être plus grande que ses semblable féminines, elle n’en restait pas moins inférieure en taille de son vis-à-vis encore inconnu au bataillon. Ce qui ne l’empêchait pas de le toiser d’un air proprement hautain, méfiant, celui qu’il réservait aux gens qu’il ne pouvait pas encore mettre dans sa liste de cibles/clients potentiels. Ceux qui n’avaient pas encore une raison de lui en vouloir ou de lui taper dessus. Le regard circonspect qu’il jette au brun suffit à en faire le tour, à noter des détails aussi visuels que sonores. Autant que lui semblait l’examiner dans le même temps. Si le cœur du blond essaie de se calmer après un tel choc auditif et y parvenait, pourquoi l’organe vital qui lui faisait face battait la mesure aussi fortissimo ? Ca lui rappelait un truc sans qu’il arrive à mettre le doigt dessus. Il rangea ce détail avec les autres pour le trier plus tard. Le sourire ne lui disait rien de connu. Un nouvel élève ? Ou alors, un reclus depuis quelques années qui venait de découvrir la lumière du jour et le 21e siècle ?

« Exactement, je pense sincèrement que tu as tord. »

La remarque avait été plus acide que prévue, mais il n’avait pas eu le temps de se mordre la langue pour la retenir. Pas quand on le traitait ou méprenait pour une fille, la seule et unique raison qui pouvait justifier un mauvais langage ou une mauvaise présentation. Autant mettre les points sur les i d’entrée de jeu pour éviter des soucis futurs. Pourquoi personne ne voulait admettre que les cheveux longs, à sa décharge non voulue, blonds dans son cas, n’était pas seulement un attribut féminin ? Il se déplaça d’un pas pour ramasser son sac et le rattraper par la bandoulière de sa main valide pour le balancer à sa place sur son épaule. Tant pis pour le plaid, il viendrait le rechercher plus tard, à la prochaine sieste, quand il aura pensé à verrouiller la porte derrière lui, cette fois. Il eu un geste de bras général pour se pointer lui-même de haut en bas d’une main invalide, une fois de plus contrarié. L’uniforme masculin qu’il portait depuis sa première année. L’absence de maquillage, de touche de féminité aucune. En prenant un ton de voix comme s’il s’adressait à un maternelle, toujours avec une certaine mesure pour ne pas trop s’avancer et réveiller des intentions belliqueuses chez l’ennemi. Méfiance. En retenant la pitié dans sa voix.

« Puisqu’apparemment tu as oublié tes lunettes ou tout autre dispositif oculaire, je ne porte pas le même uniforme que toi pour faire joli ; plutôt parce que, ô, révélation, je ne suis pas une femelle. Si tu peux imprimer ça entre deux ricanements, bien sûr. »

Belle entrée en matière pour clarifier la situation. De toute manière, il allait bientôt finir par partir, interrompu dans sa sieste, pour aller remédier aux cernes qui devait atteindre le milieu de ses joues maintenant, en cherchant un autre coin pour dormir. Infirmerie ? Bastian allait encore venir l’embêter s’il ne passait pas changer son pansement dans exactement deux heures, de toute manière. Ce qui lui laissait… une heure pour se cacher jusqu’au lendemain afin de l’éviter. Il se débrouillerait pour refaire le bandage qui commençait déjà sauter et pendre un peu lamentablement à force d’avoir tiré dessus nerveusement. Il repoussa ses cheveux en arrière d’un geste de bras habituel, puis fit mine de regarder l’heure sur une montre invisible à son poignet disparaissant sous la gaze.

«L’heure de ma sieste que tu as interrompue avec ton boucan. Au cas encore où tu n’aurais pas remarqué l’orchestre invisible autour de toi avec la lumière précédemment éteinte, aujourd’hui y’a pas de répétitions, et en plus c’est écrit sur la porte. T’as en plus intérêt à bien jouer, sinon c’est moi qui refuse ton admission. »


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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 2 Sep - 21:10

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Pourquoi faut-il que les gens soient aussi désagréables dans leur façon de parler ? C’est exactement ce que se demande Tommy, fixant l’étrangère d’un air circonspect, les bras croisés contre sa poitrine. Il n’aime pas la manière dont elle le toise, il n’aime pas la manière dont elle s’adresse à lui. Tout dans le corps de cette fille hurle qu’il ferait mieux de déguerpir. Tommy est sensible à l’émotion des gens, ce qui se trouve être un énorme désavantage quand on a décidé de ne pas se soucier de leurs problèmes. Il ressent les sentiments comme la joie, la peur, la haine ou bien la colère facilement. Cela l’énerve. Il ne l’a pas choisi. C’est comme son pouvoir, surement le don le plus détestable qu’on puisse accorder à quelqu’un qui ne fait pas attention aux autres. A l’image de son prédécesseur, et pourtant si différent à la fois.

Il soupire, gêné, et ne sait pas quoi répondre à cette affirmation. L’inconnue le prend de haut, lui assure qu’il a tort avec agressivité. Tommy se gratte le visage, en attente de plus d’explications. Il se demande ce qu’il a bien pu faire pour la mettre autant en colère. Peut-être se sont-ils déjà rencontrés. Peut-être est-ce qu’elle fait bien partie de sa classe et n’a pas aimé son comportement. Cela ne lui semblerait pas étonnant vu comment elle a l’air coincée, perchée sur son semblant de supériorité alors qu’elle mesure quinze centimètres de moins que lui. Si Tommy était méchant, il en profiterait pour lui rappeler allègrement avec une petite tape sur la tête. Mais Tommy n’est pas méchant, au contraire, et cette idée ne traverse même pas son esprit.

Haussement de sourcils, clignement des yeux, l’adolescent regarde soudainement la jeune fille avec étonnement, ne se cachant pas de l’afficher sur son visage. Quelques secondes de silence, le temps que les informations parviennent jusqu’au cerveau. Puis il éclate de rire, un rire franc, un vrai.

« … Tu es un garçon ? » Il tente de se calmer, mais c’est plus fort que lui, et il n’est pas dans les habitudes de Tommy de cacher sa joie. Il a encore du mal à le croire. Alors il fixe en souriant bêtement l’inconnu, qui visiblement appartient au même sexe que lui, comme s’il tentait de trouver la vérité dans ses traits. « Maintenant que tu le dis…peut-être bien, haha. Désolé alors, je voulais pas te vexer. » Une légère pause, un grand sourire pour montrer qu’il ne pensait pas à mal. « Et j’aime bien tes cheveux. »

Maintenant qu’il y pense, il a toujours préféré les garçons aux cheveux dorés. Surement parce que cela formait un contraste avec sa chevelure ébène. Il le regarde prendre son sac et remarque par la même occasion ce bras blessé et bandé. Un sportif ? Ce genre de personnes ont l’habitude d’avoir des pansements quand ils ont un muscle froissé ou une simple entorse… Mais au vue de la taille frêle du garçon, de sa longue chevelure et de ses airs plutôt –pour ne pas dire « très »- efféminés, Tommy écarte vite cette hypothèse de son esprit. En fait, il n’y pense déjà plus.

« La sieste ? » Décidément, ce garçon ne cesse de l’étonner. « Mais pourquoi tu fais la sieste dans une salle d’orchestre avec des instruments si tu veux pas qu’on te réveille ? » Surement parce que personne n’a idée de venir dans une salle vide et sombre à une heure surement tardive. Personne sauf Tommy. « Ho, tu joues d’un instrument ? Lequel ? » Son visage s’illumine, il s’imagine pouvoir enfin parler d’un sujet intéressant avec quelqu’un. Son regard dévie vers le sac en bandoulière. « Tu veux que je te porte ton sac ? »

Pour Tommy, l’inconnu est toujours une fille.

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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeLun 3 Sep - 0:13


You don't understand what it is
That makes me tick, but you wish you did


Oui, en effet, c’est un garçon. De son uniforme masculin aux (malheureusement) couleurs de sa classe, de sa façon de parler, de son attitude générale, de ce que tout le monde sait et voit. C’est un garçon et surtout pas une fille. Mais Tommy ne pouvait pas savoir, comme la méprise était facile à cause de ses cheveux longs et d’un certain relâchement dû à sa fatigue générale. Mais heureusement, son attitude sur la défensive et sa prise de mouche immédiate quand on le titillait sur le sujet sensible étaient des arguments nettement en faveur de sa prétendue masculinité. Il voulait enlever ce sourire niais et cette certitude qu’il était une fille sur le visage en face de lui, et comptait bien sortir de cette salle avec une personne de plus convaincue que Charles était son vrai nom et sa seule identité dans son sillage. Comme tout le reste des élèves, si l’on excluait certaines personnes bien sûr. Le blond le toisa d’un air suspicieux, où l’étonnement prenait peu à peu place sur la méfiance de première impression.

« … merci ? T’es toujours aussi.. comment dire. Gentil ? Ou t’essaie de te faire des amis ? Enfin t’es toujours aussi peu discret ou c’est mon jour de chance ? »

Non, prendre un Charles de mauvaise humeur, lui malmener l’ouïe et l’empêcher de se reposer n’invitait pas à l’indulgence dans les répliques légèrement coupantes qu’il assenait un peu sans le vouloir. Il se balançait nerveusement sur ses pieds d’avant en arrière, faisant osciller la masse de cheveux blonds qu’il repoussa d’un geste posé derrière son oreille. Avant que sa main valide rattrape prestement le bandage qui partait pour tirer dessus obsessivement. En attendant, l’inconnu lui tenait la jambe, réduisait son temps de fuite réglementaire pour échapper aux soins et l’agaçait par sa mièvrerie et son bon vouloir. Nouvel élève, pour sûr. Il attendait qu’il s’écarte plutôt que de le bousculer sans ménagement pour rejoindre la sortie et trouver un nouveau point de chute. Charlie se trouvait un peu au dépourvu de toutes les questions, d’habitude, c’est plutôt lui qui les posait avec autant d’acharnement.

« Je dors ici parce que la nuit c’est pas possible, et parce que personne ne vient ici en dehors des répétitions. Et qu’en général, si personne ne joue de ces instruments, c’est le silence presque total. Je fais du violon, du violoncelle, du piano, de la clarinette. C’est à moi que tu dois rendre compte si tu veux venir faire les répétitions. Mais si tu malmènes autant le matériel, c’est pas gagné… »

Son explication avait commencé sur le ton qu’on emploie pour un enfant avant d’être plus posé, plus attentif. Il parlait d’un de ses passe-temps obligatoires, quand même, et se devait de promouvoir son club malgré sa haine des fausses notes. Il jouait parfois autant que les autres, ou seul, mais surtout il assistait à toutes les répétitions et se trouvait à la charge du club vu que personne n'en voulait et n'avait un Don aussi fin que le sien. Sévère mais juste. Mais en lui parlant plus proprement, il arriverait peut-être à s’en débarrasser plus vite que prévu, vu le genre de gars qui n’avait pas l’air d’avoir inventé l’eau chaude. Il remonta son sac de son bras valide et haussa un sourcil.

« Heu, t’es mignon mais ça va, je suis pas en fauteuil roulant et j’peux me débrouiller tout seul. Mais t’es qui en fait, tout le monde sait que personne se pointe ici en début de semaine. »



Every planet we reach is dead » Tommy Livre_10


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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeSam 8 Sep - 10:52

Every planet we reach is dead » Tommy Tumblr_m9qkguZIFs1rzhn4go1_500



Les uniformes, tout ça, Tommy n’en a aucune idée. Oui, il imagine que quand on porte un pantalon, on doit être un garçon, et quand on a une jupe, une fille, mais il a cru remarquer dans les couloirs des vraies filles portant l’uniforme masculin. Et puis, chacun fait ce qu’il veut, non ? Dans son ancien lycée, du temps où l’adolescent pouvait encore y mettre fréquemment les pieds, personne ne portait d’uniforme. C’est une nouveauté ici. Et encore, il n’a toujours pas remarqué que les couleurs des classes étaient visibles dessus. Tommy n’est pas très perspicace malheureusement. Il faudra bien faire avec.
Tommy, l’animosité, il n’aime pas ça. Il ne la comprend pas. Une sorte de mur dressé entre son empathie et cette carapace de méfiance que la plupart construisent. C’est triste, mais c’est ainsi. Il est habitué à la violence des gestes, des mots, des expressions et des regards qui se croisent. Cela le heurte malgré tout, un battement de cœur plus fort que les autres quand Charles lui répond comme si c’était un chien. Le brun ne sourit pas, il se contente de hausser un sourcil.

« Et…toi, t’es toujours aussi antipathique avec les autres ? Ou t’essaies juste de faire en sorte que personne t’approche ? »

Ca le peine un peu, Tommy, tous ses sentiments négatifs qui résonnent dans la salle. Avant, il n’y était pas aussi sensible. L’adolescent se demande parfois si ce n’est pas l’ancien possesseur de son cœur qui était particulièrement réceptif aux émotions des personnes aux alentours. Pour peu il poserait la question, s’il croisait effectivement quelqu’un qui le connaissait. Et en même temps, non. Il ne veut pas voir de gens tristes pleurant la mort du disparu sur ses épaules tandis qu’il n’aura rien pour les consoler.
La tension s’apaise légèrement, et Tommy écoute attentivement ce que le jeune garçon lui raconte sur la salle de musique. Il grimace aux derniers mots tout en étirant un sourire gêné du petit garçon qui s’est fait prendre la main dans le sac.

« Je suis vraiment désolé pour çaaaa… » Un petit garçon, quand il s’exprime. Un grand sourire et une exagération poussée sur les fins de mots. Tommy le regarde. « Promis la prochaine fois je ferai attention. Et wahou, tu joues de pleins d’instruments, je suis impressionné. » Il rit, il est content. « Je joue de la guitare sèche. Mais je sais pas encore si je vais m’inscrire au club en fait. »

Tommy le regarde d’un air sceptique remonter son sac sur les épaules. En tant qu’ancien sportif, cela le fait toujours tiquer, de voir que les autres ne soient pas capables de prendre soin de leur corps. Mais il n’insiste pas, c’est déjà un miracle qu’il ne l’envoie pas complètement chier au vu de l’humeur morose de l’inconnu.

« D’accord, d’accord. Ah, oui, désolé, j’ai oublié de me présenter. »
Il sourit, il tend la main en direction du garçon. « Je m’appelle Tommy Wayne. Je suis arrivé avant-hier en fait. Et toi ? Tu es dans quelle classe d’ailleurs ? »

Des choses si simples qu’il pourrait avoir en un clin d’œil avec son pouvoir, s’il savait s’en servir, et s’il le voulait, en réalité.

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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeSam 8 Sep - 21:59


Our time is running out
You can't stop it screaming out


Aussi antipathique ? Il avait bien des raisons de l’être après les derniers évènements où le nouveau venu se pointait après la dernière bataille. Presque avant la guerre sans le savoir, finalement. Bien sûr, le blond aurait aimé lui coller le nombre d’ecchymoses ou de mètres de bandages qu’il avait porté en moins d’une semaine pour lui faire comprendre par a+b ce que ça faisait de fourrer son nez ou il ne fallait pas. Ou de fricoter avec les mauvaises personnes au mauvais moment. Mais tout sauf des personnes pour le plaindre, ou embrigader des quidams qui n’avaient rien demandé à l’histoire pour paraître faible et lâche en appelant des amis à son secours. C’était son problème, il allait le régler, et en attendant, le brun l’avait alpagué sur des entrefaits de fatigue plutôt poussée. En lui cassant les oreilles, chose assez basse en dessous de son seuil de tolérance du reste du monde.. sans compter les défenses qu’il dressait naturellement avec la foule étudiante autour de lui. Il haussa des épaules, affichant une mine peu intéressée et un sourire faible. Même s’il avait plus besoin d’alliés que d’autre chose, il était trop fatigué pour faire dans le social et courtois.

« Si on interrompait ta seule période de sommeil en presque trois jours, je doute que tu souries encore aussi niaisement. Mais je peux me tromper. »

Il avança pour se baisser et ramasser précautionneusement les instruments entraînés dans une chute de dominos fatale pour les remettre debout un par un. En lâchant du regard l’inconnu qui lui faisait face, sans le perdre de portée d’oreille. Sans le dépasser pour quitter la salle, comme si sa présence continuait de faire rempart, autant qu’il ne s’en approchait pas vraiment. Méthodiquement, il remit d’aplomb la rangée des cordes et ramassa des boites d’instruments éparpillés pour les remettre en pile comme s’il se trouvait dans sa chambre et que toutes les harmonies lui appartenaient comme des objets précieux et cher. Pas loin de la vérité, certains étaient à lui. La dernière enceinte mise de côté avec presque seulement un bras, il se redressa pour examiner la surface de la pièce, attentif au rangement, avant de saisir l’une de ses boîtes oblongues et en vérifier l’ouverture. Sa voix prit un ton atone, neutre. Lassé, finalement.

« Leurs propriétaires et moi y tenons particulièrement, alors allume la lumière la prochaine fois. Il y a encore de la place, de toute façon, personne n’est vraiment assidu… mais bon t’as plutôt le physique sportif, donc oui, je pense pas que t’enterrer ici soit vraiment ta vocation. »

Charlie serra la boîte contre lui, avant de se retourner pour faire face à l’inconnu duquel il s’était rapproché inconsciemment en rangeant ; examinant la main tendue en un geste censé amical, il déplaça l’objet contre son bras gauche et tendit une main indiscernable sous la gaze pour serrer d’une poigne faible et raide celle de l’inconnu. Rapidement, avant de ramener la main vers son bien et de réajuster son sac qui glissait. Il y fouilla un instant pour en ressortir un bout de tissu froissé, normalement cravate d’un jaune innommable, qu’il était censé porter comme les monstres qui lui servaient de camarades de classe pour mieux se différencier. Pour lui montrer. Il rattrapa son regard dans la foulée, pour mieux lui répondre directement.

« Charles. Charles Luton-Gray, je suis avec le cirque permanent, enfin chez les Physiques quoi. Wayne, comme la chauve-souris, la cape, le masque, tout le bazar? Enfin, laisse tomber. A propos, t’en auras bientôt une verte comme ça, profites bien de tes derniers jours en civil, ça va sûrement te manquer. Au moins t’as une classe plutôt calme, j’veux dire, il faut que tu y ailles mollo avec ta dernière opération ouverte non ? »

Il ne s’en était même pas empêché de balancer, à vrai dire, comme le nom de Tommy Wayne avait directement allumé un écho récent dans sa mémoire indicible de licorne. En bonne commère, il avait entendu une discussion fort intéressante dans le bureau d’Alienor, et ignorait que l’information était plutôt confidentielle, il l’avait traité comme une autre et rangée dans un catégorie. En pensant sûrement que ça pourrait faire chanter ce nouvel élève s’il était récalcitrant dans le futur. Rien n’avait la saveur de la confidentialité chez un Gray, sauf son propre secret.


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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 16 Sep - 18:58

Every planet we reach is dead » Tommy Tumblr_m8gqjltJRd1qfep67o1_500



« Hum, ce n’est pas vraiment ma faute si tu dors aussi peu. Donc tu n’as pas à agir aussi agressivement avec moi. Mais je te pardonne. »

Le pardon de Tommy, c’est facile à avoir. Tommy vous pardonne tout, avec son sourire. Il n’est pas rancunier. D’ailleurs, il n’en a jamais voulu à Charles pour l’alpaguer de manière aussi méchante et impolie. Il le comprend tout à fait au fond. Les heures de sommeil sont quelque chose de primordial dans la vie de l’adolescent, pour son cœur et sa santé. Le priver de dormir est en général le moyen le plus sûr de le voir s’écrouler sur sa table dans la journée, ou de le croiser en train de trainer des pieds, l’air absent, sur le point de s’évanouir en plein couloir. Alors il comprend, il imagine qu’être privé de sommeil pendant une durée aussi longue –même s’il pense que Charles exagère, personne à sa connaissance ne peut rester éveillé aussi longtemps- est une chose abominable. Il se contente de sourire, pour lui montrer qu’il a déjà oublié ce ton qui lui faisait hérisser les poils.
Tommy resta quelques secondes comme deux ronds de flan à regarder le blondinet ranger le bordel qu’il avait produit. Puis il se décida à l’aider, ramassant lui aussi quelques percussions pour les remettre en place, essayant de soigner sa maladresse légendaire au passage. Il suivit Charles jusqu’à l’enceinte qu’il laissa prendre en main, même s’il se sentait atrocement coupable de faire subir ça à un infirme. Il grimace une nouvelle fois en l’entendant parler. Tommy avait bien conscience de la fragilité des instruments et surtout de leur prix. Il avait aussi conscience de ne pas être entré dans les grâces du blondinet avec ce comportement. Il ne ferait jamais club de musique, finalement.

« Hurm vraiment désolé, je promets de faire plus attention la prochaine fois. »
Vraiment gêné, le petit Tommy, qui fixait Charles avec de grands yeux presque implorants de lui pardonner cet affront fait aux instruments. « Ah ouais, bien deviné. » Un sourire léger, sans arrière-pensées. « Mais j’ai abandonné le sport, je préfère la musique maintenant. Il faut savoir changer d’horizon parfois. »

Il serre la main de Charles, lui sourit doucement et acquiesce en entendant son nom. Son regard dérive quelques brèves secondes sous le bras complètement bandé qui pousse ses interrogations sur les causes de cette blessure. Entorse peut-être, si le blondinet était un tantinet sportif. Accident, il est surement tombé dans les escaliers. Tommy est curieux parfois, mais il sait que l’autre va l’envoyer complètement chier s’il ose poser la question. Cela semble déjà un miracle que le plus petit ait baissé d’un cran l’animosité qu’il portait à son égard et fasse preuve d’un ton conversationnel. Tommy enregistre son nom, admire la magnifique cravate jaune avec une grimace de dégout quand il l’entend dire que bientôt il aura la même en vert. Déjà qu’il n’aime pas cette couleur. Il rit à l’allusion de Batman, s’apprête à répliquer d’un ton égal qu’il lui manque malheureusement un Robin. Mais il ne le fera pas. Pas après ce qu’il a entendu.
Si Charles a ajouté quoique ce soit après cette dernière phrase, Tommy ne l’a pas entendu, trop étonné et concentré à faire repasser ses quelques mots dans son esprit pour voir s’il a bien assimilé. Il le toise, les yeux légèrement écarquillés, pris par la surprise, ne sachant pas bien comment réagir. Son cœur s’accélère, ce petit cœur dont il essaie désespérément de prendre soin. Il essaie de contrôler le flot d’émotions qui l’envahit. Peur, étonnement, rage. Comment est-ce qu’il peut savoir ? Seuls les adultes de cet établissement sont au courant.

« Opération ouverte ? »
Tommy hausse un sourcil, croise les bras contre son torse. Il essaie de se faire indifférent, mais son corps trahit cette méfiance toute nouvelle. Tendu comme jamais. « Je ne vois pas vraiment de quoi tu veux parler, désolé. Mais, oui ma classe est calme. Un peu trop même. Ils ne parlent jamais. » Il feigne une grimace amusée. Il veut à tout prix changer le sujet de la conversation.

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Charles Luton-Gray
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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeLun 17 Sep - 21:05


Don't you wish you could hold?
The one you couldn’t quite control


Charles ne pardonnait pas le mal fait à des instruments de musique, non. De telles merveilles qui pouvaient émettre des sons enfin agréables à ses oreilles pour qui savait en jouer, des objets d’art qu’il possédait et chérissait comme des souvenirs, les reliquats de sa vie hors d’Aisling. Alors, non, il ne supportait pas le bruit fort, mais encore moins qu’on abîme ses affaires ou celles des autres. Son ton répondait de son humeur parfaitement, atone mais teinté de cette pointe d’ironie et d’agression qui traînait sans qu’il y prenne garde. Qu’on mette en doute son insomnie chronique, il n’en avait cure, mais il avait réellement dormi moins de quatre heures pleines ces dernières soixante-douze heures. Un être humain normal se serait évanoui en cours, il s’était contenté de comater sur sa table en langue vivante avant de se faire porter pâle pour venir grappiller quelques heures à un Morphée récalcitrant. Manque de chance, celui-ci l’avait gratifié d’un brun encombrant, maladroit, pas forcément doté de l’eau chaude à tous les étages pour massacrer son silence chéri et couper court à ses rêves de repos. Charlie avait du offenser un dieu et toute sa famille, ce n’était pas possible autrement à ce niveau là. Mais bon, s’il lui pardonnait…

«Moui. Je te vois pas avec un instrument, plutôt sur la piste en bas, tu vois. Mais bon, si tu es un opéré récent, clair qu’il faut pas forcer sur ce nouvel organe pour le garder en vie, je me trompe ? Tu es sur le banc de touche en EPS maintenant ? Bienvenue dans le club des bras cassés.»

Peut-être que le nouveau, enfin, « Tommy » apprendrait plus sur le cas de la licorne dans le temps à venir. Cette dernière ponctua sa tirade d’un geste de bras inapte pour l’illustrer. Même si on handicap à lui se trouvait invisible, comme celui de ce petit nouveau. Apparemment, la discussion allait continuer son court sans s’arrêter, et il n’était pas prêt de partir. Le blond fit glisser la sangle qui lui sciait l’épaule pour poser le sac à terre, avant d’appuyer précautionneusement la boîte au sol contre sa cuisse le temps de finir l’introspection. Sa nouvelle victime, client, vis-à-vis, recrue, n’était absolument pas bon affabulateur. Ni dissimulateur. Son regard avait traîné sur la blessure de Charles, s’il savait ! Point de sport, point de chute, sauf sur le sol de la salle commune sans ménagement. Juste une mauvaise rencontre et des mutilations qu’on ne pensait pas capable de la part d’une jeune fille usées à son encontre. Une vieille histoire qui traînait. Revenant à Tommy d'un mouvement de tête impatient avant de remettre une mèche rebelle derrière l'oreille pour se concentrer, il continua son énumération mentale. Venaient ensuite.. son rythme cardiaque anormalement élevé, sa posture tendue en un instant sur la défensive, le ton de sa voix rempli de cette pincée de suspicion.
A l’évocation de ce que le blond savait…rien ne pouvait échapper à Luton-Gray. Il mentait mieux que lui et donc savait très bien les reconnaître. Il tenait déjà d'un oeil expert le regard faussement étonné de Tommy, associé à cet air d'un enfant pris en faute -de la part du brun plus haut que lui, c'avait quelque chose de comique. Sans le lâcher des yeux, sans sourciller, un mince sourire se dessina en écho de la tentative vaine de reniement, renforçant encore plus son mensonge aux oreilles du blond. Bien.

«Allez, tu sais de quoi je parle. Tu ne sais pas bien mentir, en tout cas, je te le dis tout de suite, vu comment tu te mets sur la défensive de suite. Et puis, changer de sujet sur les Psy, la classe où il n’y a rien à dire ou à sauver.. belle tentative.»

Il avait réduit la distance entre eux deux, sa voix avait prit ce ton légèrement mielleux de celui qui met son client en confiance. Celui qui lui annonce qu’il sait déjà l’information, voire même plus, et qu’il en veut un bon prix pour son silence. Un contraste total avec ses mots durs lancés moins de dix minutes plus tôt, surtout quand il pose l’index aux pansements au dessus du bras croisé avec douceur. Un sourire en passe d’être à craindre naissant sur le visage. Juste sur le cœur battant à tout rompre, cœur de toute la conversation. Regard d’océan épinglant sa victime.

«Oh, c’était peut-être un secret ? Mais j’ai entendu dire que ce n’était pas le tien, en tout cas, Wayne.»


Every planet we reach is dead » Tommy 249685_302730603167284_31763024_n_large


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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeSam 22 Sep - 23:57

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Sur la défensive, et le cœur qui bat à plus de trois cent à l’heure. Tommy se sent profondément heurté dans son intégrité physique. Charles l’agresse avec ses gestes, ses airs, ses mots. Charles l’attaque jusqu’au plus profond de son être. Il y tenait, Tommy. Il voulait que tout reste secret, à jamais. Bordel, comment est-ce que ce mec peut savoir ? Comment ? Merde, merde. Le néant. Seuls les adultes d’Aisling sont censés être courant. Même ça, il ne voulait pas, mais parait que c’était obligatoire pour des raisons de sécurité, histoire qu’ils sachent quoi faire s’il y avait un problème. Tommy est dégoûté, à cet instant. On l’a trahi. Quelqu’un qui n’a pas pu fermer sa gueule, et le voilà plongé dans une profonde confusion. Il ne sait pas quoi faire. Est-ce que ça sert encore à quelque chose de nier ? Il porte son regard mordoré et méfiant sur le blondinet, sans parvenir à déchiffrer la vérité. Ses mots l’assènent, une fois de plus. Il tangue. Si seulement il n’était jamais venu ici. Foutue idée de vouloir jouer de la guitare dans un club. Bien sûr qu’il n’aura jamais sa place là-dedans.
Lui, il était destiné aux terrains de base-ball, en Amérique. Il était destiné à la renommée nationale, voire internationale. Il s’imaginait parcourir tous les terrains d’Amérique, puis ceux du monde, remporter des coupes et des titres, jouer avec les personnes les plus adorables du monde. Un voile de tristesse, bref, couvre ses yeux en divaguant sur les pauvres instruments de musique Oui. Il n’est définitivement pas fait pour ça. C’était une erreur de venir ici.

« T’as raison en fait, je ne suis pas vraiment fait pour ça. »
Il grimace, fait abstraction de ce que l’autre lui raconte sur son cœur. Il ne doit pas tomber dans le panneau. Sa scolarité se joue sur ce dialogue. « Je m’excuse pour t’avoir réveillé, et pour les instruments. Laisse tomber. »

Il s’apprête à partir, à tourner les talons. Il aimerait, il aimerait tellement. Charles le prend à la gorge, le tue lentement avec son air assuré et ses mots qui résonnent comme des lames lui transperçant le cœur, ce petit cœur tout fragile. Une envie subite de gifler le blondinet pour tout ce qu’il est en train de lui faire subir. Cinq minutes auparavant ils étaient encore des inconnus. Deux minutes auparavant, Charles grognait et lui répondait avec toute la froideur du monde pour l’envoyer chier. Il n’a pas le droit. C’est injuste. La vie est terriblement injuste, et c’est Tommy qui prend cher à chaque fois. Mais c’est pas grave, après tout, c’est Tommy. Il va se relever, il va sourire, il n’a pas besoin qu’on s’inquiète pour lui. Attendez qu’il se relève cette fois avant de vous accrocher à ses pieds pour l’appeler à l’aide. Tommy, il ne veut pas de vous, et de vos malheurs.

« Arrête. » Il grogne, férocement. Il sait parfaitement qu’il se trahit, mais il n’en a rien à faire. Personne n’a le droit de toucher ainsi à son intégrité. « Tu ne sais pas de quoi tu parles. Mêle-toi de ce qui te regarde, Charles. »

Il s’apprête à partir, considérant qu’il n’a plus rien à faire avec cette personne, et lui jette un dernier regard. Le regard de trop. Un mal de crâne le prend soudainement, l’emprisonne tandis que diverses informations arrivent dans son esprit. Son foutu pouvoir qui s’active, qu’il ne sait pas comment contrôler. Charles Walter Frédérique Luton-Gray II. Dix-sept ans. Fille. Physique… Il détourne le regard, brusquement, mettant fin à ce fil d’informations qui le parasite. La douleur sourde tape dans ses tympans, il fixe le sol quelques instants. Si Charles a parlé, il ne l’a pas entendu. C’est mieux comme ça surement, il n’a aucune envie d’écouter les conneries que le blondinet va lui débiter. Blondinet ?
Tommy le regarde à nouveau, et fronce les sourcils. Le mal de crâne persiste.

« Hé. Tu m’as menti. Je savais bien que j’avais raison. »
Il rit malgré tout. Il a presque oublié le sujet sur quoi Charles lui prenait la tête. « T’es sur que tu t’appelles pas Charlotte en fait ? »

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Charles Luton-Gray
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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 23 Sep - 17:13


See how I leave with every piece of you
Don't underestimate the things that I will do.


Les mots de Charles étaient ses plus grandes armes. Quand la plupart des gens se défendaient par les poings, les coups, la fuite, lui se parait d’un bouclier verbal, de cette verve qui pouvait en mettre en déroute plus d’un ou au contraire –et malheureusement- renforcer la haine à son encontre nourrie par certains. Maniant le verbe et le sarcasme comme une arme lourde, la langue acérée aussi prompte à divulguer d’un chuchotis le moindre des petits secrets noirs entendus au détour d’un couloir ou dans le creux des nuis d’Aisling, il se faisait craindre pour sa capacité non négligeable à tout savoir avant les autres. Ou bien l’un des seuls après Discord à apprendre les méfaits et les cachotteries de ses camarades pour mieux les utiliser contre eux, et qui sait, extorquer monnaie sonnante et trébuchantes ou divers services contre la promesse de garder ses lèvres closes sur quelques infos dérangeantes. Ne jamais sous-estimer l’adolescent malingre qui ne pouvait pas leur taper dessus, juste ruiner leur vie étudiante d’une traître phrase ou deux négligemment lâchées en plein milieu d’une foule de gens. Charles était confiant dans sa défense imparable, Charles usait de son Don comme d’autres usaient des leurs pour se frayer un chemin dans la vie, et Charles ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin, quel que soit le degré de tact ou de morale que cela pouvait impliquer.

Dans le cas de Tommy, nouvel être qu’il ne connaissait d’Eve et d’Adam que depuis trente minutes, le choix avait été rapide et bien entendu peu réfléchi ; son secret était déjà dans l’esprit du blond avant même que le brun ne s’inquiète que ses camarades puissent l’apprendre. Le coin de l’administration, le bureau d’Alienor ou ceux des professeurs étaient des détours obligatoires dans son emploi du temps de ministre chaque jour, et l’aubaine avait voulu qu’il entende la chose à point nommé. Pour s’en servir sur une pauvre nouvelle victime. Debout face à lui, campé sur ses positions, tranquillement appuyé sur sa confiance de plus en savoir que son nouveau client, le blond regardait d’yeux expert l’assurance du sportif décroître à vue d’œil. L’incompréhension du secret trahi, la lente prise de conscience d’avoir mis le pied dans une jungle (fort à propos, il était tombé sur la mauvaise personne, pour sa malchance. Mal lunée, de plus). Il le tenait. Le sourire qui prenait ses aises sur ses lèvres en témoignait, autant que l’envie de meurtre ou de faire taire son vis-à-vis qui devait flotter dans l’esprit de son interlocuteur. Restait à savoir ce qu’il allait en faire, le garder pour plus tard, lui réclamer quelque chose ou réfléchir à tête reposée.

«Arrêter quoi ? Je ne dis que la vérité, jusque là. Et je sais de quoi je parle, t’inquiètes pas, je sais d’où tu viens, et ce qui t’es arrivé. Donc oui, je me mêle de ce qui me regarde.»

Exaspérant Charles. Qu’on aurait eu envie d’étrangler sur place, surtout quand on ignorait son Don ou les basses méthodes qu’il déployait d’un sourire commercial et ravageur sans bonnes augures. Ayant effleuré à travers le tissu le cœur du crime, il ramenait déjà le bras vers lui, lentement. Sûr de sa cible, acquiescée par la victime ; le pire étant qu’ils apportaient souvent les pièces manquantes sans vraiment s’en rendre compte, les pauvres. Evidemment, quand Tommy eut un brusque sursaut, enfin, il n’était pas sûr, une sorte de réaction inappropriée, peut-être sa façon d’exulter son mécontentement, la licorne ne s’inquiéta pas tout de suite. Disons, un temps de réactions de quelques secondes, où mu par un réflexe de survie face à tout mouvement brusque et peut-être belliqueux, il avait coutume de reculer. Ce qu’il fit, pensant dans la foulée à une manifestation d’un Don, avant de repenser à la classe psychique. Ceux qui pouvaient certainement ouvrir le cerveau ou transformer les gens en légumes, non ?

«Eh, oh, il t’arrive quoi là ?»

Le sourire avait perdu de son éclat, ses bras s’était décroisés, prêt à le protéger. Avant qu’il affronte un regard d’or bien trop déterminé et beaucoup trop sûr de lui, loin de l’attitude précédemment affichée. La confiance en soi. Puis le rire. Glas plutôt inquiétant de la part d’un mec qu’il venait de terrifier et dégouter en lui balançant son secret, non ? Et puis, parler d’un mensonge de sa part.. Charlie mentait souvent, mais pas sur ce genre de..

Surtout sur ça.

En moins de temps qu’il ne lui fallut pour y penser, il avait empoigné l’autre par le col sans ménagement pour malmener ses cervicales, comme il avait déjà pu le faire dans une situation bien trop similaire avec un étudiant de la même classe quelques mois plus tôt. Rapprochant d'un mouvement de traction brusque le brun de lui, un regard plus polaire que l'Arctique planté dans celui du brun sans une once de gentillesse. Histoire de lui faire comprendre rapidement son erreur d’utiliser le seul sobriquet qui pouvait le faire sortir de ses gonds. Sa voix se fit grondement compréhensible et contenant autant de menace qu’il en fallait.

«Ne m’appelle plus jamais comme ça. Je te défends d’utiliser encore une seule fois ce prénom, c’est clair ? Qui te l’a dit ? D’où tu sais ça ? Qui t’a balancé ? Teodor ? Jeadly ? Jace ? Parle !»

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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 30 Sep - 10:27

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La vérité. Se mêler de ce qu’il le regarde. Tous ces mots, toutes ces expressions, ça donnait juste envie de vomir. Tommy était énervé, Tommy était triste. Tommy aurait aimé ne jamais mettre les pieds dans cette salle. Le regret salé de ses actions passées, encore et toujours, le garçon condamné à se maudire pour sa connerie perpétuelle. Le club de musique, mais quelle idée enfin Tommy. Tu sais bien que tu n’es pas fait pour ça. Tu n’es pas fait pour rester le cul assis sur une chaise, à te concentrer sur des choses aussi précises. Tu as déjà perdu trop de temps. Tu t’étais promis que ça irait mieux après. Tout le monde te le disait. Tu allais reprendre une vie normale. C’est ça hein, la vie normale ? « Ah, bien sûr, vous ne pourrez toujours pas pratiquer de sport. » Non, ce n’est pas ça. Ça, c’est juste une vie dégoutante. Il t’a bien vu le médecin ? Il t’a regardé coincé pendant des semaines chez toi ou à l’hôpital, à lire, jouer de la guitare ou jouer à des jeux vidéo parce que tu n’étais capable de rien d’autre ?
La vie, ce n’était pas censé être ça. Ce n’était pas censé être cette être cette douleur glaciale pointant sur ton cœur, ses sueurs froides dans cette salle pendant que tu le dévisages, petit Tommy. Tu aimerais lui cracher à la gueule. Tu es bien trop gentil. Alors tu sers les poings, tu encaisses. Tu tentes de le dissuader d’en parler à nouveau. Il te répond salement. Il t’énerve. Tu trembles. C’est un autre cauchemar, d’une énième sorte, qui vient s’infiltrer dans ton esprit pendant ton sommeil, il n’y a pas d’autre possibilité. Ca ne peut pas arriver après trois jours dans ce bahut seulement. Tu es trop sensible, petit Tommy. Tu n’es pas fait pour le monde extérieur. Tu la sens, la douleur, mieux que tous les autres. Et bizarrement, tu sens aussi la sienne. Charles souffre. Cela te heurte d’autant plus. Pourquoi ? Pourquoi faut-il toujours qu’ils viennent vers toi ?

Tu as envie de pleurer.

Et là c’est la douleur. C’était trop facile, sinon. Il fallait bien que ton pouvoir décide de se manifester à ce moment, à te faire subir encore ce que tu détestes le plus. « Foutez-moi la paix. Je m’en branle de vous. » Ce n’est de l’avis de personne. Ces informations qui défilent dans ton esprit, ton cerveau qui te semble prêt à imploser à tout moment. Tu veux lui hurler de se taire. Quelques secondes de plus et tu l’aurais fait, sans te soucier de l’autre présence dans la pièce. Heureusement, tout s’arrête, instantanément. Tu ne comprends pas. L’envie de t’épandre en larmes salées te prend encore, mais tu résistes. Personne n’a jamais vu Tommy pleurer. Ce n’est pas un blond inconnu qui pète plus haut que son cul et se permet de jouer avec les mots qui va assister à l’exclusivité.

Tommy est revenu à la normale. Il rit à nouveau, surpris de sa découverte, ne pensant pas un instant aux conséquences de ses mots. Ils sont opposés, lui et Charles. L’un parle sans réfléchir, l’autre choisit avec délicatesse chaque mot employé pour être sûr de toucher là où ça fait mal. Mais Tommy ne s’y attendait pas, à ce que les positions s’inversent.
Une situation particulièrement cocasse. Imaginez Tommy, plus d’1m80, le profil baraqué d’un ancien sportif professionnel, les épaules larges et le corps bien bâti, se faire prendre par le corps par une gamine, une fille, qui lui arrive en dessous du menton et qui a l’air aussi frêle qu’une brindille. Elle avait dû faire pencher Tommy pour pouvoir le regarder dans les yeux d’un air dangereux. Toute trace d’amusement disparu de ses yeux, un grognement, et encore des menaces. Rien n’était pour plaire au brun qui avait à la fois horreur de la violence et de ce genre d’intimidation.

« Déjà, tu vas me lâcher. »
Articule-t-il en plongeant son regard féroce dans les yeux de Charles.

Tommy grogne, il est énervé. Il prend le bras de Charles sans ménagement et le tire pour que ses doigts lâchent son col, brusquement. Il déteste la violence, une sainte horreur qui provoque chez lui des réactions inattendues. Pour une fois il se contrôle et tente de se reculer prudemment, se remettant automatiquement en position de défense au cas où la jeune fille ferait une autre tentative suicidaire. Il repositionne en quelques secondes son col de chemise, puis reporte son regard sur la blondinette.

« Je savais même pas que Teo te connaissait. Je connais pas les deux autres. » Affreux mensonge. Le nom de Jace résonne dans ton esprit. Mais ce n’est pas sujet, il n’aurait jamais rien pu te dire de toute façon. « Donc tu te calmes, meuf. Je le sais parce que ça se voit. Enfin, tu sais peut-être mentir, mais t’as toujours un corps de fille, même si je m’y connais pas trop sur ce sujet, haha. » C’est naturel, chez Tommy, de rire quand il se remet à parler normalement. « Enfin, c’est pas vraiment un secret. Si ? »

Il dit ça innocemment. Ca ne viendrait jamais à son esprit de faire du chantage.

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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeDim 30 Sep - 12:45


You could tell me secrets that I'll probably repeat
I'm not trying to hurt you, I just love to speak.


Charles était finalement de ces gens qui paraissaient au dehors sociables à l’extrêmes, jouant des mots et des gens pour se défendre et nager tranquillement dans la foule, mais qui cachaient de profonds incompétents incapables de comprendre et épargner les sentiments des autres sous le coup d’une émotion trop forte. Heurter les autres en allant trop loin dans leurs paroles et leur raisonnement sans même penser une seconde aux dégâts qu’ils laissaient derrière eux pour s’en soucier ou présenter des excuses. Une belle preuve d’égocentrisme à l’état pur que la licorne était en train d’expérimenter sur un nouvel élève qui, finalement, n’en demandais sûrement pas autant de sa part. Il n’avait pas bougé, au contraire du brun qui avait creusé une légère distance entre eux, s’étant défait de sa poigne faible d’un geste brusque. Le blond était trop dans sa tête pour même se formaliser de l’action qui lui avait malmené le bras, bien trop pour n’émettre qu’un feulement agacé et habituel de sa part en réponse à la défense montée par Tommy.

Et pourtant, il se savait à trois cent kilomètres de l’intimidation, avec le gabarit qu’il présentait et la force faible qu’il pouvait exercer, mais c’était plus fort que lui de se jeter dans le conflit ou dans une rixe sans même penser une minute à l’état dans lequel il pouvait en ressortir. Des années d’injustice face aux autres garçons à qui il prétendait ressembler le faisait agir stupidement quand ses propres secrets commençaient à être dévoilés. Comme attaquer une individu de plus d’une tête que lui et faisant bien la moitié de son poids en plus qui pouvait le mettre à terre d’une seule gifle, surtout dans son état actuel. Mais Charles s’en fichait bien, preuve en étaient de toutes ces cicatrices et ecchymoses qui peuplaient à l’année son corps trop maigre et rembourré de plusieurs couches de vêtements pour atténuer des os saillants.

«Arrête de mentir, t’as le même Don que Jace et il n’y a pas deux fois le même donc laisse tomber. Et l’autre est mort donc y’a pas 36 solutions, tu saisis ? Je sais pas ce qui s’est passé mais ‘faut pas me prendre pour une prune. »

Le voilà poings serrés, attitude froide et hostile en exergue pour toute défense, toisant sans ménagement et sans pitié un nouvel individu qui a fait un saut non réfléchi dans le camp de ces gens qui savent, qu’il faut acheter ou faire chanter pour continuer et terminer ses années à Aisling sans griller sa couverture. Ils ne sont pas beaucoup, l’ont su de façon plus ou moins légale, et presque jamais du plein gré de la personne concernée. Voilà pourquoi il défend jalousement sa propriété, réfléchissant à plein régime sur les choses à faire avant de relâcher Wayne dans la nature et vers ses autres petits camarades. Son rire l’agace, son attitude l’exaspère, sa connaissance l’horripile, c’est bien pour ça qu’il ne ressortira pas de sitôt ou sans une petite mise au clair de la salle de musique. Hors de question de le laisser se balader impunément après ça. Voilà le blond qui se rejette dans la bataille, avançant d’un pas pour repousser violemment l’épaule de Tommy, avant de pointer plusieurs fois un index recouvert de gaze et rageur sur le torse de l’adolescent dans la foulée. A chacune de ses énumérations. Sa voix tremblait presque sous le coup de la colère.

«D’une, tu oublies le « meuf », de deux t’apprends à te servir de tes yeux. Trois, tu ébruites que je suis une fille et je fais de ta vie un Enfer, à commencer par dire à tout le monde ce qu’il t’es arrivé, c’est clair ? »

Le rire lui donnait envie de le gifler, avec le mal de crâne qui lui prenait la tête et son secret balancé. Hors de question de le laisser partir. Yeux d'océan arctique contre regard féroce, ce n'est pas lui qui allait baisser les yeux, même s'il devait les lever pour soutenir son regard.

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MessageSujet: Re: Every planet we reach is dead » Tommy   Every planet we reach is dead » Tommy Icon_minitimeSam 6 Oct - 22:51

Every planet we reach is dead » Tommy Tumblr_ls3v7dKUvt1qfvwaoo1_500

Jace. Ce nom retentit dans son esprit. Ainsi, Charles connait Jace. Cela le ferait presque sourire, pour peu. A la place, il soupire intérieurement. Il en a soudainement marre, de ce bahut, de la vie. Il souhaite partir avant d’en rencontrer d’autres, des gens qui connaissaient aussi Jace. On lui avait dit qu’ils se comptaient sur les doigts de la main, quand il était arrivé. Quelqu’un qui n’était pas populaire, que personne n’avait jamais vu et que tout le monde avait oublié en ces quelques mois. Bien sûr. Alors pourquoi est-ce qu’en face de lui se trouvait actuellement une personne qui se souvenait de son pouvoir, qui savait qu’il était mort et qui faisait cette sorte de lien sous-entendu ? Tommy resta figé, sur le coup, et grinça des dents. Il ne savait pas quoi répondre, il ne voulait pas répondre. Fuir, fuir encore et encore, prendre la porte, s’assurer qu’il ne croiserait plus jamais le blond. C’était un PHY après tout, et ils n’avaient surement pas le même âge. Jamais ils ne se reverraient, non, jamais. La porte, si proche. Un regard en biais, le corps tendu, prêt à courir.

Laisse-moi tranquille. C’est ce que le corps entier de Tommy, meurtri dans sa chair et sa raison, répète inlassablement à Charles. Ne parle pas de lui, ne parle pas de ce que tu ne sais pas. Tu te crois malin, tu te penses intelligent, à écouter aux portes, à te servir des secrets des autres pour t’amuser. Tu as vu Tommy, tu as pensé que ce serait marrant, juste pour voir sa réaction. Qu’est ce qui a traversé ta pauvre tête, Charles ? Tu l’as vu, Tommy, vraiment ? Alors pourquoi tu fais ça ? Tu te venges ? Il t’énerve ? Qu’est-ce que tu détestes tant chez lui qui te fasse désirer de le faire souffrir ainsi ? Tommy, il voulait être ton ami. Te serrer la main, sourire et rire, en savoir plus sur toi, te découvrir. Tommy, il voulait juste retrouver des relations amicales, des gens qui ne s’inquiètent pas pour lui. Tommy, il voulait retrouver la vie, il voulait la sentir à nouveau parcourir chaque fibre de ses muscles, qu’il s’enlève ces poids, cette culpabilité, ces histoires affreuses vécues. Et toi, tu es arrivé, et tu as tout détruit. Quelques mots, une trentaine de secondes, et ce sont des espoirs de mois entiers qui volent en éclats. Oui, tu peux être fier de toi, Charles, tu as réussi, quelque part, à le toucher. Il te craint, oui.

Mais nous parlons de Tommy. Il ne se laisse pas faire. Et surtout il ne se laisse pas toucher de manière aussi agressive. Une fois lui a suffi amplement, et pourtant Charles revient à l’assaut. Cela l’agace, il déteste la violence, il déteste cette haine qui remplit les actes du PHY quand il s’avance, quand il tape ce doigt rageur contre sa poitrine. Cela ne lui fait pas de mal, cela rappelle des souvenirs douloureux. Tommy prend son bras entouré de gaze et force son poignet à s’écarter de sa poitrine. Il ne baissera pas son regard mordoré qui fixe le blondinet avec férocité, dureté. Sa main tient fermement cette petite main qui fait à peu près la moitié de la sienne avec fermeté, en tentant de se contrôler pour ne pas lui faire mal. Il l’écoute parler, il l’entend mais cela ne l’amuse pas du tout.

« Ne me menace pas. » Clair et net, la voix de Tommy sonne horriblement froide, bien loin de l’attitude enjouée habituelle. Il se déteste quand il est comme ça. Il déteste Charles pour l’obliger à être comme ça. « Je ne compte pas parler de ça à d’autres gens si tu ne veux pas. J’ai autre chose à faire de ma vie, ne t’inquiète pas pour ça. »

Cela le blesse, de parler comme ça. Pourquoi, Charles, pourquoi ? Toi qui semble déjà si seul à ce pauvre Tommy, pourquoi tu veux faire un ennemi d’un garçon qui cherchait juste la sympathie ? Lui, il ne comprend pas. Il ne comprendra jamais cette haine forcée que les hommes entretiennent entre eux. Ou les filles, au vu du secret qu’il détient à présent en sa possession et dont il n’a foutrement rien à faire.

« Mais j’attends la même chose de ta part. Je sais pas comment tu sais, mais oublie ça. Ça te regarde pas et t’as pas à le répéter. Merci. » Il est naïf, Tommy. Il veut y croire. Il aimerait juste que Charles le laisse tranquille.

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