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 Day&Night ▬ Fran

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Vivienne A. Wilde
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Vivienne A. Wilde

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Day&Night ▬ Fran Vide
MessageSujet: Day&Night ▬ Fran   Day&Night ▬ Fran Icon_minitimeMer 8 Déc - 18:47

TAIS TOI MON COEUR
JE NE TE RECONNAIS PAS
TAIS TOI MON COEUR
JE NE TE RECONNAIS PAS
DIONYSOS - La mécanique du coeur




    - Attendez moi à la fin du cours, Wilde.



Ouais. Bon. Ok.
Résignation. Regarder les autres se lever, sous un bruit de raclement de chaises, l'air encore enivré par la musique se dessinant sur quelques visages, d'autres arrachés des bras de Morphée. Peu à peu la foule se fit moindre, passée par la porte menant à la liberté. Lui restait là, assis, les pieds contre sa table, adossé contre le mur à l'aide de sa chaise. Jambes croisées, il ne tenait guère compte du fait qu'il portait une jupe à froufrous rouge pétard, assortie à un débardeur blanc avec un drôle de motif dessus, le tout caché par une veste jaune évasée, portée avec des talons de la même couleur. Son regard souligné de bleu électrique se releva vers le prof qui se tenait devant lui.

Lorenzen.

Il était incapable de se souvenir de son prénom, si ce n'était qu'il ressemblait vaguement à l'héroine d'une série à succès du début des années 2000. Genre. Ma sorcière bien aimée, ou un truc avec une nounou excentrique. Vivienne n'avait jamais eu l'occasion de regarder ce genre de programmes, jugés comme "inutiles" par son père. Aussi, il se contentait de regarder Albator en cachette dans sa chambre en fredonnant doucement le générique.
Lorenzen, prof de musique. Vivienne n'avait jamais aimé la musique, si ce n'était Kurt Cobain - ou le générique d'Albator - et Tokio Hotel, ou encore O-zone. Bref. La raison pour laquelle notre jeune ami était forcé de se retrouver ici, dans la salle de classe, pendant la récréation se limitait tout simplement au fait qu'il ne suivait pas le cours. Jusque là, rien de grave. Sauf qu'il y faisait participer ses voisins. En s'amusant à réécrire les paroles de la chanson étudiée, refourguant des cartes pokémon à qui en veut, multipliant les paquets de clopes pour quelques amis en galère - chose qu'il n'avait évidemment jamais connue. Après un rappel à l'ordre, il s'était arrêté quelques instants de gesticuler et de parler bruyamment avec ses voisins. Il avait tenu cinq minutes, avant de commencer à parier sur la taille de l'engin du prof - bien évidemment, il ne renoncait pas à l'idée de vérifier si son hypothèse de 18 centimètres était juste ou non. Deuxième rappel à l'ordre, qu'il n'avait pas entendu. Puis un troisième. Et enfin, l'obligation de rester en classe à la fin du cours pour se recevoir sans aucun doute un bon savon.

Bref.
Tout ça pour une histoire de taille. Les hommes étaient décidement encore plus compliqués que les filles.
Vivienne se redressa pour se pencher vers son bureau, machonnant machinalement un stylo bille dont les morceaux commencaient à s'effriter, fixant Lorenzen. Puis, après s'être passé une main dans ses cheveux blonds, il décida de s'assoir sur son bureau, avec un grand sourire inscrit sur ses lèvres.


    - Et... Pourquoi voulais tu me voir, au juste? Tu es peut être vexé que nous ayons fait des paris pendant ton cours - même si ça a quand même un lien avec la musique, tout est relatif... N'entends tu pas la belle mélodie qui nous lie, Lorenzen? Toi qui n'existe, qui n'apparais que par ça, écoute, tends l'oreille, n'entends tu pas? Je le sais mieux que n'importe qui, même si tu ne le réalises pas. Viendra un jour où tu ouvriras les yeux sur ce fait...



Il attendit quelques instants après avoir fini son monologue dépourvu de sens, puis posa un doigt sur ses lèvres rosées.


    - Enfin, ce n'est pas là le sujet de ta... Retenue, si je peux le dire comme ça. Je suppose que c'est parce que j'ai encore fait trop de bruit? Peut être que je te dérangeais, dis moi, je te dérange? Je te dérange vraiment? Tu dois me trouver étrange, à tenir de tels propos... Discours de blonde, pour toi, j'imagine. Oh, comme j'imagine à quel point je peux te paraitre dérangé en cet instant. Tu dois bien rire, intérieurement. Comme tu dois rire de moi, Lorenzen, que ce doit être comique! Dis moi, tu serais vexé si tu savais que faire des paris sur ta taille était vrai? Que c'était vraiment ça que je faisais? Dis, tu me trouves normal? Tu me trouves pas un peu bizarre?



Dans un mouvement lent, il descendit de sa table pour s'avancer vers Fran. D'un pas léger, il s'avança, puis se planta devant lui, le fixant toujours du regard, refusant de voir autre chose que lui. Durant quelques instants, il sembla incapable de faire quelconque mouvement. Puis ses doigts s'égarèrent le long de son cou, se moquant à présent de toutes les règles, qu'il n'était pas adulte, qu'il avait en face de lui un homme, de surcroit professeur, il s'en fichait éperdument, du temps qu'il pouvait laisser ses doigts glacés contre sa peau. Etrangement, le contact d'un homme contre lui ne lui faisait plus grand chose. C'en était surprenant. Oh, si, peut être que selon les circonstances il ressentait du plaisir, bien sûr. Mais ce n'était plus les frissons, ni les battements du coeur effrénés lorsque l'être aimé vous frôlait. Ce n'était plus la panique mécanique à un simple regard partagé, ni même l'espoir secret d'un baiser. Endorphines, lui avait dit un jour Alex. Peut être ne produisait il plus d'endorphines, que ses hormones étaient mortes. Peut être que son coeur s'était ridé trop vite, qu'il était à présent trop vieux, qu'il ne fonctionnait plus pour l'amour. Il soupira. Intérieurement, il enlaçait la mort, froide, le possédant peu à peu, comme un poison, comme une drogue courant dans ses veines. Son visage se rapprocha de celui de Fran, le regard amusé. Ses lèvres s'entrouvrirent pour ne laisser passer qu'un murmure, pour que ce moment n'appartienne qu'à eux. Monde isolé.


    - Tu me fais penser à quelqu'un que j'ai connu auparavant. Quelqu'un qui m'était très cher, et qui comptait beaucoup pour moi. Le même regard, les mêmes expressions. Cet homme me méprisait profondément, et ne manquait pas une occasion de me rabaisser. A vrai dire, je crois qu'il prennait un malin plaisir à se mettre au dessus de moi, à me critiquer. Et pourtant, c'était le seul homme à vouloir me prêter de l'attention... Et qui m'aimait réellement. Et toi, tu pourrais m'aimer? Même si tu me méprises, que je t'indiffère, tu saurais m'aimer, toi?



Ses doigts remontèrent sur sa joue, puis un grand sourire se dessina sur les lèvres de Vivienne, avant d'éclater de rire. Encore un rire incompréhensif, sans trop raison, attitude sans queue ni tête. Il rit, ainsi, durant un certain moment; puis il reprit son souffle, relevant les yeux vers Fran, avant de secouer la tête de droite à gauche.


    - Je rigole. Je sais pertinemment que ce n'est pas le cas, et je dois te prendre la tête à te raconter ma vie ainsi. Et puis je suis trop fuckin' awesome pour toi. Maintenant, dis moi plutôt pourquoi tu voulais me voir.

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Sadek Kharmaz
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Sadek Kharmaz

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Day&Night ▬ Fran Vide
MessageSujet: Re: Day&Night ▬ Fran   Day&Night ▬ Fran Icon_minitimeMer 8 Déc - 20:13

Tout le monde vit ça au moins une fois dans sa vie. Réveil en retard, on s'habille en mangeant en même temps et surtout, on sent que la journée à venir va être mauvaise. Et sans raison autre que ce simple préssentiment, on en veut à la terre entière pour la douzaine d'heures à venir, jusqu'à retrouver son chez soi et se dire que ça y était, cette horrible journée était finie. C'était l'état d'esprit du jour de Fran, qui avait l'air aussi négligé que Kurt Cobain, mais sans l'abus de drogues et autres. Il était juste tombé du lit et avait su qu'il passerait une sale journée.
Tout d'abord, en arrivant dans le hall, il avait été dans l'obligation de piquer son spirnt quotidien pour échapper au groupe grossissant de furies qui avaient fermement décidé d'obtenir ne serait-ce qu'un regard de lui. J't'en foutrais des regards, le danois n'appréçiait que moyennement de se faire harceler par des midinettes en chaleur, en particulier de bon matin. C'est ainsi qu'il traça son chemin jusque dans son bureau, son grand thé rouge non-entamé et encore brûlant dans les mains. Merci à la personne ayant inventé les gobelets en carton à couvercle, il n'en avait pas perdu une goutte. Et ça, ça l'aurait vraiment agacé. Un matin sans son thé rouge était un matin raté.

La journée qui avançait, lui qui piquait un somme dans son bureau comme une loque - qu'il était pour 24 heures -, lui qui passait dans les cuisines pour saluer son frère. Lui qui allait finalement en cours, l'air plus random que jamais. Essayant de voir le bon côté des choses avant d'arriver en cours, son vieil Eastpack plus âbimé encore que celui de ses élèves était toujours en vie, il n'avait pas pris l'eau avec ce qui lui servait de Converses, les escaliers ne s'étaient pas rebellés... Inspirant un grand coup et se préparant mentalement à mettre un terme au brouhaha qu'il entendait derrière la porte, il l'ouvrit brusquement pour l'effet de surprise, un grand "yo" résonnant dans la salle. Le ton un peu sec, comme si Fran se moquait d'eux avec la classique blagounette du "je vous dérange", eut le mérite d'avoir l'effet escompté, même si ce ne fut pas pour tout le temps du cours.
Annonçant ce qui était à l'ordre du jour après avoir posé brutalement son sac sur le grand bureau de bois, il démarra le cours. Tout ce déroulait bien, mais il surveillait depuis quelques temps un nouveau venu, une tête blonde excentrique qui avait décidé de s'amuser à troubler le cours. Pour Fran, qui arrivait à tenir à peu près tranquille même des Phy réputés pour être des "mauvaises graines", c'est insultant. Insultant pour son ego. Qu'on se fichasse de ce qu'il racontait, très bien, mais dans ce cas on ne venait tout bonnement pas au cours ou on dormait. Mais surtout, on ne mettait pas le bazar, et les habitués de Fran savaient bien ce qui pouvait arriver à tout fauteur de troubles.

Un rappel à l'ordre. Deuxième, visiblement ignoré. Troisième, qui suivait de peu. Ordre de rester à la fin des cours. Ayant passé son temps à parler et gigoter dans tous les sens, le professeur s'était senti obligé de sévir avec Vivienne. Et encore, pas besoin de pleurer, il n'avait pas utilisé son don. D'habitude, il ne se gênait pas pour en user avec les casse-pieds. S'appuyant négligemment contre son propre bureau, il regarda Vivienne faire son petit numéro. Ben voyons...

- Des paris? Hahan... Et j'peux au moins en connaitre le sujet? Simple curiosité. Quant aux discours de blonde, c'est pas ce que je préfère...

Le brun s'était abstenu de tout commentaire plus développé sur la petite tirade sans queue ni tête de Vivienne et, à vrai dire, n'avait pas franchement envie d'en connaitre le sens. Connaitre la cible du pari était déjà bien suffisant. Le laissant le tutoyer, Fran ne put s'empêcher de penser qu'écouter les non-sens de Blondie en mangeant du pop-corn aurait pû être très intéressant pour comprendre ce que ressentait une vache au passage d'un train. Pourtant, il haussa un sourcil. Sa taille? Mais encore...? Rah quel dommage, le petiot passait du coq à l'âne en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, zut alors! D'un autre côté, il n'avait pas tellement envie de savoir ça mais... Si c'était l'occasion de bâcher un peu, pourquoi pas. Et il n'était pas tellement d'humeur à jouer, alors pourquoi le laisser dans le flou au lieu d'être direct? Dieu, que c'était agaçant. Ouais, rien que pour ça Fran voulait savoir sur quoi portait exactement ce fichu pari.

Deux mains glacées se glissèrent dans son cou, le coupant dans sa petite tergiversation interne. Le coupant net tout court, même, étant donné qu'il resta figé par la surprise. Woh, c'était quoi, ça? Ce genre de comportement le troublait toujours, lui qui instaurait naturellement une petite barrière entre les autres et sa propre personne. Être un minimum distant permettait de limiter les dégâts et de se faire un minimum respecter. Ses lèvres se pincèrent légèrement et son regard se fit un peu plus froid. C'était lui qui décidait et non l'inverse. Attrapant les poignets de son élève, il retira les mains de son cou et se redressa pour clairement dominer Blondie, même si celui-ci avait décidé de rapprocher son minois.

Merde alors. Il passait vraiment du coq à l'âne ce môme. Le voilà qui, désormais, débitait des âneries au sujet d'un homme qui semblait le mépriser et qui pourtant était le seul à lui accorder de l'attention. Soit disant que Fran lui ressemblait. Cool, ça allait changer sa vie. Retenant une réplique acide au sujet de possibles tendances masochistes, Fran le laissa continuer; mais ses yeux se plissèrent légèrement, ses sourcils se froncèrent lorsque Vivienne lui demanda si il pourrait et saurait l'aimer. Allons bon... Déjà, il lui caressait pas la joue comme ça, et Fran le lui fit comprendre en attrapant ses poignets pour ces mains de sa personne. Naméo. Et les lâcha en le regardant éclater de rire, un peu déconcerté. Se reprenant, il entreprit de lui rappeller sa place et esquissa un petit sourire mesquin.

- ... T'es surtout un gamin et chuis pas Jean-Roger, 54 ans, pédophile. T'es en cours de musique pour quoi, exactement? Qu'est-ce que tu cherches?

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Vivienne A. Wilde
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Day&Night ▬ Fran Vide
MessageSujet: Re: Day&Night ▬ Fran   Day&Night ▬ Fran Icon_minitimeLun 21 Fév - 1:51

Vivienne se recula avec un grand rire, puis s'asseya sur la table qui se trouvait derrière lui.



    - Tu es vraiment sûr de vouloir le savoir ? Et puis je ne m'intéresserais pas à un Jean-Roger qui a 54 ans, j'ai du goût. Je pense que c'est pour ça que je viens en cours de musique. Ce que je cherche, ben au départ c'était la taille de ton tu sais quoi mais au final c'est pas que ça ne m'intéresse plus mais... Bon. Je te le dis cash, le seul truc que je sais en musique c'est le générique d'Albator et jouer au clair de la lune au pipeau. Ça ne va pas plus loin, hein. Quant aux paris, ben...



Il gloussa d'une manière agaçante et releva la tête vers Fran. Se cacher derrière un sourire, c'était si facile. Si seulement il savait réellement pourquoi il se donnait la peine de venir en cours de musique alors qu'il n'avait strictement aucunes aptitudes dans ce domaine. C'était pas tellement pour parler avec ses amis, il n'avait pas besoin de ça pour faire passer le temps. Non. C'était pas juste pour s'amuser. C'était plus profond. En fait, il lui avait dit, en somme, pourquoi, mais il ne l'avait pas écouté. Et puis après tout, c'était ridicule, venir en cours juste parce que son prof lui rappelait un membre de sa famille. C'était pire que ridicule, c'était presque pervers, vicieux, c'était le regarder pour voir quelqu'un d'autre. Il inspira.



    - Ben en fait on pariait sur la taille de ce que tu as dans ton pantalon. Après je sais que j'ai été vilaine et que j'aurais pas dû donc je m'en excuse, je sais reconnaitre mes torts. Puis bon tu fais ce que tu veux de ce que je te dis, hein, après tout c'est pas mon problème, le prof c'est toi dans l'histoire, t'es le boss de la galaxie, tu décides.



Pauvre idiot. Niais et hypocrite. Sombre con.
Le sourire de Vivienne s'effaça peu à peu. Dans un mouvement rapide, il se releva, puis commença à faire le tour des tables silencieusement, les mains dans les poches, en attendant quelque chose et il ne savait pas trop quoi. Une réaction de son professeur ? Quelqu'un qui puisse faire soudainement irruption, interrompant ce silence lourd ? Il l'ignorait. Il se contentait de mettre un pied devant l'autre, perdu dans ses pensées. Qu'il était simple, pour lui, de se cacher derrière son rire, sa bonne humeur, lorsque derrière le masque se trouvait un gamin de quinze ans découragé, qui clamait haut et fort que le pire ne pouvait pas l'atteindre alors qu'il cache qu'il est déjà passé parce qu'il jugeait vivre de pire, lui qui se vantait de pouvoir se taper qui il voulait alors que c'était uniquement pour pouvoir noyer sa solitude dans des bras et des baisers. Il n'aurait pas voulu que Fran soit Jean-Roger pédophile 54 ans. Mais il aurait bien voulu qu'il soit Fran, peut être détourneur de mineur, peu importait, amant peut être. Il aurait voulu qu'il se fiche des règles, il aurait voulu qu'il puisse voir à travers son sourire de porcelaine. Il lui en voulait, au fond, de ne pas avoir compris ce qu'il voulait lui dire. Mais c'était normal. Après tout, c'est difficile de prendre au sérieux un travesti de quinze ans. Il releva le regard vers son professeur. Sans sourire. Vide, triste, rien de plus, ça ne lui ressemblait pas, mais tant pis, c'était Vivienne à l'état pur.



    - En fait, je vous déteste.



Après tout, ça ne servait plus à rien de le tutoyer. Ce n'était pas son égal. Et il ne voulait plus rire. Plus devant lui. Il ne voulait plus jamais lui montrer sa joie, parce que il ne récoltait que son ignorance dans tous les cas.



    - Je vous déteste, parce que la seule différence entre vous et cet homme que j'ai aimé, c'est justement mes sentiments à votre égard. Je vous déteste, parce que justement vous m'ignorez, je vous déteste parce que vous êtes incapable de voir l'évidence, je vous déteste parce que je ne vous inspire que du mépris. Je vous déteste car vous ne faites pas attention à moi, alors que lui, il le faisait. Je vous déteste parce que vous me détestez, voilà tout.



Il tourna la tête vers ses pieds, passa une main rapidement sur son visage en pestant doucement contre son maquillage qui coulait, pauvre con qui ne connaissait pas le waterproof et qui tentait à tout prix de cacher ses sentiments en disant des conneries plus grosses que lui. En vérité, lui même ne savait pas ce qu'il ressentait pour Fran: souvent, il lui était arrivé de penser qu'il pourrait être le grand frère qu'il avait perdu plus jeune, et pourtant, il avait malgré tout un doute là dessus. Ce qu'il ressentait pour son frère était déjà flou, à la base. Pour Fran, cela l'était encore plus. Il ignorait si c'était de la simple affection, de la tendresse, du respect, de l'attirance, du désir, de l'amour. Il n'en avait aucune idée. Mais ce qu'il savait, c'est qu'il était incapable de le détester. Peut être simplement faisait il revivre ce qu'il avait vécu avec son frère à travers lui. Mais c'était autre chose. Il n'y avait qu'à lui qu'il se confiait, et ce n'était pas la première fois qu'il lui en parlait. Et jamais il ne laissait une émotion s'échapper lorsque il parlait de lui. Peut être que cette fois ci était la fois de trop.



    - Je vous déteste, Lorenzen. Je ne veux plus jamais vous revoir. Ni même me rappeler que vous ayez eu une quelconque importance dans ma vie.



Puis il se laissa tomber sur une chaise, le visage entre les mains, cachant son eye liner dégueulasse qui commençait à tâcher sa paume, essuyant les restes de ce qui pouvait montrer qu'il était en train de craquer, que son masque allait tomber. Il soupira. En réalité, il aurait voulu que là, il vienne lui dire qu'il se trompait, que c'était faux, qu'il ne le détestait pas, qu'il le prenne dans ses bras et qu'il ne fallait pas pleurer pour ça. Il évita de se bercer de cette pensée. Si les illusions étaient belles, elles étaient cependant dévastatrices. Il se releva, s'avança vers Fran, et secoua doucement la tête de droite à gauche.



    - Je te hais.



Il attendit quelques instants. Puis leva son regard encore humide vers son ainé. Qu'est ce qu'il devait avoir l'air laid en ce moment. Et se risqua à faire comme avec tous les autres. Sa main droite se posa contre la chemise de Fran, pour sentir son coeur battre sous sa paume. Il hésita. Et se mit sur la pointe des pieds pour murmurer quelques mots, tant de fois répétés.



    - Embrasse moi.
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Sadek Kharmaz
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Day&Night ▬ Fran Vide
MessageSujet: Re: Day&Night ▬ Fran   Day&Night ▬ Fran Icon_minitimeVen 25 Fév - 23:53

[JOR TU VAS ME FOUETTER! 8D okok me frappe pas je te réponds. MAIS APRES RP AVEC LYSANDER HEIN? D8 *tabasse la dame d'Avast*]


Fran mit sa main devant sa bouche en raclant un peu la gorge. Pour s'empêcher de rire. En fait, ce que disait Vivienne n'était pas spécialement drôle, mais la façon de le dire l'était, elle. Conservant un air sérieux, il ne fit aucun commentaire et observa plutôt le petit blond devant lui. Bon, il se retenait de lui donner une réponse déplacée, il aurait vraiment cassé l'instant et n'était pas assez bête pour se faire avoir de la sorte. Vivienne souriait. C'était un fait, il souriait. Et en fait, Fran le voyait vraiment beaucoup sourire. Dit comme ça c'était stupide, mais aussi enjoué qu'il pouvait être, Vivienne avait aussi ses mauvais moments, et il avait prit l'habitude d'aller le voir pour ça. Fran l'écoutait gentiment et essayait de lui apporter de bonnes réponses, mais il restait aveugle. Et ce fait le frappa d'autant plus que le sourire du blond s'effaça lentement, alors qu'il entreprenait de faire le tour de la classe, en se glissant souplement entre les tables. Un silence s'installa, au cours duquel Fran pesait le pour et le contre. A vrai dire, il ne saisissait pas toujours ce que son élève lui disait, et il ne connaissait rien d'ordre plus personnel qui puisse l'aider. Puis mince à la fin, il était gentil, mais pas devin.

Il ne savait trop que penser de tout ça, finalement. Sans détacher ses yeux du jeune travesti, il arrêta de se comporter comme un boulet et se remémora durant de longues secondes le comportement de Vivienne. Bruyant. Bavard. Souriant. Fran savait ce qui faisait autant tiquer certains de ses élèves, pourtant. Il restait inaccessible et prenait soin de la marge de distance qu'il conservait entre son rôle de professeur un peu grand-frère, et le rapport qu'ils souhaitaient qu'il adopte vis-à-vis d'eux. Ce n'était pas son premier rôle, et il se devait de garder la tête sur les épaules. Et gardait pour lui des pensées qu'il estimait risquées une fois dévoilées. Cette barrière qu'il maintenait, elle pouvait très bien se briser.
Enfin les attaques étaient malheureusement diverses, et là, le gamin faisait fort. Les mots employés étaient durs. Et justes, mine de rien. Le professeur ne pouvait pas le nier. Il marquait dans le mile, oui, en l'accusant de l'ignorer. Il y avait en effet des choses qu'il préférait lâchement ignorer, et même dans son attitude, la frustration qui pouvait en découler poussait à cette accusation. Déjà lorsqu'il était étudiant, on lui en faisait la remarque. Et voilà. C'était la même rengaine, en fait. Il y avait de l'admiration, et toujours ce sentiment d'être détesté - ou détestée. ce n'était pas le but de Fran, il ne cherchait pas à blesser les gens, mais il y en a qui considéraient ainsi les choses, et lui se prenait le retour de flamme.
En fait, il s'en voulait un peu, d'être aussi lâche. Et le voilà qui se retrouvait avec un élève en pleures devant lui. A cause de lui. Situation quelque peu embarrassante, d'autant plus que le débit ne s'arrêtait pas vraiment, au contraire. Ou plutôt, il baissait, mais se faisait de plus en plus précis dans l'atteinte de la cible. Il n'aimait pas ça, Vivienne jouait avec la corde sensible.


- C'est bien gentil de dire ça... Mais je ne suis pas devin, et tu t'attends à ce que je connaisse les moindres recoins de ta vie? Pour mieux comprendre, je ne dis pas non, mais quand même...

Aucune réponse quand à la dernière demande du petit blond, il se contenta de poser une main sur sa tête. Une hésitation, puis finalement, en appuyant doucement, il posa la tête du jeunot contre lui en levant les yeux au ciel d'un air un peu las. Non, il n'allait pas l'embrasser, et pour deux raisons. C'était un garçon, et c'était un élève. Donc non, il n'en n'avait pas vraiment envie. Mais il n'allait pas non plus le laisser en plan, alors c'était la seule chose qui restait.
Il laissa passer un moment comme ça, dans le silence, toujours nonchalamment appuyé contre son bureau. Puis il s'écarta un peu et regarda dans son sac, d'une main, pour y attraper le paquet de mouchoir convoité. Il ne se sentait tout bonnement pas d'avoir de la morve sur lui, même si ses vêtements allaient partir en machine le soir même.


- Dooonc... Comme je ne suis pas devin... Il s'est passé quoi, exactement? Sans explications claires, je peux pas tout comprendre moi...


[Pardon pour la gueule du truc. ;O;]
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Vivienne A. Wilde
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Day&Night ▬ Fran Vide
MessageSujet: Re: Day&Night ▬ Fran   Day&Night ▬ Fran Icon_minitimeSam 26 Fév - 2:13

[ Non. C'est bon. :3 ]



Vivienne baissa le regard, silencieux, écoutant les battements du cœur de Fran. Il ne bougeait pas, ne voulait certainement pas bouger, et ne désirait qu'une chose, aussi bête cela pouvait elle paraitre : que cela ne s'arrête jamais. Quelque part, il se trouvait totalement con, il savait que s'il voulait réellement sentir les bras d'un homme autour de lui il saurait toujours à qui s'adresser, que si à un moment il éprouvait un manque il saurait toujours le combler ; mais les choses étaient telles qu'à cet instant, il ne désirait personne d'autre que lui. Il ignora délibérément le paquet de mouchoirs qu'il venait de sortir - après tout, il pourrait toujours renifler -, ignora également le fait qu'il venait de s'éloigner en se serrant contre lui à nouveau, ignora sa dernière remarque. Il se contenta de fermer les yeux et d'être à ses côtés. Car après tout, cela lui suffisait. Ses bras trop fins se glissèrent autour du corps de l'homme, il inspira profondément, puis se rapprocha de lui.


    ▬ Attends encore un peu, s'il te plait. Un tout petit peu. Laisse moi rester encore ainsi.



Il resta ainsi un long moment, profitant un maximum de la présence de Fran contre lui, rassuré, quelque part un peu plus heureux, c'était niais, inutile, n'importe qui aurait pu reproduire le même geste, mais non, il ne désirait que lui, c'était ridicule, mais il ne désirait que Fran. Son étreinte se resserra. Il voulait à jamais sentir la chaleur de ce corps qu'il ne pourrait jamais aimer dans ses bras. Puis il ouvrit les yeux, se détacha légèrement, sans pour autant se dénouer de lui, puis plongea son regard dans celui du brun. Un regard froid, sombre, tranchant, contrairement au sien, bleu, vif, profond. Il se contenta de murmurer, sans son enthousiasme naturel.


    ▬ Je sais que... Je ne suis pas la femme idéale, si on peut dire ça comme ça. Je sais que j'ai plein de défauts, qu'ils soient physiques ou intérieurs. Je suis loin d'être la personne que tu vois. Je suis égoïste, injuste. Je suis dégueulasse. Je remets la faute sur les autres au lieu de l'assumer. Je sais que... Tu ne m'aimeras jamais.



Il déglutit.


    ▬ Tu sais, je m'en veux d'être comme ça. Je m'en veux de ressentir ça. Et... Bon.



Vivienne parut gêné durant quelques instants. Il détourna le regard, inspira, puis continua à voix basse.


    ▬ Je t'ai déjà parlé de Will. Mon frère. Je t'ai déjà fait la remarque, que tu lui ressemblait. Sur bien des points. Il avait... Ton indifférence. Son regard était hautain. Ses phrases étaient teintes d'acide. Son attitude était méprisable. Will était un homme méprisable, en sommes. Mais c'était le seul qui m'accordait de l'importance. Le seul à m'envoyer des lettres, bien que ma seule envie en les ayant lues était de les brûler. Le seul à accepter de m'adresser la parole. Et... Tu sais qu'il n'est plus là. (Il fit une pause.) Quand je suis arrivée à Aisling et que je t'ai rencontré, ça a été plus fort que moi. Je ne pouvais m'empêcher de penser que je voulais avoir de l'importance pour toi comme lui en a eu pour moi, je faisais le lien. Je l'aimais. C'était encore trop vif. Te voir a été... Je ne peux pas te le décrire.



Dans un geste maladroit, qu'il tentait tant bien que mal de rendre doux, même si à travers lui cela paraissait gamin, il fit glisser une de ses mains sur la joue de Fran, longuement, sans rien dire. Son autre main était toujours dans le dos du professeur, son regard retourné dans celui de son aîné ; il ne dit plus rien durant un moment, à nouveau, perdu dans ses pensées. Puis il termina son explication, doucement.


    ▬ Fran, cependant, cela était vrai il y a un moment. Je sais qu'à présent ce n'est plus le cas, que tu n'es plus lui à mes yeux. Mais j'aurais préféré que tu le restes, si j'avais su à quel point tu compterais pour moi. Comme je te l'ai dit... Je sais que tu ne m'aimeras jamais comme je le voudrais. Je sais bien que je ne suis qu'un travesti blond de 15 ans à tes yeux. Pourtant... Si tu ne m'aimes pas, j'aimerais au moins avoir de l'importance pour toi.



Et évidemment, c'était son propre, vouloir commander l'impossible, l'incontrôlable, il ne savait faire que ça, en demander trop, pour satisfaire ses propres désirs, ce propre gouffre que lui même tentait de combler par ses maigres moyens. Il aurait voulu, oui, que Fran l'aime, mais il savait pertinemment que cela était impossible, impensable, mais non, il fallait toujours la lune alors qu'il ne pouvait que contempler les étoiles. Peut être qu'au fond, Vivienne n'était rien de plus qu'un gosse capricieux, qu'aimer, tout simplement, c'était un caprice. Il retira sa main de la joue de son professeur, pour qu'elle rejoigne finalement son autre main dans son enlacement, et resserra son étreinte, plus fort que les autres fois, enfouissant sa tête dans le cou de l'homme. Oui, il aurait voulu l'entendre dire qu'il l'aimait. Combien de fois avait il désiré cela, en vain. Combien la déception pouvait être intense. Combien il avait envie, simplement, pour se satisfaire, de lui demander de murmurer ces quelques mots, même s'il ne les pensait pas vraiment. Combien il avait envie de les dire, lui, sans attendre de réponse. Juste de pouvoir les murmurer à son oreille.



    ▬ Rassure moi. Dis moi, dis moi que je compte pour toi. Je ne veux pas être ce simple élève au masque de lumière, je veux avoir de l'importance à tes yeux, je veux être dans ton coeur, dans tes pensées. Je veux réellement exister pour toi.



Mais parfois, il fallait savoir se contenter de ce que l'on pouvait espérer.






Et si jamais ma pauvre âme amoureuse ne doit avoir de bien en vérité,
Faites au moins qu'elle en ait en mensonge.
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Sadek Kharmaz
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MessageSujet: Re: Day&Night ▬ Fran   Day&Night ▬ Fran Icon_minitimeSam 26 Fév - 17:18

[Bon ben on enchaîne. J'veux être payée pour le travail fourni, wesh. D8 *a des rps à faire avec Freddie*]

Les bras, fins, refusèrent la séparation et l'étreinte se resserra autour de Fran, qui se figea. Le paquet de mouchoir retombait dans un léger bruit de plastique froissé, alors qu'il tournait légèrement la tête sur le côté. Ou plutôt détournait-il le regard, sans un mot et l'air pensif. Ce fut son seul mouvement; il ne savait que faire d'autre et était embarrassé par la situation. Ils restèrent ainsi un moment, avant que leurs regards ne se rencontrent à nouveau. Celui de Fran conserva son habituelle froideur, inchangée malgré les grands yeux bleus encore brouillés lui faisant face.

Son expression garda l'impassibilité habituelle également. Pourtant, intérieurement, un sentiment de victoire l'emplissait. C'était mesquin, mais il ne pouvait s'en empêcher, face à cet enfant qui aurait pu être un petit cousin, et qui venait presque de se déclarer devant lui. Il laissait tomber le masque une bonne fois pour toute et lui lâchait complètement le morceau, ce qui allait bien aider à la compréhension de ce bazar allant à l'encontre des principes du brun. Il ne souhaitait pas s'en prendre à ses élèves et, plus trivialement, préférait les femmes. Pas de chance, il n'était pas Camille. Et pourtant, c'était un tel comportement, cause de frustration, qui ne le rendait que plus convoité.

En tout cas, Vivienne comprenait ce fait. Que si Fran l'aimait bien, il ne l'aimerait pas tout court. Sans bouger, il assista à un instant d'auto-flagellation, et ne l'arrêta pas. Il voulait en savoir plus, il savait qu'il ne fallait pas briser l'instant. Alors il écoutait patiemment, comme il avait l'habitude de le faire. Ses commentaires viendraient à la fin.

Le portrait dépeint ne fut pas franchement agréable à entendre, par ailleurs, et Fran se retint à grandes peines de tiquer, par susceptibilité. Pourtant, en un sens, il y avait de la justesse dans les mots prononcés. Lui-même, bien que choisissant ses mots avec soin, n'était pas réputé pour avoir le plus de tact, et ses remarques pouvaient claquer dans l'air à la manière d'un coup de fusil. Sec et bien envoyé, cible touchée. Il fuyait ses groupies folles et ne portait son intérêt que sur peu d'entre elles. Très peu même. Les plus calmes, généralement les plus sympathiques, qui possédaient plus de sens commun et de civisme que le reste.
Malgré un début négatif, une chose transparaissait pourtant, l'importance accordée à une chose ou une personne. C'était encore comme lui, qui n'abandonnait pas ce qui lui était précieux. Quoiqu'avec une certaine Annaria, il se sentait coupable d'avoir prit la fuite. D'un autre côté, l'affaire avait été réglée à deux, mais la peur d'en souffrir quand même était restée.

Un frisson le parcourut, alors qu'une main se posait doucement sur sa joue. Il voulait fuir le contact, mais ne le fit pas et resta immobile. Ç'aurait été trop injuste pour Vivienne, qui le dévisageait une nouvelle fois avant de reprendre l'étreinte, en glissant sa tête blonde dans son cou. Les mèches de cheveux le chatouillaient, et il savait pertinemment qu'il aurait dû éviter cela, mais il laissa à nouveau faire. Vivienne savait que ses espoirs ne trouveraient pas de réciprocité. Mais le laisser faire ainsi revenait à le narguer, tout de même.
Dans un mouvement improbable, impensable venant de lui, il l'attrapa dans un geste vif et le déposa sur le bureau après un volteface, pour l'avoir vraiment face à lui. Ainsi plus libre, il s'écarta et, conservant son air sérieux, prit le temps de réfléchir aux mots, à la phrase juste. Il restait embarrassé, cependant, et croisa les bras.


- Que dire... Ce que tu me demandes là relève de la relation amoureuse. Impossible. La seule chose que je peux te proposer, c'est une relation d'ordre plus fraternelle, et c'est tout. Et puis quelqu'un occupe déjà la place que tu veux. Je ne peux pas, et je ne veux pas, je suis désolé.

Il se rapprocha pour prendre ses affaires et agit finalement comme il le devait pour stopper ça. Il avait l'impression de mettre un râteau, mais c'était ainsi.

- Essuies tes yeux et mouche-toi, il commence à se faire tard.

Sans un mot de plus, il se dirigea vers la porte et s'éloigna.


[Tu me dis si ça te va pas. Et euh. J'ai fait ça en écoutant du métal. LOL. XD]
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Vivienne A. Wilde
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MessageSujet: Re: Day&Night ▬ Fran   Day&Night ▬ Fran Icon_minitimeDim 27 Fév - 1:14

Vivienne resta silencieux. Son coeur se figea. Son sang se figea. Son regard s'éteint. Il se contenta de ramasser le paquet de mouchoir, lentement, puis le fixa. Et donc, il allait devoir se limiter à avoir des mouchoirs venant de lui. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Il aimait déjà quelqu'un d'autre. Évidemment, cela était prévisible. Évidemment, une relation amoureuse entre eux ne pourrait pas être possible, évidemment. Évidemment. Puis il fourra le paquet dans sa poche. Tant mieux. Il allait pouvoir faire une réserve. Il sentit le paquet grossir, se détacher, subir toutes sortes de transformations sous sa main. Pour finalement avoir deux paquets. Il ne bougea pas, laissant Fran partir. Alors c'était comme ça. Alors il allait le laisser ainsi. Le peu qu'il restait d'eux allait s'achever comme ça.

C'était hors de question.

Il se retourna, attrapa son sac, puis accéléra le pas jusque à la sortie de la salle, pour arriver au niveau du professeur. Puis lui barra le passage. Sortit un des paquets de mouchoirs de sa poche, et planta son regard bleu dans celui de Fran. Il ne voulait pas que ça se termine comme ça. Et ne trouva rien de mieux à faire que de lancer son paquet de mouchoir dans la figure de son aîné.


    ▬ Tu es un beau salaud, à me laisser ramasser tes mouchoirs ! Tu crois quoi ? Que je vais pleurer pour toi ? Mais retiens, Lorenzen, que je ne pleure pour aucun homme. Retiens également que un jour, tu te mordras les doigts d'avoir refusé. Tu le regretteras amèrement, crois moi. Je suis trop bien pour toi. Et ça, tu le réaliseras en temps venu...



Avec un grand sourire narquois, il claqua des doigts devant le visage de Fran, puis repris son discours.


    ▬ Et puis tu n'as rien compris. Je voulais juste avoir de l'importance pour toi, pas une relation amoureuse, ce serait le comble, enfin ! Mais les hommes ne comprennent rien aux femmes, en particulier toi. Quel idiot tu peux faire, parfois ! Enfin non. Pas parfois. Tu es un idiot tout cours, un sombre con, et je présente mes condoléances à toutes les femmes du monde qui peuvent s'enticher d'un connard, car je n'en fais pas partie. C'est que tu vois, tu n'es pas le seul, des amants, je peux en trouver comme je veux. Je sais que cette nuit, je ne dormirais pas seule, contrairement à toi. Et tu sais quoi ? Tu as été bien naif, de croire que tu me laisserais en plan comme ça. Car tu vois, Lorenzen, je ne perds jamais. Je remporterais la guerre. Je ne te ferais aucune grâce, je ne te laisserais aucun répit, tu tomberas sans moi. Et ceci, pour une seule et simple raison.



Il se recula, afin de se trouver dans le couloir, puis fit face au brun. Oui, il l'aimait. Mais il n'allait rien céder de plus. Pas question pour lui de se laisser abattre, ou montrer un signe de faiblesse face à lui. Une fois avait suffi. A présent, il était temps de reprendre le masque. Il enroula une mèche de ses cheveux blonds autour de son index, comme avant de commencer leur conversation, avant de tout dire, tout lâcher, puis rit. Comme toujours.

Doucement, il s'approcha de Fran. Se mit sur la pointe des pieds. Souriant.


    ▬ Parce que je suis Vivienne Alexander Wilde, et que personne n'a réussi à me vaincre jusque là. Et ça, tu vois, c'est le véritable pouvoir d'Albator. Quoi qu'il lui arrive, il est invincible. Ben moi, tu vois c'est pareil. Alors c'est pas parce que t'as vu mon eye liner couler tout à l'heure que tu dois te sentir fier, hein, c'est juste qu'il tient mal, c'est de la mauvaise qualité, tu comprends. Et en plus tu me dis de me moucher. Quelle délicatesse, quel tact ! C'est plutôt toi qui devrais te moucher... Enfin. Je pense que tout est dit, Lorenzen.



Le blond se recula de quelques pas, un air moqueur sur le visage, puis passa une main dans ses cheveux de sortes à les faire voler (A LA L'OREAL /camion) d'une manière qui se voulait gracieuse. Puis il le regarda une dernière fois. Avant de partir.


    ▬ Merci, Fran.



Sur ces mots, il se retourna et partit d'un pas rapide, laissant le professeur seul. Puis, sans s'en rendre compte, se mit à courir, vite, loin, pour être loin de lui, loin de son regard, loin de tout, à en perdre haleine. Un temps infini parut s'écouler durant sa fuite. Il allait arriver en retard au prochain cours mais tant pis, tant pis de tout, tant pis, il voulait simplement fuir, vite, être hors de sa vue, hors de sa vie, hors de toi, alors qu'il désirait juste le contraire, puis il se laissa tomber contre un escalier, haletant, glissa une main dans ses cheveux, sur son visage chaud, ferma les yeux, reprit sa respiration, sortit le paquet de mouchoirs original de sa poche, dénoua une feuille, suivit le conseil de Fran. Attendit quelques instants. Et pensa qu'une femme qui pleurait tout ce qu'elle avait, c'était moche. En s'essuyant les yeux maladroitement.

Finalement, peut être qu'il serait utile, ce paquet.


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MessageSujet: Re: Day&Night ▬ Fran   Day&Night ▬ Fran Icon_minitime

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